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La CEDEAO dans la crise ivoirienne: 2002- 2007

( Télécharger le fichier original )
par Didier Parfait BAPIDI- MBON
Université Jean Moulin Lyon 3 - Master 2 en science politique 2010
  

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Annexe (2)

CARTE ETATS MEMBRES CEDEAO

La communauté économique des États
de l'Afrique de l'ouest est composée
de 15 Etats membres. De 315 millions
d'habitants en 2007, sa population
devrait atteindre 480 millions en 2030
puis entre 650 et 700 millions en
2050. La population est
majoritairement jeune, voire très
jeune (60 % a moins de 25 ans) et le
restera jusqu'en 2050.

 

Programme d'Enseignement à Distance Master 2 Science Politique

Université Jean Moulin Lyon 3 Année académique 2009-2010 91

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Annexes (3)

Forces en présence
L'armée ivoirienne

Les Forces armées nationales ivoiriennes (FANCI) comptent environ 18 000 hommes, dont 8 000
gendarmes. S'y ajoutent la Garde présidentielle forte de 1 100 hommes et les forces de réserve qui
comptent 12 000 hommes. Renforcées début décembre 2002 par environ 3 000 jeunes volontaires,
les FANCI ont en outre été appuyées par une cinquantaine de mercenaires étrangers, dont le retrait a
été annoncé par le gouvernement.

Les mouvements rebelles

Le Mouvement patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI)

Né de la crise qui a débuté le 19 septembre 2002, le MPCI est majoritairement formé d'éléments
originaires du nord musulman, mais il ne se réclame pas d'une appartenance ethnique et l'ensemble
de la population ivoirienne y est représentée. Bénéficiant du soutien d'officiers supérieurs, et fort
d'une dizaine de milliers de combattants, le mouvement contrôle la moitié nord du pays et une
partie du centre, soit 40% du territoire.
Ses chefs politiques sont : Guillaume Soro Kigbafori, le secrétaire général, ancien dirigeant étudiant,
et Louis Dacoury-Tabley, chargé des relations extérieures, ancien dirigeant du Front populaire
ivoirien (FPI).
Le MPCI est signataire du cessez-le-feu du 17 octobre 2002 et a participé aux négociations inter-
ivoiriennes tenues fin 2002 à Lomé sous l'égide du président togolais Gnassingbé Eyadéma. Il est
signataire de l'accord de Marcoussis du 24 janvier 2003.

Le Mouvement populaire du grand ouest (MPIGO)

Apparu le 28 novembre avec la prise de la ville de Danané, près de la frontière libérienne, le MPIGO
est majoritairement composé d'éléments Yacouba, ethnie commune au Liberia et à la Côte d'Ivoire.
Animé par le sergent Félix Doh, le mouvement dément la présence de combattants libériens en son
sein, un fait néanmoins rapporté par des observateurs. Proche de l'ex-junte dirigée par le général
Robert Gueï, le mouvement affirme vouloir venger ce dernier. Présent uniquement dans le grand
ouest où les 6 000 hommes dont il dispose ont pris le 28 novembre 2002, Man, la grande ville de la
région, le MPIGO s'est par la suite opposé aux troupes françaises dans la "boucle du cacao" le 6
janvier 2003. A la suite de ces combats qui ont fait 30 morts dans ses rangs, le mouvement a conclu
le 8 janvier un arrêt des hostilités avec l'armée française. Il est signataire de l'accord de Marcoussis
du 24 janvier 2003. Le chef du mouvement, Félix Doh, a été tué fin avril 2003 au cours d'une
embuscade près de la frontière libérienne.

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Le Mouvement pour la justice et la paix (MJP)

Apparu conjointement au MPIGO le 28 novembre 2002 en revendiquant la prise de la ville de Man, à
l'ouest du pays, le MJP est limité au grand ouest et compte 250 hommes dont 50 Dozos, des
chasseurs traditionnels, dirigés par le commandant Gaspard Déli. Proche du MPCI (ses dirigeants sont
d'anciens membres de ce mouvement), le MJP a conclu un accord de cessez-le-feu avec les troupes
françaises et a signé l'accord de Marcoussis du 24 janvier 2003.

N.B : Les trois mouvements vont s'unir pour devenir Les Forces Nouvelles lors des pourparlers de Marcoussis.

Les forces françaises

Présente en permanence dans le pays avec les 600 hommes du 43e Bataillon d'infanterie de marine
(BIMA) stationné à Port-Bouët, près d'Abidjan, la France a progressivement renforcé ses effectifs à
partir de septembre 2002. La mission initiale de l' "Opération Licorne", la protection des
ressortissants français et étrangers, a été complétée par le contrôle du cessez-le-feu du 17 octobre
2002 et la surveillance de la "ligne de non-franchissement" (LNF) qui traverse le territoire ivoirien. Fin
mai 2003, les forces françaises, aux côtés de l'armée régulière ivoirienne, des forces rebelles et de
celles de la CEDEAO, lançaient une opération visant à sécuriser l'Ouest ivoirien en créant une "zone
de confiance" de 60 km sur 40, jusqu'alors théâtre d'exactions.
En augmentation progressive, les effectifs des troupes françaises s'élevaient, au printemps 2004, à 4
700 hommes. Les troubles de novembre 2004 conduisent l'état-major français à renforcer de 600
soldats et 70 gendarmes l'Opération Licorne qui passe à plus de 5 300 hommes. A la date du 15
février 2006, les forces françaises étaient stabilisées à 4 000 hommes environ.

Fin octobre 2006, à la suite d'une tendance à l'apaisement et de la neutralisation d'un certain
nombre de contentieux, les effectifs de l'opération Licorne sont estimés à un peu plus de 3 000

hommes.

Fin mars 2007, l'armée française annonce la prochaine réduction du contingent en Côte d'Ivoire à
moins de 3 000 hommes, dans un contexte d'apaisement politique.

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest

(CEDEAO)

Décidé le 29 septembre 2002 à Accra (Ghana) par la CEDEAO, l'envoi d'une force de paix pour trouver
une solution à la crise ivoirienne a été confirmé le 18 décembre lors d'un sommet des chefs d'Etat
des pays membres de l'organisation, à Dakar. Initialement prévue pour la fin novembre 2002, la mise
en place de la force d'interposition s'est avérée lente ; un contingent de 172 militaires sénégalais
arriva le 18 janvier 2003 à Abidjan, complété par un renfort de 1 100 hommes débarqué le 6 mars.
Cette Mission de la CEDEAO en Côte d'ivoire (MICECI) a remplacé les forces françaises sur la ligne de
cessez-le-feu, le 30 mars 2003. Elle comptait 1 300 "casques blancs" originaires du Sénégal, du
Ghana, du Togo, du Niger et du Bénin.
La MICECI est passée depuis le 5 avril 2004 sous le commandement de l'ONU dans le cadre de
l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), mission nouvelle créée par la résolution
1528.

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La galaxie « patriotique »

Dès le 2 octobre, une marche de soutien au président Gbagbo et aux institutions réunit des centaines de milliers de jeunes ivoiriens, souvent désoeuvrés, Place de la République, à Abidjan. Le pouvoir prend conscience de la force que représente cette jeunesse et la récupère pour en faire son porte-voix. Des mouvements de jeunes que l'on pourrait qualifier de circonstanciels, sont créés un peu partout. Marches, sit-in, meetings et « parlements populaires de quartier sont organises a intervalles réguliers pour « sensibiliser la jeunesse » à la cause nationale et la préparer à défendre la patrie dans cette « sale guerre » imposée a la Cote d'ivoire par d'obscurs intérêts estrangers au pays. Le chef de file de cet élan patriotique, Charles Ble Goude, est l'ancien secrétaire de la FESCI, la toute puissance fédération universitaire et scolaire qui fait régner sa propre loi sur les campus et dans les établissements d'enseignement, un mouvement très proche du Pouvoir en place. Assertion vraie ou fausse, dans tous les cas, la réalité est que, dans cette crise ivoirienne, les mouvements de jeunesse ont vole la vedette aux hommes politiques. Les « jeunes patriotes » ont fait et continuent de faire la pluie te le beau temps avec, selon toute vraisemblance, le soutien du pouvoir présidentiel. Les antennes de la radio et de la télévision leur ont été longtemps ouvertes et toutes leurs manifestations et déclarations ont été radio-télévisées. On eut dit que c'étaient eux, avec l'une ou l'autre organisation de femmes, les vrais détenteurs du pouvoir, tant ils parlaient et agissaient avec assurance au nom de l'Etat. Ceux des jeunes qui ne partageaient pas leur opinion étaient considérés comme des traitres, voire des sympathisants et complices des rebelles ». Kassimi Bamba et Kevin Adou : Cote d'Ivoire : chronique d'une crise 2002-2008 (ouvrage collectif), Les Editions du CERAP. P 37-38

L'Organisation des Nations unies (ONU)

Le 13 mai 2003, le Conseil de sécurité des Nations unies avait décidé la création de la Mission des
Nations unies en Côte d'Ivoire (MINUCI). Dotée d'un mandat de six mois renouvelable, la Mission
était constituée de deux groupes : un premier formé de 26 officiers militaires, que 50 autres
pouvaient rejoindre en cas de besoin, le second groupe était une équipe civile chargée de superviser
l'application de l'accord de Marcoussis.
La MINUCI a laissé place le 4 avril 2004 à l'ONUCI, Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire.
Créée par la résolution 1528 du 27 février 2004, cette force de maintien de la paix est composée de 6
240 hommes dotés d'une autorisation de recours à la force et appuyée par un millier d'agents civils.
La résolution 1609 du 24 juin 2005 autorise une augmentation des effectifs de 850 personnes
supplémentaires pour la composante militaire de la force et de 725 policiers supplémentaires pour la
composante civile.

Sources :-site internet présidence ivoirienne -site internet Forces Nouvelles

-documentation française

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius