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Mobilisation des recettes fiscales au Cameroun

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par Philémon Parfait ANGO ESSAMA
Université de Yaoundé II Cameroun - Diplôme d'études approfondies/Master 2 en sciences économiques, spécialité économie publique 2010
  

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Conclusion du chapitre1

L'objectif de ce chapitre était de rechercher sur les plans théorique et empirique les facteurs susceptibles d'expliquer le niveau de mobilisation fiscale d'un Etat.

Après donc avoir passé en revue les différents travaux théorique et empirique sur l'économie des finances publiques, il se dégage que les déterminants de la mobilisation fiscale sont de divers ordres (en général ils sont regroupés en deux catégories : ceux qui sont des sources « potentielles » de mobilisation des recettes fiscales et ceux qui au contraire annihilent l'effort de recouvrement des impôts) ; il est donc impératif pour chaque pays de maîtriser les sources potentielles de mobilisation des recettes fiscales et de détecter les obstacles susceptibles d'ébranler les efforts en vue de l'accroissement de ses ressources, ce qui permettra à coût sûr aux Pouvoirs Publics de savoir sur quels leviers s'appuyer pour bâtir une politique fiscale adaptée à même de leur faire engranger des ressources indispensables à la mise en oeuvre de sa politique économique et sociale.

Compte tenu du manque de statistiques sur certaines variables dans le cas de notre pays, nous nous contenterons dans le cadre du chapitre suivant de ne tester que la dynamique entre quelques variables auxquelles nous avons eu accès aux statistiques.

Les travaux ultérieurs nous permettront sans doute d'élargir l'échantillon des variables à prendre en compte pour mieux affiner l'étude.

Chapitre 2

Analyse économétrique des déterminants macroéconomiques de la mobilisation fiscale au Cameroun

« L'impôt est cette portion du produit de la terre et de l'industrie d'un pays, qu'on met à la disposition du gouvernement. », David Ricardo(1835).

Introduction au chapitre2

Après avoir passé en revue les travaux théoriques et empiriques relatif à la mobilisation fiscale de façon générale, il question pour nous dans ce chapitre d'analyser les déterminants macroéconomiques de la mobilisation des impôts au Cameroun. La revue de la littérature nous a permis de repérer les facteurs susceptibles d'expliquer le niveau de mobilisation des recettes fiscales d'un pays donné. Nous nous limiterons dans le cadre de cette étude aux déterminants structurels identifiés ici par les variables part de la valeur ajoutée du secteur agricole dans le PIB, part de la valeur ajoutée du secteur industriel dans le PIB, part du commerce dans le PIB, le taux de croissance du PIB par tête ; et les déterminants de politiques macroéconomiques identifiés ici par les variables part du financement extérieur dans le PIB et part de la monnaie et quasi monnaie dans le PIB. La variable d'intérêt ici est le « taux de pression fiscale ». Les données pour cette étude proviennent essentiellement du CD-ROM de la Banque Mondiale (2008) et s'étendent sur 1980-2006. Pour y parvenir nous étudierons au préalable les propriétés statistiques des variables d'analyse en nous appuyant sur les théories économétriques ; ensuite nous passerons à l'estimation du modèle approprié, à la présentation et à l'interprétation des résultats.

Section 1 : Etude des propriétés statistiques des variables d'analyse

Dans cette section, il est question d'étudier les séries données que nous utiliserons pour construire notre modèle. Ainsi, la première sous-section est consacrée à la procédure des tests de stationnarité et la seconde sous-section à l'étude de la stationnarité des séries. Un processus est dit stationnaire si tous ses moments sont invariants pour tout changement de l'origine du temps. L'étude de la stationnarité individuelle se fait à travers des tests de Dickey-Fuller.

Nous effectuerons le test de rupture et le test de stationnarité sur chacune d'elles et s'il s'avère qu'elles sont stationnaires, elles seront utilisées pour l'estimation du modèle. Par contre si elles ne le sont pas nous utiliserons l'une des procédures classiques pour les rendre stationnaires.

Présentation du modèle VAR réduit

Xt=A0+?kt=1AkXt-k+ °t

Avec =

Ak est la matrice des paramètres du modèle,

A0 est la matrice des termes constants,

t est le vecteur des erreurs liées aux variables du modèle.

1.1. Procédure des tests ADF et test de racine unitaire avec prise en compte des ruptures de Clémente et al. (1998)

1.1.1. Test ADF

Le test de Dickey-Fuller Augmenté fait l'hypothèse que les résidus sont des bruits blancs, or les résidus ne sont pas toujours non corrélés. Le test ADF généralise la procédure de test de Dickey-Fuller simple en prenant compte de l'auto corrélation d'ordre p des résidus. L'ordre du processus AR est fixé selon le critère de Schwarz SC ou Akaike AIC.

En considérant l'équation : °t1°t-1+ è2°t-2+-----+ èp+1°t-p+1+ èp°t-1', le test ADF aboutit aux trois modèles suivants :

Modèle1 : ?Xt= ÔXt-1-?ni=2?Xt-i+1t

Avec, Ho: Ô=0 et H: Ô<0

Modèle2 : ?Xt= ÔXt-1+c-?ni=2?Xt-i+1t

Avec, Ho: c=0 et H: Ô<0

Modèle3 : ?Xt= ÔXt-1+c+ßt-?ni=2?Xt-i+1t

Avec, Ho: c=ß et H: Ô<0

Il est donc fondamental de retenir le modèle le plus adéquat pour optimiser la puissance du test. L'approche recommandée est une approche séquentielle qui peut se résumer ainsi :

Etape1. Estimer le modèle3, puis tester la significativité de la tendance déterministe. Si la tendance n'est significative, on passe à l'étape2. Si la tendance est significative, on teste l'hypothèse nulle de racine unitaire en comparant la t-statistique de Ô aux valeurs tabulées par Dickey et Fuller.

ü Si l'hypothèse nulle n'est pas rejetée, la série Xt est non stationnaire. Il faut la différencier et recommencer la procédure.

ü Si l'on rejette l'hypothèse nulle, Xt est stationnaire et la procédure de test s'arrête.

Etape2. Estimer le modèle2 et tester la significativité de la constante, toujours en se référant aux tables de Dickey et Fuller. Si la constante n'est pas significative, alors le modèle2 n'est pas le bon modèle, on passe à l'étape3 ; sinon, on teste l'hypothèse nulle de racine unitaire.

ü Si l'hypothèse nulle n'est pas rejetée, la série Xt est non stationnaire.

ü Si l'on rejette l'hypothèse nulle, Xt est stationnaire.

Etape3. Estimer le modèle3 et tester l'hypothèse nulle de racine unitaire en se référant aux valeurs critiques tabulées par Dickey et Fuller.

ü Si l'hypothèse nulle n'est pas rejetée, la série Xt est non stationnaire.

ü Si l'on rejette l'hypothèse nulle, Xt est stationnaire.

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