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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

Disponible en mode multipage

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IN MEMORIUM

Ma très chère grand-mère SALIMA WA NYUNGYU, que ce travail atteste mon attachement envers vous. Il est les fruits de vos sacrifices.

J'accepte de le sacrifier afin que tous mes agirs concourent à l'intérêt suprême de la nation.

Je le fais tel que vous le vouliez.

EBENGO HONORE ALFANI

EPIGRAPHE

Vivre, c'est résoudre les problèmes et chaque problème a une solution.

La solution de problème de la démocratie, c'est l'apparition d'une nouvelle élite africaine non atteinte par le virus du sida social.

EBENGO HONORE ALFANI

DEDICACE

A Dieu qui nous a donné la vie, l'intelligence afin de nous adapter à toutes les circonstances. Malgré que les scientifiques travestissent l'existence de l'homme en se consacrant à l'évolution, laquelle depuis l'an zéro n'a jamais donné une autre forme de l'homme (de deux têtes ni de trois pieds ni de trois mains...) nous admettrons cette évolution lorsqu'elle se concentrait au mental de l'homme.

Grâce à vous notre Oncle maternel KALONDA MATEKA qu'aujourd'hui ton neveu EBENGO HONORE ALFANI sami86 peut prendre la parole dans une masse scientifique, nous vous dédions ce travail. Malgré toutes les secousses sociales et surtout familiales, nous vous sommes sincèrement reconnaissants.

A vous nos très chers parents ALFANI SUNGULA, CLEMENTINE MASOKA et NYASSA MAMA BATOTO pour les conseils que vous nous donnés constamment et la vie que vous nous aviez donné.

Tous les membres de notre famille biologique et sociale : ILEMBO W'ALFANI, ùUNDA W'ALFANI, SALIMA W'ALFANI, OLIVIER W'ALFANI, VICKY W'ALFANI, SWEDY W'ALFANI....Grand EMMANUEL.

A toute la famille JUMA que ce travail justifie notre humble reconnaissance à son endroit : Valentin JUMA, Joseph JUMA, Cécilia BALIKO JUMA et Maman Agnès etc. Ces souvenirs nous obligent de servir humblement tous les autres JUMA.

Nous dédions également ce travail à la Famille BRIAND pour l'hospitalité qu'elle avait affichée à notre égard.

Nous pensons également à tous nos collègues de lutte et au reste de connaissance : Lwangala RAMBO, LUALA MABO, AMISSI MASUDI, KACHELO, et surtout à vous que le jocollage universitaire ne nous avait pas échappé : AHADI K., ECA MLELWA, KABEZA KITO, KABENGWA, NAMAGAYWA Patrice, BALOLA, MULYATA, PIERRE, GILBERT, FISTON, KIKUNGA, DAVID WASOLU, DAVID KIBEMBE, KASUMBA, RAMSEY RODRIGUE, KAMBUYA, APOLO MSAMBYA, SOL'ANGE, ISAYA KILILWA WILLIAM, BENOIT LUKUSA...

Et enfin nous dédions ce travail à vous Papa Jean Baptiste IBAZE.

Nous dédions véritablement ce travail à notre conscience pour la bonne gestion des affaires publiques et privées.

EBENGO HONORE ALFANI

AVANT PROPOS

Ce travail résulte d'une recherche que nous avons mené tout au long des années 2010-2011.

Il se propose d'expliquer aux acteurs actuellement en politique à qui il est primordialement destiné et à tous ceux que la démocratie intéresse de ne pas tomber aux erreurs cumulé pendant deux décennie de la démocratisation en Afrique.

A cet effet, pour bien donner des explications sur la faillite du processus démocratique en Afrique, cas de la Côte d'Ivoire, ce travail contient quelques éléments pouvant être considérés utile à la réussite de la démocratie.

Ainsi, qu'une certaine lumière explicative a été apporté dans une vue plus réaliste sur des thèmes la vague de la démocratisation des années 1990, la présentation de la Côte d'Ivoire et les difficultés de la démocratie en Côte d'Ivoire.

Eu égard à ce qui précède, il nous est urgent de tracer, dans les lignes qui suivent, les motivations de la faillite du processus démocratiques en Afrique source d'instabilité.

C'est dans cet effort que nous pensons présenter notre dissertation.

A cet égard, nous serons comblés lorsque ce travail suscitera de vifs débats où on nous dira ce que nous n'aurions pas dû dire. De ce fait que ceux qui ont beaucoup lu sur cette discipline et ce sujet ne nous tiennent pas trop de rigueur s'ils trouvent que ce travail a un contenu trop élémentaire.

C'est bien de commencer par ce qui est élémentaire afin d'avoir une bonne base. Eux ont eu de la chance pour qu'ils affichent une connaissance quasiment incontestable sur le plan scientifique. Nous souhaitons cette grâce. Les jours où elle nous sera donnée, nous les garantissons que cette connaissance nous permettra d'apporter un prou congolais dans l'univers scientifique de notre discipline.

Qu'il nous soit permis au seuil de ce travail qui fait partie des travaux sanctionnant la fin d'études universitaires en Relations Internationales d'exprimer inconditionnellement nos vifs remerciements au Professeur NGOIE TSHIBAMBE Germain, notre directeur qui malgré ses multiples occupations a accepté volontairement la direction de ce travail dans un climat de sérénité en nous prodiguant de conseils et des remarques.

Aux professeurs KAZADI KIMBU, KABONGO MAKANDA et au Chef des travaux KAYEMB, Assistant VICKY pour leur climat d'hospitalité scientifique affiché à notre égard afin de débattre sur des questions liées à notre sujet.

Nous gardons d'eux un esprit ouvert d'hospitalité scientifique à nos petits scientifiques. A chef des travaux KAKEZ Dieudonné.

Nous exprimons notre gratitude à Monsieur WELONGO LUKANDA Justin qui avait accepté de corriger la littérature de ce travail.

A tout le corps académique de notre faculté et de partout ailleurs en général, ceux du département des Relations Internationales en particulier pour la connaissance scientifique qu'ils nous ont transmise durant notre mandat scientifique de cinq ans d'études universitaires.

Comme HIPPOCRATE, nous disons « respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j'ai reçue de leurs Pères ».

Nos remerciements s'adressent également à nos enseignants des écoles primaires, secondaires et automobiles.

EBENGO HONORE ALFANI

INTRODUCTION GENERALE

1. Présentation du sujet

Au début des années 1990, le monde a connu des mutations profondes, lesquelles ont été les conséquences du changement survenu en URSS.

Ce changement venu de l'Europe de l'Est a mis fin à la guerre froide que connaissait le monde depuis 1947.

Cette fin a provoqué l'effondrement du communiste au profit du capitaliste. Cet effondrement, en politique, a été accompagné par un courant de la démocratie visant à mettre fin à tous les régimes dictatoriaux au profit des régimes libéraux.

En effet, en Afrique des revendications multiformes, en occurrence les tenues des conférences nationales souveraines qui visaient un changement radical des institutions de la Républiques et celui de leurs animateurs ; des ébullitions populaires ont été vécues visant l'ouverture de pays au processus démocratique ; les gouvernements de transitions ont été formés, des revendications des intellectuels etc., avaient pris d'ampleur.

A ces différentes revendications internes, il faut y ajouter la pression externe de la communauté internationale.

Face à toutes ces revendications, les dirigeants africains par se plier. C'est ainsi que les élections pluralistes avaient été organisées dans plusieurs pays, notamment le Gabon, le Benin, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Sénégal etc.

Au cours de ces élections un grand nombre des dirigeants autoritaires étaient écartés du pouvoir.

Rapidement, quelques dirigeants écartés au pouvoir par les moyens des urnes tentaient d'y retourner par la force. C'est alors que certains d'entre eux organisaient des rebellions, pendant que d'autres procédaient par des coups d'état (Congo Brazzaville, Niger, Côte d'Ivoire, Siéra Leone, etc.)

La période des transitions démocratiques n'avait pas réussi à implanter la démocratie.

Ces différentes tentatives de conquêtes de pouvoir par la force en violation de règles démocratiques entamaient le blocage de la réussite du processus démocratique en Afriques.

A ces tentatives, s'ajoutent les différentes guerres civiles (Burundi, Rwanda, RDC, etc.) Ces événements malheureux montraient déjà la fragilité de la démocratie dans cette partie du monde et expliquent bien la faillite même du processus.

Les différentes expériences démocratiques ne sont pas parvenues à consolider la paix. Pour le faire, les Etats démocratiques ne devront pas être entendus ici comme des simples institutions démocratiques ou des simples régimes politiques démocratiques mais bien au contraire ceux dans lesquels les attributs de la démocratie sont rigoureusement observés, pratiqués et respectés.

Donc, dans le cas d'une pax democratica conditionnant la construction d'une communauté internationale des Etats démocratiques.

2. Problématique et Hypothèse

1.1. Problématique

Depuis la fin de la guerre froide ou la fin des jeux de blocs ou encore la fin du clientélisme international, plusieurs Etats africains, en particulier, avaient subit les influences, en occurrence, des puissances occidentales de renoncer à leurs régimes monocolores afin d'instaurer des régimes multicolores (multipartisme). Des régimes démocratiques caractérisés par une diversité de couleurs politiques.

Pour atteindre cet idéal, ces puissances considérées comme des modèles de la démocratie, procédaient par des aides conditionnées et autres assistances. Ceci en vision de la libéralisation des pouvoirs politiques d'une part et de la restructuration de la gouvernance économique d'autre part.

C'est ainsi que la vague de la démocratisation des Etats africains était lancée au début des années 1990 afin de rendre tous les régimes africains dictatoriaux des régimes démocratiques.

L'évaluation faite, après les deux décennies, prouve que les résultats escomptés n'ont pas été atteints suite au mauvais usage des transitions démocratiques. Cet échec fait que l'Afrique constitue un handicap au développement de toute l'humanité démocratiquement par là.

Partant du schéma démocratie-développement, l'Afrique, qui doit son développement dans la réussite de la démocratie déclencheur de bonne gouvernance, continue à se démarquer par l'émergence des antivaleurs de la démocratie.

Pour bien discerner cette réalité, nous nous contenterons, dans le cadre de cette étude, de découvrir les causes qui expliquent la faillite du processus démocratique.

Autrement dit, en tant que l'axe central de toutes les recherches autour duquel le chercheur montre de façon logique et évidente les questions saillantes de sa recherche1(*), notre problématique se structure de cette manière :

Qu'est-ce qui explique la faillite du processus démocratique en Afrique et quelles sont les difficultés de la démocratie ivoirienne ?

Telle est la double préoccupation autours de quelle vont tourner nos hypothèses

1.2. Hypothèses

Partant de cette problématique, cette étude veut expliquer, dans ses hypothèses, comment le processus démocratiques en Afrique est au rabais, en échec, en déclin, en perte de vitesse mais surtout expliquer sa faillite.

L'échec de la démocratie en Afrique est à la vue de tout le monde et mérite d'attirer l'attention de plus d'un afin de modifier les tirs démocratiques dans ce « vieux » continent.

Depuis ce départ jusqu'à ce jour, les démocraties africaines, continuent à enregistrées les ratés démocratiques liés aux guerres civiles, d'agressions, aux crises institutionnelles vécus régulièrement en cette partie du monde.

A ces événements, il faut ajouter aussi les coups d'Etat militaires. Ces pratiques sont normalement contraire aux prescrit de la démocratie. Celle-ci entend évoluer dans un milieu pacifique dont l'alternance au pouvoir s'opère à partir des résultats des urnes ou au moyen d'un consensus.

Mais très souvent, depuis l'instauration des urnes, plusieurs Etats africains ont enregistrés des fraudes électorales, trucage des résultats qui aboutissent le plus régulièrement à des violences (au choc des individus) au lieu de favoriser le choc d'idée.

Cette situation a fait que, au cours des années 1990, l'Afrique enregistrait plus de 12 crises (guerre), à savoir au Rwanda, Burundi, Siéra Leone, Liberia, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, Niger, Algérie, RDC, République Centre Africaine, etc. et au cours des années 2000 plus de cinq guerres et autres conflits issue des contestations des élections ont été vécus au Zimbabwe, au Kenya, en Côte d'Ivoire, etc.

Pour ceux qui soutiennent la thèse de pax democratica, l'Afrique affiche une faillite sans précédent. Cette faillite est dite du fait que les dirigeants africains pratiquent la démocratie en contradiction avec ses principes. Ils se contentent d'évoluer dans des régimes démocratiques, tout en sabotant les principes démocratiques.

Il importe de souligner aussi que plusieurs dirigeants qui ont conduit ou qui conduisent les régimes démocratiques sont les instigateurs des dictatures des partis Etats. Par conséquent, ils n'ont pas su abandonné leurs anciennes pratiques. En occurrence le neopatrimonialisme, (l'absence de l'instauration d'un espace économique crédible et conforme aux règles de jeux économiques, la confiscation des caisses de l'Etat à leurs propres fins ; bref ils ne parviennent pas à distinguer leurs propres biens de ceux de l'Etat). Les mêmes stratégies qu'on leur reprochait pendant les régimes dictatoriaux étaient ou sont visible dans la gestion des affaires publiques.

Malgré l'apparition de quelques récents dirigeants qui eux aussi ont gouté la sauce des dictatures de loin ou de près, la démocratie en Afrique demeure à l'africaine. Les deniers sont régulièrement des affectés.

Ils s'enrichissent illégalement et demeurent impunis alors que l'ensemble de leur population croupit dans la misère. La corruption est à son plein niveau des mesures. Les tracasseries administratives déclenchent régulièrement les droits de commission bloquant ainsi l'enthousiasme aux investisseurs nationaux et étrangers.

Le parlement subit de plus en plus l'influence de l'exécutif lorsqu'il s'agit l'adoption d'une loi. A côté de tout ça, s'affiche une quasi absence d'un Etat de droit. La pratique du pouvoir a toujours été éloignée des dispositions que contiennent les constitutions ceci puisque, presque toutes les constitutions des pays africaines seraient bondées par les lois importées2(*), selon l'expression de Bertrand Badie.

Il importe de souligner aussi cet aspect social qui tend à influencer la gouvernance africaine ; il s'agit de tribalisme (régionalisme) officieusement institutionnalisé qui est une négation de l'Etat-nation.

Dans cette vue interne, il faut mentionner aussi l'aspect externe marqué par la quasi dépendance technologique, économique et scientifique des Etats africains face aux acteurs étrangers3(*).

S'agissant d'une vie particulière à la Côte d'ivoire cette dernière n'est pas vraiment loin d'autres réalités analysées dans la vue de l'Afrique en général.

Qu'à cela ne tienne les grands dangers de la démocratie ivoirienne sont à situer à partir de l'entrée en jeux de l'ivoirité qui est restée un concept de déstabilisation de la politique nationale. Ce concept serait à la base de toutes les pratiques anti-démocratiques qui s'opèrent en Côte d'ivoire.

La division politique du pays en termes de clivage nord-sud musulmans-chrétiens. Cette situation serait les conséquences de la politique Houphoutienne caractérisée par une hospitalité exagérée et souvent utilisée pour des fins électoralistes.

Il faut aussi y ajouter le coup d'Etat de 1999, les protestations et les contestations des élections et ses résultats de 2000, les tentatives de coup d'Etat de 2002 suivies des rebellions de 2002 jusqu'en 2007 l'instrumentalisation de journaliste pour des fins politiciennes, l'intolérance juridique de crimes commis sous la folie de guerre, le détournement de fonds de l'Etat. Les débats actuels autour de la notion de l'«ivoirité » témoigne de la difficulté qu'il y a à concilier multipartisme et l'unité nationale dans le pays où le jeu démocratique conduit nécessairement à des rivalités inter ethnique souvent violent4(*)

A côté de ces difficultés, il faut aussi mentionner la mutation de la politique étrangère de la Côte d'ivoire de Houphouët Boigny jusqu'à Laurent GBAGBO en passant par Henry Konan Bédié.

2. Choix et intérêt du sujet

2.1. Choix du sujet

En principe, tout travail scientifique demande un choix préalable du sujet. Le choix de cette étude est justifié par l'importance qu'accordent les Relations internationales à la coopération internationale afin d'éviter les différentes menaces.

La démocratie est cet idéal qui vise la construction du monde à partir des valeurs et non pas à partir de la force.

En optant pour cette étude nous avons voulu participer à la motivation des consciences des décideurs qu'hésiteraient à mettre ces valeurs en exergue.

L'Afrique est aux jours d'aujourd'hui caractérisée par un fonctionnement anti-démocratique ; la démocratie est terriblement mal comprise, mal appliquée.

C'est ainsi que nous avons jugé utile d'exposer la nudité démocratique de notre continent afin de provoquer les consciences si pas de décideurs, au moins celles de jeunes, qui ne sont pas encore atteints par le virus du « Sida Social », de diriger suivant les principes démocratiques.

2.2. Intérêt du sujet

L'intérêt que présente cette étude se situe à trois niveaux :

Intérêt académique : nous nous approprions cet intérêt dans la mesure où il permet à l'environnement scientifique de nous évaluer avant de nous donner ce mérite de grade de licencié en Relations internationales.

2.3. Intérêt scientifique

Cette étude présente sans doute cet intérêt à la discipline de Relations internationales. La discipline des Relations internationales connaît de débats controversés autour de la communauté internationale. Ces débats s'attèlent régulièrement aux différents courants de cette discipline.

Parmi ces courants, nous nous sommes venus confirmer, à côté de, PUTNAM, EVANS, JEAN-JACQUES ROCHE, que la démocratie appliquée dans un monde où ses valeurs sont respectées, la paix et le développement ne pourraient que s'installer sans problème.

2.4. Intérêt Social

La démocratie est le mobile principal qui attire notre curiosité scientifique. Les leaders qui tomberont à cette documentation se verront connecter à la réalité et à la véracité des éléments qui occasionnent la faillite du processus démocratique en Afrique et en Côte d'ivoire.

3. Méthodologie du travail

3.1. Méthode du travail

Tout travail scientifique nécessite une méthode. Dans le cadre de cette étude, nous avons choisi la méthode historique qui sera secondée par l'approche libéraliste soutenue par la théorie de Pax Democratica. Ladite méthode que nous avons choisie est axée sur une explication historique des phénomènes dans le milieu où ils ont été appliqués afin de bien saisir l'évolution de la démocratie et les causes qui favorisent sa faillite.

Quant à ce qui concerne l'approche libéraliste soutenue par la théorie de Pax Democratica ; celle-ci nous a permis de situer le bien fondé de la démocratie par rapport à notre discipline. Cette approche nous a été utile dans la mesure où elle vise à atteindre la paix et le développement à partir de l'instauration des régimes démocratiques partout ailleurs. C'est cet idéal qui est poursuivi.

3.2. Techniques du travail

Etant outil au service de la méthode, la technique documentaire nous a permis de récolter les données utiles pour la réalisation de notre étude. Ceci a été possible en feuilletant les ouvrages, les revues d'une part et en consultant les sites Internet ayant rapport direct ou indirect avec notre étude d'autre part. Ajoutons aussi quelques contacts que nous avons eus avec quelques personnalités, surtout les professeurs, les chefs de travaux et quelques fois les assistants suffisamment informés à propos de notre question.

4. Délimitation spatio-temporelle

4.1. Délimitation spatiale

D'une manière générale notre étude portant sur la faillite du processus démocratique en Afrique se situe sur toute l'Afrique en touchant quelques Etats de la région.

Mais la plus grande attention a été d'une manière particulière, orientée en Côte d'ivoire.

4.2. Délimitation temporelle

A ce stade notre étude s'étend sur la période allant de 1990 jusqu'en 2010.

La borne inférieure de notre étude marque le début de la vague du processus de démocratisation des Etats africains en général et Côte d'ivoire en particulier.

La borne supérieure s'attèle, quant à elle, à la période des dernières élections tenues en Côte d'ivoire et ses conséquences sur l'avenir de la démocratie dans ce pays.

5. Subdivision du travail

A l'écart de l'introduction et de la conclusion générale, notre travail compte trois chapitres :

Le premier chapitre s'intitule : la vague de la démocratisation des années 90. Ce chapitre est traité en trois sections et chaque section en trois paragraphes. Il s'agit de, pour les sections :

- Le processus de la démocratisation en Afrique

- Les facteurs économiques dans la démocratisation des Etats africains ;

- L'avènement du multipartisme en Afrique.

Le deuxième chapitre intitulé : La présentation de la Côte d'ivoire a deux sections : Les cadres géographico-économico-social et les cadres historico-politique.

Le troisième chapitre axé sur les difficultés de la démocratie en Côte d'ivoire s'articule autour de trois sections dont :

- L'ivoirité ;

- Le secteur économique et la démocratie en Côte d'ivoire

- Le contexte sociopolitique du pays.

CHAPITRE I LA VAGUE DE LA DEMOCRATISATION DES ANNEES 1990

Ce chapitre, partagé en trois sections, étudie le processus de la démocratisation de l'Afrique, les facteurs économiques et l'avènement de multipartisme.

Section I. Le processus de la démocratisation en Afrique

Cette section analyse, la démilitarisation des régimes militaires, les conférences nationales et la transition démocratique au Zaïre.

§ 1. La démilitarisation des régimes politiques en Afrique

A partir des années 1990, le retour à la voix du peuple est rendu possible du fait de la pression démographique, de l'évolution naturelle des choses, de la pression sociale du peuple aspirant de plus en plus à plus de liberté individuel et surtout satisfaction de leurs besoins5(*) en l'occurrence ceux de la première génération et de la deuxième génération. Les besoins attributs de l'homme.

Ce retour a connu une coïncidence avec le vent d'événements qui se sont produits en Europe Orientale et occidentale lesquels événements sont aboutis à la scission de l'URSS suite à l'établissement de la perestroïka, à la chute du mur de Berlin et à celle du président Roumain CEAUCESCU issue de son régime dictatorial et aux atrocités humaines commises sur son territoire national.

A ces événements s'ajoutent la fin de la guerre froide et l'apparition de présumé unipolarité du système international.

Cette situation avait poussé les puissances occidentales de tourner leurs regards vers les fonctionnements des régimes politiques africains dirigés majoritairement par les militaires.

C'est ainsi à l'occasion du sommet mondial France-Afrique le président français François Mitterrand, à Baule en 1990, inscrit son discours dans la démocratisation desdits régimes.

La prise de pouvoir par la voie démocratique sous l'angle des élections était considérer l'unique voie pour accéder au pouvoir. A ce sommet, l'aide française intégrait les critères politiques.6(*)

Le président fit croire à ces homologues présidents que la démocratie serait le vrai mode de gouverner et avantagerait une avancée significative de leurs pays vers le développement.

Autrement dit un régime militaire dominé naturellement par la mauvaise gouvernance ne peut pas occasionner le développement d'un Etat.

A côté de la France apparaissaient aussi les différentes institutions internationales (surtout financières), les Etats-Unis d'Amérique etc. Tous prônaient la libéralisation du système politique ; on peut schématiser leurs politiques de cette façon :

A = D = D = BG

(A = Aide)

D = Développement

D = Démocratie

BG = Bon gouvernance

Autrement dit un pays du Sud qui veut bénéficier l'aide au développement d'un bailleur de fonds s'engage au développement, le développement étant un processus obligeant une certaine transparence dans la gestion des ressources nationales.

Face à ces exigences, les régimes politiques africains en particulier devraient se démocratiser afin d'installer une bonne gouvernance.

La démocratie comme mode de système politique s'opère dans le multipartisme. La conditionnalisation de l'aide au développement avait suscité un progrès significatif dans la démilitarisation des régimes politiques en Afrique.

Certains de dirigeants militaires justifiaient leur présence par rapport à l'instauration de l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national qui était dominé par les tendances de sécession (au Zaïre par exemple).

Le séisme de la démilitarisation suivi des conférences nationales tenues dans plusieurs pays d'Afrique, avait véritablement entamé des transitions démocratiques.

Malgré ces transitions, les régimes politiques africains n'ont pas su gérer celles-ci afin d'aboutir aux vraies démocraties compte tenu de réticences des dirigeants dont la majorité d'eux étaient tous les produits de parti-unique.

Et cela malgré la présence des premiers ministres issus de vote des conférences nationales.

Autrement dit, l'existence des institutions démocratiques n'a pas justifié la fiabilité des régimes démocratiques.

Plusieurs attributs de la démocratie n'ont pas été appliqués quoi qu'ils soient prononcés par les officiels.

La participation de la région n'a pas connu un grand succès. Seulement pendant les années 1990 on a vu les militaires reprendre le pouvoir. (Congo-Brazzaville, Niger, etc.)

Les guerres symétriques visant la conquête du pouvoir avaient bouleversé tous les jeux démocratiques (Liberia, Sierra-Leone, Zaïre, Rwanda, Burundi, ...).

Dans plusieurs Etas africains le multipartisme, au lieu d'être source de stabilité politique est devenu la cause de l'instabilité politique.7(*)

Le multipartisme était venu renforcer les clivages politiques issus des partis politiques majoritairement ethniques ou religieux. Après la vague d'essai démocratique du début des années 1990, le déblocage de situation tendue au sommet des Etats africains continue de s'effectuer sur le mode de violence.8(*)

En claire la transition démocratique a construit une démocratie de transit.

§ 2. Les Conférences Nationales

Elles sont nées du mécontentement des gouvernés contre les gouvernants et plusieurs d'entre elles furent accompagnées des ébullitions populaires troublant ainsi certains dirigeants qui se mirent au pouvoir sans le consentement de la population.

La tenue de ces conférences avait provoqué une certaine conversion des dirigeants des régimes dictatoriaux aux régimes libéraux visant un élargissement politique de concertation entre les acteurs politiques et des acteurs des sociétés civiles. Elles ont occasionné dans plusieurs pays une certaine transition afin de mettre fin aux régimes à parti unique. Il est vrai que l'Afrique a été, après les indépendances basculées dans un vent politique que j'appelle « les régimes politiques monocolore ». Le monocolorisme politique s'identifiait par rapport à un seul parti politique qui s'emparait le pouvoir et autour du quel tout le monde était soumis à se confirmer. Ces régimes étaient en majorité sous le contrôle des militaires et dont son synonyme était le pouvoir sans délai constitutionnel.

Le déroulement ou la tenue des conférences nationales n'était pas identique par tout en Afrique, son avènement n'était pas du tout bien apprécié par les dirigeants africains d'alors. Dans certains pays, comme le Benin, les chefs d'Etats étaient parmi les initiateurs mais dans d'autres pays, ils étaient contre, comme le Zaïre.

LE Benin a pu être le premier pays à tenir sa conférence nationale sous l'initiative du Me Robert DOSSOU servi sous le Président Mathieu KEREKOU. Cette conférence s'était tenue dans des conditions les moins dangereuses et ses résultats étaient probant...

Une préparation attentive, méticuleuse a donné des assises ordonnées et efficientes concentrées sur l'essentiel ; tout s'est déroulé en suite conformément au calendrier fixé9(*).

Le Congo-Brazzaville, après le Bénin, prit l'initiative d'organiser la conférence nationale, dans les buts d'effacer les anciennes tendances. Ces assises furent abouties à l'élaboration d'une constitution consensuelle. Les conférences nationales furent pour l'Afrique une nouvelle culture d'opposer les régimes dictatoriaux au multipartisme considéraient comme régime avantageant la progression d'une nation dans un système démocratique.

Cette atmosphère nouvelle n'avait pas laissé les Zaïrois dans l'indifférence. A ceux-ci s'ajoutent les événements de l'Europe de l'Est et surtout les conditions dans lesquelles fut assassiné son ami personnel, le Président Roumain CEAUCESCU, par son peuple révolté, avaient fait réfléchir le président Mobutu qui continuait à maintenir son système dictatorial10(*).

Les événements externes sont venus renforcés les événements internes qui manifestaient le mécontentement de la population et celui d'autres acteurs politiques vis-à-vis du régime du président Mobutu.

A partir du 07 août 1991, la conférence nationale souveraine fut tenue sous la participation de plusieurs couches nationales.

Les résultats de ces assises ne furent pas mis en application compte tenu du méfait du président de la république qui avait dès le départ manifesté sa négativité. Les grandes visées de la conférence étaient : le pluralisme politique, la justice pour tous et égale, un Etat de droit, la poursuite d'un idéal commun etc. 

Le souci majeur de peuple zaïrois était de voir un changement à deux sens : d'une part un changement visant le remplacement des hommes c'est-à-dire le président et toute sa mouvance et d'autre part un changement institutionnel, c'est-à-dire une nette séparation entre les institutions publiques et celles du parti. Un changement qui n'avait pas été réussi ; conséquences les mêmes personnes qu'on avait vu pendant la dictature ont continué à oeuvrer, la séparation attendue n'avait eu lieu.

§ 3. La transition démocratique au Zaïre

La transition démocratique au Zaïre date depuis les années 90 lorsque le régime dictatorial du feu Mobutu fut contraint de s'adapter aux nouvelles donnes de la situation internationale consécutivement de la perestroïka initiée par GORBATCHEV en Union Soviétique, à la chute du mur de Berlin et à la fin de la guerre froide11(*). Cette marche a connu le temps le plus fort malgré les événements historiques.

· Depuis le 24 Avril 1990 : le Président MOBUTU avait choisi le chemin le plus dure, épineux, et même inaccompli de la démocratisation du pays sous le lancement du multipartisme.

En proclamant le multipartisme, le président y avait glissé l'avènement de la 3e République qui devrait être battue sur les racines d'une nouvelle politique nationale adaptée au standard universel.

Après une longue durée au pouvoir et ne sachant pas, par l'ivresse du pouvoir, si son pouvoir était déjà amer au sein de la population, il ordonna de consultation populaire capable de lui rassurer s'il était ou non populaire. Les résultats obtenus lui décevant, car il s'était rendu compte que entre lui et la population, il y avait un océan qui les séparait.

· L'entrée de l'AFDL 1996-1998

Les puissances occidentales étaient longtemps confrontées pendant la guerre froide, aux chantages des dirigeants modérés qu'elles plaçaient au pouvoir12(*) en s'interrogeant sur les dirigeants capables de protéger leurs intérêts. La position politique de MOBUTU aurait suscité plusieurs débats au sein des puissances occidentales visant à chercher un autre Mobutu déguisé. C'est ainsi que la recherche d'un acteur utile potentiel serait donné à M.NYERERE qui brandira MZEE KABILA alors un simple commerçant et un ex-rebelle du pouvoir de Mobutu.

Mais l'occident doutait de son communisme hérité à LUMUMBA ; Le président tanzanien va rassurer l'occident de sa nouvelle conversion.

Etant hostile au régime de Mobutu, la mission fut donnée à YOWERI MUSEVENI et à PAUL KAGAME tous présidents respectivement de l'OUGANDA et du RWANDA. Ils vont tous soutenir la proposition du président tanzanien : MZEE est cet homme capable d'exécuter le désir occidental, mais chacun avait son agenda caché.

La guerre éclate à l'Est du pays. Sans le courage des Fureru, Vira et les incontestables Bembe dans la zone de Fizi les forces de l'AFDL devraient occuper la province du Sud-Kivu en un clin d'oeil (...)

· Le dialogue inter congolais

Suite à la guerre menait par l'AFDL sous l'étiquette de MZEE, le dialogue inter congolais avait, d'abord, voulu comprendre la « vraie origine » de la guerre. C'est parce que cette guerre n'opposait pas directement le congolais entre eux. Etant une guerre des règlements des comptes avec les pays voisins.

TABLEAU 1 : LA FAILLITE DE LA DEMOCRATIE EN RDC

Barre de départ

Barre de chute

1990

1991-1995

1996-1997

1998-1999

Annonce du multipartisme

Le 24 avril 1990

La tenue de la Conférence nationale et les différents gouvernements

La guerre de l'AFDL et le dialogue entre Mobutu et Mzee Kabila

Les accords de Lusaka

1

2 3

4 5

6

1. La déclaration officielle de président sur le multipartisme

2. La tenue de la conférence nationale

3. L'instabilité gouvernementale issue de remaniement : gouvernement : BIRINDWA, KENGO, NGUZ, MUNGUL DIAKA, TSHISEKEDI, NGUZ, KENGO

4. La guerre de l'AFDL

5. Le dialogue entre Mobutu et Mzee

6. Les accords de Lusaka

Source: notre propre structuration.

Section 2. Facteur économique dans la démocratisation des Etats africains

La deuxième section étude : la gouvernance des années 90, la discipline de dollars et la corruption institutionnalisée.

§ 1. La gouvernance des années 1990

La double question revient toujours en tête lorsqu'il s'agit d'étudier les causes réelles de faillite du processus démocratique en Afrique. Etablit par les bailleurs des fonds, la notion de la bonne gouvernance renvoie à la gestion et à la distribution des ressources dans un Etat démocratique, à la libération du pouvoir et à sa légitimité.

En Afrique, la tourmente est réelle à travers les multiples tentatives d'établir des nouveaux régimes politiques fondés sur le multipartisme réel dont ses résultats sont : l'alternance au pouvoir, la transparence dans la gestion des ressources etc. Vers les années 89, la gouvernance est apparue dans l'idée de vouloir implanter les racines démocratiques dans la gestion de l'Etat.

La bonne gouvernance, en clair, appelle l'idée d'une bonne gestion des affaires Etatiques capable d'instaurer l'espace économique stable et conforme aux règles établies. La fin de la guerre froide a sérieusement bouleversé l'ordre africain où les anciens dictateurs devraient protéger les intérêts de deux blocs. Ils devraient gouverner sans tenir compte des principes démocratiques ni du vécu de leurs dirigés.

En effet, les USA se rendant compte des mauvaises gestions, ils vont proposer de p programme d'ajustement structurel afin d'une part de permettre des reformes économiques réduisant les dépenses financières injustifiées ou contradictoires aux visions de bailleurs des fonds et d'autres part de reforme politique favorisant le multipartisme.

Vers la fin des années 80 et le début des années 90 la Banque mondiale et le FMI lancèrent ces programmes ayant les idées diamétralement opposées. La première idée fut de désasphyxier les économies et les politiques africaines mais aussi le pouvoir devrait se voir ruiner du fait qu'ils furent soumis au contrôle et à la surveillance d'élaborer de budget sous contrainte de réduire les dépenses publiques.

Dans un Etat à système politiquement démocratique des élections régulières et de nombreuses formules de concertation avec les groupes sociaux notamment les organisations syndicales permettent au pouvoir de déterminer les politiques économiques pour mieux répondre aux besoins de la population. Mais les bailleurs de fonds font peser sur ce pouvoir les contraintes occasionnant un dégagement de ressources au but de liquider les dettes. Conséquences, au lieu que l'Etat se focalise sur ses problèmes internes, il prend un grand temps de résoudre les problèmes externes afin de gagner la sympathie externe au lieu de préférer celle interne

Dans ce cas, il faut s'attendre à la colère, au soulèvement populaire. Paradoxalement ces mêmes bailleurs vous reviennent en juge. Les économies des années 80-90 servaient en grande partie les puissances de deux blocs et non la population. Le pouvoir étant majoritaire illégal et illégitime, les dirigeants évoluaient à la merci et à la garantie externe. Cette situation fait que les crédits contractés, à cette époque, posent juridiquement le problème de remboursement.

§ 2. La gestion de la chose publique

Durant les règnes de parties Etats, les dirigeants n'ont cessé d'assimiler les biens publics aux aspirations personnelles. Le pouvoir au lieu d'être au service de la majorité, celui - là était au service de la minorité. D'où la patrimonialisation de l'Etat, ce qui signifie pour les Etats africains la disparition de la distinction entre le domaine public et le domaine privé des dirigeants, ainsi que la personnalisation du pouvoir qui devient une source de la richesse13(*)de ceux qui ont le pouvoir. Non seulement les biens publics étaient confondus aux biens privés de dirigeants, mais aussi la corruption avait été remarquable. Elle était devenue la principale activité régulatrice des dignitaires politiques.

Les parlementaires ne savaient plus consciemment le pourquoi de leurs présences dans l'hémicycle. La survie aidant l'homme politique africain avait eu des mauvais réflexes de se réfugier dans les agrégats identitaires. Les entreprises lancées au but public finirent dans la satisfaction de la minorité.

C'est dans le pays que la redistribution par le haut, des prétendes et divers avantages du pouvoir est sujette à caution.14(*)

§ 3. La corruption comme mode de la gestion

Jusqu'au début des années 90 les théories fonctionnalistes dominaient l'analyse de la corruption en sciences politiques et économiques. Cette théorie considère la corruption comme un moyen efficace de contourner les règles ou les procédures administratives lentes permettant ainsi le développement économique.

Ces auteurs soutiennent que la corruption favorise l'efficacité économique en dépassant les rigidités imposées par le gouvernement.15(*)

Dire que la corruption permet un développement économique au sein de l'appareil Etatique, c'est confondre la variabilité de la corruption ailleurs et en Afrique.

En Occident, d'une vue générale, la corruption est utilisée par le corrupteur pour lui faciliter de bénéficier ceux dont il a besoin, autrement dit les corrompus reçoivent la (corruption) le pot - de - vin pour faciliter le corrupteur d'avoir les documents nécessaires mais tout en s'acquittant de ses devoirs. Ici le corrupteur paie tous les documents mis à sa charge et l'argent donné entre dans la caisse du trésor public.

En Afrique, le corrupteur n'a pas besoin de document. Le corrompu n'en fait aucun signe. Le corrompu est dans la position de faiblesse qui lui fait de ne pas apparaître rigide devant le corrupteur.

Etant mal payé, mal logé etc. le corrompu cède facilement au corrupteur.

Au lieu que la recette entre dans la poche de l'Etat, celle - la entre dans celle des administrateurs. MYRDAD et BARDHAN soulignent qu'il est possible que les agents publics créent de lenteurs ou des tracasseries administratives uniquement dans le but de percevoir le pot - de - vin16(*)sans que ceux - ci soulèvent un manque à gagner à l'Etat qui doit disposer les moyens énormes lui permettant d'atteindre le but pour lequel il est établi. Plusieurs auteurs ont énergétiquement infirmé les effets positifs de la corruption sur la croissance économique.

NEO et SEKKAT montrent que la corruption agit comme un « grain de sable dans la croissance économique... ».

La corruption comme mode de gestion s'était rependue à d'autres couches nationales, les épouses des militaires zaïrois, par exemple, allaient acheter les carburants dans les hangars des avions militaires. Cette vente fut devenue officielle, car elle était opérée devant les autorités militaires.

Tous les jours l'entrée principale de la base aérienne de Ndjili était inondée des fût vides, des grands bidons et des récipients de tous genre, sous les regards jaloux de gardes qui, sans corruption, n'auraient jamais laissé passer ces nombreux clients qu'ils aidaient même à transporter les fûts dans les hangars et même jusqu'à la sortie.17(*)

Section 3. L'Avènement du multipartisme en Afrique

Cette section étudie la nature des partis politiques Africains des années 1990, la nature des élections des années 1990 et l'instauration d'un Etat de droit.

§ 1. La nature des partis politiques des années 1990

Les chefs d'Etats africains ont accepté l'instauration de multipartisme dans leurs Etats sous leurs limites et que tous les partis politiques devraient d'une part se regrouper au sein des deux clivages politiques (les bipartismes) et d'autre part avoir de représentation sur toute l'étendue du territoire national afin de consolider l'unité nationale (Zaïre, Nigeria, etc.)

Ces idées ont connu de véritable obstacle de la part de forces vives nationales et internationales secourues par quelques Etats.

Contrairement à cette tendance il importe d'insister que le multipartisme des années 1990 avait renforcé la fragilité de l'unité nationale du fait que beaucoup de partis politiques ont été créés en fonction de rapprochement identitaire (tribal ou régional). Cette situation, du rapprochement identitaire, n'a pas permis à ces récents partis de bien fonctionner et de s'imposer par ce qu'à côté d'eux il n'avait le parti dominant18(*) le parti qui avait régné pendant la période de parti-unique.

Ce dernier continuait à neutraliser ces récents partis, soit par la pression incarcérale, soit par la corruption ou encore soit par la multiplication des partis à son profit. En cette période des années 1990, la pluralité de partis politique n'a pas réussi à changer la donne politique.

Suite aux contraintes politiques certains partis ont fini par se rallier derrière le parti dominant pendant que d'autres sont restés de partis sur papier sans aucune influence nationale ni une base réelle.

Partant de cette mauvaise gestion du multipartisme qu'affichaient les dirigeants africains, on peut confirmer que celui-ci devient la cause de l'instabilité politique que connaissaient plusieurs Etats dans leurs gestions des différentes ambitions politiques affichées aux seins de plusieurs leaders des partis politiques.

Les divergences ont toujours eu tendance de déclencher une certaine crise au sein de la classe sociétale qu'elle soit de la mouvance ou de l'opposition.

Le multipartisme, pendant les années 1990, souffrait d'un déclin du fait qu'il y a eu une incompatibilité entre la culture politique africaine issue des dictatures et les exigences politiques de la démocratie. La non intériorisation de la démocratie dans les sociétés politiques africaines explique l'échec même du multipartisme.

§ 2. La nature des élections des années 1990

L'histoire électorale de l'Afrique des années 1990, rimait régulièrement avec les violences et contestations entre les acteurs politiques engagés à la course.

Après la réinstauration du multipartisme, nombre d'élections organisées ne donnaient pas des résultats apaisés. Ceci du fait que la majorité d'entre elles étaient organisées par l'administration publique commandée par le pouvoir en place ; en l'occurrence, le Burkina Faso, Gabon, Côte d'Ivoire ; ce qui ne favorisait pas une alternance pacifique du pouvoir.

Pour consolider à cette situation conflictuelle certains pays comme le Gabon, le Bénin, etc. ont pris l'initiative de doter leur pays des commissions électorales indépendantes afin que les élections ne soient plus contestées ni provoquées des violences post électorales.

Cette démarche avait suffisamment renforcée la confiance entre les différents acteurs politiques. Dés le début des années 1990, leur fin et la pression du peuple à se choisir librement leurs dirigeants, plusieurs élections organisées en Afrique souffraient des contestations des résultats suivit des dégâts humains.

Les tenants de la thèse, selon laquelle des élections sont les modes de prises de pouvoir face à l'imperium des dictateurs et des coups d'Etat, pensent qu'en appliquant bien les principes démocratiques on peut parvenir à éliminer les violences et à installer la démocratie. Pour eux les non respects des normes démocratiques faisaient que les dictateurs revenaient au pouvoir par les moyens de la force (Côte d'Ivoire, Niger, Congo Brazzaville, etc.)

Non seulement les élections en Afrique n'étaient pas pacifique ni crédible mais aussi elle avait connu une éthnisation des discours des acteurs à l'égard des populations. Les acteurs qui étaient isolés de pouvoir cherchaient de s'attirer une population sur base des discours tribaux, tandis que ceux qui détenaient le pouvoir faisaient comprendre aux siens les conséquences de la perte du pouvoir. Dans un tel environnement il était très difficile de consolider la démocratie.

§ 3. L'instauration d'un Etat de droit

Il est difficile de parler de démocratie si les libertés et les droits ainsi que les devoirs des individus sont niés dans une société Etatique. La protection de tous ces attributs de la démocratie nécessite des textes qui doivent veiller pour qu'ils ne soient pas violés.

Les différentes transitions démocratiques ont consacré une grande attention dans l'élaboration des constitutions afin d'éviter l'empiètement de ces attributs par les détenteurs du pouvoir. Fort malheureusement cette pratique démocratique n'avait pas résisté aux ambitions autoritaires des dirigeants « démocrates ».

La démocratie est aussi la présence d'un Etat de droit. Les différents régimes politiques africains n'avaient pas réussi à instaurer lesdits Etats.

Après que les processus de la démocratisation soit établit l'installation d'un Etat de droit en Afrique a été butée à plusieurs défis. La consolidation de la gouvernance démocratique en termes de renforcement des institutions démocratiques19(*) était loin d'être réalisée. Cette consolidation de la démocratie et l'efficacité des institutions de la république fonctionnant selon les principes démocratiques sont les socles même de la mise en oeuvre d'un Etat de droit.

La période des années 1990, n'avait pas abouti à la véritable construction de cet Etat malgré quelques dispositions que contenaient les différentes constituions. La mutation des premières républiques aux deuxièmes républiques n'avait pas occasionné de basculement des Etats de non droit vers les Etats de droit20(*).

Comme le dit très bien Ernest Marie MBONDA, desquelles manières les révolutions les plus prometteuses peuvent donner naissance à des espaces politiques clairs-obscurs ou ne se dessinent ni les traits d'un véritable Etat de droit ni ceux d'un Etat de non droit21(*). C'est dans ces Etat où les sociétés civiles sont amorphes tout en étant le cinquième pouvoir du pays. Celles-ci n'ont pas pu potentiellement jouer leur rôle, malgré les différentes assises tenues (conférences nationales). Caractérisées par la fragilité, les sociétés civiles n'ont pas fait pression aux dirigeants pour qu'ils parviennent à installer des sociétés Etatiques où la justice est équitable.

Jeans Jacques Raynal souligne avec raison « l'introuvable Etat de droit »22(*) et Ernest MM d'ajouter qu'en Afrique malgré l'effervescence des conférences nationales qui ont dans la plus part des cas réussi simplement à démolir le pouvoir en place sans penser véritablement les structures d'un Etat de droit23(*). Durant cette période plusieurs chefs d'Etat ont essayé de réviser les constituions afin de les faires adapter à leurs ambitions. C'est ce qui explique la révision de plusieurs constituions. Une situation qui fait que les Etats de droit soient encore affectés dans certains pays par la multiplication de manipulation de la constitution qui perd son impartialité, son caractère consensuel et son rôle de charte fondamentale garante de la démocratie24(*).

Les différentes révisions des constitutions ont perdus les valeurs des dispositions constitutionnelles. Ces différentes révisions ont occasionnées la fragilité même des Etats africains qui vivaient encore leurs phases de transitions démocratiques ; ce qui avait favorisé la violation des normes établies ayant comme conséquences, les différentes rebellions, l'émergence des coups d'Etat, des déséquilibres juridiques, etc.

Par conséquent, l'Afrique est toujours butée aux problèmes de la construction d'un Etat de droit selon l'entendement de la démocratie occidentale.

Constat

On peut constater ce qui suit : la démocratisation de l'Afrique n'a pas pu, jusqu'à présent, épargner les Etats africains des pratiques anciennes marquées pendant les régimes dictatoriaux. Ces Etats n'ont pas réussi à contourner le dos des guerres fratricides, à l'instabilité politique ni même à favoriser une alternance politique pacifique et crédible. Uniquement pendant les années (1990) on a dénombré plusieurs guerres symétriques dans les pays comme le Congo-Brazzaville (1993, 1994-1997), Cameroun (1991), Algérie (1992) ; Sierra Leone (1995), RDC (1996-1999), le Rwanda (1994), le Burundi (1993), le Kenya, Côte d'ivoire (1999), Libéria...cette situation fait que l'Afrique reste une zone d'instabilité politique, économique et même sociale.

L'ivresse du multipartisme avait favorisé plusieurs acteurs à construire leur parti politique sur base de leur identité, régional, tribal et même religieux.

La gouvernance de la chose publique n'a pas connu des changements positifs du fait que la nouvelle classe politique a été dominée par les acteurs qui ont été transmis le virus de Sida social, caractérisé par la violation de règles établies pour réguler les jeux politiques. Il importe de rappeler que le processus à lui seul n'est pas générateur de son échec, cet échec est dans l'immaturité politique des acteurs sociétaux.

En effet, l'immaturité politique des acteurs, la confiscation du pouvoir par une équipe minoritaire, le statu quo de discours, ethnotribaux, le soifisme politique et aussi la dépendance de l'Afrique de l'extérieur dans plusieurs domaines. Tous ces éléments ont nourri la faillite de la vague des années 1990.Et les germes de cette faillite manifestent ses faits dans les démocraties des années 2000.

Sur le plan international, la perception qui avait dominé le monde de l'Afrique était d'un continent instable. En partant de cette perception, les Etats africains ont construit une image à l'occident favorisant le rejet de ces Etats (la majorité) de la coopération internationale. Ces Etats sont ou étaient régulièrement accusé de violation de droits de l'homme, droits humanitaires ; caractérisés par le détournement de deniers, corruption, insécurité, chaos juridique etc., au tant d'éléments

CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE

Une civilisation donnée s'adresse à une contrée déterminée dont elle demeure le témoin du passé. Elle ne peut remplir son rôle qu'en recourant dans le milieu naturel social et dans sa technologie. Ainsi, la civilisation de chaque pays témoigne souvent ses préoccupations universelles, et son appartenance dans un milieu humain définit. D'où la nécessité d'analyser dans ce chapitre le cadre géographico-économico-social de la Côte d'Ivoire d'une part et historico-politique de l'autre25(*).

Ce chapitre analyse les cadres géographico-économico- social et historico-politique de la Côte d'Ivoire.

Section 1. Les cadres géographico-économico-social

Cette section étudie la géographie, l'économie et le social du pays.

§ 1. Le cadre géographique

· La géographie physique du pays

A. Localisation

La République de Côte d'ivoire se situe précisément en Afrique de l'Ouest. Elle a cinq voisins avec lesquels, partage les frontières.

Au Nord du pays se trouve la République du Mali et celle du Burkina Faso.

A l'Est se trouve la République du Ghana.

A l'Ouest la République Guinéenne (Conakry) et la République de Liberia.

Sa façade Sud s'ouvre sur l'océan atlantique et le Golf de Guinée dont la longueur est de 550 Km26(*). La superficie du pays est de 322462 Km2 constituant ainsi 1% du continent africain. Sa capitale politique est YAMOUSSOUKRO qui est située au Sud du pays mais au Nord d'ABIDJAN. L'érection de cette ville en capital fut en 1983. La ville capitale économique est ABIDJAN. LA Côte d'ivoire compte 2 districts, 19 régions, 81 départements, 1000 communes, 390 sous préfectures et 8000 villages. Le pays compte 9 principales villes en occurrence : ABIDJAN, BOUAKE, YAMOUSSOUKRO, DALOA, GAGNOA, KORHOGO, MAN, ABENGOUROU et SAN PEDRO.

Il sied de signaler que ces principales villes cité ci haut sont parsemées dans les régions que voici : Langunes Sud-comoe, de l'Agnegy, du haut Sassandra, des savanes, de la vallée du Bandama, du Moyen Comoé, des Montagnes, des lacs, du Zanzan, de Bas-Sassandra, de Worodougou, de Denguelé, du Sud Bandama, de Nzi Comoé, de la marachoue, du Sud Fromager, du Moyen Cavally et du Bafing27(*).

B. Le Relief et le climat

· Le relief

De l'Ouest vers le centre le pays se trouve inclus dans le relief montagneux. Le point le plus élevé est le mont NUMBA situé autours de la localité des MAN à l'Ouest et dont sa hauteur est de 1762 m. La partie centrale est bordée ça et là par d'importantes chaines des montagnes à savoir Tiemé et celle de Midinami près d'Odienné le massif de Bondoukou à la frontière Ghanéenne et Burkinabée et les collines BAOULE et Bongouanou.

C'est dans ces régions qu'on trouve les attitudes qui varient au-delà de 100 m et 500 m. plus de montagnes qui se trouvent dans ces régions ont les attitudes d'environs 1000 m de hauteur de plus.

· Le climat

Le pays est dominé par trois zones climatiques : Tropical, équatorial et subéquatorial.

Le climat subéquatorial caractérisé par des faibles amplitudes des températures : 25°C et 30°C ; un taux d'humidité élevé : 80°C et 90°C des fortes précipitations qui touchent à Abidjan 1766 mm3 et à Tabou 2129 mm3. Cette zone vit deux saisons sèches et deux saisons des pluies. Les deux saisons sèches vont : de décembre en Avril (une séquence de cinq mois) et d'août et en septembre. Quant aux saisons pluvieuses, elles vont de mai à juillet, en octobre et en novembre.

Le climat tropical ayant des températures oscillant entre 14°C et 33°C a un taux d'humidité de 60% à 70% et une précipitation de 905 mm3 à Bouake et 1897 mm3 à Man. Il est caractérisé par deux saisons sèches ; l'une allant de Novembre à Mars (une période de 5 mois) et une autre en juillet et en août ; et des autres saisons pluvieuses de juin à octobre (une durée de 5 mois) et de mars à mai (une durée de 3 mois).

Le Nord du pays dans la région de la savane règne un climat équatorial à température de 20°C avec une humidité de 40% à 50% et la présence d'un vent de l'harmattan allant du mois de décembre à février (2 mois durant). Dans cette partie se trouve une saison de pluies allant de juillet à octobre (4 mois durant) et celle sèche de novembre à juin (une période de 8 mois). On y trouve également de précipitation de 1200 mm à Korhogo et de 1500 mm à Odième.

· la géographie humaine

C. De la population

Selon les estimations de 2000, la population ivoirienne est d'environ 16 millions d'habitants dont 40 % vivant en milieu urbain28(*). Cette population connait un taux de croissance très rapide depuis 1975, ceci grâce au miracle ivoirien c'est-à-dire la période des années 1970-1980 pendant laquelle l'économie ivoirienne était forte et à la sécheresse de pays de Sahel.

Les statistiques de la population ivoirienne des années 1975, 1988, 1998 et 2010 dont respectivement leur estimation se chiffre à 6.709.600, 10.818.694, 15.366.672 et 21.506.017 habitants29(*). Selon ces recensements, les étrangers y occupent régulièrement un taux de 26% entre autre les français, les américains, les libanais, etc.

· Les grands groupes ethniques

L'espace territorial ivoirien est largement partagé entre 4 grands groupes ethniques.

Le Nord-Est du pays est dominé par le groupe ethnique voltaïque, ce groupe est constitué de Senoufo et Lobis etc....

Le Nord-ouest est occupé par le groupe ethnique Mandé. Au sein de ce groupe se trouve majoritairement les Malinké, le Bambara, les Dioula, les foula etc.

Le centre Sud et au Sud-est se trouve le groupe Krou avec comme les ethnies résidentielles telles que les Krou ou Magwé. Cette ethnie a une population principale Bété. Ce groupe ethnique se trouve dans le triangle DALOA-GAGNOA-SOUBRE.

Signalons que l'ethnie AKAN est la plus nombreuse. Elle se subdivise en AKAN du centre (BAOULE) et en AKAN frontalier (Agni, Abron).

· Les langues

Tenant compte de son émergence linguistique et partant de son importance dans les transactions commerciales, les DIOULA demeure la langue la plus parlée du pays.

A côté de cette langue, on trouve 16 autres dont nous classons en groupe linguistique les plus importants :

Il s'agit de KWA la langue parlée par les Baoulé, Agny, Attié, Abé, Aberon et ADIOUKROU.

KROU : cette langue est partagée entre le Guère, Bété, Wobé Koulongo, Dida. Le groupe linguistique KROU est parlé par le Senoufo et le lobi. Les Mandé parlent Yacouba, Doula, Mahou et Soninké.

Religion : L'Islam est la religion qui a plus de fidèle en Côte d'ivoire. La celle-ci est suivie de christianisme dont la majorité pratique le catholicisme suivi de protestantisme. Selon les estimations de 2008, l'Islam est pratiquée à 38,6%, le christianisme à 32,8% et les religions traditionnelles à 16,7%. A l'instar des religieux le pays connait exactement l'existence de personnes sans religions.

§.2. Le cadre économique

La Côte d'ivoire est l'un de principaux producteurs mondiaux du café et cacao.

Quelques secteurs de la vie économique du pays

a) Secteur primaire : comme nous venons de le signaler, l'agriculture constitue la source principale de l'économie ivoirienne. Elle est axée sur la production des produits exportables tels que : le café, le cacao, le coton, la banane, etc.

A côté de cette variété se trouvent également le palmier à huile, le riz, les mangues, les oranges, les haricots etc.

La participation de cette dernière catégorie dans la caisse de l'Etat est moindre.

Le pays développe aussi petit à petit la production minérale et énergétique. Notamment la production de diamant, de l'or, d'une part et du pétrole et de l'électricité d'autre part. Suite à la crise de 2002-2007, la production du café et de cacao avait provisoirement cédé sa place à celle du pétrole. C'est par exemple en 2008 la production énergétique était la principale source de revenu des exportations. A cette filière pétrolière s'ajoute aussi la production de caoutchouc qui jusqu'en 2009 avait réalisé 20.5000 tonnes de production30(*)

· Secteur secondaire

Ce secteur est, en grande partie, constituée par l'industrie agroalimentaire qui est dominée par la transformation des activités des matières premières à savoir le café, cacao31(*), mais aussi une usine d'égrainage de coton. Il faut ajouter à cette lignée l'industrie du caoutchouc et celle de textile. Toujours dans le domaine industriel la cote d'ivoire a aussi une usine de plastique, emballage, pharmaceutique et celle de matériaux de construction etc.

· Secteur tertiaire

La Côte d'ivoire bénéficie des ports d'Abidjan et de San Pedro pour assurer les transactions commerciales. Dans ce secteur on trouve également des routes d'au moins de 8041 Km. On y trouve enfin les voies ferrées qui approvisionnent l'économie nationale.

En dehors de ces infrastructures, le pays a, depuis 1998, quelques banques. La contribution de tous ces secteurs a toujours été perturbée depuis les années 80, par la baisse de cours de produits d'exportation d'une part et les crises répétitives, depuis 2002, d'autre. Cette situation fait que l'économie ivoirienne connaisse véritablement le bas que le haut.

§.3. Le cadre social

Il va sans dire que l'objet de ce paragraphe n'est pas de dresser un bilan de l'économie politique du pays ; mais de comprendre la croissance ou le développement des inégalités de la population et d'une manière indirecte les causes de celles-ci. Cette analyse oriente le débat, du social, sur la pauvreté dans le cadre des réalisations de projet initiés et non dans celui des ressources que possède le pays.

Il vaut mieux de préciser que depuis 1981 jusqu'en 1990, cette période aurait été celle pendant laquelle les effets de la réduction de ressources fiscales sur la capacité de l'Etat à faire face aux dépenses sociales ont été le plus durement ressentis32(*). Cette situation était liée à la chute de cours de café et cacao sur les marchés mondiaux. La perdition de cette chute provoquait de conséquences sociales très néfastes aux quelles le gouvernement n'avait pas pu résister. Une rupture de partenariat entre le gouvernement ivoirien et les institutions financières internationales en l'occurrence la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International à la suite des arriérés de paiement fut constatée ainsi qu'aux problèmes de gouvernance non transparente liée à l'exécution des projets financés par l'Union européenne.

Socialement par là, le gouvernement s'était trouvé dans l'incapacité d'intervenir efficacement dans les activités sociales.

En effet, plusieurs structures publiques se trouvaient dans un étant de manque d'équipement adéquat. Les enfants à l'âge de scolarité et les patients, par exemple, étaient quasiment abandonnés.

En manifestation de défaillance dans l'exécution de ses fonctions régalienne, le secteur public était de moins en moins sollicité. Ceci a permis au secteur privé de développer ses infrastructures afin de beaucoup bénéficier. Le développement du secteur privé a profondément creusé les inégalités entre les classes hautes (les dirigeants) et la classe basse (les dirigés). Ces derniers n'ayant beaucoup de moyens subissaient les contraintes sociales de la vie. En 1996, le gouvernement a initié, sous la commande des institutions de Bretton Wood, le programme de valorisation de ressources humaines. L'objectif de ce programme était de trouver entre autre des solutions dans le secteur éducatif et sanitaire.

Ce programme a été renforcé par celui de plan national de développement de la santé pour une période allant de 1996-2005 et le plan national de développement de l'éducation et de la formation 1998-2010. L'échec de ces deux plans était issu d'un manque de cohésion de politique interministérielle. Cet échec avait creusé une phobie de la part des populations à fréquenter les établissements publics au regard de la qualité que ces derniers donnait.

· Santé

Pendant longtemps la Côte d'ivoire disposait des infrastructures médicales enviables dans la partie occidentale de la région. Ses infrastructures de qualités se trouvent dans deux régions sur dix-neuf. Mais à force de ne pas les entretenir, le pays a véritablement développé une régression infrastructurelle dans le domaine sanitaire. D'autres régions sont dotées de centres hospitaliers régionaux. Pour ce qui concerne d'autres agglomérations, on y trouve les centres de santé. Les deux régions qui ont les polycliniques universitaires sont ABIDJAN avec Cocody, Yopourgon et Treichville d'un côté et Bouaké dans la région de la vallée du Bandama de l'autre Coté.

· Le système éducatif ivoirien

Est calqué selon le modèle français dont la gratuité de l'enseignement primaire. Suite à une faible participation des filles à l'école, les gouvernants avaient décidé utile de déclencher une politique spécifique pendant les années 1990, visant la scolarité de la jeune fille afin de susciter un équilibre scolaire entre les garçons et les filles. En 1993, la Banque africaine de développement en collaboration avec le ministère en charge de l'enseignement avaient mis sur pied un projet « BAD éducation IV » pour renforcer l'éducation de la fille à l'école primaire.

Les différentes crises que connait le pays ont profondément provoqué une perte d'emploi à un grand nombre d'ivoiriens. Jusqu'en 2009 le nombre de la population active avait baissé.

Une pluralité de population ivoirienne se trouve dans le secteur agricole où elle contracte avec le privé dont quelqu'un évolue dans l'informel.

Brièvement, il importe de signaler que ces situations sont issues des crises que le pays connait régulièrement. La fermeture et la localisation des entreprises contribuent énormément, à la chute de produits agricoles.

Section 2. Les cadres historico-politiques

Cette section est exclusivement concentrée à l'analyse de l'histoire et de la politique de la Côte d'ivoire.

§.1. Le cadre historique

Ce paragraphe énumère quelques dates qui ont marqué l'histoire de fait démocratique en Côte d'ivoire. La liste n'est pas exhaustive non plus, elle n'est pas restreinte. Pour parvenir à cette énumération, nous nous contenterons, à ne point douter, de nous inspirer des données tirés dans l'article : la Côte d'ivoire : les grandes dates de l'histoire politique de Monsieur J.B. Pellerin.

Ces dates vont de 1960 jusqu'en 2010. Le 07 août 1960 le pays obtint son indépendance après avoir acquis le statut de République des Etats d'Afrique occidentale.

En 1961, une année après, le président entretient les accords dans différents domaines avec la métropole, notamment dans le domaine économique et militaire.

En 1970 le soulèvement au sein des Bétés dans la partie ouest de la Côte d'ivoire, sous l'initiative de Kragbe Gnagbe acteur opposant, connaissait une répression sans précédent par le pouvoir en place. Celui-ci fut arrêté et par après porté disparu. Ce prélude de violation de valeurs démocratiques fut vécu régulièrement.

En 1980 un remplacement fut constaté au sein de l'assemblée nationale. Le président Philippe YACE fut remplacé par Mr HENRY KONAN BEDIE.

En 1982, les étudiants se lancèrent dans la rue sous l'initiative de Laurent GBAGBO. Suite à cette manifestation l'université et quelques écoles qui avaient soutenues cette manifestation furent fermées et le promoteur fut contraint de s'exiler en France.

En 1988, le président du Front populaire ivoirien fit son retour au tout.

En 1990 le président, au mois de mai, décidait de lancer le multipartisme. Ce dernier fut précédé par une série de manifestations qui visaient le changement radical entre les institutions de la République et le parti-Etat.

En 1992 Laurent GBAGBO fut arrêtée pour motif d'avoir organisé une manifestation antigouvernementale et fut condamné à deux ans de prison. Une année après la démocratie avait subie la première faillite du multipartisme.

Le 07 décembre 1993, le président Félix fut décédé depuis Paris. Cette même année le président de l'Assemblée HENRY KONAN BEDIE au regard de l'article 11 prit le pouvoir en s'autoproclamant président intérimaire de la République sous la bénédiction de la métropole.

En 1994, lors de préparatif des élections de 1995, le code électoral fut révisé et la politique identitaire conçue sous le concept de l'ivoirité.

En 1995, la deuxième expérience de la démocratie sous sa forme électorale fut lancée. Ces élections se tinrent dans un climat de boycotte du côté de l'opposition dont le front populaire ivoirien et le Rassemblement de républicains. Ces derniers firent un appel de boycotte en raison des plusieurs irrégularités constatées.

En 1999 le pays vit son premier coup d'état dans son histoire, du 23 au 24 juillet 2000 le referendum était organisé et au cours duquel s'était prononcé 87 % de participant au « oui ».

Le 22 octobre 2000 le président intérimaire décidait d'organiser les élections. Le lendemain des élections, le président sortant interdisant tous le décompte de résultat et s'autoproclamait élu.

En 2002, après une tentative de coup d'Etat, le pays se plongeait dans une ébullition de crise militaire et le pays était coupé en deux.

En 2003, l'accord de Marcoussis était signé entre les belligérants. En 2003, la disparition du journaliste franco-canadien GUY ANDRE KIEFER et du correspondant de Radio France Internationale Jean-Hélène déclenchait une mésentente entre les gouvernements français et ivoirien.

En 2004 l'armée loyale lançait une offensive pour récupérer la zone du Nord Bouaké.

En 2007 Après la signature d'accord d'Ouagadougou, le gouvernement d'union nationale était installé par le président Laurent Gbagbo

En 2010 la quatrième élection présidentielle était organisée.

Depuis 1960 jusqu'en 2010, les jeux démocratiques ou bien les valeurs démocratiques étaient régulièrement violées. Les répressions régulières de manifestants, les arrestations arbitraires étaient remarquables, les remplacements d'animateurs d'institutions publiques vécues, l'exclusion de certains acteurs, les coups d'Etat reçus ou raté sont au tant d'éléments qui ont marqué l'histoire démocratique du pays.

Cette situation a développé le caméléonisme démocratique dans le pays.

§.2. Cadre politique

La Côte d'ivoire a un régime politique présidentiel.

La première constitution de 1960 du pays reconnaissait l'existence du multipartisme en son article 7 : « Les partis et regroupements politiques concourent à l'expression du suffrage »33(*). Autrement dit la vague de la démocratisation des années 1990 devrait venir pousser un vent de transformation du politique ivoirien.

Ce paragraphe étudie certains événements qui ont marqué la présidence de tout un chacun au regard de la démocratie en commençant par Houphouët jusqu'à Laurent GBAGBO.

· La présidence de Félix Houphouët

Le président de Félix Houphouët dura ses multiples mandats d'avant l'instauration de la démocratisation du pays, avait réussi à maintenir le climat politique dans l'unilatéralisme le gouvernant.

A cette période, la gestion de ressources nationales bénéficiait à une grande majorité d'ivoiriens. C'est de cette gestion que le miracle ivoirien a été construit.

Le pays connut les premiers soulèvements en 1970 et ceux-ci furent sanctionnés dans l'intolérance politique la plus agressive.

Le vieux a commencé son agressivité à l'égard de manifestant dans le but d'anéantir toute forme de philosophie politique opposée à celle de la classe dirigeante. C'est le cas par exemple les manifestations des étudiants, l'arrestation de KRAGBE GNAGBE et de sa disparition, l'arrestation de Laurent GBAGBO etc.

L'avènement du multipartisme a été dès le départ accompagné par la politique visant à taire les opposants.

Devant ces cas, il importe de noter que les appareils judiciaires étaient, presque, au service de détenteurs de pouvoir dans la mesure où tous les opposants arrêtés en fonction de leurs opinions n'ont été relâché que sur décision de la présidence de droits de l'homme.

· La présidence de Henry KONAN BEDIE

La politique gouvernante de président HENRY KONAN BEDIE a toujours été considérée comme la génératrice de différents conflits à grande échelle en Côte d'ivoire.

Les débats qui visaient l'exclusion de certains acteurs politiques étaient l'une de ses pratiques. Pendant son règne, ses discours politiques se caractérisaient par une idéologie identitaire de type divisionniste. La manipulation médiatique dans les tensions politiques et sociales, l'incarcération des différents leaders d'opposition politique etc. sont au tant des éléments qui ont illustré sa présidence.

Des problèmes de gouvernance étaient régulièrement mis au jour par l'union européenne lors de différentes exécutions de projet financés. Contrairement au président Houphouët, le président BEDIE n'a pas su maîtriser les conflits ethniques de grandes échelles. Mais plus tôt il a hissé sur l'ivoirité pour bien se positionner.

· La présidence de ROBERT GUEI

Depuis l'instauration de la démocratie le président GUEI était le premier a accédé au pouvoir dans les conditions les plus antidémocratiques. Il accédait au pouvoir à l'occasion du coup d'Etat du 24 décembre 1999.

Il dirigea le pays dans une transition de 9 mois avant l'organisation des élections qui finiront par déclencher une crise dont la solution était trouvée à l'issue de pression de l'opposition et de manifestations civiles et politiques.

Ce régime s'était identifié aussi par les troubles civils et militaires d'une part et de la modification de la constitution sous le concours de la société civile et de certains leaders de partis de l'opposition.

La constitution de 2000 avait le germe de la destruction de la société ivoirienne. Les élections de 2000 terminaient par des crises militaires qui vont s'étendre jusqu'en 2007.

· La présidence de Laurent GBAGBO

Gbagbo a hérité une Côte d'ivoire dont le tissu social était depuis les années déchirées.

En effet, il procédait par la recherche de l'unité nationale en organisant le premier forum qui avait à son issu aboutit à la formation d'un gouvernement d'union nationale auquel l'équipe d'ALASSANE OUATTARA refusait de prester. Le président est l'héritier d'un pays qui connaissait une tentative de coup d'Etat. A cette occasion l'Ex-président le Général GUEI était assassiné.

En 2003 le président tentant de restaurer la démocratie en faisant recours à la négociation entre les belligérants.

Sur le plan politique, le pays a été caractérisé par les arrestations et les disparitions de plusieurs acteurs de la vie nationale en l'occurrence les journalistes Jean-Hélène et Guy et quelques personnalités de l'opposition.

Sur le plan économique, le pays n'a pas pu maîtriser le contrôle du tissu économique dans les parties occupées par les rebelles. Certains détournements ont été constatés, l'intolérance politique et l'incapacité judiciaire de sanctionner toutes les personnes impliquées dans la crise et autre situation antidémocratique.

L'alternance politique en Côte d'ivoire est de plus en plus source de crise que connait le pays. Cette situation fait qu'on parle d'une démocratie molle caractérisée de la persistance de l'instabilité issue de l'alternance politique.

CHAPITRE III LES DIFFICULTES DE LA DEMOCRATIE EN COTE D'IVOIRE

Ce chapitre qui constitue la moelle épinière de notre étude analysera l'ivoirité, les facteurs économiques dans la crise ivoirienne et le contexte socio-politique afin de mieux comprendre l'origine des difficultés de la démocratie en Côte d'ivoire.

Section 1 l'ivoirité

§ 1. Le débat sur l'ivoirité

Depuis le retour au multipartisme en avril, il y a un dévelop-pement excessif du politique34(*) en Côte d'ivoire comme partout ailleurs en Afrique. Pierre NIAVA expliquait ce concept par rapport à l'émergence de la culture ivoirienne qui selon, lui, devrait être partagée par tous les africains « une civilisation ivoirienne dynamique et intégrale où l'homme ivoirien dans la Nation ivoirienne serait à la fois le sujet et l'objet35(*)

A partir des années 90, ce concept avait perdu son sens initial ; il ne sert que les intérêts politiques. Sous l'ivresse de la liberté d'expression politique, la population ivoirienne se trouve en face de plusieurs partis politiques. En 1995, après la mort de Monsieur Félix-Houphouët Boigny, le président Henry KONAN BEDIE lança l'ivoirité pour des fins politiques déguisées dans une participation de toutes les personnes se trouvant sur le territoire ivoirien d'apporter le mieux d'elles-mêmes afin de créer un esprit d'épanouissement national.

En réalité, l'ivoirité vise écarter certains acteurs politiques considérés potentiellement fort et capable de bouleverser les résultats des élections de 1995 d'une part et aussi à attirer une popularité vers son camp afin de faire passer le programme impopulaire au sein de l'Etat mais qui correspondait aux aspirations des bailleurs des fonds en excitant un enthousiasme à la population originaire, privée de son sol pour la plantation de cacao, café, étc.

L'ivoirité lancée, divise les pays en deux clivages sans précédent. Pour ceux qui sont du sud, considèrent le concept comme un enjeu de sauvetage. Ils y voient une protection de leurs intérêts, ils sont majoritairement chrétiens, descendant de Baoulé et certains sont originaires du pays. L'autre clivage est constitué de ceux qui sont considérés comme ivoirien d'immigration due à la sécheresse qu'avaient connue les pays voisins du pays. Ils occupent majoritairement le Nord du pays et sont en grande partie les musulmans.

Pour eux, l'ivoirité vient les discriminer et les éloigner de la conquête du pouvoir. Un concept à combattre par tous les moyens. Ces deux vues évoluent, presque à chaque organisation des élections, dans un climat des tensions.

Les débats politiques qui ont émaillé les années 90 attribuent ce concept au président Bédié en exercice en 1993 ; Monsieur Pépé Paul le président du parti national ivoirien se dit être auteur. Selon lui, vers les années 50, l'auteur avait lancé l'idée sous forme d'une ligue des originaires de la nation qui devait contrer les activités menées pour l'UNIDAC entendu par là, l'association des défenses des intérêts de dahoméens constituaient des étrangers36(*)

La crise de 1958 devait provoquer l'expulsion des étrangers sur le sol ivoirien.

J.P Dozon, fait de Bédié l'incarnation exemplaire et l'idéale de l'ivoirité. Selon JP DOZON, l'ivoirité pour Bédié est une façon de se fabriquer une légitimité particulière dans un pays à deux tendances politiques. Transformant le pays au clivage, l'ivoirité provoque un climat de tension entre les populations du Nord et celle du Sud.

§ 2. Les tensions populaires

Tout s'amplifie lorsque le concept d'ivoirité est glissé par les autorités politiques pour des fins politiques. Sous la gouvernance de Monsieur le président BEDIE, le ministre de l'éducation nationale Mr Pierre KIPRE lançait une attaque contre les nordistes en catégorisant les ivoiriens.

Certains, selon lui, étant les ivoiriens de souches multiséculaire et les autres ivoiriens de circonstance37(*). Autrement dit certains sont des ivoiriens dont les pères et les mères sont tous ivoiriens des naissances. Ils méritaient bénéficier tous les avantages liés à leur nationalité. Ils pouvaient postuler à tous les niveaux. C'est à eux que la nation appartient. Alors que ceux qui faisaient partie de la deuxième catégorie étaient les ivoiriens non originaire dont soit son père était ivoirien et sa mère non ivoirienne ou son contraire.

Cette catégorie est dominée par les personnes qui ont fuit la sécheresse dans les pays voisins et qui après y avoir vécu longtemps au pays, pensaient être ivoiriens et devaient bénéficier le même traitement comme les originaires.

Cette logique tendait à glisser le pays dans une guerre civile issue des clivages entre les nordistes et les sudistes. Une guerre entre les musulmans et les chrétiens. Celle-ci est issue de virus des origines. La situation s'aggravant lorsque la nationalité de Mr Djeny KOBINA et celle de Mr ADO étaient mise en cause et ladite situation entrenant la disqualification des précités à la course présidentielle de 1995. L'un étant déclaré ghanéen et l'autre Burkinabé par le président BEDIE, ce qui suscita une ébullition tribale dans le pays.

En novembre de cette année le tabou et Grabo entamèrent une chasse à l'homme dans l'extrême Sud-Est contre le burkinabé, ce qui favorisait un quasi partage du pays entre deux blocs à savoir le Nord et le Sud.

Non seulement le pays est partagé mais aussi elle permet à Mr Ado d'avoir une popularité de tous ceux qui se déclaraient musulmans. En 2000, Mr ADO est exclu de la course présidentielle sous prétexte d'avoir une nationalité douteuse par la cour suprême de la justice. Les tensions provoquées par ce concept sont et seraient éternellement, une source des difficultés qui rongent la démocratie dans ce pays. Celles-ci tirent en 90 % leurs origines dans l'entrée en politique de l'ivoirité.

Le coup d'Etat qui a eu lieu en 1999 sous l'exécution du Général Robert GUEI visait la mise en échec de ce concept. La crise qu'avait eue lieu en 2002 par une équipe de « Nouvelles forces » vient renforcer la possibilité de mettre un obstacle à l'ivoirité. Les tensions de 2010 avec son prolongement en 2011 liées au pro-Gbagbo et Ado sont la continuité de 1995 genèse de la haine tribale. La prolongation des tensions ivoiriennes trouve ses racines dans la politique de la « porte ouverte aux étrangers » qu'avait dominé le pouvoir de Monsieur Félix Houphouët Boigny lorsqu'il autorisa à tout étranger un accès libre en Côte d'ivoire. Il faut aussi ajouter le droit de vote légalisé à tout étranger. Une politique qui donnait le droit de vote à tout étranger qui se trouvait sur le sol ivoirien et surtout à ceux de pays voisins. Il importe de souligner aussi la « bataille du pompe funèbre ». Selon l'expression de CLAUDINE VIDAL38(*) vers les années 1980, les chrétiens et les musulmans dans la partie Nord du pays se trouvèrent dans une opposition totale. Les deux parties antagonistes furent traitées des étrangers, à la suite des élections organisées en 1980 au sein de la PDCI desquelles élections les musulmans échouèrent à placer l'un d'eux à la mairie, une dispute surgit et provoquait un sabotage dans le camp des musulmans vis-à-vis des règles établies par l'autorité municipale. C'est lors des élections de 1985 qu'un membre musulman eu la victoire. Cette victoire permettant aux musulmans de placer l'un d'entre eux à la mairie et provoqua une accalmie. Non seulement l'accalmie est visible mais aussi elle créait une vengeance entre les deux familles.

Placé à la tête de la mairie suite à sa victoire aux élections de 1985, Florent JACQUET commença à protéger ouvertement les intérêts de ceux qui furent marginalisés. Ceci suscita un esprit de haine et de discrimination.

§ 3. Les dynamismes constitutionnels

Tout commence véritablement lorsque l'ancien président Monsieur FELIX HOUPHOUET BOIGNY concevra l'idée de pointer seul son successeur en tenant compte de sa légalisation.

La constitution ivoirienne connaît une évolution continuelle. L'article 11 de la constitution de 1960 déterminait l'autorité compétente de succéder à la magistrature suprême. Dès les années 1960 jusqu'au début des années 70, l'article 11 disposait « qu'en cas de vacance de la présidence de la République, par décès, démission ou empêchement absolu, les fonctions du président de la République sont provisoirement exercées par une personnalité choisie au sein de l'assemblée nationale par son président »39(*). L'article ne détermine pas l'institution habileté à constater la vacance, il ne précise non plus l'institution capable de constater la démission et l'empêchement

Les ambitions présidentielles de placer une personne à sa faveur le pousse à demander la révision constitutionnelle. En 1975 l'article est révisé et tente à préciser le contenu « En cas de vacance de la présidence de la République par décès (...), le président de l'assemblée nationale devient de plein droit président de la République (...) de plus les fonctions du nouveau président de la République cessent à l'expiration du mandat présidentiel en cours40(*). Cet article explicite l'expiration du mandat succédé et donne le plein droit au nouveau président à la succession en précisant de quelle institution doit il provenir.

En 1980 Philippe Yacé, alors président de l'Assemblée Nationale, est évincé de son perchoir. Le président de la République poursuit sa chasse à l'homme correspondant mieux à ses convictions politiques, d'où l'apparition de Monsieur Henry KONAN BEDIE (HKB).

En 1980 la constitution de la République subit des nouvelles modifications apportant de précision sur l'organe compétent de constater la vacance à la magistrature suprême de la République qui intervient après être saisi par le gouvernement.

En 1986, six ans plus tard, l'article 11 apporte d'autres précisions sur le délai de 45 à 60 jours pour la désignation d'un nouveau président issu des élections. A ceci s'ajoute l'article 24.

Au cours des années l'article 24 de la constitution s'adapte au poste du 1er ministre en précisant, en effet «  le chef d'état peut (lui) déléguer certains de ses pouvoirs et le premier ministre supplée le président de la République lorsque celui-ci est absent du territoire national41(*). L'absence signalée dans l'article 24 entame une levée de tension entre les deux dauphins de Félix Houphouët Boigny.

L'introduction de cette disposition vise à résoudre les problèmes économiques qu'avait connus le pays. L'absence et la vacance en français facile signifierait la même chose. L'article 11 parle de vacances et l'article 24 de l'absence. En 1993 le président Félix Houphouët Boigny perd sa carte de naissance, Monsieur BEDIE en plein deuil national se proclame président transitoire de la République.

Ce qui provoquait un conflit entre BEDIE et ADO dont l'Apothéose sera l'apparition dans le pays de clivage entre la tribu Akan de Baoulé occupant en majorité le centre et le Sud contre le Nord-Ouest qui soutiennent tous ADO.

Aux alentours d'eux, il y a Monsieur GBAGBO soutenu par la région du centre-ouest occupée par le groupement éthnolinguistique Krou. En Juillet 2000, la constitution de la République est soumise à la révision référendaire et l'article 35 y sort avec un renforcement du contenu : «  le président de la république doit être Ivoirien d'origine, né du père et de mère eux même Ivoiriens d'origine42(*). La conjonction « et » placée entre « du père » et « de la mère »crée un obstacle à tous les candidats dont l'un de ces deux parents n'est pas ivoirien. Cette disposition vient renforcer l'ivoirité politique prônée par BEDIE en 1995 sous une forme déguisée.

Section 2 Le secteur économique et la démocratie en Côte d'Ivoire

§ 1. La Côte d'Ivoire : une République agricole

L'empire du café et du cacao est l'un de plus gros producteurs mondiaux. L'agriculture ivoirienne est basée sur les produits exportables. C'est dans l'agriculture que repose le secret de l'économie nationale. Cette agriculture fonctionnait selon un système de culture extensif des instruments de production non performant.

Il fallait entendre, l'arrivée des étrangers provenant, en majorité, dans les pays de Sahel que l'agriculture de la République connaisse une métamorphose frappante. Ces immigrants ont fourni une main d'oeuvre trop significative au près de chefs d'exploitation. Ils se sont impliqués dans les plantations de prime abord comme des journaliers, par la suite comme les contacteurs des contrats avec les chefs de plantations et enfin, ils sont eux aussi devenus de chefs de plantation. Cette situation suscita le germe de conflit entre les autochtones désirant occuper exclusivement la terre et les immigrants.

Le pays ne produit pas seulement le café et le cacao à côté de ces deux produits figurent d'autres dont leurs rendements ne sont pas trop significatifs dans l'économie du pays ; c'est notamment le coton, cocotier caoutchouc, chocolat. A part « C » majeur, il importe de signaler aussi la production du pétrole qui fut en 2008 la principale source des exportations du pays43(*) de l'or et le fer, le diamant et de gaz44(*). Des toutes ces richesses, celles issues de l'agriculture contribuent à 80 % dans l'économie nationale.

Il faut préciser à ce niveau que tous ces produits tirés de l'agriculture ne contribuent pas à la même taille, seul le cacao est en tête, suivi du café. Ces deux sources de richesse parviennent à employer une main d'oeuvre d'environ 60 % à 70 % de la population. Le contrôle de ces deux filières est stratégiquement considéré comme un enjeu de conflit opposant naturellement les rebelles au gouvernement en 2002-2005 d'une part et en 2011 depuis les élections présidentielles de 2010 le Pro-Gbagbo et le Pro-ADO au deuxième tour d'autre part.

Depuis que le cacao ait connu une baisse de prix sur les marchés mondiaux, l'économie ivoirienne continue à amasser de gringolade. La crise du cacao et du café de 1987 avait gouffré le pays dans une situation très critique qui provoqua dans le président Houphouët Boigny la prise de décision de suspendre avec les clubs de Paris et de Londres toute coopération concernant le service de la dette publique estimait, alors, à 225 milliards de CFA.

Au courant des années 1999, le cours de cacao connut encore une chute avec l'arrivée d'autres pays producteurs, notamment le Ghana et la Malaisie, sur les marchés mondiaux. En dehors de ces périodes (1987 et 1999) l'économie ivoirienne sérieusement mal menée provoqua ainsi les fissures économiques actuelles.

Aujourd'hui cette économie est plus mitigée à la fois par la baisse répétitive de cours de café et de cacao que par les crises internes issues de méfiance entre les nordistes et les sudistes...

Cette situation va, dès le début de la sécheresse et de récession en 1983-84, léger le redressement en 1985, crise aggravée en 1988-89 jusqu'au début de plan ADO. Pour sauver l'économie, le gouvernement tentait de prendre certaines mesures notamment, l'augmentation générale de tarifs, l'exonération des firmes industrielles et la libéralisation du commerce. Le gouvernement, en voulant remédier la situation économique du pays, avait conçu les mesures qui doivent plaire aux bailleurs de fonds afin de les amener aux nouvelles négociations pour équilibrer les vides provoqués par la chute de cours de cacao et café. Il fallait transformer les entreprises étatiques à des entreprises commerciales.

Ce pays, appelé un pays binômes, continue à demeurer sous la dépendance de la richesse du café et de cacao. A chaque fois que ces deux richesses connaissent une baisse de cours sur les marchés mondiaux, l'économie se trouve de plus en plus dans un climat de chute. Toutes les dépenses de l'Etat sont automatiquement au ralentie.

L'économie Républicaine est dans plusieurs cas financée par l'exportation du café et du cacao. L'instabilité de cette richesse a été vécue en 1993 lorsque le pays est parvenu à une production de 150.000 tonnes et 740.000 tonnes45(*) et 311.000 tonnes et 1,2 millions de tonnes en 199846(*) respectivement le café et le cacao. Quant à ceux qui concernent d'autres productions, la Côte d'ivoire dans l'intervalle de 1993 à 1999 a connu une production cotonnière de 106.000tonnes à 155.000tonnes en raison d'une négociation de l'industrie textile. Une production minière de 1,2 % grâce à la hausse de production pétrolière brute notamment les diamants 1240.000 carats par an et l'or 12 tonnes par an.

§ 2. La disparité des richesses nationales

La Côte d'ivoire est un pays à richesses différenciées entre ses différentes régions. La partie sud est la plus riche car elle empoche les richesses centrales dans l'économie nationale. Cette partie du pays produit le café et le cacao, deux puissantes productions nationales. Le contrôle de ces productions est un atout réel pour tout acteur politique ivoirien. Elles se trouvent dans les régions du Sud-Bandama, la ville de Guitry la plus attractive du pays grâce à cette richesse.

La prise d'assaut de cette partie par les étrangers menace de tous les temps les autochtones. Conséquence il y a toujours de tensions sociales qui ne passent pas inaperçues par les acteurs politiques. Ces tensions provoquent des expulsions, des préludes et autres violences dans la « Boucle de cacao » surtout.

A côté de cette région, il y a aussi celle de Bas-sassandra, doté du port San Pedro, riche en exportation de cacaoyer, palmier à huile etc. la partie sud produit également le pétrole et ses exportations, en 2006, ont été augmentées jusqu'à 22,6 % pour se chiffrer à 3242,1 millions de m3 47(*) soit 80.000 baril par jour. Quant à ce qui concerne la partie nord du pays, celle-ci est dominée par une savane qui la rende pauvre et ne peut prétendre y cultiver, seulement, le coton. Une partie qui se situe à quelques encablures de Burkina-Faso et du Mali, le nord est fort en diamant, or, fer et en coton. Le coton constitue la principale richesse de la région au point d'y être appelé « or blanc ». En dehors de cette richesse de première catégorie, la partie Nord a aussi une richesse tertiaire dont quelques usines d'engrenage du coton.

Mais depuis que le pays a connu la crise de 1999 les entreprises ont pris coutume de fermer lorsqu'il y a une crise ou de transférer leurs avoirs dans d'autres pays où se trouvent leurs filiales ; c'est notamment la fermeture des usines et les activités bancaires qui ont été interrompues dans le nord : Banque Africaine de Développement avait débarqué vers le Tunis.

La disparité de ressources nationales majoritairement au Sud, a toujours été suivie d'un esprit de convoitise de population du nord et ceci depuis l'abolition du principe « la terre appartient à celui qui la cultive » idée du feu président Houphouët Boigny. Ici intervient la question foncière. Cette situation crée régulièrement ce que nous appelons une « sociale fracture » entre les deux clivages. Cette sociale fracture est la tension de fissure qui règne entre les peuples du Nord et ceux du Sud à chaque fois qu'il y a les élections d'une part et de l'autre les tendances qu'ont les acteurs politiques d'imposer leur volonté à celle de la société..

Les différentes crises qui se succèdent au rythme de « sons musicaux » ont, sans doute, des conséquences néfastes sur les meilleures politiques économiques ; il importe de signaler la crise de 1999, 2002, 2008 et celle de 2010-2011 qui ont occasionné un exode des entreprises, ainsi que la destruction des infrastructures économiques. Conséquence de tous, pas de bonne économie pas éventuellement de bonne démocratie car la démocratie a besoin de moyens financiers pour faciliter son bon déroulement. Chaque fois qu'il y a crise les forces loyalistes font recourt au café, cacao etc.

Les crises politico-militaires engendrant une limitation de pouvoir du gouvernement dans une partie de la République permet aux rebelles de contrôler toutes les richesses qui se trouvent sous leur administration. Cette situation ne peut que provoquer le manque à gagner au pouvoir loyaliste. Cette situation peut s'illustrer véritablement par la crise de 2002 à 2008 dont la croissance économique oscillait entre - 0,4% à 0,5% du fait que plusieurs entreprises avaient dû fermer. Le manque d'entreprises opérationnelles occasionne une multiplicité de chômeurs en route.

En 2011, les grandes entreprises ont dû fermer, c'est par exemple, CARGILL, ADM, ARMAJARO, dans le domaine d'exportation de cacao48(*). Non seulement les entreprises ferment mais aussi elles rencontrent d'énormes pertes dans leurs chiffres d'affaires. Tout au long de crise les recettes de l'Etat sont affectées dans le financement de l'effort de guerre. Le renforcement de l'équipement militaire au détriment du social

En 2004, 10 milliards de franc CFA (15 millions d'euros) ont été levés officiellement en vue d'une offensive contre le Nord49(*) occupé par les rebelles. La disparité est sujette de difficultés de l'applicabilité de principes de démocratie dans le pays.

§ 3. La gestion des ressources nationales

· Sous Houphouët Boigny

Alors président du pays, le feu Houphouët Boigny s'efforçait à appliquer une politique du partage équitable des ressources nationales entre les nordistes et les sudistes. Ceci peut s'illustrer par certaines réalisations, notamment la construction des écoles, des hôpitaux, des usines, mosquée au Nord etc. La bonne gestion des aides extérieures a pu favoriser un prestigieux décollage de l'économie ivoirienne au point que le pays eut un développement attractif capable d'influencer l'immigration des peuples voisins, d'où « le miracle ivoirien », et ce dans la période allant de 1960-1978. La période pendant laquelle l'économie nationale fut essentiellement supportée par les exportations du café et du cacao. Les produits intérieurs bruts vu une ascension de 7 % chaque année.

A ceci s'ajoute la rentabilité de cours de café et cacao. A cette époque le pays connut une mutation à travers le relèvement de niveau de vie des habitants, les équipements sanitaires, éducatifs et sociaux50(*).

A partir des années 1980, à l'occasion de la détérioration de terme d'échange et la lourdeur de la dette extérieure et l'opacité dans la gestion, l'économie ivoirienne fut réduite au rabais. Cette situation a persisté jusqu'en 1994 lors de tentative de dévaluation de franc CFA. Une tentative de sauvetage qui n'avait pas réussi et qui fut initiée par le Président HENRY KONAN BEDIE.

Il importe de signaler que les conséquences de la chute économique sous Houphouët Boigny ont été vécues pendant le règne de Président HENRY KONAN BEDIE. Pour résister à cette situation, une initiative de dévaluation de 50 % de FCFA avait pu être mise en exercice en 1994, ce qui ramenât à un taux de 60 % de la croissance positive. Elle fut suivie par une pression fiscale orientée vers les entreprises ; qui avait découragé les entreprises au point de développer l'informel au détriment du formel avec comme conséquence la déviation de recette nationale.

La corruption et le détournement de deniers furent régulièrement pratiqués ; c'est notamment le détournement de 18 milliards de FCFA financé par l'union européenne au terme de projet d'assainissement du secteur sanitaire. Une telle gestion ne pourrait ni favoriser les investisseurs étrangers à venir s'installer au pays ni les bailleurs traditionnels de fonds.

Précisons que durant les grandes périodes de ses mandats, le Président Houphouët Boigny avait pu gouverner dans une transparence équilibrée et évitée toutes les prévarications des gestionnaires publics.

Sous Laurent GBAGBO

Etant opposant historique et officiellement premier du pays, Laurent Gbagbo arrivait pour la première fois aux élections présidentielles de 1990 les opposants avec le « vieux ». Mr Laurent GBAGBO était arrivé à la présidence du pays difficilement, en 2000 après une tentative de trucage des résultats par le Président sortant ROBERT GUEI. Il connut une gestion calamiteuse du pays. Au début des années 2001, les équipes de Mr Alassane Dramane Ouattara, Henry Konan Bédié etc. avaient entamés les démarches de protestations et contestations de l'organisation des élections et des résultats qui en découlaient. Selon ces opposants, la légitimité et la crédibilité de Laurent GBAGBO et de ses résultats devraient être précédés par la réorganisation des élections de 2000 auxquelles ils n'avaient pas pris part. Cette organisation permettrait une participation effective de tous les acteurs politiques ivoiriens et probablement les résultats jouiraient de crédits liés aux jeux démocratiques issus des élections.

En 2002, le pays a vécu une psychose de coup d'Etat raté, alors que le président était en voyage officiel qui visait le renforcement des capacités de coopération économique avec les pays voisins. Cette psychose sera suivie par une crise généralisée qui durera plus ou moins sept ans. Le président, voulant éviter une crise d' « identité sociopolitique », avait accepté le lancement de procédure diplomatique pour l'instauration de la paix en Côte d'ivoire. La durée de cette crise n'avait pas favorisé une bonne gestion de ressources nationales dans la mesure où le pays encaissait un manque à gagner issu de la multiplicité d'administration fiscales d'une par les rebelles d'une part et de l'autre part par les loyalistes.

L'Etat s'était vu en perte de légitimité économique sur certaines parties du territoire national occupées par les rebelles. Par conséquent, l'Etat ne pouvait pas facilement réaliser les projets fixés dans chaque exercice budgétaire en cours pour toute la République.

En effet, l'effort de pacification du pays se positionnait en priorité, nonobstant la révélation de certains défis socioéconomiques. De ce fait, le président avait, au cours de son mandat problématique, ciblé l'éducation comme chantier prioritaire avec les constructions de 10604 classes maternelles et primaires, 64 collèges, le recrutement de 5634 professeurs et 21129 instituteurs d'une part et un véritable assainissement dans le secteur de santé avec un recrutement objectif de 6587 de personnel qualifié et répondant aux standards reconnus internationalement d'autre part dans le secteur social. Le recrutement s'effectuait en dehors de tous les virus des origines.

A côté de ce secteur, le président avait reçu, malgré la persistance de la crise, à faire passer les produits intérieurs bruts de - 1,4% en début de la crise de 2002 à + 3,9% en 200951(*). Autrement dit les entreprises déclencheurs des activités économiques et qui devront favoriser la croissance de produits intérieurs bruts avaient massivement fermer à cause de crise de 2002 de peur de ne pas perdre leurs capitaux. C'est notamment Archer Daniel Midlands, Bolloré, etc. si ce n'était pas le cas, le président pourrait atteindre 70 % de son projet de société.

Non seulement ces entreprises avaient fermé, mais aussi le secteur agricole avait habituellement été la cible principale de tous les belligérants. C'est tout juste au début des années 2005-2006, que les entreprises avaient pu reprendre leurs activités à la suite des accords de MARCOUSSIS. La reprise des activités économiques avait permis au président de réduire la teneur de la dette extérieure de 6400 milliards à 4000 milliards.

La situation économique du pays reste, toujours tributaire à l'évolution de processus de normalisation sociopolitique après le déclenchement du conflit armé de septembre 2002 et de 2010-2011. La persistance des tensions sociopolitiques issues des virus des origines est néfaste au développement des investissements privés et à une relance significative de la croissance économique.

La croissance économique est sujette d'une solution issue à la sociologie politique du Nord et du Sud des acteurs politiques ivoiriens.

Section 3 : Le contexte socio-politique du pays

§ 1. Le multipartisme sous Houphouët et les pouvoirs publics

· Le multipartisme sous Houphouët

Vers les années 1989 le multipartisme est mis sur les tables politiques en Côte d'ivoire, la fin de la guerre froide et d'autres événements changent le contexte international. Le 30/04/1990, l'article 7 est appliqué après 30 ans de violation. Il stipule « les partis politiques et regroupement concourent à l'expression du suffrage »52(*)

Autrement dit tous les partis politiques, les regroupements qui veulent accéder au pouvoir doivent y parvenir qu'au moyen de suffrage.

L'article met en quarantaine toutes les tendances politiques qui viseraient l'éternalisation du pouvoir sans le consentement de la population exprimé au moyen de suffrage universel. C'est ainsi qu'en octobre 1990 le parti démocratique de la Côte d'ivoire sera opposé pour la première fois aux élections présidentielles au parti de Front populaire ivoirien de Monsieur GBAGBO. Au finish de ces élections le « vieux » sera réélu pour la 7è fois.

· Les valeurs démocratiques, une observation

Au début des années 1990 le pays est sous la présidence de Mr Félix Houphouët Boigny qui choisit le chemin dur et épineux. C'est la démocratie. Ce régime, est un bon modèle, semble-t-il, sera buté à un problème d'adaptabilité aux esprits des acteurs présents et futurs. Les sens de la gestion de parti-Etat sont encore de souvenirs dans les esprits des dirigeants. Mais comment y procéder alors que le monde entier parle du respect de valeurs démocratiques ?

Autrement la soumission des acteurs politiques et sociaux à la loi du pays (constitution). Vers la fin des années 1990, la première procédure anti-démocratique fut mise en place par le Général Robert GUEÏ. C'est le coup d'Etat de 1999 contre le président HENRY KONAN BEDIE.

Les élections de 2000, organisées par le pouvoir putschistes connurent plusieurs irrégularités. La résistance du président putschiste sortant, la protestation et la contestation des partis d'oppositions qui n'avaient pas participé au jeu etc. Après que Gbagbo ait récupéré le pouvoir, le pays s'était plongé dans une crise politico-militaire de 2002 précède par un coup d'Etat raté. Cette crise avait occasionné des violations de droits de l'homme, de droits humanitaires etc. c'est surtout dans la ville de Yopougon où les rebelles s'exerçaient contre les populations civiles réputées du pouvoir.

Les libertés d'expression et l'Etat de droit furent et sont quasi inexistant. Ces deux valeurs considérées comme attributs directs de la démocratie et au terme desquels tous les analystes les prennent comme les unités de mesure sont de plus en plus bafouées. Un Etat ne peut prétendre être démocratique en ignorance de respecter ces valeurs.

La Côte d'ivoire vit année par année une violation systématique de liberté d'expression et d'une quasi absence d'un Etat de droit. Après la période de la dictature de parti-Etat, où la libération de parole dans les journaux, les radios et les télévisions, a donné lieu à un retour excessif53(*)

Les journalistes étant à la merci de détenteur du pouvoir renforçaient la haine entre les acteurs. Il suffisait que ces journalistes soutiennent tel camp politique, qu'il soit du Nord et du Sud.

Un journaliste qui devait, sous le respect de la déontologie, transmettre l'information dans sa véracité de fait, devrait être soumis à des poursuites clandestines. Les chaînes internationales, dans leur neutralité semblait-il, subissaient la xénophobie médiatique du fait qu'elles donnaient les plateaux à beaucoup d'opposants et offraient de critiques profondes dans la gestion de liberté médiatique publique.

A cause de clivage sociopolitique que connaît le pays, il est difficile de penser à une neutralité médiatique sans avoir résolu le premier. Dans un rapport de « reporters sans frontière » du mai 2005 intitulé « il est temps de désarmer les esprits, les plumes et les micros »54(*) les journalistes ont compris qu'il fallait éviter toutes les manipulations médiatiques, et qu'il fallait les laisser exécuter leurs tâches en fonction de leur déontologie professionnelle.

En tant qu'un quatrième pouvoir, les acteurs de part et d'autres devront libéraliser les médias publics et privés. Les pays ne se sont pas seulement identifiés par la violation de liberté d'expression, il est aussi identifiable par l'impunité qui règne en reine. Le cas échéant est l'assassinat du journaliste Jean Hélène et la disparition de Guy André en Avril 2004.

Le rapport publié par la division des droits de l'homme des Nations unies sur les multitudes d'exactions commises les six derniers mois de l'année 2005 vient révéler le degré de l'impunité issue de la folie de guerre on a stigmatisé ce qui suit dans ce rapport « les violations des droits de l'homme n'ont pas été suivies des enquêtes sérieuses menées par les autorités compétentes d'une zone comme de l'autre afin d'identifier les auteurs de ces actes et les soumettre à la rigueur de la loi. Ce qui met en relief la persistance de l'impunité en Côte d'ivoire »55(*), La récente crise de 2010-2011 issue naturellement de contestation de résultats des élections de deuxième tour risque de revivre les mêmes difficultés de l'impunité. Surtout les exactions ont été consommées et de la part du président sortant et celle du président entrant. Voilà autant des difficultés que connaît la démocratie ivoirienne.

A ces difficultés s'ajoute celles liées à la mutation qu'avait connue la politique étrangère de la république. Pendant Félix HOUPHOUET BOIGNY le changement de la politique étrangère du pays serait à la base de plusieurs crises internes depuis les années 90. La vision externe de la nation se construisait sur le principe suivant : « La Côte d'ivoire amie d'un seul, et ennemi de personne »56(*)

Vers l'extérieur, la nation ivoirienne comptait sur la France et que tous ses agirs devraient dès le départ être exposé à la France et apprécié par cette dernière.

Les relations dans divers domaines de la vie nationale ivoirienne avec d'autres partenaires étrangers devraient être appréciées par cette amie.

Tirant sa présidence à la suite de son ancienne métropole et bénéficiant de sa protection, Félix n'avait pas autres choix d'orienter la politique étrangère du pays vers d'autres partenaires.

Cette analyse se base beaucoup aux accords d'un partenariat économique signé en 1961 au travers lequel la France promettait à la Côte d'ivoire de jouer un rôle d'influence dans la zone FCFA.

Après sa mort, la politique étrangère fut reconstruite par HENRY KONAN BEDIE sous le principe de « La Côte d'ivoire amie de tous et ennemi de personne »57(*).

Cette politique glisse la France dans une compétition dans tous les domaines avec d'autres Etats. Ici la France est considéré comme partenaire au même titre que les autres. Le Président ouvre les portes de coopération à d'autres horizons.

A l'époque, Houphouët bénéficiant les avantages de la guerre froide. Le glissement du monde dans la mondialisation oblige le pays à diversifier ses relations afin de bien surmonter les problèmes économiques. Depuis lors, le pays a su vivre les douleurs de crises institutionnelles, les rebellions, le coup d'Etat etc.

La politique étrangère de Laurent GBAGBO, elle, fut très ouverte que la deuxième. Elle est construite sous la diplomatie de la survie de la Nation ivoirienne58(*). Cette diplomatie lutte en premier lieu pour la valorisation de l'homme ivoirien, son détachement avec l'ancienne métropole surtout. En second lieu, elle est aussi appliquée dans le secteur où la France avait tout le monopole. La diplomatie de Laurent GBAGBO fait appel à d'autres partenaires comme la Chine, le Japon etc. Dans ce secteur la France contrôlait les exportations de café, cacao etc. d'une part et les ports d'Abidjan et de San Pedro d'autre part.

A côté de la valorisation de l'homme ivoirien et de l'ouverture économique, Laurent GBAGBO développait aussi la sécurité et la paix avec les voisins.

§2. La crise politico-militaire dans le pays

L'étude de la crise politico-militaire en Côte d'ivoire est indispensable car elle nous permet de bien analyser la « sociologie conflictuelle »ivoirienne. Depuis que le président Houphouët ait perdu sa carte de naissance, la Côte d'ivoire traverse un basculement géo-originaire du pouvoir. Cette situation fait que le pays se trouve de plus en plus à des conflits ou des crises institutionnelles répétées. A cet effet, une crise institutionnelle, sous un coup d'Etat, a eu lieu en 1999.

Après les élections de 2000, une rébellion sous la direction de Guillaume Soro et d'autres compagnons de lutte a eu lieu au Nord du pays avant de se propager sur une grande partie de la république dans le but d'asseoir leur citoyenneté. Pour Guillaume Soro, la Côte d'ivoire serait devenue xénophobe depuis la mort du premier président, les musulmans y seraient brimés, car le gouvernement s'apprêterait à y exproprier les étrangers burkinabés et les Maliens. A la suite de qui précède les ressortissants du Nord seraient considérés comme les ivoiriens de seconde zone59(*). Autrement dit, la crise de 2002 visait la défense de tous les étrangers et les musulmans qui étaient brimés par le gouvernement. Le constat tiré dans l'analyse politique de Guillaume Soro révèle de laxisme qu'avait dominé lors de la présidence « Houphoutienne » où la Côte d'ivoire était similaire à un bien commun de pays de Sahel.

C'est de cette politique que la Côte d'ivoire est en permanente crise. Après avoir traversé un laisser-aller commandité par la France, les habitants du Nord étaient exclus sur la scène politique. Le départ « éternel » de Félix-Houphouët Boigny fut considéré comme un pas de soulagement pour le peuple du sud qui a vu sa terre occupée par les étrangers. Son départ a automatiquement occasionné un changement politique. Ce changement fut celui de l'ivoirité politique considéré comme arsenal de tous les problèmes. Il importe de souligner que la crise de 1999 visait à balayer l'auteur politique de ses concepts et celle de 2002, voulait déstabiliser le régime de Gbagbo afin de le ramener à la politique « houphoutienne ». Cette crise politique militaire de 2002 a pu diviser le pays en deux blocs : d'un côté le Nord fut occupé par les rebelles et de l'autre côté le sud fut, quant à lui, sous le contrôle des forces loyales. Cette division a poussé quelques analystes de parler de la crise entre :

Les musulmans du Nord contre les chrétiens du Sud ;

Une guerre des ethnies des savanes contre celle des forestiers. Le pouvoir de GBAGBO parlait d'une guerre mafieuse dont le principal instigateur est Jacques CHIRAC avec comme exécutant Mr ADO et le G760(*) qui étaient hostiles au pouvoir GBAGBOIEN dont leur vision visait un pouvoir incluant, selon elles, toutes les ethnies. Ces tendances sont :

Le parti démocratique de Côte d'ivoire de Mr Henry K.B ;

Le Rassemblement des républicains de Mr ADO ;

Union pour la démocratie et la paix en Côte d'ivoire de Robert GUEI ;

Le mouvement des forces de l'avenir de Mr KOBENAN ;

Le mouvement patriotique de la Côte d'ivoire de Mr SORO ;

Le mouvement patriotique ivoirien de grand Ouest ;

Le mouvement pour la justice et la paix.

Les idées que la France s'était faites étaient d'une crise ethnique ; évidemment, mais c'est aussi une crise d'emplacement d'un pillon favorable à la métropole à l'image de Houphouët. Comment le placer alors que l'article 35 précise que le président doit être ivoirien d'origine ? C'est ainsi qu'au cours de négociation de Linas-Marcoussis, les rebelles demandaient la révision constitutionnelle dudit article 35. La position de démocrate Gbagbo fut de soumettre cet article au referendum. Les partenaires de la négociation, notamment la France, le Burkina Faso furent tous hostile à cette position.

Après les élections de 2010, la république a vécu le scénario de crise postélectorale au cours de laquelle, le pays était dirigé pendant plus ou moins 6 mois par deux présidents dont l'un étant le président (Laurent Gbagbo) reconnu par le conseil constitutionnel et l'autre (Alassane) reconnu par la commission électorale indépendante. Cette crise échappa au contrôle national, sous-régional et même régional, connaîtra une intervention de plusieurs acteurs politiques. Ces derniers commencèrent en amont par la procédure diplomatique (selon le chapitre 6 de la Charte de s Nations unies) et finiront en aval par des procédures militaires (selon le chapitre 7 de la même charte.)

§ 3. Immigration et déroulement électoraux

1. Immigration

La Côte d'ivoire a connu une invasion des peuples, en majorité, venant des pays de Sahel suite à la sécheresse qu'ils avaient connue d'une part et à la guerre qui se déclenchait en Liberia et sierra Léone d'autre part. Dans sa vision de vouloir créer un « ivoirien nouveau » en faisant effacer des identités ethniques ; le président Félix HOUPHOUET BOIGNY procéda à la politique de la porte ouverte permettant à tout celui qui veut s'installer dans le pays d'y aller sans être inquiet. C'est ainsi que les peuples provenant des pays voisins prirent ce pays d'assaut, en l'occurrence, le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, le Mali, le Libéria, le Sierra Leone, le Liban, etc.

Ces flux ont provoqué de terrible changement dans la politique nationale. Ceci étant certaines provinces ont connu désormais une multiplicité linguistique ayant des conséquences sur la cohabitation des peuples. Le recensement de 1998 avait démontré que sur 15,4millions d'habitants, le pays avait environ 4 millions d'étrangers, soit 26 % de la population totale. Les burkinabé y étaient en 56 %, les maliens 19,8 %, les guinéens 5,7 %. La majorité de ces immigrés se trouvaient dans les zones agricoles.

A l'Est, précisément en face du Ghana, en zone Akan dans la région du Sud Comoé qui a pour chef-lieu ABOISSO et celle du Moyen-Comoé dont le chef-lieu est ABENGOUROU, les résultats des recensements se levaient à 45% et 43,4 % d'étrangers.

A l'Ouest dans le territoire de KRU le pourcentage des réfugiés libériens est de 42,9% tandis que les Siéra Léonais détenaient un record de 54,3 % dans le département de TABOU, installé chez leur cousin »61(*)

Le pays fut envahi et quasiment partagé entre les nationaux et les non nationaux au point de pousser un équilibre. Le nombre des non originaires était approximatif de celui des originaires en 1998

2. Déroulements électoraux

En 1990, le pays s'engage à la traditionnelle culture démocratique d'organisation des élections. Celles-ci furent organisées et opposèrent le président de trois décennies Monsieur FELIX HOUPHOUET à Monsieur LAURENT GBAGBO, une première fois dans l'histoire démocratique de ce pays. Ces élections donnèrent la présidence au premier pour la septième fois.

Le président élu continuait à répéter la même politique de porte ouverte. C'est ainsi que les burkinabés, les maliens, les guinéens etc. s'installèrent en Côte d'ivoire en toute quiétude.

La pratique de porte ouverte avait, par l'ivresse philanthropique semblait-il, poussé le président à donner à ces étrangers le droit de vote. La participation massive des étrangers haussait les voix à sa victoire de 1990. Mécontent d'une telle politique et dominé d'un patriotisme, après la mort de FELIX HOUPHOUET le 07/12/1993, le président BEDIE jeta l'éponge à cette pratique. Il retira de prime abord la primature à OUATTARA un (nordiste) et la confia à DANIEL KABLAN un (sudiste), ensuite tout droit de vote réservé aux étrangers fut récupéré.

Les élections de 1995 d'après HOUPHOUET seront dominées par de manoeuvres politiciennes touchant la révision de la loi électorale et BEDIE y sortit vainqueur après avoir exclu OUATTARA de la course. Son mandat fut compromis par un coup d'Etat de Général ROBERT GUEI, le premier dans l'histoire politique du pays.

Après la mort du « vieux », les deuxièmes élections présidentielles furent organisées en 2000 sous le contrôle de putschiste ROBERT GUEI. Au cours de celle-ci, Monsieur ADO fut, à nouveau, écarté. Ces élections perdurent leur sens à cause d'exclusion de certains candidats. Non seulement les exclusions de leaders furent manifestes, mais aussi leurs partisans boycottèrent d'y participer sous le mot d'ordre de leurs leaders (BEDIE et ADO). Ces boycottes provoquèrent des absentions respectivement de plus ou moins 42 % (pour les partisans du premier) et 35 % de voix62(*) (pour ceux du second).

A chaque fois qu'il y a une exclusion d'un acteur potentiel, ses partisans manifestent naturellement la réticence vis-à-vis des élections. Les conséquences habituelles sont que les élections sont toujours boycottées parce qu'elles n'ont pas reçues l'assentiment de la majorité d'électeurs et d'acteurs d'une part et souvent elles se déroulent dans une tension conflictuelles d'autre part.

Au cours de cette compétition de 2000, Laurent GBAGBO fut élu par 20 % du corps électoral63(*). Ce faible pourcentage de participation provoqua une crise de légitimité par rapport au pourcentage d'obtenu. En 2002, un coup d'Etat raté fut vécu et suivi de soulèvement militaire qui aboutira à une rébellion.

A cet effet, une transition fut observée jusqu'en 2010 année des récentes élections. Au deuxième tour de ces élections, le scénario africain va être observé, Laurent GBAGBO à ALLASSANNE DRAMANE OUATTARA vont se trouver en compétition tendue.

Au final, ils seront tous déclarés les présidents de la République. Le premier par le Conseil constitutionnel estima que les chiffres qui ont été donnés par la commission électorale indépendante étaient nuls suite à l'expiration de 3 jours. D'où ce conseil déclare LAURENT GBAGBO président et l'investi le 04 décembre avec son Premier Ministre GILBERT MARIE N'GBO AKE.

La CEI (Commission électorale indépendante) quant à elle, reconnaît président en la personne de Monsieur Allassane Dramane Ouattara le 02 décembre. Cette annonce intervient après l'expiration de la date limite et sous protection de l'ONU. Pourquoi ?

Etant proclamé ainsi, Laurent GBAGBO acquiert le pouvoir constitutionnel et ADO le pouvoir de la CEI. Cette situation plongea le pays dans une crise sans précédent, une crise qui durera plus ou moins 9 mois avec comme conséquence mortelle de plusieurs ivoiriens estimée à 173 personnes, selon l'ONU.

En apothéose, Alassane Dramane Ouattara fut proclamé président par le même conseil constitutionnel qui avait proclamé Laurent GBAGBO afin de confirmer sa légitimité.

CONCLUSION DU TRAVAIL

Au terme de cette étude consacrée à la faillite du processus démocratique en Afrique, cas de la Côte d'Ivoire, nos hypothèses ont été confirmées.

A ce propos, la problématique a été centrée autour d'une double préoccupation que voici ; qu'est-ce qui explique la faillite du processus démocratique en Afrique et quelles sont les difficultés de la démocratie en Côte d'Ivoire.

Les parcours faits, a permis de conformer nos hypothèses. La confirmation de celles-ci a obligé les recours à la méthode historique secondée par l'approche libéraliste soutenue par la théorie de pax democratica.

Cette structuration méthodologique nous a permis de subdiviser le travail en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion générales.

En partant de cette structuration, notre premier chapitre a porté sur la vague de la démocratisation des années 1990. Dans ce premier chapitre la première section a étudié le processus démocratique en Afrique sous les thèmes tels que la démilitarisation des régimes politiques en Afrique, les conférences nationales et la transition démocratique au Zaïre.

Au coté du processus démocratique, la deuxième section a porté sur les facteurs économiques. Ici il a été analysé la gouvernance des années 1990, la gestion de la chose publique et la corruption comme mode de la gestion des années 1990. Pour boucler ce chapitre, l'avènement du multipartisme a été étudié comme la troisième section. Celui-ci a été centré autour de la nature des partis politiques des années 1990, la nature des élections des années 1990 et l'instauration d'un Etat de droit.

Cette première structuration de notre travail nous a amené à conclure la vague de la démocratisation des années 1990 en Afrique. Cette vague n'avait pas réussi à implanter les vrais socles de la démocratie. L'Afrique a été démocratiquement mal partie. Les Différentes transitions n'ont pas réussi à pacifier la région et à imposer une alternance crédible et pacifique dans la majorité d'Etats africains. Les différents régimes démocratiques s'étaient véritablement illustrés par l'instabilité politique plongeant ainsi le pays dans les guerres et crises ayant des conséquences de plusieurs dégâts socio-économiques. La seule première décennie de la démocratisation avait connu plus ou moins douze guerres et crises institutionnelles. De l'Est à l'Ouest, du Sud au Nord en passant par le centre l'instauration de la démocratie n'avait pas réussi à imposer une paix normative du fait que les animateurs politiques n'avaient pas dû se débarrasser du virus du sida social hérité des régimes des « sociétés bloquées ».

Notre deuxième chapitre, a présenté la Côte d'Ivoire en deux sections dont les cadres géo-économico social d'une part et les cadres historico-politique d'autre part. Cette présentation a permis de comprendre l'évolution de la démocratie ivoirienne avant de diagnostiquer ses difficultés.

Pour terminer cette étude, les difficultés de la démocratie en Côte d'Ivoire, matrice du sujet, ont été décortiquées sans réserve au terme du troisième chapitre. Pour y parvenir, ce troisième chapitre a été tracé en trois sections.

La première axée sur l'ivoirité a été appréhendée sur les thèmes tels que les débats sur l'ivoirité, les tensions populaires et les dynamismes constitutionnels. Analysée ainsi, cette section a brossé les conséquences de l'introduction de l'ivoirité dans la politique depuis le début des années 1995 d'abord, l'adaptation des différentes constitutions par rapport aux désirs des détenteurs de pouvoir ensuite et les différentes affrontations populaires issues de l'ivoirité enfin. La deuxième a, quant à elle, étudié les secteurs économiques et la démocratie en côte d'Ivoire. Cette section a été repartie sous les titres tels que la Côte d'Ivoire une République agricole, la disparité de la richesse nationale et la gestion des ressources nationales depuis Félix Houphouët Boigny jusqu'à Laurent Gbagbo en transitant par Henry Konan Bédié. Dans cette section il a été question d'étudier si la Côte d'Ivoire serait un Etat néopatrimonialiste. La troisième section a tourné autour de contexte sociopolitique en trois temps dont le multipartisme sous Houphouët Boigny, la crise militaro-politique en Côte d'Ivoire ou initiative des musulmans et l'immigration et les déroulements électoraux. Dans cette section, il a été analysé le multipartisme des années 1990 tout en observant les mutations que la politique étrangère ivoirienne avait connu et qui est aujourd'hui considérée le fondement des différentes crises.

La structuration de ce troisième chapitre nous a facilité la découverte de plusieurs défis qui rongent la démocratie ivoirienne.

Les résultats obtenus en parcourant le premier, le deuxième et le troisième chapitre sont venus soutenir et confirmer nos hypothèses.

L'étude portant sur la démocratie est toujours l'objet de plusieurs débats scientifique. Ainsi, nous ne sommes pas parvenus à épuiser son contenu.

La question de la paix par la démocratie revient à chaque fois qu'on pense éloigner l'intervention militaire afin d'instaurer la paix.

A cet effet, nous demandons aux prochains chercheurs de prendre leurs recherches sur la possibilité d'instaurer la paix à partir d'une communauté internationale d'Etat démocratique.

Ainsi a été conclue notre étude.

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TABLE DE MATIERES

IN MEMORIUM I

EPIGRAPHE II

DEDICACE III

AVANT PROPOS V

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Présentation du sujet 1

2. Problématique et Hypothèse 2

2.1. Problématique 2

2.2. Hypothèses 4

3. Choix et intérêt du sujet 7

3.1. Choix du sujet 7

3.2. Intérêt du sujet 7

3.3. Intérêt scientifique 8

3.4. Intérêt Social 8

4. Méthodologie du travail 8

4.1. Méthode du travail 8

4.2. Techniques du travail 9

5. Délimitation spatio-temporelle 9

5.1. Délimitation spatiale 9

5.2. Délimitation temporelle 9

6. Subdivision du travail 9

CHAPITRE I LA VAGUE DE LA DEMOCRATISATION DES ANNEES 1990 11

Section I. Le processus de la démocratisation en Afrique 11

§ 1. La démilitarisation des régimes politiques en Afrique 11

§ 2. Les Conférences Nationales 14

§ 3. La transition démocratique au Zaïre 16

Section 2. Facteur économique dans la démocratisation des Etats africains 19

§ 1. La gouvernance des années 1990 19

§ 2. La gestion de la chose publique 20

§ 3. La corruption comme mode de la gestion 21

Section 3. L'Avènement du multipartisme en Afrique 22

§ 1. La nature des partis politiques des années 1990 22

§ 2. La nature des élections des années 1990 24

§ 3. L'instauration d'un Etat de droit 25

CHAPITRE II. PRESENTATION DE LA COTE D'IVOIRE 29

Section 1. Les cadres géographico-économico-social 29

§ 1. Le cadre géographique 29

§.2. Le cadre économique 33

§.3. Le cadre social 34

Section 2. Les cadres historico-politiques 37

§.1. Le cadre historique 37

§.2. Cadre politique 39

CHAPITRE III LES DIFFICULTES DE LA DEMOCRATIE EN COTE D'IVOIRE 43

Section 1 l'ivoirité 43

§ 1. Le débat sur l'ivoirité 43

§ 2. Les tensions populaires 44

§ 3. Les dynamismes constitutionnels 47

Section 2 Le secteur économique et la démocratie en Côte d'Ivoire 49

§ 1. La Côte d'Ivoire : une République agricole 49

§ 2. La disparité des richesses nationales 51

§ 3. La gestion des ressources nationales 54

Section 3 : Le contexte socio-politique du pays 58

§ 1. Le multipartisme sous Houphouët et les pouvoirs publics 58

§2. La crise politico-militaire dans le pays 62

§ 3. Immigration et déroulement électoraux 64

CONCLUSION DU TRAVAIL 69

BIBLIOGRAPHIE 72

I. OUVRAGES 72

II. REVUES ET ARTICLES 73

III. SITES INTERNETS : 73

IV. TRAVAUX DE FIN DE CYCLES 74

TABLE DE MATIERES 75

* 1 Ebengo Honoré A., Les relations Sino-Européennes : enjeux et perspectives, FSSPA, inédit, UNILU, G3 RI, TFC, 2009, p. 7.

* 2 CMMI M.T., De la démocratie au développement institutionnel, by http://www.etat.scieocepobordeaux.fr

* 3 Etane Yombo, La démocratisation de l'Afrique est mal partie, by http://www.monde-diplomatique.fr

* 4 Démocratie et tiers-monde, by http//membres.multimamia.fr

* 5 Le pangolin, les élections en Afrique passage obligé pour la démocratie, by http//www.gr100.com

* 6 La politique française en Afrique Faut-il lâcher l'Afrique ? by www.eleves-ens.fr

* 7 Patrick Quantin, Pour une analyse comparative des élections en Afrique, by http//www.politique-africain.com

* 8 Patrick Quantin, art-cit.

* 9 EBOUSSE F.B, Les conférences nationales en Afrique noire, éd. Karthala, Paris, 1993, p.14

* 10 TSHIMANGA E.B., L'occident pour ou contre la démocratie en Afrique, éd. L'Harmattan, Paris, 2005, p. 102

* 11LUYEYE F.L., Evaluation de la transition en RDC, Faculté Catholique de Kinshasa, 2005, p.7

* 12 TSHIMANGA E.B., Op.cit., p.114

* 13 JIBIRIN I. in Jean François Médard, Etat d'Afrique noire. Ed. Karthala, Paris, 1991, p. 159

* 14 Jean François Bayart, L'Etat en Afrique. Politique du ventre, éd. Fayard, Paris, 1989, p. 301

* 15 EMMANUELLE LAVALLEE in Revue africaine contemporaine N° 220 (2006) p. 164

* 16 EMMANUEL, L. art. cit. p. 169

* 17 Jean François B. Op. Cit. p. 290

* 18 Adrien MULUMBA NG, Introduction à la science politique, éd Africa, Lubumbashi, 2006, p. 128.

* 19 Deux décennies de la démocratie et de gouvernance en Afrique : leçons, défis et perspective, by http ://www.codesria.org.

* 20 Art.Cit

* 21 Ernest Marie MBONDA, Quand le vent de l'Est traverse le Sud. By http://www.arches.ro/revue/noo8

* 22 Jean-Jacques R « L'introuvable Etat de droit » cité par Ernest Marie MBONDA, in quand le vent de l'Est traverse le Sud, by http://www.arches.ro/revue/n008

* 23 Ernest Marie MBONDA, Art.Cit

* 24 MASSAER DIALLO, Gouvernance : quelles perspectives africaines, by http://ieps-sipsao.org.

* 25 WELONGO LUKANDA Justin, éléments de la communication traditionnelle chez les Babembe, FLCA, inédit, UNILU, L2 LCA, mémoire, 2008, p. 13.

* 26 Groupe Jeune Afrique CIDCOM, La Côte d'ivoire et son potentiel économique, CIDCOM, Paris, 2009, p.6.

* 27 Côte d'ivoire by http://www.tfq-vlaval.co mise à jour le 30 octobre 2010

* 28 La République de Côte d'ivoire, by http://Sapensphere.force.fr

* 29 La Côte d'ivoire, by http:// fr.wikipaedia.org

* 30 Jacques Roger, La Côte n'est pas qu'une République du cacao by http://ivoirenews.net

* 31 Comprendre et traiter la crise en Côte d'ivoire by http:// www.panosaudi.org

* 32 Kalilou Sylla, Une approche multidimensionnelle de la pauvreté appliquée à la Côte d'ivoire, by http:// www.pep.net.org.

* 33 L'article 7 de la constitution de 1960

* 34 RAMES L.B, L'ivoirité entre culture et politique, éd. L'Harmattan, Paris, 2003, p.87

* 35 Idem, p.89

* 36 Philippe David, la Côte d'Ivoire, éd.Karthala, Paris, 2000, p.51

* 37 SOPHIA NAPPA, La coopération internationale face au libéralisme, éd. Karthala, Paris, p.370

* 38 CLAUDINE VIDAL, « Funérailles et conflit social en Côte d'Ivoire » in Politique africaine n° 24, éd. Karthala, Paris, décembre 1986, p.15

* 39 Cfr Constitution de la République de Côte d'Ivoire du 3/Novembre/1960, Titre II art.11 cité par ALICE E. « la succession d'Houphouët B. entre tribalisme et démocratie, éd. L'harmattan, Paris, 2002, p.7

* 40 In BAKARYAKINOT, Côte d'Ivoire une succession impossible, cité par ALICE, la succession d'Houphouët entre le tribalisme et la démocratie

* 41 Constitution de la République de Cote d'Ivoire, art. 24, loi N° 90-1529

* 42 La Constitution Ivoirienne de Juillet 2000

* 43 JACQUES ROGER, La Côte d'Ivoire n'est pas qu'une République du cacao, by http:// ivoirenews.net 6/4/2011

* 44 Comprendre et traiter la crise en Côte d'Ivoire by http/www.panosandio.org

* 45 Economie de la Côte d'ivoire by http : // afriquepluriel.ruwenzori

* 46 Art.cit

* 47 La Côte d'ivoire en chiffre, 2007, by http://www.wikipedia.org

* 48 JACQUES ROGER, Côte d'ivoire : une économie au bord du gouffre by http://ivoirenews.net du 23/3/2011

* 49 Côte d'ivoire ; Le sang du cacao by vivelacotedivoire.net

* 50 Côte d'ivoire by http//fr.wikipedia.org

* 51 Bilan de GBAGBO, by http://www.ivoire.net, le 16/06/2011

* 52 Constitution de 1960, de la Côte d'ivoire

* 53 Christian Bouguet, « Les mauvais usages de la démocratie en Côte d'ivoire » by http // espacepolitique.revue.org, consulté le 07/05/2011

* 54 Christian Bouquet, art.cit

* 55 Art.cit.

* 56 La politique étrangère de la Côte d'ivoire de Félix à Gbagbo by http://newsabidjan.net publié le 20/12/2010

* 57 Art.cit.

* 58 Idem

* 59 Cfr. Jeuneafrique// l'intelligence n°2191 du 05 au 11/1/2003, p.14

* 60 YACOUBA, « Côte d'ivoire : le conari d'eau de Jacques CHIRAC » in La politique africaine, ed. Karthala, Paris, n°97, mars 2005, p.119.

* 61 BERNARD LUGAN, Histoire de l'Afrique : des origines à nos jours, éd. Ellipses Marketing, Paris, 2009, pp.978-980

* 62 Art.cit, p.980

* 63 Idem, p.982






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault