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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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§ 3. L'instauration d'un Etat de droit

Il est difficile de parler de démocratie si les libertés et les droits ainsi que les devoirs des individus sont niés dans une société Etatique. La protection de tous ces attributs de la démocratie nécessite des textes qui doivent veiller pour qu'ils ne soient pas violés.

Les différentes transitions démocratiques ont consacré une grande attention dans l'élaboration des constitutions afin d'éviter l'empiètement de ces attributs par les détenteurs du pouvoir. Fort malheureusement cette pratique démocratique n'avait pas résisté aux ambitions autoritaires des dirigeants « démocrates ».

La démocratie est aussi la présence d'un Etat de droit. Les différents régimes politiques africains n'avaient pas réussi à instaurer lesdits Etats.

Après que les processus de la démocratisation soit établit l'installation d'un Etat de droit en Afrique a été butée à plusieurs défis. La consolidation de la gouvernance démocratique en termes de renforcement des institutions démocratiques19(*) était loin d'être réalisée. Cette consolidation de la démocratie et l'efficacité des institutions de la république fonctionnant selon les principes démocratiques sont les socles même de la mise en oeuvre d'un Etat de droit.

La période des années 1990, n'avait pas abouti à la véritable construction de cet Etat malgré quelques dispositions que contenaient les différentes constituions. La mutation des premières républiques aux deuxièmes républiques n'avait pas occasionné de basculement des Etats de non droit vers les Etats de droit20(*).

Comme le dit très bien Ernest Marie MBONDA, desquelles manières les révolutions les plus prometteuses peuvent donner naissance à des espaces politiques clairs-obscurs ou ne se dessinent ni les traits d'un véritable Etat de droit ni ceux d'un Etat de non droit21(*). C'est dans ces Etat où les sociétés civiles sont amorphes tout en étant le cinquième pouvoir du pays. Celles-ci n'ont pas pu potentiellement jouer leur rôle, malgré les différentes assises tenues (conférences nationales). Caractérisées par la fragilité, les sociétés civiles n'ont pas fait pression aux dirigeants pour qu'ils parviennent à installer des sociétés Etatiques où la justice est équitable.

Jeans Jacques Raynal souligne avec raison « l'introuvable Etat de droit »22(*) et Ernest MM d'ajouter qu'en Afrique malgré l'effervescence des conférences nationales qui ont dans la plus part des cas réussi simplement à démolir le pouvoir en place sans penser véritablement les structures d'un Etat de droit23(*). Durant cette période plusieurs chefs d'Etat ont essayé de réviser les constituions afin de les faires adapter à leurs ambitions. C'est ce qui explique la révision de plusieurs constituions. Une situation qui fait que les Etats de droit soient encore affectés dans certains pays par la multiplication de manipulation de la constitution qui perd son impartialité, son caractère consensuel et son rôle de charte fondamentale garante de la démocratie24(*).

Les différentes révisions des constitutions ont perdus les valeurs des dispositions constitutionnelles. Ces différentes révisions ont occasionnées la fragilité même des Etats africains qui vivaient encore leurs phases de transitions démocratiques ; ce qui avait favorisé la violation des normes établies ayant comme conséquences, les différentes rebellions, l'émergence des coups d'Etat, des déséquilibres juridiques, etc.

Par conséquent, l'Afrique est toujours butée aux problèmes de la construction d'un Etat de droit selon l'entendement de la démocratie occidentale.

Constat

On peut constater ce qui suit : la démocratisation de l'Afrique n'a pas pu, jusqu'à présent, épargner les Etats africains des pratiques anciennes marquées pendant les régimes dictatoriaux. Ces Etats n'ont pas réussi à contourner le dos des guerres fratricides, à l'instabilité politique ni même à favoriser une alternance politique pacifique et crédible. Uniquement pendant les années (1990) on a dénombré plusieurs guerres symétriques dans les pays comme le Congo-Brazzaville (1993, 1994-1997), Cameroun (1991), Algérie (1992) ; Sierra Leone (1995), RDC (1996-1999), le Rwanda (1994), le Burundi (1993), le Kenya, Côte d'ivoire (1999), Libéria...cette situation fait que l'Afrique reste une zone d'instabilité politique, économique et même sociale.

L'ivresse du multipartisme avait favorisé plusieurs acteurs à construire leur parti politique sur base de leur identité, régional, tribal et même religieux.

La gouvernance de la chose publique n'a pas connu des changements positifs du fait que la nouvelle classe politique a été dominée par les acteurs qui ont été transmis le virus de Sida social, caractérisé par la violation de règles établies pour réguler les jeux politiques. Il importe de rappeler que le processus à lui seul n'est pas générateur de son échec, cet échec est dans l'immaturité politique des acteurs sociétaux.

En effet, l'immaturité politique des acteurs, la confiscation du pouvoir par une équipe minoritaire, le statu quo de discours, ethnotribaux, le soifisme politique et aussi la dépendance de l'Afrique de l'extérieur dans plusieurs domaines. Tous ces éléments ont nourri la faillite de la vague des années 1990.Et les germes de cette faillite manifestent ses faits dans les démocraties des années 2000.

Sur le plan international, la perception qui avait dominé le monde de l'Afrique était d'un continent instable. En partant de cette perception, les Etats africains ont construit une image à l'occident favorisant le rejet de ces Etats (la majorité) de la coopération internationale. Ces Etats sont ou étaient régulièrement accusé de violation de droits de l'homme, droits humanitaires ; caractérisés par le détournement de deniers, corruption, insécurité, chaos juridique etc., au tant d'éléments

* 19 Deux décennies de la démocratie et de gouvernance en Afrique : leçons, défis et perspective, by http ://www.codesria.org.

* 20 Art.Cit

* 21 Ernest Marie MBONDA, Quand le vent de l'Est traverse le Sud. By http://www.arches.ro/revue/noo8

* 22 Jean-Jacques R « L'introuvable Etat de droit » cité par Ernest Marie MBONDA, in quand le vent de l'Est traverse le Sud, by http://www.arches.ro/revue/n008

* 23 Ernest Marie MBONDA, Art.Cit

* 24 MASSAER DIALLO, Gouvernance : quelles perspectives africaines, by http://ieps-sipsao.org.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon