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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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2. Problématique et Hypothèse

1.1. Problématique

Depuis la fin de la guerre froide ou la fin des jeux de blocs ou encore la fin du clientélisme international, plusieurs Etats africains, en particulier, avaient subit les influences, en occurrence, des puissances occidentales de renoncer à leurs régimes monocolores afin d'instaurer des régimes multicolores (multipartisme). Des régimes démocratiques caractérisés par une diversité de couleurs politiques.

Pour atteindre cet idéal, ces puissances considérées comme des modèles de la démocratie, procédaient par des aides conditionnées et autres assistances. Ceci en vision de la libéralisation des pouvoirs politiques d'une part et de la restructuration de la gouvernance économique d'autre part.

C'est ainsi que la vague de la démocratisation des Etats africains était lancée au début des années 1990 afin de rendre tous les régimes africains dictatoriaux des régimes démocratiques.

L'évaluation faite, après les deux décennies, prouve que les résultats escomptés n'ont pas été atteints suite au mauvais usage des transitions démocratiques. Cet échec fait que l'Afrique constitue un handicap au développement de toute l'humanité démocratiquement par là.

Partant du schéma démocratie-développement, l'Afrique, qui doit son développement dans la réussite de la démocratie déclencheur de bonne gouvernance, continue à se démarquer par l'émergence des antivaleurs de la démocratie.

Pour bien discerner cette réalité, nous nous contenterons, dans le cadre de cette étude, de découvrir les causes qui expliquent la faillite du processus démocratique.

Autrement dit, en tant que l'axe central de toutes les recherches autour duquel le chercheur montre de façon logique et évidente les questions saillantes de sa recherche1(*), notre problématique se structure de cette manière :

Qu'est-ce qui explique la faillite du processus démocratique en Afrique et quelles sont les difficultés de la démocratie ivoirienne ?

Telle est la double préoccupation autours de quelle vont tourner nos hypothèses

1.2. Hypothèses

Partant de cette problématique, cette étude veut expliquer, dans ses hypothèses, comment le processus démocratiques en Afrique est au rabais, en échec, en déclin, en perte de vitesse mais surtout expliquer sa faillite.

L'échec de la démocratie en Afrique est à la vue de tout le monde et mérite d'attirer l'attention de plus d'un afin de modifier les tirs démocratiques dans ce « vieux » continent.

Depuis ce départ jusqu'à ce jour, les démocraties africaines, continuent à enregistrées les ratés démocratiques liés aux guerres civiles, d'agressions, aux crises institutionnelles vécus régulièrement en cette partie du monde.

A ces événements, il faut ajouter aussi les coups d'Etat militaires. Ces pratiques sont normalement contraire aux prescrit de la démocratie. Celle-ci entend évoluer dans un milieu pacifique dont l'alternance au pouvoir s'opère à partir des résultats des urnes ou au moyen d'un consensus.

Mais très souvent, depuis l'instauration des urnes, plusieurs Etats africains ont enregistrés des fraudes électorales, trucage des résultats qui aboutissent le plus régulièrement à des violences (au choc des individus) au lieu de favoriser le choc d'idée.

Cette situation a fait que, au cours des années 1990, l'Afrique enregistrait plus de 12 crises (guerre), à savoir au Rwanda, Burundi, Siéra Leone, Liberia, Congo Brazzaville, Côte d'Ivoire, Niger, Algérie, RDC, République Centre Africaine, etc. et au cours des années 2000 plus de cinq guerres et autres conflits issue des contestations des élections ont été vécus au Zimbabwe, au Kenya, en Côte d'Ivoire, etc.

Pour ceux qui soutiennent la thèse de pax democratica, l'Afrique affiche une faillite sans précédent. Cette faillite est dite du fait que les dirigeants africains pratiquent la démocratie en contradiction avec ses principes. Ils se contentent d'évoluer dans des régimes démocratiques, tout en sabotant les principes démocratiques.

Il importe de souligner aussi que plusieurs dirigeants qui ont conduit ou qui conduisent les régimes démocratiques sont les instigateurs des dictatures des partis Etats. Par conséquent, ils n'ont pas su abandonné leurs anciennes pratiques. En occurrence le neopatrimonialisme, (l'absence de l'instauration d'un espace économique crédible et conforme aux règles de jeux économiques, la confiscation des caisses de l'Etat à leurs propres fins ; bref ils ne parviennent pas à distinguer leurs propres biens de ceux de l'Etat). Les mêmes stratégies qu'on leur reprochait pendant les régimes dictatoriaux étaient ou sont visible dans la gestion des affaires publiques.

Malgré l'apparition de quelques récents dirigeants qui eux aussi ont gouté la sauce des dictatures de loin ou de près, la démocratie en Afrique demeure à l'africaine. Les deniers sont régulièrement des affectés.

Ils s'enrichissent illégalement et demeurent impunis alors que l'ensemble de leur population croupit dans la misère. La corruption est à son plein niveau des mesures. Les tracasseries administratives déclenchent régulièrement les droits de commission bloquant ainsi l'enthousiasme aux investisseurs nationaux et étrangers.

Le parlement subit de plus en plus l'influence de l'exécutif lorsqu'il s'agit l'adoption d'une loi. A côté de tout ça, s'affiche une quasi absence d'un Etat de droit. La pratique du pouvoir a toujours été éloignée des dispositions que contiennent les constitutions ceci puisque, presque toutes les constitutions des pays africaines seraient bondées par les lois importées2(*), selon l'expression de Bertrand Badie.

Il importe de souligner aussi cet aspect social qui tend à influencer la gouvernance africaine ; il s'agit de tribalisme (régionalisme) officieusement institutionnalisé qui est une négation de l'Etat-nation.

Dans cette vue interne, il faut mentionner aussi l'aspect externe marqué par la quasi dépendance technologique, économique et scientifique des Etats africains face aux acteurs étrangers3(*).

S'agissant d'une vie particulière à la Côte d'ivoire cette dernière n'est pas vraiment loin d'autres réalités analysées dans la vue de l'Afrique en général.

Qu'à cela ne tienne les grands dangers de la démocratie ivoirienne sont à situer à partir de l'entrée en jeux de l'ivoirité qui est restée un concept de déstabilisation de la politique nationale. Ce concept serait à la base de toutes les pratiques anti-démocratiques qui s'opèrent en Côte d'ivoire.

La division politique du pays en termes de clivage nord-sud musulmans-chrétiens. Cette situation serait les conséquences de la politique Houphoutienne caractérisée par une hospitalité exagérée et souvent utilisée pour des fins électoralistes.

Il faut aussi y ajouter le coup d'Etat de 1999, les protestations et les contestations des élections et ses résultats de 2000, les tentatives de coup d'Etat de 2002 suivies des rebellions de 2002 jusqu'en 2007 l'instrumentalisation de journaliste pour des fins politiciennes, l'intolérance juridique de crimes commis sous la folie de guerre, le détournement de fonds de l'Etat. Les débats actuels autour de la notion de l'«ivoirité » témoigne de la difficulté qu'il y a à concilier multipartisme et l'unité nationale dans le pays où le jeu démocratique conduit nécessairement à des rivalités inter ethnique souvent violent4(*)

A côté de ces difficultés, il faut aussi mentionner la mutation de la politique étrangère de la Côte d'ivoire de Houphouët Boigny jusqu'à Laurent GBAGBO en passant par Henry Konan Bédié.

* 1 Ebengo Honoré A., Les relations Sino-Européennes : enjeux et perspectives, FSSPA, inédit, UNILU, G3 RI, TFC, 2009, p. 7.

* 2 CMMI M.T., De la démocratie au développement institutionnel, by http://www.etat.scieocepobordeaux.fr

* 3 Etane Yombo, La démocratisation de l'Afrique est mal partie, by http://www.monde-diplomatique.fr

* 4 Démocratie et tiers-monde, by http//membres.multimamia.fr

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon