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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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§ 2. Les tensions populaires

Tout s'amplifie lorsque le concept d'ivoirité est glissé par les autorités politiques pour des fins politiques. Sous la gouvernance de Monsieur le président BEDIE, le ministre de l'éducation nationale Mr Pierre KIPRE lançait une attaque contre les nordistes en catégorisant les ivoiriens.

Certains, selon lui, étant les ivoiriens de souches multiséculaire et les autres ivoiriens de circonstance37(*). Autrement dit certains sont des ivoiriens dont les pères et les mères sont tous ivoiriens des naissances. Ils méritaient bénéficier tous les avantages liés à leur nationalité. Ils pouvaient postuler à tous les niveaux. C'est à eux que la nation appartient. Alors que ceux qui faisaient partie de la deuxième catégorie étaient les ivoiriens non originaire dont soit son père était ivoirien et sa mère non ivoirienne ou son contraire.

Cette catégorie est dominée par les personnes qui ont fuit la sécheresse dans les pays voisins et qui après y avoir vécu longtemps au pays, pensaient être ivoiriens et devaient bénéficier le même traitement comme les originaires.

Cette logique tendait à glisser le pays dans une guerre civile issue des clivages entre les nordistes et les sudistes. Une guerre entre les musulmans et les chrétiens. Celle-ci est issue de virus des origines. La situation s'aggravant lorsque la nationalité de Mr Djeny KOBINA et celle de Mr ADO étaient mise en cause et ladite situation entrenant la disqualification des précités à la course présidentielle de 1995. L'un étant déclaré ghanéen et l'autre Burkinabé par le président BEDIE, ce qui suscita une ébullition tribale dans le pays.

En novembre de cette année le tabou et Grabo entamèrent une chasse à l'homme dans l'extrême Sud-Est contre le burkinabé, ce qui favorisait un quasi partage du pays entre deux blocs à savoir le Nord et le Sud.

Non seulement le pays est partagé mais aussi elle permet à Mr Ado d'avoir une popularité de tous ceux qui se déclaraient musulmans. En 2000, Mr ADO est exclu de la course présidentielle sous prétexte d'avoir une nationalité douteuse par la cour suprême de la justice. Les tensions provoquées par ce concept sont et seraient éternellement, une source des difficultés qui rongent la démocratie dans ce pays. Celles-ci tirent en 90 % leurs origines dans l'entrée en politique de l'ivoirité.

Le coup d'Etat qui a eu lieu en 1999 sous l'exécution du Général Robert GUEI visait la mise en échec de ce concept. La crise qu'avait eue lieu en 2002 par une équipe de « Nouvelles forces » vient renforcer la possibilité de mettre un obstacle à l'ivoirité. Les tensions de 2010 avec son prolongement en 2011 liées au pro-Gbagbo et Ado sont la continuité de 1995 genèse de la haine tribale. La prolongation des tensions ivoiriennes trouve ses racines dans la politique de la « porte ouverte aux étrangers » qu'avait dominé le pouvoir de Monsieur Félix Houphouët Boigny lorsqu'il autorisa à tout étranger un accès libre en Côte d'ivoire. Il faut aussi ajouter le droit de vote légalisé à tout étranger. Une politique qui donnait le droit de vote à tout étranger qui se trouvait sur le sol ivoirien et surtout à ceux de pays voisins. Il importe de souligner aussi la « bataille du pompe funèbre ». Selon l'expression de CLAUDINE VIDAL38(*) vers les années 1980, les chrétiens et les musulmans dans la partie Nord du pays se trouvèrent dans une opposition totale. Les deux parties antagonistes furent traitées des étrangers, à la suite des élections organisées en 1980 au sein de la PDCI desquelles élections les musulmans échouèrent à placer l'un d'eux à la mairie, une dispute surgit et provoquait un sabotage dans le camp des musulmans vis-à-vis des règles établies par l'autorité municipale. C'est lors des élections de 1985 qu'un membre musulman eu la victoire. Cette victoire permettant aux musulmans de placer l'un d'entre eux à la mairie et provoqua une accalmie. Non seulement l'accalmie est visible mais aussi elle créait une vengeance entre les deux familles.

Placé à la tête de la mairie suite à sa victoire aux élections de 1985, Florent JACQUET commença à protéger ouvertement les intérêts de ceux qui furent marginalisés. Ceci suscita un esprit de haine et de discrimination.

* 37 SOPHIA NAPPA, La coopération internationale face au libéralisme, éd. Karthala, Paris, p.370

* 38 CLAUDINE VIDAL, « Funérailles et conflit social en Côte d'Ivoire » in Politique africaine n° 24, éd. Karthala, Paris, décembre 1986, p.15

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius