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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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Section 2 Le secteur économique et la démocratie en Côte d'Ivoire

§ 1. La Côte d'Ivoire : une République agricole

L'empire du café et du cacao est l'un de plus gros producteurs mondiaux. L'agriculture ivoirienne est basée sur les produits exportables. C'est dans l'agriculture que repose le secret de l'économie nationale. Cette agriculture fonctionnait selon un système de culture extensif des instruments de production non performant.

Il fallait entendre, l'arrivée des étrangers provenant, en majorité, dans les pays de Sahel que l'agriculture de la République connaisse une métamorphose frappante. Ces immigrants ont fourni une main d'oeuvre trop significative au près de chefs d'exploitation. Ils se sont impliqués dans les plantations de prime abord comme des journaliers, par la suite comme les contacteurs des contrats avec les chefs de plantations et enfin, ils sont eux aussi devenus de chefs de plantation. Cette situation suscita le germe de conflit entre les autochtones désirant occuper exclusivement la terre et les immigrants.

Le pays ne produit pas seulement le café et le cacao à côté de ces deux produits figurent d'autres dont leurs rendements ne sont pas trop significatifs dans l'économie du pays ; c'est notamment le coton, cocotier caoutchouc, chocolat. A part « C » majeur, il importe de signaler aussi la production du pétrole qui fut en 2008 la principale source des exportations du pays43(*) de l'or et le fer, le diamant et de gaz44(*). Des toutes ces richesses, celles issues de l'agriculture contribuent à 80 % dans l'économie nationale.

Il faut préciser à ce niveau que tous ces produits tirés de l'agriculture ne contribuent pas à la même taille, seul le cacao est en tête, suivi du café. Ces deux sources de richesse parviennent à employer une main d'oeuvre d'environ 60 % à 70 % de la population. Le contrôle de ces deux filières est stratégiquement considéré comme un enjeu de conflit opposant naturellement les rebelles au gouvernement en 2002-2005 d'une part et en 2011 depuis les élections présidentielles de 2010 le Pro-Gbagbo et le Pro-ADO au deuxième tour d'autre part.

Depuis que le cacao ait connu une baisse de prix sur les marchés mondiaux, l'économie ivoirienne continue à amasser de gringolade. La crise du cacao et du café de 1987 avait gouffré le pays dans une situation très critique qui provoqua dans le président Houphouët Boigny la prise de décision de suspendre avec les clubs de Paris et de Londres toute coopération concernant le service de la dette publique estimait, alors, à 225 milliards de CFA.

Au courant des années 1999, le cours de cacao connut encore une chute avec l'arrivée d'autres pays producteurs, notamment le Ghana et la Malaisie, sur les marchés mondiaux. En dehors de ces périodes (1987 et 1999) l'économie ivoirienne sérieusement mal menée provoqua ainsi les fissures économiques actuelles.

Aujourd'hui cette économie est plus mitigée à la fois par la baisse répétitive de cours de café et de cacao que par les crises internes issues de méfiance entre les nordistes et les sudistes...

Cette situation va, dès le début de la sécheresse et de récession en 1983-84, léger le redressement en 1985, crise aggravée en 1988-89 jusqu'au début de plan ADO. Pour sauver l'économie, le gouvernement tentait de prendre certaines mesures notamment, l'augmentation générale de tarifs, l'exonération des firmes industrielles et la libéralisation du commerce. Le gouvernement, en voulant remédier la situation économique du pays, avait conçu les mesures qui doivent plaire aux bailleurs de fonds afin de les amener aux nouvelles négociations pour équilibrer les vides provoqués par la chute de cours de cacao et café. Il fallait transformer les entreprises étatiques à des entreprises commerciales.

Ce pays, appelé un pays binômes, continue à demeurer sous la dépendance de la richesse du café et de cacao. A chaque fois que ces deux richesses connaissent une baisse de cours sur les marchés mondiaux, l'économie se trouve de plus en plus dans un climat de chute. Toutes les dépenses de l'Etat sont automatiquement au ralentie.

L'économie Républicaine est dans plusieurs cas financée par l'exportation du café et du cacao. L'instabilité de cette richesse a été vécue en 1993 lorsque le pays est parvenu à une production de 150.000 tonnes et 740.000 tonnes45(*) et 311.000 tonnes et 1,2 millions de tonnes en 199846(*) respectivement le café et le cacao. Quant à ceux qui concernent d'autres productions, la Côte d'ivoire dans l'intervalle de 1993 à 1999 a connu une production cotonnière de 106.000tonnes à 155.000tonnes en raison d'une négociation de l'industrie textile. Une production minière de 1,2 % grâce à la hausse de production pétrolière brute notamment les diamants 1240.000 carats par an et l'or 12 tonnes par an.

* 43 JACQUES ROGER, La Côte d'Ivoire n'est pas qu'une République du cacao, by http:// ivoirenews.net 6/4/2011

* 44 Comprendre et traiter la crise en Côte d'Ivoire by http/www.panosandio.org

* 45 Economie de la Côte d'ivoire by http : // afriquepluriel.ruwenzori

* 46 Art.cit

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