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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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§2. La crise politico-militaire dans le pays

L'étude de la crise politico-militaire en Côte d'ivoire est indispensable car elle nous permet de bien analyser la « sociologie conflictuelle »ivoirienne. Depuis que le président Houphouët ait perdu sa carte de naissance, la Côte d'ivoire traverse un basculement géo-originaire du pouvoir. Cette situation fait que le pays se trouve de plus en plus à des conflits ou des crises institutionnelles répétées. A cet effet, une crise institutionnelle, sous un coup d'Etat, a eu lieu en 1999.

Après les élections de 2000, une rébellion sous la direction de Guillaume Soro et d'autres compagnons de lutte a eu lieu au Nord du pays avant de se propager sur une grande partie de la république dans le but d'asseoir leur citoyenneté. Pour Guillaume Soro, la Côte d'ivoire serait devenue xénophobe depuis la mort du premier président, les musulmans y seraient brimés, car le gouvernement s'apprêterait à y exproprier les étrangers burkinabés et les Maliens. A la suite de qui précède les ressortissants du Nord seraient considérés comme les ivoiriens de seconde zone59(*). Autrement dit, la crise de 2002 visait la défense de tous les étrangers et les musulmans qui étaient brimés par le gouvernement. Le constat tiré dans l'analyse politique de Guillaume Soro révèle de laxisme qu'avait dominé lors de la présidence « Houphoutienne » où la Côte d'ivoire était similaire à un bien commun de pays de Sahel.

C'est de cette politique que la Côte d'ivoire est en permanente crise. Après avoir traversé un laisser-aller commandité par la France, les habitants du Nord étaient exclus sur la scène politique. Le départ « éternel » de Félix-Houphouët Boigny fut considéré comme un pas de soulagement pour le peuple du sud qui a vu sa terre occupée par les étrangers. Son départ a automatiquement occasionné un changement politique. Ce changement fut celui de l'ivoirité politique considéré comme arsenal de tous les problèmes. Il importe de souligner que la crise de 1999 visait à balayer l'auteur politique de ses concepts et celle de 2002, voulait déstabiliser le régime de Gbagbo afin de le ramener à la politique « houphoutienne ». Cette crise politique militaire de 2002 a pu diviser le pays en deux blocs : d'un côté le Nord fut occupé par les rebelles et de l'autre côté le sud fut, quant à lui, sous le contrôle des forces loyales. Cette division a poussé quelques analystes de parler de la crise entre :

Les musulmans du Nord contre les chrétiens du Sud ;

Une guerre des ethnies des savanes contre celle des forestiers. Le pouvoir de GBAGBO parlait d'une guerre mafieuse dont le principal instigateur est Jacques CHIRAC avec comme exécutant Mr ADO et le G760(*) qui étaient hostiles au pouvoir GBAGBOIEN dont leur vision visait un pouvoir incluant, selon elles, toutes les ethnies. Ces tendances sont :

Le parti démocratique de Côte d'ivoire de Mr Henry K.B ;

Le Rassemblement des républicains de Mr ADO ;

Union pour la démocratie et la paix en Côte d'ivoire de Robert GUEI ;

Le mouvement des forces de l'avenir de Mr KOBENAN ;

Le mouvement patriotique de la Côte d'ivoire de Mr SORO ;

Le mouvement patriotique ivoirien de grand Ouest ;

Le mouvement pour la justice et la paix.

Les idées que la France s'était faites étaient d'une crise ethnique ; évidemment, mais c'est aussi une crise d'emplacement d'un pillon favorable à la métropole à l'image de Houphouët. Comment le placer alors que l'article 35 précise que le président doit être ivoirien d'origine ? C'est ainsi qu'au cours de négociation de Linas-Marcoussis, les rebelles demandaient la révision constitutionnelle dudit article 35. La position de démocrate Gbagbo fut de soumettre cet article au referendum. Les partenaires de la négociation, notamment la France, le Burkina Faso furent tous hostile à cette position.

Après les élections de 2010, la république a vécu le scénario de crise postélectorale au cours de laquelle, le pays était dirigé pendant plus ou moins 6 mois par deux présidents dont l'un étant le président (Laurent Gbagbo) reconnu par le conseil constitutionnel et l'autre (Alassane) reconnu par la commission électorale indépendante. Cette crise échappa au contrôle national, sous-régional et même régional, connaîtra une intervention de plusieurs acteurs politiques. Ces derniers commencèrent en amont par la procédure diplomatique (selon le chapitre 6 de la Charte de s Nations unies) et finiront en aval par des procédures militaires (selon le chapitre 7 de la même charte.)

* 59 Cfr. Jeuneafrique// l'intelligence n°2191 du 05 au 11/1/2003, p.14

* 60 YACOUBA, « Côte d'ivoire : le conari d'eau de Jacques CHIRAC » in La politique africaine, ed. Karthala, Paris, n°97, mars 2005, p.119.

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