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Impact de la croissance démographique sur la croissance économique dans les pays en voie de développement de 1980 à  2008. Une analyse sur les données de panel

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par Rachelle et Ralph Hervé RENAUD et WATA
Université Quisquéya ( UNIQ) à  HaàŻti - Licence en économie 2010
  

Disponible en mode multipage

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    Faculté des Sciences Economiques et Administratives

    (FSEA)

    IMPACT DE LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE SUR LA CROISSANCE
    ECONOMIQUE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT DE 1980 à 2008 :
    UNE ANALYSE SUR LES DONNEES DE PANEL

    PAR

    Rachelle RENAUD & Ralph H. WATA

    Pour l'obtention du grade de Licence en Economie
    Sous la direction de Michel THEBEAU
    Professeur régulier de l'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    INTRODUCTION

    L'influence qu'exerce la croissance de la population sur la croissance économique, un thème éveillant un fort intérêt en économie depuis plus d'un siècle, suscite encore de nombreuses réactions. Ce couple formé des deux sciences : démographie et économie, se révèle être l'objet de beaucoup d'inquiétudes quant à la perspective d'évolution de la population dans les pays développés, notamment dans ceux en voie de développement. Toutefois, il faut mentionner le problème de dynamisme de l'économie, faisant de la croissance de la population un frein à la croissance économique, pour ne pas dire au développement. Un problème qui se pose le plus souvent au niveau des pays pauvres. Pourtant, bon nombre de ces problèmes restent encore peu explorés.

    Etant donné que la croissance économique est une condition nécessaire et non suffisante au bien-être social, il importe à tous les pays d'avoir une croissance forte, durable, capable d'enrayer dans une certaine mesure certains problèmes sociaux qui hypothèquent leur avenir. Par conséquent, les solutions partielles sont en général inefficaces et incapables de générer cette croissance soutenue. De ce fait, la recherche de la croissance économique se trouve à l'heure actuelle, au centre des préoccupations de toutes les sociétés. Plusieurs facteurs peuvent la stimuler ou la promouvoir. C'est dans cette optique qu'on cherche à déterminer le lien existant entre la population (qui est l'un des facteurs retenus) et la croissance économique, à partir des données de panel recueillies pour un total de douze (12) pays' au cours de la période allant de 1980 à 2008.

    Plusieurs courants de pensées ont pris naissance pour mettre en cause l'impact de la population sur la croissance. Citons, d'un côté, les alarmistes qui dénoncent ses méfaits ; d'un autre, les positivistes, qui vantent ses prouesses sur l'économie. Toutefois, les travaux de recherche relatifs à un tel sujet, quelle que soit leur nature ou leur préoccupation, doivent être faits au cas par cas, car l'expérience économique varie d'un pays à un autre, ou encore d'un groupe de pays à un autre. Par conséquent, nous présenterons une analyse sur l'influence de l'évolution démographique sur la croissance économique précisément dans le cadre des pays

    1 II s'agit des pays suivants: Bangladesh, Népal, République Démocratique du Congo, Soudan, Burkina Faso, Haïti, Malawi, Niger, Zambie, Rwanda, Tchad, Burundi.

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    sous-développés (encore appelés pays en voie de développement), en particulier les PMA2, à travers l'échantillon susmentionné.

    · Problématique

    Sujet d'intenses préoccupations depuis des années, le lien entre la croissance démographique et la croissance économique suscite encore de nombreuses réactions. De manière générale, une forte hausse de l'activité économique, comme lors de la révolution industrielle, s'accompagne aussi de transformations démographiques.

    D'un côté théorique, la croissance économique se réalise uniquement par la croissance démographique. En effet, au 16ème siècle, le mercantiliste J. Bodin3 affirmait : «Il ne faut jamais craindre qu'il y ait trop de citoyens car il n'est de force ni de richesses que d'hommes ». Cette maxime affirme bien, en effet, que la population seule, crée de la richesse. Pour les mercantilistes, l'homme lui-même va produire des articles manufacturés dans le but ultime d'amasser des métaux précieux. L'homme est l'élément premier dans cette recherche d'or et d'argent. Dans une même optique, les physiocrates attachent beaucoup d'importance à la croissance démographique car les hommes sont à l'origine de la richesse : la production agricole. D'un autre côté, la croissance démographique est un frein à la croissance. En effet, Malthus, économiste libéral, dans « l'Essai sur le principe de population » (1798), donne une description dure du sort de l'humanité. Il se sert de la loi des rendements décroissants de la population agricole pour expliquer ce décalage entre population et ressources. Selon lui, il faut limiter la croissance de la population pour faire en sorte qu'elle ne dépasse pas le potentiel de productivité. Il faut restreindre les natalités pour augmenter le niveau de vie, se marier plus tard... et même des mesures très excessives.

    Les deux phénomènes sont concomitants. Après l'exposé des théories de Malthus et populationniste, il importe de se poser des questions telles que : la croissance de la population est-elle un frein ou un stimulant à la croissance économique, plus précisément dans le cas des

    2 Pays moins avancés du groupe des pays en voie de développement. La République

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    pays en voie de développement? Est-elle une condition nécessaire de la faible croissance économique ?

    · Hypothèses de recherche

    Le lien entre démographie et croissance a été remis en question par de nombreux économistes4, sans que la querelle entre malthusiens et populationnistes soit définitivement tranchée. Toutefois, les thèses qui contredisent la doctrine de Malthus sont de plus en plus accréditées par les démographes5 qui se fondent sur des projections et des analyses scientifiques. Ainsi, la démarche essentielle de ce travail de recherche consiste à tester les hypothèses de Solow suivantes :

    > Hl : Plus le taux de croissance de la population est élevé, plus le pays est pauvre.

    > H2 : Plus le taux d'épargne est élevé, plus le pays est riche.

    · Justification

    En ce qui concerne les conséquences économiques de la forte croissance démographique, jusqu'à la fin des années 70, les débats les plus pessimistes et les plus optimistes semblent contradictoires face à l'incertitude des résultats empiriques ; autrement dit, ils ne sont pas suffisamment fiables pour établir la liaison entre les deux dynamiques de croissance du PIB et de la population.

    Vers la fin du XXème siècle, à travers les recherches sur le problème des sources de la croissance endogène avec Romer et Lucas, il s'agit de prolonger et même de dépasser le modèle de croissance traditionnel, essentiellement celui de Solow6 (1956- 1957). En effet, dans le modèle de Solow, il n'y a rien qui puisse expliquer la croissance de façon endogène. Or, une explication empirique des phénomènes de croissance repose sur l'introduction d'un certain nombre de facteurs explicatifs comme l'existence de rendements croissants, le niveau de capital

    a Citons : Kuznets, Boserup etc...

    s Parmi : Cédric Doliger, Eric Rougier.

    e Voir Annex I

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    humain (Lucas, 1988) ou l'accumulation de connaissances (Romer, 1986), l'indice de développement humain, le progrès technique, les infrastructures publiques (Barro, 1990), les dépenses dans la recherche etc. De tous ces facteurs et constatations théoriques, la population est souvent absente ou apparaît implicitement sous forme de « capital humain ». Ainsi dans le cadre de cette analyse, notre but est de vérifier en quoi le poids démographique est un facteur essentiel dans l'analyse de la croissance économique.

    Par ailleurs, étant donné que l'évolution n'est pas statique mais plutôt dynamique, notre étude se réalise dans le souci de voir si les hypothèses de Solow pour les pays sous-développés sont encore de mise au cours de ces vingt-et-neuf dernières années.

    · Objectif de l'étude

    Pour certains (les orthodoxes), la croissance de la population exerce une fonction négative directe sur l'accumulation considérée alors comme le seul facteur de progression des niveaux de vie tandis que les populationnistes y pensent de manière contraire. Pour d'autres (les révisionnistes8), les conséquences de la croissance démographique sur la croissance économique ne peuvent être isolées de façon agrégée et monolithique sans prendre en compte les liaisons multiples qui caractérisent le système démo-économique, dans toutes ses temporalités. Ainsi, voulant tester les hypothèses de Solow précitées, le travail tente d'analyser non seulement les faits statistiques en termes de taux de croissance et d'évolution démographique, dans les pays sous-développés mais aussi de comparer ces faits aux théories exposées pour voir comment établir le lien qui existe entre les deux phénomènes et en mesurer les impacts.

    · Délimitation du sujet de recherche

    Tous les types d'économies ont eu, à un moment ou à un autre, à expérimenter un problème plus ou moins sévère lié à leur poussée démographique. Certains cas furent repérés par

    ' Personne conforme à une doctrine considérée comme seule vraie (tels Robert Malthus, Jean-Baptiste Say, maintenant une liaison négative en ce qui a trait à la relation entre population et croissance)

    8 Ceux qui estiment une révision de l'analyse sur la liaison entre population et croissance (on peut relever parmi : Alfred Sauvy, Ester Boserup...)

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    exemple, dans certains pays industrialisés durant la période de l'après-guerre, caractérisée par le développement dans l'évolution des techniques permettant d'augmenter de manière croissante la production alimentaire et de lutter contre les maladies. Cette période allait voir apparaître le ralentissement voire même la chute brutale du taux de mortalité, ayant permis d'avoir un taux d'accroissement naturel de 3%. Est-ce pourquoi, de 1945 à 1987, la population mondiale totale a quasiment doublé passant de 2.5 milliards à 5.5 milliards. Aujourd'hui, nous atteignons déjà le pic des 6, 746, 973, 3729 de personnes.

    Contrairement aux analyses faites au regard des conjonctures ou en fonction des indicateurs macroéconomiques influençant de façon directe la croissance, notre étude tient compte de la croissance démographique pour établir ce lien. Nous avons par conséquent, délimité notre recherche en mettant l'emphase sur les modèles de croissance des pays à faibles revenus, de manière à mieux saisir l'influence de la population sur la croissance économique.

    Toutefois, une limitation majeure est à prendre en compte. La grande majorité des variables que nous espérions utiliser dans le cadre de ce travail ne sont pas disponibles particulièrement dans le cas d'Haïti, en raison de la faiblesse des institutions qui sont censées être en mesure de nous les fournir avec la plus grande facilité. Ce qui nous oblige à nous baser sur la disponibilité des données pour réaliser l'étude. De plus, le travail fait plutôt ressortir l'impact direct de la population sur la croissance en tenant compte de certains indicateurs mais ne présente pas une analyse approfondie de l'effet de chacun d'eux sur cette dernière.

    · Structure du travail

    Dans le but de susciter des pistes de réflexions sur la relation entre la croissance démographique et la croissance économique et d'essayer de trouver des éléments de réponses, en ce qui concerne l'existence de cette relation, nous tâcherons d'abord à définir quelques concepts clés pour notre travail de recherche. De ce fait, nous aurons recours à des ouvrages, des articles ainsi que d'autres documents publiés sur les différents moteurs de recherche de l'internet, dans le but de collecter les différentes informations dont nous ferons usage dans ce travail. Ensuite, le travail se fonde sur trois caractéristiques distinctes :

    9 Consulté en date du 17 Décembre 2008 sur le site internet : www. Populationmondiale.com à 3h28 A.M. (heure haïtienne).

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    1. Il recourt largement aux outils théoriques, dans la conviction que ceux-ci contribuent à notre appréhension du sujet au premier chapitre et tire fortement parti des études concrètes de démographes et d'économistes ayant déjà fait la lumière sur la question ou qui ont tout au moins réduit les zones d'ignorance ;

    2. Il analyse l'évolution des principaux facteurs démographique et économique pour mieux cerner le sujet et présente les répercussions d'une croissance démographique rapide sur la croissance économique au niveau des pays considérés, au second chapitre ;

    3. Il modélise, au troisième et dernier chapitre, l'impact qui existe entre les deux variables (population et croissance) et interprète les résultats que reflète le modèle pour en tirer les conclusions appropriées.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    · Définition de quelques concepts

    La démographie ou étude de la population et l'économie usent chacune d'un vocabulaire spécialisé qui leur est propre. Par conséquent, en vue d'écarter d'éventuelles confusions et pour mieux décortiquer le sujet tel qu'il est formulé, il s'avère nécessaire de définir certains concepts jugés importants. Ainsi, nous relevons :

    Croissance démographique : augmentation de l'effectif d'une population au cours d'une période donnée. Celle-ci correspond à la somme du solde naturel et du solde migratoire, calculé en général pour une année. L'effectif d'une population augmente quand il y a excédent des naissances sur les décès (solde naturel) et des entrées de migrants sur les sorties (solde migratoire).

    Croissance économique : désigne l'augmentation de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, en particulier sur une période longue. En pratique, l'indicateur utilisé pour la mesurer est le Produit Intérieur Brut (PIB). Il est mesuré « en volume » ou « à prix constants ».

    Explosion démographique : désigne le déséquilibre entre la population et les ressources disponibles.

    Politique de population : ensemble de mesures explicites ou implicites prises par un Etat afin d'exercer une influence sur les effectifs, la croissance, la composition ou la répartition de la population. Cette politique peut aller dans le sens d'une population plus nombreuse, en favorisant la natalité ou l'immigration (politique de la famille, politique migratoire...), ou moins nombreuse, en limitant les naissances. Elle peut aussi viser à modifier la répartition de la population dans un pays en encourageant les migrations ou en déplaçant les populations.

    Taux de croissance : est le taux de variation du P113 (produit intérieur brut). On utilise la croissance du PIB par habitant comme indicateur de l'amélioration du niveau de vie.

    Transition démographique : la transition démographique désigne le passage d'un régime traditionnel où la fécondité et la mortalité sont élevées et s'équilibrent à peu près, à un régime où la natalité et la mortalité sont faibles et s'équilibrent également.

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    PMA selon les Nations-Unies

    Avant de traiter les différents chapitres susmentionnés, il importe de clarifier également le concept «PMA » et comment les identifier.

    Depuis 1971, les Nations-Unies désignent sous l'appellation de «PMA », les pays à faible revenu, structurellement désavantagés dans leurs efforts de développement et confrontés au risque de ne pas pouvoir s'échapper au piège de la pauvreté. De ce fait, le conseil économique et social des Nations-Unies y établit une liste révisée tous les trois (3) ans. Actuellement, cette liste contient un nombre de 50 pays 10, dont 1 seul en Amérique, 34 en Afrique, 10 en Asie et 5 dans le Pacifique. L'ajout d'un pays à cette liste se fait en fonction des critères suivants :

    1) Critère de faible retenu

    Le faible revenu est mesuré par le revenu national brut sur une période de trois (3) ans. Tout pays voulant être admis dans cette liste doit avoir un revenu inférieur ou égal à 750 $ et d'au moins 900 $ pour en sortir.

    2) Critère d'insuffisance des ressources humaines.

    Ce critère est mesuré par l'indice du capital, un indice composite, qui se base sur plusieurs indicateurs comme
    · le pourcentage de la population sous-alimentée, le taux de mortalité infantile, le taux de scolarisation au niveau primaire et secondaire et le taux d'alphabétisation.

    3) Critère de forte vulnérabilité économique

    La forte vulnérabilité économique est mesurée par un indice composite et est fondée sur les critères suivants : les crises naturelles, les crises commerciales (indice d'instabilité des exportations des biens et des services), l'exposition aux crises, la petitesse de l'économie et l'éloignement des économies.

    10 Cette liste pourrait être réduite à 49 selon le rapport 2008 de l'ONU sur le PMA car le Cap-Vert depuis le 21 décembre 2007 a été radié. Toutefois, il a été retenu comme faisant partie des PMA en attendant la nouvelle de 2009. Pour plus d'informations, consulter le rapport sur : www.unctad.org

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    Aussi, dans le cadre de ce travail sur les pays en voie de développement plus précisément les PMA, notre échantillon regroupe 12 pays et est constitué de la manière suivante :

    i. Amérique (1 pays) Haïti.

    ii. Afrique (9 pays)

    République Démocratique du Congo (RDC), Soudan, Burkina Faso, Niger, Zambie, Rwanda, Tchad, Malawi, Burundi.

    iii. Asie (2 pays)

    Bangladesh, Népal.

    Dans un autre ordre d'idée, il faut rappeler que la population qui se définit comme un ensemble d'individus vivant dans un espace donné, se renouvelle sous l'action de trois phénomènes : la natalité, la mortalité et la migration. D'où, l'équation fondamentale de la population d'un pays : Population actuelle = population antérieure + solde naturel + migration nette"

    Ces remarques ayant été faites, nous présentons au chapitre II donnant suite au cadre théorique, de façon brève les différents facteurs démographiques essentiels tels que: la natalité, la mortalité, la fécondité et le mouvement migratoire ainsi que l'évolution du PIB pour chacun des pays considérés ; puis, nous présentons également un tableau résumé de la tendance des facteurs démographiques par rapport aux mêmes variables à l'échelle mondiale, pour mieux apprécier le facteur qui contribue le plus à l'accroissement de leur taux démographique.

    11 Capul & Garnier [2005]

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    CHAPITRE I.- Cadre Théorique et Revue de Littérature A.- Cadre théorique

    Le cadre théorique est généralement perçu comme une synthèse des idées disponibles dans la littérature. Il sert principalement à présenter un cadre d'analyse et à généraliser des relations théoriques déjà prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au problème de recherche. Dans le cadre de notre travail, le phénomène apparaît trop complexe pour le réduire à un résultat plutôt spontané. De ce fait, nous mettons en exergue, les principaux courants d'idées relatifs à la relation entre les variables démo-économiques pour mieux nous situer et ainsi déterminer notre position théorique.

    A.1) Les populationnistes

    Au cours des XVIème et XVIIème siècles, le développement du mercantilisme marqué par le souci omniprésent de se procurer des richesses, n'a pas empêché l'éclosion du populationnisme qui prône les bienfaits de la croissance de la population. L'ensemble de ces thèses ne reposait pas encore sur une connaissance scientifique de la population. Néanmoins, une intuition formulée par Jean Bodin12 en 1576 apparaît déjà en des termes célèbres : "Il ne faut jamais craindre qu'il y ait trop de citoyens, vu qu'il n'y a ni richesse ni force que d'hommes". Les thèses mercantilistes se sont rapidement traduites par une augmentation des impôts, c'est pourquoi les idées populationnistes s'en sont peu à peu écartées.

    Par ailleurs, Cantillon, un économiste du XVIIIème siècle a démontré l'existence de trois déterminants en faveur de l'augmentation de la population. Il y a d'une part, un mode de vie relativement frugal... loin des velléités de nos sociétés ; d'autre part des ressources suffisantes et enfin l'usage des ressources (moteurs de l'économie) par les propriétaires. L'optimisme de Smith, quant à lui, le conduit à affirmer que "la marque décisive de la prospérité d'un pays est l'augmentation du nombre de ses habitants". De plus la croissance démographique dépend des lois économiques.

    12 Pour Bodin, il n'y a pas de problème démographique mais un problème d'organisation sociale. C'est également la thèse des pays socialistes. Dans la mesure où les dispositions sont prises pour subvenir aux besoins de la population, la croissance démographique ne constitue pas en soi un réel problème (théorie nataliste).

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    Ainsi, lorsqu'il y a des limites économiques à la demande d'hommes, l'augmentation de la population est freinée. Il y aurait donc une loi de l'offre et de la demande, de sorte que le besoin de main-d'oeuvre détermine le nombre d'habitants.

    A.2) Le courant orthodoxe ou courant malthusien

    Avec Malthus, l'étude de la démographie prend un nouveau tournant. Lors de la parution en 1798 de 1"'Essai sur le principe de population'; il déclare que "le pouvoir multiplicateur de la population est infiniment plus grand que le pouvoir de la terre de produire à la subsistance de l'homme". Aussi l'homme doit-il par tous les moyens pallier les menaces de la loi de population. En effet, les moyens de subsistance ne croissent pas au même rythme que la population. Par conséquent, lorsque la population augmente, ces hommes sont de trop : ils n'ont pas leur place "au banquet de la nature". La société n'a pas besoin de la force de travail qu'ils représentent parce qu'elle ne peut pas les nourrir. L'excès de population constitue d'ailleurs un frein actif à son augmentation par la mortalité qu'elle engendre. D'autre part, Malthus prône le retard de l'âge du mariage, le célibat et la limitation des naissances.

    Les thèses malthusiennes présentent une vision pour le moins étriquée du potentiel de la terre à produire des richesses et surtout de la capacité de l'homme à s'adapter et à trouver de nouvelles ressources.

    L'ensemble des discours malthusiens a été repris par les libéraux tels que Jean-Baptiste Say qui n'a pas hésité à affirmer qu'il était bien plus important d'épargner que de féconder. Par ailleurs, en reconnaissant la capacité de l'espèce humaine à se reproduire à l'infini, il met en place un schéma bien précis selon lequel l'augmentation de la population est bornée par le défaut de moyens d'existence. Cependant cette théorie repose sur la prise en compte du rendement, qui constitue le rapport entre la quantité produite et la surface cultivée et non de la productivité, qui correspond au rapport entre la quantité produite et le travail de l'homme

    Pour Ricardo, l'augmentation de la population est naturelle mais les conditions économiques en limitent la croissance. Afin de favoriser le maintien d'une population nombreuse et de promouvoir la croissance démographique par le développement des richesses, et vice-versa, il faudrait donc développer le progrès technique et le libre-échange. Au début du XXème siècle,

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    l'effort général de rationalité touche la science de la démographie et se traduit par l'utilisation de modèles. Mais le clivage entre les malthusiens et les anti-malthusiens demeure. L'analyse démographique s'appuie encore davantage sur des considérations d'ordre économique. Pareto affirme la dépendance mutuelle entre l'évolution démographique et l'évolution économique. Cependant, contrairement à Malthus qui analyse les effets de la croissance de la population uniquement en termes de prospérité, Pareto met en évidence une pluralité de causes : le mode d'organisation de la société, l'utilisation des capitaux, etc... La théorie de Pareto illustre une approche économique de la famille et lorsqu'il déclare que l'augmentation des richesses conduit à une chute de la natalité par le désir de conserver une vie aisée, il ne fait que décrire le tableau que nous avons aujourd'hui sous les yeux.

    La doctrine malthusienne, quant à elle, subit deux courants : l'un qui lui marque une opposition farouche et l'autre qui lui imprime une réactualisation intéressante. Dans l'ensemble, les opposants au malthusianisme formulent des objections importantes. Tout d'abord, la croissance démographique s'inscrit dans un processus de développement économique non négligeable. Elle crée en effet "une pression créatrice'; selon les termes d'Ester Boserup, qui modifie les modes de production. Contrairement à la proposition de Thomas Malthus selon laquelle les méthodes agraires définissaient la taille de la population (fonction de la nourriture disponible), elle démontra au contraire que c'est la pression démographique qui impose l'évolution des techniques agraires. En bref, « la nécessité est la mère de l'invention. ». L'augmentation de la population se traduirait alors par une augmentation des ressources, ce qu'Alfred Sauvy soulignait également en reconnaissant l'importance des relations entre le progrès technique et le volume de la population active occupée.

    En 1958, Kuznets soulevait encore la question des avantages économiques d'une croissance démographique rapide. Il déclare au début d'un rapport que les récents ouvrages spécialisés (et de vulgarisation) soulignent spécifiquement les aspects négatifs et le danger de la croissance de la population : épuisement des ressources non renouvelables, détérioration des conditions de l'accumulation du capital, difficultés d'organisation, etc. Il propose d'envisager l'apport positif de la croissance de la population, estimant qu'il devra tôt ou tard l'emporter sur l'effet négatif. Mais ses intentions n'aboutirent à rien. On peut lire dans les dernières pages du rapport que, même dans le cas d'une économie développée, la question principale de la

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    discussion comme dans la plupart des recherches dans le domaine des relations entre la démographie et la croissance reste ouverte. Il poursuit que nous n'avons même pas de données empiriques approximatives pour pouvoir soupeser les divers aspects positifs et négatifs de la croissance de la population. Bien que nous puissions, en toute vraisemblance, distinguer ce qui est avantageux de ce qui ne l'est pas, il est rare que nous connaissions le caractère des fonctions qui les relient aux diverses valeurs de la croissance démographique. Revenant sur cette question, mais cette fois en 1965, Kuznets affirmait qu'on ne peut répondre aux différentes questions liées à ces deux variables que par des jugements spéculatifs, en ayant recours à toutes sortes de connaissances incomplètes.

    Ainsi, simultanément et de façon surprenante, la recherche s'orienta peu, jusqu'à la fin des années soixante-dix, vers l'exploration des conséquences économiques de la forte croissance démographique. Les quelques analyses théoriques développées avaient donc pour but de soutenir les positions antinatalistes. Face à ces analyses qui se bornaient à prolonger les modèles canoniques de croissance par accumulation, les études réellement empiriques orientées vers la recherche de liaisons statistiques pertinentes et significatives entre la croissance de la population et les performances macroéconomiques furent relativement rares. La recherche ne s'orienta vers cette démarche empirico-inductive qu'à partir des années quatre-vingt, principalement en divisant le champ des relations démo-économiques en quelques domaines d'interaction séparés les uns des autres et étudiés de façon indépendante ceteris paribus. C'est ce que McNicoll appelle les «topical studies», que nous traduirons par études thématiques partielles. Cette méthodologie sera très liée au renouvellement de la conception des conséquences économiques de la croissance démographique vers des positions plus neutralistes et relativistes, généralement qualifiée de révisionnistes.

    A.3) Le courant hétérodoxe ou relativiste (a le révisionnisme »)

    L'étude des relations entre population et croissance économique mérite deux remarques liminaires. En premier lieu, elle doit être soigneusement distinguée des relations entre population active et croissance car même si on en doute, les deux relations sont étroitement liées. Ensuite, elle ne doit pas être étudiée avec le préjugé qu'un excès de population freine la croissance

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    économique. Alfred Sauvy avait développé le concept d'optimum de peuplement pour bien montrer que le défaut de population, autant que son excès, pouvait freiner le développement économique.

    Le classique : "il n'est de richesses que d'hommes" de Jean Bodin a été relayé, entre autres, par l'analyse d'Emile Durkheim13 pour qui " le développement numérique de la population est une des causes de la division du travail social ; la division du travail social est elle-même le point de départ de toute une série de perfectionnements dans tous les domaines de la vie".

    Dans le même ordre d'idée, Ester Boserup (1965) présenta des arguments dans le but de réfuter l'idée selon laquelle la croissance démographique rapide est un frein au développement. Selon elle, cette croissance engendre de préférence une nouvelle organisation dans la collecte et dans la progression des denrées agricoles par tête. C'est de l'accroissement de la population que résultent des modifications dans le mode d'exploitation des terres et non l'inverse. Ainsi, c'est la croissance économique qui incite les sociétés à se trouver de nouvelles techniques pour l'exploitation des terres. Par contre, moins le pays est peuplé moins cette société cherchera à trouver de nouvelles techniques pour améliorer la production de ces terres. Par là, Boserup défend le rôle moteur que joue la croissance de la population dans le changement des techniques. Ce qu'elle désigne sous le nom de pression créatrice.

    La perspective orthodoxe fut attaquée dès la fin des années soixante, sous le double effet de l'absence durable de corrélation significativement négative entre croissances démographique et économique et de la remise en cause théorique et empirique de ses principaux résultats. Mais, elle ne vit cependant s'édifier, face à elle, un paradigme alternatif cohérent et robuste qu'à partir des années quatre-vingt. Paul Demeny appela alors révisionnisme cette perspective renouvelée, par opposition à l'orthodoxie que pouvait constituer le corpus néo-classique et néo-malthusien des effets négatifs de court terme. La définition du révisionnisme est nécessairement critique par rapport à la théorie de Malthus, puisque ce mouvement d'analyse se construit sur les échecs et les apories du système orthodoxe. Le problème est en substance de vérifier si la croissance

    13 Dans son ouvrage : « De la division du travail social, 1893 ».

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    démographique a réellement (révisionnisme extrême) des effets négatifs sur la croissance économique, ou de mesurer et relativiser la portée réelle de ces effets (révisionnisme modéré) au cas où ils existeraient réellement.

    Le point essentiel sur lequel tous s'entendent, est que les conséquences de la croissance démographique sur la croissance ne peuvent être isolées de façon agrégée et monolithique, sans prendre en compte les liaisons multiples qui caractérisent le système démo-économique, dans toutes ses temporalités. De plus, la forte croissance démographique est un facteur parmi d'autres, qui peut, selon les circonstances, jouer soit négativement dans le court terme, soit positivement dans le moyen et le long terme, sur la croissance du niveau de vie. Les conclusions orthodoxes doivent donc être relativisées, nuancées et contextualisées.

    La réponse de Karl Marx à la théorie malthusienne est cinglante. Le marxisme a toujours eu une attitude de rejet à l'égard de l'interprétation malthusienne des rapports entre croissance de la population et bien-être, reprochant aux Malthusiens de négliger les processus réels (en particulier le progrès technique) et de vouloir rendre la croissance démographique responsable du chômage et d'autres vices découlant de la nature même du capitalisme. La polémique avec le malthusianisme a conduit à des attitudes extrêmes : à nier, par exemple, l'influence négative de l'explosion démographique sur la solution des problèmes économiques et sociaux des pays en voie de développement.

    A présent, les démographes marxistes se sont libérés de leur façon simpliste de comprendre les interactions des processus économique et démographique. Mais dans l'ensemble, la tradition marxiste continue, comme par le passé, à ne pas surestimer le rôle du facteur démographique, surtout ses incidences négatives sur le développement économique et l'augmentation du bien-être, qu'il soit question de croissance rapide ou de croissance lente de la population.

    Par ailleurs, l'une des synthèses les plus efficaces de la perspective révisionniste est donnée par Kelley dans son importante revue de la recherche en 1996. Il affirme que : «Dans de nombreux pays en développement, la croissance économique (telle qu'elle est mesurée par le produit par tête) aurait été plus rapide dans un environnement de croissance démographique plus faible, ceci bien que dans nombre de pays, l'impact de la population fut vraisemblablement

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    négligeable et fut même positif dans certains d'entre eux (...). Parce qu'il n'y a pas d'estimation fiable et généralement acceptée de l'effet de la population sur le développement, seule une appréciation qualitative semble pouvoir être formulée. Cette appréciation, positive ou négative, varie d'un pays à l'autre, à travers le temps et, potentiellement, avec le taux de croissance démographique. Ce qui est clair, c'est qu'une appréciation de l'impact d'une poussée démographique sur la croissance peut être très complexe, tenant compte des problèmes tels que le chômage, la famine et la malnutrition pour ne citer que ceux-là. Insister sur les politiques de ralentissement de la croissance démographique sans tenir compte simultanément de tous les autres facteurs fondamentaux, peut conduire à des résultats très décevants».

    Toujours selon Kelley, le ralentissement de la croissance démographique semble avoir un effet net positif sur le ratio capital/travail et un effet probablement positif sur les taux d'épargne. Simultanément, même si le ralentissement de la croissance démographique a un effet d'approfondissement du capital «capital deepening», cet effet semble être relativement modeste car, dans l'industrie, les économies d'échelle sont épuisées pour des tailles urbaines modérées. Le ralentissement de la croissance démographique n'a donc vraisemblablement pas d'impact négatif sur la productivité dans le secteur manufacturier urbain. Dans l'agriculture, la relation positive qui existe entre la densité et la productivité (choix des techniques, économies d'échelle, infrastructures) semble se transformer en relation négative (rendements décroissants) pour des densités trop importantes.

    D'où, les mécanismes qui relaient la pression démographique pour la transformer en "mal malthusien" ou en richesses supplémentaires sont complexes et ambivalents.

    A.4) La transition démographique et l'optimisme historique

    La théorie de la transition démographique part d'un constat simple à savoir que les variations spatiales de la mortalité et de la natalité sont dues à des différences d'évolution démographique. L'hypothèse de base de la théorie de la transition démographique est que toutes les populations du monde vont évoluer de la même façon, avec des décalages de calendrier dans cette évolution. Ce modèle a été bâti par les démographes d'après leurs observations et leurs

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    analyses sur l'évolution des populations des pays européens et nord-américains afin d'expliquer le passage d'un régime de forte natalité et mortalité à un régime de faible natalité et mortalité.

    Au lendemain de la deuxième guerre mondiale existait un consensus parmi les démographes américains, concernant l'influence déterminante des changements structurels sur les dynamiques démographiques. Avec les formulations successives du processus de la transition démographique autour de 1945, les démographes américains étaient parvenus à produire une théorie historique unifiée apparemment capable d'expliquer les tendances démographiques observables dans de nombreuses régions du monde. Tous les changements démographiques, notamment les baisses de la mortalité et de la fécondité, étaient perçues comme des réponses, décalées dans le temps à une variété de changements structurels communément rassemblés sous le mécanisme de «processus de modernisation».

    Cette théorie de la transition démographique était donc le produit de la sédimentation de nombreuses années de recherche historique ayant conduit à expliquer les niveaux et les baisses de fécondité observés dans les pays occidentaux, par le jeu des conditions socioéconomiques et de leurs modifications. Les ajustements des objectifs et des motivations des agents économiques et des ménages aux changements structurels du système socio-économique conduisent à des adaptations des comportements démographiques. La diffusion et le développement des techniques contraceptives de contrôle démographique étaient perçus comme inutiles, voire même pour certains défavorables à l'ajustement de la fécondité. L'industrialisation était alors conçue comme le véritable pré-requis pour la diminution de la fécondité.

    Avec l'accélération de l'accroissement démographique dans certains pays d'Amérique latine (Brésil, Mexique, Costa Rica,...) et d'Asie (Inde, Malaisie, Formose,...), une nouvelle perception du problème de la transition démographique émerge autour de 1955. Alors que les taux d'accroissement démographique maxima qu'avait expérimentés l'Europe au cours de son processus de transition démographique ne dépassaient pas 1,5% par an, ces taux atteignaient des valeurs jamais vues de 3,7% au Costa Rica ; de 3,0% en Malaisie et de 2,9 % au Mexique de 1950 à 1954. Sous l'effet de cette pression démographique inusitée, la mise en place de programmes de contrôle démographique par la diffusion de la régulation des naissances apparaît désormais, comme la condition nécessaire et préalable à la transition industrielle urbaine.

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    Remarquons que le problème des effets de la croissance démographique est à cette période improprement présenté comme un problème de surpeuplement statique, exprimé en termes de densités et dynamique, en termes de taux de croissance, essentiellement localisé dans les zones rurales et agraires. L'action des politiques de contrôle démographique doit alors permettre de ralentir le rythme de l'accroissement démographique naturel dans les campagnes, de façon à diminuer le rythme d'accroissement démographique des villes par migration rurale-urbaine, saisonnière ou permanente. C'est d'ailleurs à cette époque, que certaines analyses purement économiques mettent en évidence l'effet de perturbation du développement capitalistique que peut avoir le surplus de main-d'oeuvre rurale. Le vrai problème se situe davantage dans l'inadéquation entre les réserves existantes de main-d'oeuvre et les besoins de la structure productive que dans l'existence d'une réelle population surnuméraire conduisant à la diminution absolue des niveaux de vie.

    Simultanément, les faits semblent venir contredire la théorie de la transition démographique telle qu'elle s'était constituée dix années plus tôt. Dans un premier temps, la remontée importante des taux de fécondité dans les pays occidentaux, communément résumée par l'expression de baby boom, ne peut être expliquée dans les termes déterministe et phasique du processus de transition démographique. Ce dernier impliquait en effet un état stationnaire pour la fécondité et la mortalité, une fois que ces dernières eussent atteint leurs valeurs basses. Dans un deuxième temps, la brutale réduction de la mortalité visible dès les années cinquante dans le monde non industrialisé, qui avait conduit aux taux d'accroissement démographique extrêmes, ne semblait pas explicable par les seuls progrès socio-économiques contenus dans la croissance et le développement. Cette baisse de la mortalité s'avéra avoir été partiellement importée (technologie médicale, infrastructures coloniales, etc) des pays industrialisés et non directement induite par un processus de développement local comme le prévoyait la théorie de la transition démographique.

    Toutefois, la question de transition démographique dans les pays en développement était alors ressentie comme non pertinente. La discussion des conséquences macroéconomiques était fondée sur des modèles consacrés à d'autres usages, essentiellement des modèles de croissance économique. Le débat visait donc à établir si la nouvelle répartition par âge des populations rajeunies, associée à la forte fécondité, diminuerait les investissements et les quantités de capital

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    nécessaires pour augmenter la production ou pour permettre d'assurer un niveau de vie moyen croissant ou constant à une population croissante.

    De tous ces courants d'idées, celui de Malthus semble convenir mieux dans le cadre de notre travail de recherche, vu sa pertinence par rapport à la réalité des pays pauvres.

    B.- Revue de littérature

    Les différentes questions soulevées sur le point de savoir quel impact la croissance démographique peut avoir sur la croissance économique ont porté plusieurs économistes et démographes à analyser le phénomène. Ils ont réalisé de nombreuses études à ce sujet. Nous relevons ci-après le point de vue de quelques-uns d'entre-eux pour mieux voir ce qu'il en est exactement.

    En 1958, la liaison dynamique entre croissance démographique et accumulation de capital est décrite par les analyses pionnières de Coale et Hoover. Ils identifient sur une double base théorique et empirique, une série d'effets démographiques négatifs sur les conditions de l'accumulation. L'effet de diversion détourne l'investissement d'emplois directement productifs vers des emplois non directement productifs; l'effet de dilution du capital résulte arithmétiquement de la dynamique d'un rapport macroéconomique dont le dénominateur est la taille croissante de la population et l'effet de dépendance relie négativement la capacité d'épargne d'un ménage ou de l'économie avec la part des inactifs par rapport à la population active. Simultanément et sous l'influence des modèles de développement dualistes, certaines analyses insistaient alternativement sur les capacités d'absorption d'une force de travail qui suit le rythme de l'accroissement démographique et sur les risques de paupérisation de masse liés au développement du cercle vicieux élargi entre la croissance rapide de la population, la pression sur l'accumulation, le chômage et le sous-emploi. Enfin, les ratios de dépendance importants impliqués par la forte croissance démographique, conduisaient à l'augmentation du besoin en investissements démographiques non directement productifs et limitaient corrélativement le capital disponible pour les investissements directement productifs. Certains modèles (Liebenstein, 1954 ; Nelson, 1956) décrivirent sur ces bases une trappe d'équilibre de bas niveau dans laquelle la croissance démographique engluait la croissance du revenu par tête.

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    Toutefois, à cette époque (autour de 1960), la base des connaissances empiriques était trop limitée. La discussion des conséquences macroéconomiques était fondée sur des modèles consacrés à d'autres usages, essentiellement des modèles de croissance économique.

    L'important support politique en faveur des mesures de réduction des naissances était donc paradoxalement fondé sur des preuves scientifiques finalement évanescentes. Ces interventions de politique démographique étaient toutefois justifiées par les prétendus bénéfices aux niveaux individuels et collectifs qu'elles permettraient.

    Il est possible d'identifier, avec Kelley (1996), une suite de références théoriques dont la succession a pu participer à la constitution du corpus des théories orthodoxes en un ensemble homogène.

    Dès 1953, un rapport des Nations-Unies14 assez nuancé et aux champs d'investigation très étendus, bien que peu quantitatifs, remarquait que la croissance et la taille de la population pouvaient exercer des impacts positifs (à travers des effets d'échelle et d'organisation), des impacts négatifs (à travers les rendements décroissants) et des effets plus incertains (à travers la technologie et le progrès social). Le jugement général, bien que balancé, tendait toutefois vers le pessimisme. Ce rapport15 fut révisé en 1973 et le jugement global devint encore un peu plus pessimiste, sous l'effet notamment de l'emphase portée sur les impacts de court terme de la croissance démographique.

    L'intervention de Kuznets dans ce rapport venait pourtant nuancer la tonalité orthodoxe dominante, puisque ce dernier remarquait, de façon très pertinente, qu'aucune corrélation statistique entre les taux de croissance du produit par tête et ceux de la population n'apparaissait sur des échantillons transversaux ou sur des séries temporelles. Ces résultats devaient ensuite être confirmés pour ce qui concerne les périodes antérieures à 1980. Une synthèse des résultats et des apports de cette perspective orthodoxe fut effectuée dans un rapport sur la population et le

    14 United Nations [1953]

    15 United Nations [1973]

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    développement commandité en 1971 par la U.S. National Academy of Sciences. Insistant surtout sur les effets de court terme de la croissance démographique, la majorité des études parvenaient partiellement à justifier les tonalités largement pessimistes des conclusions du rapport, arrivant à la conclusion que la croissance démographique rapide imposait une barrière sérieuse, voire insurmontable, au développement socioéconomique.

    Les auteurs de cette conclusion résumèrent ainsi leurs résultats de façon très efficace : la croissance démographique rapide ralentit la croissance des revenus par tête dans les pays en développement et tend à perpétuer les inégalités dans la répartition des revenus. Elle tire vers le bas, les niveaux de la consommation, l'épargne et de l'investissement capitalistique dans les facteurs de production et limite par conséquent le taux de croissance du PIB. L'offre alimentaire et la production agricole doivent être fortement accrues pour satisfaire aux besoins des populations en croissance rapide, ce qui exerce une contrainte sur l'allocation des ressources à d'autres secteurs économiques et sociaux. Le nombre des intrants dans la force de travail augmente très rapidement. Du fait de l'excès des individus à la recherche d'un emploi sur le nombre d'emplois disponibles, le chômage et le sous-emploi sont des problèmes de plus en plus sérieux. Un nombre toujours plus grand de travailleurs ne peut être absorbé dans le secteur moderne (industrialisé). Ils se rabattent alors sur des occupations de service non productives ou vers le secteur traditionnel (agricole) avec sa productivité faible et ses salaires de subsistance... Une pauvreté à grande échelle, la productivité faible du travail, la demande alimentaire croissante et la faible industrialisation distordent et dégradent les conditions de l'échange international pour les pays les moins développés.

    Il semble toutefois que ces conclusions alarmistes, que l'on peut supposer influencées par l'Agency for International Development, sponsor de ce rapport dont les positions anti populationnistes ont souvent été dénoncées, aient quelque peu exagéré les aspects négatifs des résultats obtenus dans les analyses solides qu'il rassemble. Ces différentes études formaient un ensemble méthodologiquement proche des analyses thématiques partielles du révisionnisme mais conduisaient tout de même à des résultats modérément pessimistes. Une autre étude assez large et exhaustive des effets économiques de la forte croissance démographique, placée sous la

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    direction de Tabah et éditée en 1975, venait confirmer la pertinence de cette orientation vers une méthodologie thématique de type hétérodoxe, tout en produisant des résultats assez orthodoxes.

    Un rapport de l'ONU replace les conclusions relativistes dans une perspective orthodoxe renouvelée mais encore axée sur la théorie néo-classique de la croissance et le court moyen terme (5 à 15 ans). Le développement d'un système de représentation ne fait pas systématiquement disparaître le système précédent, de la même façon que le système qui va se développer est contenu en germe ou est en cours de constitution pendant la période d'épanouissement du premier. Ainsi, le Survey de Cassen parvint, dès 1975, à s'élever au-delà des restrictions des analyses orthodoxes pour n'en retenir que les résultats les plus intéressants et en rejeter les hypothèses les plus critiquables et les plus fragiles. Robert Cassen remarqua dans la conclusion de son analyse que les effets de la croissance de la population dans les pays en développement ont pu être exagérés par les analyses orthodoxes, spécialement pour les effets sur le capital et l'épargne. Il concède toutefois qu'il ne semble y avoir que peu d'arguments convaincants pouvant venir contredire la conclusion selon laquelle la croissance démographique rapide ralentit l'amélioration des niveaux de vie ou mieux pour rejeter des conclusions orthodoxes qu'il semble alors n'accepter que par défaut.

    Il souligne ainsi un peu plus loin que l'importance relative de la population parmi les autres facteurs semble avoir été simultanément surévaluée et sous-évaluée. Il est, selon lui, difficile d'accepter la vue selon laquelle la pauvreté des pays en développement puisse être majoritairement causée par la croissance démographique. Il lui apparaît toutefois que dans la plupart de ces pays, même économiquement prometteurs, l'accroissement démographique rapide n'aurait permis que des gains relativement faibles au niveau de l'individu moyen et à fortiori pour les plus pauvres. Ceci étant partiellement dû à la tendance de la répartition des revenus et en l'absence de mesures contradictoires tend à se détériorer sous les régimes de forte fécondité. Les jugements orthodoxes sont donc, dès les années soixante-dix, fermement nuancés par une minorité d'auteurs. Ces derniers préfigurent, avec Easterlin (1965), Kuznets (1965, 1967) et Kocher (1973), ce que sera la réaction contre le «révisionnisme» pendant la décennie suivante.

    Le rapport de la National Academy of Sciences de 1986 est devenu la plus révisionniste des grandes études commanditées des années 1970-1980. Même si à l'aune des études

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    thématiques partielles présentées, les conséquences économiques de la croissance de la population semblaient plutôt négatives que positives, les économistes responsables de ces analyses choisirent, de façon significative, de nuancer la conclusion collective du rapport en replaçant l'importance relative des ces impacts dans de plus justes proportions. Selon Kelley, cette volonté collective de relativisation mérite de l'attention puisqu'elle représente vraisemblablement l'évaluation des effets économiques de la croissance de la population qui prédomine depuis 1945. La perspective orthodoxe semble donc n'être, pour Kelley, qu'une péripétie théorique ou idéologique ayant fait diverger la recherche démo-économique de sa tendance dominante.

    Le rapport de 1986 constitua donc, une étape fondamentale dans le processus d'affirmation de la perspective révisionniste autour de l'impact de la population sur le développement, qui se fonde sur une formulation réaliste d'un processus de développement dans lequel les rétroactions sont prises en compte. Elle insiste notamment sur les réponses individuelles et institutionnelles aux impacts initiaux directs de l'accroissement démographique, comme la conservation en réponse à la rareté des ressources naturelles, la substitution pertinente des facteurs de production abondants aux facteurs rares, l'innovation et l'adoption de technologies adaptées à l'exploitation d'opportunités profitables, autant de réponses considérées comme importantes.

    Compte tenu de l'exemplarité accordée à ces résultats par un commentateur aussi avisé que Kelley, il est intéressant d'en faire une présentation synthétique. La tonalité et les conclusions générales du rapport sont révisionnistes, bien que les analyses développées insistent sur certains aspects du développement économique qui sembleraient pouvoir bénéficier d'un ralentissement de la croissance démographique.

    Dans l'industrie, les économies d'échelle sont épuisées pour des tailles urbaines modérées, le ralentissement de la croissance démographique n'a donc vraisemblablement pas d'impact négatif sur la productivité dans le secteur manufacturier urbain. Dans l'agriculture, la relation positive qui existe entre la densité et la productivité (choix des techniques, économies d'échelle, infrastructures) semble se transformer en relation négative (rendements décroissants) pour des densités trop importantes (supérieures à 100 habitants au km2). Dans l'éducation, le

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    ralentissement de la croissance démographique est associé avec des dépenses par élève supérieures, de même que pour les dépenses par tête de santé ou de nutrition au sein du ménage. Toutefois, la forte croissance démographique ne saurait constituer un obstacle majeur au succès des politiques sanitaires.

    Dans le court terme, une moindre croissance démographique diminuerait l'inégalité de la répartition des revenus, dans le cas toutefois où les politiques de population seraient orientées vers les groupes à revenu plus faible. Dans le long terme, l'avantage potentiel résulterait de l'accroissement du prix du facteur travail relativement aux autres facteurs de production. Bien que la plupart des problèmes liés au développement urbain (pression sur les services et ralentissement du développement du secteur moderne) aient été amplifiés par la forte croissance démographique, le ralentissement de cette croissance ne les réglera vraisemblablement pas. Le biais urbain des politiques publiques constitue une cause beaucoup plus importante que la croissance démographique.

    Certaines externalités, comme la congestion, la dégradation rapide des ressources naturelles, les coûts intergénérationnels sont le résultat plus ou moins direct de la croissance démographique. Les politiques de population doivent être couplées avec des mesures plus économiques visant à modifier les structures d'incitation qui interviennent dans l'apparition d'externalités nettes négatives liées à la forte fécondité. L'argumentation révisionniste s'articule donc autour de deux idées fortes. La première est que la croissance démographique n'est qu'un facteur secondaire du développement économique et donc, un élément parmi d'autres dans l'explication des retards de croissance ou de développement potentiels. La seconde est que les effets délétères de la forte croissance démographique seront largement (bien que pas nécessairement intégralement) compensés par des réactions de marché, si et seulement si, les mécanismes de marché peuvent fonctionner librement. Cette seconde caractéristique est importante car elle est au fondement de la perspective révisionniste sur les problèmes liant la population aux évolutions économiques.

    Dans ce domaine, les études s'appuyant sur des panels de pays ont abouti à des conclusions opposées selon la période au cours de laquelle les tests ont été menés. En résumé,

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    selon Kelley et Schmidt (1996), les résultats aboutissent aux conclusions suivantes concernant l'impact de la croissance démographique sur la croissance du revenu par tête :

    · dans les décennies 1960 et 1970, aucune corrélation statistique significative n'a été mise en évidence,

    · dans les années 1980, la corrélation est significative et importante. Elle varie avec le niveau de développement : elle est négative dans les pays en voie de développement et positive dans la plupart des pays développés,

    · quelle que soit la période, la densité de la population exerce un impact positif. Au cours de certaines périodes, la taille de la population a pu également avoir un impact positif. Dans ce dernier cas, ce sont des effets d'échelle qui seraient mis en évidence via la variable taille de la population mais cette voie a été peu étudiée.

    Par ailleurs, Rougier (1998)16 tente de vérifier sur la période de l'étude la validité de l'hypothèse forte de Malthus selon laquelle la population est un obstacle à la croissance de la richesse et du produit. Il intègre à son analyse les variables de fécondité et de mortalité. Partant de l'équation de Blanchet (fonction de production à rendement d'échelle décroissant avec un seul facteur, le travail) qui s'écrit de la manière suivante :

    epyt/yt=b--acP pt/pt --

    avec yt = production agrégée ou par tète au temps t b = facteur de progrès technique exogène

    a = élasticité du produit total par rapport au travail pt = population

    Il démontre, à partir de plusieurs modèles économétriques (mêlant des données transversales pour 81 pays en développement à des séries temporelles de taux croissance ordonné en 9 sous-périodes quinquennales allant de 1950-1955 à 1990-1994) dans un premier temps, que la relation statistique entre la croissance du P113 et celle de la population semble

    16 Dans son article intitulé: « croissance économique, croissance démographique et hétérogénéité des niveaux développement : éléments d'analyse »

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    passer selon les blocs continentaux, d'une relation positive ou presque nulle et non significative à une relation négative non significative. Dans un deuxième temps, il a remarqué que les coefficients de régression sont positifs pour les pays à faible revenu moyen et négatifs pour ceux à niveau de revenu par tête supérieur. Ce qui traduirait que l'hypothèse de Malthus, dans ce cas, est rejetée. Toutefois, en intégrant les indicateurs de transition démographique, la relation entre PIB par tête et population devient négative. De ce fait, il conclut que cette relation dépend du niveau de développement des pays. Autrement dit, la liaison dynamique entre population et croissance au cours du processus de transition démographique est caractérisée d'abord par un signe négatif pour les pays lorsque le taux de mortalité est élevé. Ensuite, par une relation positive lorsque la baisse du taux de fécondité s'accompagne d'une baisse de mortalité.

    Au total, dans les années récentes, l'impact "net" de la démographie sur la croissance du revenu par tête serait négatif. Remarquons toutefois que, la majeure partie des contributions à la perspective révisionniste développent essentiellement des arguments qualitatifs et ne sont susceptibles de fournir aucune évaluation de l'importance des effets nets agrégés de la croissance démographique sur les évolutions économiques.

    Pour William Easterly, auteur de l'ouvrage «The Elusive Quest For Growth », traduit sous le titre de «Les pays pauvres sont-ils condamnés à le rester », les prévisions alarmistes concernant le déséquilibre entre la croissance de la population et la croissance économique ne sont jamais réalisées. En témoigne les exemples suivants :

    Paul Ehrlich, dans son ouvrage cri de coeur, paru en 1968 prédisait une famine sans précédent dans plusieurs pays d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Asie qui finirait par décimer un cinquième de la population. Les prévisions d'Ehrlich ne sont pas réalisées car de 1960 à 1998, la population mondiale a plus que doublé alors qu'en même temps la production alimentaire avait plus que triplé. Ainsi, il y a suffisamment de ressources disponibles pour faire face à ce fléau.

    Lester Brown, du World Watch Institute, également un alarmiste, a déclaré dans un communiqué de presse qu'il a publié en 1999 lors de la sortie de son livre titré : «Au-delà de Malthus » que le monde récolte les conséquences d'une croissance de la population non contrôlée et que les offres en eau sont insuffisantes pour combler les demandes de cette

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    croissance effrénée de la population depuis plus d'un siècle et ceci dans plusieurs pays. Le World Watch Institute a de son côté, alerté dans sa publication intitulée : «Etat de la planète de 2000 » que la croissance démographique pourrait altérer le progrès économique plus brutalement qu'aucune tendance, attisant tous les autres problèmes sociaux et environnementaux.

    Dans un autre ordre d'idée, il cite l'article suivant : «La croissance économique depuis l'an un million avant J.-C. » de Michael Kremer, qui parle d'une relation positive entre population initiale et la croissance économique à l'instar de ces prédécesseurs Kuznets et Boserup. Plus la population est élevée, plus on a un meilleur potentiel créatif et plus de personnes pour soutenir le coût du développement et en tirer parti. Ce qui devrait permettre à la société d'entretenir plus de bouches. En conclusion, la population devrait donc s'accroître.

    De son côté, Cédric Doliger, dans son article intitulé : «Démographie et croissance économique en France après la seconde guerre mondiale » analyse la relation entre les deux variables à travers une approche cliométrique 17. Son étude est déclinée en trois approches : - L'analyse de la relation entre la croissance et la population ;

    - L'analyse de la relation entre la croissance et les indicateurs démographiques ;

    L'analyse de la relation entre la croissance, la population et les facteurs influant sur l'évolution démographique.

    Les résultats majeurs de son étude ont confirmé l'existence de relations entre la croissance et la démographie : une relation directe de la croissance avec la population et une relation indirecte de la population avec la croissance et ceci par l'intermédiaire de variables économiques. Puis, que c'est la classe la plus jeune qui dynamise l'économie française et de ce fait, l'attention doit être porté essentiellement sur la natalité et les facteurs influant sur les décisions d'avoir des enfants. Ensuite, selon lui, cette relation entre les sphères économique et démographique s'exerce via le marché du travail, notamment à travers les salaires (qui se traduit par un effet revenu18 et un effet

    17 Approche cliométrique : désigne une approche faite à partir des recherches internationales d'histoire quantitative structurées par la théorie économique et informées par les méthodes statistiques et économétriques.

    18 Un effet revenu : c'est-à-dire qu'une augmentation du revenu se traduit par la possibilité d'élever un nombre plus important d'enfants. Ce qui entraîne un effet positif sur la fécondité.

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    prix19) et le chômage (car l'inactivité génère également la procréation). Ce qui a pour conséquence une réorganisation des politiques salariales qui ne sont plus maintenant centrées sur une augmentation des salaires mais plutôt dirigées vers des politiques familiales visant à atténuer les pertes occasionnées sur le marché du travail par des naissances. Ainsi, toute politique visant à accroître la croissance économique pourra être soit économique, soit démographique, selon les objectifs à atteindre, les contraintes posées et les évolutions autorisées.

    William Easterly, toutefois, s'abstient de conclure sur la relation entre les deux variables. Selon lui, subventionner le contrôle des naissances demeure une problématique car les avantages et coûts nets des naissances sont très incertains et par ailleurs, il existe bien de pays, qui en dépit d'une croissance démesurée de la taille de leur population arrive à garder un niveau de vie standard. De ce fait, il conviendrait mieux de laisser chaque pays décider si une population plus nombreuse crée une pression intolérable sur ses ressources naturelles ou s'il s'agit d'un terreau propice au développement de nouvelles idées et une nouvelle source de recettes fiscales.

    19 Un effet prix : c'est-à-dire qu'une augmentation du revenu se traduit par une augmentation du coût d'opportunité c'est-à-dire de la valeur du temps. Les enfants engendrent alors une perte vis-à-vis du temps qui leur est consacré, ce qui entraîne un effet négatif sur la fécondité.

    45 40 35 30 25 20 15 10 5

     
     

    Natalité et mortalité d'Haiti de 1980-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    -TMB

    TN B

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    o

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    'Université Quisqueya 30

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    CHAPITRE II.- Situations démographique et économique des différents pays

    Continent américain Présentation d'Haïti

    Située dans la mer des Caraïbes, Haïti est le seul PMA de l'Amérique. La population du pays est passée de 5, 453,000 en 1980 à 9, 742,190 de personnes en 2008. Aussi, la population a-t-elle crû de plus de 79% durant cette période.

    Proche de 42%0 habitants en 1980, la natalité d'Haïti a connu une baisse considérable pour enfin atteindre son niveau le plus bas en 2008 équivalant à près de 27%0. Toutefois, cette valeur demeure élevée en comparaison à celle des pays du nord (voir le tableau ci-après).

    La mortalité, elle aussi a connu une baisse considérable quoiqu'elle demeure importante. De plus de 15%o habitants en 1980, elle avoisine de nos jours les 10%0.

    Ainsi, avec un taux de natalité ayant toujours dépassé largement celui de la mortalité, le taux d'accroissement naturel du pays a toujours varié dans le sens positif au cours de la période (en témoigne le graphique ci-après).

    Graphique 1

    'Université Quisqueya

    31

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Selon la CEPAL, le taux de fécondité qui dépassait une moyenne de six en 1980, a connu une certaine tendance à la baisse à partir de 1982. Aujourd'hui, il est de 420 environ, un taux parmi les taux les plus élévés enregistrés dans le monde.

    Graphique 2

    Evolution de la fécondité en Haiti de 1980-2008

    7 6 5 4 3 2

    1

    o

    198019821985198719901992199519972000200220042005200620072008

     

    Au cours de cette même période, le solde migratoire a toujours été négatif. En d'autres termes, les émigrations ont toujours excédé les immigrations. Ce solde qui était de -4.11%o en 1980 est passé à -2.06%0 en 2008. Ce qui signifie que beaucoup de personnes ont laissé le pays. Ce phénomène tend à augmenter et à varier dans le même sens, en témoigne le graphique suivant.

    Mouvement migratoire d 'Haiti de 1980-2008

     

    1

    . 1

    z

     

    2

    z

    . 2

     

    2

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    · MN

    o

    - 20000

    - 40000

    - 60000 -80000 -100000 -120000

    - 140000

    - 160000

    Graphique 3

    20 Le seuil de remplacement des générations doit être généralement supérieur ou égal à 2.075 soit 2.1 en chiffre arrondi.

    'Université Quisqueya

    32

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Continent africain

    Présentation de la République Démocratique du Congo (RDC)

    Troisième pays le plus vaste de l'Afrique, de par sa superficie, la République Démocratique du Congo a une population estimée à 65 millions de personnes21 représentant une augmentation assez importante, puisqu'elle ne représentait que 15 millions d'habitants en 1980. Ainsi, de 1980 à 2008, la RDC a connu une croissance touchant les 333%.

    L'excédent des naissances sur les décès est positif sur toute la période et répresente près de 22%0 en 2008, en dépit du fait que le taux mortalité soit très élevé en raison des épidémies et des maladies infectueuses ayant frappé le pays de 1997-2005 (voir graphique ci-dessous).

    Graphique 4

     
     

    Natalité et mortalité de la Rép. Dém. du Congo
    de 1980-2008

     

    60

    50

    40

    30

    -TMB

    20 T N B

    10

    0

    ~0 h cb 00 Oi) 0) 0) 00 0 0~ O~O 01 0

    "r. "r yg ^r ti~ ti5 ti~ ~~ 1, y0 le ti0 ,LO LO

     
     
     
     
     

    Le nombre d'enfants qu'ont les femmes en âge de procréer (15 à 50ans) de 1980-2008 est en moyenne supérieur à six, dépassant de loin le seuil de remplacement des générations.

    21 www. Wikipédia.com

    'Université Quisqueya 33

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 5

    Evolution de la fécondité en Rép. Dém. du
    Congo de 1960-2008

    - tx de fécondité

    6.8

    6.6

    6.4

    6.2

    5.8

    5.6

    6

    o N L)

    co co co co orn rn 0
    rn cn of of of 01 01 of 0 0 0 0 0 0

    [V [V (V

    L'immigration nette au cours de cette période est tantôt positive tantôt négative sur toute la période c'est-à-dire qu'elle varie de manière irrégulière. Elle devient stable négativement à partir de l'année 2000. Cette tendance est le fruit des guerres. Ainsi, le solde migratoire devient négatif de 2000 à 2008.

    Mouvement migratoire en Rép Dém. du Congo
    de 1980-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    1980

    115

    1990

    1995

    2

    2
    ·
    5

     
     
     
     
     
     
     
     

    216

    21

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    1500000 1000000 500000 0 -500000 -1000000 -1500000 -2000000

    n MN

    Graphique 6

    Présentation du Soudan

    Le soudan est un pays de l'Afrique qui est limité au Nord par l'Egypte et la Libye, par l'Ethiopie, l'Erythrée, la mer rouge à l'Est, par la RDC, l'Ouganda et le Kenya au sud et enfin par le Tchad à l'Ouest. Sa superficie de 2, 505,810 Km2 fait de lui le plus grand pays de son continent. Elle a une population estimée à près de 40 millions d'habitants en 2008.

    'Université Quisqueya

    34

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Son taux de natalité vaut environ trois (3) fois de plus que son taux de mortalité. Ce qui contribue à un excédent du solde naturel. Aussi, ce dernier représente-t-il près de 21%0 habitants.

    Graphique 7

    Natalité et mortalité du Soudan de 1980-2008

    50 45 40 35 30 25 20 15 10 5

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    -TMB

    TNB

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    cb° cee ce oe e 21' 0i4' ce e Oti O' e o1 e

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Le taux synthétique de fécondité représente presque deux fois le seuil de remplacement des générations. En clair, les femmes âgées de 15 à 50 ans ont tendance à avoir en moyenne plus de 4 enfants.

    Graphique 8

    Evolution de la fécondité au Soudan de

    1980-2008

    7 6 5 4 3 2 1 o

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    -Tx de fécondité

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    N n n o r n n o r nVDn o0 00 00 00 0o rn rn cr. Cr 0 0 0 0 0 0

    0 0 0 0 0 0

    ti ti ti ti ti ti ti

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    Le solde migratoire n'a pas toujours varié dans le même sens au cours de la période sous-étude. Dans un premier temps, il a été positif, soit entre 1980 à 1985, pour être négatif de 1990-2008. Donc, de 1990 à 2008, il y eu plus d'émigrants que d'immigrants. Cela signifie que ce solde ne contribue en aucun cas, à l'augmentation de la population.

    'Université Quisqueya

    35

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Mouvement migratoire du Soudan de

    1960-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    1

     
     
     
     
     

    1980

    1985

    1

    11 I21

     
     
     
     
     
     

    1 215 I2

    ' 21 I2

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    600000

    400000

    200000

    0 -200000 -400000 -600000 -800000

    · MN

    Graphique 9

    Présentation du Burkina Faso

    Pays de l'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est un pays enclavé, donc inacessible par voie maritime. Il a une population approximativement proche de 15 millions d'Habitants. Le solde naturel est excédentaire ce qui signifie que les naissances sont supérieures aux décès. Le graphique ci-dessus illustre son évolution.

    Natalité et mortalité du Burkina Faso de

    1980-2008

    - TMB

    - TN

    60

    50

    40

    30

    20

    10

    0

    Graphique 10

    'Université Quisqueya

    36

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    L'indice synthétique de fécondité montre que les femmes de 15 à 50 ans ont en moyenne un nombre d'enfants supérieur ou égal à six, un taux largement supérieur au seuil de remplacement des générations.

    Graphique 11

    Evolution de la fécondité au Burkina Faso de

    1980-2008

    O N vl O N Lf] N vl LO h CO

    0O GO 0O 00 rn 6, 61 O O O O O O
    Ol Ol Ol 01 01 01 01 Ol O O O O O O

    N N N N N

    9 8 7 6 5 4 3 2 1

    0

    -TX de fécondité

    Quant à sa migration nette, elle est positive depuis plus de trois (3) ans et joue un rôle important dans l'augmentation de la population du pays.

    Tableau 12

     

    Mouvement migratoire du Burkina Faso de

    1980-2008

     

    200000

    150000

    10000

    5 lia

    oo0o

    0

    -50000 1 Itht12t5

    2006 2007 2008

    -100000

    -150000

    -200000

    -250000

    · MN

     

    Présentation du Malawi

    Le Malawi est situé dans le sud-ouest de l'Afrique. Il est enclavé par le Mozambique, la Tanzanie et la Zambie et n'a aucun débouché sur la mer. D'une superficie de 118,484 km2, le pays compte une population de plus de 13 millions d'habitants.

    'Université Quisqueya 37

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Le taux de natalité du Malawi est très élévé et représente près de trois (3) fois celui de la mortalité. Ainsi, le solde naturel est positif sur toute la période d'étude. Il importe de faire une remarque intéressante : la mortalité reste fortement élevée en raison de l'infection des personnes par le virus du SIDA.

    Graphique 13

    60 50 40 30 20

    TN

    Natalité et mortalité du Malawi de 1980-2008

    -TMB

    10

    0

    $l- 4h ti°'$1 a° cil- c0 c^ °° oL cl' ci° °h °53

    ti~ 7j ti°' ti3 ti ti ti3 153 153 19 153' 19 19

    La fécondité a cru à un taux largement supérieur au seuil de remplacement des générations, soit 5.5 en 2008.

    Graphique 14

    Evolution de la fécondité au Malawi de

    1980-2008

    8 7 6 5 4 3 2 1 0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TX de fécondité

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    Le solde migratoire a varié tantôt dans le sens négatif tantôt dans le sens positif au cours de la périodeb étudiée.Ce qui, par conséquent, fait tantôt fléchir, tantôt croître la taille de la population.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 15

    1000000 800000 600000 400000 200000

    o

    -200000 -400000 -600000 -800000 -1000000 -1200000

    1980 1985 1990 1 2000 2005 2006 2007 2008

    i

    I

    · MN

    Mouvement migratoire du Malawi de 1980-2008

    Présentation du Niger

    Situé entre l'Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Mali et le Nigéria, le Niger a une superficie de 1,267,000 km2. En clair, c'est un pays totalement enclavé. Le pays compte une population d'environ 15 milions d'habitants selon le U.S. Department of State. Elle a cru annuellement de près de 3.3%. Le solde naturel est très élévé et vaut approximativement les 36%0 habitants.

    Graphique 16

    Natalité et mortalité du Niger de 1980-2008

    60 50 40 30 20 10

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    - TMB

     
     
     
     

    - TNB

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    4i>4ry 4' 41 o°a1ry o4 0")`Oo Ory 04 O(0 o1 04

    Le taux synthétique de fécondité vaut en moyenne plus de six enfants par femme Taux presque trois fois plus élevé que le taux nécessaire pour le remplacement des générations.

    'Université Quisqueya

    38

     

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 17

    9 8 7 6 s 4 3 2

    1

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    -tx de fécondité

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    Evolution de la fécondité au Niger de 1980-2008

    Le solde migratoire depuis 2005 est négatif tous les ans et contribue à faire diminuer l'effectif de la population.

    Graphique 18

    Mouvement migratoire du Niger de 1980-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    11

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    40000 20000 0 -20000

    - 40000

    - 60000

    - 80000
    -100000

    n MN

    'Université Quisqueya

    39

    Présentation de la Zambie

    La République de la Zambie est un pays de l'Afrique Australe avec une population proche des 12 millions d'Habitants. Le taux d'accroissement annuel de la population est de 1.6 %o. Le solde naturel est toujours excédentaire quoique un taux de mortalité de plus de 18%0 habitants.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 19

    Natalité et mortalité de la Zambie de 1980-2008

    50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0

    - IMB ~7NB

    'Université Quisqueya

    40

    Le taux de fécondité de la Zambie au cours de la période sous-étude (1980-2008) demeure assez élevé bien qu'il ait connu une certaine baisse. Il est passé de plus de sept enfants par femme au début des années à près de cinq en 2008. Toutefois, il dépasse de loin le seuil de remplacement des générations qui est fixé à 2.1 enfants/femmes

    Graphique 20

    Evolution de la fécondité de la Zambie de

    1980-2008

    6

    5

    4

    3

    2

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    0

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    -txde fécondité

    Le solde migratoire est tantôt négatif tantôt positif au début de la période en question. Toutefois, à partir de 2005, il est toujours négatif. Par conséquent, il contribue à la croissance de la population.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 21

    100000

    50000

    -50000

    -100000

     

    Mouvement migratoire de la Zambie de

    1980-2008

     
     
     

    · MN

     
     
     
     

    Présentation du Rwanda

    Le Rwanda a une superficie de 26,338 km2, soit plus petite que celle d'Haïti. Il compte une population de plus de 10 millions d'habitants selon U.S. Department of state. Cette population croit à un rythme de 2.8% l'an.

    Sur la période d'étude, le solde naturel a été toujours positif quoiqu'il ait connu durant les années 92-94, une baisse considérable en raison des troubles politiques et de la guerre civile entre Hutus et Tutsis.

    Natalité et mortalité du Rwanda de 1980-2008

    60 50 40 30 20 10 0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    -TMB

    TNB

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    ti titi ti ti ti ti ti ti ti ti ti

    Graphique 22

    'Université Quisqueya

    41

    'Université Quisqueya 42

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Toutefois la fécondité a été très élévée au cours de cette même période soit en moyenne entre six à huit enfants par femme Avec un tel taux, le remplacement des générations devient plus que possible.

    Evolution de la fécondité au Rwanda de

    1980-2008

    9

    8

    7 6 5 4 3 2

    1

    0

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    -tx de fécondité

    Graphique 23

    La migration a, pour sa part, contribué grandement à l'augmentation de la population car à partir de l'année 2000, les immigrations ont surpassé les émigrations.

    1980 1985 1990 11 2000 2005 2006 2007 2008

    Mouvement migratoire au Rwanda de

    1980-2008

    3000000

    2000000

    1000000

    o

    -1000000

    -2000000

    n MN

    Graphique 24

    'Université Quisqueya

    43

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Présentation de Tchad

    Pays d'afrique centrale sans accès à la mer, le Tchad, d'une superficie de 1,284,200 km2, a une population de plus de 10 millions d'habitants. Son solde naturel reste et demeure positif sur toute la période d'étude.

    Graphique 25

    Natalité et mortalité de Tchad de 1980-2008

    --TMB

    -- TNB

    60 50 40 30 20 10

    0

    cb° 41' ce 0 4i° 4i1' 4) 4\ O° 01' 04' O(O o1 0q' N. N. ti~ ti°~ ti°' ~°~ ti~ ti~ 1'° ~° yo 1'0 I° k

    Le nombre d'enfants auquel une femme peut donner naissance est estimé à plus de six en moyenne de 1980-2008. Le taux de fécondité vaut à peu près 3 fois le seuil de remplacement des générations.

    Evolution de la fécondité au Tchad de 1980-2008

    6.8 6.6 6.4 6.2

    6

    5.8

    5.6

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    --tx de fécondité

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    Graphique 26

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    La différence entre les émigrations et les immigrations est excédentaire à partir de l'an 2000 et est considérée comme un poids à la croissance de la population. En témoigne le graphique ci-dessous.

    Mouvement migratoire de Tchad de 1980-2008

     
     
     
     
     
     

    1

    _

     
     
     
     
     
     

    300000 200000 100000 0

    l00000

    -200000

    n MN

    Graphique 27

    Présentation du Burundi

    Le Burundi est un pays de l'Afrique centrale, sans accès à la mer, entouré par la Tanzanie, la RDC, le Rwanda et le lac Tanganyika. Dans ce pays vit une population de plus de 8 millions d'habitants sur une superficie de 27,830 km2. La croissance annuelle de la population est de 3.44% selon U.S. Department of State.

    Le solde naturel varie toujours dans le sens positif sur la période d'étude. L'excédent des naissances sur les décès vaut environ 33%0 habitants en 2008. En témoigne le graphique ci-dessus.

    'Université Quisqueya 44

    Graphique 28

    'Université Quisqueya

    45

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Natalité et mortalité de Burundi de 1980-2008

    60

    50

    40

    30

    -TM B

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    10

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    rv N N N 0 0

    Le taux de fécondité a gardé le même niveau tout au long de la période. En clair, il est constant de 1980-2008 (sept enfants par femme)

    Graphique 29

     

    Evolution de la fécondité au Burundi de

    1980-2008

     

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    8

    7

    6

    5

    4

    3

    -tx de fécondité

    2

    1

    0

    Le solde migratoire sur toute la période est parfois positif parfois négatif . Ce qui voudrait dire qu'il ne contribue pas de manière soutenue à la croissance de la population.

    Mouvement migratoire au Burundi de

    1980-2008

    300000

    200000

    100000

    Q -100000 -200000 -300000 -400000 -500000

    I I 14

    1980 1985 1990 21 2005 2006
    ·2007*2008
    ·

    · MN

    Graphique 30

    'Université Quisqueya 46

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Continent asiatique

    Présentation du Bangladesh

    Le Bangladesh est un pays de l'Asie méridionale, limité au nord, à l'ouest et à l'est par l'Inde, au sud-est par la Birmanie et au sud par le golfe du Bengale. Le pays compte 161, 461,179 personnes en 2008. Il est aussi clair que la population du pays a presque doublé car elle était de 88, 854, 900 personnes au cours des années 80.

    Durant la même période, le taux de natalité a quasiment baissé pour atteindre son niveau le plus le bas : moins de 25%0 en 2008. Dans le même temps, le taux de mortalité qui représentait à peu près 20%0 en 1980 a atteint un seuil inférieur à 10%0 en 2008. Cependant, l'évolution de la natalité et de la mortalité reste quasiment élevée. Ainsi la croissance de la population se caractérise par un taux d'accroissement naturel assez fort, représentant plus de 10%0 en 2008. En témoigne, le graphique ci-après.

    Graphique 31

    45 40 35 30 25 20 15 10

     
     
     

    Natalité et mortalité du Bangladesh de

    1980-2008

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    -TMB

    TN B

     
     
     
     

    5
    Q

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    e ~ti ~5 $\ °O 0'1' 05 6\ °O Oti 05 °)O D1 C../Lb

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Le Bangladesh a connu une baisse considérable de son taux de fécondité. En 1980, le nombre d'enfants par femme était d'environ cinq. Aujourd'hui, il ne représente que trois. Voir le graphique qui suit.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 32

    Evolution de la fécondité au Bangladesh de

    1980-2008

    6

    5

    4

    3

    2 -Tx fécondité

    1

    0

    N li f 1'- O N 111 lD N. CO

    CO 00 CO CO O1 O1 01 O1 O O O O O O O1 O1 O1 O1 01 O1 01 O1 O O O O O O

    1-1 N N N N N lV

    Pour le Bangladesh, le solde migratoire est décroissant sur toute la période sous étude ce qui voudrait dire qu'il y a eu de nombreux départs des nationaux non compensés par l'entrée de personnes étrangères au pays.

    Graphique 33

    1980 1
    ·5 1. 115

    r

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    Mouvement migratoire du Bangladesh de

    1960-2008

    o

    -100000 -200000 -300000 -400000 -500000 -600000

    · MN

    'Université Quisqueya 47

    Présentation du Népal

    Le Népal, se situant entre la Chine et l'Inde, compte actuellement une population de 28, 727, 583 d'habitants, ce qui représente un accroissement de plus de 89% par rapport à 322, 782 d'habitants qu'elle comptait en 198022.

    22 Selon le site de l'université Sherbrooke, le Népal comptait environ 15, 158,800 habitants en 1980.

    'Université Quisqueya

    48

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Le taux d'accroissement naturel représente en 2008 près de 20% traduisant l'évolution continue de la population totale. En témoigne le graphique ci-après.

    Graphique 34

    Natalité et mortalité du Népal de 1980-2008

    45 40 35 30 25 20 15 10 5 0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    TMB
    TNB

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    de, e op cri, <", ~ 0 Oti O~ 0<0 O^ 09)ti0 y~ 1°' tig ti~ y ti~ ti~ ,LO y0 ,ti0 19 19 ,y0

    Le taux de fécondité dépasse largement de nos jours encore le seuil de remplacement des générations bien qu'il ait connu une baisse considérable. Un coup d'oeil sur le graphique ci-après montre clairement son évolution à travers la période d'étude.

    Graphique 35

    Evolution de la fécondité au Népal de 1980-2008

    6

    5

    4

    3

    -Tx de fécondité

    2

    1

    o

    O r O N Lel r- O N v1 t0 r- c

    00 co co co 01 Ol ol 61 O O O O O O 0, o, m rn om 0, cr, om O O O O O O

    N N NJ N NJ

    De son côté, le solde migratoire est toujours négatif sur toute la période d'étude. Il ne contribue en rien à la croissance de la population totale.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 36

    Mouvement migratoire du Népal de 1980-2008

    1 17, 1990

     

    1

    2

    2

    2

    . 2

    2

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    0 -20000 -40000 -60000 -80000 -100000

    - 120000

    - 140000 -160000

    · MN

    Ø

    'Université Quisqueya

    49

    Tableau 1. Résumé des principaux facteurs démographiques des différents pays

    Facteurs

    Démographiques/ Pays

    Taux de
    natalité

    (0/00)

    Taux de
    mortalité

    (0/00)

    Nombre
    d'enfant(s) par
    femme

    Solde
    migratoire

    (0/00)

    Variation
    totale (solde
    naturel +
    solde
    migratoire)

    MONDE

    20.2

    8.6

    2.5

    3.0

    14.6

    BANGLADESH

    24.2

    7.4

    2.8

    - 3.4

    13.4

    NEPAL

    27.6

    7.5

    2.7

    - 3.5

    16.6

    RDC

    40.4

    17.9

    6.0

    - 20.1

    2.4

    SOUDAN

    31.0

    9.9

    4.1

    -15.3

    5.8

    BURKINA FASO

    43.7

    14.1

    5.9

    8.7

    38.3

    HAITI

    27.5

    9.0

    3.4

    -14.6

    13.9

    MALAWI

    40.1

    14.3

    5.5

    25.8

    51.6

    NIGER

    48.5

    13.4

    6.7

    -1.6

    33.5

    ZAMBIE

    38.8

    18.3

    5.1

    - 4.9

    28.8

    RWANDA

    45.0

    16.9

    5.9

    152.8

    180.9

    TCHAD

    45.1

    15.2

    6.1

    24.8

    54.7

    BURUNDI

    47.7

    15.4

    6.8

    22.8

    55.1

    Sources combinées : INED et site de l'université de Sherbrooke (données de 2005 tirées du World Perspectives)

    A travers ce tableau, nous pouvons constater que dans la majorité des pays, le solde migratoire est négatif. Ce qui signifie qu'il y a un nombre important d'émigrés, ce qui montre combien la taille de la population au sein de ces pays aurait été encore plus considérable. De plus,

    'Université Quisqueya 50

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    l'augmentation significative de la population s'explique par le fait que le taux de natalité au niveau de ces pays dépasse largement le taux mondial.

    Par ailleurs, d'un point de vue économique, il convient de mentionner que dans l'ensemble, tous les pays considérés ont un PIB/ Habitant n'excédant pas les $820 (ce qui prouve d'ailleurs l'extrême pauvreté dans laquelle ces pays se retrouvent et justifie leur choix pour réaliser l'étude) alors que le critère de revenu pouvant mieux les catégoriser doit normalement être supérieure ou égal à $900.

    Malheureusement, les profils de croissance économique des pays pauvres, observés dans le tableau ci-dessous ne donnent pas à penser que le monde se dirige vers une situation de « convergence », c'est-à-dire l'élimination progressive du décalage économique entre pays riches et pays pauvres. L'accroissement bien plus rapide de la population dans la plupart de ces pays, compense en effet la croissance observée. Il en résulte que ces pays ont des taux de croissance du PIB par habitant peu élevés (illustration au tableau ci-après).

    Evolution du PIE/H des différents PMA choisis de

    1980-2008

    c,95) ce .v ti. c ti° tie o tica ti ti ca ° tiga ~°o ,o° ti 0o °` °'0° ~ °

    y_t 1

    ,

    - Bangladesh

    - Népal

    - RDC

    - Soudan

    - Burkina Faso

    - Haiti

    - Malawi

    - Niger

    - Zambie

    - Rwanda

    - Tchad -Burundi

    900 800 700 600 500 400 300 200 100

    0

    Graphique 37

    'Université Quisqueya

    51

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    L'hypothèse généralement retenue par les économistes est que la propension des individus à économiser en vue d'une consommation future augmente en fonction de leurs revenus. Or, au niveau de ces pays, le pouvoir d'achat des ménages est relativement faible. Plus une personne est pauvre, moins elle peut se permettre de faire des projets d'avenir et d'épargner. Il en est de même des entreprises et des gouvernements. Ainsi, dans les pays pauvres, où l'essentiel des revenus doit être consacré à la satisfaction des besoins actuels (urgents dans bien des cas), le niveau d'épargne nationale a tendance à être limité Or, une faible épargne fait obstacle aux investissements intérieurs dans le capital physique et le capital humain, dont les pays ont désespérément besoin. Sans investissements nouveaux, la productivité d'une économie ne peut s'accroître et les revenus augmenter.

    En plus de l'investissement intérieur, l'investissement étranger peut aider les pays en développement à sortir du cercle vicieux de la pauvreté, surtout s'il s'accompagne de transferts de technologies de pointe de la part des pays développés. L'expression « avantage du retard » est parfois utilisée lorsqu'on évoque cette possibilité de bénéficier d'investissements et de moyens technologiques étrangers, qui devraient permettre aux pays pauvres de se développer plus rapidement que ne l'ont fait les pays aujourd'hui industrialisés. Mais les conditions requises pour attirer l'investissement étranger sont, pour une large part les mêmes que celles nécessaires pour stimuler l'investissement intérieur.

    Un climat propice à l'investissement comprend de nombreux facteurs qui rendent les investissements dans un pays plus avantageux et moins risqués qu'ailleurs. Une situation politique stable en est l'un des plus importants. Ce qui est en effet de nature à décourager les investisseurs aussi bien locaux qu'étrangers, c'est la menace de troubles politiques. L'instabilité politique fait fuir les investisseurs, ce qui empêche le pays d'avoir une croissance économique plus soutenue et d'améliorer le bien-être de ses habitants, d'où un surcroît de mécontentement à l'égard du régime et une instabilité politique croissante. Tomber dans ce cercle vicieux de l'instabilité politique peut faire sérieusement obstacle aux efforts menés pour stimuler le développement économique et réduire la pauvreté.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    CHAPITRE III.- CADRE EMPIRIQUE ET RESULTATS DU MODELE

    A.- Méthodologie utilisée et données

    A.1) Introduction à l'économétrie des données de panels

    La spécification de panel est souvent utilisée en économie. L'économétrie des données de panel consiste à effectuer une analyse à la fois sur des données temporelles et en coupes transversales. Dans le cadre d'une analyse sur des données de panels, les estimations peuvent être effectuées aussi bien sur un panel équilibré, que sur un panel non équilibré. On utilise le terme de panel équilibré lorsque pour chaque individu nous disposons du même nombre d'observation. Cette double dimension permet de tenir compte de l'influence des caractéristiques non observables des individus (des pays dans notre cas) sur leur comportement. La variabilité totale de notre échantillon résulte de la variabilité inter-temporelle et de la variabilité intra-temporelle. La composante intra-temporelle traduit le positionnement relatif de l'individu à chaque date vis-à-vis de la moyenne de la variable sur l'ensemble de la population à la date t. Tandis que la variation inter-temporelle traduit la variation agrégée de la variable endogène d'une période à l'autre.

    Avantage des données de panels

    Le plus souvent les échantillons concernent un grand nombre d'individus et un nombre d'années restreint.

    De manière générale, les échantillons de grande taille conduisent à des estimateurs dont les propriétés peuvent être assimilées aux propriétés asymptotiques des méthodes utilisées (convergences éventuelles et lois asymptotique).

    Si les estimateurs sont convergents et si les hypothèses nécessaires sont vérifiées, cela conduit à une estimation très proche de la vraie valeur des paramètres. De plus le nombre élevé d'observation permet alors de supposer que le biais et la variance de l'estimation tendant vers zéro.

    Inconvénients des données de panels

    Travailler sur des données de panel se révèle dans certains cas être assez sensible, car quelques

    'Université Quisqueya

    52

    'Université Quisqueya

    53

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    points atypiques peuvent suffir à modifier les résultats d'une estimation. De plus, quand bien même, les observations aberrantes peuvent être soit corrigées, soit éliminées du modèle, des données manquantes peuvent engendrer un problème de biais de sélection.

    Raisons du choix de l'utilisation de panel dans notre cas

    Dans le cadre de notre analyse, nous avons choisi d'utiliser un modèle de panel pour les raisons suivantes :

    · une étude de panel nous permet de prendre en compte la dimension temporelle et en coupe transversale ;

    · elle nous permet également de prendre en compte l'hétérogénéité des différents individus observés, ce qui revient à parler de l'hétérogénéité entre les 12 pays étudiés ;

    · la prise en compte des deux dimensions, nous permet d'obtenir une plus grande source d'information, plus de degrés de liberté et également plus de performance ;

    · et enfin, les données de panel peuvent détecter et mesurer plus facilement les effets qui ne peuvent être observés en effectuant une analyse en série temporelle ou en coupe instantanée.

    Modélisation de l'hétérogénéité

    Le but d'une estimation de panel est de modéliser correctement l'hétérogénéité des comportements. De plus, ce genre de modèle permet de se rendre compte des disparités individuelles et/ou temporelles des comportements.

    L'économétrie des données de panel repose sur la définition de trois modèles canoniques correspondant chacun à un ensemble de contraintes particulières et donc à différentes façons de modéliser l'hétérogénéité. Une partie des modèles pouvant être estimée sur des données de panels est décrite brièvement dans l'encadré ci-dessous.

    'Université Quisqueya

    54

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Encadré : Les modèles de panels et estimateurs

    Modèle de Panel

    Dans le cadre de l'économétrie de panel, on analyse un phénomène sur au moins deux dimensions, par exemple pour un panel à deux dimensions l'évolution du chômage au sein des pays des pays sous-développés de 1960 à 2008. Dans une analyse de panel, on cherche à déterminer, s'il existe une hétérogénéité dans le comportement des différents individus étudié, ou si au contraire, l'ensemble des pays on un comportement homogène. Dans une estimation en pooled, les différents pays analysés, ont la même équation de comportement et les mêmes paramètres, donc ont un comportement homogène.

    Yit -- 01 + 02X2it + 33X3it + 34X4it + 35X5it + Eit

    S'il existe un effet individuel, celui-ci peut être de deux types : soit fixe, soit aléatoire. Si cet effet est fixe, seule la constante est différente entre les différents individus analysés. Dans ce genre de modèle, on utilise la méthode du LSDV pour estimer le modèle.

    Yit -- Pli + 02X2it + 133X3it + 04X4it + 135X5it + Eit avec (31i qui représente un effet individuel

    Dans le cas où celui-ci est aléatoire ou encore à erreur composée, la constante de notre modèle est différente d'un individu à l'autre mais contrairement au cas précédent, celle-ci est impactée par un choc aléatoire. Les modèles à effets aléatoires sont aussi appelés modèles à effet composé.

    Yit -- Pli + 02X2it + 33X3it + 04X4it + RSXSit +sit avec 131i = 131 + ui

    Remarque : Si tous les coefficients sont statistiquement différents pour l'ensemble des individus analysés, alors on rejette la structure de panel de notre modèle. Il sera donc préférable d'analyser séparément chacun des pays sur la période de temps étudiée.

    Les estimateurs

    Dans le cadre d'une estimation de panel, on dispose d'une large gamme d'estimateur, donc de différentes manières de calculer de façon optimale la valeur des différents paramètres du modèle. Dans le cas où il n'y a pas d'hétérogénéité, le modèle se base sur des données de panels appelés modèles sur les données empilées ou encore modèles pooled. Toujours dans le cas de l'absence de spécificité individuelle et/ou temporelle, on peut s'intéresser aux moyennes des séries de l'échantillon au cours du temps. Il s'agit du modèle Between. Cette méthode revient à appliquer la méthode des MCG aux MCO.

    Et enfm, nous avons les estimateurs Within ou encore estimateur intra-individuel. Cet estimateur permet de prendre en compte l'hétérogénéité des individus. Cet effet spécifique à chaque individu peut être pris en compte en faisant la régression des écarts entre la valeur associée à un individu à une période donnée et la moyenne des valeurs associés à ce même individu sur la période étudiée.

    A.2) Collecte de données

    Après l'analyse de la documentation existante, la deuxième étape a consisté en la collecte des données, en vue de conduire les analyses. Les données ont été puisées sur le site de l'université de Sherbrooke qui publie des données sur le plan économique tirées du « WORLD PERSPECTIVES ».

    'Université Quisqueya

    55

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Les données ont été recueillies pour un échantillon de 12 pays, reconnus parmi les pays pauvres, sur une période allant de 1960 à 2008.

    Nous avons pris les données sous format « HTML, HyperText Markup Language» ensuite nous les avons transformées en format Excel 2003 pour pouvoir les traitées sur EVIEWS 6.0. Elles portent sur des variables telles que le logarithme du P113 par tête du pays i, le logarithme du stock de capital privé du pays i supposé égal au taux d'épargne et le logarithme de la population active.

    A.3) Définition des variables~3

    Du point de vue économétrique, nous avons deux catégories de variables : la première, ce sont des variables exogènes ou encore explicatives, qui ne prennent pas leur valeur dans le modèle et la seconde, une variable endogène qui est la variable qu'on cherche à expliquer.

    Les variables exogènes24 sont :

    · On pose que le logarithme du taux du stock de capital privé du pays i est égal au taux d'épargne (désigné par LTE)

    · Le logarithme de l'emploi qui sera représenté par le logarithme de la population active (désigné par LPACT)

    · Le logarithme de la population totale (désigné par LPTOT)

    · Le logarithme de l'investissement qui sera représenté par la formation brute de capital fixe (désigné par LFBCF)

    La Variable d'intérêt ou endogène est :

    · Logarithme du P113 par tête du pays i (désignée par LPIBH)

    23 Il convient de mentionner que les données en rapport avec la FBCF, la TE et le PIBH sont exprimées en dollar américain.

    24 A noter que le modèle de départ ne comptait que deux variables exogènes (LTE, LPACT). En vue d'améliorer le modèle, nous y avons inséré les autres (LPTOT, LFBCF).

    'Université Quisqueya

    56

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    A.4) Analyse des données

    Dans notre travail, il sera question de faire plusieurs types d'analyses, d'abord une analyse des statistiques descriptives et une analyse graphique des séries et pour chaque pays. Ensuite nous effectuerons une analyse multivariée, consistant en une spécification du modèle de croissance de Solow d'abord statique et ensuite dynamique.

    Analyse descriptive

    La première partie de l'analyse mettra l'accent sur les mesures descriptives en l'occurrence les caractéristiques de position (moyenne), de dispersion (écart-type) et des coefficients de variations des variables explicatives. Ce, pour nous permettre d'avoir une idée de la distribution et du degré d'homogénéité des séries.

    Analyse graphique

    L'analyse des graphiques va nous permettre d'apprécier la nature et le type de relation existant entre la variable endogène et les variables exogènes prises deux à deux. Autrement dit, elle nous permet de détecter la présence de relation statistique entre les variables.

    Analyse multivariée

    A ce niveau, nous chercherons à spécifier le modèle. Contrairement aux modèles de régression linéaire où l'on peut spécifier un modèle à une dimension sur la base des théories économiques et faire des tests de validation de modèle ensuite, dans le cas des modèles de types panels, l'analyse porte sur deux dimensions. On analyse les caractéristiques d'un ensemble de pays sur une durée de temps définie, on effectue différents tests afin de définir la forme du modèle que l'on étudie. En d'autres termes, on cherche à déceler s'il s'agit d'un modèle empilé, d'un modèle à effet fixe (individuel/temporel) ou d'un modèle à effet aléatoire, à partir des tests. C'est dans cet ordre d'idée que nous sommes amenés à faire le test de Breusch-Pagan et de Hausman pour la spécification du modèle.

    'Université Quisqueya

    57

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    B.- Analyse des données

    B.1) Analyse descriptive des données

    Afin d'évaluer les caractéristiques de nos différentes séries, notre analyse descriptive tourne autour des mesures de bases telles que la moyenne (mesure de position), l'écart-type et le coefficient de variation (mesure de dispersion). Avant d'entamer cette analyse, nous allons considérer brièvement l'importance ou encore l'utilité de ces dernières.

    La moyenne

    La moyenne est une mesure de position qui permet d'identifier la valeur autour de laquelle les observations se répartissent.

    L'écart-type

    L'écart-type est une mesure de dispersion qui permet d'évaluer la variabilité d'une série. Autrement dit, il permet déterminer les fluctuations des observations autour de la moyenne arithmétique.

    Le coefficient de variation

    Le coefficient de variation est une mesure composite formé de la moyenne et de l'écart-type. Il permet de jauger ce que vaut la moyenne au regard de l'ensemble des observations.

    L'utilité de ces différentes mesures étant évidente, il importe maintenant de faire l'analyse de nos données.

    Les caractéristiques de nos différentes séries sont résumées dans le tableau ci-après. Ainsi, nous pouvons remarquer que la grande majorité des séries sont homogènes. Les coefficients de variation pour les séries comme LPIBH, LPTOT, LPACT et LFBCF sont respectivement : 8.03%, 5.58%, 6.03% et 5.53%. Ces derniers étant inférieurs à 15%, nous pouvons affirmer qu'ils sont pour les différents pays de notre échantillon d'une bonne homogénéité. Toutefois, la série LTE est hétérogène, il suffit de jeter pour s'en convaincre, un coup d'oeil sur son coefficient de

    25 Toutefois, cette mesure est très critiquée en raison du fait qu'elle est fortement influencée par les valeurs extrêmes.

    'Université Quisqueya

    58

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    variation qui représente 57.54%. En clair, le taux d'épargne indique une grande hétérogénéité en ce qui a trait au différent pays de notre échantillon. En témoignent les graphiques de l'annexe II.

    Tableau 2. Répartition des statistiques de base pour les PMA

     

    LPIBH

    LPTOT

    LTE

    LPACT

    LFBCF

    Moyenne

    5.471810

    16.60716

    1.853491

    15.95760

    20.36877

    Ecart-type

    0.439413

    0.927076

    1.066581

    0.963382

    1.130712

    Coef. de varia.

    8.0305

    5.5824

    57.5444

    6.0371

    5.5512

    Observations

    279

    279

    279

    279

    279

    Calcul des auteurs à partir de EVIEWS 6.0 et Excel 2007

    B.2) Analyse graphique

    L'analyse des graphiques ci-dessous permet de détecter le type et la nature de la relation statistique existant entre deux variables ou deux séries statistiques. D'une part, Les graphiques 38.2 et 38.3 présentent une même forme : une droite à pente positive par rapport à leur nuage de point. Cela signifie qu'il existe respectivement une relation linéaire positive entre le PIB/H et le taux d'épargne, entre le PIB/H et la FBCF. Techniquement parlant, il y corrélation positive respectivement entre le PIB/H et le taux d'épargne ainsi qu'entre le PIB/H et le FBCF. D'autre part, les graphiques 38.1 et 38.4, bien qu'ils aient la même forme, ne permettent pas facilement de conclure quant à la nature et au type de relation qu'il y a entre les variables. Toutefois, en calculant les coefficients de corrélation (voir Annexe III) respectifs de ces dernières, nous sommes arrivés aux résultats suivants :

    Graphique 38.1 : corrélation positive entre PIB/H et population active. Graphique 38.4 : corrélation négative entre PIB/H et population totale

    Aussi, cette analyse graphique fait apparaître clairement l'existence de la condition nécessaire mais non suffisante à toute relation économique : la relation statistique.

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Graphique 38 : Corrélation entre les variables endogène et exogènes

    Graphique 38.1

    70

     
     

    Graphique 38.2

     
     
     
     
     
     
     

    7.0

     
     

    6.5 -

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6.5 -

     
     
     
     

    6.0 -

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6.0 -

     
     
     
     

    5.5 -

     
     
     
     

    x

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5.5 -

     
     
     
     

    5.0 -

     
     
     
     
     

    5.0 -

     
     
     
     

    4.5 -

     
     
     
     
     

    4.5 -

     
     
     
     

    4.0

     
     
     
     
     

    40

     
     
     
     

    14 15 16

    17

    18

     

    19

    -4 -2 0 2

    4

    6

     

    LPACT LTE

     

    Graphique 38.3

    Graphique 38.4

    70

     

    7.0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6.5-

     
     
     

    6.5-

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    6.0-

     
     
     

    6.0 -

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    5.5-

     
     
     

    ss-

     
     
     
     
     
     
     
     

    5.0 -

     
     
     
     

    5.0-

     
     
     

    4.5-

     
     
     
     

    4.5-

     
     
     

    4.0

     
     
     
     

    4.0

     
     
     

    16 17

    18 19

    20

    21 22 23 24 15.0 15.5 16.0 16.5 17.0

    17.5 18.0 18.5

    19.0

     
     

    LFBCF

    LPTCT

     
     

    C.- Estimation de Panel

    C.1) Détection de la structure de Panel

    La forme générale de notre modèle de base est la suivante :

    = + LTE=,: + _ LPTOT.: + 3LPAGT,,: +.:_LFBCFix+oi,t

    Les (3i représentent les élasticités respectives du taux d'épargne, de la population totale, de la population active et de la formation brute de capital fixe. Les ni désignent, quant à eux, les effets spécifiques individuels.

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Notre modèle en données de panel pour les douze (12) PMA, sur la période 1980-2008, est estimé avec 279 observations.

    Ainsi, nous estimons avec ces données, trois modèles de base relatifs à la modélisation de pane126 : modèle pool, modèle à effets individuels et enfin le modèle à effets aléatoire. Il est important toutefois, d'utiliser les tests appropriés en vue de parvenir au choix du meilleur modèle possible.

    > Comparaison modèle pooled et modèle effets fixes individuels (Annexe V : i)

    Selon C. HURLIN, en économétrie des données de panels, il faut toujours penser à vérifier la spécification homogène ou hétérogène du processus générateur des données. Autrement dit, nous cherchons à déterminer d'un point de vue économique, si l'on est en droit de supposer que le modèle théorique étudié est parfaitement identiquement pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des spécificités propre à chaque pays. C'est dans cette optique que nous utilisons le test d'homogénéité de Fisher afin de déterminer une possible présence d'effets individuels dans nos données.

    Test de présence d'effets individuels Hypothèses

    1) Ho : ir = TC (il y a seulement une intercepte commune) H1 : ir = ni (il présence d'effets individuels)

    Seuil de signification

    2) --a = 5% Statistique du Test

    3) F = ( SCR1,c -- SCR1,c')/ (N-1) SCR1c'/[N( T-1)-K}

    26 Référence: Annexe IV

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    F= 66.58 = F(11,263)

    Ce test nous amène à rejeter l'Hypothèse nulle donc il y présence d'effets individuels. Par conséquent, il existe une hétérogénéité au niveau de la constante pour chaque pays étudié.

    > Comparaison modèle à effets fixes individuels et modèle à effets aléatoires : Test de Hausman (Annexe V : ii)

    Le test de Hausman est un test de spécification qui permet de déterminer si les effets des deux estimations (fixe et aléatoire) sont statistiquement différents. Il permet de conclure en faveur d'un de ces deux effets. Techniquement, il sert à discriminer les effets fixes et aléatoires.

    Hypothèses

    1) HO : E (n.; / Xi) = 0 (le modèle peut être spécifié avec des effets individuels aléatoires) H1 : E (n.; / Xi) 0 (le modèle doit être spécifié avec des effets individuels fixes)

    Seuil de signification

    2) -a = 5% Statistiques du test

    3) H = (RMCG-RLSDV)'[ var (f MCG-RLSDV)] 1 (PMCG-RLSDV) Décision

    La statistique de ce test suit un khi carré pour 4 degrés de liberté. Avec une probabilité inférieure au seuil de signification, on rejette l'hypothèse nulle. En conclusion, le modèle estimé à effets fixes est choisi en lieu et place du modèle à effets aléatoires.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    C.2) Test de Normalité

    Graphe 39

    Tableau 3

    Series: Standardized Residuals Sample 1980 2008 Observations 279

    Mean 1.57e-17

    Median -0.009345

    Maximum 0.320335

    Minimum -0.469458

    Std. Dev. 0.160357

    Skewness -0.225705

    Kurtosis 2.746710

    Jarque-Bera 3.114646

    Probability 0.210699

    24 20 161284-

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    0

    -0.375 -0.250 -0.125 0.000 0.125 0.250

    Le test de normalité est un test qui permet de voir si les résidus suivent une loi normale. Celle-ci est fondée sur les coefficients d'aplatissement. C'est un test très important car sans quoi les tests d'inférence statistiques sont faussés.

    Hypothèses

    1) JB = 0 (les erreurs sont normalement distribuées) JB 0 (les erreurs ne pas normalement distribuées) Seuil de signification

    2) -a = 5% Statistique du test

    K U --

    B= l

    5K

    24în

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Le graphique et le tableau ci-dessus présentent la distribution et la statistique associée à l'erreur. La p-value associée au test de Jarque-Bera est supérieure avec un risque de première espèce de 5%, nous acceptons l'hypothèse nulle de normalité des erreurs. De plus, la moyenne de l'erreur est proche de zéro ce qui contribue à confirmer l'hypothèse de départ.

    D.- RESULTATS DU MODELE

    · Analyse statistique du modèle retenu (Tableau 4)

    Dependent Variable: LPIBH

    Method: Panel Least Squares

    Date: 06/01/09 Time: 09:21

    Sample: 1980 2008

    Periods included: 29

    Cross-sections included: 12

    Total panel (unbalanced) observations: 279

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    LTE 0.042829 0.011383 3.762421 0.0002

    LPTOT -3.152835 0.467420 -6.745188 0.0000

    LPACT 2.648057 0.446331 5.932939 0.0000

    LFBCF 0.166389 0.020671 8.049557 0.0000

    C 12.10629 1.053883 11.48731 0.0000

    Effects Specification

    Cross-section fixed (dummy variables)

    R-squared 0.866822 Mean dependent var 5.471810

    Adjusted R-squared 0.859227 S.D. dependent var 0.439413

    S.E. of regression 0.164867 Akaike info criterion -0.711720

    Sum squared resid 7.148619 Schwarz criterion -0.503479

    Log likelihood 115.2850 Hannan-Quinn criter. -0.628185

    F-statistic 114.1203 Durbin-Watson stat 0.233181

    Prob(F-statistic) 0.000000

    Au regard des résultats découlant des estimations du modèle à effets fixes individuels retenu (Annexe VI), avec 279 observations, nous pouvons dire que le modèle est globalement bien spécifié en tenant compte de la probabilité associée au test de Fisher, qui est largement inférieure au seuil de signification de 5%. Cependant, la somme des carrés quoique faible ne permet pas de garantir une forte capacité de prévision du modèle.

    Le coefficient de détermination, mesure de la qualité de l'ajustement linéaire, étant très élevé (86.68%), nous pouvons penser que les variables exogènes expliquent la variable endogène.

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Toutefois, avoir un R2 élevé ne signifie pas forcément ce que nous avons dit plus haut. Il se pourrait qu'il y ait ce que l'on appelle en économétrie présomption de multicolinéarité (les variables explicatives sont fortement corrélées entre elles). Ainsi, il importe de voir si les estimateurs sont statistiquement significatifs.

    Se référant aux résultats du test de Student mentionné ci-dessus, nous pouvons constater que les estimateurs, de manière individuelle, sont effectivement significatifs au seuil de 5%.

    · Analyse économique du modèle

    Suite aux tests effectués, il est bon de remarquer que, suivant la théorie de la croissance de Solow disant que le taux de capital fixe varie dans le même sens que la production et que le taux de croissance de la population varie en sens inverse de la croissance, les hypothèses sont vérifiées. En effet, on remarque que les signes des paramètres sont exacts car le coefficient du LPTOT (croissance de la population) est négatif et celui du LTE (croissance du capital privé) est positif.

    Par ailleurs, on peut facilement constater que sur l'ensemble de la période étudiée et pour l'ensemble des pays considérés, la croissance au sein des pays les moins avancés dépend de la croissance de la population active. Cette dernière apparaît comme étant statistiquement significative dans l'explication du modèle avec la possibilité de se tromper de 5%. De plus, le coefficient du LFBCF est également significatif au même seuil. Une variation positive de 1 point du log de la population active engendre une hausse du log du PIB de 3.03 points. Au total, l'ensemble de nos variables est statistiquement significatif dans l'explication du modèle spécifié avec un risque de première espèce de 5%.

    Par conséquent, le lien entre croissance démographique et croissance économique est loin d'être direct ; de nombreuses autres variables doivent être prises en compte. Par exemple, en référence au tableau retenu ci-dessus, le facteur travail constitue un des piliers très importants. Avec des coefficients positifs pour les paramètres LPACT et LTE, on peut croire que la liaison entre population et croissance aurait été positive si l'on avait considéré uniquement la population active de la taille de la population totale.

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    De plus, on peut supposer qu'une croissance démographique forte accompagnée d'un niveau de qualification développé (éducation, formation...) constitue un des moteurs de la croissance économique. A l'inverse, une croissance démographique forte avec en parallèle, une incapacité à développer un niveau de qualification relativement élevé, comme c'est le cas pour les pays pauvres considérés dans notre échantillon, entraîne une croissance économique faible.

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    CONCLUSION

    Il ressort de notre travail de recherche que le déséquilibre entre les deux facteurs fait que la croissance de la population nuit à la croissance économique, tel que le concevait Malthus.

    De plus, nous pouvons remarquer qu'il est aussi vrai pour les hypothèses de Solow selon lesquelles : «Plus le taux de croissance de la population est élevé, plus le pays est pauvre ; plus le taux d'épargne est élevé, plus le pays est riche ».

    Au regard des résultats du modèle, nous pensons que pour réduire le déséquilibre entre la population et la croissance économique et relever le niveau du P113 per capita, les PMA doivent mettre en place une politique axée sur :

    a) Un contrôle de natalité de manière incitative ou coercitive qui se repose sur l'éducation, la sensibilisation et l'encadrement des populations ;

    b) Un programme économique visant une accumulation constante et soutenable des richesses en identifiant les avantages comparatifs du pays pour une meilleure spécialisation sur le marché international. Par exemple, le développement de l'agriculture, susceptible de réduire le volume des importations pour mettre l'accent sur la promotion des exportations. Ceci faciliterait non seulement les échanges commerciaux avec d'autres pays mais aussi, stimulerait la production locale.

    Toutefois, compter sur les exportations a ses risques, dans la mesure où les pays qui exportent des produits similaires à ceux des PMA, réduisent les gains potentiels que ces derniers auraient pu obtenir.

    Cependant, l'histoire a montré que les PMA qui s'investissent à promouvoir leurs exportations comme
    · la Corée, la Malaisie et le Costa-Rica, ont tous été couronnés de succès car ils sont parvenus à financer leur croissance via le rendement des exportations et ensuite, à percevoir le capital nécessaire à l'investissement.

    De plus, suite à cette croissance agricole, les PMA pourraient s'engager dans l'industrie, pour la création d'emplois durables. Enfin, ils devront développer leur capital humain et investir dans les infrastructures (les routes, les moyens de communication...) qui favoriseraient le commerce et le

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    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    développement des affaires. Ainsi, plus d'échanges commerciaux devraient engendrer une accélération des flux de capitaux dans l'économie et fournir l'épargne nécessaire à l'investissement et, par conséquent, un accroissement du PIB.

    Hormis les propositions sus-mentionnées, pour élargir le champ d'études, un travail de recherche se révèle nécessaire sur les problématiques suivantes :

    a) Quelle(s) classe(s) dans la structure par âge de la population constituerai(en)t une source de richesse plus ou moins importante à ces pays ?

    b) Quels seraient les mécanismes par lesquels on pourrait accroître le dynamisme de la population active dans ces pays ?

    c) Tout en tenant compte des spécificités régionales, quelle sorte de politiques de l'emploi seraient mieux adaptées à leur situation ?

    si nous voulons parvenir à une solution plus éclairée visant à améliorer la situation économique des PMA.

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    · TABUTIN Dominique : « La ville et l'urbanisation dans les théories du changement démographique ». Université Catholique de Louvain, 2000.

    · ULGEN Faruk : «Les théories de la croissance ». Grenoble, 2006.

    · Wikipédia. (2008). Population mondiale. Consulté le 17 décembre 2008, de http:// www.fr.wikipedia.org_wiki population_mondiale.

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    ANNEXE

    Annexe I: Présentation du modèle de Solow

    Les premières théories de la croissance endogène sont une extension des travaux publiés par Robert Solow en 1956. Dans le cadre de cette étude nous analysons la croissance, des pays dits sous-développés à partir du modèle de Solow, avec une possible extension de ce modèle en rajoutant le capital humain (Modèle de Solow augmenté).

    Le modèle de base de Solow permet de répondre à la problématique suivante : pourquoi certains pays deviennent-ils de plus en plus riche tandis que d'autre s'appauvrissent. Dans son article de 1956, Solow montre que, pour déterminer le niveau de revenu à l'état stationnaire, le taux d'épargne et le taux de croissance de la population sont considérés comme étant exogènes. Le modèle de Solow donne les conclusions suivantes :

    Plus le taux d'épargne est élevé, plus le pays est riche.

    Plus le taux de croissance de la population est élevé, plus le pays est pauvre.

    1) Le modèle de base

    Dans le cadre du modèle de Solow, on se situe dans une configuration de concurrence pure et parfaite, la technologie est supposée exogène et peut être représentée par une fonction de production de type néoclassique basée sur des facteurs substituables, le capital et le travail. De plus le progrès technique est supposé exogène et la fonction de production peut s'écrire sous la forme d'une fonction de Cobb Douglas. Ce modèle permet de déterminer une croissance équilibrée qui soit une croissance de plein emploi.

    71

    Fonction de production

    Y AKtaLtR

    Yt= F (Kt, AtNt)

    Equation estimée

    Log Y;t = log A + a* log Kt + 3*log Lt Avec : Y= niveau de production.

    'Université Quisqueya

    'Université Quisqueya

    72

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    A= l'indice d'efficacité du facteur travail, ou encore le progrès technique.

    K= stock de capital.

    N= le niveau d'emploi, dans notre modèle la variable N sera la population économiquement

    active des différents pays sur la période étudiée.

    t= l'indice de temps.

    Les principales propriétés de la fonction de production qui implique l'existence et l'unicité de la

    stabilité sont les suivantes :

    · La productivité marginale du capital est décroissante.

    · On se situe dans une économie fermée donc l'investissement est égal à l'épargne (pas de mouvement de capitaux). De plus on suppose que le taux d'épargne est constant au cours du temps.

    La fonction de production est définie comme étant le rendement marginal du capital, soit une fonction décroissante du capital. Donc, si l'on dispose initialement d'un niveau de capital très élevé, un accroissement du stock de capital génère une faible productivité de celui-ci, inversement si le stock de capital est faible, un accroissement de celui génère une forte productivité de celui-là.

    2) Analyse empirique et équation du modèle : la fonction de production

    Le modèle de Solow permet de déterminer l'équilibre à long terme d'une économie ainsi que la dynamique d'ajustement vers cet équilibre. Mais dans le cas de notre analyse, nous n'étudierons pas la dynamique d'ajustement vers l'équilibre.

    Afin de déterminer l'équation d'équilibre, on fait l'hypothèse que la fonction de production est de la forme Cobb- Douglas.

    F (K, AN) = Ka (AN)(1-0 (4)

    La fonction de production par unité de travail productif s'écrit donc de la forme suivante :

    F(k) = F (K/AN, 1) = kca (5)

    A l'équilibre le stock de capital par unité de travail effectif ne varie pas. On obtient donc le stock de capital optimal en égalisant l'investissement par unité de travail effectif et la dépréciation du stock de capital par unité de travail effectif.

    skc*a = (a + n + S) kc* H kc* _ [ s / a + n + g ] 11(1-a) (6)

    'Université Quisqueya

    73

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Les niveaux de production par unité de travail effectif « yc* » et par unité de travail « y*= Ayc* » correspondant a cet équilibre sont :

    yc*=f(kc*)=[s/a+n+g]a/(1-a) (7)

    ety*=A[s/a+n+8]a/(1-0 (8)

    Sous forme logarithmique, on obtient un taux de croissance du niveau de production par unité de travail qui s'écrit de la forme suivante :

    Log yit* = log A(0) + at + a /(1 -- a) log sit - a /(1 -- a) log (nit + a + S) (9)

    Avec At= A(0) eat A(0) représente le niveau initial d'efficacité de l'économie. zit = nit +a+S

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe II.- Analyse graphique de l'hétérogénéité entre les variables de l'échantillon

    Logarithme népérien du PIB/H

    7 6 5 4 3 2

    0

     

    BANGLADESH

    NEPAL

    RDC SOUDAN

    BURKINA FASO

    HAITI

    MALAWI NIGER ZAMBIE RWANDA TCHAD BURUNDI

     

    O N a !D CO O N a !D CO O N a !D CO CO CO CO CO CO a1 a1 a1 a1 a1 O O O O O ai ai ai ai ai ai ai ai ai ai O O O O O ci ci ci ci ci ci ci ci ci ci NNNNN

    Logaritme népérien du taux d'épargne

    4

    1

    0 ~u~111~~~iIL~A1~N

    III-I

    BANGLADESH

    - NEPAL - RDC

    - SOUDAN

    - BURKINA FASO

    - HAITI

    - MALAWI

    - NIGER ZAMBIE

    - RWANDA TCHAD BURUNDI

    o N N

    -2

    -3

    'Université Quisqueya

    74

     

    Logarithme népérien de la population

    totale

     

    Logarithme népérien de la population

    active

     

    20

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    BANGLADESH

    20

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    BANGLADESH

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NEPAL

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NEPAL

     
     
     

    15

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    RDC

    15

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    RDC

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SOUDAN

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    SOUDAN

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    BURKINA FASO

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    BURKINA FASO

    10

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    HAITI

    10

     
     
     
     
     
     
     

    HAITi

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    MALAWI

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    MALAWI

    5

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    NIGER

    5

     
     
     
     
     
     
     
     

    NIGER

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ZAMBIE

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    ZAMBIE

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    RWANDA

    0

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    RWANDA

    ON

    d'

    W00

    ON

    d'

    W00

    ON

    d'

    W00

    TCHAD

    ON

    d'

    !D

    00

    ON

    cr

    !D

    00

    O

    N

    cr

    !D

    00

    TCHAD

    00 00

    af af

    ri ri

    00
    af
    ri

    00
    af
    ri

    00
    af
    ri

    01 af

    ri

    01 af

    ri

    01 af

    ri

    01 af

    ri

    01 af

    ei

    O O O

    0 0 0

    NNN

    O O

    0 0

    NN

    BURUNDI

    00 00

    af af

    ei ei

    00
    af
    eI

    00
    af
    eI

    00
    af
    ei

    a, a,

    af af

    eI ei

    a,
    af
    eI

    a,
    af
    eI

    a,
    af
    ei

    O O O

    0 0 0 NNN

    O O

    0 0 NN

    BURUNDI

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    25 20 15 10 5 0

    Le logarithme népérien de la FBCF

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    BANGLADESH NEPAL

    RDC

    - SOUDAN

    - BURKINA FASO

    - HAITI

    - MALAW I

    - NIGER IAMBI E

    - RWANDA TCHAD BURUNDI

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    N kO 00 00 00 00 Ol Ol Ol Ol

    00 O N ch kt" 00 O N kO 00

    00 Ol Ol Ol Ol Dl O O O O O

    Ql Ql Ql Ql Ql

    Dl O O O O O

     
     
     
     
     
     
     
     
     

    'Université Quisqueya

    75

    Annexe III.- Coefficients de corrélation : relation statistique

     

    LPIBH

    LPTOT

    LTE

    LPACT

    LFBCF

    LPIBH

    1

    0.00546591261028

    0.09917228764064

    0.021379164904400

    0.38632069236829

     
     

    7161

    572

    83

    25

    LPTOT

    0.005465912610

    1

    0.25972273954060

    0.998802037176772

    0.79168353514015

     

    287161

     

    32

     

    57

     

    0.099172287640

    0.25972273954060

     

    0.261105496607842

    0.35425544501900

    LTE

    64572

    32

    1

    4

    05

    LPACT

    0.021379164904

    40083

    0.99880203717677

    2

    0.26110549660784

    24

    1

    0.80412419399794

    97

    LFBCF

    0.386320692368

    2925

    0.79168353514015

    57

    0.35425544501900

    05

    0.804124193997949

    7

    1

    'Université Quisqueya

    76

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe IV.- Estimation des modèles de panel

    Modèle Pooled

    Dependent Variable: LPIBH
    Method: Panel Least Squares
    Date: 06/01/09 Time: 09:19
    Sample: 1980 2008

    Periods included: 29

    Cross-sections included: 12

    Total panel (unbalanced) observations: 279

     

    Variable

    Coefficient

    Std. Error t-Statistic

    Prob.

    LTE

    -0.014552

    0.018984 -0.766525

    0.4440

    LPTOT

    -3.447002

    0.453828 -7.595390

    0.0000

    LPACT

    3.025311

    0.448940 6.738790

    0.0000

    LFBCF

    0.319745

    0.031638 10.10633

    0.0000

    C

    7.954175

    0.740407 10.74297

    0.0000

    R-squared

    0.495907

    Mean dependent var

    5.471810

    Adjusted R-squared

    0.488548

    S.D. dependent var

    0.439413

    S.E. of regression

    0.314250

    Akaike info criterion

    0.540502

    Sum squared resid

    27.05832

    Schwarz criterion

    0.605578

    Log likelihood

    -70.40005

    Hannan-Quinn criter.

    0.566607

    F-statistic

    67.38774

    Durbin-Watson stat

    0.092381

    Prob(F-statistic)

    0.000000

     
     

    Modèle à effets fixes individuels

    Dependent Variable: LPIBH

    Method: Panel Least Squares

    Date: 06/01/09 Time: 09:21

    Sample: 1980 2008

    Periods included: 29

    Cross-sections included: 12

    Total panel (unbalanced) observations: 279

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.

    LTE

    0.042829

    0.011383

    3.762421

    0.0002

    LPTOT

    -3.152835

    0.467420

    -6.745188

    0.0000

    LPACT

    2.648057

    0.446331

    5.932939

    0.0000

    LFBCF

    0.166389

    0.020671

    8.049557

    0.0000

    C

    12.10629

    1.053883

    11.48731

    0.0000

    Effects Specification

    Cross-section fixed (dummy variables)

    'Université Quisqueya

    77

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    R-squared

    0.866822

    Mean dependent var

    5.471810

    Adjusted R-squared

    0.859227

    S.D. dependent var

    0.439413

    S.E. of regression

    0.164867

    Akaike info criterion

    -0.711720

    Sum squared resid

    7.148619

    Schwarz criterion

    -0.503479

    Log likelihood

    115.2850

    Hannan-Quinn criter.

    -0.628185

    F-statistic

    114.1203

    Durbin-Watson stat

    0.233181

    Prob(F-statistic)

    0.000000

     
     

    Modèle à effets aléatoires

    Dependent Variable: LPIBH

    Method: Panel EGLS (Cross-section random effects)

    Date: 06/01/09 Time: 09:22

    Sample: 1980 2008

    Periods included: 29

    Cross-sections included: 12

    Total panel (unbalanced) observations: 279

    Swamy and Arora estimator of component variances

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.

    LTE

    0.042862

    0.011338

    3.780407

    0.0002

    LPTOT

    -3.036122

    0.452102

    -6.715570

    0.0000

    LPACT

    2.597515

    0.434503

    5.978132

    0.0000

    LFBCF

    0.165415

    0.020472

    8.079880

    0.0000

    C

    10.93572

    0.946901

    11.54896

    0.0000

    Effects Specification

    S.D. Rho

    Cross-section random Idiosyncratic random

    0.260393

    0.164867

    0.7138

    0.2862

     

    Weighted Statistics

     

    R-squared

    0.398647

    Mean dependent var

    0.701830

    Adjusted R-squared

    0.389868

    S.D. dependent var

    0.234380

    S.E. of regression

    0.168744

    Sum squared resid

    7.801987

    F-statistic

    45.40975

    Durbin-Watson stat

    0.212103

    Prob(F-statistic)

    0.000000

     
     
     

    Unweighted Statistics

     

    R-squared

    0.284718

    Mean dependent var

    5.471810

    Sum squared resid

    38.39439

    Durbin-Watson stat

    0.043101

    'Université Quisqueya

    78

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe V.-

    :

    i)

    i) Test d'homogénéité des constants: Fisher (choix du modèle approprié entre le modèle pooled et le modèle à effets fixes individuels)

    Test de Fisher

    Redundant Fixed Effects Tests Equation: EQ01

    Test cross-section fixed effects

    Effects Test Statistic d.f. Prob.

    Cross-section F 66.589491 (11,263) 0.0000

    Cross-section Chi-square 371.370041 11 0.0000

    Cross-section fixed effects test equation:

    Dependent Variable: LPIBH

    Method: Panel Least Squares

    Date: 06/01/09 Time: 09:41

    Sample: 1980 2008

    Periods included: 29

    Cross-sections included: 12

    Total panel (unbalanced) observations: 279

    Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.

    LTE -0.014552 0.018984 -0.766525 0.4440

    LPTOT -3.447002 0.453828 -7.595390 0.0000

    LPACT 3.025311 0.448940 6.738790 0.0000

    LFBCF 0.319745 0.031638 10.10633 0.0000

    C 7.954175 0.740407 10.74297 0.0000

    R-squared 0.495907 Mean dependent var 5.471810

    Adjusted R-squared 0.488548 S.D. dependent var 0.439413

    S.E. of regression 0.314250 Akaike info criterion 0.540502

    Sum squared resid 27.05832 Schwarz criterion 0.605578

    Log likelihood -70.40005 Hannan-Quinn criter. 0.566607

    F-statistic 67.38774 Durbin-Watson stat 0.092381

    Prob(F-statistic) 0.000000

    'Université Quisqueya

    79

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    ii) Test d'Hausman: choix du modèle approprié entre le modèle à effets fixes individuels et le modèle aléatoire.

    Correlated Random Effects - Hausman Test Equation: EQ01

    Test cross-section random effects

    Chi-Sq.

    Test Summary Statistic Chi-Sq. d.f. Prob.

    Cross-section random 16.665192 4 0.0022

    Cross-section random effects test comparisons:

    Variable Fixed Random Var(Diff.) Prob.

    LTE 0.042829 0.042862 0.000001 0.9746

    LPTOT -3.152835 -3.036122 0.014085 0.3254

    LPACT 2.648057 2.597515 0.010419 0.6205

    LFBCF 0.166389 0.165415 0.000008 0.7330

    Cross-section random effects test equation:

    Dependent Variable: LPIBH

    Method: Panel Least Squares

    Date: 06/01/09 Time: 09:44

    Sample: 1980 2008

    Periods included: 29

    Cross-sections included: 12

    Total panel (unbalanced) observations: 279

    Variable

    Coefficient

    Std. Error

    t-Statistic

    Prob.

    C

    12.10629

    1.053883

    11.48731

    0.0000

    LTE

    0.042829

    0.011383

    3.762421

    0.0002

    LPTOT

    -3.152835

    0.467420

    -6.745188

    0.0000

    LPACT

    2.648057

    0.446331

    5.932939

    0.0000

    LFBCF

    0.166389

    0.020671

    8.049557

    0.0000

    Effects Specification

    Cross-section fixed (dummy variables)

     

    R-squared

    0.866822

    Mean dependent var

    5.471810

    Adjusted R-squared

    0.859227

    S.D. dependent var

    0.439413

    S.E. of regression

    0.164867

    Akaike info criterion

    -0.711720

    Sum squared resid

    7.148619

    Schwarz criterion

    -0.503479

    Log likelihood

    115.2850

    Hannan-Quinn criter.

    -0.628185

    F-statistic

    114.1203

    Durbin-Watson stat

    0.233181

    Prob(F-statistic)

    0.000000

     
     

    'Université Quisqueya

    80

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VI.- Estimation du modèle à effets fixes individuels

    Estimation Command:

    LS(CX=F) LPIBH LTE LPTOT LPACT LFBCF C

    Estimation Equation:

    LPIBH = C(1)*LTE + C(2)*LPTOT + C(3)*LPACT + C(4)*LFBCF + C(5) + [CX=F]

    Substituted Coefficients:

    LPIBH = 0.0428290898937*LTE - 3.15283459068*LPTOT + 2.64805652019*LPACT + 0.166389014792*LFBCF +
    12.106285103 + [CX=F]

    1

    0.576834

    2

    -0.296784

    3

    0.068102

    4

    0.416894

    5

    -0.153504

    6

    0.341629

    7

    -0.542311

    8

    -0.200134

    9

    0.168884

    10

    -0.047257

    11

    -0.358612

    12

    -0.810768

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII.- Base de données

    Annexe VII. 1.- Cas du Bangladesh

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Bangladesh

    230.14

    2.05

    88,854,900

    48,132,699

    2,615,640,000

    1981

    Bangladesh

    233.12

    8.39

    91,054,000

    49,524,271

    3,482,520,000

    1982

    Bangladesh

    232.81

    7.09

    93,341,200

    50,954,961

    3,223,050,000

    1983

    Bangladesh

    236.19

    7.64

    95,699,300

    52,424,077

    2,911,640,000

    1984

    Bangladesh

    242.34

    6.24

    98,102,700

    53,927,054

    3,131,490,000

    1985

    Bangladesh

    244.11

    8.64

    100,532,000

    55,463,504

    3,526,880,000

    1986

    Bangladesh

    248.43

    9.83

    102,980,000

    57,030,324

    3,534,050,000

    1987

    Bangladesh

    251.67

    9.07

    105,449,000

    58,629,644

    3,808,890,000

    1988

    Bangladesh

    251.16

    9.24

    107,946,000

    60,266,252

    4,182,470,000

    1989

    Bangladesh

    251.81

    9.21

    110,477,000

    61,911,311

    4,486,140,000

    1990

    Bangladesh

    260.71

    9.65

    113,049,000

    63,590,063

    5,138,200,000

    1991

    Bangladesh

    263.32

    11.33

    115,662,000

    65,268,067

    5,230,560,000

    1992

    Bangladesh

    270.4

    12.54

    118,312,000

    66,976,423

    5,487,230,000

    1993

    Bangladesh

    276.53

    12.86

    120,980,000

    68,716,640

    5,952,340,000

    1994

    Bangladesh

    281.62

    13.54

    123,646,000

    70,527,678

    6,214,300,000

    1995

    Bangladesh

    289.29

    12.64

    126,297,000

    72,418,700

    7,254,000,000

    1996

    Bangladesh

    296.5

    12.38

    128,921,000

    74,400,309

    8,130,450,000

    1997

    Bangladesh

    306.29

    14.7

    131,524,000

    76,468,054

    8,769,670,000

    1998

    Bangladesh

    316.05

    16.68

    134,127,000

    78,585,009

    9,538,110,000

    1999

    Bangladesh

    325.06

    16.73

    136,757,000

    80,755,009

    10,140,900,000

    2000

    Bangladesh

    337.77

    17.78

    139,434,000

    82,921,400

    10,843,600,000

    2001

    Bangladesh

    348.75

    16.97

    142,167,000

    85,101,166

    10,840,100,000

    2002

    Bangladesh

    357.17

    18.38

    144,943,000

    87,284,675

    10,998,100,000

    2003

    Bangladesh

    368.83

    17.58

    147,741,000

    89,486,724

    12,129,600,000

    2004

    Bangladesh

    384.7

    18.67

    150,528,000

    91,701,658

    13,615,400,000

    2005

    Bangladesh

    400.29

    18.06

    153,281,000

    93,945,925

    14,724,600,000

    2006

    Bangladesh

    419.41

    18.38

    155,991,000

    96,199,650

    15,258,100,000

    2007

    Bangladesh

    436.2

    18.1

    158,729,675

    98,412,399

    16,175,399,595

    2008

    Bangladesh

    453.5

    17.9

    161,461,179

    100,751,776

    16,996,749,483

    81

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 2.- Cas du Népal

    Période

    Pays

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    PIBHPopulation

    Population
    to
    tale

    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Népal

    140.08

    11.1

    15,158,800

    8,335,824

    306,750,000

    1981

    Népal

    148.35

    10.89

    15,508,500

    8,523,472

    358,250,000

    1982

    Népal

    150.46

    9.93

    15,868,100

    8,714,761

    422,454,000

    1983

    Népal

    142.66

    8.55

    16,237,300

    8,911,030

    476,677,000

    1984

    Népal

    152.91

    9.87

    16,615,600

    9,111,995

    452,614,000

    1985

    Népal

    158.61

    14.09

    17,003,000

    9,319,344

    546,073,000

    1986

    Népal

    162.08

    11.62

    17,398,700

    9,532,748

    517,933,000

    1987

    Népal

    161.08

    12.1

    17,803,600

    9,752,812

    576,920,000

    1988

    Népal

    169.16

    11.36

    18,221,500

    9,979,916

    694,672,000

    1989

    Népal

    172.46

    10.29

    18, 657, 300

    10, 216, 737

    638, 789, 000

    1990

    Népal

    175.87

    6.99

    19,114,200

    10,465,025

    584,775,000

    1991

    Népal

    182.96

    8.56

    19,593,100

    10,721,344

    721,571,000

    1992

    Népal

    186.16

    10.93

    20,091,900

    10,990,269

    652,049,000

    1993

    Népal

    187.85

    12.25

    20,607,600

    11,270,296

    776,625,000

    1994

    Népal

    198.84

    9.96

    21,135,500

    11,563,232

    857,796,000

    1995

    Népal

    200.33

    15.66

    21,671,700

    11,867,423

    971,285,000

    1996

    Népal

    205.85

    14.38

    22,215,600

    12,185,257

    1,018,730,000

    1997

    Népal

    211.44

    13.96

    22,766,600

    12,517,077

    1,066,000,000

    1998

    Népal

    212.49

    13.77

    23,320,600

    12,858,979

    1,055,290,000

    1999

    Népal

    216.91

    13.61

    23,872,700

    13,213,539

    960,545,000

    2000

    Népal

    225

    15.17

    24,419,300

    13,574,689

    1,061,590,000

    2001

    Népal

    232.53

    11.66

    24, 958, 500

    13, 946, 810

    1,153, 070, 000

    2002

    Népal

    227.94

    9.49

    25,491,200

    14,326,054

    1,183,840,000

    2003

    Népal

    232.11

    8.56

    26,021,100

    14,717,534

    1,261,290,000

    2004

    Népal

    238.1

    11.75

    26,553,900

    15,122,446

    1,479,610,000

    2005

    Népal

    240.65

    11.56

    27, 093, 700

    15, 546, 365

    1, 631, 230, 000

    2006

    Népal

    242.48

    7.91

    27, 641, 400

    15, 987, 786

    1, 871, 770, 000

    2007

    Népal

    244.8

    6.6

    28,183,833

    16,431,175

    2,053,029,973

    2008

    Népal

    247

    4.6

    28,727,583

    16,863,091

    2,249,109,973

    82

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 3.- Cas de la République Démocratique du Congo

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    RDC

    249.93

    10.08

    28,071,000

    14,302,175

    1,269,270,000

    1981

    RDC

    248.37

    7.5

    28,911,000

    14,701,244

    1,207,990,000

    1982

    RDC

    240.22

    6.52

    29,756,100

    15,101,221

    1,270,880,000

    1983

    RDC

    236.76

    8.27

    30,616,900

    15,510,522

    1,109,690,000

    1984

    RDC

    242.81

    10.39

    31,508,400

    15,936,949

    832,557,000

    1985

    RDC

    236.91

    14.38

    32,443,200

    16,390,305

    802,431,000

    1986

    RDC

    240.88

    13.88

    33,414,500

    16,864,298

    1,037,750,000

    1987

    RDC

    240.08

    11.28

    34,422,200

    17,362,558

    1,063,710,000

    1988

    RDC

    233.94

    12.11

    35,492,600

    17,895,369

    1,299,730,000

    1989

    RDC

    223.62

    14.95

    36,659,600

    18,476,438

    1,200,690,000

    1990

    RDC

    201.87

    9.35

    37,942,000

    19,111,385

    1,200,960,000

    1991

    RDC

    178.19

    1.83

    39,364,100

    19,815,888

    553,970,000

    1992

    RDC

    153.48

    6.05

    40,905,100

    20,579,356

    583,275,000

    1993

    RDC

    127.87

    3.98

    42,483,200

    21,360,553

    241,001,000

    1994

    RDC

    118.68

    10.63

    43,986,400

    22,107,565

    439,126,000

    1995

    RDC

    115.95

    14.13

    45,339,300

    22,787,532

    544,795,000

    1996

    RDC

    111.88

    27.54

    46,508,600

    23,379,873

    1,563,820,000

    1997

    RDC

    103.32

    6.25

    47,532,400

    23,908,797

    152,271,000

    1998

    RDC

    99.62

    -1

    48,494,600

    24,407,332

    130,574,000

    1999

    RDC

    93.4

    9.07

    49,516,900

    24,931,759

    145,455,000

    2000

    RDC

    84.95

    4.46

    50,688,700

    25,526,829

    148,710,000

    2001

    RDC

    81.01

    3.17

    52,036,000

    26,205,330

    244,190,000

    2002

    RDC

    81.47

    4.05

    53,536,800

    26,950,425

    496,841,000

    2003

    RDC

    83.63

    5.02

    55,170,000

    27,761,544

    693,924,000

    2004

    RDC

    86.45

    3.97

    56,918,000

    28,612,679

    840,219,000

    2005

    RDC

    89.18

    6.5

    58,740,500

    29,499,479

    1,020,372,672

    2006

    RDC

    90.77

    4.66

    60,643,900

    30,406,851

    1,192,061,680

    2007

    RDC

    93.1

    5.7

    62,493,367

    31,309,177

    1,363,750,688

    2008

    RDC

    95.3

    6.1

    64,356,317

    32,178,159

     

    83

    'Université Quisqueya

    'Université Quisqueya

    84

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 4.- Cas du Soudan

    Période

    Pays

    PIBH
    (exprimé
    en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Soudan

    281.19

    2.1

    19,641,300

    10,307,754

    820,711,000

    1981

    Soudan

    292.17

    5.28

    20,309,100

    10,652,123

    1,413,980,000

    1982

    Soudan

    299.29

    4.38

    21,007,900

    11,014,442

    1,596,820,000

    1983

    Soudan

    295.49

    4.11

    21,716,300

    11,385,856

    1,358,340,000

    1984

    Soudan

    272.06

    0.53

    22,405,600

    11,751,737

    1,334,230,000

    1985

    Soudan

    247.77

    3.36

    23,056,100

    12,104,453

    1,323,280,000

    1986

    Soudan

    254.54

    10.89

    23,658,200

    12,434,750

    1,815,280,000

    1987

    Soudan

    283.99

    9.47

    24,220,800

    12,752,251

    2,493,600,000

    1988

    Soudan

    276.81

    2.37

    24,766,900

    13,067,016

    1,293,800,000

    1989

    Soudan

    294.83

    -2.14

    25,329,600

    13,394,292

    1,039,330,000

    1990

    Soudan

    272.22

    3.08

    25,933,100

    13,747,136

    737,705,000

    1991

    Soudan

    285.5

    0.04

    26,583,300

    14,126,366

    838,185,000

    1992

    Soudan

    296.6

    3.09

    27,272,500

    14,533,515

    430,774,000

    1993

    Soudan

    302.15

    15.98

    27,994,300

    14,960,154

    800,595,000

    1994

    Soudan

    297.3

    12.38

    28,737,200

    15,403,139

    1,044,910,000

    1995

    Soudan

    307.06

    11.2

    29,492,000

    15,851,950

    838,398,000

    1996

    Soudan

    316.98

    4.62

    30,260,800

    16,313,597

    362,461,000

    1997

    Soudan

    341.73

    8.6

    31,044,400

    16,785,707

    1,048,350,000

    1998

    Soudan

    347.62

    9.48

    31,830,100

    17,261,463

    1,150,480,000

    1999

    Soudan

    349.92

    7.66

    32,601,600

    17,735,270

    1,104,910,000

    2000

    Soudan

    370.81

    15.94

    33,348,600

    18,205,001

    1,493,760,000

    2001

    Soudan

    385.54

    9.76

    34,063,400

    18,663,337

    1,485,100,000

    2002

    Soudan

    398.3

    13.26

    34,752,300

    19,117,240

    1,969,850,000

    2003

    Soudan

    418.35

    15.72

    35,436,400

    19,578,611

    2,501,280,000

    2004

    Soudan

    431.06

    18.68

    36,145,200

    20,064,201

    3,722,800,000

    2005

    Soudan

    458.56

    13.92

    36,899,700

    20,586,343

    5,268,590,000

    2006

    Soudan

    501.69

    14.01

    37,707,500

    21,153,908

    7,628,490,000

    2007

    Soudan

    534.4

    10.9

    38,479,767

    21,702,589

    9,445,650,261

    2008

    Soudan

    569.7

    8.5

    39,260,917

    22,260,940

    11,398,495,317

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 5.- Cas du Burkina Faso

    Période

    Pays

    PIBH
    (exprimé
    en $)

    Taux

    d'épargne

    (exprimé en

    %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en

    $)

    1980

    Burkina Faso

    161.22

    -7.21

    6,827,080

    3,294,749

    272,303,000

    1981

    Burkina Faso

    164.22

    -8.03

    6,987,400

    3,356,048

    245,222,000

    1982

    Burkina Faso

    175.74

    -5.5

    7,153,730

    3,423,060

    302,053,000

    1983

    Burkina Faso

    172.16

    -4.56

    7,327,960

    3,497,635

    276,269,000

    1984

    Burkina Faso

    164.94

    -3.63

    7,512,500

    3,581,960

    216,835,000

    1985

    Burkina Faso

    174.42

    1.85

    7,709,070

    3,676,455

    297,155,000

    1986

    Burkina Faso

    183.32

    0.16

    7,918,530

    3,782,682

    389,835,000

    1987

    Burkina Faso

    177.9

    2.5

    8,140,560

    3,900,142

    473,156,000

    1988

    Burkina Faso

    182.95

    2.66

    8,374,300

    4,027,201

    482,798,000

    1989

    Burkina Faso

    181.6

    5.51

    8,618,300

    4,159,192

    514,095,000

    1990

    Burkina Faso

    175.35

    5.42

    8,871,420

    4,295,542

    550,201,000

    1991

    Burkina Faso

    185.76

    8.34

    9,134,140

    4,435,538

    627,069,000

    1992

    Burkina Faso

    180.79

    8.62

    9,406,850

    4,579,255

    436,712,000

    1993

    Burkina Faso

    181.62

    7.74

    9,688,260

    4,726,902

    437,323,000

    1994

    Burkina Faso

    178.68

    16.34

    9,976,710

    4,876,616

    487,392,000

    1995

    Burkina Faso

    183.48

    11.46

    10,271,300

    5,029,856

    534,909,000

    1996

    Burkina Faso

    197.92

    7.89

    10,570,700

    5,184,928

    583,325,000

    1997

    Burkina Faso

    204.52

    11.6

    10,876,000

    5,342,291

    592,972,000

    1998

    Burkina Faso

    213.26

    8.85

    11,192,200

    5,507,682

    627,511,000

    1999

    Burkina Faso

    222.42

    3.82

    11,525,900

    5,684,574

    570,599,000

    2000

    Burkina Faso

    219.74

    0.64

    11,881,800

    5,880,303

    488,116,000

    2001

    Burkina Faso

    227.09

    -0.1

    12,262,000

    6,095,440

    412,383,000

    2002

    Burkina Faso

    230.21

    3.65

    12,664,000

    6,328,201

    564,123,000

    2003

    Burkina Faso

    240.78

    4.51

    13,081,900

    6,573,655

    745,752,000

    2004

    Burkina Faso

    244.01

    1.8

    13,507,100

    6,822,436

    985,124,000

    2005

    Burkina Faso

    253.31

    4.66

    13,933,400

    7,071,201

    1,055,250,000

    2006

    Burkina Faso

    261.52

    2.65

    14,358,500

    7,317,092

    1,199,100,000

    2007

    Burkina Faso

    270.5

    3.9

    14,784,400

    7,569,613

    1,293,800,725

    2008

    Burkina Faso

    279.2

    4.3

    15,210,100

    7,817,991

    1,400,788,757

    85

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 6.- Cas d'Haïti

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Haïti

    804.43

    8.06

    5,690,630

    3,124,156

     

    1981

    Haïti

    764.99

    3.79

    5,820,380

    3,186,076

     

    1982

    Haïti

    721.84

    6.39

    5,957,010

    3,247,762

     

    1983

    Haïti

    710.42

    5.92

    6,098,660

    3,310,353

    266,200,000

    1984

    Haïti

    696.08

    6.83

    6,242,760

    3,372,339

    288,180,000

    1985

    Haïti

    681.67

    3.18

    6,387,360

    3,434,483

    334,600,000

    1986

    Haïti

    665.81

    6.37

    6,531,740

    3,497,094

    324,000,000

    1987

    Haïti

    646.54

    4.84

    6,676,070

    3,559,681

    309,000,000

    1988

    Haïti

    637.77

    4.7

    6,820,330

    3,624,323

    300,000,000

    1989

    Haïti

    631.18

    5.4

    6,964,770

    3,691,328

    358,200,000

    1990

    Haïti

    617.72

    10.58

    7,109,590

    3,762,395

    373,200,000

    1991

    Haïti

    631.06

    4.24

    7,254,500

    3,837,631

    427,115,000

    1992

    Haïti

    537.13

    -1.82

    7,399,230

    3,916,412

    140,380,000

    1993

    Haïti

    513.99

    -6.9

    7,544,050

    4,000,610

    114,404,000

    1994

    Haïti

    462.49

    2.88

    7,689,410

    4,092,304

    123,471,000

    1995

    Haïti

    435.93

    6.31

    7,835,570

    4,191,246

    322,105,000

    1996

    Haïti

    445.52

    10.33

    7,982,750

    4,298,711

    835,735,000

    1997

    Haïti

    449.22

    8.59

    8,130,770

    4,414,195

    795,401,000

    1998

    Haïti

    450.88

    9.23

    8,278,980

    4,534,397

    977,116,000

    1999

    Haïti

    454.95

    9.93

    8,426,520

    4,657,338

    1,132,490,000

    2000

    Haïti

    448.93

    6.3

    8,572,840

    4,779,358

    1,001,760,000

    2001

    Haïti

    436.87

    1.99

    8,717,580

    4,901,023

    907,000,000

    2002

    Haïti

    428.67

    1.44

    8,861,150

    5,021,614

    800,855,000

    2003

    Haïti

    423.37

    -1.9

    9,004,560

    5,141,604

    866,273,000

    2004

    Haïti

    402.01

    -1.3

    9,149,270

    5,261,745

    1,051,030,000

    2005

    Haïti

    402.78

    0.13

    9,296,290

    5,383,482

    1,196,820,000

    2006

    Haïti

    405.51

    -0.26

    9,445,950

    5,505,100

    1,433,710,000

    2007

    Haïti

    406.9

    0.6

    9,593,850

    5,631,590

    1,609,866,581

    2008

    Haïti

    408.7

    1.1

    9,742,190

    5,757,634

    1,801,206,549

    86

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 7.- Cas du Malawi

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en

    $)

    Taux

    d'épargne

    (exprimé en

    %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Malawi

    160.87

    10.78

    6,214,790

    3,106,774

    274,720,000

    1981

    Malawi

    148.28

    11.79

    6,385,990

    3,185,970

    187,423,000

    1982

    Malawi

    148.25

    15.05

    6,547,050

    3,259,121

    172,144,000

    1983

    Malawi

    149.69

    15.23

    6,724,930

    3,340,945

    167,949,000

    1984

    Malawi

    152.47

    14.82

    6,956,500

    3,453,207

    157,566,000

    1985

    Malawi

    152.68

    12.88

    7,264,560

    3,609,033

    150,951,000

    1986

    Malawi

    144.36

    10.33

    7,666,320

    3,817,061

    144,755,000

    1987

    Malawi

    138.1

    14.91

    8,144,600

    4,067,413

    182,049,000

    1988

    Malawi

    134.22

    12.2

    8,646,200

    4,334,340

    250,068,000

    1989

    Malawi

    129.28

    8.82

    9,097,070

    4,580,375

    322,013,000

    1990

    Malawi

    131.59

    13.4

    9,446,260

    4,779,808

    378,374,000

    1991

    Malawi

    139.74

    14.2

    9,671,490

    4,920,854

    374,557,000

    1992

    Malawi

    127.87

    0.69

    9,794,560

    5,014,815

    308,774,000

    1993

    Malawi

    139.3

    -0.92

    9,862,530

    5,080,189

    268,717,000

    1994

    Malawi

    124

    -3.01

    9,944,790

    5,146,429

    316,411,000

    1995

    Malawi

    142.64

    -0.33

    10,091,400

    5,232,391

    207,062,000

    1996

    Malawi

    149.72

    3.28

    10,317,600

    5,346,580

    222,394,000

    1997

    Malawi

    151.15

    -0.63

    10,607,400

    5,481,904

    248,102,000

    1998

    Malawi

    152.25

    8.13

    10,941,300

    5,630,393

    194,246,000

    1999

    Malawi

    152.07

    -0.62

    11,287,600

    5,779,251

    223,882,000

    2000

    Malawi

    150

    3.83

    11,623,400

    5,919,798

    214,837,000

    2001

    Malawi

    138.7

    3.76

    11,944,600

    6,052,329

    236,862,000

    2002

    Malawi

    129.16

     

    12,259,900

    6,178,990

     

    2003

    Malawi

    133.85

    -3.44

    12,573,700

    6,308,225

    393,619,000

    2004

    Malawi

    137.94

    1.97

    12,893,900

    6,446,950

    478,170,000

    2005

    Malawi

    138.15

    7.74

    13,226,100

    6,603,792

    612,455,000

    2006

    Malawi

    144.63

    11.24

    13,570,700

    6,778,565

    689,455,000

    2007

    Malawi

    146.9

    16.3

    13,907,033

    6,939,609

    804,644,971

    2008

    Malawi

    150.3

    20.9

    14,245,433

    7,108,471

    910,287,467

    87

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 8.- Cas du Niger

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Niger

    263.39

    14.57

    5,784,020

    2,858,463

    638,966,000

    1981

    Niger

    257.13

    8.24

    5,960,800

    2,943,443

    506,385,000

    1982

    Niger

    253.66

    5.46

    6,140,580

    3,027,920

    306,751,000

    1983

    Niger

    234.59

    6.46

    6,324,310

    3,114,090

    239,329,000

    1984

    Niger

    189.45

    -0.91

    6,513,320

    3,201,948

    143,493,000

    1985

    Niger

    198.14

    0.6

    6,708,880

    3,294,060

    142,901,000

    1986

    Niger

    204.56

    10.92

    6,911,450

    3,390,066

    170,081,000

    1987

    Niger

    198.67

    7.27

    7,121,790

    3,490,389

    210,957,000

    1988

    Niger

    206

    13.77

    7,342,010

    3,596,851

    293,775,000

    1989

    Niger

    201.54

    6.98

    7,574,640

    3,710,816

    293,724,000

    1990

    Niger

    192.67

    1.15

    7,821,630

    3,833,381

    281,712,000

    1991

    Niger

    191.09

    2.8

    8,083,860

    3,965,942

    182,201,000

    1992

    Niger

    172.71

    5.84

    8,361,450

    4,107,144

    171,098,000

    1993

    Niger

    169.28

    3.95

    8,654,550

    4,258,039

    108,720,000

    1994

    Niger

    170

    0.05

    8,962,990

    4,415,169

    139,049,000

    1995

    Niger

    168.35

    0.16

    9,286,570

    4,579,208

    131,608,000

    1996

    Niger

    167.97

    3.14

    9,625,840

    4,749,389

    186,039,000

    1997

    Niger

    166.45

    3.21

    9,980,830

    4,926,538

    195,283,000

    1998

    Niger

    177.25

    2.71

    10,350,100

    5,108,809

    228,775,000

    1999

    Niger

    169.97

    3.73

    10,731,600

    5,294,971

    201,397,000

    2000

    Niger

    161.67

    3.54

    11,124,000

    5,483,020

    201,410,000

    2001

    Niger

    167.1

    4.42

    11,526,800

    5,674,644

    231,638,000

    2002

    Niger

    166.14

    5.27

    11,940,800

    5,867,709

    303,448,000

    2003

    Niger

    167.47

    5.03

    12,367,200

    6,066,112

    382,312,000

    2004

    Niger

    160.74

    6.07

    12,807,900

    6,272,029

    482,316,000

    2005

    Niger

    166.39

    9.25

    13,264,200

    6,486,194

    629,991,000

    2006

    Niger

    168.38

    11

    13,736,700

    6,709,004

    745,885,301

    2007

    Niger

    172.8

    13.1

    14,198,400

    6,928,819

    869,724,789

    2008

    Niger

    176.6

    15.2

    14,662,800

    7,140,784

    993,564,277

    88

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 9.- Cas de la Zambie

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Zambie

    459.1

    19.26

    5,945,940

    2,968,808

    707,793,000

    1981

    Zambie

    471.79

    6.81

    6,142,810

    3,072,634

    701,488,000

    1982

    Zambie

    443.87

    7.97

    6,345,510

    3,182,908

    665,418,000

    1983

    Zambie

    421.32

    15.18

    6,553,740

    3,298,497

    488,405,000

    1984

    Zambie

    406.66

    16.52

    6,767,050

    3,418,714

    343,371,000

    1985

    Zambie

    400.34

    14.13

    6,984,940

    3,542,063

    230,762,000

    1986

    Zambie

    390.79

    22.1

    7,207,460

    3,667,876

    177,903,000

    1987

    Zambie

    389.01

    16.5

    7,434,150

    3,796,620

    202,847,000

    1988

    Zambie

    401.08

    18.21

    7,663,430

    3,927,508

    288,072,000

    1989

    Zambie

    385.41

    3.79

    7,893,260

    4,057,925

    263,696,000

    1990

    Zambie

    372.75

    16.57

    8,122,190

    4,512,689

    443,061,000

    1991

    Zambie

    362.49

    8.38

    8,348,900

    4,315,546

    383,775,000

    1992

    Zambie

    346.88

    0.32

    8,573,660

    4,442,013

    336,373,000

    1993

    Zambie

    360.99

    8.21

    8,798,480

    4,567,291

    375,549,000

    1994

    Zambie

    321.53

    13.58

    9,026,370

    4,691,004

    378,928,000

    1995

    Zambie

    304.6

    12.17

    9,259,180

    4,814,774

    432,458,000

    1996

    Zambie

    317.56

    5.3

    9,498,300

    4,938,166

    367,835,000

    1997

    Zambie

    319.82

    10.69

    9,742,180

    5,061,063

    511,045,000

    1998

    Zambie

    306.21

    8.73

    9,986,150

    5,181,813

    479,625,000

    1999

    Zambie

    305.74

    5.66

    10,223,800

    5,296,951

    458,162,000

    2000

    Zambie

    309.8

    3.05

    10,450,900

    5,404,160

    518,195,000

    2001

    Zambie

    318.42

    2.75

    10,665,400

    5,504,413

    641,938,000

    2002

    Zambie

    322.76

    7.9

    10,869,700

    5,598,982

    764,107,000

    2003

    Zambie

    333.18

    12.19

    11,068,700

    5,691,526

    1,049,630,000

    2004

    Zambie

    344.79

    16.85

    11,269,800

    5,788,169

    1,556,120,000

    2005

    Zambie

    356.21

    20.34

    11,478,300

    5,895,255

    1,635,930,000

    2006

    Zambie

    371.25

    32.64

    11,696,200

    6,014,186

    2,470,670,000

    2007

    Zambie

    383.9

    39.1

    11,907,833

    6,120,626

    2,802,123,392

    2008

    Zambie

    397.1

    47

    12,121,033

    6,242,332

    3,259,398,400

    89

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 10.- Cas du Rwanda

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en

    $)

    Taux

    d'épargne

    (exprimé en

    %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Rwanda

    280.35

    4.19

    5,196,990

    2,666,576

    142,072,000

    1981

    Rwanda

    286.42

    1.37

    5,363,500

    2,748,794

    172,124,000

    1982

    Rwanda

    283.03

    5.18

    5,526,010

    2,818,265

    202,305,000

    1983

    Rwanda

    290.89

    4.35

    5,698,320

    2,883,350

    219,828,000

    1984

    Rwanda

    269.04

    8.77

    5,899,680

    2,956,330

    246,197,000

    1985

    Rwanda

    269.93

    8.2

    6,139,090

    3,044,375

    267,099,000

    1986

    Rwanda

    271.38

    8.3

    6,440,590

    3,159,109

    305,808,000

    1987

    Rwanda

    257.38

    3.97

    6,789,280

    3,293,480

    337,944,000

    1988

    Rwanda

    256.83

    3.51

    7,109,720

    3,414,799

    334,188,000

    1989

    Rwanda

    250.07

    2.28

    7,299,320

    3,474,476

    321,805,000

    1990

    Rwanda

    244.26

    6.2

    7,293,700

    3,444,815

    378,609,000

    1991

    Rwanda

    246.44

    3.28

    7,047,440

    3,303,840

    268,092,000

    1992

    Rwanda

    278.34

    2.94

    6,606,160

    3,075,167

    318,620,000

    1993

    Rwanda

    276.67

    1.42

    6,107,100

    2,826,366

    330,142,000

    1994

    Rwanda

    146.4

    -48.51

    5,742,030

    2,651,669

    75,231,800

    1995

    Rwanda

    201.41

    -7.26

    5,643,990

    2,617,683

    173,440,000

    1996

    Rwanda

    218.37

    -5.8

    5,869,050

    2,750,824

    198,647,000

    1997

    Rwanda

    229.3

    -4.06

    6,363,330

    3,025,127

    255,696,000

    1998

    Rwanda

    226.41

    -2.82

    7,015,430

    3,386,348

    294,575,000

    1999

    Rwanda

    223.09

    -0.05

    7,659,620

    3,754,746

    332,694,000

    2000

    Rwanda

    221.48

    1.29

    8,176,170

    4,071,733

    317,424,000

    2001

    Rwanda

    226.55

    2.57

    8,530,450

    4,321,526

    313,550,000

    2002

    Rwanda

    241.27

    0.04

    8,761,520

    4,521,820

    293,074,000

    2003

    Rwanda

    239.45

    -0.84

    8,911,990

    4,684,142

    310,233,000

    2004

    Rwanda

    245.05

    2.38

    9,052,270

    4,834,817

    373,712,000

    2005

    Rwanda

    254.62

    2.02

    9,233,790

    4,990,863

    480,561,000

    2006

    Rwanda

    261.58

    1.6

    9,464,240

    5,154,225

    534,379,000

    2007

    Rwanda

    270.3

    1.2

    9,662,070

    5,314,139

    623,551,008

    2008

    Rwanda

    278.5

    0.8

    9,868,055

    5,476,771

    703,884,512

    90

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 3.- Cas du Tchad

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en $)

    Taux

    d'épargne
    (exprimé en %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Tchad

    144.19

     

    4,611,130

    2,406,549

     

    1981

    Tchad

    142.43

     

    4,716,710

    2,450,803

     

    1982

    Tchad

    146.55

    -3.77

    4,829,470

    2,498,768

    18,636,100

    1983

    Tchad

    165.36

    -4.39

    4,951,070

    2,550,791

    16,070,500

    1984

    Tchad

    164.36

    -1.2

    5,083,350

    2,609,284

    31,362,700

    1985

    Tchad

    194.65

    -12.12

    5,227,490

    2,674,384

    53,291,700

    1986

    Tchad

    181.25

    -13.85

    5,384,800

    2,747,325

    61,350,000

    1987

    Tchad

    171.51

    -11.85

    5,554,940

    2,827,464

    75,032,900

    1988

    Tchad

    191.83

    -8.05

    5,735,320

    2,914,116

    73,685,800

    1989

    Tchad

    194.85

    -9.6

    5,922,210

    3,004,929

    81,360,500

    1990

    Tchad

    180.88

    -7.67

    6,113,080

    3,098,109

    82,968,400

    1991

    Tchad

    190.27

    -5.9

    6,307,280

    3,194,637

    86,764,800

    1992

    Tchad

    199.22

    -6.25

    6,506,140

    3,294,059

    99,279,800

    1993

    Tchad

    162.78

    -6.24

    6,711,430

    3,397,326

    100,884,000

    1994

    Tchad

    173.74

    -2.14

    6,925,780

    3,505,830

    138,689,000

    1995

    Tchad

    170.34

    1.35

    7,151,290

    3,620,698

    207,593,000

    1996

    Tchad

    168.55

    8.73

    7,387,250

    3,741,642

    240,537,000

    1997

    Tchad

    172.33

    7.26

    7,633,400

    3,868,607

    252,257,000

    1998

    Tchad

    178.26

    5.86

    7,892,840

    4,002,459

    246,790,000

    1999

    Tchad

    171.04

    -0.18

    8,169,480

    4,144,377

    260,850,000

    2000

    Tchad

    163.61

    5.48

    8,465,430

    4,295,359

    290,051,000

    2001

    Tchad

    176.09

    5.26

    8,782,790

    4,457,266

    625,265,000

    2002

    Tchad

    184

    -40.81

    9,118,890

    4,628,749

    1,187,220,000

    2003

    Tchad

    203.36

    18.1

    9,465,230

    4,805,497

    1,330,050,000

    2004

    Tchad

    262.19

    24.53

    9,810,220

    4,981,630

    1,003,980,000

    2005

    Tchad

    273.66

    35.65

    10,145,600

    5,154,979

    1,120,330,000

    2006

    Tchad

    266.48

    42.04

    10,468,200

    5,324,127

    1,338,180,000

    2007

    Tchad

    271.7

    51.6

    10,799,320

    5,496,854

    1,488,363,264

    2008

    Tchad

    273.9

    60.3

    11,128,310

    5,664,310

    1,655,463,232

    91

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    Annexe VII. 12.- Cas du Burundi

    Période

    Pays

    PIBH

    (exprimé en

    $)

    Taux

    d'épargne

    (exprimé en

    %)

    Population
    totale

    Population
    active

    FBCF

    (exprimée en $)

    1980

    Burundi

    135.44

    -0.6

    4,130,000

    2,140,166

    127,711,000

    1981

    Burundi

    147.24

    4.11

    4,261,290

    2,217,575

    131,454,000

    1982

    Burundi

    140.92

    -2.24

    4,405,260

    2,301,748

    153,330,000

    1983

    Burundi

    141.22

    7.12

    4,559,390

    2,390,488

    209,145,000

    1984

    Burundi

    136.62

    6.32

    4,720,310

    2,479,579

    173,620,000

    1985

    Burundi

    147.57

    4.1

    4,884,980

    2,566,568

    164,504,000

    1986

    Burundi

    147.31

    1.05

    5,052,660

    2,650,625

    168,006,000

    1987

    Burundi

    150.37

    6.62

    5,221,950

    2,730,558

    243,436,000

    1988

    Burundi

    153.06

    1.67

    5,388,330

    2,805,703

    163,553,000

    1989

    Burundi

    150.71

    3.27

    5,546,340

    2,873,559

    184,531,000

    1990

    Burundi

    151.99

    -5.37

    5,692,090

    2,931,996

    172,567,000

    1991

    Burundi

    155.93

    -4.18

    5,825,660

    2,982,738

    173,916,000

    1992

    Burundi

    154.25

    -10.09

    5,948,240

    3,026,465

    110,387,000

    1993

    Burundi

    141.99

    -6.24

    6,058,820

    3,062,734

    104,193,000

    1994

    Burundi

    134.38

    -11.24

    6,156,550

    3,092,435

    64,303,000

    1995

    Burundi

    122.04

    -7.99

    6,242,360

    3,116,186

    64,457,600

    1996

    Burundi

    110.99

    -1.72

    6,314,750

    3,132,747

    72,696,300

    1997

    Burundi

    108.14

    1.49

    6,378,140

    3,145,061

    51,542,500

    1998

    Burundi

    112.07

    -4.67

    6,446,630

    3,165,295

    53,351,600

    1999

    Burundi

    109.38

    -2.5

    6,538,780

    3,209,233

    47,554,800

    2000

    Burundi

    106.34

    -6.03

    6,668,080

    3,286,030

    43,549,800

    2001

    Burundi

    105.81

    -7.82

    6,839,210

    3,400,455

    41,209,100

    2002

    Burundi

    107.22

    -9.73

    7,049,130

    3,548,532

    38,299,300

    2003

    Burundi

    102.36

    -8.66

    7,293,790

    3,722,750

    63,143,100

    2004

    Burundi

    103.45

    -11.04

    7,565,780

    3,911,508

    86,558,400

    2005

    Burundi

    100.49

    -23.12

    7,858,790

    4,107,004

    83,904,100

    2006

    Burundi

    101.57

    -20.21

    8,173,070

    4,307,208

    150,479,000

    2007

    Burundi

    100

    -27.3

    8,473,170

    4,507,726

    170,901,109

    2008

    Burundi

    99

    -31.9

    8,776,815

    4,713,150

    202,861,413

    92

    'Université Quisqueya

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    i

    ii

    ii

    vii

    viii

    2

    3

    4

    4

    5

    5

    6

    8

    Table des matières

    SOMMAIRE

    REMERCIEMENTS

    LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

    LISTE DES SIGLES

    RESUME

    INTRODUCTION GENERALE

    > Problématique

    > Hypothèse

    > Justification

    > Objectif de l'étude

    > Délimitation du sujet de recherche

    > Structure du travail

    > Définition de quelques concepts

    CHAPITRE I.- Démographie et Croissance : Cadre Théorique et Revue de Littérature 11

    A.- Cadre théorique 11

    A.1) Les populationnistes 11

    A.2) Le courant orthodoxe 12

    A.3) Le courant hétérodoxe et relativiste (« le révisionnisme ») 14

    A.4) La transition démographique et l'optimisme historique 17

    B.- Revue de littérature 20

    CHAPITRE II.- Situations Démographique et Economique des Différents Pays 30

    CHAPITRE III.- Cadre Empirique 52

    93

    'Université Quisqueya

    'Université Quisqueya 94

    Impact de Ça croissance démographique sur Ça croissance économique clans Ces pays en voie de développement de 1980 à 2008.

    A.- Méthodologie utilisée et données 52

    A.1) Introduction à l'économétrie des données de panels 52

    A.2) Collecte de données 54

    A.3) Définition des variables 55

    A.4) Analyse des données 56

    B.- Analyse des données 57

    B.1) Analyse statistique des données 57

    B.2) Analyse graphique 58

    C.- Estimation et tests appropriés 59

    C.1) Détection de la structure de panel 59

    C.2) Test de normalité 62

    D.-Résultats du modèle: analyses statistique et économique 63

    CONCLUSION 66

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 68

    ANNEXE 71

    TABLE DES MATIERES 93






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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault