WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'impact du marché monétaire sur la croissance économique d'un pays cas de la République Démocratique du Congo

( Télécharger le fichier original )
par Jures MITUGA TSHIKURU
Université de Kisangani - Licence 2012
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

INTRODUCTION GENERALE

1. ETAT DE LA QUESTION

Au début, la croissance était une préoccupation des familles qui s'accaparaient de toute richesse, entreprise ce n'est qu'au XVIIIe siècle que la croissance a atteint la nation.

C'est avec l'évolution du contexte économique l'apparition des grandes entreprises que la richesse a commencé à prendre de l'ampleur. La croissance est devenu un impératif pour toute une nation et constitue un effet clé de changement social, la croissance est un préalable au développement économique.

Selon le cours de théorie de la croissance économique, la croissance économique passe par trois étapes :

Ø La société traditionnelle : société agricole, stationnaire où la terre constitue l'unique source de richesse. Les perspectives de changement sont inexistante, la structure sociale est très hiérarchisé,

Ø Phase de condition préalable au décollage : les notions de changement et de progrès se diffusent largement. L'épargne et l'investissement augmente ;

Ø Décollage : phase de courte durée au cours de la quelle les branches motrices émerge. La croissance devient régulier et crée un processus cumulatif auto entretenu ;

Ø Passage à la maturité : diffusion au décollage à la maturité : diffusion au décollage à l'économie dans son ensemble. Des nouvelles industries se substituent aux anciennes ; les productions se diversifient.

Ø L'ère de la consommation de masse : les besoins essentiels sont satisfaits : politique sociale de bien être ou de puissance économique.

L'idée d'un bien entre les marchés financiers et la croissance économique, n'est pas du tout récente. Ses auteurs tels que : BAGEHOT, SHUMPETER, GURLEY et SHAW sont les premiers à la mettre en évidence, mais, il a fallu attendre les travaux des économistes tels que :

Ø DAVIS (1965)

Ø CAMERON (1976)

Ø SYLLA (1969)

Pour donner un contenu empirique à cette idée, trois positions différentes dans la littérature semblent marquer le rapport entre système financier et croissance économique.

D'abord, certains auteurs ne pensent que le système financier à un impact positif sur la croissance économique. En effet, Walter Bagehot en 1973 et John Hicks en 1969 montrent le rôle critique qu'à joué le système financier dans l'essor de l'industrialisation de l'Angleterre en facilitant la mobilisation des capitaux.

Joseph Schumpeter quant à lui une littérature empirique, il existe aujourd'hui une littérature empirique extensive qui prouve la robustesse du lien croissance économique et développement financier (Levin 1997) d'un point de vue théorique, une littérature montante argumente que les marchés financiers procurent des services qui donnent la croissance économique,

Ø Green Wood et Smith en 1997 montre quant à eux qu'un marché boursier développé peut réduire le coût de la mobilisation de l'épargne et de celle façon faciliter l'investissement productif.

Ø Levine en 1991, Ben Civenga, Smith et Sam (1996) trouvent que la liquidité du marché boursier est importante pour la croissance ; en effet, une liquidité renforcée facilite donc l'investissement dans les projets de long terme dont la rentabilité est élevé et stimule la croissance économique

C'est ainsi que les pays tels que la République Démocratique du Congo qui ne se retrouve pas sur le marché financier a un sérieux problème du point de vue économique.

Notre sujet étant de relever l'impact qu'a le marché monétaire sur la croissance économique, cela peut transformer l'équilibre de la balance commerciale ou de paiement. Un pays qui se retrouve dans le problème financier peut facilement résoudre certaines de ces derniers sur le marché monétaire. Soit par emprunt ou compensation.

2. PROBLEMATIQUE

Plusieurs recherches ont été faites surtout sur les pays sous développés, pour trouver les secteurs d'activités qui contribuent le mieux à la croissance économique.

La rentabilité du système financier d'un pays est une condition nécessaire à la croissance économique car un système bancaire permet de gérer les fonds pour le financement du développement

La plupart des activités du système financier porte sur la monnaie qui peut être un signe de la croissance économique lorsqu'il y est une « ralentissement de l'inflation et d'une perceptive du taux d'intérêt stable ce qui augmente la confiance des investisseurs dans l'économie du pays »

Donc la fonction d'intermédiation financière apparait comme étant un élément fondamental du processus de croissance économique et de développement. De ce fait un secteur financier viable, diversifié et efficace est indispensable à une croissance économique vigoureuse et soutenue.

Un système bancaire performant conduira un effet à une accumulation rapide de capital physique et humain, stimulera l'innovation technologique et créera ainsi les conditions propices à la croissance et à la réduction de la pauvreté,

Des nombreuses études se sont également penchées sur les liens existants entre finance et croissance.

Quant à la République Démocratique du Congo, on remarque qu'aujourd'hui c'est une nation ressuscitée, un pays qui se cherche un futur meilleur. Son économie est principalement constituée par le secteur agricole, secteur secondaire et secteur tertiaire. Mais récemment avec la stabilité politique, son PIB a augmenté de 7,2 % et la de appréciation de la devise a été seulement de 6,5 % pour l'année 2010. Le contrôle des devises étrangères a été libéralisé et le système financier est solide et prospère.

Le système financier (banques, marché financier, micro-finance) constitue l'un des socles de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté. Il permet en effet de mobiliser l'épargne et de canaliser celle-ci vers des emplois productifs. Ce pendant contrairement à ce que l'on peut penser, le système financier congolais est loin d'être moderne et viable. Il faut office de parent pauvre. Les trois grands secteurs qui constituent un système financier, à savoir le secteur d'intermédiation (intermédiaires financiers bancaires et non bancaires), le marché des capitaux et le secteur de la micro-finance, sont soit inexistants soit en souffrance.

La République Démocratique du Congo est appelé à relever un certain nombre de défis pour améliorer les conditions de vie de sa population. Parmi ces défis figure l'amélioration du système bancaire Congolais qui doit devenir un outil au service du développement économique et social. La RDC a intérêt en mettre en place, dans chaque province, deux banques spécialisées, l'une chargé du financement du développement économique et l'autre de la mobilisation de l'épargne privée des nationaux et des étrangers.

Ø La création d'une banque Congolaise de développement (BCD) pour faire face aux tâches de la reconstruction nationale. Cette banque aura pour mission le financement du développement économique et social de la RDC.

La banque congolaise de développement (BCD) sera un établissement financier, à caractère multidimensionnel, qui aura trois missions principales à saisir :

Ø La banque d'investissement en sa qualité de banque de développement, la banque sera chargé d'octroyer de micro crédits aux petites et moyennes entreprises au travers de sa filiale : la BACA (banque d'activité économique et artisanale).

En sa qualité de longue d'investissement, la banque congolaise de développement prendre des participations dans des grandes entreprises par la création des sociétés d'économies mixtes ( publique- privée : ces société seront dans les secteurs pharmaceutique, dans l'agroalimentaire et dans d'autres secteurs jugée vitaux,

Ø La banque de développement agricole, la banque congolaise de développement constituera un instrument de la mise en oeuvre de la planification dans le secteur agricole

Ø La banque congolaise de développement aura pour mission de contribuer au développement de l'agriculture et à la promotion des activités agro industrielles.

Ø La banque congolaise de développement jouera un rôle d'établissement financier spécialisé dans le financement agricole.

Ø La banque de développement régional, la banque congolaise de développement aura pour mission de financer les unités économiques locales ou les entreprises régionales par l'octroi des prêts à moyen et long terme. La banque congolaise de développement jouera un rôle d'intermédiaire entre l'institution financière internationale et les opérations économiques locales ou régionales.

Ø La création d'une banque Congolaise d'épargne et de prévoyance (BANCODEP). La BANCODEP aura pour mission principale de collecter l'épargne populaire. Pour promouvoir et encourager cette épargne populaire, la RDC est appelé à mettre en place une série des mesures ;

Ø La BANCODEP doit avoir un réseau dense et doit être étalée sur tout le territoire pour toucher le maximum d'épargnants potentiels. Cette banque pourra être domiciliée à la poste pour pouvoir utiliser leurs guichets ;

Ø Les dépôts d'épargne doivent bénéficier de la garantie de l'Etat ;

Ø Le versement et le retrait doivent se faire sans montant minimum. Les fonds collectés doivent servir au financement des programmes de logements pour les particuliers et des programmes d'équipement pour les communes rurales.

Le système financier congolais est malade, les opérations de crédit, tout comme la mobilisation de l'épargne privée (des entreprises, ménages,....), relèvent désormais du seul ressort de l'informel. La déchéance de l'intermédiation financière classique constatée depuis la décennie 1990 dans un contexte d'inexistence de marché financier - a cédé la place au secteur informel qui assure le relais (à la fois via une quasi-intermédiation et/ou par la finance directe). Cependant, vu le rôle crucial du secteur financier dans la collecte de l'épargne et l'allocation efficiente de cette dernière en vue de la croissance et du développement durables, celui de la RDC nécessite une révision de fond en comble.

Le système financier (les banques, les institutions financières non bancaires, le marché financier.) représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources financières auprès des agents économiques à capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les non-résidents à même de constituer une épargne) et, ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de crédits qui accusent un certain déficit en ressources financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs équipements, rémunérer les facteurs de production, innover, etc.

Il peut s'agir également des importateurs qui désirent effectuer des commandes à l'extérieur. Le système financier peut leur permettre de se procurer aisément les devises nécessaires à ces opérations et/ou, via les correspondances entre banques nationales et étrangères, d'arriver à un dénouement facile desdites transactions. Cela peut concerner également les exportateurs qui tiennent à un rapatriement en toute sécurité de leurs devises ou encore les ménages qui désirent sécuriser (et rentabiliser) leur épargne ou bénéficier d'un crédit à la consommation.

Le système financier est dès lors une nécessité et est au coeur de la vie économique et du processus de croissance. Par conséquent, son dysfonctionnement (et/ou sa paralysie) peut s'avérer fatal au développement économique et, partant, à l'amélioration du bien-être social. C'est ainsi qu'en cas de difficultés de fonctionnement du secteur financier dans un pays, la nécessité de poursuivre les activités économiques dans le chef des opérateurs - quant bien-même le secteur financier devient malade - les conduit très souvent à procéder par des substitutions, en développant des méthodes appropriées pouvant leur permettre de couvrir les insuffisances relevées dans le système financier formel.

C'est dans cette optique que nous nous sommes proposé de vérifier si le système financier de la RDC exerce un impact significatif sur la croissance économique.

Les questions suivantes nous a incité à mener une recherche sur l'impact que joue le système financier dans la croissance économique d'un pays tout en nous focalisant sur la RDC.

Ø Le système financier contribuerait-il à l'accélération ou au ralentissement du développement économique de la RDC.

3. HYPOTHESE DU TRAVAIL

L'hypothèse que nous nous proposons de vérifier dans le cadre de notre travail est la suivante : les marchés financiers contribuent à la croissance incontestable des divers secteurs d'activités économiques donc elles sont des moteurs de la croissance économiques.

Comment ont évolué les différentes variables du marché monétaire et du PIB durant la période sous étude (2002 à 2010)

4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Dans cette recherche intitulée «  L'impact du marché monétaire sur la croissance économique d'un pays » nous avons voulu mettre en évidence la place réelle qu'un marché pourrait occuper dans le progrès des différents secteurs d'activités.

Notre recherche se focalisera sur : l'influence de l'activité financière sur la croissance économique, nous serons en mesure de dégager l'importance des marchés monétaires dans le développement économique d'un pays.

Le présent travail est réalisé dans le cadre de l'économie monétaire qui traite du secteur de marché monétaire a été approfondie dans le cadre du cours de Institutions et marchés financiers internationaux et qui se fonde sur la théorie de DEIDA et FATTOUCH qui stipule que la taille du secteur bancaire sur la croissance est d'autant plus faible que le marché financier est plus développé.

5. INTERET DU SUJET

Tout l'est au courant qu'à la fin des études universitaires chaque étudiant présente un mémoire pour obtenir son diplôme.

Après avoir constaté que le système financier a un impact sur la croissance économique, nous nous déciderons de faire une analyse approfondie là-dessus afin d'apporter notre contribution à la recherche des solutions des notre besoins illimités.

Ce travail pourrait être un modèle pour les futurs chercheurs.

6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL

La méthodologie assure le cheminement qui permet à la pensée d'atteindre la vérité. Pour notre part, nous avons utilisé la méthode comparative appuyée par l'approche économétrique (la méthode de moindre carré ordinaire). Cette méthode a été secondée par les techniques suivantes :

Ø La technique statistique :

Nous l'avons utilisée pour interpréter clairement les données qui sont chiffrées ou quantifiée.

Cette technique nous a permis de rassembler les données, de le présenter sous forme de tableau et graphiques puis faire les inductions.

Ø Technique documentaire :

Nous avons puisé des informations en rapport avec notre travail dans certains documents, ouvrages de base, rapport, revue et l'internet.

Ø Technique d'entretien :

Cette technique nous a aidés à trouver les données appropriés à notre sujet de recherche auprès de la banque centrale du Congo et du ministère du commerce et des finances.

7. DELIMITATION DU SUJET

Notre étude a pris comme espace de recherche la République Démocratique du Congo.

Elle comportera une double limite :

Ø Une limite dans le temps : nous comptons en effet, effectuer notre recherche sur la période allant de 2002 à 2010, une période de 9 ans et ;

Ø Une limite dans l'espace, au cours des recherches que nous allons mener, nous nous intéressons sur l'impact du marché monétaire sur la croissance économique de la RDC ;

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le présent travail comporte les deux parties principales qui sont : le cadre théorique et pratique.

Ø Le cadre théorique comprendra deux chapitres hormis l'introduction ;

Ø Le chapitre premier portera sur les considérations générales ;

Ø Le deuxième chapitre sera axé sur la méthodologie du travail et en fin, un cadre pratique dans lequel on trouvera le chapitre trois qui analyse et interprète des résultats et une conclusion générale.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES

SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS

Cette section consiste en la présentation de la considération générale sur le marché monétaire et la croissance économique.

Nous Soutenons avec R. MERTON et qu'une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre, la nécessité de clarifier ses concepts. Car une exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis avec la clarté suffisante pour lui permettre de progresser »

Ainsi pour notre travail, nous essayons d'apporter ce qui cadre avec notre étude sur l'impact du marché monétaire sur la croissance économique d'un pays.

I.1. Marché monétaire

Dans l'expression « marché monétaire », il existe deux mots à savoir le marché et le mot monnaie

Ø Le marché : le marché d'un bien «  est le lieu de rencontre en un moment donné de la volonté des consommateurs exprimé par leur demande et des devises des producteurs exprimés par leur offre ». cette confrontation est censée aboutir à la détermination des quantités échangées d'un bien déterminé.

Ø Le marché monétaire : concernant la définition du marché monétaire, plusieurs définitions peuvent être recueillies, notamment celles des économistes et des financiers.

Les économistes définis le marché monétaire comme étant le lieu où s'effectuent l'offre et la demande des capitaux à cout terme, tandis que les financiers avancent que le marché monétaire est le lieu où s'échangent quotidiennement, pour des durées essentiellement courtes, des liquidités de la banque centrale contre des créances permettant ainsi aux banques débitrices d'assurer la rentabilité optimale de leurs avoirs.

J.P GOUX, le définit comme étant le lieu où sont apportées et empruntées des capitaux à court terme par les entreprises, les particuliers et l'Erat. Le marché monétaire est le lieu sur lequel sont fixés les taux d'intérêt à court terme. Il contribue au contrôle de l'inflation puisque les prix dépendent de vitesse relative de la création de la monnaie et de la création de richesse.

Au sens large, nous pouvons retenir que le marché monétaire est un marché informel ou les institutions financières, trésors nationaux, Banque centrale, Banques commerciales, Gestionnaires des fonds, Assureurs des grandes entreprises etc. Placent leurs avoirs à court terme (excédent de trésorerie ou se procurent des financements court, déficit de trésorerie). Par court terme on entend généralement moins d'un an, parfois moins de deux ans .

I.2. Croissance économique.

La croissance étymologiquement désigne le développement progressif d'une chose. Elle est aperçue à travers certains indicateurs. La croissance économique est appréhendée à travers le taux de croissance économique mesurée quant à lui par le pourcentage de la variation du produit intérieur brut (PIB), qui garantit à priori le niveau de vie et de l'emploi.la croissance économique à travers ses bienfaits qui apparaissent évident, est un objectif primordial pour toute politique économique que cela soit directement ou indirectement. La croissance du PIB suppose l'utilisation intensive des facteurs de production, ce qui entraine une amélioration du revenu national. Or une augmentation du revenue permet de dégager une épargne qui augmentera la production et par la même le revenu, l'on s'installe ainsi dans un cercle vertueux de la croissance économique. La croissance économique à plusieurs vertus. Elle attenue les conflits entre les différents groupes sociaux, puisqu'elle développe le pouvoir d'achat des individus et une trop faible croissance du PIB comprimera le pouvoir d'achat. La croissance est l'instrument principal du développement en un mot.

La croissance vient du mot latin « crescere », qui signifie croitre, grandir. En économie, la croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en pourcentage du PIB (produit intérieur brut) ou du PNB (produit national brut).Généralement ; on retient le produit intérieur à prix constant au physique comme indicateurs soit encore à partir de l'évolution de la production industrielle (TVA).

Selon François Perroux, la croissance « c'est l'augmentation soutenu pendant une ou plusieurs périodes longue d'un indicateurs de dimension, pour une nation, le produit net en termes réels » .

Nous retenons de cette diversité de définition que, la croissance économique est un concept qui décrit une période plus au moins longue les évolutions positive, de la production nationale en terme soit de PIB soit du taux de croissance tels que le revenu national, le revenu par tête d'habitant etc. Le taux de croissance économique est mesuré par le pourcentage de variation annuelle du produit intérieur brut en volume.

SECTION II. APERCU GENERALE DU MARCHE MONETAIRE ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE.

I.1. Marche monétaire

I.1.1. Définitions

Au sens large, nous avons retenu que le marché monétaire est un marché informel ou les institutions financières, trésors nationaux, Banque centrale ; Banques commerciales, Gestionnaires des fond, Assureurs des grandes entreprises etc.  Placent leurs avoirs à court terme (excédante trésorerie) ou se procurent de financements court (déficit de trésorerie). Par court terme, on entend, généralement, moins d'un an, parfois moins de deux ans.

I.1.2. Types

Il existe deux compartiments du marché monétaire au sens étroit ou marché inter bancaire, sur lequel les Banques échangent des liquidités et la banque centrale exerce sa fonction de régulation monétaire ; le marché monétaire au sens large inclut les transactions sur les titres de créances négociables avec les agents non financières.

I.1.3. Produits traités sur le marché monétaire.

Les produit traités sur le marché monétaire sont nombreux et varient en fonction de l'utilisation dont fait l'objet chaque pays. Nous en retiendrons essentiellement ; les produits au comptant et les produits dérivés.

Ø Les produit au comptant : nous retrouvons des instruments direct de refinancement ou de placement de numéraire dont :

· Les prêts interbancaire « en blancs » ou non gagés : ils sont à la fois l'opération la plus risqué, la plus encadré et pourtant la plus fréquente du marché monétaire ;

· Les prêts interbancaire gagé ou pensions sur des actifs identifiés mais non livrés à la contrepartie, cession de titres limités dans le temps avec engagement de rachat de ces titres par un établissement de crédits ;

· La pension livré au repos ; également appelé « réméré sur obligation » c'est un contrat par lequel un investisseur institutionnel ou une entreprise peut échanger pour une durée déterminée, ses liquidités contre des titres financières ;

· Les titres de créanciers négociables à court termes : parmi lesquels on retrouve les Bons du trésor émis par le trésor national ; les certificats de dépôt émis par les banques et les billets de trésorerie émis par les grandes entreprises ;

· Les valeurs mobilières uniquement accessible aux particuliers : dans lesquelles nous retenons les emprunts à court termes de l'Etat, les obligations courtes émises par les collectivités locales ou les entreprises ;

· Les dépôts en devise etc.

Ø Les produits dérivés sont moins nombreux et divers. Plus liquides généralement que les instruments au comptant équivalent. Ils permettent aux intervenants d'ajuster leur risque de taux d'intérêts dans les avoirs à sortir des actifs de leurs bilans ou sans augmenter leur risque de contrepartie. Parmi les produits dérivés du marché monétaire qu'on retrouve dans les pays émergents, nous avons :

· Le change à terme : engagement de deux contreparties pour s'échanger dans le futur une quantité de devise contre une quantité de valeur équivalente sur une autre devise ;

· Forward Rate Agreement (FRA) : contrat passé entre deux parties ayant comme objet l'échange du différentiel de taux entre le taux fixé et le taux d'abord du marché pour un montant donné et à une date future précisée ; ensuite, sur les marché monétaire le plus important qui sont celui de la zone Euro et le marché monétaire américain, nous trouvons ;

· Les swaps de taux d'intérêt : le principe d'un swap de taux d'intérêt est de comparer un taux variable et un taux garanti, et de se reverser mutuellement les différentielles de taux d'intérêt sans échangé en capital :

ü Soit sur des taux au jour le jour constatés et publiés par une banque centrale ou un organisme professionnel ;

ü Soit sur les taux des prêts interbancaire en blanc également constatés et publiés par une banque centrale ou un organisme professionnel.

Ø Les contrats à terme et options sur contrats à terme sur des marchés organisés ;

Ø Les options sur swaps de gré à gré ou swaptions ; qui permet d'acquérir le droit et non obligation de procéder à une date donné, un swap d'intérêt dont les caractéristique sont fixées à l'avance.

I.1.4. Formes des opérations sur le marché monétaire.

Le fonctionnement du marché monétaire repose sur la nature des opérations y effectués. Sur le marché interbancaire, les opérations effectuées par les banques afin d'obtenir de la monnaie centrale nécessitent des supports multiples variés, notamment : les bons du trésor, les certificats de dépôts, le billet de trésorerie, la banque peut recourir à la banque central pour le financement.

Les opérations de refinancement se font soit au jour le jour, soit à terme :

Ø Sur le marché au jour le jour : les liquidités prêtés au jour « j » doivent être remboursé au jour « j+1 », ces opérations de prêts sont dites « over night » et s'effectuent contre tous les supports c'est-à-dire les titres publics et les effets privées ;

Ø Les opérations à terme : effectuées sur les marchés interbancaire se font par achat ou vente à terme des titres ; Sur le marché à terme, les liquidités prêtés au jour « j » doivent être remboursé en « j+1 » semaine, « j+1 » mois, « j+3 », mois etc.

Ø Opérations par prise au moins en pension : lorsque les cessions des titres sont limités dans le temps, on parle de pensions .Lorsqu'un établissement de crédit, pour se procurer des liquidités vend un titre et s'engage à la racheté dans un délai très court ne dépassant pas 10 jours, on parle de mise en pension des titres. A l'inverse, lorsqu'un établissement dispose des liquidités qu'il prend des titres en pension, il achète au comptant et s'engage à les revendre à l'emprunteur, qui a mis les titres en pension. Les pensions livrées sont des titres mis en pension transférés au préteur de monnaie centrale afin de lui assuré une plus grande garantie, tandis que la pension ordinaire sont des titres qui ne sont pas affectivement livrées au préteur de la monnaie centrale.

Ø Opérations en blanc ; sont des prêts accordés sans contre partie. Autrement dit le préteur remet à l'emprunteur de la monnaie centrale sans recevoir des titres en garanti. La relation de confiance entre le préteur et l'emprunteur est dans le cas très fort. Les prêts sans contre partie représentent néanmoins un risque important, celui de non remboursement. C'est pour cette raison que les opérations ont recourt aux pensions et aux rémérés qui leur permettent de se couvrir contre ce risque.

I.1.5. La chambre de compensation.

D'une manière très simple et très claire, la chambre de compensation est un endroit ou sont réglés les engagements entre les banques. C'est un organisme financier réunissant les établissements ou intermédiaire financiers effectuant quotidiennement de nombreuses opérations financières afin de compenser leurs créances réciproques.

Les premières chambres de compensations ont vu le jour aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en France au XIXe siècle, pour faciliter le règlement du commerce de l'argent.

La chambre de compensation assure la surveillance des positions. Elle exige la formation dans ses livres d'un dépôt de garantie le jour de la conclusion d'un intervenant, elle procède à un appel de marge.

I.1.6. Les taux d'intérêts.

Le taux d'intérêt est le prix qu'il faut payer pour emprunter de l'argent, c'est aussi le prix que l'on reçoit lorsqu'on prête de l'argent. Il est également exprimé en termes de pourcentage. Le taux d'intérêt est généralement annuel, mais il peut aussi bien être en mensuel, d'où l'importance de préciser la période concernée par ce prix.

Le contrôle du taux d'intérêt par les autorités étatiques est d'une grande importance. C'est une variable macroéconomique absolument capitale, car elle est liée à de nombreux autres concepts fondamentaux tels que l'épargne, l'investissement et la consommation.

Le taux d'intérêt renferme des fonctions économiques fondamentales dans les économies modernes notamment :

Ø Il oriente les décisions des offreurs et des demandeurs des liquidités auprès des établissements de crédits dans la mesure où s'il est bas, il y aura des nombreux demandeurs des prêtables et dans le cas contraire ce sont les offreurs qui vont être nombreux ;

Ø L'Etat utilise le taux d'intérêt comme un instrument de politique économique et monétaire, l'Etat utilise le taux d'intérêt comme instrument essentiel pour la relance des activités économiques et surtout qui lui permet d'atteindre la croissance économique dans la mesure ou il peut influencer les décisions de ceux qui avaient des capitaux à prêter ou qui souhaitaient en emprunter pour investir ;par exemple, si le taux d'intérêt est à un niveau bas ; par exemple, si le taux d'intérêt est à un niveau bas, les personnes en situation de déficit financièrement, seront tentées à emprunter pour financer des projets d'investissement rentables ce qui ne sera pas sans conséquence sur la croissance économique du pays.

I.2. La croissance économique.

I.2.1. Définition.

Plusieurs économistes s'interrogent sur ce qu'ils savent vraiment de la croissance et sur la meilleure manière de définir une politique en l'absence de modèles fiables. On constate alors que la croissance économique reste un concept polysémique qui est une préoccupation centrale de la macroéconomie et une tendance de l'économie. On tend souvent à l'opposer au développement mais la différence est mal aisé a établir, on limite généralement la notion de croissance à des critères uniquement quantitatifs alors que le développement inclurait aussi des phénomènes qualitatifs (éducation ; emploi ...) ; néanmoins ROSTOW dans les étapes de la croissance, ne lie-t-il pas intimement les critères quantitatifs aux critères qualitatifs ?

Selon KUZNETS, la croissance économique d'un pays est une hausse de long terme de sa capacité d'offrir à sa population une gamme sans cesse élargie des biens économiques. Cette capacité de croissance est fondée sur les progrès techniques et les ajustements institutionnels et idéologiques qu'elle requiert.

A cet effet, on peut définir la croissance économique d'une nation comme un accroissement durable de la population et du produit par tête. PERROUX affirme quant à lui, que « la croissance est un phénomène régulier qui s'accompagne de changement dans les structures ». SCHUMPETER met aussi l'accent sur les effets de la croissance lorsqu'il définit comme « un processus de destruction créatrice qui révolutionne incessamment de l'intérieur la structure économique en détruisant continuellement des éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs ». Les analyses empiriques sur les déterminants de la croissance ont connu un développement important dans les années 1990, avec comme résultat étonnant que plus d'une cinquantaine de variable, allant de la R et D à la criminalités, la démocratie, la religion ou la culture en passant par le degré d'ouverture sur l'extérieur, le développement financier et divers indicateurs de la politique économique, ont une corrélation positive avec la croissance dans au moins une régression économétrique. Dans cette pléthore de déterminants, comment isoler les facteurs essentiels de la croissance ? LEVINE et RENELTmontrent que la plupart de ces variables ne sont pas robustes, au sens où leur relation avec la croissance ne reste pas statistiquement significatives ou n'a pas le signe attendu quand d'autres variables sont ajoutées la seule variable relié de manière robuste à la croissance et le taux d'investissement, quelque soient le pays, la période et les autres variables considérées. Cependant, l'investissement n'est pas une variable exogène par rapport à la croissance et ces résultats sont donc à prendre avec précaution car ils peuvent provenir d'un renversement de causalité. BARRO. Montre ainsi la croissance, que si la croissance cause l'investissement au sens statistique ; l'inverse n'est pas vrai. En fait les analyses de causalité tendraient à prouver que l'investissement à en effet insignifiant sur la croissance ce qui pose une nouvelle énigme : comment imaginer un modèle macroéconomique dans lequel l'investissement n'affecte pas la croissance ?il faut alors se tourner vers la contribution des différents composantes de l'investissement pour isoler les déterminants le plus robustes de la croissance. La théorie de la croissance endogène prend quatre directions principales quant à ceux :

Ø La première, à la suite de P. ROMER, affirme que le moteur de la croissance(le facteur résiduel) provient essentiellement de l'accumulation de connaissance, en partie la théorie « Learning hy doing » déjà formulé par ARROW en 1962.ROMER affirme que c'est en produisant qu'une économie accumule spontanément les expériences et donc les connaissances. Plus la croissance n'est forte, plus l'accumulation d'expérience et de savoir-faire est forte, ce qui favorise la croissance. L'accumulation des connaissances à des nombreux effets externes. En produisant une entreprise accumule des connaissances qui lui permettrons d'être plus performante, mais qui serviront aussi aux firmes qui l'entourent ; par effet d'imitation ou grâce au turn-over d'une main d'oeuvre ayant gagné un savoir faire ; l'accumulation des connaissances donc une productivité privée (celle dont profite l'entreprise) mais aussi une productivité sociale (celle dont profite l'ensemble de l'économie et de la société) ;

Ø La deuxième direction ouverte par R. LUCAS, privilégié l'accumulation de capital humain en concevant clairement que la productivité sociale de la formation est supérieur à sa productivité privée ;

Ø La troisième direction également développé par ROMER étudie surtout l'accumulation du capital technologique. D'après cette troisième voie largement inspirée par les travaux de SCHUMPTER, c'est l'innovation et la recherche-développement qui constituent le facteur résiduel : plus les efforts de R et D sont important, plus la croissance est forte plus les efforts de R et D peuvent être important ;

Ø La dernière direction établie par Robert BARRO, prend en compte les dépenses d'infrastructures publiques comme les autres accumulations, les dépenses ont un effet cumulatif : elles permettent d'augmenter la croissance qui en élargissant l'assiette fiscale induit un accroissement de recettes publiques et donc des dépenses publique, facteur de croissance. Cette théorie conduit et démontrent la nécessité du maintien des investissements publics dans une conjoncture difficile. La tendance des gouvernements est souvent grande en période de crise de réduire les dépenses d'investissement pour pouvoir maintenir les dépenses courantes. Les théories de croissances Keynésiennes ; l'investissement public est nécessaire à la croissance.

Ainsi la théorie de la croissance (au sens ou nous l'entendons) n'a aucune utilité particulière pour l'économie du sous développement et les pays sous développé n'ont pas joué le rôle dans son élaboration.La croissance est un processus complexe de transformation économique sociale et politique et elle consiste à mettre en place des politiques nationales appropriées.

Elle est aussi une augmentation soutenue, pendant une longue période de la production d'un pays. Généralement, on retient le produit intérieur brut à prix constant comme indicateur. Il s'analyse comme étant la mesure de l'activité ou de la production. Elle est appréhendée à partir de variation du PIB réel, constant ou physique soit encore à partir de l'évolution de la production industrielle. D'une manière non exhaustive, la croissance économique peut aussi être mesurée à partir des indicateurs suivants :

Ø Indice de construction ;

Ø Carnets de commande ;

Ø Indice de confiance des consommateurs ;

Ø Vents de détails ;

Ø Indicateurs avancé tel que l'indice d'opinons des consommateurs ;

Ø L'indice des anticipations des consommateurs ;

Ø L'indicateur coïncident ;

Ø L'indicateur retardé ;

Ø Le taux d'utilisation des capacités de production ;

Ø L'indicateur du climat des affaires.

La croissance dont il est question dans l'analyse de cycle n'a rien à voir avec celle de longue période appréhendée généralement à partir de la variation du PIB par tête. Cette dernière est la mesure des mouvements longs d'une économie résultant des déterminants réels de la croissance économique. Celle-ci se définie comme l'augmentation après une accumulation soutenue sur le long terme d'un indicateur dimension ; à savoir le PIB.

En terme simples l'augmentation de l'activité ne signifie pas celle du bien être. Par contre l'augmentation de la croissance à log terme actuellement mesurée par l'indice de développement IDH celle du bien être.

I.2.2. Mesure de la croissance économique.

Le taux de la croissance économique est mesuré par le pourcentage de variation annuelle du produit intérieur brut en volume.

La croissance économique se mesure grâce au produit intérieur brut.

Il faut préciser que la mesure de la croissance économique se fait précisément à l'aide du taux de croissance du PIB.

I.2.3. Les facteurs de la croissance

Les miracles économiques de l'après seconde guerre mondiale ont stimulé les recherches des économistes portant sur l'étude de la croissance économique : l'analyse a porté d'abord sur les facteurs de la croissance, puis s'est élargie à des causes plus générales qui mettent en jeu des interactions difficilement évaluables.

I.2.4. Le rôle des facteurs.

Pour expliquer la croissance économique et son dynamisme pendant les trente glorieuses, la première idée qui vient à l'esprit est d'évoquer le rôle des facteurs matériels de la croissance : la terre, le travail et le capital.

La quantité de terre disponible dans le pays est constante, il est donc logique de ne tenir que les deux autres facteurs : travail (L) et capital (K). On peut s'attendre à ce que le pays à croissance rapide ait bénéficié d'une population active nombreux et d'un effort d'investissement particulier. Dans le milieu économique, la fonction qui relie les différents niveaux de production à toutes les combinaisons techniquement possibles des facteurs est appelée « fonction de production ». Pour simplifier, on représente cette fonction sous forme d'une raison technique entre les quantités produites (Q), le capital (K) et le travail (L).

Q=f (L, K) Q = f (L, K)

I.2.5. Introduction des facteurs qualitatifs.

Il est possible d'introduire d'autres éléments explicatifs dans l'analyse des facteurs de la croissance économique en remettant en cause l'hypothèse d'homogénéité des facteurs. En d'autres termes ; les ressources humaines ne sont pas de simples quantités de travail, les équipements ne se renouvellent pas à l'identique : il existe dans l'évolution des facteurs, un aspect qualitatif.

Il se peut qu'une partie de la croissance soit due à l'amélioration de la qualité de travail (augmentation des compétences, des qualifications, de l'instruction) ; l'économiste DENISON à montré que cet aspect constituait un facteur important du développement d'une économie (de la croissance des Etats-Unis sur la période allant de 1929- 1957 peut être ainsi expliqué) on peut tenir compte ainsi des migrations professionnelles entre les secteurs d'activités et de la qualité du facteur capital (rajeunissement des machines et des équipements).

Néanmoins, la prise en compte de ces facteurs reste insuffisante pour expliqué la totalité du taux de croissance. Il reste « résidu » important, qui est la part de la croissance non expliquée. Ce résidu n'est d'ailleurs, selon l'expression d'ABRAMOVIVITZ, qu'une « mesure de notre ignorance ».

I.2.6. Le résidu.

Un approfondissement de l'analyse économique a consisté à introduire le progrès technique comme facteur explicatif du résidu.

Ceci revient à ajouter au capital et au travail, un 3è facteur de la production indépendant, puis que la production peut progresser même si des doses de travail et de capital utilisées restent constantes.

L'article fondateur de ce type d'analyse fut celui de SLOW paru en 1957 qui analysait le doublement de la production par heure travaillée aux Etats-Unis sur la période 1909-1949.Ce doublement était attribué pour 90% au changement technique et pour 10% seulement à l'augmentation de l'usage du capital.

Du point de vue de l'analyse, il existe plusieurs possibilités pour prendre en comptes le progrès techniques :

Ø On peut considérer que l'intégration du progrès technique élève la seule productivité du travail et laisse constant le coefficient de capital. C'est la neutralité du progrès technique au sens de HARROD.

La fonction de production devient :

Q = f [A(t) L, K]

A(t) étant le coefficient de l'évolution du progrès technique ;

Q = f (L, A(t) K)

On peut estimer que l'intégration du progrès technique élève la seule productivité du capital et laisse inchangé le coefficient d'utilisation de la main d'oeuvre. C'est la neutralité du progrès techniques au sens de SLOW ; la fonction de production devient :

Q = A(t).f (L, K)

Enfin, on peut ajouter un 3è facteur au travail et au capital, laissant inchangé le taux marginal de substitution entre capital et travail. C'est le progrès technique non incorporé aux facteurs.

La fonction de production s'écrit alors :

Le coefficient b apparait comme la partie non expliquée du taux de croissance de l'économie.

I.2.7. Les déterminants de la croissance

On distinguer plusieurs types de déterminants de la croissance : richesse naturelle, environnement extérieur, population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du développement, les principales conclusions de Sala-i MARTIN, économiste Espagnol de la croissance, confirme qu'il n'y a pas qu'un seul déterminant simple de la croissance économique33

Ce dernier avance par ailleurs que le niveau initial est la variable importante et l plus robuste, c'est-à-dire que dans la plupart des cas, plus un pays est riche, moins il croit vite, cette hypothèse est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère également que la taille du gouvernement (administration, secteur public) n'a que peu d'importance, par contre la qualité du gouvernement beaucoup d'importance. Les gouvernements qui causent l'hyper inflation, la distorsion du taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie inefficace ont un très mauvais résultat. Il ajoute également que les économies plus ouvertes tendant à croitre.

Enfin, l'efficience des institutions est très importante, des marchés efficients, la reconnaissance de la propriété privée et l'Etat de droit sont essentiels à la croissance économique. Il rejoint en cela la conclusion en cela la conclusion d'hernando de Soto se fondant sur plusieurs indices de liberté économique. La revue sociale arrivait à la même conclusion et écrivait en 2003, que « le facteur le plus étroitement corrélés avec la prospérité, sont ceux qui garantissant un Etat de droit : droit du propriété, absence de corruption, système juridique efficace». L'histoire, notamment celle du 18ème siècle, semble quand même montrer que l'extension des libertés (liberté d'entreprendre, liberté de circulation des idées, des personnes et de leurs biens) est une condition de la croissance. Pour exemple, il existe un certain, nombre de cas ou une population partageant les mêmes antécédents historiques, la même longue et les mêmes normes culturelles a été divisé entre deux systèmes : l'un étant une économie de marché et l'autre une économie dirigée et centralisée (les deux Allemagnes, les deux Corée, la République populaire de Chine et le Taiwan).

Dans chaque cas, les Zones ayant pratiqué l'économie du marché ont montré une bien meilleure performance. L'effondrement de l'URSS témoigne également des modèles économiques libéraux par rapport aux économies de type collectivistes.

I.2.8. Théories de la croissance

Les théories explicatives de la croissance sont relativement récentes dans l'histoire de la pensée économique. Ces théories ont conduits à mettre en avant le rôle primordial du progrès technique dans la croissance.

Sur le long terme ; seul le progrès technique est capable de rendre plus productive une économie (et donc de lui permettre de produire plus, c'est-à-dire d'avoir de la croissance). Toutefois, ces théories expliquent mal d'où provient ce progrès et en particulier en quoi est lié au fonctionnement de l'économie.

I.2.8.1. L'école classique

Les économistes de l'école classique, écrivant pourtant au commencement de la révolution industrielle, pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car toute production devrait, inexorablement, selon eux convergent vers un état stationnaire.

C'est ainsi le cas de David RICARDO pour qui l'état stationnaire était le produit du rendement décroissant des terres cultivables ou encore Thomas MALTHUS qui le liait à son principe de population. Toutefois, Adam SMITH à travers son étude des effets de productivité induit par le développement de la division du travail, laissait entrainer la passibilité d'une croissance interrompue.

I.2.8.2. SCHUMPETER : L'innovation à l'origine de la croissance et ses cycles

A partir des travaux sur les cycles économiques de KONDRATIEFF, J. SCHUMPETER a développé la première théorie de la croissance sur une longue période. Il pensait que l'innovation portée par les entreprises constituait la force motrice de la croissance. Il développe en particulier l'importance de l'entrepreneur dans les théories de l'évolution économique en 1913 34

I.2.8.3. La croissance sur le fil du rasoir : HARROD et DOMAR

Après la seconde heure mondiale, les économistes HARROD et DOMAR, influencé par Keynes, vont chercher à comprendre les conditions dans lesquelles une phase d'expansion peut être durable. Ainsi, s'il ne proposait pas à proprement parler une théorie de la croissance (expliquait son origine sur une longue période), le modèle de HARROD et DOMAR permet néanmoins de faire ressortir les caractères fortement instables de tout processus d'expansion.

En particulier, il montre que pour qu'une croissance soit équilibré (c'est-à-dire que l'offre de production s augmente ni moins - sous production - ni plus - surproduction - que la demande, il faut qu'elle respecte un taux précis) en fonction de l'épargne et du coefficient du capital( quantité de capital utilisé pour produire une unité à de l'économie, Or, il n'y a aucune raison que la croissance qui détend des décisions individuels ( en particulier des projets d'investissements des entrepreneurs), respecte ce taux. De plus si la croissance. Est inférieure à ce taux, elle va avoir tendance, ne pas à la joindre main à s'en éloigner davantage, diminuant progressivement (en raison du multiplicateur d'investissement).

La croissance est donc, selon une expression d'HARROD, toujours sur le fil du rasoir. Le modèle, construit après-guerre, et marquée par le pessimisme engendré par la crise de 1929, à toutefois été critiqué. Il suppose en effet que ni le taux d'épargne, le coefficient de capital ne sont variables à court terme, ce qui n'est pas prouvé.

I.2.8.4. Le progrès technique comme résidu : modèle de Robert SOLOW

On considère généralement que premier modèle macroéconomique de croissance est celui qu'proposé Robert SOLOW sous le titre : »une contribution à la théorie de la croissance économique »35 et qui lui a voulu un prix Nobel d'économie. Ce modèle se fonde sur une fonction à deux facteurs. Le travail et le capital. La production résulte donc exclusivement de la mise ne combinaison d'une certaine quantité du capital (moyen de production) et de travail (main d'oeuvre).

I.2.8.5. Progrès technique ; les nouvelles théories de la croissance

Pour les théoriciens néoclassiques, rendre indigène le progrès technique, c'est le faire dépendre des variables du modèle, produit, capital, travail, etc.36

Les théoriciens récents cherchent précisément à rendre ces facteurs endogènes c'est-à-dire à construire des modèles qui expliquent son apparition. Ces modèles qui expliquent son apparition. Ces modèles ont été développés à partir des années 1960. Notamment par Paul ROMER et ROBERT BARRO. Ils se fondent sur l'hypothèse que la croissance génère par elle-même le progrès technique qui permet que le rendement demeure constant. La croissance favorise l'accumulation du capital humain, c'est-à-dire les compétences possédées par la main d'oeuvre et dont dépend sa productivité.

En effet, plus la croissance est forte, plus il est possible d'accroitre le niveau d'instruction de la main d'oeuvre en investissant notamment dans le système éducatif. D'une manière générale, la hausse du niveau d'éducation par des moyens publics ou privés est bénéfique.

Enfin, la croissance permet de finances des infrastructures publiques et privées qui stimulent la création des réseaux de communication efficace favorisant par exemple l'activité productive.

I.2.9. Conséquences de la croissance

La production économique engendre dans certain cas des perturbations dans les équilibres écologiques. Augmenter la production des biens matériels ou des transports (pour répondre à l'accroissement démographique) peut aggrave ces perturbations. Le réchauffement climatique à même l'ensemble des économies du monde à prendre en compte leurs émissions de gaz à effet de serre et à rechercher au maximum une croissance propre.

Les critiques de la croissance insistent, enfin, sur les déséquilibres qui peuvent naitre de la croissance : bouleversement sociologique, politique et écologique. Ainsi, les exodes ruraux ou les nouveaux moyens de transports ont entrainé un exode rural et des transformations urbanistiques majeurs qui changent durablement les rapports sociaux. De plus, certaines critiques considèrent que la croissance, surtout à une minorité qui tire profit de cette augmentation de productivité alors que la majorité subit cette transformation de façon sauvent traumatique (car les impacts sur l'environnement socio familial peuvent être dramatique à certains cas) et ne tire aucun bénéfice ni en niveau de vie encore moins en qualité de vie de la croissance économique37

I.2.10. La croissance et le développement

La relation qui existe entre la croissance et le développement est de cause à effet. Si l'on peut mesurer la croissance économique grâce à un indicateur synthétique tel que le PIB. Celui-ci ne rend compte cependant que d'un aspect de la croissance, bien de transformation s'opèrent. C'est l'ensemble de ces transformations que l'un englobe sous le terme de développement.38 En voici quelques-unes : la structure de la population, la structure sociale, la structure de consommation. En bref, il y a croissance sans développement, mais tout développement implique la croissance, c'est-à-dire le concept développement semble donc compléter une approche purement quantitative en terme de croissance.

I.2.11. Les liens existants entre la croissance économique et le marché monétaire

a. Dynamique de croissance et développement des marchés financiers

Ø Le développement des marchés financiers peut être interprété comme le résultat d'une »demande »exprimée par le secteur productif : si la première révolution industrielle a privilégié l'autofinancement, la deuxième (milieu du 19è siècle), fondée sur des industries plus exigeantes en capitaux à nécessité la mise en oeuvre de nouvelles modalités de financement à travers le poids croissant des sociétés par action (exemple des chemins de fer) ;

Ø A la causalité (développement des marchés financiers facilité la croissance) peut alors être inversée (processus de croissance nécessite un nouveau mode de financement, ce qui suscite le développement des marchés financiers).

b. Le caractère de stabilisant des marchés financiers

Ø Logique libérale énoncée dans la première partie suppose des marchés efficients traitant efficacement l'information disponible dans un contexte de rationalité à d'autres lectures du fonctionnement des marchés peuvent être proposées ( Keynes, Aglietta, Orléan) mettant l'accent sur les processus mimétiques à l'oeuvre dans le domaine financier qui conduisent à l'apparition de «bulles spéculatives» où le prix des titres s'écarte durablement et cumulativement de leur valeur « fondamentale » à l'éclatement de ces bulles conduits alors à des perturbations économiques majeures pouvant générer un blocage durable de la croissance ( Krachs 1997-1998) ;

Ø La financiarisation de l'économie conduit les agents à avoir des comportements pro-cycliques dans les phases de croissance (hausse des cours nourrit la consommation des ménages détenteurs d'un important patrimoine financier- effet richesse), comme dans les phases de récession ( accentuation de l'effort d'épargne pour reconstituer la patrimoine, « crédit Crunch » à la financiarisation accentue les mouvements cylindriques de l'économie, ce qui peut se révéler déstabilisant pour la croissance de long terme.

c. La dictature des marchés financiers ?

Ø Importance croissante des marchés financiers peut se révéler au facteur de blocages, voire de freinage de la dynamique de croissance :

· Phénomène de chômage « wicksellien » : dans un contexte de taux d'intérêts réels élevés, marquent une forte préférence pour le présent, les entreprises, sur des marchés de concurrence imparfaite, vont rechercher une maximisation inter temporelle du projet qui les conduits à privilégier le profit. Immédiat par une compression des coûts (réduction de l'investissement, de l'emploi) qui peut obérer la croissance future.

· Marchés financiers privilégient le court terme, ce qui conduire à abandonner des investissements dont la rentabilité est lente, mais qui peuvent être porteurs d'externalités positives et de rendements croissants (théories de la croissance endogène) ;

Ø Dans une perspective différente, la montée des marchés financiers peut s'interpréter comme l'affirmation du poids des créditeurs, face aux débiteurs ; ces derniers porteurs de dynamisme économique, sont alors perdants face aux premiers, le niveau élevé des taux d'intérêts correspondant aux exigences des créditeurs freinant la croissance à long terme.

I.2.12. Les étapes de la croissance économique

L'économiste et historien américain W. ROSTOW a précisé qu'il existe 5 étapes lesquelles chaque pays doit passer pour arriver à la croissance économique :

Ø Première étape est la société traditionnelle : est caractérisée par une faible croissance du fait du progrès technique très limité ;

Ø Deuxième étape est les conditions préalables au déménage voit le progrès technique valorisé et l'apparition d'un esprit d'entreprise, dans ce cadre un surplus est dégagé qui peut être investi dans de nouvelles activités comme les transports et les infrastructures ;

Ø En suite le démarrage correspond à une tendance à la pénalisation des changements de l'étape précédente à l'ensemble des activités économiques, des nouvelles industries se développent, le progrès technique se généralise. C'est la période de la révolution industrielle qui nécessité un taux d'investissement de plus de 10 % ;

Ø Puis c'st la marche vers la maturité : grâce à des taux d'épargnes et d'investissement qui peuvent atteindre 20 % au développement d'une multitude d'autre secteur d'activité, dès lors un progrès soutenu est possible qui permet à la croissance économique de dépasser celle de la population ;

Ø Enfin, la dernière étape est la consommation de la masse : accours de laquelle se développe les industries de bien de consommation durables et les activités de service, au cours de laquelle sont crées des organismes de prévoyance et de sécurité sociales etc.39

SECTION 3 : LE MARCHE MONETAIRE ET LA CROISSANCES ECONOMIQUES EN R.D.C

Après une période de relatif dynamisme économique, la R.D.C a subi une sévère dépression entre le milieu des années1980 et le milieu des années 2000 liée aux guerres civiles qui ont ravagés le pays avec une croissance de 8,26 en 2008 et de 2,7% en 2009,la RDC a ensuite été x' un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise de 2008-2009. L'agriculture reste le principal secteur de l'économie, repersentant57, 9% du PIB en 1997, et occupait 66% de la population active.

I.3.1. Historique

Le territoire actuel de Congo-Kinshasa n'est pas défini avant la conférence de Berlin de 1885. Cet espace reste toutefois occupé par les autochtones qui sont organisés en royaumes et empires. L'activité économique de ceux-ci (cueillette, pêche, chasse, etc.) différent considérablement de celle du monde moderne. La base matérielle est fortement dépendante de la nature. Le système socio-économique proto congolais revêt alors plusieurs formes selon les régions. L'économie des différents royaumes était florissante, et s'est effondré conjointement avec le déclin des organisations, qui abouti, à la fondation de l'Etat indépendant du Congo.

Léopold II de Belgique règne sur l'Etat indépendant du Congo comme s'il s'agissait de sa propriété privée. De 1885 à 1891, le libéralisme économique bat son plein. Le commerce privé est encouragé et entièrement libre, car l'Etat n'y voit aucun inconvénient vu la nécessité dans laquelle se trouve la jeune colonie en termes financiers, notamment afin de mettre en valeur le territoire, une rupture en faveur de l'interventionnisme s'annonce en 1892.

Mais le Congo reste un terrain de jeu où les idéologies économiques changent fréquemment. De 1908 à 1914,le libéralisme fait son comeback. Avec lui, la fin d'exploitation en régi des terres domaniales et le remplace des prestations en nature pour l'impôt de capitation. Réaction à enregistrer à l'actif des critiques fulgurantes de l'abus des modes d'exploitation directe et le recours au travail forcé par l'Etat indépendant.

Un autre fait saillant de cette époque est la découverte par Tanganyika concession de richesses minières importantes au Haut-katanga, la prospection ayant été confiée à la firme par le comité spécial du Katanga sous l'initiative de Léopold II. Tanganyika confirment ainsi les découvertes de car, et, géologique de la mixions Biïa-Franquin en 1896.

Par ailleurs, la République Démocratique du Congo se relève déjà comme une machine consommatrice des investissements, en représentant 6,5% du total des sommes investies en Afrique noire de 1870 à 1913, soit 610 millions de livres.

Le taux annuel de croissance exponentielle de 1920 à 1959, à prix constant est élevé 4,8% au total et 4,9% pour l'économie moderne, à l'exclusion de secteur de subsistance. Un rythme rapide, soutenu par une période aussi longue, apparait réellement exceptionnel pour les économistes. Il ne faut toutefois par négliger des fluctuations importantes de nature conjoncturelle pendant l'entre-deux guerres.

Cette croissance est tributaire d'une impulsion exogène, c'est-à-dire venant à la fois du public, du privé et des missionnaires. Les derniers se sont focalisés sur des ressources naturelles, minières et agricoles. L'exploitation du Congo vise alors principalement l'intérêt des promoteurs étrangers

La première vague de prospérité de l'économie congolaise (1920-1929) est parquée par des nombreux investissements directs étrangers : 35 milliards de francs (1959) de 1921 à 1931, soit 1/3 de capitaux totaux enregistrés en 74 ans, de 1887 à 1959. En forte augmentation, les exportations concernent principalement l'Or, les Diamants, le Cuivre, l'Ivoire, le Copal et l'Huile de palmier.

En 1924, le Congo est frappe par la première crise, partiellement compensée par l'industrie du cuivre. 5 ans après, il est touché par la grande dépression le P.B recule au niveau de forte trésorerie (excédent budgétaire antérieur) et au crédit exceptionnel du budgétaire antérieur) et au crédit exceptionnel du budget extraordinaire qui permettent d'achever le plan de grands travaux. Des années 40 jusqu'à veille de l'indépendance, l'industrie se développe fortement, en particulier pendant la seconde guerre mondiale, l'Europe ne pouvant plus approvisionner le Congo.

Une deuxième vague de prospérité touche alors le pays. Les exportations doublent et les importations quintriplent. La production industrielle est quintriplée en 10 ans. Les investissements publics atteignent 64,6 milliards de Francs en 1956, essentiellement dans le cadre du Plan décanal. Après l'indépendance, les quatos à l'importation renforcent l'industrie nationale. Entre 1960 et 1970, l'histoire économique est marquée par des problèmes politiques (éclatement des structures politique et effondrement administratif) et les problèmes de cours des matières premières. Si la colonisation a ligné au nouvel Etat une économie productive et équipée, la croissance ne suit pas. Elle était arrêtée dès la fin de 1957, provoquée surtout par des récessions conjoncturelles, une baisse des investissements privés et la fuite massive des capitaux. Le Congo commence son cycle de problème économique et géopolitique. L'économie résiste malgré tout, grâce au dualisme économique et à la prédominance du secteur étranger.

A cause de l'important potentiel du pays, la corruption s'st très tôt installée, sous le régime de Mobutu Sese Seko (1965-1997), avec une mainmise du pouvoir sur l'économie pour en détourner les profits dans le cadre d'un enrichissement personnel. La désorganisation du pays était telle qu'au début des années 1990 ; l'économie souterraine du Zaïre était estimée à trois fois le montant officiel du PIB.

L'histoire économique récente de la République Démocratique du Congo est jalonnée de plusieurs tentatives d'assainissement et de redressement de l'économie. Confronté aux déséquilibres financiers, à la montée de l'endettement et à la stagnation et d'ajustements structurels recommandés par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale.

Malgré la succession de plan économique financé par les institutions internationales depuis l'accession à l'indépendance, qui soutiennent le régime Mobutu, « allié de l'occident », l'inflation, le déficit budgétaire et la dette du pays, qualifié par la suite de »dette odieuses », n'ont fit que croitre sous le régime de Mobutu. Au début des années 1990, face à la corruption endémique, la Banque Mondiale et la FMI en viennent à suspendre leur aide, et la plupart des autres interventions bilatérales furent arrêtées. En février 1992, celles de la Banque Mondiale en Juillet 1993. Malgré l'introduction d'une nouvelle monnaie, le nouveau Zaïre (NZ), la gestion des devises resta anarchique, et l'inflation atteint 9.800% en 1994, les prix en magasins changeants plusieurs fois par jours.

En mai 1997, l'AFDL, dirigée par Laurent Désiré Kabila, prit le pouvoir et évinça le régime de Mobutu, à l'issue de la première guerre du Congo. Sous Kabila, le gouvernement et les entreprises publiques entamèrent un programme de reconstruction et tenta d'assainir la situation, alors que la République Démocratique du Congo devait au club de Paris 7 milliard d'euros le gouvernement commença par réformer le système d'imposition corrompu, les forces de police, et initier la remise en état du réseau routier laissé à l'abandon. Le frac congolais fut réintroduit.

En août 1998, la guerre éclata en République Démocratique du Congo à la suite de désaccords entre Laurent - Désiré Kabila et ses anciens alliés Rwandais et Ougandais. A cette époque, quelques progrès avaient été réalisés pour le rétablissement de l'économie du pays, mais les problèmes majeurs d'infrastructures de transport, de douane et d'imposition restaient cependant. Les finances publiques de l'Etat n'avaient pas été assainies et les relations avec le FMI et la Banque Mondiale restaient conflictuelles. De nombreuses rentrées gouvernementales n'étaient toujours pas comptabilisées et non incluses dans les statistiques officielles. Les relations avec la Banque mondiale furent suspendues à la suite de l'impossibilité de finaliser un accord avec le fonds d'investissement de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour la République Démocratique du Congo.

Le début de la deuxième guerre du Congo en Août 1998 fut à l'origine du déclin de l'économie qui s'est des années 2000. Le territoire se trouva divisé entre une zone gouvernementale et des zones. Dans leur ensemble, les commerciales entre les différentes régions du pays restent régions du pays restent faibles encore aujourd'hui.

Après une reprise de l'inflation en août 1998, le gouvernement commença à essayer de réguler les prix par des lois. Il reprit également le contrôle des exportations. Ensemble, ces mesures affectèrent grandement la continuation des activités liées au commerce extérieur. De plus, les accès restreint de la lutte contre l'inflation et la dépréciation de la monnaie furent anéantis dès le début de l'offensive rebelle dans l'Est du pays. La guerre réduisit drastiquement les revenus du gouvernement et accrut la dette extérieure les acteurs du commerce extérieur furent moins présents, cela étant lié aux incertitudes sur l'issue du conflit et à l'augmentation du contrôle et de la pression fiscale du gouvernement. L'écart important entre le taux officiel et celui pratiqué en vue pour la vente de francs congolais contre les dollars us força les commerçant à évaluer leurs liens importés aux taux officiel pour acheter des devises locales. Les ressources de l'Ets du pays furent désormais exploités par les forces rebelles ou les occupant étrangers, le Rwanda devint par exemple exportateur de diamant et de coltan, bien que n'en disposant pas sur son territoire national.

Les infrastructures défaillantes, un cadre légal incertain, la corruption, un manque d'ouverture économique et financière de la part du gouvernement, restent des freins à l'investissement et à la croissance économique le FMI et la banque mondiale multiplient les collaborations avec le nouveau gouvernement en vue de restaurer des plans économiques cohérents, mais les réformes institutionnelles freinent à suivre. Face à la dépréciation de la monnaie le gouvernement a pris des mesures drastiques en janvier 1999. Le dollar US fut banni des transactions commerciales coutantes, position qui fut revue plus tard. Le gouvernement peine toujours à promouvoir les exportations, bien que l'impression de nouveau billet ait reprit. La croissance économique fut fortement négative en 2000 de par la difficulté de sanitaire les conditions fixées par les donateurs institutionnels, les faibles exportations et l'instabilité régnante. Les concoctions économiques se sont améliorés depuis fin 2002, avec le retrait de la plupart des troupes d'occupation. Plusieurs missions du FMI et de la Banque mondiale sont intervenues pour mettre en place des plans de développement et le gouvernement de transition a commencé la mise en oeuvre des premières réformes. Une grande part de l'économie du pays reste cependant hors des indicateurs du PIB l'économie souterraine restant majoritaire.

Avec une paix relative dans le pays depuis 2003, la République Démocratique du Congo envisage d'augmenter ses exportations d'électricité vers le Zimbabwe et l'Afrique du Sud jusqu'à 500 mégawatts (essentiellement produite à partir du barrage d'Inga). La distribution d'électricité est actuellement confiée à une société Zambienne, la CEC.

On peut ressortir quatre cycles conjoncturels majeurs depuis 1967. Le premier cycle s'étend sur la tranche 1967 à 1974 avec un taux de croissance moyen de 7%, le deuxième cycle va de 1975 à 1982, caractérisé par un taux de croissance moyen de -1,9%, la troisième période s'étend de 1983 à 1990. Celle-ci est marquée par l'ajustement structurel. Enfin vient la période qui va de 1991 à 2000 dont le taux de croissance moyen atteint -6,7%.

Ø La période 1967-1974 : cette période se caractérise par une expansion de l'ordre de 76 en moyenne comme la plupart des pays africains, cette croissance est tirée par le cours favorables des matières premières notamment le cuivre, le cobalt, le diamant et d'autres produits des bases (produits agricoles) dont le pays est tributaire.

La dépendance extérieure prédispose la RDC aux soubresauts du marché mondial. Il n'est donc pas un hasard que ces années aient été soutenues par une bonne tenue du cuivre sur le marché mondial et d'autant plus que l'économie est concentrée sur plus particulièrement du cuivre du quel vient plus de 60% des recettes d'exportations

Ø La période 1975-1982 : à défaut d'ajustement de politiques économiques pour remédier à la détérioration des termes de l'échange, la conjugaison de la lutte des cours de cuivre et le renchissement du prix de pétrole va provoquer des déséquilibres successifs des balances de paiement. Des déficits budgétaire prennent place et seront financés par une forte expansion du crédit antérieur suivie d'un endettement extérieur.

Ø Ces déficits et surtout leur mode de financement vont alimenter le processus inflationniste le P/B diminue sensiblement.

Ø Les périodes 1983-1990 et 1991-2000 : si la présence du fonds monétaire internationale et de la Banque mondiale était perceptible depuis la fin des années 70 en RDC. C'est effectivement en 1983 que les programmes d'ajustement structurel furent appliqués afin d'infléchir positivement la tendance de l'économie congolaise. Durant cette période, on observe une modicité de la croissance due au correct relativement strict des mesures de redressement imposées à l'économie congolaise.

Ø Mais comme la croissance observée durant cette période résulte des mesures dictées par l'environnement extérieur, elle ne pouvait que calmer provisoirement la situation.

Ø C'est ainsi que rapidement en 1991 l'économie plonge dans une phase plus sombre que certains auteurs qualifient de déglingue économique.

Ø L'année 1991 marque en effet le début d'une chute spectaculaire du P-B celui-ci décroit de l'ordre de -6% en moyenne entre 1991 et 2000.40

La dégradation de la situation économique de la RDC a été régulière depuis les années 1980.la détérioration a été si forte que la P/B s'est contracté de 5,5% en moyenne annuelle entre 1997 et 2000. Avec un taux de croissance réel de 3,3% en 2002, le pays renoue pour la première fois avec un taux positif, après des nombreuses années de déclin. Cette nouvelle tendance devra se confirmer en 2003 avec un taux de croissance projeté à 2,4%.

La légère contraction de la production en 2003 s'expliquerait par un faible taux d'exécution des dépenses d'investissements publics dû à des retards dans le décaissement des ressources extérieures et des difficultés de mobilisation de ressources financières intérieures au niveau du système bancaire. Ce phénomène avait déjà été observé en 2003 au moment où les investissements bruts avaient laissée de 4,5%. Mais une autre raison forte qui explique cette contradiction est le problème des approvisionnements en entrantes, et surtout aux effets de la guerre. Tous les secteurs économiques ont été atteints par ces deux facteurs dont les effets se sont sentis par l'ampleur des distorsions au niveau tant de l'offre que de la demande. Avec l'arrêt de plusieurs activités, à part l'extraction clandestine de quelques pierres précieuses, la procuration qui devrait porter la croissance n'a pas joué de rôle. De ce fait, les possibilités de réalisation des revenus par les ménages ont été fortement limitées, ce qui a contribué à une généralisation de la pauvreté monétaire surtout le territoire le P/B par habitant de la RDC n'a pas dépassé les 90 dollars us depuis de nombreuses années, et aux prix de 1995, il serait en moyenne de 70 dollars41.

D'après les données de la Banque mondiale, le revenu journalier par tête d'habitant a dégnogolé de 1,31 $ en 1973 à 0,91 $ en 1994 et à 0,30 $ en 1998. Cette évolution est le reflet de l'état de pauvreté généralisée dans le pays. Ainsi, près de 80 %des 55 millions d'habitants mènent une vie en dessous de celle acceptée par l'humanité, c'est-à-dire avec 0,20 dollars américains, soit le cinquième de ce qui est universellement retenu comme seuil journalier de pauvreté.

Les armes qui crépitent depuis des années en RDC n'ont pas seulement endeuillé plusieurs millions de personnes seulement mais elles ont détruit les infrastructures physiques et ont poussé l'Etat congolais à abandonner la plupart des installations sanitaires. il est actuellement estimé que près de 37% de la population n'a pas accès aux soins médicaux. Le taux de mortalité est très élevé dans les zones rurales et préurbaines où la population vulnérable est la plus touchée. Notamment les femmes en âge de procréer et les enfants de moins de 5 ans . la guerre qui dure depuis près de 6 ans a détérioré toutes les infrastructures scolaires du pays. Elle a aussi démotivé les enseignants et ainsi fait chuter le niveau de l'éducation sur toute l'étendue du territoire. Selon les données du FMI, le pourcentage des enfants en âge d'aller à l'école (6 ans) a détérioré toutes les infrastructures scolaires du pays. Elle a aussi démotivé les enseignants et a ainsi fait chuter le niveau de l'éducation sur toute l'étendue du territoire. Selon les données du FMI, le pourcentage des enfants en âge d'aller à l'école (6 ans) a régressé, passant de 22,5% en 1995 à 13,9% en 2001. Le taux d'alphabétisation varie d'une province à une autre et d'un genre à un autre. Ce taux a décru de 67,3% en1995 à 65,3% en 2001.

En somme, la RDC n'a pas, contrairement à d'autres pays, augmenté sa richesse en biens et services. En effet à partir de 1975, le niveau de production diminue chaque année et quand il augmente en 1983 par exemple, il ne disposait jamais 72,7% annuellement pendant que le taux d'accroissement naturel de sa population est de plus de 3%42 .

Comme nous l'avion évoqué à la section trois, le marché monétaire comprend 2 compartiments :

Ø Le marché interbancaire ;

Ø Le marché des titres de créance négociable.

Mois d'une manière particulière, le marché monétaire congolais comprend 3 subdivisions, à savoir :

a. Le marché monétaire en Banque centrale où les institutions financières bancaires se refinancent en liquidités à court terme, moyennant la mise en gage des effets publics ou privés ;

b. Le marché interbancaire : sur lequel les banques agréées du pays se rencontrent afin d'échanger entre elles des liquidités à court terme.

c. Le marché des effets publics ; permettant aux établissements de crédit de maximiser l'épargne publique à court terme, et où les entreprises empruntent directement auprès des agents économiques financiers au non financiers.

I.3.2. Le marché monétaire en Banque centrale

Les Banques commerciales peuvent se refinancer auprès de la Banque centrale du Congo autour des trois guichets :

Ø Le guichet de call money : où les banques commerciales qui n'ont pas trouvé de financement auprès des autres banques pour combler leur situation débitrice,, se tournent alors vers la banque centrale . ce financement est conditionné par le nantissement des effets publics ;

Ø Le guichet de réescompte : les Banques de dépôts s'y procurent des liquidités avant l'échéance des effets détenus dans leurs portefeuilles contre paiement de agios ;

Ø Le guichet des avances en compte courant : les banques bénéficient d'une ligne d'avance (un découvert bancaire) constituant une facilité de caisse.

I.3.3. La marché interbancaire

Le marché interbancaire permet, en chambre de compensation, aux banques en difficultés de trésorerie de combler leur déficit auprès des banques en excédent de trésorerie. Ce marché est organisé à travers deux séances, à la chambre de compensation, du lundi au vendredi. Rappelons toutefois que, la chambre de compensation est un endroit où sont réglés les engagements entre les banques ; c'est un organisme financier réunissant les établissements ou intermédiaires financiers effectuant quotidiennement des nombreuses opérations financières, afin de compenser leurs créances réciproques.

Ø Seules les banques agréées et la Banque centrale du Congo participent au marché interbancaire. Lors de cette séances, les banques procèdent à l'échange des titres à travers : l'avis du débit et l'avis de crédit. Les banques commerciales se retrouvent très souvent des situations de réciprocité qui nécessitent une compensation afin de leur permettre de continuer leurs activités. Ces situations sont pour la plupart, occasionnées par les opérations quotidiennes réalisées par leurs clients par exemple, les clients de la banque se donnent l'ordre à leur banque de payer les clients d'une banque y.

Ø Les chèques de la banque, ne pouvant être encaissés auprès de la banque y. la première débitera les comptes de ses clients, à hauteur du montant du chèque par le crédit de son compte disponible et établira un avis de crédit en faveur de la banque y au niveau de la compensation, la banque x débitera son compte pour créditer le compte disponible de la banque y par un avis de crédit. au niveau de la banque y, lors que les clients lui présentent auprès de la banque y, elle établira un avis de débit pour le compte de la banque y.

Ø Après clôture de la première séance, il se dégage un solde qui peut être soit créditeur, soit débiteur pour la banque. A la deuxième séance, les banques se concentrent au refinancement dans le marché en banque centrale.

I.3.4. La marché des effets publics

Dans les années 90, la RDC a utilisé principalement deux titres sur ce marché : le bon de trésor et le certificat de dépôt. La Banque centrale du Congo et le gouvernement ont procédé en mai 2000 à l'émission des certificats de dépôts (DC) le lancement de cet instrument visait,

Ø L'amélioration du recyclage de la monnaie fiduciaire ;

Ø Le renforcement de l'intermédiaire financière ;

Ø La constitution d'un embryon du marché financier en RDC.

Le CD a constitué une tentative de doter la Banque centrale du Congo d'un instrument efficace de liquidité, susceptible de l'aider à moderniser progressivement sa politique monétaire. Cependant, sa nature hydride d'instrument de régulation monétaire et de financement de déficits budgétaires de l'Etat. N'a pas permis de mieux apprécier sa contribution à la politique monétaire.

I.3.5. Problèmes du marché monétaire congolais

Au regard de la présentation du fonctionnement du marché monétaire congolais opérée ci-dessus, nous avons révélé quelques problèmes dont souffre le marché monétaire congolais à savoir :

Ø La sous bancarisation qui a pour conséquence : la maque d'un nombre important des banques privées participants au marché monétaire et pouvant financer l'économie congolaise, l'inefficacité de la politique monétaire menée par les autorités monétaires

Ø Utilisation d'un seul titre de créance négociable sur le marché des effets publics, à savoir le billet de trésorerie, qui ne possède pas toutes les caractéristiques répondants aux normes internationales de son utilisation ;

Ø Le non utilisation de l'open Market au sein du marché monétaire qui a pourtant l'avantage d'assure une plus grande souplesse et flexibilité aux instruments de la Banque centrale du Congo sur le marché monétaire. Et il faut signaler que le lancement de ce mécanisme, pour une grande efficacité, suggérait la mise en place dans l'entre temps, d'un marché des titres d'états. Ce dernier, servirait à se couvrir de la liquidité de la Banque centrale ;

Ø Les insuffisances liées au dysfonctionnement du système monétaire telles que, l'instabilité monétaire telles que, l'instabilité monétaire, l'existence de plusieurs espèces monétaires, le refinancement abusif de l'Etat sans prendre en compte les besoins de l'économie

Quelques pistes de solution

Nous formulons quelques pistes de solution :

Ø La restructuration profonde et efficace des comportements du marché monétaire congolais, notamment en ce qui concerne le marché des titres de créance négociable ;

Ø Le perfectionnement du billet de trésorerie qui, sus et d'autres cieux, est émis par les grandes entreprises. De ce fait, les autorités monétaires doivent songer à `utiliser pleinement comme un véritable titre de créance, et non pas comme un simple instrument de contrôle de liquidité. Son éclosion permettrait aux différents agents d'y effectuer des placements. Ce qui provoquera un relèvement des opérations et des titres ;

Ø La facilité de la création et de l'implantation bancaire en provinces, afin de réduire de manière remarquable le niveau de sous bancarisation dans le pays ;

Ø La forte implication de l'Etat dans l'assainissement du secteur bancaire, ainsi que l'élaboration et la mise en application des réformes tant au niveau de la structure qu'au niveau de l'organisation du marché monétaire.

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, FONDEMENT THEORIQUE ET PRESENTATION DES DONNEES

SECTION 1 : CADRE METHODOLOGIQUE

Afin de recueillir le plus objectivement possible les données nécessaires à la bonne réalisation de ce travail et dans le souci de bien aimer tous les aspects du problème de recherche, il nous est utile de recourir aux méthodes et techniques de recherche. Ce chapitre est élaboré dans le but de montrer la démarche méthodologique poursuivie au cours de la présente recherche, dans la collecte et présentation des données, ces données nous ont permis de vérifier notre hypothèse , de répondre à la question de recherche et d'atteindre les objectifs assignés à ce travail. Pour pouvoir arriver à la fin de notre travail, nous avons recouru aux méthodes et titres techniques utilisables dans les sciences sociales.

II.1. 1. Nature des données

Les données auxquelles nous avons fait allusion, sont des données chiffrées autrement dit des statistiques de la masse monétaire entre autre le call money, le réescompte, les avances en comptes courants, le marché interbancaire et les avoirs libres courant notre période d'étude (2002 à 2010).

II.1.2 Méthode et techniques

En vue de collecter et analyser les données de notre recherche, nous nous sommes servi des différentes techniques et méthodes de recherche.

La méthode et les techniques suivantes nous ont aidées pour le déroulement de notre travail.

II.1.2.1 La Technique

La technique est définie comme l'ensemble des moyens et procédés qui permettent au chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche. Elle s'étend comme un ensemble de procédés opératoires et rigoureux biens définis susceptibles d'être appliquer à nouveau dans les mêmes conditions adaptées au genre des phénomènes en cours.

II.1.2.1.1. Technique de récolte des données

Ø La technique documentaire

La technique documentaire et celle qui est orienté vers la fouille systématique de tout ce qui est en rapport avec le domaine de la recherche c'est-à-dire tout ce qui constitue la source écrite d'un thème de recherche. Elle consiste en l'utilisation des documents écrits ayant une liaison avec le sujet choisi. Certains auteurs appellent la technique documentaire la revue littérature d'un domaine.

Pendant la recherche, nous avons consulté le rapport annuel de la banque centrale de 2009, pour l'obtention des données statistiques.

II.1.2.1.2. Technique de traitement des données

En ce qui concerne la technique de traitement des données, nous avons utilisé la technique statistique.

II.1.2.1.3. La méthode comparative

Cette méthode nous a aidé à retrouver les éléments de ressemblance et de dissemblance entre les faites comparées. Elle permet aussi de décaler les biens de causalité entre les facteurs générateurs des similitudes ou des différences entre les choses comparées. La méthode comparative est utilisée presque dans toutes les sciences en vue de chercher les éléments communs et de dissemblance et d'expliquer cela.

Il s'agit ici de confronter différentes mesures (quantitativement ou qualitativement) relatives à des objets différents à un moment donné. Cette méthode peut se comprendre de deux manières :

Ø Si la comparaison porte sur au moins deux réalités à un moment donné, on est dans la méthode comparative suivant l'approche synchronique ;

Ø Si par contre, la comparaison porte sur un même objet pris à des moments différents, on fait recours à la méthode comparative suivant l'approche diachronique. Dans ce dernier cas, la méthode comparative se rapproche à la méthode historique.

Cette méthode nous a aidé à faire la comparaison du produit intérieur brut (PIB), les masses monétaires et les taux de croissance sur plusieurs années afin de dégager l'impact du marché monétaire sur la croissance économique en RDC.

II.1.3. Méthode(s) de traitement des données

Dans cette partie du travail, nous avons montré la(les) méthode(s) que nous avons utilisées pour le traitement des données.

D(PIB) = a0 + a1D(ACC) +a2D(ALB) +a3D(CLM) +a4D(MIB)+a5D(RCPT) + e

Avec :

Ø PIB = Produit Intérieur Brut ;

Ø ACC = Avances en Comptes Courants ;

Ø ALB = Avoirs Libres BCM ;

Ø CLM = Call Money ;

Ø MIB = Marché Inter Bancaire.

Ø RCPT= Réescompte

En vue de saisir l'impact des composantes ou de compartiment du marché monétaire sur la croissance économique en RDC.

II.1.4. Estimation des paramètres43

L'estimation des paramètres des notre analyse se fait par la méthode des moindre carrés ordinaires incorporée directement dans le logiciel EVIWS 3.1

Malgré que le modèle que nous avons utilisé dans notre travail soit à retard échelonné des variations exogène respecte certaines formules pour estimation des paramètres et pour vérifier si les résultats issus de cette estimation sont bons, nous avons appliqués les tests ci-dessous.

II.1.4.1. Tests statistiques.

Ces tests s'appliquent pour vérifier la qualité des paramètres estimés et celle du modèle estimé. C'est alors que nous avons le test sur les paramètres (test de student) et le test sur la validité du modèle (test de FISCHER).

A. Test De Student

Ce test est appliqué pour voir dans l'individualité si le paramètre estimé est significatif dans le modèle. Avant d'y envisager, on construit les hypothèses suivantes :

n'est pas significatif

est significatif.

Le test se construit en comparant la statistique de student par la statistique théorique de student au degré de liberté n seuil. Si

B. Test de Fisher

Ce test est appliqué pour tester la validité globale du modèle et on émet en premier lieu les hypothèses suivantes :

Le modèle n'est pas valide

: Le modèle est globalement valide

Ce test est construit en comparant la statistique calculée de FISHER ( par la statistique théorique de Fisher au seuil et au degré de liberté avec

Si

NB : l'application est les critères de décisions des tests statistiques évoqués ci-haut restent valables pour l'économétrie manuelle, mais comme nous avons utilisé le logiciel Eviews 3.1 pour rejeter H0, il faut que la probabilité associée à la statistique soit inférieure à 0,05.

II.4.2. Tests Econométriques

Ces tests sont utilisés pour vérifier si, au cours de l'estimation, les hypothèses classiques n'étaient pas violées car la violation de certaines hypothèses fait perdre aux paramètres estimés certaines quantités de bons estimateurs. Pour notre travail, nous avons appliqué les tests pour vérifier les hypothèses suivantes :

A. Forme Fonctionnelle

La violation de la forme fonctionnelle rend inefficaces les paramètres estimés. Car l'une des conditions de la qualité des paramètres est la linéarité. Pour tester si le modèle est dite est bon, on applique le RESET en formulant les hypothèses suivantes :

Bon ajustement.

: Mauvais ajustement.

B. Homoscedasticite

Cette hypothèse est violée lorsque var et dans ce cas l'estimateur des moindres carrés B est non biaisé mais non efficace et l'estimateur des moindres carrés est biaisé. Pour vérifier on applique le test de WHITE et celui de ARCH à l'aide des hypothèses suivantes :

 : Homoscedasticité.

 : Hétéroscedasticité

En appliquant les deux tes, on accepte   si la probabilité associée à ces tests est supérieures à 0,05

C. Non Autorrelation

Cette hypothèse est violée lorsque dans ce cas l'estimateur des moindres carrés de la matrice de variance-variance de B est biaisé.

Nous appliquons les tests de BURBIN «h» car le modèle est un modèle de retard et le L.M- test de BREUSH Geoffrey à l'aide des hypothèses suivantes :

 : Pas d'auto corrélation

 : Il y a auto corrélation

Pour le test de BREUSH ou LM-TEST, on accepte H0 si la probabilité associée à la statistique de BREUSH est supérieur à 0,05 mais pour le test de DURBIN « h » il faut calculer h par et si la valeur de h est supérieure au t théorique, on accepte H0.

D. Normalité Des Erreurs.

Il faut que les erreurs soient distribuées en suivant une loi normale, on teste cette hypothèse à l'aide du test de JARQUEBERA formulé de la manière suivante :

En émettant les hypothèses suivantes :

 : suit une loi normale

 : ne suit pas une loi normale

On accepte H0 si la probabilité associée à la statistique de JB est supérieur à 0,05.

II.4.3. Test économique.

Ce test est envisagé pour voir si la théorie émise au départ n'est pas violée.

C'est seulement la vérification du signe de coefficient de la variable exogène par rapport à la théorie.

Par exemple, la consommation est fonction de revenu ; pour modéliser cette théorie, on a le modèle mathématique.

qui devient économétrique

et après l'estimation, comme la consommation évolue avec le revenu, il faut que a1 soit positif après l'estimation, dans le cas contraire on violerait l'hypothèse.

II.1.2.1.2 La méthode

La méthode utilisée dans se travail, est la méthode descriptive dans son approche comparative synchronique

II.1.2.1.2.1. Les méthodes descriptives44

Les méthodes descriptives sont celles qui nous permettent d'entrer au contact du phénomène (ou de la réalité) en facilitant sa saisie au niveau de la forme.

Les méthodes descriptives sont les suivantes :

Ø La méthode statistique

Ø La méthode comparative

Ø La méthode diffusionniste

En ce qui concerne notre travail nous avons utilisé la méthode comparative.

SECTION 2. FONDEMENT THEORIQUES DU TRAVAIL

Diverses études empiriques ont mis en évidence cette complémentarité. Par exemple Levine et Zervos (1998), Levime (2002) et beck et Levine (2002) montrent en utilisant différentes données et méthodes logique de développement financier au sens large stimule la croissance. Mais il n'existe pas d'évidence prouvant que le niveau des crédits bancaires ou au contraire le développement des marchés exercent un effet plus important s. toutefois Deidda et Fattouch (2006) trouvent que l'incidence de la taille du secteur bancaire sur la croissance est d'autant plus faible que le marché financier est plus développé l'un et l'autre entrent significativement dans l'explication des taux d'investissement et de croissance.

SECTION 3 : PRESENTATION DES DONNEES

Dans cette section, nous présentons les données dans les données dans les tableaux et faisons des analyses économiques en fonction des hypothèses que nous avons formulées dans l'introduction.

Tableau 1 : Evolution des transactions du marché monétaire

 

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Call money

Volume en MCDF

9.680,0

123.206,1

519

-

2.888,9

-

4584,2

667,1

429

Taux (%)

29

13

13

22

-

-

20

10

11

Rées-

compte

Volume en MCDF

-

2.881,2

-

460

610

537,2

873,9

1.989,0

5.677,1

Taux (%)

24

8

-

20

22

12

13

17

14

Avances en compte courants

Volume en MCDF

2.606.8

215,2

400

-

789,3

323,3

1.135,8

-

723,0

Taux (%)

49

22

14

24

22

-

18

-

8

Marché interbancaire

Volume en MCDF

-

46.284,6

10.138,7

1.501,5

1.124,4

4.783,9

884,9

957,8

-

Taux (%)

-

14

7

17

20

24

23

11

-

Avoirs libres BCM

Volume en MCDF

22,8

14,3

-

2.129,7

372,7

780

124,6

387

1.100,3

Taux (%)

13

-

-

17

12

10

-

14

17

Source : Rapport annuel de la BCC.

Tableau 2 : Croissance économique

Périodes

Estimation aux prix 2000

Estimation à prix causé

En million de CDF

En million de CDF

2002

300.914,410

1922200,00

2003

318.341,151

2298656,00

2004

339.478,900

2601000,00

2005

365.960,7667

3407940,09

2006

386.386,002

4066601,32

2007

410.565,111

5148172,96

2008

435.835,805

6525982,72

2009

447.925,552

9026676,29

2010

480.124,372

11949307,55

Source : Rapport annuel BCC

CHAPITRE III : TRAITEMENT DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Le chapitre deux nous a suffisamment éclairé non seulement sur la technique utilisée pour la récolte des données, mais aussi sur la stratégie de traitement de ces données.

Dans le présent chapitre, nous traitons les données dans les tableaux et faisons des analyses économiques pour vérifier des hypothèses que nous avons formulées dans l'introduction et estimons le modèle à l'aide de logiciel EVIEWS et par la suite, nous interprétons les résultats qui en découleront.

III.1. Modèle

Une représentation simplifiée et rationalisée de la réalité sur laquelle le scientifique fait porter son analyse « c'est le modèle que nous étudions et non pas le monde »45.

Iii.1.1 Spécification du Modèle

La réflexion que l'on peut mener sur une réalité économique quelconque conduit toujours à établir des relations entre les phénomènes économiques concernés. Une réflexion approfondie dans un domaine de science économique est à la base de toute analyse économétrique. En d'autres termes, la réalisation des travaux économiques suppose la connaissance préalable des disciplines économiques en jeu puisqu'elles suggèrent le type de relation à vérifier sur les données réelles observées.

Pour expliquer comment se déterminent les phénomènes économiques, on construit un modèle à partir des certaines hypothèses et des résultats qu'ils en découlent dans le cadre d'une théorie particulière. On vérifie que ce modèle décrit réellement la manière dont les concepts d'intérêt se déterminent dans la réalité.

C'est dans ce même ordre d'idée que nous étudions les effets de phénomènes des chocs exogènes sur l'économie de le R.D.C en élaborant un modèle qui met en relation la croissance économique et les autres variables porteuses de la croissance.

Le modèle est alors :

D(PIB) = a0 + a1D(ACC) +a2D(ALB) +a3D(CLM) +a4D(MIB)+a5D(RCPT) + e

Avec :

Ø PIB = Produit Intérieur Brut ;

Ø ACC = Avances en Comptes Courants ;

Ø ALB = Avoirs Libres BCM ;

Ø CLM = Call Money ;

Ø MIB = Marché Inter Bancaire.

Ø RCPT= Réescompte

III.1.2 Justification d'utilisation des variables

Les variables que nous avons utilisées pour expliquer la croissance de la R.D.C sans tenir compte des autres variables non envisagées dans ce travail sont d'importance capitale pour l'auteur car pour lui, la bonne métrise de ces agrégats constitue une meilleure politique monétaire qui a un effet direct sur la croissance

III.2 Stationnarité et estimation des paramètres

Avant de passer à l'estimation des paramètres, une fois de plus, nous testons la stationnarité de nos variables en utilisant le test de DICKEY FULLER AUGMENTE.

III.2.1 Stationnarité des variables

Les niveaux de la stationnarité de nos variables sont donnés dans le tableau ci-dessous :

VARIABLES

TESTS

CONCLUSIONS

SEUILS

PIB

ADF

STAT ( 0 )

5%

ACC

ADF

STAT ( 1 )

1%

ALB

ADF

STAT ( 1 )

5%

CLM

ADF

STAT ( 0 )

5%

MIB

ADF

STAT ( 0 )

1%

*ADF : Dikey-fuller augmenté **( ) les ordres de stationnarité

Comme nos variables sont stationnaires aux niveaux différents, nous appliquons la régression classique.

III.2.2 Estimation des paramètres

Après l'enregistrement des données, le logiciel EVIEWS 5 donne les résultats résumés dans le tableau suivant :

Dependent Variable: D(PIB)

Method: Least Squares

Date: 09/12/12 Time: 06:58

Sample(adjusted): 2002 2010

Included observations: 9 after adjusting endpoints

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

22253.65

2629.852

8.461942

0.0035

D(ACC)

-3.609922

1.191549

-3.006142

0.0085

D(ALB)

1.799883

3.610461

0.498519

0.6524

D(CLM)

-0.194347

0.025578

-9.061553

0.0000

D(MIB)

0.482667

0.796949

0.605644

0.5875

D(RCPT)

-0.426270

0.197427

-2.803235

0.0220

R-squared

0.867715

Mean dependent var

22243.27

Adjusted R-squared

-0.859427

S.D. dependent var

5727.252

S.E. of regression

6823.433

Akaike info criterion

11.72883

Sum squared resid

156408

Schwarz criterion

11.86032

Log likelihood

-87.27975

F-statistic

23.52725

Durbin-Watson stat

1.755228

Prob(F-statistic)

0.000000

III.3 Interprétation des résultats

Pour interpréter les résultats de notre estimation nous faisons recours relâchements des hypothèses à l'aide des tests suivants :

III.3.1 Les résultats de l'estimation

Les résultats de l'estimation par les moindres carrés ont donné les résultats ci-après (voir annexes) :

D(PIB)=2225365-3.61D(ACC)+1.80D(ALB)-0.19D(CLM)+0.48D(MIB)-0.43D(RCPT)

R² = 0,87

R² = 0,86

S.E.R = 6823.433

S.S.R = 156408

D.W. = 1.76

Akaike info criterion = 11.72

Schwart criterion = 11.86

F-statistic = 23,53

Où les chiffres entre parenthèses sont les ``t'' de Student des paramètres respectifs.

III.3.2 Tests Statistiques

Il ressort du modèle estimé que tous les paramètres sont statistiquement significatifs au seuil de 5%. Comme vous pouvez le constater dans les tests sur la significativité des paramètres suivants :

A. Tests de signification des paramètres

On émet les hypothèses suivantes :

H0 : ai = 0 ; le paramètre n'est pas significatif,

H1 : ai ? 0 ; le paramètre est significatif

Ce test est faisable à l'aide de statistique de student sur lequel, s'il est supérieur à sa valeur théorique on rejette H0 c'est-à-dire le paramètre est significatif. Cette logique reste valable mais le logiciel Eviews 5 utilise une méthode selon laquelle on compare la probabilité de coefficient par 0.05.

On rejette H0 si cette probabilité est inférieure à 0.05. En comparent les probabilités des coefficients à 0.05 nous remarquons que seuls a0, a1, a3, et a5 qui sont significatifs dans le modèle.

B. Validité globale du modèle

On émet les hypothèses :

H0 : a0 = a1 = a2 =......= an le modèle n'est pas valide

H1 : ai ? 0 ; il existe un ai ? 0 ; le modèle est globalement significatif.

Pour voir le niveau de la validité du modèle, nous utilisons le test de FICHER mais pour le logiciel, le modèle est globalement significatif si la probabilité associée au FISHER est inférieure à 0.05 et nous voyons que 0.0000 < 0.05 ; le modèle est globalement significatif à 87%.

Toutefois, il s'avère important de vérifier au préalable les hypothèses économétriques avant de passer à l'interprétation des résultats.

III.3.3 Tests Econométriques

Les tests essentiels d'hypothèses économétriques retenus sont : la normalité (le test de Jarque- BERA), l'indépendance sérielle des résidus (LM test), l'hétéroscédasticité (Arch test et White test) et la forme fonctionnelle (le Reset test) (voir annexes).

A. Normalité

L'hypothèse de normalité des résidus sous-tend les tests économétriques. Il est donc important de déterminer si l'on peut accepter cette hypothèse. Pour ce faire, nous utilisons le test de Jarque-Bera qui se présente comme suit :

H0 : JB > ÷² : les résidus sont normalement distribués,

H1 : JB < ÷² : les résidus ne sont pas bien distribués

La statistique calculée de Jarque- BERA (JBc) sur les résidus donne : JBc = 1,25 ce qui correspond à une probabilité critique de 85%.

Ainsi donc, au seuil de 5%, on accepte l'hypothèse de normalité des résidus. Les tests usuels de l'économétrie ne seront pas biaisés.

B. Autocorrelation Des Erreurs

Pour déceler les autocorrélations éventuelles entre les résidus, on utilise le test de BREUSCH-GOLDFREY (ou le test du multiplicateur de Lagrange ou encore le LM test) qui se pose comme suit :

H0 : Absence d'autocorrélation

H1 : Autocorrélation

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic

0.194333

Probability

0.848596

Obs*R-squared

2.518956

Probability

0.283802

La statistique N.R² calculée est : N.R²c = 0.19, ce qui nous donne la probabilité associée de 85,1%. De ce qui précède, on accepte l'hypothèse d'absence d'autocorrélation des résidus au seuil de 5%.

C. Heteroscedasticité

Pour détecter la présence d'hétéroscédasticté, nous utilisons les tests de Arch et de White qui se présentent comme suit :

H0 : Homoscédasticité

H1 : Hétéroscédasticité

- Arch test

La statistique N.R² calculée est : N.R²c = 0.02 correspondant à une probabilité de rejet de l'hypothèse nulle de 89%.

ARCH Test:

F-statistic

0.021671

Probability

0.887787

Obs*R-squared

0.028791

Probability

0.865262

· White test

Ce test est applicable aux grandes échantillons mais faute des données, ce test n'est pas utilisé dans notre analyse car nous avons que n=10

D. Forme Fonctionnelle

En effectuant le test d'indépendance sérielle (LM test), les coefficients associés aux variables du modèle sont tous nettement non significatifs. On peut donc penser que la forme fonctionnelle est correcte. Cependant, on peut compléter cette observation par le test de Ramsey (RESET test). Il se présente ainsi :

H0 : Validité de la forme retenue

H1 : Rejet de la forme retenue

La méthode utilisée consiste à récupérer le prédicteur de la variable expliquée de la régression sous l'hypothèse nulle (H0), soit , puis de régresser :

qt = b0 + b1lt + b2kt + b3 ()² + b4 () + b5 ()4 + ...+

Puis on effectue un F-test sur les nouvelles variables.

Ramsey RESET Test:

F-statistic

4.946536

Probability

0.156148

Log likelihood ratio

11.20586

Probability

0.000815

La statistique calculée du test est : Fc = 4.95 correspondant à une probabilité de 16%.

Au seuil de 5%, on accepte l'hypothèse de validité de la forme fonctionnelle retenue.

E. Multicollinearité

On émet les hypothèses suivantes :

H0 : rij = 0 ; pas de multi colinéarité,

H1 : rij ? 0 ; il y a la multi colinéarité.

On accepte H0 si rij² est supérieur R²

Pour tester la multicolinéarité, nous avons utilisé le test de KLEIN sur lequel il compare les rij² de la matrice de corrélation par R² et le test est positif si un des rij² > R². Les résultats de notre travail nous donnent que les rij² < R² (voir annexes), ce qui nous conduit à conclure qu'il y a absence de multicolinéarité.

F. Conclusion sur la Validité du Modèle

Les tests économétriques montrent que tous les coefficients sont statistiquement significatifs au seuil de 5%. En plus, les hypothèses économétriques d'absence d'autocorrélation des erreurs, d'homoscédasticité, de normalité des résidus sont vérifiées et la forme fonctionnelle est valide. Nous pouvons donc affirmer que le modèle est « bon », ce qui nous permet de procéder à son interprétation.

III.3.4. Interprétation des Résultats

On appel interprétation des résultats ou diagnostic économique, la vérification de la théorie économique. De notre modèle estimé, nous voyons que trois variables avances en comptes courants, call money et réescompte agissent négativement sur la croissance économique voyant leurs signes dans le modèle estimé. Les signes entendus des variables sont donc vérifiés mais les marchés inter bancaire et avoirs libres bcm n'ont pas eu d'effets sur la croissance durant notre période d'analyse.

CONCLUSIONS

Le travail qui s'achève a porté sur « l'impact du marché monétaire sur la croissance économique d'un pays » cas de la RDC de 2002 à 2010.

L'objectif que nous nous sommes assignés découle de la problématique de notre travail que nous avons synthétisé par une question à savoir le système financier contribuerait-il à l'accélération ou au ralentissement du développement de la RDC.

Pour répondre à cette préoccupation, nous avons formulé l'hypothèse suivante : les marché financiers contribuent à la croissance incontestable des divers secteurs d'activités économiques donc elles sont moteurs de la croissance.

Pour vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé la méthode descriptive dans son approche comparative synchronique soutenue par les techniques statistiques. En ce qui concerne la récolte des données, nous avons utilisé la technique documentaire ; ce qui a conduit à subdiviser notre travail en trois grands chapitres :

Ø Le premier chapitre traite des considérations générales ;

Ø Le second chapitre présente le cadre méthodologique, le fondement théorique et présentation des données et ;

Ø Le troisième chapitre parle du traitement des données, analyses et interprétation des résultats.

Apres analyse et interprétation des résultats, il s'observe que nos hypothèses ont été confirmées.

En effet, nous sommes parti de l'hypothèse selon laquelle les marchés financiers contribuent à la croissance incontestable des divers secteurs d'activités économiques donc elles sont moteurs de la croissance économiques ; les résultats du calcul effectué à Eviews 3.1. montre que notre modèle estimé, nous voyons que trois variables avances en compte courants, call money et réescompte agissent négativement sur la croissance économique voyant leurs signes dans le modèle estimé. Les signes entendus des variables sont donc vérifiés mais les marchés interbancaires et avoirs libres bcm n'ont pas eu d'effet sur la croissance durant notre période d'analyse.

Enfin, nous reconnaissons n'avoir pas réalisé un travail parfait. Pour cette raison, nous émettons les voeux de voir d'autres chercheurs s'intéresser à la présente étude de façon à entreprendre des recherches ultérieures qui contribueront son amélioration.

BIBLIOGRAPHIES

I. OUVRAGES

Ø ARTHUR, marché financier et croissance économique : impact de la bourse sur la zone CFA sur la croissance économique, ESCLSCA (Ecole Supérieure Libre des Sciences Commerciales Appliquées) ;

Ø ARTUS. P, mode de financement des investissements et croissance, Revue économique, Mars 1995, p. 168 ;

Ø B. GEURRIN, 1999, La théorie économique néoclassique : macroéconomique et théorie de jeu, la Découverte, Paris, P. 43 ;

Ø BARRO R. economic growth, grow-hill, Cambridge, MA 1995;

Ø BELLOC, 1980, Croissance économique et adaptation du capital productif, Economica, Paris, P.161 ;

Ø CAUDEMINE. G et MONTIER. J, Banques et marchés financières, éd. Economie 1998, P.234 ;

Ø CEA, Les économies de l'Afrique centrale, Madrid, 2004, P.270 ;

Ø DECHAUDEMAISON. C, 2003, Dictionnaire d'économie et sciences sociales, 6eme éd. Nathan, P. 123 ;

Ø DORFMANN cité par HAMMED SILEM dans son lexique économique, 8eme éd. 2008, P. 208 ;

Ø F. MINSHKIN et autres, monnaie, banque et marché financier, Paris, Education, 2004, P. 174

Ø FMI, perspective de l'économie mondiale 10 Pages ;

Ø GENERAUX, Introduction à la politique économique, éd. Le Seuil, Paris, P. 45 ;

Ø H. KURODA, Les ressorts de la croissance, éd. De la BAD, 2006, Pp. 7-19 ;

Ø J. HICKS, Capital et croissance, 1965, cité par KURODA, Président de la BAD ;

Ø J.P. GOUX, Economie monétaire et financière : théorie, institution, politique, Paris, Economica 1998 ;

Ø J. PERROUX, les théories de la croissance, cahier français n°279, Janvier-Février 1997 ;

Ø KUZNETS. S, cité par MARIE THEODOR et all, Croissance et développement, APE, Paris P. 4 ;

Ø LE BOLLOCH, LE FIBLECY, 1999, économie générale, Bertrand-Lacoste, Paris, P. 160 ;

Ø LEVINE et RENELT, 1992 cité par TAYLOR KAVOTE, croissance et fluctuation, éd. La Découverte, Paris, P. 143 ;

Ø MANKIW. G, 1998, Principes de l'économie, Economie, Paris, P. 657 ;

Ø MONTOUSSE, Croissance économique, Paris, éd. La Découverte, P. 65 ;

Ø Ordonnance-loi n°69/032 du 26 Juin 1969 portant code des investissements ;

Ø P. VILLIEU, 2007, Macroéconomie investissement, éd. La Découverte, Paris 98;

Ø Paul BAIROCH, My the et paradoxes de l'histoire économique, éd. La Découverte, 1995;

Ø R. MERTON, élément de théorie et méthode de sociologie, 3eme éd. 1995 ;

Ø T. KAVOTA, Croissance économique et ses déterminants, Paris 2008, P. 228 ;

Ø TEULLON, 2006, Croissance, crises et développement, PUF, Paris, 104-105.

II. COURS

Ø A. KIKANDI, Gestion Financière, G3 FSEG, UNIKIS, 2010 ;

Ø Elie Balthazar KUKUNGAMA, Analyse des structures et système économique, L2 FSEG/UNIKIS, 2011-2012 ;

Ø Essentiel de ce point est tiré du principe d'économétrie cours inédit L1 FSEG 2009-2010 ;

Ø KAKWALA, Croissance économique, Inédit, UNIKIS, L1 Economie, P.4 ;

Ø KAWATA BWAKUM, Economie monétaire générale, G3 FSEG, Kisangani, 2009-2010.

III.  MEMOIRE

Ø KIKANDI KIUMA, Croissance et convergence des économies de la CECAC, cas du Cameroun, Gabon et de la RDC, mémoire inédit DEA, Douala, 2004, P.19.

IV. RAPPORT

Ø Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, éd. 2010.

TABLE DES MATIERES

PAGES

INTRODUCTION GENERALE 1

1. ETAT DE LA QUESTION 1

2. PROBLEMATIQUE 3

3. HYPOTHESE DU TRAVAIL 7

4. OBJECTIF DE LA RECHERCHE 7

5. INTERET DU SUJET 8

6. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 8

7. DELIMITATION DU SUJET 9

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 9

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES 10

SECTION 1 : DEFINITION DES CONCEPTS 10

I.1. Marché monétaire 10

I.2. Croissance économique. 11

SECTION II. APERCU GENERALE DU MARCHE MONETAIRE ET DE LA CROISSANCE

ECONOMIQUE. 12

I.1. Marche monétaire 12

I.1.1. Définitions 12

I.1.2. Types 13

I.1.3. Produits traités sur le marché monétaire. 13

I.1.4. Formes des opérations sur le marché monétaire. 15

I.1.5. La chambre de compensation. 16

I.1.6. Les taux d'intérêts. 16

I.2. La croissance économique. 17

I.2.1. Définition. 17

I.2.2. Mesure de la croissance économique. 22

I.2.3. Les facteurs de la croissance 22

I.2.4. Le rôle des facteurs. 22

I.2.5. Introduction des facteurs qualitatifs. 23

I.2.6. Le résidu. 24

I.2.7. Les déterminants de la croissance 25

I.2.8. Théories de la croissance 26

I.2.8.1. L'école classique 27

I.2.8.2. SCHUMPETER : L'innovation à l'origine de la croissance et ses cycles 27

I.2.8.3. La croissance sur le fil du rasoir : HARROD et DOMAR 27

I.2.8.4. Le progrès technique comme résidu : modèle de Robert SOLOW 28

I.2.8.5. Progrès technique ; les nouvelles théories de la croissance 29

I.2.9. Conséquences de la croissance 29

I.2.10. La croissance et le développement 30

I.2.11. Les liens existants entre la croissance économique et le marché monétaire 30

I.2.12. Les étapes de la croissance économique 32

SECTION 3 : LE MARCHE MONETAIRE ET LA CROISSANCES ECONOMIQUES EN

R.D.C 33

I.3.1. Historique 33

I.3.2. Le marché monétaire en Banque centrale 43

I.3.3. La marché interbancaire 43

I.3.4. La marché des effets publics 44

I.3.5. Problèmes du marché monétaire congolais 45

CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE, FONDEMENT THEORIQUE ET PRESENTATION DES DONNEES 47

SECTION 1 : CADRE METHODOLOGIQUE 47

II.1. 1. Nature des données 47

II.1.2 Méthode et techniques 47

II.1.2.1 La Technique 47

II.1.2.1.1. Technique de récolte des données 48

II.1.2.1.2. Technique de traitement des données 48

II.1.2.1.3. La méthode comparative 48

II.1.3. Méthode(s) de traitement des données 49

II.1.4. Estimation des paramètres 50

II.1.4.1. Tests statistiques. 50

II.4.2. Tests Econométriques 51

II.4.3. Test économique. 53

II.1.2.1.2 La méthode 53

II.1.2.1.2.1. Les méthodes descriptives 53

SECTION 2. FONDEMENT THEORIQUES DU TRAVAIL 54

SECTION 3 : PRESENTATION DES DONNEES 54

CHAPITRE III : TRAITEMENT DES DONNEES, ANALYSE ET INTERPRETATION DES

RESULTATS 56

III.1. Modèle 56

Iii.1.1 Spécification du Modèle 56

III.1.2 Justification d'utilisation des variables 57

III.2 Stationnarité et estimation des paramètres 57

III.2.1 Stationnarité des variables 58

III.2.2 Estimation des paramètres 58

III.3 Interprétation des résultats 60

III.3.1 Les résultats de l'estimation 60

III.3.2 Tests Statistiques 60

III.3.3 Tests Econométriques 61

III.3.4. Interprétation des Résultats 65

CONCLUSIONS 66

BIBLIOGRAPHIES 68

TABLE DES MATIERES 70






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite