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Contribution à  l'étude des impacts de la chasse dans le département de Nioro du RIP. Cas de la zone amodiée de alpha modio bà¢.

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par Sidy GADIO
Institut Supérieur de Formation Agricole et Rural - Ingénieur des travaux option Eaux et Forêts 2016
  

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UNIVERSITE DE THIES

INSTITUT SUPERIEUR DE FORMATION AGRICOLE ET RURALE [Ex ENCR]
DEPARTEMENT PRODUCTIONS FORESTIERES

Contribution à l'Etude des Impacts de la Chasse dans le département de Nioro du Rip :

Cas de la zone amodiée de Alpha Modio BA.

Mémoire présenté et soutenu publiquement le 28 Juillet 2016 pour l'obtention du
DIPLOME D'INGENIEUR DES TRAVAUX
Spécialité : EAUX ET FORETS
Par M. SIDY GADIO 49ème Promotion
JURY

Président : Dr Amsatou THIAM, Enseignant chercheur à l'ISFAR

Membres : Cpt Moustapha CISS, Conservateur ANP Pointe Sangomar

Cpt Mamadou NDIAYE, Conservateur ANP Joal Fadiouth Co-Directeur de mémoire : Cdt Omar DIENG, Inspecteur des Eaux et Forêts de Kaolack

Directeur de mémoire : Dr Serigne Modou SARR, Enseignant chercheur à l'ISFAR

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

DEDICACES

A ma mère Fatoumata Diallo A mon père feu Salif Gadio

Dédicaces particulieres à :

Kalidou GADIO et sa famille

Madame Astou Gadio NDIAYE et mes enfants ;

- Mon colonel, mon oncle Abdoulaye SY ;

- Mon colonel Amadou NDIAYE ;

- Mon colonel feu André ancien directeur des Eaux et Forêts ;

- Mon commandant Abba SONKO ;

- Mbaye DIOP et sa famille ;

- Ndèye Fatou DIEDHIOU et son époux ;

- Babacar NDIAYE et sa famille ;

- Sergent-chef Babacar FALL ;

- Abdou GUEYE et sa famille ;

- Tous mes promotionnaires de Djibélor ;

- Lt Boubacar DIAO, Lt Mariama NDIAYE, Lt Mamadou DIENG ;

Tous les étudiants de la 50ème, 51ème et 52ème Promotions de l'ISFAR

Merci à tous mes promotionnaires de la 49ème pour l'esprit de solidarité qui s'est développé au cours des mois passés ensemble. Que cette formation ouvre à tous les voies de la réussite professionnelle.

Enfin, que ma mère, mes frères et soeurs, trouvent à travers ce document, toute ma gratitude pour le soutien indéfectible qu'ils me témoignent depuis fort longtemps. Vous êtes mon souffle et j'espère que cette fois aussi, vous saurez être fiers de ce travail.

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DEDICACES

MEMOIRE SIDY GADIO

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AVANT PROPOS

L'Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR) a pour vocation la formation par l'enseignement et la recherche dans les secteurs de la foresterie, de l'agriculture et de l'élevage dans le cadre d'un développement durable.

La formation est axée sur le système Licence, Master et Doctorat (LMD) pluridisciplinaire pour une durée de trois (03) ans (théoriques et pratiques), sanctionnée par un diplôme d'ingénieur des travaux. Ayant servi pendant sept (07) ans au niveau Division Gestion de la Faune (DGF)/Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols (DEFCCS)/DAKAR et dans le but de capitaliser ces résultats de recherches et de les rendre accessibles que j'ai décidé de travailler sur la chasse amodiée. La sécheresse, les exploitations abusives, la pratique de cultures sur brûlis et la recherche de nouvelle terre de culture ont contribué à la dégradation des ressources fauniques. La proposition du thème de mémoire et son recadrage : Etude des impacts de la chasse dans le département de Nioro du Rip ( cas de la zone amodiée de Alpha Modio BA) ont permis d'organiser un entretien avec le staff de l'Inspection Régionale des Eaux et Forêts de Kaolack. L'élaboration du mémoire a nécessité la combinaison d'outils de recherches stratégiques et d'outils de recherches opérationnels pour une durée de trois (03) mois.

AVANT-PROPOS

MEMOIRE SIDY GADIO

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REMERCIEMENTS

La présente étude a été faite sous la supervision du commandant Omar DIENG inspecteur régional des Eaux et forêts de Kaolack, du capitaine Mbagnick KANDJI chef secteur des Eaux et Forêts de Nioro du Rip et leur équipe. Qu'ils trouvent ici l'expression de mes hommages déférents pour m'avoir guidé.

Egalement, que l'ensemble du corps enseignant et plus particulièrement mon maître de stage Dr Serigne Modou SARR chef du département production forestière reçoivent mes remerciements pour les efforts et sacrifices fournis afin de mener à bien notre formation.

J'exprime ici ma gratitude très profonde aux personnes et structures suivantes :

- Dr El Hadji FAYE, Directeur de l'ISFAR ;

- M. Birahim FALL, Directeur des études de l'ISFAR ;

- Dr Amsatou THIAM, enseignant chercheur à l'ISFAR ;

- Mesdames et messieurs les surveillants et les secrétaires ;

- Adjudant-chef Diakaria DIEDHIOU, M. Ibrahima SARR et tous le personnel d'appui ;

- Monsieur Amadou BA, Amodiataire de la zone de Alpha Modio BA ;

- Madame Jeanny BOUGNOTEAU, aide guide de chasse ;

- Monsieur Ludovic BOUGNOTEAU, Guide de chasse ;

- Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols ;

- Bureau, Organisation et Méthode (BOM) ;

- Tous les maires ;

- Préfet et sous-préfet de Nioro du Rip et de Paoskoto ;

- Services départementaux de l'Agriculture et de l'Elevage de Nioro du Rip, les postes de santé, tous les chefs de villages et les populations de la zone d'étude pour leur accueil chaleureux et leur disponibilité sans faille.

REMERCIEMENTS

MEMOIRE SIDY GADIO

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RESUME

Le département de Nioro du Rip, est confronté au problème de dégradation de ses espaces forestiers dû à un ensemble de facteurs combinés. Cette situation inquiète la population à laquelle la forêt fournit le principal combustible domestique, une gamme importante de produits vitaux et des revenus non négligeables aux groupes les plus vulnérables. Toutefois, une baisse numérique de certaines espèces est observée depuis des années et face à cette situation de nombreuses actions ont été entreprises par la population. Les pouvoirs publics avaient décidés de créer des zones d'intérêt cynégétique (ZIC) à partir de la saison cynégétique 1971-1972 pour promouvoir le tourisme cynégétique. L'amodiation des zones de chasse a été expérimentée à partir de la saison cynégétique 1988-1989. L'exercice du droit de chasse de l'Etat est ainsi loué à des exploitants privés titulaires d'une licence cynégétique. La zone amodiée de Alpha Modio BA a été créée pour contribuer à la réhabilitation des habitats naturels de la faune sauvage et à la conservation du gibier. L'étude des impacts de la chasse sur le plan économique, sociologique et écologique a nécessité la combinaison d'outils de recherches stratégiques (zonage, tableau de bord, diagnostic) et d'outils de recherches opérationnels (revue documentaire, internet, enquêtes, interviews semi - structurées, focus-group, observation directe, inventaire floristique et faunique, restitutions partielle et globale). Pour ce faire, nous avons passé en revue les recettes annuelles générées par la faune, les plans de tirs annuels et mené des enquêtes sur les conflits à l'intérieur et/ou à la périphérie de la zone amodiée. Les résultats ont montré que sur le plan économique, la chasse génère en moyenne 166000000 f CFA et contribue pour 51625000 f CFA aux recettes nationales pour la campagne 2015-2016. Sur le plan sociologique, l'activité pourvoit en moyenne 80 emplois par an. Néanmoins, les conflits Homme-Faune sont de plus en plus récurrents.

Mots clés : Etude, Impacts, Chasse, Amodiée, Nioro du Rip, Alpha Modio Bâ.

RESUME

MEMOIRE SIDY GADIO

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ABSTRACT

Nioro du Rip department is facing an acute deterioration of forest spaces caused by many combined factors. This situation overwhelms people whose main domestic combustible comes from it, a wide range of paramount products and important incomes for the most vulnerable people. However a numerical decrease of some species is noted for years and to face that situation many actions have been undertaken by people. Public authorities have decided to create Hunting Interest Zone (HIZ) since hunting season of 1971-1972 in oder to promote hunting tourism. The legal use of hunting zones has been experienced since 1988-1989 hunting season. The authorization of hunting by the government is allocated to private actors confirmed by hunting license .The legal hunting zone of Alpha Modio Bâ has been created by decision to contribute to the biotope improvement quality of the wildlife and animals protection.The study of hunting impacts on economical, sociological and ecological plans required a necessary combination of strategic means of research (zoning,dashboard, diagnosis) and operational research means (documentary review , internet, survey,half structured interviews, focus-group, direct observation ,fauna and vegetation inventary, partial and global restitution). For its achievement, a yearly receipts review generated by the fauna has been established, yearly hunting programmes and survey on conflicts inside and the vicinity of the legal hunting .Results show that on the economical domain, hunting generates at least CFA 166.000.000 and contributes to CFA 51.625.000 to govenment incomes .On the sociological plan, this activity hires at least 80 persons per year. Nevertheless conflicts between Humans and Fauna are more and more noticed.

Key words : study, Impacts, Hunting, Legal, Nioro du Rip, zone, Alpha Modio Bâ.

RESUME

MEMOIRE SIDY GADIO

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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

ATEF : Agent Technique des Eaux et Forêts

CR : Communauté Rurale

DEFCCS : Direction des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols

DGF : Division Gestion de la Faune

ENCR : Ecole Nationale des Cadres Ruraux

FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

GPS : Global Positionning System

ISFAR : Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale

KL : Kaolack

LMD : Licence Master Doctorat

PA : Pistolet Automatique

SDE : Société des Eaux

Pdt : Président

PNAE : Plan National d'Aménagement de l'Environnement

PROGEDE : Programme de Gestion Durable et Participative des Energies Traditionnelles et de

Substitution

PTA : Plan de Travail Annuel

SEF : Secteur des Eaux et Forêts

ZIC : Zone d'Intérêt Cynégétique

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

MEMOIRE SIDY GADIO

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Différents types de chasse 3

Tableau 2: Situation des pièces abattues dans la zone amodiée de Alpha Modio Bâ 4

Tableau 3: Occupation du sol 7

Tableau 4: Modèle d'échantillonnage de la FAO 14

Tableau 5: Caractéristiques de l'échantillon 14

Tableau 6: Différents fasciés inventoriés 21

Tableau 7: Résultats des différentes observations 28

Tableau 8: Répartition par tranches d'âge (Bilan SEF, 2016) 39

Tableau 9: Résultat des reliques de forêt galerie 39

Tableau 10: Résultats des savanes arbustives 39

Tableau 11: Résultats des jachères 39

Tableau 12: Résultats des reliques de forêt galerie très dégradée 39

Tableau 13: Résultats des zones agricoles 40

Tableau 14: Plan de tir annuel de la zone amodiée de Alpha Modio Bâ 40

Tableau 15: Comparaison entre le Cameroun et le Sénégal sur la répartition des recettes de la

chasse 40

Tableau 16: Résultat des différents fasciés 41

Tableau 17: Indices de diversité des reliques de forêt galerie 42

Tableau 18: Indices de diversité des savanes arbustives 42

Tableau 19: Indices de diversité au niveau des jachères 42

Tableau 20: Indices de diversité au niveau des reliques de forêts galerie très dégradée 42

Tableau 21: Indices de diversité au niveau des zones agricoles 42

Tableau 22: Evolution saisonnière de la chasse dans la zone amodiée 43

Tableau 23: Coordonnées des placettes inventoriées 43

Tableau 24: Liste des personnes ressources consultées 45

LISTE DES TABLEAUX

MEMOIRE SIDY GADIO

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Carte d'occupation du sol (Fall, 2016) 8

Figure 2: Placette d'inventaire floristique (Model PROGEDE) 16

Figure 3: La répartition des chasseurs par tranches d'âgeFigure 4: Le nombre de chasseurs

18

Figure 5: Le bilan du guide de chasse Figure 6: La répartition des dépenses
20

Figure 7: Une grille de points et dispositif de l'inventaire floristique (Gadio, 2016) 21

Figure 8: Indice de diversité de Shannon Figure 9: Indice de diversité de Simpson 21

Figure 10: Indice de diversité de Shannon Figure 11: Indice de diversité de Simpson 22

Figure 12: Indice de diversité de Shann Figure 13: Indice de diversité de Simpson 23

Figure 14: Indice de diversité de Shannon Figure 15: Indice de diversité de Simpson 24

Figure 16: Indice de diversité de Shannon Figure 17: Indice de diversité de Simpson 25

Figure 18: Plan de tir de la saison cynégétique 2015-2016 27

Figure 19: Carte des transects inventoriés : début Sud-Est vers Nord-Ouest (Gadio, 2016) _ 27

Figure 21: Evolution saisonnière des quotas et des abattages 28

Figure 22: Evaluation comparée du nombre de chasseurs et des abattages 29

Figure 20: Comparaison de la répartition des recettes de la chasse entre le Cameroun et le

Sénégal 30

LISTE DES FIGURES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

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LISTE DES PHOTOS

 

d'eau temporaire

(Gadio,

2016)

4.

L'accueil

(Gadio,

2016)

 
 
 

22

 
 
 

23

 
 
 

23

 
 
 

24

 
 
 

25

 
 
 

26

Photo 1. Ravin (Gadio, 2016) Photo 2. Cours

10

Photo 3. La piscine (Gadio, 2016) Photo

19

Photo 5. Relique de forêt galerie (Gadio, 2016)

Photo 6. Savane arbustive (Gadio, 2016)

Photo 7. Jachère (Gadio, 2016)

Photo 8. Relique de forêt galerie très dégradée

Photo 9. Zone agricole (Gadio, 2016)

Photo 10. Une partie de chasse (Gadio, 2016)

Photo 11. Equipe d'inventaire faunique (Gadio, 2016) . a) mise en place ; b) progression des

équipes 29
Photo 12. Recherche de combustible (Gadio, 2016) . a) Acacia seyal ; b) Combretum

glutinosum ; c) bouse de vache 31
Photo 13. Préparation des champs de cultures (Gadio, 2016) . a) culture sur brûlis ; b)

débroussaillage sélectif 32

Photo 14. Appui aux communes. un tracteur et son équipement (Gadio, 2016) 51

Photo 15. Appui aux communes. un lot de fourniture (Gadio, 2016) 52

Photo 16. Appui aux postes de santé. un lot de médicament (Gadio, 2016) 52

Photo 17. Moyen de déplacement (Gadio, 2016) 52

Photo 18. Trace des chasseurs sur le terrain (Gadio, 2016) 53

Photo 19. Extrait du coran (Gadio, 2016) 53

Photo 20. Délibération (Gadio, 2016) Photo 21. Contrat de location (Gadio, 2016) 53

Photo 22. Exploitation frauduleuse (Gadio, 2016) 54

Photo 23. Surpâturage (Gadio, 2016) 54

LISTE DES PHOTOS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

SOMMAIRE

DEDICACES i

AVANT PROPOS ii

REMERCIEMENTS iii

RESUME iv

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES vii

LISTE DES PHOTOS viii

SOMMAIRE ix

INTRODUCTION 1

Contexte et justification 1

Problématique 2

Objectifs et hypothèses 2

Objectifs 2

Objectif global 2

Objectifs spécifiques 2

Hypothèses 2

CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 3

CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODES 7

2.1. Présentation du site 7

2.1.1. Situation géographique et administrative 7

2.1.2. Cadre biophysique 8

Climat, relief, et sols 8

Hydrographie 9

Végétation 10

Faune 10

Définition et analyse du vocabulaire utilisé 11

2.2. Matériel et méthodes 13

2.2.1. Phase préparatoire 13

2.2.2. Phase pré-diagnostic 13

2.2.3. Phase diagnostic participatif 13

Pageix

2.2.4. Planification opérationnelle 16

SOMMAIRE

MEMOIRE SIDY GADIO

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Pagex

Indice de diversité de Shannon. 16

Indice de diversité de Simpson. 16

Indice de régularité de Piélou 17

CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS 18

3.1. Résultats 18

3.1.1. Impact sur le plan socio-économique 18

3.1.2. Impact sur le plan écologique 21

Inventaire floristique 21

Résultats de l'inventaire floristique 21

Reliques de Forêt galerie 21

Savanes arbustives 22

Jachères 23

Reliques de forêt galerie très dégradée 24

Zones agricoles 25

Inventaire faunique 26

3.2. DISCUSSIONS 29

3.2.1. Sur le plan socio-économique 29

3.2.2. Sur le plan écologique 31

Flore 31

Faune 32

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 34

Conclusion 34

Perspectives 34

BIBLIOGRAPHIQUE 36

ANNEXES 39

SOMMAIRE

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

INTRODUCTION

? Contexte et justification

A l'origine, la chasse est une source de nourriture carnée mais aussi de ressources diverses telles que la peau, la fourrure, la corne, l'os, les tendons, les dents, etc. Il fallait une bonne dose de bravoure à la préhistoire, pour affronter les animaux quasi à mains nues dans les contrées hostiles des forêts primaires. La pierre, ensuite le bronze et le fer, la lance, l'arc et le couteau, enfin le fusil et le fusil à lunette, les chances pour les animaux d'échapper au chasseur se sont au cours des temps progressivement amoindries (Delwasse, 2004). Le département de Nioro du Rip, est confronté au problème de dégradation de ses espaces forestiers dû à un ensemble de facteurs combinés. Cette situation inquiète la population à laquelle la forêt fournit le principal combustible domestique (plus de 90% des ménages), une gamme importante de produits vitaux (feuilles, fruits, racines, écorces, gommes, piquets, bois d'oeuvre) et des revenus non négligeables aux groupes les plus vulnérables (jeunes, femmes) à partir des produits forestiers. De plus les espaces sauvages sont réduits, morcelés par les habitations et l'agriculture. Deux facteurs essentiels compromettent la pérennité des ressources de la diversité biologique en général et de la faune en particulier : d'une part, la prolifération des chacals, des hyènes, l'utilisation des produits chimiques et du poison et, d'autre part, la dégradation des habitats, liée à l'agriculture sur brûlis, l'exploitation forestière non durable ou illégale. Toutefois, une baisse numérique de certaines espèces est observée depuis des années. Des auteurs, tels Bond et al (2004) et Lindsey et al (2007), affirment que la chasse sportive est autant économiquement qu'écologiquement durable. Face à cette situation de nombreuses actions ont été entreprises à savoir des mises en défens, des bois villageois, la surveillance, la lutte contre les feux de brousse et la lutte contre l'empoisonnement de la faune sauvage. Actuellement, la chasse se transforme peu à peu en une simple activité de loisir, souvent réservée à une certaine catégorie de personnes. Les pouvoirs publics ont décidé de créer des zones d'intérêt cynégétique (ZIC) à partir de la saison 1971-1972 pour promouvoir le tourisme cynégétique ; huit (08) unités couvrant 2 315 500 ha voient ainsi le jour. L'amodiation des zones de chasse a été expérimentée à partir de la saison cynégétique 1988-1989. L'exercice du droit de chasse de l'Etat est ainsi loué à des exploitants privés titulaires d'une licence. Trente-trois zones amodiées seront créées, couvrant une superficie totale d'environ 3 270 000 ha dans six régions. Les performances des ZIC ont été modestes comparativement à celles des zones amodiées (PNAE, 1993). A cet effet, la zone amodiée de Alpha Modio BA a été créée par décision sous le numéro 0003/CR-KL/Pdt

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INTRODUCION

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

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2010/CR-KL du 10 Mars 2010 pour contribuer à l'amélioration de la qualité des biotopes de la faune sauvage et à la conservation du gibier.

+ Problématique

La zone amodiée est située dans le bassin arachidier où la population dépend largement de l'agriculture. Or, les ressources naturelles, notamment les sols qui constituent la base de production, connaissent une situation de dégradation très avancée du fait de divers facteurs qui sont d'ordre climatique avec le déficit pluviométrique mais aussi anthropique (la croissance démographique, la pratique de cultures sur brûlis, exploitation frauduleuse). Ainsi, le problème essentiel dans la zone demeure la dégradation des terres a entrainé la diminution ou la disparition des espaces boisés (la déforestation), de la productivité biologique (la faune sauvage) ou de nombreux écosystèmes mais également la méconnaissance du potentiel faunique et l'absence d'une situation de référence.

+ Objectifs et hypothèses

Objectifs

> Objectif global

L'objectif principal de l'étude est de contribuer à l'amélioration des ressources naturelles par le biais de la chasse amodiée.

> Objectifs spécifiques

De façon plus spécifique, l'étude vise à :

V' participer à l'établissement d'une situation de référence ;

V' contribuer à avoir une meilleure organisation de l'accès à la ressource.

Hypothèses

V' La venaison est une source de nourriture carnée, un moyen de subsistance pour la population des trois communes ;

V' La chasse (à travers la politique de gestion de la faune sauvage) contribue à la lutte contre la pauvreté, à la dégradation des ressources naturelles et à la conservation de la faune.

L'étude comprend trois grands chapitres essentiels. Dans le premier, nous abordons la revue bibliographique. Le deuxième chapitre de notre étude est consacré à la présentation du site, matériel et méthodes. Enfin dans le troisième sont traités les résultats et les discussions.

INTRODUCION

MEMOIRE SIDY GADIO

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REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Le sol est un complexe dynamique caractérisé par une atmosphère interne, une économie de l'eau particulière, une flore et une faune déterminée, des éléments minéraux (Duchaufour, 1960). Selon la procédure d'amodiation, la demande d'une zone de chasse est adressée au Président du Conseil Régional. Par les soins de ce dernier, la demande est transmise :

? au conseil rural ou aux conseils ruraux pour avis sous forme de délibération approuvée par le représentant de l'Etat, en l'occurrence le Sous-Préfet ou les Sous -Préfets selon que la zone sollicitée se trouve dans une ou plusieurs communautés rurales ;

? au service des Eaux et Forêts pour avis technique.

La décision qui découle de l'examen de la demande est prise par le Président du Conseil Régional. Au cas où la décision prise autorise l'amodiation de la zone sollicitée, celle-ci est soumise à l'approbation du Représentant de l'Etat, autrement le gouverneur.

Sur la base de ce dossier favorablement instruit, un cahier de charges est négocié entre le requérant et le Directeur des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols.

En cas d'accord entre les deux parties, le cahier des charges est soumis à l'approbation du Ministre chargé des Eaux et Forêts. Dans les zones amodiées, un quota d'abattage de diverses espèces animales est attribué chaque saison cynégétique aux chasseurs. Des taxes sont perçues en fonction de la superficie allouée, du nombre de phacochères abattus durant la période de chasse et du nombre de permis de chasse. Les taxes d'amodiation et les licences issues de la chasse sont reversées intégralement à l'Etat. Ce qui confère à ces zones un grand intérêt économique pour l'Etat, les populations riveraines, l'amodiataire et le guide de chasse. Il existe différents types de chasse en fonction des acteurs impliqués, des animaux recherchés, des méthodes utilisées et des produits récoltés (Wikipédia, l'encyclopédie libre, Avril 2007). Tableau 1: Différents types de chasse

Type de chasse Acteur Produits récoltés

Chasse de subsistance (chasse coutumière)

Populations autochtones

Venaison et divers sous-produits pour la commercialisation

Chasse commerciale Etrangers Venaison et divers sous-produits

pour la commercialisation

Chasse erratique Populations mobiles Produits à forte valeur ajoutée

(braconnage) et/ou étrangers (corne, peau, plume) et venaison

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Chasse sportive (touristique) Touristes Trophées et venaison

MEMOIRE SIDY GADIO

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Nul ne peut se livrer à aucun mode de chasse s'il n'est détenteur d'un permis délivré par une autorité compétente (code de la chasse, art. L. 1). Elle s'effectue à travers la chasse banale, la chasse en ZIC et celle amodiée. Il existe Sept (07) catégories de permis : le permis sportif de petite chasse, le permis de petite chasse coutumier, le permis sportif de grande chasse, le permis spécial de chasse au gibier d'eau, le permis de capture commerciale, le permis d'oisellerie et le permis scientifique de chasse et de capture (art. D 1 du code de la chasse). La population des villages voisins de la zone est estimée à trente-deux mille trois cent seize (32316) habitants et la zone est pauvre en infrastructures socio-économiques :

- 74% des villages ne disposent pas d'écoles ;

- Tous les villages disposent de l'eau de la SDE et utilisent en même temps l'eau de puits ;

- Les trois (03) communes ne comptent que cinq (05) postes de santé ;

- 91% des villages ne disposent pas d'électricité ;

- Les moyens de transport sont constitués essentiellement de charrettes, des véhicules

horaires et de motos avec des pistes de production en latérite.

Les activités les plus importantes menées dans la zone sont l'agriculture sous pluie, l'élevage qui reste toujours de type extensif et traditionnel avec un cheptel composé de bovins, caprins, ovins, asins, équins et volailles, le commerce et l'exploitation clandestine des produits forestiers. L'activité forestière constitue une source de revenus non négligeable pour les populations, surtout, en ce qui concerne le bois de chauffe (combretacae), le bois d'oeuvre et la cueillette des produits forestiers (Rapport SEF, 2016).

Tableau 2: Situation des pièces abattues dans la zone amodiée de Alpha Modio BA

ESPECE

2011-2012 REALI

%

2013-2014 REALI

%

2014-2015 REALI

%

Francolin

151

71,9

232

46,03

781

23,84

Pintade

90

85,7

103

40,87

354

21,61

Lièvre

06

8,57

07

4,17

76

6,96

Phacochère

00

00

00

00

00

00

Autre

31

9,84

1106

146,3

4082

83,07

Péres et al. (2002) ; BCTF (2004) ; Wilkie, Bennett et al. (2011) ont tous noté un certain nombre de points, en matière économique et sociale :

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

MEMOIRE SIDY GADIO

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- La viande de chasse, en région forestière, est une source de protéine indispensable pour les ruraux. Par contre, en ville, elle est souvent présentée comme une nourriture de luxe réservée aux familles aisées ;

- Les sources de protéines alternatives à la venaison sont rares en région forestière pour des raisons sanitaires (maladie du sommeil chez les bovins, diverses pathologies dans le petit élevage) ;

- Ce commerce entretient un réseau serré de relations entre ruraux et urbains, chasseurs, commerçants, transporteurs et consommateurs ;

Péres et al. (2002) ; Currie et al. (2003) considèrent qu'une récolte de venaison n'est pas soutenable lorsque l'extraction est supérieure à 20% de la production naturelle.

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L'exploitation de la faune produit aussi des effets induits qui touchent principalement à l'essor du tourisme en général (augmentation des lieux d'accueil, dépenses autres que celle destinées à la chasse, etc.), au commerce de l'armurerie, au développement des entreprises de location de voitures, à la fiscalité, à la création d'emplois, surtout en milieu rural, etc. (Stratégie Nationale de Gestion de la Faune, 1999). Cependant, L'équipe a débuté les recherches avec le principe que les zones amodiées devraient contribuer au développement économique et social des communes situées dans la zone amodiée ou dans leurs zones périphériques, et que les populations pourraient, peut-être, participer pleinement à la gestion des espaces et des revenus liés à l'activité de la chasse amodiée (Rapport sur les zones Amodiées, 2003). Dans la nature, la distribution des animaux est liée à la répartition des points d'eau, du pâturage, des activités anthropiques, des relations intra et inter spécifiques. La plupart des animaux sont actifs du matin jusqu'aux environs de dix (10) heures au coucher du soleil. Le reste du temps, ils se retirent dans les fourrées, les hautes herbes, ou sous les grands arbres pour se protéger de l'insolation et pour ruminer. Leur visibilité devient alors plus difficile (Brunet, 1993). La pratique de la chasse sportive en Afrique sub-saharienne ne concourt pas à la conservation de la diversité biologique. Au contraire, elle pose un problème environnemental, voire constitue une menace pour les espèces animales et l'environnement (Bennett et Robinson, 2000). En théorie, ceux-ci devraient être attribués après inventaire des différentes ZIC, ainsi que dans les zones amodiées. Mais ceci ne s'applique pas toujours du fait des grandes superficies, le manque de moyens et de volonté de la part de l'amodiataire. Pourtant les revenus de la chasse sont importants mais il n'y a pas assez de réinvestissements dans la protection des zones amodiées, dans la mise en application des règles, et surtout dans la mise en application des mesures de conservation. L'administration procède donc par « gestion adaptative » (Chardonnet, 1995 bis), qui consiste à déterminer les prélèvements en fonction des évolutions des paramètres tels : la superficie des

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ZIC, le suivi de la qualité des trophées, le suivi du taux de réussite dans les ZIC et surtout, l'analyse de l'effort de chasse et du taux de recouvrement des quotas. L'estimation des quotas d'exploitation théorique de certaines espèces fauniques, basée sur la méthode de Martin et Thomas (1991) pourrait également contribuer à l'élaboration des quotas annuels de chasse. Mais celle-ci nécessite également une estimation des différentes populations (données indisponibles pour plusieurs espèces).

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CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODES

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2.1. Présentation du site

2.1.1. Situation géographique et administrative

La zone amodiée de Alpha Modio BA est située dans le bassin arachidier, dans le département de Nioro du Rip entre les latitudes 13°46'33» Sud ; 13°53'24» Nord et les longitudes 15°38'37» Sud ; 15°53'19» Nord. Elle est limitée à l'Est par les communes de Thiaré et de Mabo, à l'Ouest par les communes de Prokhane, de Taïba Niassène et de Gainte Kaye, au Nord par les communes de Keur Baka et de Thiaré et au Sud par les communes de Kayemor et de Médina sabakh. Elle couvre une superficie de 25000 hectares (ha), est constituée de trois (03) communes qui regroupent 132 villages dont les 85 villages sont dans la zone amodiée (la commune de Paoskoto 47 villages, la commune de Dabaly 22 villages et la commune de Darou Salam 63 villages) (source : PLD, 2015 de chaque commune). La répartition des villages dans la zone amodiée de Alpha Modio BA est la suivante :

1' 74,11% sont dans la commune de Darou Salam ;

1' 21,17% sont dans la commune de Paoskoto ;

1' Et seulement 4,70% sont dans la commune de Dabaly.

La zone amodiée comprend un hébergement pour les visiteurs, des terrains de foot, de pétanque, de jacuzzi et de ball-trap, une piscine, une salle de massage, un bar et une salle de réunion. Ce centre d'accueil est fonctionnel et bien entretenu. La population des 85 villages est de 32316 habitants (commune Paoskoto, commune Dabaly et commune Darou Salam, 2015). Elle est majoritairement ouolofs et dans une moindre mesure halpulaars suivis des sérères et les diolas. La seule religion dans cette zone est la religion musulmane et on y retrouve deux confréries notamment les tidianes et les mourides. Les activités économiques menées par ces populations sont respectivement l'agriculture, l'élevage, le commerce et la chasse touristique. L'organisation de l'espace au niveau de la zone amodiée est la suivante :

Tableau 3: Occupation du sol

OCCUPATION DU SOL

Habitation Jachère

Plantation Relique Forêt Galerie Relique Forêt Galerie très dégradée

SUPERFICIE (ha)

POURCENTATION (%)

550

2,2

657

2,628

19

0,076

395

1,58

48

0,192

PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE

 

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Savane arbustive

492

Sol nu

17

Vallée

51

Verger

46

Zone agricole

22725

2016

1,968 0,068 0,204 0,184 90,9

Source (Fall, 2016)

Figure 1: Carte d'occupation du sol (Fall, 2016)

2.1.2. Cadre biophysique

Climat, relief, et sols

Le climat est de type soudano sahélien caractérisé par deux grandes saisons :

- Une saison des pluies de quatre (04) mois environ avec une grande intensité en juillet et

août, avec des précipitations moyennes de 700 à 900 mm (source Rapport SEF, 2015).

- Une saison sèche qui s'étale sur huit (08) mois.

Il existe quatre périodes qui déterminent les différentes activités de la population à savoir :

? « Navette » : qui va de juillet à septembre, caractérisé par sa nature pluvieuse qui cadre

avec les activités agricoles (semis, sarclage, binage, etc.). Il correspond également à une

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période de soudure.

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? « Loli » : qui s'étale d'octobre à décembre et correspond à la période des récoltes, la mise en meule des arachides, la fin de la période de soudure et les grandes manifestations socio-culturelles.

? « Nor » : qui va de janvier à mars, est la période de la commercialisation des récoltes. ? « Thiorone » : qui va d'avril à juin, coïncide avec les préparatifs des travaux champêtres

(débroussaillage, réparation et entretien du matériel, préparation des semences).

Le dialecte utilisé est en wolof qui est la langue nationale du Sénégal et la mieux parlée dans la zone d'étude.

La température moyenne annuelle est de 30°C. Le relief est relativement plat dans l'ensemble. Il présente des dépressions dans certains endroits. Cependant, cette légère nuance topographique n'a pas d'impact notoire sur la typologie des sols qui se caractérise comme suit :

- Les sols Dior : ils représentent les 95% du terroir. Les spéculations qu'on y cultive sont

le mil, l'arachide et le Bissap.

- Les sols Deck et Deck-Dior : ils ne présentent que 1,8% du terroir. ils sont localisés au sud et au nord de la zone amodiée où ils abritent des vallées et des reliques de forêts galerie.

- Les sols latéritiques : 3,2% du terroir, incultes et constituent les mises en défens (Rapport SEF, 2015).

La pauvreté des sols est généralement due à une mauvaise pratique culturale, aux feux de brousse, à l'exploitation abusive de rares espèces qui se trouvent dans les champs de cultures, laissant les sols à la merci des érosions hydriques et éoliennes.

Hydrographie

La pluviométrie moyenne est comprise entre 700 et 900 mm dans la zone (Rapport, SEF 2015). Il existe des cours d'eau temporaires et deux grands ravins drainant les eaux de pluies de Paoskoto au Baobolong traversant la ville de Nioro du Rip à l'ouest et de Léyène au Baobolong au sud.

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Photo 1: Ravin (Gadio, 2016) Photo 2: Cours d'eau temporaire (Gadio, 2016)

Végétation

Le terroir est caractérisé par une végétation très diversifiée de type savane arbustive dégradée. Des espèces sahéliennes cohabitent avec des soudaniennes. La densité est presque homogène dans tout le terroir et on parle de parc alimentaire à Cordyla pinnata (dimb), Adansonia digitata (guy) à l'exception de la partie Sud où elle est moins importante. Les espèces qui caractérisent actuellement la zone sont : Adansonia digitata (guy), Faidherbia albida (kad), Tamarindus indica (daxar), Mangifera indica (manguier), Eucalyptus sp (khoutou boutel), Guiera senegalensis (nguer), Prosopis juliflora (nep-nep toubab), Azadirachta indica (neem), Ziziphus mauritiana (sidem), Calotropis procera (poftan), Combretum glutinosum (rat), Combretum micranthum (kinkéliba), Acacia seyal (sourour), Cordyla pinnata (dimb), Pterocarpus erinaceus (vène), Parkia biglobosa (néré), Sterculia setigera (mbepp).

A côté de ces espèces, on retrouve quelques rares vieux sujets comme : Parinari macrophylla (New), Piliostigma reticulata (Nguiguis), Borassus aethiopium (rône).

Faune

En l'absence d'inventaires et d'études confirmés sur l'état de la faune, il est difficile de faire une représentation de la situation sur la zone amodiée de Alpha Modio BA. Toutefois sur la base de l'expérience et des pratiques, des données sont fournies à partir d'observations effectuées par des agents forestiers, des chasseurs et des guides de chasse, mais aussi de renseignements obtenus auprès des populations au cours des dernières années. Jadis la faune dans la zone était bien riche et variée. On y rencontrait des hyènes (Crocuta crocuta), des chacals (Canis aureus), des rats palmistes (Xerus erythropus), des pintades (Numida meleagris), des francolins (Francolinus bicalcaratus), des gazelles etc. Aujourd'hui, on ne rencontre que des singes rouges (Erythrocebus patas) et rarement des phacochères (Phacochoerus africanus), des lièvres (Lepus crawshayi), des hyènes et des chacals pour la

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faune mammalienne tandis que, celle dite aviaire est représentée par quelques pintades, francolins, tourterelles (Streptopelia), pigeon (Columba) etc.

+ Définition et analyse du vocabulaire utilisé

Dans un souci de clarté, nous présenterons d'abord les termes simples et uniques, dont le sens semble être reconnu par tous les auteurs, puis nous étudierons les termes polysémiques.

> Chasse : est la traque d'animaux dans le but de les capturer ou de les abattre (Wikipédia).

> Acte de chasse : est réputé acte de chasse toute action visant à tuer un animal sauvage ou à la capturer vivant, de circuler hors d'une agglomération avec une arme non démontée ou non enfermée dans un étui ou un fourreau (code de la chasse, 1986).

> Braconnage : est la pratique de la chasse en dehors de son cadre légal, action de chasser sans respecter la loi ou les interdits (Wikipédia).

> Piégeage : consiste à prendre un animal avec un piège (Dictionnaire).

> Venaison ou viande de brousse (Roulet 2004).

> Chasse de subsistance : le droit naturel des indigènes de chasser pour leur subsistance, dans les limites des zones de chasse (Fargeot Ch., 2013).

> Chasse commerciale : est définie comme une activité de capture des animaux sauvages, en vue d'en tirer un profit financier (Fargeot Ch., 2013).

> Chasse erratique : ce type de chasse recherche des produits à forte valeur ajoutée, en liaison avec le grand commerce international et ses circuits d'échange et de recyclage de l'argent (Chaléard, 2000).

> Chasse sportive : telle qu'elle est conçue en Afrique, est définie (par Roulet 2004) comme « le mode d'exploitation de la faune sauvage ayant pour finalité l'obtention d'un ou de plusieurs trophées d'animaux sélectionnés, généralement pratiqué par des chasseurs touristes occidentaux accompagnés de guides de chasses et pisteurs professionnels, et répondant à des règles déontologiques propres, au caractère prédateur et sportif de l'activité ». Elle est également appelée chasse touristique, chasse safari ou safari.

> Cynégétique : est l'art de la chasse (Wikipédia).

> Zone cynégétique : toute aire protégée, réservée à la chasse, gérée par l'administration chargée de la faune, une personne physique ou morale (MAFIA, 2013).

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> Chasseur : est défini comme une personne qui participe à l'abattage du gibier et/ou à la saignée, à l'éviscération partielle et à l'habillage partiel sur le terrain des animaux abattus (MAFIA, 2013).

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> Guide de chasse : tout chasseur professionnel agréé par l'administration en charge de la faune, ayant pour activités l'organisation et la conduite des expéditions de chasse, dont le siège se trouve dans sa zone d'activités (MAHA, 2013).

> Eviscération : est la sortie des viscères hors de la cavité abdominale (Dictionnaire).

> Amodiation : est une location par l'Etat des droits de chasse sur un terrain qui en est l'objet, au bénéfice d'un amodiataire en vue de la chasse guidée. Elle vise la pérennité du gibier et son exploitation rationnelle à des fins touristiques et sportives (Cahier de charges, 2015).

> Amodiataire : est détenteur des droits exclusifs de chasse sur toute l'étendue de sa zone (Cahier de charges, 2015).

> Gibier : est le nom donné aux animaux qu'on chasse (Dictionnaire).

> Relique : est un reste précieux (Dictionnaire).

> Forêt galerie : est le prolongement de la forêt dense humide en zone sèche, le long des cours d'eau (Cours sylviculture appliquée de Fall B., 2016).

> Savane arborée : vastes plaines formées d'un tapis graminéen continu parsemées d'arbres, un taux de recouvrement compris entre 25 à 30% avec une hauteur entre 8 et 12 m (Cours sylviculture appliquée de Fall B., 2016).

> Jachère : est l'état de repos de la terre d'une parcelle entre la récolte d'une culture et le moment de la mise en place de la culture suivante (cours agroforesteriede Fall B., 2015).

> Système de culture : est un ensemble de parcelles cultivées de façon homogène et en particulier soumise à la même succession culturale (LHOSTE Ph.) cité par (Dembélé Ph., cours système agraire.).

> Etude : est une application d'esprit pour apprendre ou approfondir les connaissances (Dictionnaire).

> Impact : effet, influence (Dictionnaire).

> Département : partie de l'administration d'un Etat (Dictionnaire).

> Zone amodiée : étendue de terre qui peut se trouver aussi bien en ZIC qu'en zone de terroir (Bilan, 2015).

> Climax : état d'équilibre entre les différentes espèces végétales dans un endroit donné (Dictionnaire).

> Ressources naturelles : ensemble des ressources comprenant l'eau, la végétation, la faune, l'atmosphère, le sol, les minerais et les combustibles fossiles (Wikipédia).

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2.2. Matériel et méthodes

Le mémoire a été élaboré à travers un processus décliné en plusieurs phases:

Phase préparatoire

Phase pré-diagnostic

Phase diagnostic participatif

Phase planification opérationnelle.

L'élaboration du mémoire a nécessité la combinaison d'outils de recherches stratégiques

(zonage, tableau de bord, diagnostic) et d'outils de recherches opérationnels (revue

documentaire, internet, enquêtes, interviews semi - structurées, focus-group, observation

directe, restitutions partielle et globale).

2.2.1. Phase préparatoire

Elle poursuivait plusieurs objectifs :

· s'entretenir avec le staff de l'inspection régionale des Eaux et Forêts de Kaolack et recadrer le thème de mémoire ;

· collecter toutes les catégories d'informations qualitatives et quantitatives disponibles ;

· mobiliser les acteurs locaux autour de la problématique sur la diversité biologique ;

· permettre une maîtrise par les acteurs locaux et de la population de la démarche et des principes de gestion et de conservation de la faune ;

· disposer de ressources humaines compétentes et pouvant s'approprier le processus. Dans ce cadre plusieurs actions ont été menées :

· L'entretien de lancement qui a permis d'échanger avec les acteurs locaux sur les objectifs, les principes et la démarche ;

· Les tournées d'information et d'enquête dans les maisons.

2.2.2. Phase pré-diagnostic

Le pré-diagnostic a été réalisé à travers les enquêtes et entretiens auprès des différents acteurs

du terroir et la revue de la documentation existante auprès des communes, des services techniques et des partenaires.

2.2.3. Phase diagnostic participatif

Le diagnostic participatif a été mené selon une approche zonale devant permettre une meilleure

prise en compte des spécificités des espaces géographiques, le plan ayant pour objectif une correction des disparités spatiales. Ce document est réalisé après un travail de terrain (collecte de données) suivi d'un travail de bureau (dépouillement et analyse des données) suivant une suite logique :

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Un questionnaire a été administré auprès des mairies, avec comme interlocuteur privilégié le maire pour le recensement de la population ;

Un échantillonnage aléatoire stratifié qui consiste à choisir au hasard les ménages par commune, a été utilisé. Pour une population finie, selon FAO (1992) cité par Diop (2015) qui préconise le modèle d'échantillonnage ci-après:

Tableau 4: Modèle d'échantillonnage de la FAO

Nombre de villages

Taux de sondage (%)

[0-100]

15

[101-500]

10

[501-1000]

5

Source : FAO (1992)

En utilisant ce modèle, l'échantillonnage nous a permis de choisir douze (12) villages parmi les 85 villages recensés dans la zone amodiée et le nombre de ménages au niveau de chaque village.

Le tableau ci-dessous donne Tableau 5: Caractéristiques

les caractéristiques de l'échantillon. de l'échantillon

 
 
 
 

village

Nombre de ménage

Taux de
sondage

Taille de l'échantillon

 
 

%

 

Taïba Ndiayène

27

15%

4

Kolma Peulh

33

15%

4

Keur Bandiougou

31

15%

4

Kabacoto

272

10%

27

Darou Baïla

22

15%

3

Darou Thisse

54

15%

8

Dertady Peulh

32

15%

4

Diamwely Peulh

31

15%

4

Dinguiraye Ilo

18

15%

2

Keur Mamour Dramé

23

15%

3

Keur Safatim

62

15%

9

Santhe Ndèmène

13

15%

1

TOTAL

618

 

73

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des guides d'entretien ont été utilisés dans les échanges avec les ménages, l'amodiataire, le gérant du campement et les touristes ;

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Parallèlement, des entretiens ont été faits dans le cadre de focus groupe, comme de façon individuelle. Quelques agents de l'Etat et d'organismes ont été interrogés.

En outre, l'approche intègre une analyse approfondie des questions liées à l'environnement et à la gestion des ressources naturelles. La méthode d'inventaire classique floristique et/ou faunique nécessite une démarche cohérente : relevé topographique avec un GPS, élaboration de la carte de la zone avec un logiciel de cartographie (ARCVIEW, Google Earth, etc.), détermination du taux de sondage en fonction du degré de précision voulu mais aussi du temps et des moyens disponibles. Pour déterminer les points échantillons, on disposera de la carte de la zone amodiée sous forme thématique. Les strates sont représentées (habitations, champs de culture, sols nus, cours d'eau et les formations végétales) et il est entendu que seules les strates avec une végétation ligneuse supposée suffisante seront prises en considération. La première étape consiste à générer une grille de points couvrant toute la partie de la zone amodiée, chaque point étant distant de ses voisins de 5000 mètres (m). La grille de points est construite grâce à l'application MS-Access, points Grille. Les valeurs minimales et maximales des X et Y sont encodées avec un pas d'incrémentation de 5000 m et ces données générées par Access sont exportées vers Dbase puis importées dans ArcView sous forme d'un thème de localisation. Les sols nus, les vergers, les plantations, les vallées et les habitations éliminés. Une équipe de 12 personnes fut sur le terrain pour inventorier les 18 placettes et effectua également un inventaire faunique au tour des points d'eau (points d'observation) et des forêts galeries suivant des transects de cinq (05) kilomètres (km) de long et une largeur variable selon la visibilité. Les transects furent perpendiculaires au point d'eau et équidistants les uns aux autres de 2000 m. La récolte des données d'inventaire fut effectuée par la méthode des indices kilométriques d'abondance, au moyen des fiches d'inventaire reproduites à l'annexe. Le dispositif d'échantillonnage que l'équipe a adopté, est la suivante :

Des transects à largeur de bande variable dans les formations végétales riches et des transects à largeur de bande maximum de 100 m de part et d'autre de la ligne de progression dans les champs de culture ;

Des points d'observation et de comptage au niveau des points d'eau ;

Un (1) pistolet automatique (PA) pour la sécurité ;

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Un (1) véhicule tout terrain et une moto Yamaha pour assurer les déplacements ; Une (1) corde en nylon de 50 m avec des repères (noeuds) au milieu, à sept (7) m de part et d'autre du centre et vingt (20) m de part et d'autre du centre pour la matérialisation de distances fixes ;

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Une (1) placette à surface définie (153 m2) circulaire de 7 m de rayon centrée sur le point échantillon pour l'échantillonnage de la régénération avec une hauteur inférieure ou égale à 1,50 m ;

Une (1) placette à surface définie (1256 m2) circulaire de 20 m de rayon centrée sur le point échantillon pour l'échantillonnage des arbres avec une hauteur supérieure à 1,50 m ;

Un guide (Birds of western and central Africa) pour identifier les oiseaux, une écritoire, des crayons et une gomme.

Figure 2: Placette d'inventaire floristique (Model PROGEDE)

2.2.4. Planification opérationnelle

Les données ont été traitées à l'aide du logiciel Excel et Word ainsi, en vue d'améliorer

l'analyse de celles-ci. Les résultats ont été discutés par le biais des indices de diversité de Shannon, de Simpson et de Piélou .

y' Indice de diversité de Shannon est compris entre 0 et 4,5 rarement au-delà et donne une idée de la diversité spécifique d'un milieu, C'est-à-dire du nombre d'espèces de ce milieu (richesse spécifique) et de la répartition des individus au sein de ces espèces (équitabilité spécifique). Il permet de quantifier l'hétérogénéité de la biodiversité d'un milieu d'étude et d'observer une évolution au cours du temps.

H' : indice de biodiversité

i : une espèce

pi = ni / N où ni est le nombre d'individus de l'espèce et N est le nombre total d'individus, toutes espèces confondues.

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y' Indice de diversité de Simpson varie entre 0 et 1 et permet de calculer une probabilité que deux individus sélectionnés aléatoirement dans un milieu donné soient de la même

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espèce. Plus il se rapproche de 0, plus les chances d'obtenir des individus d'espèces différentes sont élevées (hétérogénéité).

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? Indice de régularité de Piélou

La diversité maximale est atteinte dans le cas d'une équitabilité des N taxons du relevé (régularité des abondances), on en déduit la biodiversité maximale (Hmax).

R = H / H max

Avec H max = ln (N) (source : en ligne : http://www.fao.org/docrep)

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CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS

3.1. Résultats

3.1.1. Impact sur le plan socio-économique

La zone amodiée de Alpha Modio BA a reçu 83 chasseurs français pour la campagne cynégétique 2015-2016. Les chasseurs sont majoritairement des hommes 96,38% contre 3,52% de femmes. Près de 78% des chasseurs ayant entre 27 et 65 ans, sont actifs dans la vie professionnelle. 15% ont plus de 66 ans et sont des retraités. Et seul 6% des chasseurs sont des élèves et étudiants âgés de moins de 26 ans en vacance avec leurs parents.

60

Nombre de chasseur

49

50

40

30

16

20

12

6

10

0

Nombre de chasseur

Age

Année

Homme Femme

3

0

12

5 0 0

Nombre de chasseurs

100

80

60

40

20

0

78 80

Figure 3: La répartition des chasseurs par tranches d'âge Figure 4: Le nombre de chasseurs

Les chasseurs rencontrés n'ont pas voulu nous communiquer leur niveau de revenus. Ils sont des retraités, des chefs d'entreprise, des ingénieurs, des directeurs, des commerçants et des artisans pour la majeure partie. Bien qu'impliquant généralement un budget relativement important, la chasse est avant tout une passion pour ceux qui la pratiquent, et il n'est pas rare de voir des personnes aux revenus plus modestes lui consacrer la quasi intégralité du budget qu'elles allouent annuellement aux loisirs. Le niveau de revenus ne constitue donc pas dans ce cas un frein majeur à l'exercice de la chasse. Tous les chasseurs rencontrés sont titulaires d'un permis sportif de petite chasse d'un montant de 25000 f CFA (Permis de 15000 f CFA plus un timbre fiscal de 10000 f CFA). L'Etat du Sénégal a récolté 3 380 000 f CFA pour la campagne cynégétique 2015-2016 (une taxe d'amodiation 875 000 f CFA, une licence d'exploitation cynégétique 300 000 f CFA, des permis sportifs de petite chasse 2 075 000 f CFA et des taxes d'attestations de pisteurs 130 000 f CFA), seulement dans la zone amodiée de Alpha Modio BA. Le contrat d'affectation de la zone amodiée à 3 000 000 f CFA par campagne cynégétique entre l'amodiataire du nom de M. Amadou BA et le Guide de chasse M. Ludovic

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RESULTATS ET DISCUSSIONS

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BOUGNOTEAU s'est fait en commun accord. Ce dernier quant à lui tire ses recettes aux 83 touristes chasseurs qui ont fréquenté son campement de chasse. Le chasseur paye en moyenne

2 000 000 f CFA pour son séjour dans le campement de chasse Kabacoto chasse safari, tous les frais y compris (accueille de l'aéroport, hébergement et restauration, permis de chasse, assurance, arme et minutions, organisation des journées de safari, véhicule et pisteurs). Les recettes du guide de chasse en moyenne, rien que pour la chasse s'élèvent à 166 000 000 f CFA.

Photo 3: La piscine (Gadio, 2016) Photo 4: L'accueil (Gadio, 2016)

L'amodiataire n'a de dépense à effectuer que l'achat de trois (03) portables à 10000 f CFA l'unité. Il met ces portables à la disposition des trois gardes afin que ces derniers l'informent de toutes les activités exercées dans la zone. Le guide de chasse quant à lui, paye l'amodiataire

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3 000 000 f CFA, les permis sportifs de petite chasse à 1 245 000 f CFA, les timbres fiscaux à 830 000 f CFA, les assurances et organise des journées de chasse nécessitant un budget de plus de 26 000 000 f CFA en nourriture, boissons, carburant et munitions. Le guide de chasse expose également de nombreux autres frais de gestion : la surveillance des mares par des gardes, des pisteurs et le personnel interne du campement, tous rémunérés (rémunération comprise entre 30000 et 120 000 f CFA par mois) et demeurant dans les villages riverains. Le guide de chasse paye à l'Etat la licence 300 000 f CFA et la taxe d'amodiation 35 f CFA par ha soit un montant de 875 000 f CFA, finance l'exécution des activités du PTA. Une enveloppe de 686 000 f CFA est dégagée par le guide de chasse pour la gestion, la conservation et l'aménagement du biotope et de la biocénose. Un montant de 570 000 f CFA a été également dégagé pour contribuer à lutter contre la pauvreté dans lesdits villages riverains, sans compter les grosses sommes d'argent empochées par l'armurerie 9 775 000 f CFA, les stations d'essence 2 353 050 f CFA. Le système actuel de la chasse amodiée au Sénégal n'est pas conforme à l'esprit et les contenus de l'acte III de la décentralisation. Un des éléments le plus frappant est le manque de retombées

RESULTATS ET DISCUSSIONS

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2016

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financières suffisantes pour les populations et les communes où la chasse est pratiquée. Elles ne reçoivent aucun bénéfice financier ni à partir de charges réglementaires (permis, taxes, timbres fiscales) ni de la part de l'amodiataire. Il est à dire que 3 sur les 12 villages enquêtés reçoivent un niveau significatif de retombées financières à partir de la présence du campement de chasse dans leur terroir (par exemple, l'emploi des jeunes, dépenses locales) mais que ces retombées ne sont ni sûres ni garanties et elles ne devront pas être considérées comme un substitut au partage équitable des recettes officielles. Au niveau des autres villages, 95% de la population n'ont jamais entendu parler de la chasse touristique dans leur localité. 5% seulement ont entendu parler de la chasse mais n'en voient pas l'intérêt. Au niveau des communes, selon les maires, les adjoints et parfois les secrétaires enquêtés, éprouvent une énorme difficulté pour répartir ledit appui aux populations (5 râteaux, 5 pèles, 5 coupe-coupe, quelques cahiers, un ballon de football, un jeu de maillot) que le guide de chasse évalue en valeur de 570 000 f CFA. Selon le plan de travail annuel (2016), il est prévu une enveloppe de 1 256 000 f CFA répartie comme suit dans les trois (03) communes : petit matériel de lutte contre les feux de brousse pour une valeur de 42000 f CFA, l'éducation 100000 f CFA, la santé 60000 f CFA, le sport 30000 f CFA et un appui au service des Eaux et Forêts pour lutter contre les feux de brousse et la production de plants d'un montant de 300 000 f CFA.

180000000

160000000

140000000

t

120000000

Mo8nt0ant2

100000000

80000000

000000

40000000

20000000

0

Acteurs

onta

180000000

160000000

140000000

120000000

Montant

100000000

80000000

60000000

40000000

20000000

0

Recette Dépense

Situation de la caisse

Figure 5: Le bilan du guide de chasse Figure 6: La répartition des dépenses

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

3.1.2. Impact sur le plan écologique

? Inventaire floristique

Tableau 6: Différents fasciés inventoriés

FASCIE DE VEGETATION

NOMBRE DE PLACETTE

Forêt galerie

2

Forêt galerie très dégradée

1

Jachère

3

Savane arborée

2

Zone agricole

10

Figure 7: Une grille de points et dispositif de l'inventaire floristique (Gadio, 2016)

? Résultats de l'inventaire floristique

Il existe de nombreuses façons de mesurer la biodiversité sur un site, mais nous ne retiendrons

que les plus utilisées (ces indices de Shannon, de Simpson et de Piélou).

Reliques de Forêt galerie

Indice de Shannon

0,5

1,5

0

2

1

1,01

0,41

Strates

1,5

0,94

1,54

Indice de Simpson

0,8

0,6

0,4

0,2

0

1

0,46

0,79

Strates

0,24

0,52

0,28

Page21

Figure 8: Indice de diversité de Shannon Figure 9: Indice de diversité de Simpson

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Page22

La valeur de l'indice de biodiversité de Shannon (1,02), confirmée par celle de Simpson (0,46), montre une homogénéité dans cette strate. La valeur de l'indice d'équitabilité de Piélou qui est aussi très faible (0,2) montre un environnement ou la quasi-totalité des essences forestières est concentrée sur une seule espèce (Acacia seyal). La régénération est nulle dans cette strate.

Photo 5: Relique de forêt galerie (Gadio, 2016) Savanes arbustives

Indice de Shannon

0,5

1,5

0

2

1

1,01

0,41

Strates

1,5

0,94

1,54

Indice de Simpson

0,8

0,6

0,4

0,2

0

1

0,46

0,79

Strates

0,24

0,52

0,28

Figure 10: Indice de diversité de Shannon Figure 11: Indice de diversité de Simpson

Il n'y a presque pas d'arbres dans les savanes arbustives de la zone amodiée. Cependant, on note une forte régénération des Combrétacées. Les valeurs des indices de diversité de Shannon très proche de 0 et de Simpson qui tend vers 1 montrent une bonne homogénéité dans la régénération qui est constituée d'une seule espèce. L'indice d'équitabilité de Piélou quant à lui nous indique l'état de dégradation de ces formations végétales. La valeur de l'indice de Piélou est inférieure à 60%, montre que les savanes arbustives sont perturbées et constituées parfois d'une seule espèce dominante.)

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Page23

Photo 6: Savane arbustive (Gadio, 2016)

Jachères

Indice de Shannon

0,5

1,5

0

2

1

1,01

0,41

Strates

1,5

0,94

1,54

Indice de Simpson

0,8

0,6

0,4

0,2

0

1

0,46

0,79

Strates

0,24

0,52

0,28

Figure 12: Indice de diversité de Shann Figure 13: Indice de diversité de Simpson Nous constatons au niveau des jachères, le passage de l'homogénéité à l'hétérogénéité en allant des grands arbres vers la régénération. Les valeurs des indices de biodiversité de Shannon et de Simpson et celles de Piélou le confirment.

Photo 7: Jachère (Gadio, 2016)

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Reliques de forêt galerie très dégradée

Indice de Simpson

0,8

0,6

0,4

0,2

0

1

0,46

0,79

Strates

0,24

0,52

0,28

Indice de Shannon

0,5

1,5

0

2

1

1,01

0,41

Strates

1,5

0,94

1,54

Page24

Figure 14: Indice de diversité de Shannon Figure 15: Indice de diversité de Simpson

Les valeurs des indices de Shannon et de Simpson montrent que cette strate est homogène et très dégradée. Ces indices donnent plus de poids aux espèces abondants qu'aux espèces rares. Le fait d'ajouter des espèces rares à un échantillon, ne modifie pratiquement pas la valeur de ces indices. Ces résultats sont confirmés par l'indice d'équitabilité de Piélou (41%) qui caractérise les zones perturbées (inférieur à 60%). La régénération est quasi-absente dans ces stations.

Photo 8: Relique de forêt galerie très dégradée (Gadio, 2016)

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Zones agricoles

Indice de Simpson

0,8

0,6

0,4

0,2

0

1

0,46

0,79

Strates

0,24

0,52

0,28

Indice de Shannon

0,5

1,5

0

2

1

1,01

0,41

Strates

1,5

0,94

1,54

Figure 16: Indice de diversité de Shannon Figure 17: Indice de diversité de Simpson Les zones agricoles sont très dégradées et nous constatons un net recul du couvert végétal. Au Sud, nous avons dénombré jusqu'à 15 pieds à l'hectare contrairement au Nord-Est, où nous avons que 2 à 3 pieds à l'hectare. Les valeurs des indices d'équitabilité de Piélou confirment la perturbation de ces stations. L'indice de Shannon permet d'exprimer la diversité en prenant en compte le nombre d'espèces et l'abondance des individus au sein de chacune de ces espèces.

Photo 9: Zone agricole (Gadio, 2016)

En résumé, nous pouvons confirmer que la diversité (hétérogénéité) est plus importante au niveau des zones agricoles et des jachères. Ainsi les valeurs obtenues avec l'indice de Simpson viennent confirmer le constat effectué avec l'indice de Shannon. L'indice d'équitabilité de Piélou tend vers 0 au niveau des savanes arbustives et au niveau des reliques de forêt galerie, l'environnement est perturbé ou la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une seule espèce. Il tend vers 1 au niveau des jachères et au niveau des zones agricoles et implique que toutes les espèces ont la même abondance.

Page25

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Page26

? Inventaire faunique

Au moment du dénombrement, la paille qui constitue un excellent refuge de la faune sauvage est brûlée. Les transects parcourus ont fait l'objet d'une occupation humaine intense dans les zones de chasse. Les transhumants et éleveurs locaux, les agriculteurs sont régulièrement auteurs des coupes intenses par endroit d'espèces fourragères, les cultures sur brûlis et le ramassage du bois mort influent négativement sur la fréquentation des zones par les animaux sauvages car certains n'acceptent pas la cohabitation humaine. Par ailleurs, les champs de culture influent sur la densité du gibier car ils sont par excellence des sites de gagnage pour le gibier à plumes et le phacochère. Malheureusement, les populations empoisonnent ces animaux par des produits chimiques et des appâts empoisonnés pour tuer les phacochères (sons de mil mélangé avec du tabac). La prolifération des oiseaux non considérés comme gibier, s'explique par l'absence de pression qui pèse sur eux. Nous les avons retrouvés dans toutes les aires de chasse. Les merles, les tisserins et les hérons gardes boeufs semblent être les plus représentés avec des effectifs impressionnants. Le calao à bec rouge, a été également observé largement.

Photo 10: Une partie de chasse (Gadio, 2016)

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

6000

5000

4000

3486

 
 
 

5229

 
 

3000

 
 
 
 
 
 
 
 

2000

 
 
 

1743

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

1162

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

901

1000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

101

 
 

75

3

83 0

 
 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Francolin

Pintade

Lièvre

Phacochère Autre

Espèce

Nombre

QUOTA REALISE

Figure 18: Plan de tir de la saison cynégétique 2015-2016

Les opérations de dénombrement ont coïncidé avec l'heure de camouflage dans les fourrées et buissons et les sujets observés sont ceux dérangés lors du parcours des transects.

Figure 19: Carte des transects inventoriés : début Sud-Est vers Nord-Ouest (Gadio, 2016)

Page27

RESULTATS ET DISCUSSIONS

2016

OBSERVATION

En moyen 2 par observation

Par vague

En moyen 3 par observation

Solitaire

Par vague

Solitaire

Par vague

Par vague

En moyen 2

Solitaire

Par vague

MEMOIRE

Tableau 7: Résultats des différentes observations

SIDY GADIO

 
 

ESPECE

NOMBRE

Francolin (Francolinus bicalcaratus)

12

Tourterelle (Streptopelia sp)

257

Pintade (Numida meleagris)

03

Chacal (Canis aureus)

01

Pigeon rônier (Columba palumbus)

523

Rat palmiste (Xerus erythropus)

47

Tisserin (Ploceus sp)

85

Serins (Serinus sp)

05

Merle métalique (Lamprotornis purpureus)

200

Calao à bec rouge (Tockus erythrorhyncus)

123

Héron garde boeuf (Bubulcus ibis)

316

Des vagues de plusieurs dizaines d'oiseaux ont été identifiées dans la zone. L'importance de ces effectifs constitue une menace réelle pour les cultures. Ce fait pourrait justifier le fait que les tourterelles soient les plus prélevées dans toutes les zones de chasse. Il ressort que le niveau d'exécution du plan de tir de la zone amodiée de Alpha Modio BA a été réalisé cette année à 24,69% contre 135,48% en 2015 et 237,37% en2014.

2011-2012 2013-2014 2014-2015 2015-2016

Nbre d'animaux

15000

10000

5000

0

Saison

Quota abattage

Figure 20: Evolution saisonnière des quotas et des abattages

Page28

Il s'agit du rapport entre le nombre d'animaux effectivement abattus à la fin de la saison cynégétique et le nombre prévu (également appelé « taux de prélèvement effectif »). Le quota d'abattage n'est pas atteint et varie suivant les espèces et le chasseur tel qu'illustré dans les tableaux.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Effectif

4000

6000

5000

3000

2000

1000

0

Page29

2011-2012 2013-2014 2014-2015 2015-2016

Saison

Chasseur abattage

Figure 21: Evaluation comparée du nombre de chasseurs et des abattages

Les conflits Homme-Faune sont de plus en plus récurrents du fait de l'occupation des aires de pâturages et des corridors de passage de la faune sauvage par les populations locales. Sur le plan écologique, nous assistons à une baisse des populations animales, à l'instar des francolins, des pintades, des lièvres, des phacochères.

a

b

Photo 11: Equipe d'inventaire faunique (Gadio, 2016) : a) mise en place ; b) progression des équipes 3.2. DISCUSSIONS

3.2.1. Sur le plan socio-économique

Au Cameroun, selon Nshala (1999) cité par Ngalié MAHA (2013), ces bénéfices ne profitent qu'à une minorité de nationaux et aux étrangers. Le diagnostic fait autour de cette problématique a permis de révéler ladite répartition des recettes de la chasse amodiée et en confirmant les propos de MAHA (2013).

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

45

 
 

40

40

 
 
 
 

35

 
 
 

30

27,5

 
 

25

 
 

22,5

 
 

20

 
 
 
 
 
 
 

15

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

10

10

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5

2,04

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,41

 

0,34

 

0

 

0

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Trésor public Fondcynégétique Don et appui Population

Acteurs

Sénégal Cameroun

Répartition des recettes

Page30

Figure 22: Comparaison de la répartition des recettes de la chasse entre le Cameroun et le Sénégal

Au Cameroun, les populations riveraines bénéficient des quotes-parts des recettes relatives aux droits de location et/ou d'affermage des zones de chasse. Elles sont impliquées dans les activités de conservation en tant que gardes chasse ou guides touristiques villageois, employés dans les campements de chasse. Les cahiers des charges des guides prévoient également des réalisations sociales en faveur des communautés riveraines desdites ZIC, telles que la construction d'écoles, l'aménagement et l'entretien des routes. Contrairement au Sénégal, les recettes issues du paiement des taxes et redevances sont directement versées au trésor public. Les populations et les maires des communes sont le plus souvent insatisfaits de la manière dont sont gérées les quotes-parts issues de la faune. Le titre d'amodiation est personnel. Autrement dit, la zone amodiée ne peut être cédée ni vendu. Elle ne peut pas, non plus, faire l'objet d'une sous location (cahier des charges, article 5), or la zone amodiée de Alpha Modio BA fait l'objet d'une sous location. Un contrat de location a été signé entre le guide de chasse et l'amodiataire qui n'est responsable que le titre. C'est la raison pour laquelle, la zone est très convoitée par les maires mais également par le guide de chasse lui-même. Le Sénégal perd énormément d'argent dû à une mauvaise orientation de la politique de gestion de la chasse amodiée. En Belgique, l'obtention d'un permis de chasse coûte au demandeur 223,10 Euro de taxe régionale et 22,31 Euro de taxe provinciale, soit un total de 147 246 f CFA contre 25 000 f CFA au Sénégal. Le budget moyen par jour de chasse en France est de 257 Euro sans compter les primes d'abattage

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

selon le gibier et le trophée. Au Sénégal le budget est de 00,00 f CFA sauf s'il paye une taxe d'abattage d'un phacochère. Beaucoup de chasseurs se rendent au Sénégal pour en ramener un trophée remarquable parce que le coût de la chasse est très abordable.

3.2.2. Sur le plan écologique

Flore

La zone amodiée est située dans le bassin arachidier où la population dépend largement de l'agriculture. Depuis 1840, date de la première expédition d'arachides (Arachis hypogea) en direction de la France, jusqu'à nos jours, la couverture arborée avait régressé dans le département de Nioro du Rip et qu'elle avait même parfois disparu dans certaines partie de la zone amodiée. La totalité des sols « Diors »a été défrichée pour la culture d'arachide. Le pseudo-climax à Combretum glutinosum, piqueté çà et là d'Anogeissus leiocarpus, de Cordyla pinnata et d'Adansonia digitata qui caractérisait la formation végétale a partout disparu. Seules quelques plages de sols hydro-morphes et/ou latéritiques incultivables portent encore une strate d'Acacia seyal souvent surexploitée car elle constitue l'unique source de combustible pour la population des villages riverains.

a

b

c

Photo 12: Recherche de combustible (Gadio, 2016) : a) Acacia seyal ; b) Combretum glutinosum ; c) bouse de vache

Page31

Les mauvaises pratiques culturales qui consistent à déboiser le terrain, l'exploitent intensément sans aucune amélioration foncière et l'abandonner après épuisement. Elles ne laissant subsister qu'une maigre végétation buissonnante de Combretum glutinosum et de Piliostigma reticulatum, parfois même d'Icacina senegalensis (bäkanas), terme ultime de la dégradation du sol. Par contre dans les autres villages, certaines espèces forestières utilisables par leurs fruits comme Cordyla pinnata, Parkia biglobosa et Tamarindus indica, ou par leur fourrage, tel Celtis integrifolia (mbul), ont été maintenues au moment du défrichement si bien que la zone conserve un aspect boisé, malgré les cultures. Les revenus de la chasse sont importants mais il n'y a pas assez de réinvestissements dans la protection des zones de chasse, dans la mise en

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

application des règles (inventaires), et surtout dans la mise en application des mesures de conservation.

a

b

Photo 13: Préparation des champs de cultures (Gadio, 2016) : a) culture sur brûlis ; b)

débroussaillage sélectif

Faune

Page32

Le problème essentiel de la régression de la faune sauvage étant les défrichements agricoles, les cultures sur brulis, les feux de brousse, la surexploitation, la sécheresse, le retour des prédateurs mais aussi l'utilisation des produits chimiques et des appâts empoisonnés (sons de mil mélangé avec du tabac). On sait que pratiquement dans la nature, la distribution des animaux est liée à la distribution des points d'eau, du pâturage, des activités anthropiques, des relations intra et inter spécifiques. La plupart des animaux sont actifs du matin jusqu'aux environs de 10 heures. Le reste du temps, ils se retirent dans les fourrées, les hautes herbes, ou sous les grands arbres pour se protéger contre l'insolation et pour ruminer. Leur visibilité devient alors plus difficile. Faute d'inventaires systématiques et réguliers, le potentiel faunique dans le département de Nioro du Rip reste peu connu. Toutefois, les résultats d'enquêtes, les observations scientifiques et les inventaires menés en forêt galerie, en savane et, plus particulièrement, dans les points d'eau permettent de se faire une idée de la richesse biologique dans la zone. Parmi les espèces les plus remarquables, on peut citer les tourterelles 16,4%, les pigeons rôniers 33,37%, les merles métalliques 12,76%, les calaos à bec rouge 7,85% et les rats palmistes 3%. Les francolins ne représentent que 0,76% des observations, les pintades 0,19% et 0% pour les phacochères et les lièvres. S'agissant des différentes formes d'utilisation de la viande de brousse, il faut noter que les traditions ou cultures musulmanes l'interdisent (coran, Al Baqarah). En région forestière, la viande de chasse est une source de protéines indispensables pour les ruraux et elle est souvent présentée comme une nourriture de luxe, réservée aux familles aisées en ville. Au Sénégal par conte, il existe des sources de protéines alternatives qui

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

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deviennent de plus en plus rares en région forestière pour des raisons sanitaires (maladie du sommeil chez les bovins, diverses pathologies dans les petits ruminants). On a observé que là où les animaux sauvages ont disparu, les essences aux graines petites et légères qui peuvent être transportées par le vent sur de longues distances, ont supplanté les arbres à grosses graines ou à coque dure. Cette transformation des forêts n'a pas seulement un impact écologique, elle pourrait avoir des conséquences économiques car beaucoup de ces arbres sont des bois précieux et leurs fruits sont régulièrement consommés par les populations. La défaunation risque d'être la cause d'une nouvelle ère d'appauvrissement spécifique des forêts.

RESULTATS ET DISCUSSIONS

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

? Conclusion

La population a désormais pris conscience de la relation étroite et complexe entre le développement et le milieu naturel. Elle sait qu'elle devra faire face à des évolutions qui, dans les prochaines décennies, pourraient remettre en question la capacité de certaines formations végétales et espèces fauniques à maîtriser leur destin. Les menaces climatiques, le développement économique, l'empoisonnement, les cultures sur brulis les feux de brousse et la croissance démographique imposent maintenant, à tous les responsables, lucidité et audace. Aussi l'accent doit-il être mis sur des recherches permettant de préserver la possibilité d'un développement durable, vivable et solidaire, pour éviter le désert cynégétique (Sy, 2008). Selon Czudek (2001), la durabilité de la chasse sportive est fonction de la réglementation en vigueur ainsi que de la planification des prélèvements. A cela, il faudrait associer l'efficacité des mesures de conservation et de la lutte contre l'empoisonnement de la faune sauvage car les problèmes essentiels de la zone demeurent les populations. Elles sont toutes musulmanes et ne consomment pas la venaison. Elles ne s'adonnent pas non plus à la chasse qui est une simple passion pour ceux qui la pratiquent (les touristes). La chasse ne constitue pas une source de nourriture carnée, ni un moyen de subsistance pour les populations mais une source de pollution sonore et d'inquiétude. La venaison n'est pas commercialisée parce que n'ayant pas de marché et elle n'est consommée que par les chasseurs touristes eux-mêmes soit sur le terrain soit à l'hôtel. La contribution de la chasse amodiée à la lutte contre la pauvreté est très faible pour ne pas dire insignifiante 0,017 f CFA par habitant pour la campagne cynégétique 2015-2016.

? Perspectives

Face à cette situation de nombreuses actions devront être entreprises à savoir : des mises en défens, des bois villageois, la surveillance, la lutte contre les feux de brousse et la lutte contre l'empoisonnement de la faune sauvage. Pour restaurer l'équilibre de l'écosystème de la zone amodiée et faire profiter les populations des biens et services qu'elle produit, il est nécessaire d'orienter sa gestion par un plan minutieusement élaboré qui prendra en compte l'ensemble des paramètres et réalités pouvant induire une gestion adéquate et optimale de l'écosystème forestier. Au vu de cela, des dispositions doivent être prises au niveau de l'attribution des quotas de certaines espèces pour rétablir un équilibre au sein même de ces populations. Un suivi plus rigoureux des zones amodiées doit être mis en place afin d'éviter les dérives (non-respect des clauses des cahiers de charges). L'accent doit être mis également sur la répartition des recettes à l'image du Cameroun où l'Etat fixe la part de chaque acteur. Des auteurs, comme Bond et al

Page34

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Page35

(2004) et Lindsey et al (2007), affirment que la chasse sportive est autant économiquement qu'écologiquement durable. Pour qu'elle ne soit pas le cas, des règles strictes doivent être appliquées, notamment en ce qui concerne les inventaires à la fin de la saison cynégétique. De même, le plan de tir annuel (ou plan de chasse qui définit le nombre d'animaux à abattre par espèces) concédé par le Ministère de l'environnement et du développement durable, doit également être revu selon la loi. A cela s'ajoutent d'autres difficultés qui ont également un impact négatif sur la conservation, notamment les feux de brousse, avec le peu de moyens qui y sont consacrés et le plus souvent, avec peu de volonté politique d'y mettre fin, mais également, l'élevage extensif des bovins (transhumance avec envahissement des reliques de forêts galeries par les bergers et leurs troupeaux). Il est plus que jamais nécessaire de s'investir sur la restauration des écosystèmes dégradés, à la création de points d'eau, à l'ouverture de pistes saisonnières, à la délimitation, le bornage et le pancartage des zones amodiées en vue de réduire les problèmes de chevauchement des zones de chasse et les conflits entre les amodiataires.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

MEMOIRE SIDY GADIO

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BIBLIOGRAPHIQUE

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Czudek, R., 2001. - Utilisation rationnelle de la faune sauvage en Afrique; Moyen de la conservation des ressources naturelles et de leur diversité biologique, de l'amélioration de la sécurité alimentaire et du développement rural. 41p. Ressource en ligne. Adresse URL : www.cameroun-info.net.consulté en Avril 2016.

BIBLIOGRAPHIE

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

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Dembélé F., 2014. - cours système agraire, Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale, Université de Thiès, Bambey, Sénégal.

Diop N.D., 2015. - Analyse des facteurs affectant l'adoption de Jatropha curcas dans les exploitations agricoles des écovillages. Mémoire de licence, ISFAR, Université de Thiès, Sénégal, 65p.

Fall B., 2015. - Cours de Sylviculture, Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale, Université de Thiès, Bambey, Sénégal.

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Fargeot, C. 2003. - la chasse et le commerce de la venaison en Afrique centrale. DEA ESSOR. Toulouse (France), Université de Toulouse le Mirail : 168.

Lindsey, P., Roulet, P. & Romanach, S., 2007. - Economic and conservation significance of the trophy hunting industry in sub-Saharan Africa. Biological Conservation, 134, pp.465-469. Maha N., 2012. - Etude de la structure, de la croissance et du régime alimentaire de la population d'hippopotames au parc national de la Bénoué et sa périphérie -Cameroun. Mémoire pour l'obtention d'un master recherche en analyse des populations des espaces fauniques et halieutiques (MFH2). UPB Bobo Dioulasso. Burbina-Faso. 64p. Ressource en ligne. Adresse URL : fr.wikipedia.org/w/index.php ?title=chasse et old. Consulté en Mai 2016.

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Page37

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BIBLIOGRAPHIE

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Page38

PTA, 2015. - « Plan de travail annuel », Communes Dabaly, Paoskoto et Darou Salam, Nioro du Rip, Sénégal, 27 p.

Roulet, P.A., 2004. - Chasse sportive et gestion communautaire de la faune sauvage en Afrique Centrale. Game and Wildlife Science, 21(4), pp. 615-632. Adresse URL : www.cameroun-info.net.consulté en Avril 2016.

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Wikipédia, l'encyclopédie libre, Avril 2007. Ressource en ligne. Adresse URL : fr.wikipedia.org/w/index.php ?title=chasse et old. Consulté en Mai 2016.

BIBLIOGRAPHIE

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

ANNEXES

Tableau 8: Répartition par tranches d'âge (Bilan SEF, 2016)

Age

Nombre de chasseur

Pourcentage (%)

[15-26]

6

7

[27-46]

16

19

[47-65]

49

59

[66-+]

12

15

Tableau 9: Résultat des reliques de forêt galerie

Nombre de pieds Nombre de tiges Observation

Résultat échantillon 154 01 2 placettes

Résultat à l'hectare 613 3

Total zone amodiée 242135 1185 395 ha

Tableau 10: Résultats des savanes arbustives

Nombre de pieds Nombre de tiges Observation

Résultat échantillon 7 494 2 placettes

Résultat à l'hectare 27 1966

Total zone 13284 967272 492 ha

Tableau 11: Résultats des jachères

Nombre de pieds Nombre de tiges Observation

Résultat échantillon 10 180 3 placettes

Résultat à l'hectare 26 477

Total zone 17082 313389 657 ha

Tableau 12: Résultats des reliques de forêt galerie très dégradée

 

Nombre de pieds

Résultat échantillon

10

Résultat à l'hectare

79

Total zone

3792

Nombre de tiges Observation

19 1 placette

Page39

151

7248 48 ha

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

ANNEXES

Tableau 13: Résultats des zones agricoles

 

Nombre de pieds

Nombre de tiges

Résultat échantillon

28

60

Résultat à l'hectare

22

47

Total zone

499950

1068075

Observation

10 placettes

22725 ha

Tableau 14: Plan de tir annuel de la zone amodiée de Alpha Modio Bâ

ESPECE

QUOTA

REALISE

RESTE

TAUX D'EXECUTION (%)

Francolin

3486

101

3385

2,9

Pintade

1743

75

1668

4,3

Lièvre

1162

03

1159

0,26

Phacochère

83

00

83

00

Autre

5229

901

4328

17,23

Total

11703

1080

10623

24,69

Tableau 15: Comparaison entre le Cameroun et le Sénégal sur la répartition des recettes de la chasse

Acteur Répartition des recettes de la chasse en pourcentage

Sénégal Cameroun

Trésor public 2,04 27,5

Fond cynégétique N'existe pas 22,5

Commune riveraine 0,34 40

Communauté riveraine Néant 10

Guide de chasse 72,77

Amodiataire 1,81

0,41

Gestion, conservation et aménagement

Organisation des journées de chasse

15,66

Armurier 5,89

Station d'essence 1,42

 

Page40

 

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Tableau 16: Résultat des différents fasciés

Page41

ANNEXES

FASCIE

ESPECE

NOMBRE

 
 
 
 

ARBRE

REGENERATION

Relique forêt galerie

Acacia seyal

97

 

(413997 ; 1522142)

Zizyphus mauritiana

12

01

(413411 ; 1523255)

Piliostigma reticulatum

38

 
 

Azadiracta indica

01

 
 

Acacia albida

04

 
 

Diospyros mespiliformis

2

 

Savane arbustive

Combretum glutinosum

 

82

(419500 ; 1524588)

Guiera senegalensis

 

396

(423317 ; 1520121)

Cassia sieberiana

01

 
 

Securinega virosa

06

 
 

Combretum micrantum

 

05

 

Icacina senegalensis

 

05

 

Lannea velutina

 

06

Jachère

Combretum glutinosum

 

169

(428493 ; 1523893)

Acacia seyal

 

07

 

Piliostigma reticulatum

 

04

 

Zizyphys mauritiana

01

 
 

Diospyros mespiliformis

03

 
 

Cassia sibériana

02

 
 

Lannea velutina

03

 
 

Sclerocarya birrea

01

 

Relique forêt galerie

Acacia seyal

7

 

très dégradée

Piliostigma reticulatum

01

 

(411902 ; 1534298)

Guiera senegalensis

 

19

 

Prosopis africana

01

 
 

Zizyphus mauritiana

01

 

Zone agricole

Azadirachta indica

01

 

(420000 ; 1520000)

Anogeissus leiocarpus

01

 

(410000 ; 1525000)

Cordyla pinnata

11

 

06

03

21

30

2016

 
 

MEMOIRE SIDY GADIO

(415000 ;

1525000)

Tamarindus indica

02

(420000 ;

1525000)

Acacia albida

01

(425000 ;

1525000)

Heeria insignis

 

(410000 ;

1530000)

Borassus flabellifer

04

(415000 ;

1530000)

Adansonia digitata

03

(420000 ;

1530000)

Combretum glutinosum

 

(405000 ;

1535000)

Guiera senegalensis

 

(410000 ;

1535000)

Piliostigma reticulatum

 

Tableau 17: Indices de diversité des reliques de forêt galerie

Shannon

Arbre Regénérat

Simpson Arbre

Regénérat

Piélou Arbre

Regénérat

Relique forêt galerie 1,02 00

0,46

00

0,20

00

Tableau 18: Indices de diversité des savanes arbustives

 
 
 
 
 

Shannon

Arbre Regénérat

Simpson Arbre

Regénérat

Piélou Arbre

Regénérat

Savane arbustive 0,41 0,62

0,71

0,67

0,21

0,1

Tableau 19: Indices de diversité au niveau des jachères

 
 
 
 
 

Shannon

Arbre Regénérat

Simpson Arbre

Regénérat

Piélou Arbre

Regénérat

Jachère 1,5 0,27

0,24

0,88

0,65

0,05

Tableau 20: Indices de diversité au niveau des reliques de forêts

galerie très dégradée

 
 
 

Shannon

Arbre Regénérat

Simpson Arbre

Regénérat

Piélou Arbre

Regénérat

Relique forêt galerie 0,94 00

très dégradée

0,46

00

0,41

00

Tableau 21: Indices de diversité au niveau des zones agricoles

 
 
 
 
 

Shannon

Arbre Regénérat

Simpson Arbre

Regénérat

Piélou Arbre

Regénérat

Page42

Zone agricole 1,54 1,09 0,29 0,38 0,49 0,27

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Tableau 22: Evolution saisonnière de la chasse dans la zone amodiée

Année Chasseur Quota abattage

2011-2012

5

700

278

2013-2014

12

1680

1448

2014-2015

78

10920

5298

2015-2016

83

11620

1080

Tableau 23: Coordonnées des placettes inventoriées

 

Coordonnée

 
 

Coordonnée

 

FASCIE

X

Y

FASCIE

X

Y

Zones agricoles

420000

1520000

Forêt galerie

413997

1522142

 

410000

1525000

 

413411

1523255

 

415000

1525000

Jachère

428493

1523893

 

420000

1525000

 

420805

1526562

 

425000

1525000

 

415778

1530366

 

410000

1530000

Savane arborée 423317

1520121

 

415000

1530000

 

419500

1524588

 

429999

1530000

 
 
 
 

405000

1535000

 
 
 
 

410000

1535000

 
 
 

Forêt galerie

dégradée

411902

1534298

 
 
 

FICHE D'INVENTAIRE

F1=suivi écologique Fiche d'inventaire des massifs forestiers

Forêt de

N° Layon N° placette coord X coord Y

Page43

Nom du pointeur Date

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

N° ordre

Nom Espèces

Code Espèces

Nombre de pieds

Etat

phénotypique

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

FACTEURS DE DESEQUILIBRE ECOLOGIQUE

 

Passage de feu

Coupes illicites

Présence du Bétail

 

F M N

F M N

F M N

 
 
 
 
 
 
 

REGENERATION NATURELLE

 

N° sous parcelle

Classes de hauteur (cm)

Surface

Espèces

0-50

51-100

101-150

+150

G/S

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

NB : Etat phénotypique= appréciation de la qualité du fût : 1= bien 2= passable

3= médiocre 4= mort G/S= par graine ou par souche

FICHE D'INVENTAIRE

F1=suivi écologique Fiche d'inventaire de la faune sauvage

Forêt de

N° Layon N° placette coord X coord Y

Nom du pointeur Date

Page44

N° ordre

 

Nom Espèces

Code Espèces

Nbre d'observations

Etat

phénotypique

1

 
 
 
 
 
 

2

 
 
 
 
 
 

3

 
 
 
 
 
 

FACTEURS DE DESEQUILIBRE ECOLOGIQUE

 

Passage de feu

Coupes illicites

Présence du Bétail

 
 
 

N

 

F M

 

F M N

F M

 

N

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

REGENERATION NATURELLE

ANNEXES

49 ème promotion

MEMOIRE

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

 

N° sous parcelle

Classes de hauteur (cm)

Surface

Espèces

0-50

51-100

101-150

+150

G/S

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Tableau 24: Liste des personnes ressources consultées

N° d'ordre

Prénom et Noms

Structure

01

Cdt Omar Dieng

IREF/Kaolack

02

Cpt Ismaïla Niang

Chef SEF/Kaolack

03

Cpt Mbagnick Kandji

Chef SEF/Nioro du Rip

04

Adj/chef Diakaria Diédhiou

Adjoint chef SEF/Nioro

05

Adj/chef Ibrahima Sarr

Responsable Pépinière Nioro

06

M. Amadou Bâ

Amodiataire de la zone

07

Préfet

Nioro du Rip

08

Sous-préfets

Paoskoto

09

Chefs de village et chefs religieux

Villages enquêtés

10

M. Guerin Guillaume

Maire de Limoges/France

11

Coordinateurs

Projets, ONG, Elevage et

 
 

Agriculture

République du Sénégal

Un peuple - Un But - Une Foi

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

DES UNIVERSITES, DES CENTRES UNIVERSITAIRE REGIONAUX (CUR) ET DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE Université de Thiès

Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR) ex. ENCR de Bambey

(ENQUETE / Avril 2016)

I - Enquête sur les déplacements (Chasseur, Amodiataire et Guide de chasse)

ANNEXES

Page45

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

1.1- A combien estimez-vous le nombre de kilomètres que vous parcourez par campagne pour

la chasse (Déplacements vers le lieu de chasse) ?

1.2- Utilisez-vous votre propre véhicule ?

1.2.1- Si oui, Quelle est la consommation de votre véhicule ?

Essence Diesel

1.2.2- Possédez-vous un véhicule 4x4 ?
1.2.3- Le fait d'être chasseur a-t-il été déterminant dans la décision d'acquérir un 4x4 ?

? Oui Non

2 - Enquête complète (Chasseur) 2.1- Profil

2.1.1. Sexe ? M F

2.1.2. Age ? ans

2.1.3. Profession ?

2.1.4. Salaire mensuel moyen ?

2.1.5. Depuis combien de temps chassez-vous ? ans

2.1.6. Combien de jours chassez-vous par campagne, en moyenne? jours
2.2. Permis de chasse

2.2.1. Petite chasse Gibier d'eau

2.2.2. Quel est le prix du permis ? f CFA .euro
? Etes-vous membre d'une (des) association(s) de chasseurs ?

Oui

 

Non

Si OUI, quel budget y consacrez-vous par an ? f CFA

? Participez-vous à des tirs aux Phacochères ?

Oui Non

Si OUI, quel budget y consacrez-vous par campagne ? f CFA
? Avez-vous d'autres loisirs en relation avec la chasse ?

OUI

 

NON

Page46

Si OUI, lesquels ? Et quel budget y consacrez-vous par an ?

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

2.2.3. Combien vous payez ?

+ pour une sortie de chasse 7 f CFA euro ;

+ pour une semaine de chasse 7 .f CFA euro ;

+ pour un mois 7 f CFA euro.

2.2.3. Quel est le coût de votre séjour dans le campement 7 f CFA euro ;
2.2.4. Quelles sont les autres dépenses que vous effectuez en dehors de la chasse ?

+ achat de journaux : f CFA ;

+ achat d'objets d'art : f CFA ;

+ achat de vêtements : .f CFA ;

+ dons à la population : f CFA ;

+ autres : f CFA.
2.2.5. Payez-vous l'assurance avant de chasser ?

+ Si oui, à combien 7 .f CFA ;

+ Si non, pourquoi ?

3 - Dépense et recette (Amodiataire et/ou Guide de chasse)

3.1. Superficie de la zone amodiée ha ;

3.2. Propriétaire Vous-même Privé Autre

Type de gibier (petit, gibier d'eau)

Nombre de jours de chasse jours/campagne

Nombre moyen de chasseurs /jour

Nombre moyen de pisteurs /jour

DEPENSES

Taxe d'amodiation f CFA /an

Licence d'exploitation f CFA/an

Rémunération du (des) garde(s) f CFA /an

Entretien et aménagement de la zone amodiée f CFA /an

Page47

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Nourrissage du gibier f CFA /an

Réintroduction de gibier f CFA /an

Dégâts de gibier f CFA /an

Assurance f CFA /an

Organisation de journée de chasse f CFA/an

Rémunération de pisteurs f CFA /jour

Rémunération par guide de chasse f CFA /jour

Organisation des repas f CFA /an

Armes et munitions

Quelles armes possédez-vous ?

Fusil Carabine Oui

Nombre

Année(s) d'acquisition

2013

Non

2014

2015

2016

Prix d'acquisition f CFA

Faites-vous entretenir votre arme ? OUI

 

NON

Si OUI, à quelle périodicité ?

Combien vous coûte cet entretien 7 f CFA

Quel budget consacrez-vous par campagne aux munitions ? f CFA
Quel budget consacrez-vous par an à l'amélioration et au renouvellement de votre

équipement de chasse (vêtements, chaussures, bottes,...) 7 f CFA

RECETTES

Invités payants à la journée f CFA /an

Chasseurs payants à la journée f CFA/an

Chasseurs payants son séjour f CFA/an

Hébergement et restauration f CFA

Vente du gibier f CFA /an

« Chapeaux » . f CFA /an

Primes f CFA /an

Pot de vin f CFA /an

Location de la zone amodiée f CFA/an

Page48

Autres recettes f CFA/an

Merci de votre compréhension

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

République du Sénégal

Un peuple - Un But - Une Foi

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

DES UNIVERSITES, DES CENTRES UNIVERSITAIRE

MEMOIRE

49 ème promotion

REGIONAUX (CUR) ET DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université de Thiès

Institut Supérieur de Formation Agricole et Rurale (ISFAR) ex. ENCR de Bambey

(ENQUETE / Avril 2016)

GUIDE D'ENTRETIEN MENAGE

I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE

Région : Département : Commune : Village :

II.

F : Age :

IDENTIFICATION Date : Prénom et Noms de l'enquêteur : Prénom et Noms de l'enquêté : Ethnie : Sexe : M :

III. ASPECT SOCIO-ECONOMIQUE

A combien estimez-vous la population totale du village ?

Homme ?

Femme ?

Enfants ?

Quel est le nombre de ménages existant dans le village ?

Quelles sont les différentes ethnies rencontrées dans le village ?

Page49

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Quelle est la contribution de la chasse amodiée dans le village ?

Santé

Education ?

Population ?

Autres ?

IV. ORGANISATION DU VILLAGE

Quels types d'associations traditionnelles et/ou modernes rencontre-t-on dans le

village ?

Association de chasse

Non

Association de collecte de viande de chasse

Association de pisteurs de chasse Etes-vous membre ? Oui

Si oui comment est répartie la viande de chasse ?

Combien de kg par ménage ?

La viande est-elle destinée à la vente ? Oui N
Si oui, a combien le kg ?

Si non, quels sont vos objectifs ?

Activités

Est-ce que vous êtes prêts à vous investir collectivement pour la protection de la chasse amodiée ?

Oui

Si oui :

Non

Qu'est-ce qui vous a amené à participer dans cette activité ?

Quels sont vos attentes ?

Si non :

Pourquoi ?

Page50

 
 

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Quelle activité préférez-vous ?

V. ASPECTS ECOLOGIQUES

Avez-vous assez de viande de chasse ? Très suffisant

Insuffisant Autre
Suffisant

Quels sont les espèces que vous rencontrez ?

Qu'est-ce qui vous a amené à utiliser la viande de chasse ?

Quelles situations/Problèmes ont été perçus ou rencontrés par les populations ?

Les Causes ?

Les conséquences ?

Les solutions ?

Actions décidées ?

Photo 14: Appui aux communes: un tracteur et son équipement (Gadio, 2016)

Page51

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Photo 15: Appui aux communes: un lot de fourniture (Gadio, 2016)

Photo 16: Appui aux postes de santé: un lot de médicament (Gadio, 2016)

Photo 17: Moyen de déplacement (Gadio, 2016)

 

Page52

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Photo 18: Trace des chasseurs sur le terrain (Gadio, 2016)

Photo 19: Extrait du coran (Gadio, 2016)

Photo 20: Délibération (Gadio, 2016) Photo 21: Contrat de location (Gadio, 2016)

Page53

ANNEXES

MEMOIRE SIDY GADIO

2016

Photo 22: Exploitation frauduleuse (Gadio, 2016)

Photo 23: Surpâturage (Gadio, 2016)

Page54

ANNEXES






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway