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Contribution à  l'étude des impacts de la chasse dans le département de Nioro du RIP. Cas de la zone amodiée de alpha modio bà¢.

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par Sidy GADIO
Institut Supérieur de Formation Agricole et Rural - Ingénieur des travaux option Eaux et Forêts 2016
  

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CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Le sol est un complexe dynamique caractérisé par une atmosphère interne, une économie de l'eau particulière, une flore et une faune déterminée, des éléments minéraux (Duchaufour, 1960). Selon la procédure d'amodiation, la demande d'une zone de chasse est adressée au Président du Conseil Régional. Par les soins de ce dernier, la demande est transmise :

? au conseil rural ou aux conseils ruraux pour avis sous forme de délibération approuvée par le représentant de l'Etat, en l'occurrence le Sous-Préfet ou les Sous -Préfets selon que la zone sollicitée se trouve dans une ou plusieurs communautés rurales ;

? au service des Eaux et Forêts pour avis technique.

La décision qui découle de l'examen de la demande est prise par le Président du Conseil Régional. Au cas où la décision prise autorise l'amodiation de la zone sollicitée, celle-ci est soumise à l'approbation du Représentant de l'Etat, autrement le gouverneur.

Sur la base de ce dossier favorablement instruit, un cahier de charges est négocié entre le requérant et le Directeur des Eaux, Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols.

En cas d'accord entre les deux parties, le cahier des charges est soumis à l'approbation du Ministre chargé des Eaux et Forêts. Dans les zones amodiées, un quota d'abattage de diverses espèces animales est attribué chaque saison cynégétique aux chasseurs. Des taxes sont perçues en fonction de la superficie allouée, du nombre de phacochères abattus durant la période de chasse et du nombre de permis de chasse. Les taxes d'amodiation et les licences issues de la chasse sont reversées intégralement à l'Etat. Ce qui confère à ces zones un grand intérêt économique pour l'Etat, les populations riveraines, l'amodiataire et le guide de chasse. Il existe différents types de chasse en fonction des acteurs impliqués, des animaux recherchés, des méthodes utilisées et des produits récoltés (Wikipédia, l'encyclopédie libre, Avril 2007). Tableau 1: Différents types de chasse

Type de chasse Acteur Produits récoltés

Chasse de subsistance (chasse coutumière)

Populations autochtones

Venaison et divers sous-produits pour la commercialisation

Chasse commerciale Etrangers Venaison et divers sous-produits

pour la commercialisation

Chasse erratique Populations mobiles Produits à forte valeur ajoutée

(braconnage) et/ou étrangers (corne, peau, plume) et venaison

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Chasse sportive (touristique) Touristes Trophées et venaison

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Nul ne peut se livrer à aucun mode de chasse s'il n'est détenteur d'un permis délivré par une autorité compétente (code de la chasse, art. L. 1). Elle s'effectue à travers la chasse banale, la chasse en ZIC et celle amodiée. Il existe Sept (07) catégories de permis : le permis sportif de petite chasse, le permis de petite chasse coutumier, le permis sportif de grande chasse, le permis spécial de chasse au gibier d'eau, le permis de capture commerciale, le permis d'oisellerie et le permis scientifique de chasse et de capture (art. D 1 du code de la chasse). La population des villages voisins de la zone est estimée à trente-deux mille trois cent seize (32316) habitants et la zone est pauvre en infrastructures socio-économiques :

- 74% des villages ne disposent pas d'écoles ;

- Tous les villages disposent de l'eau de la SDE et utilisent en même temps l'eau de puits ;

- Les trois (03) communes ne comptent que cinq (05) postes de santé ;

- 91% des villages ne disposent pas d'électricité ;

- Les moyens de transport sont constitués essentiellement de charrettes, des véhicules

horaires et de motos avec des pistes de production en latérite.

Les activités les plus importantes menées dans la zone sont l'agriculture sous pluie, l'élevage qui reste toujours de type extensif et traditionnel avec un cheptel composé de bovins, caprins, ovins, asins, équins et volailles, le commerce et l'exploitation clandestine des produits forestiers. L'activité forestière constitue une source de revenus non négligeable pour les populations, surtout, en ce qui concerne le bois de chauffe (combretacae), le bois d'oeuvre et la cueillette des produits forestiers (Rapport SEF, 2016).

Tableau 2: Situation des pièces abattues dans la zone amodiée de Alpha Modio BA

ESPECE

2011-2012 REALI

%

2013-2014 REALI

%

2014-2015 REALI

%

Francolin

151

71,9

232

46,03

781

23,84

Pintade

90

85,7

103

40,87

354

21,61

Lièvre

06

8,57

07

4,17

76

6,96

Phacochère

00

00

00

00

00

00

Autre

31

9,84

1106

146,3

4082

83,07

Péres et al. (2002) ; BCTF (2004) ; Wilkie, Bennett et al. (2011) ont tous noté un certain nombre de points, en matière économique et sociale :

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- La viande de chasse, en région forestière, est une source de protéine indispensable pour les ruraux. Par contre, en ville, elle est souvent présentée comme une nourriture de luxe réservée aux familles aisées ;

- Les sources de protéines alternatives à la venaison sont rares en région forestière pour des raisons sanitaires (maladie du sommeil chez les bovins, diverses pathologies dans le petit élevage) ;

- Ce commerce entretient un réseau serré de relations entre ruraux et urbains, chasseurs, commerçants, transporteurs et consommateurs ;

Péres et al. (2002) ; Currie et al. (2003) considèrent qu'une récolte de venaison n'est pas soutenable lorsque l'extraction est supérieure à 20% de la production naturelle.

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L'exploitation de la faune produit aussi des effets induits qui touchent principalement à l'essor du tourisme en général (augmentation des lieux d'accueil, dépenses autres que celle destinées à la chasse, etc.), au commerce de l'armurerie, au développement des entreprises de location de voitures, à la fiscalité, à la création d'emplois, surtout en milieu rural, etc. (Stratégie Nationale de Gestion de la Faune, 1999). Cependant, L'équipe a débuté les recherches avec le principe que les zones amodiées devraient contribuer au développement économique et social des communes situées dans la zone amodiée ou dans leurs zones périphériques, et que les populations pourraient, peut-être, participer pleinement à la gestion des espaces et des revenus liés à l'activité de la chasse amodiée (Rapport sur les zones Amodiées, 2003). Dans la nature, la distribution des animaux est liée à la répartition des points d'eau, du pâturage, des activités anthropiques, des relations intra et inter spécifiques. La plupart des animaux sont actifs du matin jusqu'aux environs de dix (10) heures au coucher du soleil. Le reste du temps, ils se retirent dans les fourrées, les hautes herbes, ou sous les grands arbres pour se protéger de l'insolation et pour ruminer. Leur visibilité devient alors plus difficile (Brunet, 1993). La pratique de la chasse sportive en Afrique sub-saharienne ne concourt pas à la conservation de la diversité biologique. Au contraire, elle pose un problème environnemental, voire constitue une menace pour les espèces animales et l'environnement (Bennett et Robinson, 2000). En théorie, ceux-ci devraient être attribués après inventaire des différentes ZIC, ainsi que dans les zones amodiées. Mais ceci ne s'applique pas toujours du fait des grandes superficies, le manque de moyens et de volonté de la part de l'amodiataire. Pourtant les revenus de la chasse sont importants mais il n'y a pas assez de réinvestissements dans la protection des zones amodiées, dans la mise en application des règles, et surtout dans la mise en application des mesures de conservation. L'administration procède donc par « gestion adaptative » (Chardonnet, 1995 bis), qui consiste à déterminer les prélèvements en fonction des évolutions des paramètres tels : la superficie des

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ZIC, le suivi de la qualité des trophées, le suivi du taux de réussite dans les ZIC et surtout, l'analyse de l'effort de chasse et du taux de recouvrement des quotas. L'estimation des quotas d'exploitation théorique de certaines espèces fauniques, basée sur la méthode de Martin et Thomas (1991) pourrait également contribuer à l'élaboration des quotas annuels de chasse. Mais celle-ci nécessite également une estimation des différentes populations (données indisponibles pour plusieurs espèces).

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CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODES

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2.1. Présentation du site

2.1.1. Situation géographique et administrative

La zone amodiée de Alpha Modio BA est située dans le bassin arachidier, dans le département de Nioro du Rip entre les latitudes 13°46'33» Sud ; 13°53'24» Nord et les longitudes 15°38'37» Sud ; 15°53'19» Nord. Elle est limitée à l'Est par les communes de Thiaré et de Mabo, à l'Ouest par les communes de Prokhane, de Taïba Niassène et de Gainte Kaye, au Nord par les communes de Keur Baka et de Thiaré et au Sud par les communes de Kayemor et de Médina sabakh. Elle couvre une superficie de 25000 hectares (ha), est constituée de trois (03) communes qui regroupent 132 villages dont les 85 villages sont dans la zone amodiée (la commune de Paoskoto 47 villages, la commune de Dabaly 22 villages et la commune de Darou Salam 63 villages) (source : PLD, 2015 de chaque commune). La répartition des villages dans la zone amodiée de Alpha Modio BA est la suivante :

1' 74,11% sont dans la commune de Darou Salam ;

1' 21,17% sont dans la commune de Paoskoto ;

1' Et seulement 4,70% sont dans la commune de Dabaly.

La zone amodiée comprend un hébergement pour les visiteurs, des terrains de foot, de pétanque, de jacuzzi et de ball-trap, une piscine, une salle de massage, un bar et une salle de réunion. Ce centre d'accueil est fonctionnel et bien entretenu. La population des 85 villages est de 32316 habitants (commune Paoskoto, commune Dabaly et commune Darou Salam, 2015). Elle est majoritairement ouolofs et dans une moindre mesure halpulaars suivis des sérères et les diolas. La seule religion dans cette zone est la religion musulmane et on y retrouve deux confréries notamment les tidianes et les mourides. Les activités économiques menées par ces populations sont respectivement l'agriculture, l'élevage, le commerce et la chasse touristique. L'organisation de l'espace au niveau de la zone amodiée est la suivante :

Tableau 3: Occupation du sol

OCCUPATION DU SOL

Habitation Jachère

Plantation Relique Forêt Galerie Relique Forêt Galerie très dégradée

SUPERFICIE (ha)

POURCENTATION (%)

550

2,2

657

2,628

19

0,076

395

1,58

48

0,192

PRESENTATION DU SITE, MATERIEL ET METHODE

 

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Savane arbustive

492

Sol nu

17

Vallée

51

Verger

46

Zone agricole

22725

2016

1,968 0,068 0,204 0,184 90,9

Source (Fall, 2016)

Figure 1: Carte d'occupation du sol (Fall, 2016)

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld