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Modélisation des crues de juillet et aoà»t 2012 dans le bassin versant du Logone, extrême-nord Cameroun


par Henriette MPEI KOUL
Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Maroua - Ingénieur des Travaux en Météorologie, Climatologie, Hydrologie et Pédologie option Hydrologie 2019
  

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I.2.8 CULTURES VIVRIERES

Les cultures ce font en fonctions des habitudes des populations :

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> Les populations Saras qui occupent principalement les ensembles de sable ancien, cultivent diverses variétés plus ou moins hâtives de mil rouge, de mil blanc, de petit mil ainsi que l'arachide, le poids de terre, le manioc introduit assez récemment et le coton.

> Les populations Massas habitant les buttes exondées des grandes zones d'inondation ont une préférence marquée pour les mils rouges et ne cultivent que rarement les mils blancs. Souvent réfugiés sur des buttes exiguës, ils vivent là médiocrement des produits de la culture (mil rouge, riz), de la cueillette (graines de diverses graminées sauvages) et de la pêche.

> Les populations Kabalayes, Ngabris en plus des mils rouges, mils blancs semés sur les buttes exondées, du riz... cultivent abondamment le mil tardif repiqué après le retrait des eaux ou à la fin de la saison des pluies dans les terres lourdes, très nombreuses autour de Deressia. Tchaguen, Ngam...

> L'agriculture des populations fulbés est relativement évoluée et diverse. Leur politique alimentaire est axée sur la culture du mil blanc tardif. D'autres mils sont aussi cultivés mais les mils rouges ne semblent pas, par contre, bénéficier de la même faveur. La population fulbée joint à ces diverses activités l'élevage.

> La population Kotoko possède les postes de commandement des différents cantons de la préfecture du Logone et Chari et de celle du Chari-Baguirmi : cantons de Ngamé, Zina, Lahai, Ngodéni, Logone-Birni, Afadé, Goulfei, Makary, Mandélia. Toute la partie camerounaise est sous l'autorité du Sultan basé à Logone-Birni. C'est originellement une population de pêcheurs installée sur la bordure des fleuves, des défluents et dans l'intérieur du Yaéré sur les buttes. Elle pratique les différentes cultures de mils avec une préférence marquée pour les mils blancs et se livre à la culture du riz conjointement avec les Mousgoums ou les Massas sur la bordure du Logone.

> La population arabe suit une politique pastorale et possède, comme les Fulbés, un bétail important qui transhume vers les yaérés ou la bordure du Lac Tchad, en saison sèche. Elle cultive également les différentes variétés de mils principalement le mil tardif repiqué. cette population ajoute à ces cultures sur la bordure Sud: haricot, maïs, petit mil ainsi que concombre, tomate, courge, piment... . Elles sont susceptibles d'être inondées lors de la crue, suivant l'importance de celle-ci. L'indigène plante sur la bordure des eaux et les champs suivent la décrue (dépressions de Guirbé, Karal, Nord d'Alkouk, entre Tourba et Kouloudia). Les multiples dépressions non inondées sont cultivées toute l'année. Il faut des crues exceptionnelles comme celles de 1954-1955-1956... pour qu'elles soient à nouveau envahies par les eaux du Lac. La culture s'y fait en irrigation pendant la saison sèche. A Karal, l'ordre des cultures était

le suivant pour un même champ en une année: haricot et melon au retrait des eaux petit mil « Lidji », maïs en saison des pluies. Les populations Kouris et Kanembous ont des cultures diverses identiques à celles des Arabes sur les rivages Est et Nord du Lac. S'il n'est plus cultivé ici de mil tardif repiqué, dès le Nord de Kouloudia, la culture du blé prend une grande extension (ouadis de Laurom, Bessam, Bilidoua... N'Gouri, Ndiguidada... Bol, Tchingam...). Celle du maïs est également très développée.

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