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Le pouvoir judiciaire dans l'application et la protection des lois en droit positif congolais


par Chris INGAU SOMBOLA
 - Licence en droit public 2018
  

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CHAPITRE DEUXIEME : EFFECTIVITE ET PERSPECTIVE DANS LA PROTECTION DES LOIS

Dans un Etat qui se réclame de droit, le pouvoir y est axé sur des normes qui encadrent son exercice. Il va ainsi dire qu'un Etat de droit est essentiellement axé sur le respect du droit tant par les gouvernants que par les gouvernés.

De nos jours, on peut affirmer que presque tous les Etats du monde ont désormais une constitution qui est la base de la régulation de la vie en société.

Comme le souligne le professeur Edouard MPONGO BOKAKO, la caractéristique première d'un Etat est de s'appuyer sur une constitution ou une charte fondamentale qui trace essentiellement l'organisation et le fonctionnement dudit Etat.

Tous les Etats du monde connaissent des constitutions à l'est comme à l'ouest ; au nord comme au sud, qu'ils soient d'économie socialiste ou d'économie capitaliste ou capitaliste.

Soulignons cependant, que dans le fonctionnement d'un Etat, en dehors de la constitution qui est la norme hiérarchiquement supérieure à toutes les normes ; il existe d'autres normes ou règles qui, à côté de la constitution, régissent la vie en société. A titre d'exemple on peut citer les lois ordinaires, les lois organiques et les lois constitutionnelles. A côté de ces lois, il y a aussi d'autres actes régulateurs tels que le règlement, et aussi des actes ayant force de lois.

L'ensemble de ces normes (la constitution et tous les autres actes qui tirent leur fondement d'elle) constitue le droit d'un Etat ou son système juridique. Ceci revient à dire que lorsque l'on parle du droit congolais, on devrait avoir en vue, la constitution congolaise et toutes les lois, tous les actes ayant force de lois et les règlements en vigueur en République Démocratique du Congo.

Le droit étant un facteur d'ordre, d'harmonie et de paix sociale, il est d'une importance majeure qu'il soit protégé contre éventuels abus de ceux auxquels il s'adresse et de ceux qui en ont le pouvoir d'utilisation.

L'Etat, détenteur de tout pouvoir, le délègue à ses agents par le biais des règles établies par la constitution qui le régit. La doctrine du professeur Edouard MPONGO BOKAKO souligne en ce qui concerne la conception juridique de la constitution que du moment où l'Etat procède de la distinction entre ses agents et le pouvoir, tout Etat a nécessairement une constitution.

En effet, puisque les gouvernants n'usent pas de leurs prérogatives en vertu d'une qualité qui leur est propre, mais que celles-ci leurs sont déléguées, ils doivent obligatoirement être désignés et investis d'un statut. Ce sont les règles relatives à ce mode de désignation, à l'organisation et au fonctionnement du pouvoir politique qui forment la constitution de l'Etat ; elle est le canal par lequel le pouvoir passe de son titulaire, l'Etat, à ses agents d'exercice, c'est-à dire le gouvernants.

Dans la hiérarchie des normes juridiques d'après la classification pyramidale de HANS KELSEN, nous avons au sommet la constitution, suivie des traités et accords internationaux, suivis des lois et actes ayant force de loi, suivis des règlements et la coutume.

En ce qui nous concerne, nous allons traiter dans le cadre du présent travail, de la protection des lois en droit congolais en ce qui est de son effectivité. Par l'expression loi utilisée ici, il faut entendre la constitution et les lois qui en tirent leur conformité ou validité.

C'est sur base de ceci que nous allons diviser présent chapitre en deux principales sections à savoir : la protection des lois en matière du contentieux administratif (section première) et la protection en matière du contentieux constitutionnel (section deuxième).

SECTION PREMIERE : EN MATIERE DU CONTENTIEUX ADMINISTRATIF

Dans leurs activités quotidiennes, les détenteurs du pouvoir sont de fois amenés à commettre des erreurs.

De par cette introduction tirée de la doctrine du professeur Zacharie NTUMBA MUSUKA, vrai est de dire que la mission du juge administratif dans le contrôle de l'activité de l'Administration, fait de lui sous une autre casquette, protecteur de la loi dans la mesure où, avec la garantie accordée aux administrés de saisir le même juge lorsque les actes des autorités administratives sont en désaccord avec la loi, permet à ce juge d'annuler l'acte pris en violation de la loi. Outre le pouvoir d'annulation, le juge administratif congolais dispose en vertu de la loi organique de 2016 sur les juridictions de l'ordre administratif, des pouvoirs consultatifs et dans des cas déterminés par la loi, l'Autorité administrative ne peut prendre un acte sans l'avis de la juridiction administrative compétente.

Ceci fait du juge administratif, comme nous l'avions souligné, protecteur de la loi.

Outre les prérogatives consultatives reconnues au juge administratif, disons que son arme la plus puissante pour parvenir r à la protection de la loi est le contrôle de légalité.

On va donc examiner ici, la protection de la loi par le juge administratif, qui en dehors des attributions consultatives lui reconnues par la loi, use du contrôle de légalité comme moyen, de protéger la loi contre des éventuels abus.

On va, de ce fait, scruter la question relative au fondement du contrôle de légalité (paragraphe premier) le moyen du contrôle de légalité (paragraphe deuxième) et l'effectivité dans la protection des lois par le juge administratif en République Démocratique du Congo (paragraphe troisième).

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus