WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Entre trajectoire du patient et temps thérapeutiques. Analyse sociologique du monde de la psychiatrie à  partir de la chambre d'isolement.

( Télécharger le fichier original )
par Stéphane LE ROUZIC
Institut de Formation des Cadres de Santé de Sainte Anne Paris - Cadre de santé  2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.2 « Les normes sous-jacentes de la philosophie de soin »

50

Il n'y a pas d'unité de pensée. Les différents acteurs agissent en fonction de leurs propres repères théoriques ou empiriques. Ces repères correspondent à des modèles biologiques, anti-psychiatriques ou bien personnels.

II.2.1 « Un modèle inopérant »

Pour le médecin chef, les repères normatifs du soin sont inspirés du modèle biologique. Selon lui, le concept de psychothérapie institutionnelle est inopérant dans le cas de certaines agitations. La chambre d'isolement est un outil nécessaire.

« Philipe Paumelle, qui a construit le secteur du 13me arrondissement de Paris qui était le secteur modèle, le premier secteur, lui, a dit que le meilleur traitement de l'agitation c'est la psychothérapie institutionnelle. Alors c'est quoi, c'est des prise en charge par des hommes qui fait que l'agitation se calme, ou des attaches, je ne sais pas quoi...Une phase maniaque on ne peut pas arrêter le cycle, c'est bizarre. Bon ça veut dire qu'il doit y avoir une base biologique, ou une reprise biologique du trouble, j'en sais rien mais il y a un truc là, sinon on arrive à calmer les gens et ils s'arrêtent, non ça ne s'arrête pas. »

La seconde conception du soin, c'est qu'avec une prise ne charge réalisée à 85% sur l'extrahospitalier, l'hôpital « subit » des hospitalisations sous la contrainte pour rupture de traitement. D'après lui, il y a confusion entre internement et obligation de soin. La loi dans sa forme actuelle confond obligation de soin et séquestration. La loi de 1990 doit être changée afin d'axer l'obligation de soin sur l'extrahospitalier et non plus dans le cadre d'un internement uniquement. Nous retrouvons dans cette vision, la volonté d'axer la prise ne charge psychiatrique sur la ville et le secteur.

« La théorie de l'isolement a vieilli, c'est vrai qu'actuellement on a deux lois, pour nous gouverner. Il y a la loi intra hospitalière qui est la loi de 90, qui quand même la loi de 1838 : c'est l'internement. L'erreur, historique, qui n'était pas une erreur à l'époque mais qui le devient aujourd'hui c'est une obligation de soin avec séquestration, l'internement... Il faut dissocier cette notion de l'internement. La base c'est l'obligation de soin, ensuite c'est le problème des conduites, mais la base c'est quand même l'obligation de soin. »(chef de service)

51

Ce psychiatre aussi souhaiterait revenir à une organisation des soins plus ouverte. Il lui semble que la dynamique de l'enfermement ne soit pas toujours justifiée dans les modalités d'ouverture et de fermeture de l'unité.

« On a ouvert, fermé, ouvert, fermé et puis à un moment c'est redevenu re-tout le temps fermé et en fait, on ne se pose plus la question, de la possibilité de rouvrir les unités dans les moments ou l'état d'aucun patient ne nécessite de laisser le service fermé. On a repris l'habitude comme quand je suis arrivé, comme avant qu'on fasse cet effort. »(ph)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault