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Portée du suivi d'une politique eau, hygiène et assainissement dans la base vie d'une société forestière


par Brice DJOMOU POKA
Institut OTC (burkina faso) (en ligne) - Master 2 professionnel 2018
  

Disponible en mode multipage

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PORTÉE DU SUIVI D'UNE POLITIQUE EAU, HYGIÈNE ET ASSAINISSEMENT DANS LA BASE VIE D'UNE SOCIETE FORESTIÈRE AU CAMEROUN :

CAS DE LA SEBC LOKOMO DU GROUPE VICWOOD THANRY

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de Master 2 en suivi-évaluations des projets et programmes

Par

DJOMOU POKA Brice

Numéro de dossier 7627

Sous l'encadrement de :

M. Nya Basile, Chef des exploitations

M. Melone André Marie, Chef du personnel

M. SAHA Ferdinand, coordonateur Amenagement et certification du groupe

Sous le tutorat de :

Dr. MELI MELI Vivien,

Socio-environnementaliste

AOUT 2018

DEDICACES

Je dédie ce mémoire à ma tendre épouse

A mon père qui a toujours cru en moi et m'a toujours soutenu dans mes joies et mes peines à travers ses conseils,

A ma mère qui m'a toujours apporté son précieux soutien dans tous mes projets,

A mes frères et soeurs qui m'ont toujours soutenu dans les moments difficiles.

A toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de cette formation.

REMERCIEMENTS

Avant toute chose, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

Mes remerciements vont particulièrement à l'endroit des responsables du site pour leur accompagnement, Je citerais M.NYA Basile, le Responsable des exploitations du groupe Vicwood Thanry, et par ailleurs Responsable du site à Lokomo ; M. Melone André Marie, Chef du personnel ; et M. SAHA Ferdinand, Coordonnateur des cellules d'aménagement et de certification du groupe.

Ensuite à l'endroit de mon tuteur académique le Dr Meli Meli Vivien pour sa patience et sa rigueur,

Mes remerciements vont également à tous mes collègues de la cellule d'aménagement et de la certification à Lokomo, pour leur soutien.

Je tiens autant à remercier tous les membres du comité d'hygiène et salubrité au camp (CHSC)et des pairs éducateurs de la SEBC Lokomo

Mes remerciements vont également à l'endroit de tous les enseignants de l'OTC avec lesquels j'ai beaucoup appris pendant la durée de ma formation

En fin, j'adresse mes remerciements les plus chaleureux à tous mes camarades de la promotion de master 2 en suivi-évaluation des projets et programmes de l'OTC, avec qui nous avons passé 10 (dix) mois ensemble et dans des moments d'échanges à distance.

Résumé

Depuis une décenniedéjà, trois volets sont impératifs dans un système d'aménagement de l'espace : il s'agit de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement1(*). Ces trois termes d'une compénétration avérée révèlent des réalités nécessaires,à travers la politique environnementale et sociale d'une entreprise forestière, notamment dans la base vie. La SEBC -Lokomo, filiale du groupe Thanry, est l'entreprise forestière dans laquelle nous avons mené cette étude. En effet, une politique environnementale et sociale inclut la prise en compte des mesures relatives à l'eau, à l'hygiène et de l'assainissement. La question est de savoir, quelle portée pour un meilleur suivi d'une politique eau, hygiène et assainissement dans la base vie. Au-delà de démontrer que c'est un aspect pris en compte dans la société forestière, il s'agit davantage de montrer d'abord qu'un suivi spécifique pourrait permettre d'assurer et de s'assurer de son impact sur la productivité et le rendement de l'entreprise. Ensuite, deproposer au chef d'entreprise de faire un programme spécifique d'améliorationdu suivi de la politique, eau, hygiène et assainissementdans la base vie. Enfin, d'élaborer un cadre logique relatif à la mise en oeuvre de cette politique. 

Après une revue de la littérature menée sur les aspects généraux de l'eau, l'hygiène et de l'assainissement, nous avions procédé par les observations, des échanges (questionnaires + fiches de collecte des données), avec différents groupes sociaux et individus spécifiques. Les pratiques du terrain (politique de l'entreprise) ont été comparées par la norme applicable.

L'accès à une eau potable influe également de manière importante sur la santé et le développement aux niveaux national, régional et local. Pour certaines Régions, il a été démontré qu'investir dans l'approvisionnement en eau et l'assainissement pouvait déboucher sur un bénéfice économique net, dans les cas où la réduction des effets sanitaires préjudiciables et des coûts des soins de santé fait plus que compenser ces dépenses. Cette constatation s'applique aux infrastructures d'approvisionnement en eau de grande ampleur comme au traitement de l'eau de consommation. L'expérience a également montré que les interventions visant à améliorer l'accès à une eau saine, qu'elles aient pour cadre de zone forestière ou pas, bénéficient particulièrement au genre constitué, une composante efficace des stratégies de gestion des infrastructures et de la salubrité en général.

L'eau, l'hygiène et l'assainissement (EHA) influent de façon considérable sur le mieux-être des populations qui de plus en plus font face à des ressources limitées. Ainsi, au centre de cette problématique, l'eau, doit être gérée de façon responsable pour en assurer la durabilité. Sa collecte, sa distribution, son traitement, sa conservation comme sa consommation obéissent à des normes rigoureuses, gages d'une bonne santé des populations.

Le maintien et l'amélioration de la santé des populations sont étroitement liés à l'Hygiène. Cette hygiène,vécue tant à l'échelle individuelle que collective, requiert aussi un certain nombre d'attitudes et comportements. Les communautés humaines, selon leurs perceptions et leurs moyens en établissent souvent les règles.

Ces mêmes contraintes seront retrouvées dans le concept d'assainissement étroitement lié à l'eau et l'hygiène. Les différents déchets des consommations et activités humaines s'ils ne sont pas gérés de façon adéquate deviennent de fait un problème de santé humaine et environnementale. A terme, le suivi de l'ensemble de ces règles concernant l'EHAdevrait conduire vers une meilleure prise en compte et une meilleure qualité de vie.

La conclusion suivante après notre étudeest que, un meilleur suiviest impératif, conséquent du personnel formé à la tache, et de la prise en compte de toutes les parties prenantes ;ceci améliorerait le bien être des ayants droits.

Toutes ces solutions montreraient que cette question qui se pose au niveau global doit être d'abord traitée à l'échelle de la politique EHA au niveau de la direction générale du groupe Vicwood Thanry, basée à Douala, et s'implémenter sur le site à Lokomo, pour un meilleur suivi.

Abstract

For a decade now, three aspects have been essential in a management system of space: water, hygiene and sanitation. These three terms of proven interpenetration reveal necessary realities, through the environmental and social policy of a forest company, particularly in the life base. The SEBC -Lokomo, a subsidiary of the Thanry group, is the forestry company in which we conducted this study. Indeed, an environmental and social policy includes taking into account measures relating to water, hygiene and sanitation. The question is, what scope for better monitoring of a water policy, hygiene and sanitation in the life basis? Beyond demonstrating that it is an aspect considered in the forestry company, it is also about presenting a specific monitoring could ensure its impact in its implementation, showing that specific monitoring could make it possible to ensure and ensure its impact on the company's productivity and performance. Then, to propose to the company manager to make a specific program to improve the monitoring of thewater policy, hygiene and sanitation in the life basis. Finally, to develop a logical framework for the implementation of this policy.

After a review of the literature on the general aspects of water, hygiene and sanitation, we carried out observations and exchanges (questionnaires + data collection sheets) with different social groups and specific individuals. Field practices (company policy) were compared by the applicable standard.

Access to safe drinking water also impacts significantly on health and development at the national, regional and local levels. In some regions, it has been shown that investing in water and sanitation could lead to a net economic benefit, where the reduction of harmful health effects and health care costs more than offset these expenses. This applies to large-scale water supply infrastructure like the water treatment at home. Experience has also shown that interventions to improve access to safe water, whether for forest area frame or not, benefits the most from efficient component of the infrastructures management strategy and cleanliness.

Water, hygiene and sanitation (WASH) dramatically affect clean wellness of the populations who facethe problem of limited resources. Thus, the focus of this problem, water must be managed responsibly to ensure sustainability. His collection, distribution, processing, preservation as its consumption obey strict standards, pledges of good health of the people.

Maintaining and improving the health of populations are closely related to hygiene. This hygiene lived both individually and collectively, also requires a number of attitudes and behaviours. Human communities, according to their perceptions and ways often set the rules.

Those same constraints will be found in the concept of Sanitation closely linked to water and hygiene. The various waste human consumption and activities if they are not properly managed is becoming a problem of human and environmental health.Eventually, the monitoring of all of these rules WASH should lead to a better recognition and better quality of life.

The following conclusion after our study is that better monitoring is imperative, therefore better monitoring of the staff trained in the task, and consideration of all stakeholders; this would improve the well-being of the rights holders.

All these solutions show that this question at the global level must be first processed across the WASH policy at the Group Executive Board Vicwood-Thanry, based in Douala, and implement on the Lokomo site for better monitoring.

Liste des abréviations

AFOM: Atouts Faiblesses Opportunités Menaces

ATIBT : Association Technique Internationale des Bois Tropicaux

CM1: Cours Moyen première année

CM2 : Cours Moyen deuxième année

EHA : eau hygiène et assainissement, en anglais WASH

« EHA » : avec guillemet, cela symbolise une politique implicite EHA mise sur pied par la société à travers ses actions, dans un programme environnemental et social sur le site.

EP : Ecole Publique

EPI: Equipment de Protection Individuelle

HSE : Hygiène Sécurité Environnement

OLB : Origine et légalité des bois

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale pour la Santé

RSE : Responsabilité Sociale des Entreprises

SEBC : Société d'Exploitation des Bois du Cameroun

SWOT: Strengths Weaknesses Opportunities Threats

VLO/VLC (Verification of Legal Origin/Compliance)

WASH: Water, Sanitation and Hygiene

WC: water closed

CHAPITRE I : Introduction générale

L'EHA (l'eau, l'hygiène et l'assainissement) est un secteurclef dans lequel la communauté Internationale s'engage en soutenantun développement à long terme et pérenne en combinant desmesures à court, à moyen et à long terme avec une approche globaleet durable, à chaque fois que cela est possible.Les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dansle domaine de l'accès à l'eau potable (cible 7.C) ayant pour butde réduire de moitié la proportion de personnes vivant sans accèsdurable à l'eau potable pourraientêtre atteints2(*).

Au moyen de la méthodologie de gestion de cycle de projet communautaire, cette étude encourage un processus interne continud'identification et de capitalisation des succès majeurs et des expériences acquises; ainsi, une stratégie estélaborée en commençant sur le terrain. Cette étude qui présente la politique interneEau, Assainissement et Hygiène,présente un cadre opérationnel en matière d'eau, d'assainissementet d'hygiène à la fois pour ses interventions à court, à moyen et à long terme.

Ilest aussi présenté les principes directeurs guidant ses interventions, les modèles d'action, les options detravail soutenues et les références à des outils d'analyse en vue d'établir, contrôler et évaluer les interventions.

I. Contexte et justification

La gestion forestière durable a très souvent été définie comme un mode de gestion qui soit économiquement rentable, écologiquement viable et socialement équitable. Depuis lesommet de la terre à Johannesburg en 2002, l'accent a été mis sur l'aménagement forestierdurable comme élément à la fois de l'amélioration du bien-être des populations locales et dudéveloppement économique des pays, de la pérennité des forêts, et de la conservation de labiodiversité.La dimension sociale apparaît donc comme un des principaux aspects clés de la durabilité. Comme le soutient l'ATIBT, « Il ne s'agit plusdemettre en oeuvre une «contribution sociale » trop souvent synonymed'infrastructures sociales minimalistes et parfois non fonctionnelles, mais de mettre en placeun réel système de management social, qui s'intègre dans une politique cohérente del'entreprise. Ce système de mangement social doit être à la fois économiquement durable, socialement viable, etdirectement profitable en termes de bénéfices économiques et sociaux, tant pour l'entreprise que ses ayants droits, ainsi que les autrespartenaires au développement »3(*).

En effet, l'employeur est tenu d'assurer les conditions de vie convenables aux travailleurs et àleurs ayants droit dans les sites de travail et les bases vie. Ces volets concernent entre autrel'habitat, la santé, la sécurité, l'eau potable, l'hygiène, la formation, la scolarisation, l'alimentation, ... tout en respectant la culture de tout un chacun ; et contribue de ce fait au développement local. Certains volets, jugés importants, ont mérité une attention particulière, car participent directement au bien-être des populations vivant dans la base vie. Depuis une décenniedéjà, trois volets sont impératifs dans un système d'aménagement de l'espace : il s'agit de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. Ces trois termes d'une complicité avérée sont nécessairestant dans la macro environnement urbain, que dans la base vie d'une société forestière. La SEBC -Lokomo, filiale du groupe Thanry, est notre champ d'étude. Sa politique environnementale et sociale inclus la prise en compte des mesures relatives à l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement. La question ici est de savoir quelle portée pour un meilleursuivi d'une politique eau, hygiène et assainissement dans la base vie.Au-delà de démontrer que c'est un aspect pris en compte dans la société forestière, il est question aussi de présenter qu'un suivi spécifique pourrait permettre d'assurer son impact positif dans sa mise en oeuvre.

II. Objectifs de l'étude

A. Objectif principal :

Montrerla portée du suivi de la politique WASH dans le programme du volet social de la SEBC (société forestière).

A. B. Objectifs spécifiques

Ici, il s'agit de :

· Présenter les pratiques d'une politique d'Eau, d'Hygiène et d'Assainissement dans la base vie ;

· Apprécier les risques liés aux conditions d'eau, Hygiène et Assainissement dans la base vie ;

· Proposer des mesures visant à améliorer les conditions d'eau, hygiène et assainissement dans la base vie ;

· Orienter les efforts de politique EHA afin d'en optimiser les bénéfices et d'en minimiser les effets négatifs.

C. Méthodologie de travail

La synthèse bibliographique a été menée tout au long de ce travail. Les grands thèmes de recherche documentaire ont porté sur:

· Les aspects généraux de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement ;

· Les plans d'aménagement forestiers ;

· le plan communal de développement de la commune de l'arrondissement de Salapoumbé ;

· les rapports d'études et les documents administratifs relatifs au site.

La première source de collecte de données c'est l'observation. En plus de cela, des échanges se sont fait dans la base vie par des enquêtes auprès des ménages afin d'approfondir la collecte des données sur le terrain. Les fiches de suivi interne de l'entreprise pour le compte de l'hygiène et de la salubrité dans la base vie, ont servi de support de fiche d'enquête. Celles-ci ont été complétées par des questionnaires adressés à des groupes cibles (femmes, enfants, enseignants EP de Lokomo, plombier, le personnel sanitaire, ...), (voir annexes 13). Ce questionnaire a abordé la plupart des aspects de l'hygiène et de l'assainissement à savoir:

· Le transport de l'eau potable ;

· La consommation d'eau potable ;

· La gestion des ordures ménagères ;

· La gestion des excrétas et des eaux usées domestiques dans les ménages ;

· L'hygiène corporelle, et la santé ;

· Etc.

Des guides d'entretien ont été élaborés afin de collecter le maximum d'informations auprès de responsables impliqués dans le projet.Etant donné que l'enquêteur est en service dans l'entreprise, et vu que tous les ménages sont accessibles, il a fait le tour entier de la base vie, qui est un travail de routine. L'unité statistique a été le ménage.L'analyse du problème s'est faite à l'aide de l'arbre à problème et l'arbre à objectif. Les commentaireset analyses ont été aidés des théories sociologiques.

L'encadrement administratif a été assuré par M. Nya Basile, Responsable du site, et M. Melone André Marie, le Responsable administratif et du personnel.

Afin de répondre à notre problématique, le présent mémoire est organisé en neuf (09) chapitres :

Le premier chapitre traite de l'introduction, en présentant le contexte et les objectifs ;

Le second, présente le contexte biophysique de la zone d'étude. Ici, on a décrit l'entreprise, présenter le milieu physique et biologique ;

Le troisième chapitre exhibe le contexte économique de la zone d'étude, c'est-à-dire la démographie, l'habitat, les associations, les infrastructures sociales et les activités principales de la population ;

Le quatrième, porte sur la politique eau, hygiène et assainissement dans l'entreprise, en d'autres termes, il présente d'abord le cadre légal de sa mise en oeuvre sur le site, ensuite ce qui est fait en matière de gestion de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement sur le site et les difficultés rencontrées ;

En cinquième chapitre, l'action du genre est ici présenté, et son rôle dans la chaine ;

La portée d'une prise en compte absolue d'un système EHA dans la base vie est présentée dans le sixième chapitre ;

Le septième chapitre présente les différents acteurs et leurs comportements.Bref une analyse situationnelle est faite ;

Le cadre logique est présenté dans le huitième chapitre ;

La conclusion (chapitre neuf) présente quelques propositions en vue d'améliorer la mise en oeuvre de la politique eau, hygiène et assainissement dans la base vie.

CHAPITRE II : Contexte biophysique de la zone d'étude

Cette partie présente la zone d'étude, le milieu physique, le sol et la végétation, les données hydrographiques et pluviométriques, le milieu humain, et l'habitat.

I. Description de l'entreprise

La base vie de la société  forestière SEBC est située dans la région de l'EST Cameroun, dans le département de la Boumba et Ngoko, arrondissement de Salapoumbé, à 150 km de Yokadouma. Elle couvre une superficie de 35,7836 ha, et se situe à 02°41'26'' (nord), 15°27'40'' (Est).

La SEBC est une société du groupe Vicwood-Thanry, entreprise forestière spécialisée dans la production des grumes et du sciage. A Lokomo, deux (02) autres sociétés sont greffées à elle : la SAB et la CIBC, du même groupe.

La société compte plus de 400 ouvriers répartis dans plusieurs services. Elle a des équipes du chantier qui mène les activités de production en forêt.Les services administratifs et du personnel, garage, transformation (scierie), une cellule d'aménagement et de certification qui   s'occupe des aspects techniques de l'aménagement forestier et de la gestion durable. Elle est constituée d'un responsable du volet social, d'un responsable HSE (Hygiène-Sécurité-Environnement), d'un responsable du suivi exploitation. Tous les ouvriers sont logés dans une base vie créée par l'entreprise elle-même. À la question de savoir ce que c'est qu'une base-vie ?Nous pouvons dire qu'il s'agit d'un aménagement destiné à accueillir le personnel de chantier et à apporter aux ouvriers des éléments de confort nécessaires afin de travailler dans des conditions humaines acceptables.

L'installation des structures et infrastructures sociales ainsi sur leur configuration sont encadrées strictement par des normes nationales et internationales : école, point d'eau, toilette, aire de jeu, fosses à ordures,...

Depuis 2014, la société a un double certificat international : OLB (Origine et légalité des bois) par Bureau Veritas, et VLO/VLC (Verification of Legal Origin/Compliance) de Rainforest Alliance.

OLB ou VLC sont des labels qui garantissent la gestion légale des forêts.

Ces certificats donnent la possibilité de témoigner du savoir-faire auprès des utilisateurs du bois et du grand public. Ceux-ci souhaitent avoir la garantie que l'achat de produits fabriqués à base de bois ne contribue pas à la destruction des forêts. Car le marché demande de plus en plus de produits respectueux de l'environnement et socialement responsables. Cette certification présente plusieurs avantages parmi lesquels:

· Une origine durable de votre matière première : le respect de l'équilibre entre les fonctions écologiques, économiques et sociales ;

· La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) ;

· Maîtrise du risque au niveau social ;

· Adhérer à un système basé sur des critères environnementaux et sociaux internationaux ;

· Un suivi fiable par des organismes de certification spécialisés, accrédités par des instances nationales et internationales compétentes.

Carte 1 : Carte de localisation du site

Carte 2 : Carte base vie

II. Milieu physique

A. Géologie et pédologie

La zone est située sur un socle cratonique d'âge précambrien à cambrien composé d'un complexe de base très ancienne à migmatites et micaschistes. Ces formations géologiques sont superposées par des sols de type ferralitique rouges à rouges vifs, avecune couche humifère assez importante due à la décomposition permanente des débris végétaux. Par ailleurs, on note la fréquence de carapaces ferrugineuses dans ces sols alors que les bordures de cours d'eau sont occupées par des sols hydromorphes. La couleur de ces sols justifie celle des poussières que le passage des engins (pendant le drainage) où des véhicules sur la route.

L'ensemble de la zone est une pénéplaine d'altitude oscillant entre 300 et 500 mètres où on peut observer des pentes à l'origine de certains érosions.

On distingue aussi les sols  ferralitiques rouges dérivés des roches métamorphiques, et les sols ferralitiques rouges dérivésde roches basaltiques à intrusions doléritiques.

B. Données hydrographiques

La base vie est drainée par un petit cours qui tend à disparaitre peu à peu appelé communément « salé salé ».Ce cours d'eau se jette au nord de la base vie dans un affluent de la rivière « Lokomo ». Leréseau hydraulique n'est pas très dense. Ces cours d'eau sont parfois utilisés par des habitants de la base vie et riverains, dans des travaux domestiques et parfois commerciaux (vin de maïs).

C. Données pluviométriques

Les hauteurs d'eaux recueillies varient de 09 à 258mm par mois, etune moyenne de 1500mm de pluie par an. Les températures se situent autour de 25°c.

Tableau 1: relevé pluviométrique du site de Lokomo entre Janvier et Décembre 2017

mois

précipitations (mm)

température (°c)

janvier

9

25,1

février

42

26

mars

59

23,5

avril

147

24,3

mai

247

24

juin

127,5

26

juillet

138

25,7

août

191

25,3

septembre

258

27

octobre

187

25

novembre

202,5

26

décembre

54

25

Total :

1662

 

Sources : relevé pluviométrique du site

Figure1 : diagramme des données pluviométrique du site en 2017

III. Milieu biologique

A. Végétation

La SEBC Lokomo est situé en plein coeur de la forêt dense semi décidue caractérisé par la présence d'essences primaires : des Ulmacées (ONADEF, 1999)4(*). Avec le temps, les zones d'agroforesteries se sont formées autour du village Lokomo en général, de la base vie en particulier. A l'intérieur de cette base vie nous avons néanmoins des tecks et des arbres fruitiers.

Cette végétation retient par ailleurs des particules (aérosols) issues de sciage du bois à la scierie, nocifs pour la santé.

B. Faune

La faune de la zone est assez riche et diversifiée, à cause de sa proximité avec la forêt. On y rencontre le gorille (gorilla gorilla), le chimpanzé (pan troglodytes), les vipères, des civettes, des crocodiles, et du poisson dans la rivière. A l'intérieur même de la baser vie, nous avons des mambas verts, des rats, des souris, et les animaux domestiques tels le chat, le chien, les poules, les porcs, ...

Le braconnage y est pratiqué relativement à une basse fréquence. La lutte contre ce phénomène au sein de la société passe par une bonne sensibilisation et une proposition des mesures alternatives d'approvisionnement en protéines animales.

CHAPITRE III : Contexte socio-économique de la zone d'étude

Il s'agit ici de décrire ce que nous avons comme démographie, la cartographie par ethnie, découpage par bloc, et le type d'habitat dans lequel ils vivent.

I. Démographie

Le site compte environ 1634 habitants (données centre de sante suite à un recensement pour la distribution des moustiquaires imprégnées, en 2015). Les ouvriers seuls sont au nombre de 352 personnes. A ce dernier chiffre, on y adjoint leur famille et des riverains les plus proches.

Tableau 2 : Répartition du personnel par région

Régions

Nombres

Pourcentages

Adamaoua

6

1,70

Centre

51

14,49

Est

246

69,89

Extrême nord

2

0,57

Littoral

14

3,98

Nord

1

0,28

Nord-ouest

1

0,28

Ouest

17

4,83

Sud

8

2,27

Sud-ouest

3

0,85

Etranger

1

0,28

Expatriés

2

0,57

Total

352

100,00

Données 2018 services du personnel site SEBC Lokomo

Figure2 : diagramme de représentation des ouvriers par région

II. Habitat

La base vie est composée de plusieurs blocs qui sont à leur tour faites de plusieurs maisons. Ces dernières sont construites en planches en générale, dallé en béton pour certains et en plancher pour les autres. Comme le montre le plan ci-dessous en figure 3, les toilettes sont à l'extérieur de la maison d'habitations. Les blocs portent les noms des essences

Figure 3 : plan de maisons base vie SEBC Lokomo (source équipe construction)

3m

Douche

Véranda arrière

Dessin : Brice Poka, 2018

Les cases sont composées d'un bâtiment principal et d'une annexe en arrière servant de cuisine, magasin, et toilettes. Les toilettes doubles ont été construites dans les nouvelles cases. En d'autres termes c'est un plan récemment mis en application. Le site compte aujourd'hui 15 logements avec double toilettes sur 235 au total.

III. Les associations, groupes ethniques et religions

A la SEBC Lokomo, la structure de la population reflète celle de la région en générale. La population y est assez cosmopolite en termes d'origine ou de groupes ethniques. Les autochtones sont constitués des pygmées Baka (majoritaires), les Bangando et les Mbimo. Les allogènes quant à eux sont constituées d'une part, des ressortissants Kounabembé et Mvon-mvong, venus du nord du département. Et d'autre part, des ressortissants d'autres pays africains tels le mali, la Centrafrique, le Congo, ou la Mauritanie. Les allogènes de nationalité camerounaise sont surtout des travailleurs de la société d'exploitation forestière.

Sur le plan religieux, Lokomo est dominée depuis de longues dates par l'église catholique, l'église presbytérienne camerounaise et l'islam. Mais depuis quelques temps, plusieurs autres églises ont vu le jour et on en dénombre aujourd'hui 8 différentes.

IV. Infrastructures sociales

Sur le plan sanitaire, la base vie de la SEBC Lokomo est desservie par un centre de santé privé ; ce centre de santé apporte des soins gratuits aux employés de la société et à leurs familles nucléaires.

Sur le plan scolaire, nous notons que l'éducation de base est assurée par une école maternelle et une école publique à cycle complet. L'école publique de Lokomo est le principal lieu de sensibilisation pour une éducation environnementale améliorée.

Sur le plan communicationnel, deux réseaux téléphoniques permettent une communication relativement fluide.

V. Activités de la population

La population de Lokomo vit de la forêt d'où elle tire de droits d'usage des produits tant alimentaires, médicaux, artisanaux, que domestique. Les déchets de bois de l'usine de transformation du bois sont utilisés pour la cuisine. Les populations pratiquent une agriculture itinérante sur brulis orientée uniquement en grande partie vers la consommation familiale. Quand il y a vente, elle se fait sur place au niveau du village, dans un marché qui a été construit à cet effet. Les produits les plus cultivés sont : le plantain, le manioc, l'arachide, et le maïs.

La pêche est pratiquée de manière artisanale en période d'étiage.L'élevage est très peu développé et reste artisanal.

CHAPITRE IV : Politique eau, hygiène et assainissement

La planification de l'aménagement du site est une étape importante pour la bonne mise en oeuvre des infrastructures sociales et environnementales, et particulièrement des activités « EHA ». Elle prend en compte entre autre la volonté du concessionnaire, la stratégie adaptée par les acteurs, l'accessibilité au site, la topographie, l'espace.

Il n'existe pas de manière explicite (formelle) une politique d'eau, d'hygiène et d'assainissement (EHA) dans la base vie du site. Mais la politique environnementale et sociale mise sur pied implique ces mesures.

Toute la durée des activités sur le site, le responsable du site est en charge du système de gestion des infrastructures, de leur maintenance et de consulter les ouvriersafin d`évaluer leur satisfaction quant à l'usage des ouvrages installés et leurs potentiels problèmes. Pour l'accompagner sur le site,un comité d'hygiène et salubrité au camp (CHSC) a été mis sur pied, composé de plusieurs acteurs. Le Responsable du volet social est l'acteur principal (coordonnateur du dit comité), responsable en charge de faire le suivi des activités sociales, parmi lesquelles « EHA »au niveau de la base vie, en collaboration avec leResponsable Hygiène sécurité environnement (qui est beaucoup plus axé sur la qualité de l'eau et les questions d'hygiène et sécurité dans le site industriel). Cette phase de coordination permet de définir quelles sont les réparations et réhabilitations d'ouvrage qui sont entrepris pour permettre l'épanouissement des ayants droits.

Toutes les infrastructures et ressources mises en place reflètent les vulnérabilités, besoins et préférences des ayants droits dans la gestion et l'entretien des infrastructures et ressource « EHA » si cela est jugé approprié.

Les membres du CHSC ciblées sont conscients des rôles qui sont les leurs, dans la promotion des activités liés à l'eau, l'hygiène et l'assainissement.Ilssont mobilisés pour adopter des mesures individuelles et collectives empêchant la détérioration des conditions d'hygiène et en pratiquant des comportements de protection pour leur santé et bien-être.

Cette partie présentera donc les acquis de la SEBC en matière d'infrastructures hydrauliques (gestion de l'eau), les mesures d'hygiène telles que appliquées, de même que le système d'assainissement mis en place, et surtout le rôle et la prise en compte du genre. Cela nous permettra d'apprécier les limites de la politique « EHA » telle que appliquée sur le site. Avant, nous vous présenterons quelques textes juridiques qui régissent l'activité au Cameroun, et qui servirait de support à l'entreprise.

I. Cadre légal environnement et social applicable dans la base vie

Au Cameroun, pour ce qui est des aspects socio-environnementaux, leur prise en compte relève de la responsabilité de nombreux départements ministériels sectoriels. Cependant, le Ministère de l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement Durable est responsable à titre principal de la politique environnementale du Cameroun. Le Ministère des Affaires Sociales est chargé à titre spécial de la protection sociale de toutes les couches de la population, le Ministère de l'eau et de l'énergie chargé de la qualité de l'eau de consommation par ailleurs, pendant que le Ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières est responsable des questions liées à la sécurisation des sites d'implantation des microprojets. Ces quatre départements ministériels sont fortement impliqués dans la prise en compte des aspects socio-environnementaux.

La politique du site est de veiller à ce que les ayants droits aient accès à l'eau de qualité et en quantité suffisante, ainsi qu'à un assainissement amélioré. L'amélioration de services d'accès à l'eau potable et à l'assainissement dans la base vie, y compris l'école publique et le centre de santé, sont des axes d'intervention.

En matière sociale et environnementale, le Cameroun est partie prenante à de nombreuses initiatives internationales (Conventions, Accords et Traités), régionales et sous-régionales, visant à matérialiser sa volonté de conduire le Cameroun vers le développement durable.

Dans le domaine social, les instruments pertinents à considérer sont:

Ø La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10/12/1948 ;

Ø Convention n°169 relative aux peuples indigènes et tribaux (1989). Elle couvre toute une gamme de questions, dont les droits aux terres, l'accès aux ressources naturelles, la santé, l'éducation, la formation professionnelle, les conditions d'emploi etles contacts transfrontaliers.

Dans le domaine de l'environnement, la loi 96/12 du 5 Août 1996, portant Loi-cadre relative à la Gestion de l'Environnement fixe le cadre général de la gestion de l'environnement au Cameroun, cadre qui s'applique aux forêts, à la faune, aux ressources halieutiques, aux établissements classés et aux aspects sociaux. Capitalisant les dispositions de nombreuses conventions internationales en matière d'environnement auxquelles le Cameroun a souscrit, elle stipule clairement que le promoteur de tout projet d'envergure est tenu d'élaborer au préalable une étude d'impact sur l'environnement.

Sur le plan institutionnel, le secteur de l'eau et de l'assainissement a connu une évolution historique en relation avec la prise de conscience politique grandissante des enjeux et du rôle de l'eau dans le processus de développement socio-économique du pays. Et surtout que, Les activités d'approvisionnement en eau et de gestion de l'assainissement sont accompagnées d'un volet de promotion de l'hygiène et l'assainissement.

Ci-dessous des textes juridiques qui régissent l'activité au Cameroun en général et dans la base vie de la SEBC en particulier :

Tableau 3 : des textes juridiques qui régissent l'activité au Cameroun

eau

Décret N° 2001/161/PM du 08 mai 2001 fixant les attributs, l'organisation et le fonctionnement du comité national de l'eau

Décret N° 2001/163/PM du 08 mai 2001 réglementant les périmètres de protection autour des points de captage, de traitement et de stockage des eaux probabilisables

Arrêté N° 18/MTPS/SG/CJ du 26 Mai 1993 fixant les conditions auxquelles doit répondre le logement fourni aux travailleurs, le taux minimum et les modalités d'attribution de l'indemnité compensatrice de logement

Hygiène et assainissement

Décret N°2008/0737/PM du 23 avril 2008 fixant les règles de sécurité, d'hygiène et d'assainissement en matière de construction

Décret N°2012/2809/PM du 26 septembre 2012 fixant les conditions de tri, de collecte, de stockage, de transport, de récupération, de recyclage, de traitement et d'élimination finale des déchets.

Décret N°2013/0171/PM du 14 février 2013 fixant les modalités de réalisations des études d'impacts environnementales et sociales (EIES)

Arrêté N° 18/MTPS/SG/CJ du 26 Mai 1993 fixant les conditions auxquelles doit répondre le logement fourni aux travailleurs, le taux minimum et les modalités d'attribution de l'indemnité compensatrice de logement

Arrêté N° 003/MINEPDED du 15 Octobre 2012 fixant les conditions spécifiques de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques

Loi N° 96/12 du 05 Aout 1996 portant loi cadre relative à la gestion de l'environnement

Loi N° 2004/003 du 21 Avril 2004 régissant l'urbanisme au Cameroun

Loi N° 92/007 du 14 Aout 1992 portant sur le code du travail

Bureau international du travail, recueil des directives pratiques sur la sécurité et la santé dans les travaux forestier

Convention collective des entreprises d'exploitation, de transformation des produits forestierset activités annexes, 2003

Normes de constructions FAO, chapitre 8, implantation, construction et hygiène des bases vies.

II. Gestion de l'eau

La gestion de l'eau est un enjeu important dans les sociétés actuelles. Elle procède d'un souci de mieux rationnaliser et de sécuriser cette denrée précieuse pour mettre en oeuvre une politique durable. Un ensemble de comportements et pratiques est adopté dans la base vie, dans le traitement de l'eau, la protection des points d'eau, l'approvisionnement, le transport, la conservation et la consommation de l'eau

A. A. Les qualités d'une eau potables

L'eau potable est une eau incolore, inodore, sans saveur et sans danger pour la santé.C'est une eau provenant d'une adduction d'eau, d'un forage ou d'un puitmoderne bien protégé.

L'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), la définit aussi comme une eau qui ne contient pas d'agents pathogènes ou d'agents chimiques à des concentrations pouvant nuire à la santé. Une eau potable est une eau que l'on peut boire sans risque pour la santé.Cela inclut les eaux de surface non contaminées, comme les sources d'eau, les forages et les puits. Les standards servant de référence dans ce domaine sont différents selon le pays et l'autorité en charge de cette définition. L'OMS la définit aussi comme une eau ayant les caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques qui répondent aux directives de l'OMS ou aux normes nationales relatives à la qualité de l'eau de boisson. L'eau potable est donc une notion différemment conçue à travers le monde et est le fruit d'une histoire et d'une vision culturelle locale.Par exemple, les paramètres réglementés sont :


· la qualité organoleptique (couleur, turbidité, odeur, saveur) ;


· les paramètres physico-chimiques (selon l'OMS : température, pH, chlorures : 200 mg/l,sulfates : 250 mg/l, fluorures : 1,5mg/l, etc.) ;


· les substances indésirables (selon l'OMS nitrates : 50 mg/l, nitrites : 0,3mg/l, pesticides, etc.) ;


· les substances toxiques (arsenic, cadmium, plomb, hydrocarbures, etc.) ;


· les paramètres microbiologiques (l'eau ne doit pas contenir d'organismes pathogènes etune quantité limitée d'organismes non pathogènes).

En clair, une eau potable est une eau qui ne contient pas d'agents pathogènes ou d'agents chimiques à des concentrations pouvant nuire à la santé. Selon ces normes, une eau potable doit être exempte de germes pathogènes (bactéries, virus), d'organismes parasites et contenir un taux limite de germes non pathogènes car les risques sanitaires liés à ces micro-organismes sont énormes5(*).

Elle ne doit contenir certaines substances chimiques qu'en quantité limitée : il s'agit en particulier de substances qualifiées d'indésirables ou de toxiques, comme les nitrates et les phosphates, les métaux lourds (plomb, mercure), ou encore les hydrocarbures et les pesticides, pour lesquelles des concentrations maximales admissibles sont définies. À l'inverse, la présence de certaines substances peut être jugée nécessaire comme les oligo-éléments indispensables à l'organisme6(*).

Une eau potable doit aussi être une eau agréable à boire : elle doit être claire, ne doit pas avoir une odeur particulière et avoir un bon goût. Enfin, elle ne doit pas ronger les canalisations afin d'arriver pure à la sortie des robinets.

Selon les enfants de 4 à 11 ans interviewés pendant des séances de causeries éducatives, une eau potable est :

« Une eau claire »

« Une eau avec laquelle on peut se laver »

« Une eau qu'on peut boire » (consommable)

« L'eau qui sort du robinet »

« Une eau avec laquelle maman prépare »

Par ces définitions de l'eau potable données par les enfants, nous pouvons apprécier la valeur de l'eau potable tant dans les ménages que pour la santé familiale.

A la SEBC, l'eau est consommable, au regard des résultats des analyses faites sur le site à des fréquences plus ou moins régulières. Les aspects sur les lesquels les analyses portes sont : le PH, la conductivité, l'amoniate, le nitrate, la couleur, le fer, le chlore, le potassium, le calcium, le chrome 6, le sulfate, le manganèse, le gout, l'odeur, ...Les paramètres analysés sont les suivants :

Flore mésophile aérobie revivifiable à 37°c (PCA-NFT 90- 401)

Coliformes fécaux thermotolérants à 44°c (bl-NF V 08 - 17)

Anaérobies sulfito réducteurs (TSN - ISO 6461 - 1)

Streptocoques fécaux (Lystky - NF T 90 416)

Tous ces paramètres sont pris en compte dans l'analyse de l'eau dans la base vie, par le laboratoire « Paleo logos ». Voir annexe 1

B. Traitement de l'eau

Parlant toujours de cette qualité, l'eau du robinet contient assez de calcaire, juste à l'observation. Il pourrait être dû, selon l'hydrogéologue interviewé, du tuyau du forage étant déjà proche de la base de la surface solide (terre). Il serait donc impératif de procéder à un entretien du dit forage, car le dernier entretien date de Mars 2015(annexe 4). Une couche blanche reste au fond de la marmite après sa mise à ébullition. (Voir photo ci-dessous).

Figure 1: fond blanc laissé par l'eau après ébullition

Cela ne signifie pas qu'il y a un risque à la boire, puisqu'on la boit. Le produit utilisé pour la potabilité de l'eau est le chloramine, un dérivé du chlore. Le chlore est un produit chimique puissant qui peut être utilisé pour rendre l'eau salubre et potable. Il est soit en poudre soit liquide. C'est l'un des désinfectants le plus utilisé pour la désinfection de l'eau. Il peut être appliqué pour la désactivation de la plupart des micro-organismes et est relativement bon marché. On le trouve dans le commerce sous le nom d'eau de javel. Le chlore est utilisé pour des applications telles que la désactivation des organismes pathogènes dans l'eau destinée à la consommation.En exemple, la concentration de l'eau de javel est exprimée en degré chlorométrique. 1 degré chlorométrique (1°chl) correspond à 3,17 grammes de chlore actif par litre de solution chlorée. Ainsi l'eau de javel de 8°chl contient 25,36 grammes de chlore actif par litre de solution, soit 25,36 mg par ml de solution.Le chloramine utilisé sur le site est sous une forme de poudre blanche. Pour le cas d'espèce, sa concentration en chlore n'est pas connue, et son utilisation n'est pas constante. Les quantités de chlore utilisées par le plombier pourla potabilité de l'eauest aléatoire. Déjà Selon l'entretien fait avec le plombier, Le chloramine est versé soit directement dans le forage, soit elle est versée dans la cuve de 5000 litres de capacité.Environ70 grammes(soit le contenu d'une petite boite de tomate concentrée) sont versés dans cette cuve de 5000 litres, et un peu plus dans le forage à une fréquence non permanente et non planifiée.Cet état de fait a été négativement critiqué par le consultant (un hydrogéologue) nouvellement recruté par l'entreprise, consulté à l'occasion pendant une séance de travail que nous avons effectué dans le cadre de notre étude, sur les questions de l'eau. Selon lui, il serait urgent de procédéà un traitement de l'eau conformément au protocole mis sur pied par lui (Annexe 2). Aussi les méthodes de prélèvement de l'eau pour analyse a été revues dans la même occasion. (Annexe 3)

C. Utilisationde L'eau

L'être humain boit entre 1 litre et 3 litres d'eau par jour7(*). Selon nos enquêtes dans la base vie, la quantité d'eau minimale utilisée par ménage d'en moyenne 5 personnes est de 40 à 45 litres /jour. La plupart de nos actes domestiques quotidiens sont totalement ou partiellement dépendantes de l'eau disponible. Le développement incessant des réseaux d'alimentation en eau potable, des installations sanitaires domestiques a permis une amélioration remarquable du confort et des conditions sanitaires dans la base vie. L'eau domestique comprend toutes les utilisations nécessaires à la satisfaction des besoins quotidiens. Cet usage comprend l'eau nécessaire pour l'alimentation, pour la boisson, pour la vaisselle à la main, la lessive, le bain, la cuisine, l'hygiène, l'évacuation des déchets organiques, l'arrosage du jardin aussi, et l'alimentation des animaux domestiques. L'eau potable sortie du robinet est à 90% à usage domestique. Certains (10%) l'utilisent aussi pour la fabrication des sucettes et du vin traditionnel de maïs.On peut alors le percevoirque l'eau du robinet ici est prisée.

D. Protection des points d'eau

Pour emprunter un jargon commun connu, on dira que l'eau c'est la vie. Lorsque la ressource est exposée, elle peut être source de dangerspour la santé. Il est dès lors convenable de protéger les sites d'approvisionnement. Dans la base vie, la protection despoints d'eau consiste à sécuriser leur environnement afin de préserver la qualité de la ressource, d'un point de vue hygiénique.

La base vie à la SEBC compte un forage et 22 points d'eau publics (robinets) alimentés par un forage, et ces points d'eau sont repartis proportionnellement sur l'espace.

Carte 3 : Carte de répartition des points d'eau dans la base vie

La protection de ces points d'eau consiste à :

o planifier leur emplacement ;

o les isoler des zones de pollution (dépôts d'ordures, latrines etc.) c'est-àdireétablir un périmètre de protection (rayon autour du point d'eau où toute activitédomestique, agro-pastorale n'est autorisée ; un seul point d'eau est situé près d'une fosse à ordure. Ce point d'eau est d'ailleurs aujourd'hui hors de service) ;

o utiliser de moyens d'exhaure propres et appropriés (au niveau du forage);

o Construire les points d'eau en matériel définitif ;

o évacuer des eaux stagnantes et de ruissellement.

Figure 2: point d'eau assaini mais détruit par l'érosion

Mais, la difficulté est le sabotage des points d'eau par les enfants suite à une mauvaise manipulation ; les réfections des points d'eau dont la structure est cassée n'est toujours pas spontanée ; l'hygiène aussi ne suit pas régulièrement. Et il faudrait enfin noter l'érosion qui détruit les points d'eau.

E. Transport de l'eau

C'est l'étape qui va de l'extraction au stockage, et du stockageaux robinets, et du robinet à son usage direct. Le réseau dedistribution joue un rôle important dans le transport de l'eau. Une quinzaine de canalisations de petits diamètres amènent l'eau depuis le site de captage vers le lieu où elle sera consommée (robinets).La distribution se faitpar des voies de canalisation plus ou moins sécurisées. C'est-à-dire sécurisé à 75%, car les tuyaux ne sont pas suffisamment enfouis dans le sol, et donc exposésaux intempéries et aux vandalismes des enfants.Du captage d'eau brute aux robinets, il y a tout un parcours. Elle subit comme nous l'avons souligné, un traitement avant d'être distribuée dans les circuits d'eau potable.Les tuyaux utilisés pour le transport des tuyaux plastiques PVC 40, et PVC 20/21.(Voir photo 5)

Figure 3: station de forage SEBC Lokomo

Figure 4: point de forage ...

Carte 4 : Carte adduction d'eau potable

Figure 5: tuyaux en stock pour transport de l'eau

Pour éviter la contamination de l'eau pendant son transport, les ouvriers et surtout les femmes et les enfants utilisent un récipient relativement propre, afin de préserver sa qualité.

Les moyens les plus fréquemment utilisés pour le transport en eau dans les ménages sont :


· les seaux ;


· les bassines (en alliage et en plastique) ;


· les fûts (plastiques et métalliques) ;


· les bidons ;


· les canalisations (pour certains ouvriers);

F. Conservation de l'eau de boisson

Même si dans des ménages ces récipients ne sont pas parfois couverts à l'intérieur des maisons. Les récipients les plus utilisés sont: les seaux, les bassines, les bidons.Surélevé, les postes d'eau potablesont faitspour éviter leurs souillures.

Même si toutes les conditions sont prises lors de son approvisionnement et de son transport, il est nécessaire de bien conserver l'eau pour garantir sa qualité. Le matériel utilisé de transport (tuyaux en plastique et en aluminium pour les sorties au robinet) pour la conservation ainsi que la durée de stockage peuvent être à l'origine de la dégradation de la qualité de l'eau.Pendant les sensibilisations du comité d'hygiène et des pairs éducateurs, il conseille des dispositions suivantes pour éviter toute contamination de l'eau :

Ø Laver quotidiennement les récipients avec du savon ordinaire, puis un antiseptique (eau de javel) ;

Ø Bien rincer le récipient ;

Ø Et l'égoutter.

Il est aussi conseillé par les pairs éducateurs de l'entreprise aux familles et surtout aux enfants d'utiliser des gobelets individuels, de ne pas boire au goulot, de ne pas plonger les mains dans le récipient, ceci pour une bonne hygiène

G. Approvisionnement en eau

L'approvisionnement en eau d'une population implique au préalable la découverte d'une ressource en eau de qualité, son captage, son transport, son traitement (même pour les eaux de qualité, comme cela a été le cas), sa distribution collective et individuelle (réseau public), une plomberie domestique, et sa consommation au sens large du terme.

Dans la base vie, nous avons plusieurs sources d'approvisionnement en eau :

- L'eau de pluie

- Les sources non aménagées

- Les cours d'eau (en cas d'assèchement des robinets)

- Le robinet (adduction d'eau)

- Le forage d'eau

Parmi ces sources d'approvisionnement en eau, les sources d'eau potable sont :

ï Le robinet (adduction d'eau)

ï Le forage d'eau

L'approvisionnement en eau c'est la collecte de la ressource à partir des points d'eau. Il peut être à l'échelle domestique, de l'entreprise ou des exploitations agro-pastorales (présence sur le site d'un étang piscicole, et d'un abattoir).

H. La réalisation des infrastructures d'eau potable

Dans la base vie de la SEBC, l'eau potable disponible au robinet provient du forage (nappe d'eau souterraine, voir caractéristiques en annexe4). La forte croissance démographique fait construire en moyenne un (01) nouveau point d'eau par an, en fonction de la densité des maisons et en fonction de l'aménagement des nouveaux blocs. Le site compte 22 points d'eau publics et plusieurs autres dans les ménages des responsables. En moyenne, un point d'eau potable alimente environ 10 ménages, selon la planification. Le manque d'accès à l'eau est une revendication majeure des populations. En effet, bien que les points d'eau soit dans tous les « angles » de la base vie, certains d'entre eux s'assèchent pendant plusieurs jours. Ce sont les points d'eau situé dans la zone la plus élevée, soit à partir 480metres d'altitude (le forage étant à 475m d'altitude ; donc au-delà de 05 mètres de plus).

La maintenance des ouvrages incombentà la société. Un plombier est recruté pour la circonstance. Son intervention vise à garantir une meilleure couverture des services de maintenance, mais également à systématiser les contrôles techniques pour anticiper les pannes.Il assure donc la maintenance au niveau du forage et au niveau des robinets défectueux, des tuyaux cassés, et des installations dans certains ménages de la base vie.

Figure 6: Suivi état points d'eau avec fiche

III. Les eaux usées

Les eaux usées provenant des robinets (au moment où les cuves sont nettoyées), des cuisines, des eaux de linge, de vaisselle, des douches et du centre de santé, et y compris du ruissellement de la pluie, sont drainées régulièrement en raison des risques pour la santé associés à l'eau stagnante présente dans les canaux de drainage. Pendant l'aménagement de la base vie, des canaux de drainage des eaux usées sont pris en compte, compte tenu du relief du site.

IV. Gestion de l'hygiène

C'est l'ensemble des règles et pratiques nécessaires au maintien et à l'amélioration de la santé.On va distinguer ici l'hygiène individuelle de l'hygiène collective.

A. Hygiène individuelle

Elle concerne l'hygiène corporelle, vestimentaire et alimentaire.

1. Hygiène corporelle

C'est l'ensemble des soins apportés au corps humain pour le maintenir en état de propreté. Il s'agit ici de voir les pratiques et les sensibilisations qui sont faites en matière d'hygiène corporelle.

L'eau potable disponible dans la base vie sert au quotidien à faire de l'hygiène corporelle. C'est-à-dire se laver, faire la lessive, laver les aliments avant de les consommer. Pendant nos sensibilisations (les pairs éducateurs) quotidiennes, que l'on soit à l'école publique ou au stade de football pendant une mi-temps, ou à la salle des fêtes, nous communiquons sur comment :

· se laver les mains avec de l'eau et du savon : à la sortie des toilettes, avant de préparer les repas, avant et après le manger, après toutes activités, après les jeux, au retour à la maison, après avoir touché des objets sales ou des animaux.

· Utiliser des lave-mains (en versant de l'eau propre sur les mains et non les plonger dans l'eau)

· Se laver chaque jour avec de l'eau propre et du savon de la tête aux pieds avec un frottoiren insistant sur les aisselles ;

· Se brosser les dents tous les jours après les repas (utiliser une brosse à dents propre) ;

· Nettoyer et couper les ongles des pieds et des mains chaque semaine ;

· Ne pas marcher pieds nus ;

· Se coiffer et se laver la tête régulièrement ;

· Se raser régulièrement les aisselles (pour les adultes) ;

· Changer régulièrement les garnitures (trois à quatre fois par jour) pendant la période desrègles et bien laver les parties intimes.

L'école publique de Lokomo compte pour cette année 2017-2018, 501 élèves8(*). Le potentiel est non négligeable. La sensibilisation sur le lavage des mains occupe une grande importance dans les sensibilisations faites par les pairs éducateurs. Trois (03) sensibilisations annuelles sont organisées dans ce sens à l'école publique de Lokomo. Car la principale cible reste les élèves de la maternelle au cours moyen deuxième année. C'est la couche la plus réceptive, la plus apte au changement de comportement, et une caution garantie de la pratique de comportements hygiéniques en communauté.Parmi les trois (03) séances reparties dans l'année, celle du 15 octobre est la plus stable, car c'est la journéemondiale du lavage des mains. Pendant cette journée une grande campagne de sensibilisation est organisée en faveur des enfants de l'école maternelle et primaire. Des jeux de questions - réponses sont faites, avec en bonus des lots à gagner (sceaux, savons, serpillères, balaies, raclettes,... et bonbons). Ceci encourage la participation de tous.

Il ne suffit pas seulement se sensibiliser sur le lavage systématique des mains après les situations sus citées, mais d'enseigner aussi comment laver ses mains (les différentes phases).

Figure 7: technique lavage des mains...

Figure 8: démonstration par les élèves lors d'une sensibilisation

Figure 9: sensibilisation par un pair éducateur

2. Hygiène vestimentaire

Les sensibilisations allaient aussi dans le sens de l'hygiène vestimentaire. Les vêtements nous protègent des intempéries : le soleil, la pluie, le froid, le vent et l'humidité. Il est conseillé à pendant toutes les sensibilisations de:

o Porter des habits propres ;

o Laver les habits, les sécher au soleil et les repasser au fer chaud, car la chaleur tue les microbes ;

o Ne pas partager le linge de corps, mais le laver, le repasser quotidiennement et le bouillirrégulièrement ;

o Se laver dans un endroit propre et approprié

Si l'eau dans laquelle on se lave ou on se baigne est insalubre, ou si l'eau est stagnante, ellepeut contenir des agents ou vecteurs de maladies.

Les pratiques d'hygiène corporelle et vestimentaire assurent la prévention de l'infection et le bien- être corporel. Elles revêtent une importance capitale dans la vie de l'être humain pour sa santé et ses relations aux autres. C'est la raison pour laquelle ce sont des habitudes à apprendre dès le plus jeune âge. Ces pratiques d'hygiène ont pour but d'assurer la santé de la peau (prévention de l'infection et de l'irritation) ; la détente du corps (le confort et le bien- être de la personne) ; une image positive de soi (disons essentielle dans la relation aux autres), de bonnes habitudes éducatives dès le plus jeune âge (les premiers points de repère pour le jeune enfant).

Figure 10: Lessive et vaisselle dans le cours d'eau « salé salé » en pleine base vie

3. Hygiène alimentaire

Les sensibilisations visent aussi éduquer la jeunesse pour une hygiène alimentaire de qualité. L'aliment est l'un des vecteurs de transmission des maladies, il estdonc dangereux de manger une nourriture mal propre, mal cuite etmal conservée. Pour cela, il (pairs éducateurs) leur est enseigner de :

· Se laver systématiquement les mains à l'eau propre et au savon avant demanipuler les aliments et de donner à manger ;

· Consommer les repas chauds ;

· Rendre propre la cuisine et les ustensiles de cuisine ;

· Couvrir les aliments et l'eau de boisson ;

· Laver à l'eau propre et au savon les fruits et les légumes avant de les consommer ;

· Bien cuire les aliments, surtout la viande et le poisson, avant deles consommer ;

· Garder au frais les produits laitiers ;

· Garder les aliments dans un garde-manger.

4. Hygiène menstruelle

Chez les jeunes filles, une information est faite pendant les sensibilisations sur le cycle menstruel. On entend par là la connaissance de ce qu'est le cycle menstruel, et la connaissance de son propre cycle. À peine un tiers des sujets pense savoir ce qu'est un cycle menstruel (35%). On observe surtout une différence significative en fonction du niveau d'études (que l'on soit au CM1 ou au CM2), plus le niveau d'étude est élevé, plus les jeunes filles comprennent mieux ce qu'est un cycle menstruel. Il faudrait noter par ailleurs que les enfants ici à la SEBC ont une sexualité précoce.Certaines sont sexuellement actives dès le CM1.

Des sensibilisations sur l'hygiène menstruelle révèlent une importance capitale dans les comportements de la jeune fille. Une infirmière et des pairs éducateurs femmes se chargent souvent de cette tâche, souvent tabous. Quand on se réfère aux serviettes hygiéniques et autres produits de protection, on suppose que les écolières ont accès à des sous-vêtements.Quelques difficultés sont néanmoins rencontrées : Dans l'imaginaire communautaire de la localité, le matériel hygiénique peut être utilisé à des fins mystiques pour nuire à la femme ;notamment :

v Empêcher la femme de concevoir ;

v Tuer la femme ;

v Empêcher la femme de se marier ;

v Bref, décider du destin de la femme.

Ces croyances sont relativement communes à l'ensemble des groupes culturels considérés, surtout autochtone.Les serviettes hygiéniques utilisées sont jetées dans les toilettes pour pratiquement toutes les utilisatrices.

C'est tout cela qui entre dans ce qu'on appelle hygiène de vie. C'est donc un ensemble de mesures destinées à préserver la santé. Elle concerneessentiellement le mode de vie, les comportements et l'alimentation. L'objectif d'une bonne hygiène devie est de préserver une santé optimale et, de fait, prévenir un certain nombre de maladies. Mais des habitudes négatives sont toujours récalcitrantes. Malgré la présence de l'eau potable et relativement disponible dans les points d'eau publics, certains femmes préfèrent se rendre dans les cours d'eau de la base vie faire de la lessive et de la vaisselle.

B. Hygiène collective et du milieu

C'est un ensemble des conditions sanitaires dans les lieux d'habitation, les lieux publics et les lieux detravail.On distingue deux dimensions :

Ø Le niveau collectif est du ressort des pouvoirs publics et des collectivités locales quiont la charge d'élaborer et d'exécuter les plans d'assainissement.

Ø Le niveau individuel concerne les ménages. Il vise à leur procurer un mieux-être voire unconfort. Pour s'épanouir pleinement, une personne aménage son biotope en tenant comptedes conditions d'hygiène et d'assainissement. L'eau y joue un rôle central.

Un cadre de vie favorable à une bonne hygiène de vie tient compte de :

1. L'hygiène de l'habitat

Noslogements méritent au quotidien toute notre attention. Il s'agit de l'environnement interne et externe de notre case. Comme, il doit être aéré, bien ensoleillé et régulièrement assaini. Le négliger peut détériorer votre santé. L'organe chargé du suivi au quotidien en matière d'hygiène et de salubrité de la base vie est le CHSC. C'est ce comité, coordonné par le responsable du volet social, quiétablit un plan d'action annuel en début d'année. Les descentes sont organisées tous les mois, et une évaluation est faite après un trimestre. L'intervention du CHSC consiste à promouvoir l'hygiène et l'assainissement au niveau communautaire, c'est-à-dire au profit des ménages et subséquemment à l'ensemble de la population de la base vie. Il planifie aussi les emplacements des nouveaux points d'eau dans le site. Pour accompagner les équipes chargées de la mise en oeuvre des activités dans la base vie, des outils et guides ont été élaborés, et qui peuvent orienter le travail avec les ayants droits dans la base vie. Annexe fiche descente CHSC. Et pour cela,il (le comité) conseille de :

· Nettoyer régulièrement les issues d'aération;

· Aérer souvent pour renouveler l'air ;

· Eliminer régulièrement les poussières ;

· Désherber les alentours de maisons ;

· Limiter l'usage trop intensif des produits chimiques d'entretien ;

· Nettoyer régulièrement les sols ;

· D'éliminer les eaux usées ;

· Evacuer les ordures ménagères régulièrement (ne surtout pas laisser l'accumulation des déchets) ;

· classer du bois de chauffe ;

· dormir sous une moustiquaire imprégnée.

En bref, L'accumulation de détritus à l'intérieur d'un logement ou le manque d'entretien va favoriser la prolifération d'animaux et d'insectes indésirables tels que les cafards, les rats ou encore les acariens. A la base vie, du fait de la proximité avec la forêt, et une insuffisante hygiène, les rats et les cafards sont présents dans tous les logements habités.

Les sensibilisations ont a pour rôle la prévention des maladies épidémiques liées à l'insalubrité. L'hygiène se base sur un ensemble de mesures de défense contre le danger que peut faire courir à toute une population.La première cause de consultation tous les mois est le paludisme9(*).

L'environnement dans lequel vit la population du site n'est pas contaminé par des excréments humains. Les excréments des enfants sont évacués immédiatement et de manière hygiénique. Le Responsable du volet social veillent à ce que les toilettes soient construites de manière uniforme et conformément aux exigences légales.. La première chambre des toilettes est faite pour les chiottes et l'autre pour se baigner. Les deux latrines séparées par un mur fait en parpaings de 15 cm. ces latrines sont conçues pour être utilisées en toute sécurité par tout le ménage, y compris les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes handicapées à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit. Elles procurent aussi une certaine intimité qui répond aux exigences des utilisateurs.

Figure 11: toilette double en construction

La distance pour se rendre à la latrine est relativement courte (entre 5 et 10metres). Le nombre de latrines est dépendant du nombre de case. C'est-à-dire chaque case a une latrine. (Voir photo plan maison). Les enfants de moins de 5 ans n'utilisent pas les latrines classiques, mais des pots hygiéniques transportables. Un diagnostic de la situation et identification des besoins en termes d'infrastructures en fonction de l'état des latrines est effective. Les fosses ont une dimension de 5m3 chacune. Sa durée est en fonction de la taille du nombre ménage et la qualité de la construction. Une équipe dynamique assure les réfections et construction des maisons. La latrine pleine est recouverte de terre, et une autre est construite non loin de l'ancienne (plus ou moins 05 mètres). La journée mondiale des latrines célébrée le 19 Novembre est régulièrement organisée sur le site et à l'école publique, pour plus de sensibilisation à l'utilisation des toilettes.

Le suivi et le contrôle de qualité du CHSC porte entre autre sur les latrines fonctionnelles et non seulement le nombre de latrines construites. Une latrine fonctionnelle est conforme aux critères suivants:

Ø L'intérieur de la latrine est propre ;

Ø Le trou de défécation est constamment couvert ;

Ø Pas de présence de excréments sur la dalle ni à l'intérieur de la latrine ;

Ø Les espaces entre l'encadrement et la porte sont suffisamment étroits pour qu'on ne puisse rien voir de l'extérieur ;

Ø Le niveau des excrétas dans la fosse est à plus de 50 cm de profondeur ;

Ø La superstructure est en bon état ;

Ø La dalle et son support ne risquent pas de s'effondrer ;

Ø Des structures pour le lavage des mains avec du savon et de l'eau sont installées près de la latrine (sceau d'eau)

Ø Les fosses sont protégées contre les risques d'inondations (fortes pluies)

Les mouches, les rats, les chiens, les serpents et cafards, sont attirés par les ordures, l'insalubrité dans la maison qu'à l'extérieur. Ces animaux cherchent leur nourriture parmi les déchets, une pratique qui engendre une augmentation des risques de maladies (comme la dysenterie).


· La présence d'eaux stagnantes associée à l'amoncellement des déchets favorisent la reproduction des moustiques vecteurs du paludisme ;


· Les tas de déchets à la cuisine peuvent constituer un risque d'incendie et la fumée peut être toxique.


· Les moisissures qui se développent dans les bacs, faute de n'avoir pas déchargé, peuvent causer des difficultés respiratoires. (Voir annexe 5)


· Les objets coupants ou piquants tels que les aiguilles ou les morceaux de verre présentent un risque supplémentaire pour les personnes qui marchent pied nus dans la cours et dans ces décharges.

2. L'hygiène scolaire

Elle concerne, en plus de l'éducation sanitaire, l'assainissement du milieu scolaire. Elle englobe lesaspects liés à la construction, à l'aménagement intérieur de l'espace scolaire, à l'approvisionnementen eau potable, aux installations sanitaires adéquates. Nous en avons déjà parlé plus haut, sauf qu'il faudrait préciser que les deux (02) écoles (maternelle et primaire) sont équipés chacune des latines et des points d'eau publics.

On remarque souvent que les accidents et les dommages corporels surviennent plus fréquemmentdans les écoles mal construites ou mal entretenues, et les écoles où il n'y a pas d'installationssanitaires adéquates, contribuent presque certainement à la propagation des parasites, portant ainsiatteinte non seulement à la santé des enfants mais à celle de toute la communauté. Mais ici, la société a construit les écoles selon les normes nationales.

Là où l'environnement scolaire est perçu comme inhospitalier ou menaçant, l'assiduité en pâtit.Le fait que des filles quittent ou qu'on leur fait quitter les écoles qui n'offrent pas de toilettesséparées, en particulier à l'âge des premières règles, n'est qu'un exemple de la façon dont lesfacteurs environnementaux influent sur la participation des élèves à l'éducation.Ceci est principalement dû à leur sens plus aigu de la pudeur. Très souvent, desinstallations séparées sont réclamées et il est fortement recommandé de faire installer des latrinesséparées pour les filles afin de s'assurer qu'elles ne quittent pas l'école faute d'installations sanitairesadaptées. Lorsqu'on prévoit de construire des installations sanitaires, il convient de recueillir lespréférences des filles comme celles des garçons. On décide alors après concertation, du nombred'installations distinctes en fonction du nombre de filles et de garçons.Les latrines sont également conçues pour permettre leur utilisation par des enfants. Si les latrines comportent des trous trop larges, cela peut effrayer les enfants et les pousser à déféquer à l'air libre.

Il y a un consensus dans le secteur de développement que la participation et l'appropriation des projets par les communautés est une condition pour la pérennité des interventions.Dans la base vie et à l'école publique de Lokomo, l'éducation a pour objectif de modifier les comportements selon des principes tels :

v L'utilisation de sources l'eau salubre (entretien et manipulation des robinets) ;

v L'adoptiond'un comportement visant à minimiser la contamination des sources d'eau, due à une insalubrité ;

v L'hygiène dans les ménages ;

v Les zones possibles de reproduction des moustiques doivent être drainées

v Les eaux usées provenant des habitations doivent être évacuées correctement ;

v Toutes les matières fécales, en particulier celles des bébés, des jeunes enfants et des personnes malades doivent évacuées dans les tranchés prévues à cet effet ;

v L'utilisation des moustiquaires imprégnées.

V. Gestion de l'assainissement

Selon l'OMS (FRANCEYS, et al 1995), on entend par « assainissement , l'ensemble des travaux que doivent effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaître dans les agglomérations toutes causes d'insalubrités »10(*). (Selon toujours l'OMS, c'est l'ensemble des interventions destinées à réduire les risques pour lasanté en assurant aux populations un environnement propre et des mesures destinées àinterrompre la transmission des pathologies. Elles consistent généralement à organiserl'évacuation ou la gestion hygiénique des excrétas humains et animaux, des ordures et deseaux usées; à lutter contre les vecteurs de maladies, et à mettre en place les installationsnécessaires à l'hygiène corporelle et à la propreté des habitations. La notiond'assainissement regroupe les comportements et les équipements qui agissent en synergiepour créer un environnement salubre.

Pour la Banque Mondiale, l'assainissement consiste au maintien des conditions de propreté et d'hygiène pour prévenir les maladies, au moyen de services tels que l'enlèvement des ordures et l'évacuation des eaux usées11(*).

L'assainissement comprend donc des interventions visant à réduirel'exposition de la population à des maladies en fournissant un environnement sainpermettant de vivre et de prendre des mesures pour briser le cycle de transmission desmaladies. Cela inclut généralement la gestion hygiénique des excréta humains et déjectionsanimales, les déchets et eaux usées, le contrôle des vecteurs des maladies et la fournitured'installations de lavage pour l'hygiène personnelle et domestique. De plus, il implique à lafois les comportements et les installations qui fonctionnent ensemble pour former unenvironnement sain.

Pour DUNCAN (Duncan Mara, Low-cost urban sanitation, 1994, Wiley & Sons), l'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents domaines tels l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excrétas et le traitement de tous ces éléments. De manière générale l'assainissement comprend l'évacuation et le traitement des eaux et des solides usagers. Ces matières incluent les eaux de pluies, de drainage, de lavage, les eaux usées et /ou provenant de toilettes, les excréments, et les déchets solides ; ces derniers ont différentes origines (domestique, agricole, industrielle, médicale ...)12(*). L'assainissement s'applique aussi bien aux ordures qu'aux eaux usées et aux eaux pluviales.

A. Les déchets liquides dans la base vie

Les eaux usées domestiques se composent des eaux vannes d'évacuation des toilettes, des eaux ménagères d'évacuation des cuisines et salles de bains. Les déchets présents dans ces eaux souillées sont constitués par des matières organiques dégradables et des matières minérales. Ces substances sont sous forme dissoute ou en suspension13(*).

Ils sont répartis en :

Ø Eaux usées domestiques: provenant des ménages après divers usages et contenant desrésidus de toutes sortes (papiers, excrétas,...). Elles sont constituées des eaux marrons ou noires(des WC) et eaux grises/kakidu ménage (de la cuisine, de la lessive, de lavage et de bain).

Figure 12: eau usée de la vaisselle, stagnante...

Ø Eaux pluviales : générées par les pluies. Ces eaux de ruissellement peuvent au cours deleur cheminement, entraîner les débris sur le sol qui augmentent leurs concentrationsen diverses substances (matières organiques, germes microbiens,...).

Ø Elles sont aussiissues de l'élevage et entraînent des résidus d'engrais.

B. Les déchets solides dans la base vie

Par définition, un déchet solide est un résidu issu du fonctionnement d'une collectivité humaine(ménages, hôpitaux, casernes, services administratifs, entreprises,...), d'un processus de fabrication,de transformation ou d'utilisation ; il désigne toute substance, matériaux, produits ou généralementtout bien meuble dont la valeur économique est nulle ou négative pour son détenteur en un momentet dans un lieu donné et qu'il destine à l'abandon.

Les déchets solides constituent les ordures ménagères (écorces de légumes, sachets en plastique,débris divers, les produits de balayage des rues, et des marchés,...), industriels (rebuts de bois, ...), biomédicaux (seringues, médicaments et réactifs périmés,...).

L'insalubrité de l'environnement, et surtout de l'eau, de même que l'évacuation inadéquate d'excréments humains sont des facteurs importants de transmission de maladies telles que le choléra, la fièvre typhoïde, le paludisme ....14(*)

1. Gestion des déchets

a. Les déchets liquides

La typologie des infrastructures de gestion diffère selon que l'assainissement liquide est individuel ou général.

L'assainissement individuel

C'est la gestion collective des eaux usées, des excrétas et des eaux pluviales par l'Etat ou ses démembrements à l'extérieur de la concession.

La gestion des déchets liquides dans la base vie est individuelle. Les eaux usées issues du ménage et de la cuisine, sont versées dans la cours, dans la rue, ou dans les WC (surtout si elles sont constituées d'excrétas).

L'assainissement sur site

Pour ce qui est des eaux de ruissellement ou pluviales, l'assainissement collectif comprend le drainage des caniveaux (photos plus haut) et construction des rigoles.

Figure 13: construction des rigoles pour eaux fluviales

Figure 14: ouvrage d'art pour évacuation des eaux fluviales

Figure 15: entretien des caniveaux

Le réseau de collecte et d'évacuation des eaux usées est constitué de canalisations, de regards et de caniveaux; Contrairement au précédent, il comprend l'assainissement individuel à un réseau public d'assainissement

Carte 4 : Carte état ravin dans la base vie

a. b. Les déchets solides

Carte 5 : Carte de répartition des fosses à ordures

Figure 16: fosse à ordures entretenue

Figure 17: fosse à ordure assainie

Ces déchets sont constitués de solides inutilisés de toute sortes : débris végétaux et animales, ordures ménagères, débris plastics, de verres, et même de petites ferrailles.Tous les ménages ont accès à un bac à ordure et / ou ne sont pas à plus de 300 mètres d'une fosse commune. Ila été question ici de :

· Fournir aux familles des dispositifs pour l'entreposage et la collecte des déchets. Le temps de stockage avant d'être vidé aux points d'élimination est aussi court que possible avec un maximum de 48 heures.

· Prévoir dans les lieux publics (marchés, carrefour...) deszones clairement signalées et clôturées garanties de fosses à ordures, de poubelles ou de surfaces de stockage temporaire des déchets.

· Fournir un confinement temporaire lorsqu'il n'y a pas d'espace sur place et que le transport est nécessaire. Le transport est géré par un système de ramassage mis sur pied pour les bacs à ordures publics (Voir photos 19). Pour atteindre la décharge finale, les déchets sont stockés dans des sacs, des sceaux ou des caisses qui pourront être transportés et manipulés par la seule force humaine.

Figure 18: bac à ordure sur la voie publique

· Organiser l'élimination définitive des déchets solides dans un endroit adéquat et d'une manière appropriée pour éviter de poser des problèmes de santé et d'hygiène de l'environnement aux ayants droits.

· Fournir au personnel chargé du ramassage et de l'élimination de certains déchets solides des EPI minima (masque de protection, gants, chaussure de sécurité).

Figure 19: ramassage des ordures dans les ruelles

Les déchets solides sont éliminés de manière relativement rationnelle d'un point de vue écologique afinde supprimer ou de réduire leurs effets nocifs sur la santé de l'homme, les ressources naturelles, lafaune et la flore ou la qualité de l'environnement.Dans la politique de gestion durable en entreprise, il existe une procédure de gestion des déchets dans la base vie,datant de juin 2013 (annexe 6). Mais cette procédure n'est pas rigoureusement appliquée. Il n'existe pratiquement pas de tri de déchets à la source. Tous les déchets sont déversés à la fosse, malgré de multiples sensibilisations. C'est de la fosse parfois que certains déchets solides sont triés. Quand la fosse est pleine, les ordures sont enfouies ou en d'autres termes, ellessont recouvertes de terre, et une autre fosse est construite à proximité. Pour ce qui est du recyclage ou de la valorisation des déchets solides de la base vie, elle n'est pas d'actualité, pourtant une utilité dans un environnement d'agroforesterie.

c. Traitement des déchets

La gestion et le traitement des déchets solides se fait conformément à la procédure interne de l'entreprise. (Annexe 1) Tous les membres du personnel qui s'occupent de la gestion des déchets sont équipés de vêtements de protection, c'est-à-dire au minimum de gants, de combinaisons, de bottes et de masques de protection. On leur fournir du savon et de l'eau pour qu'ils puissent se laver les mains et le visage.

Le traitement vise à réduire le volume et le poids des déchets et à procéder à leur hygiénisme

Traitement des déchets liquides

Les réseaux des eaux usées aboutissent à différents types de stations de traitement. Selon le type d'habitat, groupé ou dispersé, on trouve soit un assainissement collectif, soit un assainissement individuel. Les eaux usées sont déversés dans la cours et dans les WC

Traitement des déchets solides

Généralement ces déchets sont destinés à être éliminés ou réutilisés. Ici, ils sont plus la plus part destinés à être éliminer. Nous pratiquons les procédés suivants :

- Les recyclages pour leur revalorisation (engrais) ;

- L'incinération par des installations adéquates ;

- L'enfouissement technique pour leur isolement total de l'environnement humain.

d. Déchets hospitaliers :

De par leurs activités, les établissements de soins produisent des déchets en grande quantité, et de nature très diverses : ce sont les déchets d'activités de soins, déchets issus des activités de diagnostic, de suivi et de traitement préventif, curatif ou palliatif, dans les domaines de la médecine humaine.

Tableau 4 : typologie des déchets au centre de santé

Types de déchets centre de santé de Lokomo

Pourcentage par jour

Déchets non infectieux

75 %

Déchets infectieux et pathologiques

10 %

Déchets perforants

1,5 %

Déchets chimiques ou pharmaceutiques

2 %

Flacons, thermomètres cassés ...

1,5 %

Données centre de santé après entretien

On distingue les déchets simples des déchets à risques :

Les déchets simples (bio dégradables)

Ce sont des déchets assimilés aux déchets produits par les prestataires de santé aux déchets ménagers et habituellement appelés déchets non dangereux. Ils proviennent principalement des fonctions administratives (déchets de secrétariat), des aliments (déchets de restauration des malades) et du ménage de l'établissement de santé et peuvent également inclure les déchets d'emballages et les déchets générés lors de la construction et maintenance, et del'entretien des bâtiments du centre de santé. Ils ne présentent pas de risque pour la santé et pour l'environnement, et sont, à ce titre, éliminés par la filière des déchets ménagers. Ils constituent environ 75% de la production au centre de santé.

Les déchets à risques

Ils représentent logiquement les25% restants des déchets médicaux, ils sont soit solides, liquides ou gazeux.Ils sont considérés comme dangereux et peuvent représenter un certain nombre de risques pour la santé et l'environnement. Une mauvaise gestion des déchets de santé expose les agents de santé, les manipulateurs de déchets et la communauté aux infections, aux effets toxiques et aux blessures. Le risque le plus important dû aux déchets infectieux est le risque de piqûre accidentelle avec des aiguilles, qui peut être à l'origine d'une maladie virale par exemple. Un grand nombre d'autres maladies peuvent cependant être transmises par le contact avec des déchets d'activités desoins à risque infectieux.

Au niveau du tri, les deux (02) infirmiers du centre de santé sont tenus de veiller au système mis sur pied et approprié de séparation, de transport et de stockage des déchets.Le personnel du centre de santé est responsable du tri et de la collecte des déchets, et est à cet effet souvent recyclé. Des récipients de déchets appropriés sceauxtransparents (de 10 litres de capacité avec couvercle), bacs (de 50 litres de capacité avec couvercle), boîtes à aguilles sont disponibles dans les salles de soins et de consultation. Cela permet de séparer les déchets et permet de mieux transporter les déchets solides vers l'incinérateur comme la société l'a fait une fois.

Les déchets comme les ampoules cassables, les boites des aiguilles usées et les plastiques usagés sont généralement attribués à un partenaire spécialisé, pour sa destruction. Ce processus est suivi et indiqué dans un fichier numérique de gestion des déchets ici même à la société.

Le traitement se fait selon la règlementation et les exigences nationales correspondantes, en tenant compte des mesures de sécurité et facteurs environnementaux. Pour ce qui est du traitement avec un incinérateur, il s'est fait, comme nous l'avons indiqué une seul foi, suite à sa construction. L'incinération est une méthode de choix pour la destruction des déchets (voir croquis en annexe 7). Elle consiste non seulement à les brûler mais, par une température de combustion supérieure à 700°C, pouvant même atteindre 1 100°C, à les réduire en cendres, détruisant tous les micro-organismes, réduisant leur volume et leur poids, supprimant les risques de blessure et de coupure. Etant donné que la SEBCa fait construire un incinérateur depuis 2015, iln'a été utilisé qu'une seule fois, le 29 mars 2017, même si l'expertise technique n'y est pas encore.Cela a été un testde son utilisation ce jour, avec pour objectif de :

- Elaborer une procédure pratique d'utilisation de l'incinérateur et de manipulation des déchets spécifiques au cours de l'opération ;

- Déterminer le degré de chaleur produite au cours d'une incinération ;

- Détecter les éventuelles anomalies de fonctionnement de l'incinérateur ;

- Apporter des solutions aux anomalies constatées.

La température est été mesurée à l'aide du thermomètre à infrarouge, qui a été acheté par l'entreprise à cette fin.

Bas de page : L'incinération est un processus d'oxydation à sec à haute température (850 °C à 1 100 °C) qui réduit les déchets organiques et combustibles en matières inorganiques et incombustibles et entraîne une réduction très significative du volume et du poids des déchets

Figure 20: incinération déchets hospitaliers

Figure 21: indication de la température par le thermomètre à infrarouge

L'utilisation de l'incinérateur a consisté à l'allumage d'un feu ardent à l'intérieur du bruloir, bien entendu après dépôt sur la grille placée à l'intérieur du bruloir, de quatre boites d'aiguilles sécurisées.

Au cours de cette opération, l'élévation de la température a nécessité l'usage d'un thermomètre à infrarouge qui nous a permis de relever un pic de température de 132,8°C. Cette température aurait pu être plus élevée n'eut été quelques défauts relevés dans la construction :

ü Présence de quelques légères fissurations au niveau de certains joints briques-briques dues à l'exposition des parois aux températures élevées.

ü Présence d'ouverture au niveau de la jonction entre le niveau supérieur des murs de l'ouvrage et la base de la cheminée.

Ces éléments combinés étaient causes des fuites de chaleur à l'intérieur de l'incinérateur.

Au terme des flammes, les boites sécurisées avaient disparu tandis que les aiguilles, bien qu'ayant gardé leur forme, avaient l'aspect calcinés, laissant penser qu'elles étaient complètement désinfectées. Les restes obtenus dans le bruloir ont été déversés dans la fosse prévue pour le stockage des déchets incinérés.

Avec donc une température de 132,8°C, les aiguilles n'ont pas été réduites en poudre. Ici aussi, une formation du personnel acteur de la tâche est indispensable.

Les eaux usées hospitalières proviennent du ménage, des soins, du lavage des mains du personnel soignant, accouchement (sang et autres), reste de produits chimique liquide (Bétadine, alcool, ...). Quatre (04) toilettes dont deux (02) moderneset internes ont été construites au centre de santé de Lokomo. Les déchets liquides y sont évacués.

L'assainissement est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l'environnement dans ses différentes composantes. Il comprend la collecte, le traitement et l'évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments15(*). La gestion régulière des déchets reste, à la SEBC une difficulté organisationnelle.

CHAPITRE V : Portée d'une prise en compte absolue d'un système EHA dans une base vie de site exploitation forestière

I. Action du genre dans l'EHA

Le genre est défini comme la façon dont sont socialement construits les devoirs, les rôles, les privilèges, les attributs et les identités des hommes et des femmes. Comme construit social, il se différencie des déterminants biologiques. Le genre est un concept relationnel, qui se définit par l'articulation réciproque des identités féminines et masculines. Le mot genre selon la banque mondiale est assimilé au terme sexospecificité. Ce terme se rapporte donc aux rôles, aux comportements, aux activités et aux attributs sociaux qu'une société donnée considère comme appropriés pour les hommes et pour les femmes»16(*). C'est un axe central autour duquel les identités sociales individuelles se définissent dans toutes les sociétés. Genre et accès à l'eau , le rôle traditionnel des femmes dans la collecte et la gestion de l'eau pour les usages domestiques, ainsi que leur rôle dans l'hygiène domestique, est reconnu et généralement présupposé par les projets d'accès à l'eau. Cependant, les enjeux de genre concernant l'accès à l'eau tiennent à la façon dont cet accès s'inscrit dans les relations existantes entre hommes et femmes. Ces enjeux se situent au niveau de la répartition des charges et des rôles entre époux au sein du ménage, mais aussi au niveau de l'implication des femmes dans des métiers techniques traditionnellement masculins, et de leur implication dans la vie publique et les processus de prise de décision. Un nouveau mode d'accès à l'eau peut entraîner des modifications des relations entre époux et de la répartition de leurs rôles et charges respectifs.La division sexuelle du travail, basée sur la vision qu'à une société ou un groupe social sur les rôles à assumer par les femmes et les hommes.

L'expérience en matière d'alimentation en eau potable et en assainissement a montré que l'implication des différentes composantes d'une population dans les projets augmentait les chances de réussite et de pérennisation des projets. L'intégration d'une approche genre dans les projets eau et assainissement a pour objectif de veiller à ce que les besoins et intérêts des différents groupes soient pris en compte,et que ces derniers soient également associés à la gestion des ouvrages. Elle poursuit donc un double objectif, d'efficacité et d'équité.

La dimension du genre est particulièrement pertinente dans le secteur eau et assainissement, dans la mesure où ce sont majoritairement les femmes et les jeunes (garçons et filles) à qui incombent les tâches liées à l'exhaure, au transport, au stockage et à l'usage de l'eau. Ce sont elles également qui assument la plupart des tâches liées à l'entretien des ouvrages d'assainissement et l'éducation à l'hygiène, les hommes étant plus occupés dans les chantiers et usines. Mais si leur rôle est aujourd'hui largement reconnu en tant qu'usagères, elles sont encore insuffisamment associées aux processus de décision et de gestion des ouvrages. De ce fait, il apparaît comme indispensable de promouvoir leur pleine participation dans les projets d'eau et d'assainissement.

Si le principe d'intégration du genre suscite un intérêt et une adhésion croissante de la part des acteurs du développement, on constate encore une certaine difficulté dans la mise en pratique des bonnes intentions dans le cadre des projets.

II. Portée d'un système EHA dans une base vie

Sur certains sites, les bases-vie englobent des villages pré-existants, mais dans le cas spécifique, cela est le contraire. Le site s'est installé sur un territoire relativement vierge. Un village s'est créé au fil des temps, attiré par l'installation de la société. L'aménagement du site a fait analyser les impacts négatifs potentiellement engendrés par l'installation de la base-vie et veiller à sa compensation.

Sur les petites bases-vie, le problème ne se pose pas vraiment pour fournir des services sociaux collectifs, sans distinction entre ayants droit et non ayants droit de l'entreprise. Mais pour unebase vie moyenne comme celle de la SEBC Lokomo, le problème pourrait être fondamental en termes de risque économique. Plus l'entreprise investit dans le social pour ses ayants droit, mais pratiquement au bénéfice de toute la population de cette base vie, plus la population de non ayants droit va augmenter, attirée légitimement par la qualité de vie et l'expansion économique.

Les données factuelles issues du suivi mené dans le cadre des rapports guident l'action des décideurs au niveau local. Les informations communiquées par l'intermédiaire du Responsable de suivi du volet social jouent aussi un rôle déterminant pour évaluer si les objectifs de développement durable en générale ont bien été atteints, et en particulier de la politique en l'entreprise en matière eau, hygiène et assainissement.

D'un point de vue macro, déterminée à atteindre l'objectif consistant à garantir l'accès de tous à des services d'alimentation en eau et d'assainissement gérés de façon durable, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé la période 2018-2028, décennie internationale d'action sur le thème « L'eau pour le développement durable ». La décennie d'action a commencé le 22 mars 2018 et se terminera le 22 mars 2028, dates de la Journée mondiale de l'eau. L'accès à l'eau potable doit être perçu comme une des composantes faisant partie intégrante du domaine plus large de l'EHA (Eau, hygiène, assainissement) et il faut toujours garder en tête les considérations liées à l'assainissement et l'hygiène lorsque l'on met en oeuvre des actions liées à l'eau.

Au cours de cette décennie d'action pour l'eau, il importera de promouvoir l'utilisation rationnelle de l'eau à tous les niveaux, compte tenu du lien étroit unissant l'eau, l'alimentation, la culture, et l'environnement.

« L'eau, l'assainissement et l'hygiène forment ensemble un domaine d'intervention clé dans l'humanitaire et le développement international » selon le site encyclopédique wikipedia. Mais là n'est pas notre intérêt. Il s'agit ici de la gestion de la base vie d'une société forestière qui a un politique environnementale et sociale.

Nous nous sommes amusés lors de cette étude, pendant une rencontre planifiée de CHSC, de faire un « jeu » inhabituel avec les membres. Celui d'analyse du problème d'eau, d'hygiène et assainissement dans la base vie. Ceci étant une simulation d'approche participative du comité de participer à l'analyse du problème. La présence analyse de la situation issue d'un brainstorming, présente le problème actuel et les goulots d'étranglement. Nous présentons tour à tour, ci-dessous, le diagramme à problème, le diagramme des objectifs, le SWOT (Strengths - Weaknesses - Opportunities - Threats) ou AFOM (Atouts - Faiblesses - Opportunités - Menaces). Ce dernier est un outil d'analyse stratégique. Il combine l'étude des forces et des faiblesses d'une organisation, d'un territoire, d'un secteur, ... avec celle des opportunités et des menaces de son environnement, afin d'aider à la définition d'une stratégie de développement.

A. Diagramme à problème « EHA » dans la base vie 

Figure 4 : Diagramme à problème « EHA » dans la base vie :

Personnel non adéquat

Prise en compte insuffisante de toutes les parties prenantes

Suivi insuffisant

Personnel non formé

Non maitrise du rôle des acteurs

Pas de planification spécifique à l'activité du projet

Domaine négligé

Personnel non disponible

Structure de formation insuffisante

Société forestière non exigeante

Demande plus d'investissement financier de l'entreprise

La politique EHA n'est pas rigoureuse dans sa mise en oeuvre

Mauvaise condition d'une bonne réalisation à partir des données de planification

Décision non pertinente sur la base d'un diagnostique global

Ecart entre prévisions (politique) et réalisations (mise en oeuvre)

Accès insuffisant à l'eau potable

Mauvais système d'assainissement dans la base vie

Planification erronée

Approvisionnement vers d'autres sources non salubres

Augmentation des cas de paludisme

Mauvaise pratique des mesures d'hygiène

Risque de maladies d'origine hydrique

Risque de noyade dans les cours d'eau

Mauvais entretien des caniveaux

Plus de dépenses

Erosion

B. Diagramme des objectifs « EHA » dans la base vie 

Figure 5 : Diagramme des objectifs « EHA » dans la base vie :

Ce diagramme permet d'avoir une vue globale, claire et prévoyante de la situation positive souhaitée. Elle permet aussi d'identifier les différentes stratégies possibles, et de choisir la stratégie la mieux adaptée et la plus réaliste, en fonction des moyens financiers de l'entreprise.

La politique EHA est rigoureuse dans sa mise en oeuvre

Conditions d'une bonne réalisation à partir des données de planification améliorées

Décision non pertinente sur la base d'un diagnostique global

Les réalisations (mise en oeuvre) correspondent aux prévisions (politique)

Accès amélioré à l'eau potable

Système d'assainissement dans la base vie amélioré

Planification appropriée et réaliste

Diminution des cas de paludisme

Bonne pratique des mesures d'hygiène

Taux de maladies d'origine hydrique amélioré

Baisse de risque de noyade dans les cours d'eau

Entretien des caniveaux amélioré

Economie améliorée dans les ménages

Evacuation améliorée

Personnel adéquat (formé)

Prise en compte de toutes les parties prenantes

Planification et suivi amélioré

Maitrise du rôle des acteurs

Planification spécifique à l'activité du projet

Recherche de structure de formation

Société forestière exigeante

Formation du personnel/ renforcement des capacités des acteurs

C. Analyse SWOT

Cette analyse peut être résumée à l'aide d'un tableau présentant les forces faiblesses opportunités et menaces (SWOT) de la mise en oeuvre du système « EHA » dans la base vie. Ces éléments découlent de politique environnementale et sociale de l'entreprise.

Tableau 5 : SWOT

 

positif

négatif

Origine interne

S (Forces)

· Bonne planification des descentes sur le terrain du CHSC

· Utilisation des fiches de suivi spécifique (point d'eau, cases, fosses à ordures

· Eau consommable

· Existence de 20 points d'eau publics

· Les enfants reconnaissent l'utilisation d'une eau potable

· Rapprochement des points d'eau vers les ayants droits

· Presque pas de cas de maladies liées à la qualité de l'eau de consommation

· Activité appréciée par l'administration publique

· Organisation de plusieurs campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et la salubrité

· célébration de la journée mondiale du lavage des mains

W (Faiblesses)

· Sabotage des robinets

· L'hygiène au niveau des points d'eau n'est pas régulière

· Certains robinets sont parfois laissés ouverts

· Tuyaux insuffisamment enfouis

· Une seule femme représentée au comité

· Plusieurs latrines (soit 102) n'ont pas de latrines séparées.

· utilisation des cours d'eau pour lessive et lavage de vaisselle

· Le personnel n'est pas assez outillé

· faible suivi spécifique à l'activité

· assèchement de certains robinets (dû à l'altitude) (faible pression)

Origine externe

O (Opportunités)

· Existence de procédure de gestion des déchets dans la base vie

· Existence d'un comité d'hygiène et de salubrité au camp

· Existence d'une politique sociale et environnementale

· Certaines activités découlent des expériences acquises sur le terrain

· De nouveaux défis peuvent être envisagés avec de bonnes probabilités de succès

· Des capacités et ressources inexploitées peuvent être mise en oeuvre

· Population en majorité constituée de femmes et enfants

· prime financière des membres du CHSC après descente/ rencontre

T (Menaces)

· faible implication des femmes dans la gestion des points d'eau

· Résistance des ayants droits quant aux consignes de salubrité

· faible implication de la commune en matière de WASH

D. L'importance d'un bon suivi des activités planifiées

L'approvisionnement en eau potable, les moyens d'assainissement de base et la bonne gestion des ressources en eau sont essentiels pour assurer la santé. Même si les cas de décès dû à l'EHA sont très rares, la morbidité pourrait davantage être évitée :

ü En améliorant l'accès à l'eau potable ;

ü En améliorant l'hygiène et l'assainissement ;

ü En améliorant la gestion de l'eau de manière à réduire les risques de maladies infectieuses à transmission hydrique et les risques de noyade pendant les activités récréatives.

Les efforts entrepris sur le site pour la promotion de l'accès à l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement améliorent la santé dans son ensemble. L'accès à des moyens d'assainissement (par exemple à des latrines doubles dans les logements) permet d'éviter la contamination fécale de l'eau et réduire le nombre d'infections.

Les solutions technologiquement les plus avancées ne sont pas nécessairement les meilleures : le simple fait de se laver souvent les mains avec du savon et le stockage adéquat de l'eau de boisson ont des effets positifs et considérables sur la santé.

Grâce à l'aménagement de l'environnement, on peut réduire le nombre de cas de paludisme et d'autres maladies propagées par des insectes et éviter des décès. Il s'agit notamment d'éliminer les gîtes larvaires (par exemple les eaux stagnantes) et de se protéger contre les moustiques en dormant sous des moustiquaires imprégnées.

D'un point de vue économique, les investissements consentis en faveur de l'accès à l'eau potable, les moyens d'assainissement, de l'hygiène et la gestion des ressources en eau sont parfaitement rentables.En plus des vies sauvées, d'autres avantages seraient enregistrés notamment une meilleure productivité au travail, des progrès en matière d'éducation et des économies familiales réalisées sur les soins de santé.

Le système d'assainissement a un rôle très important dans notre vie parce qu'il protège tant notre santé, que l'environnement.

Grâce aux systèmes de suivi amélioré, la base vie en tant qu'entité représente le soutien nécessaire pour une vie facile et décente des hommes (logements, divertissement, alimentation en eau, santé, assainissement, etc.). En revanche, si une bonne politique n'est pas suivi, la gestion des ressources serait fragile, c'est-à-dire perdre de rigueur. Et les conséquences pourraient avoir un effet destructeur sur l'environnement et sur les hommes.

On utilise l'eau potable chaque jour, dans la plupart de nos activités régulières : on la boit, on l'utilise dans la cuisine, on se lave, on lave la vaisselle et les linges. Une fois utilisée, l'eau potable devient de l'eau usée. Le système d'assainissement est utilisé pour collecter cette eau et pour son nettoyage avant de se retourner dans l'environnement. L'assainissement représente un enjeu majeur tant pour la santé publique, que pour le développement durable.

Selon l'encyclopédie wikipedia, Le développement durable est une nouvelle conception de la croissance économique, pensée d'emblée dans une perspective de long terme et qui intègre les contraintes liées à l'environnement et au fonctionnement de la société. Le terme est repris par la suite par la Commission mondiale sur l'environnement et le développement en 1987, dans le rapport Notre Avenir à tous. Cet ouvrage, communément appelé le «rapport Brundtland», du nom de la présidente de la commission Mme Gro Harlem Brundtland, défini le concept de développement durable comme étant "un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs". On peut aussi exprimer le développement durable comme étant une activité économiquement viable, socialement acceptable et respectueuse de l'environnement.Les Objectifs de développement durable, un ensemble d'objectifs destinés à guider le développement au niveau mondial jusqu'en 2030, comprennent un but spécifique : « Garantir l'accès de tous à des services d'approvisionnement en eau et d'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau » (Objectif 6).

A l'échelle mondiale, la gestion du service d'assainissement se trouve au centre de la problématique de l'eau. L'existence d'un système d'assainissement cohérent est nécessaire pour la qualité de l'environnement et, implicitement, de la vie.

L'un des moyens le plus efficace pour garantir en permanence la salubrité de l'approvisionnement en eau de boisson consiste à appliquer une stratégie générale d'évaluation et de gestion des risques, couvrant toutes les étapes de l'approvisionnement en eau, du captage au consommateur. Elle passe par une un suivi et une évaluation régulière du réseau, une surveillance opérationnelle efficace des infrastructures, et une gestion juste et participative de ces infrastructures.

L'accès à des installations améliorées d'eau potable et d'assainissement ne suffit pas nécessairement en soi à garantir une meilleure santé. On dispose aujourd'hui de données probantes sur l'importance des habitudes d'hygiène. Il est aussi démontré que la bonne habitude de se laver les mains correctement réduit l'incidence d'autres pathologies comme la pneumonie, le trachome, la gale, les infections oculaires et cutanées et les maladies liées à la diarrhée comme le choléra et la dysenterie.

La clé pour accroître la pratique de se laver les mains au savon est d'encourager un changement de comportement par des activités de motivation, d'information et d'éducation ; il existe plusieurs manières de le faire y compris en menant des campagnes même au niveau de la radio communautaire (situé dans l'arrondissement deSalapoumbé), par les techniques d'éducation de pair-à-pair, par des leçons d'hygiène pour les enfants des écoles et en encourageant les enfants à montrer l'exemple de bonnes habitudes d'hygiène dans leur famille et leur communauté. Aussi, il faudrait recycler les enseignants sur cette notion pour plus d'impact.

II est aussi évident que sans eau il n'y a pas d'hygiène. Des recherches (revue documentaire) ont montré que moins l'eau est disponible, moins il est probable qu'une bonne hygiène soit pratiquée dans les ménages.Selon le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé, novembre 2004 « L'eau et l'assainissement sont indispensables à la santé publique. Je dis souvent qu'ils en constituent la base, car lorsqu'on aura garanti à tout un chacun, quelles que soient ses conditions de vie, l'accès à une eau salubre et à un assainissement correct, la lutte contre un grand nombre de maladies aura fait un bond énorme ».

Les femmes actives dans la gestion des ressources en eau peuvent être des modèles à suivre pour les autres femmes de la communauté grâce à leur rôle positif: Chacun a son opinion sur la politique « EHA », car elle implique un processus décisionnel. Certains pensent que la politique est bonne etatteindra ses objectifs. D'autres pensent qu'elle est trop couteuse, ou encore pensent qu'elle n'adresse pas les priorités principales.D'autres aussi pensent que la politique est injuste et favorise certain groupe. Le but de cette politique est de trouver des solutionséquitables, abordables et durables.

Le suivi de la qualité de l'eau concernait l'analyse de l'eau des 22 points d'eau de la base vie. Lorsqu'une entité définie est responsable d'un approvisionnement en eau de boisson, cette responsabilité doit couvrir l'élaboration et la mise en oeuvre. Ce plan devrait normalement être soumis pour examen et accord de la direction générale, dans le but de s'assurer de l'onction de sa mise en oeuvre effective d'un réseau d'une eau de qualité conforme aux objectifs d'ordre sanitaire.

Une fois le cadre légal analysé pour comprendre les rôles et responsabilités des différents acteurs du secteur, des dispositifs de renforcement adaptés peuvent être proposés.Il s'agit d'abord de fournir, sur l'ensemble de la filière, un état des lieux des infrastructures et équipements existants en matière de gestion des excreta et des eaux usées, des dispositifs d'évacuation et de traitement actuels, des zones d'érosion ou d'inondation existantes. Sur cette base, des actions, élaborées sous forme d'avant-projets très sommaires, peuvent être priorisées et testées. Les résultats ainsi obtenus sont autant d'outils permettant de poursuivre le projet.

Et même au-delà, lors de la mise en oeuvre de telles approches, les autorités locales et les acteurs de l'assainissement sont renforcés dans leurs rôles et responsabilités au travers de formations, complétées par des outils de suivi et de gestion, pour que les solutions proposées puissent devenir pérennes.

Une stratégie de communication, alliant techniques d'information, éducation, communication voir sensibilisation, est à concevoir pour accompagner la démarche. Elle se base sur les perceptions, les habitudes, les pratiques des habitants de la zone cible, afin de les conduire à améliorer leurs pratiques en matière de gestion des points d'eaux, d'hygiène et salubrité. La communication concerne différentes cibles, à savoir les femmes qui s'occupent le plus souvent de l'évacuation des eaux usées, les hommes chargés de financer les équipements de la maison, les enfants en tant que vecteurs de changement dans les ménages.

Enfin, pour avoir un impact plus important, les acquis, les enseignements ainsi que les outils développés au cours des actions sont à capitaliser et à diffuser à l'ensemble des acteurs du secteur.

La plupart des journées de salubrité (le Dimanche) participe au comblement des mares, des no man's land, sources de prolifération de larves de moustiques. Malheureusement cet effort reste limité compte tenu de l'importance de la tâche qui nécessiterait parfois des engins. Nous mobilisons parfois (dans la limite de la disponibilité) les engins de la société pour l'hygiène et l'assainissement dans la base vie. Les études socio-anthropologiques sur l'assainissement et la santé publique indiquent que les populations sont souvent conscientes des implications d'un mauvais assainissement et hygiène sur leur santé. Malgré les campagnes de sensibilisation sur l'hygiène et l'assainissement le paludisme est la première cause de consultation au centre de santéest le paludisme (Annexe 5), et malgré en plus, de la distribution des moustiquaires imprégnées dans tous les ménages et des campagnes de son utilisation. Et les hommes sont les plus touchés.

Tableau 6: principales causes de consultation pendant le premier semestre 2018

Pathologies (par ordre de principales causes de consultation pendant 06 mois : de janvier à juin 2018

Nombre de cas

Nombre de décès

paludisme

336

0

infections respiratoires

134

0

traumatisme

79

0

douleurs lombaires

72

0

troubles digestifs

56

0

Sources : centre de santé de Lokomo

CHAPITRE VI : Cartographie des acteurs, rôles et analyse situationnelle

Afin d'apprécier le fonctionnement de la mise en oeuvre de la politique « EHA », de l'entreprise, nous avons fait recours à l'analyse stratégique de Crozier et Friedberg. Cette approche théorique sociologique est avant tout une théorie organisationnelle. Elle servira à analyser le fonctionnement de la société tout en prenant à la fois en compte l'acteur et le système. Elle pourrait permettre de produire une connaissance pratique, une connaissance qui puisse être un outil du changement en permettant aux intéressés (acteurs) de mieux comprendre la situation dans laquelle ils se trouvent et donc, d'être mieux à même de la changer.

I. Diagramme de Venn

Figure 6 : Diagramme de Venn

Responsable hygiène sécurité, et environnement

Responsable du site

Population de la base vie

Sous-préfecture de Salapoumbé

Commune de Salapoumbé

Responsable volet social / Médiateur social

Pairs éducateurs

Comité d'hygiène et salubrité au Camp

Acteurs dans le système d'hygiène et assainissement sur le site

Organe principal de mise en oeuvre du système dédié à l'eau, l'hygiène et l'assainissement dans la base vie

Relation hiérarchique

Relation conflictuelle (répression)

Relation de négociation (sensibilisation)

Relation de coopération bilatérale

Relation bilatérale simple

II. Analyse stratégique organisationnelle

Tableau 7: Grille pour une analyse stratégique organisationnelle significative pour les principaux acteurs

Acteurs

Enjeux / objectifs

Ressources

Contraintes

stratégies

alliances

Responsable du volet social

- Assurer la conformité des activités conformément aux exigences du référentiel de certification OLB et VLC en matière social

- Planifier et faire le suivi des activités du programme social, conformément à la politique de l'entreprise

- Utilisation de ma formation professionnelle

- Information situationnelle (rapport périodique)

- Coordonne les activités du CHSC

- Coordonne les activités des pairs éducateurs

- Organisation des sensibilisations

- Initie des sanctions conformément aux textes en vigueur (règlement intérieur de la société et charte interne de l'électricité)

- Pratiquement le seul personnel formel de son service

- Un savoir-faire limité

Insister sur mon pouvoir décisionnel en prenant appui sur les objectifs de certification de l'entreprise

- La cellule environnementale

- L'infirmerie

- Le CHSC

- La direction du site

- Les pairs éducateurs

Comité d'hygiène et salubrité au camp (CHSC)

Garantir l'hygiène et la salubrité dans la base vie

Organise des sensibilisations

Faible représentativité des groupes sociologiques du site

- Faire des interventions massives dans les logements afin de persuader

- Participer aux rencontres afin d'avoir un gain financier en retour

- La cellule sociale

- L'infirmerie

- La direction du site

- Les pairs éducateurs

Direction du site

- Certification OLB et VLC

- Bien-être social

Mobilisation des ressources

/

Ordonne une prime de présence à chaque regroupement du comité

- La cellule environnementale

- L'infirmerie

- Le CHSC

- La cellule sociale

- Les pairs éducateurs

- Le Sous-préfet de l'arrondissement de Salapoumbé

- La commune de Salapoumbé

Responsable HSE

- Assurer la conformité des activités conformément aux exigences du référentiel de certification OLB et VLC en matière environnemental ;

- Assurer la conformité des activités conformément aux exigences nationales et internationales

- Utilisation de l'expérience professionnelle ;

- pairs éducateurs ;

- statut de points focal en entreprise du projet de lutte contre le VIH, paludisme et tuberculose, du groupement filière bois du Cameroun.

Un savoir-faire limité

Accompagne le responsable social dans ces activités dans la base vie

- La cellule sociale

- L'infirmerie

- Le CHSC

- La direction du site

- Les pairs éducateurs

Pairs éducateurs

- Participer à l'adoption par les pairs (ayants droits) de comportements, d'attitudes et de pratiques pour préserver la santé.

- Promouvoir les gestes utiles afin préserver la santé.

La ressource humaine est mise à profit pour l'organisation des sensibilisations

Plusieurs absences enregistrées lors des descentes sur le terrain

- Utilisation des kits et images pour attirer le maximum de personne

- Organisation de jeux concours (sur l'hygiène alimentaire, individuelle et collective)

- Le responsable social

- L'infirmerie

- Le CHSC

- La direction du site

Commune de Salapoumbé

Faire respecter les mesures d'hygiène dans l'arrondissement

Son service d'hygiène

- Faible déploiement du personnel communal sur le terrain

- Non payement des sanctions financières

sensibilisation par des sanctions négatives financières

- La cellule sociale du site

- Le CHSC

- La direction du site

Sous-préfet de l'arrondissement de Salapoumbé

Promouvoir les pratiques d'hygiène dans son unité administrative

Pouvoir institutionnel

Non adhésion de la communauté

Déclaration d'une journée « propre » par semaine (jeudi)

- La cellule sociale du site

- Le CHSC

- La direction du site

Population base vie

- Vivre dans un environnement où il fait bon vivre

- Gagner des lots pendant les périodes de campagne d'hygiène

- Eviter les sanctions négatives

- Organisation des travaux de groupe pour l'assainissement des points d'eau ;

- Organisation des travaux de groupe pour l'assainissement des fosses à ordures

- Organisation des travaux de groupe pour l'assainissement des no man's land et carrefour

/

Participation aux activités d'hygiène et d'assainissement

/

Pour Michel Crozier et Erhard Friedberg, le changement est un phénomène systémique. Pour qu'il ait changement, il faut que tout un système d'action se transforme, c'est-à-dire que les hommes devraient mettre en pratique de nouveaux rapports humains, de nouvelles formes de contrôle social. Il ne s'agit pas nécessairement de décider une nouvelle structure, une nouvelle technique, une nouvelle méthode, mais de lancer un processus de changement qui implique actions et réactions, négociations et coopération. Dans cette vision, le changement sera le résultat d'un processus collectif à travers lequel sont mobilisées, voire crées, les ressources et capacités des participants nécessaires pour la constitution de nouveaux jeux dont la mise en oeuvre libre permettra au système de s'orienter ou de se réorienter comme un ensemble humain et non comme une machine. Le jeu concilie la liberté et la contrainte. Le joueur reste libre, mais doit, s'il veut gagner, adopter une stratégie rationnelle en fonction de la nature du jeu et respecter les règles de celui-ci. Cela veut dire qu'il doit accepter pour l'avancement de ses intérêts les contraintes qui lui sont imposées. S'il s'agit d'un jeu de coopération, comme c'est toujours le cas dans une organisation, le produit du jeu sera le résultat commun recherché par l'organisation. Ce résultat n'aura pas été obtenu par la commande directe des participants, mais par l'orientation qui leur aura été donnée par la nature et les règles de jeux que chacun joue et dans lesquelles ils cherchent leur propre intérêt. A vrai dire, la liberté exclu le libertinage. Car la marge de liberté dont jouie l'acteur social n'est complètement pas absolue. Elle est soumise à des contraintes et à des contingences. Les acteurs règlent leur problème en construisant des principes qui structures leur champ d'action et le rend possible. Dans bien de situation, l'acteur se sert de cette marge de manoeuvre pour acquérir du pouvoir au sein d'une organisation. Ceci renverrait à ce que Crozier et Michel (1977) appellent zone d'incertitude.

77% de la population interviewée qui se conforment aux mesures d'hygiène le font non pas parce qu'ils l'ont légitimé, ou encore parce qu'ils l'ont appropriés ou encore moins parce qu'ils l'ont pris comme une valeur, mais parce qu'ils ont peur des sanctions encourues en cas de déviance (règlement intérieur de la société, textes et lois nationaux,...) cette philosophie nous rappelle la maxime de Francois de la roche Foucauld lorsqu'il disait « l'amour de la justice n'est pour la plupart des hommes que la crainte de souffrir l'injustice ». La négociation permet d'imposer une valeur conçue et jugée meilleure. Et ensuite, viendra l'appropriation de ses valeurs et sera socle de sa durabilité, d'où la légitimité. Cette question de légitimité fait ressortir deux (02) autres termes : appropriation et valeurs. La légitimité découle donc des relations entre les acteurs, mais ici le pouvoir se fond comme une glace qui devient de l'eau. Ce pouvoir n'a pas disparu, il a juste subi une transformation, mais a perdu en masse. Cette légitimité pourrait donc contribuer à la compréhension du système par les acteurs et participeront à l'élaboration de leurs stratégie.

Même s'il y a eu changement dans le comportement des populations de la base vie durant ces dernières années, ce changement social qui est un changement structurel ne rassure pas quant à la durabilité. La preuve, pendant un relâchement de deux (02) à trois (03) mois d'activité du comité d'hygiène, ces populations retombent dans une insalubrité remarquable, tant au niveau des points d'eau, des fosses à ordures que dans les cases. C'est aussi dans cette période que les robinets sont les plus défectueux. Et là, les sensibilisations sont refaites et les répressions s'imposent. ces sensibilisations sont assimilées à cette négociation, car en allant vers les ouvriers et les autres ayants droits (femmes et enfants), nous avons pour objectif de les amener à changer de mode de vie et de manière de faire en matière d'hygiène, d'assainissement et de gestion des infrastructures hydrauliques. Cela nous fait penser à la définition de Guy rocher de la notion de changement social. Pour lui, le changement social est d'abord un phénomène collectif, en plus il doit être un changement de structure, identifié dans le temps, permanent, affectant le cours de l'histoire d'une société, d'où une définition définitive donnée par Guy Rocher : c'est « toute transformation observable dans le temps, qui affecte, d'une manière qui ne soit pas que provisoire ou éphémère, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée et modifie le cours de son histoire »17(*).

Dans ce système, il y a toujours un accompagnement de sociologues. Ils sont vigilants à avoir un regard sur les actions pour qu'il en reste quelque chose. Notre perception est façonnée par des mots, des gestes, des habitudes, et des regards perçus dans l'enfance ou la jeunesse. Les problématiques d'hygiène concernent également le rapport que les personnes entretiennent avec leurs environnements. Que ce soit face à leur propre environnement physique (milieu de vie), à leur environnement social (le relationnel) ou à leur environnement de travail ou scolaire, les problématiques liées à l'hygiène sont impératives.

Il s'agit aussi de prendre en compte les écarts de représentation existant entre les comportements empiriques et les contraintes environnementales tels que vécus dans la base vie.

L'approche multiculturelle est complexe parce qu'elle met en présence des cultures ou des habitudes aux caractéristiques et aux fondements différents. À leur arrivée dans la base vie, les ayants droits à la société devraient s'adapter à un certain nombre de réalités afin de vivre en harmonie avec les autres ouvriers avec lesquels ils désirent vivre dans le même environnement. Et, nous nous attendons à ce qu'ils changent et laissent de côté certains de leurs habitudes les plus apparents, pour s'intégrer au nouveau milieu et à ses valeurs ; d'où un rôle à jouer pour le sociologue de l'entreprise.

Chapitre VII : Suivi du système EHA dans la base vie (cadre logique)

I. Cadre logique suivi des activités « EHA »

Ce cadre logique relatif à la gestion de l' « EHA » ci-dessous, propose à l'employeur de faire un programme spécifique afin d'améliorer son suivi dans la base vie.

Tableau 8 : Cadre logique suivi « EHA »

Logique d'intervention

Indicateur objectivement vérifiable

Moyens / Sources de vérification

Suppositions / Hypothèse de réalisation

Objectif global

Transformer le site de Lokomo en un environnement viable pour une vie saine, agréable et longue des travailleurs et des habitants

Tous les groupes de population ont un accès sûr et équitable aux ressources et aux installations WASH

Rapport annuel du programme EHA -base vie

 

Objectifs spécifiques

1. améliorer les services et l'accès à l'eau potable dans la base vie

les services et l'accès à l'eau potable dans la base vie sont améliorés

Rapport d'évaluation participative trimestrielle de l'approvisionnement et de la gestion de l'eau

mise sur pied d'une véritable politique EHA sur le site

2. Améliorer la pratique d'hygiène dans la base vie

la pratique d'hygiène dans la base vie est améliorée

Rapport d'évaluation trimestrielle du respect des mesures d'hygiène

3. améliorer les mesures d'assainissement dans la base vie

les mesures d'assainissement dans la base vie sont améliorées

Rapport d'évaluation trimestrielle du respect des mesures d'assainissement

4. améliorer la participation de toutes les parties prenantes

la participation de toutes les parties prenantes est améliorée

Rapport trimestriel CHSC

Résultats

1. R1. L'accès à l'eau potable  dans la base vie est amélioré 

Taux d'accès au point d'eau dans la base vie est amélioré 

Rapport des rencontres et descentes

 

1. R2. L'analyse de l'eau est améliorée tant qualitativement que quantitativement

Résultats d'analyse disponibles

Fiche analyse de l'eau

Disponibilités des ressources financières

1. R3. Le service de l'installation et de la maintenance amélioré 

Toutes les installations fournies sont utilisées correctement et entretenues régulièrement

Rapport descentes terrain

2. R1. Les aptitudes en matière d'hygiène dans la base vie sont améliorées

Nombres de sensibilisations / formations améliorés

Rapport sensibilisations

2. R2. la pratique d'hygiène dans la base vie est améliorée 

-Nombre d'infrastructures salubres (point d'eau, cases, fosses à ordures) 

-Nombre d'outils de suivi utilisé

Rapport descentes terrain

Rapport gestion fosses à ordures

3. R1. Les aptitudes en matière d'assainissement dans la base vie sont améliorées

Nombres de sensibilisations améliorés

Rapport descentes terrain

3. R2. les mesures d'assainissement dans la base viesont améliorées

-nombre d'équipement sanitaire dans la base vie amélioré (latrines doubles, fosses à ordures, caniveaux, ...)

-Nombre d'outils de suivi utilisé

Rapport entretien caniveaux et rigoles

Rapport évolution des constructions des WC

Rapport entretien des fosses à ordures

4. R1. Des représentants de tous les groupes d'acteurs participent à la planification, à la formation, à la mise en oeuvre, au suivi et à l'évaluation du travail de promotion d'eau, d'hygiène et d'assainissement

Tous les groupes d'acteurs sont en mesure d'expliquer la chaine de valeur dans la pratique EHA dans la base vie

-entretien direct

Activités

 

Moyens (intrants)

Coûts (FCFA)

Ces couts ne sont pas si exacts. C'est une estimation

Conditions préalables

M

H

F

1. R1.A1 : achat et installation d'un suppresseur et d'un flotteur pour l'alimentation de tous les points d'eau en permanence

X

X

X

200 000

Mobilisation de toutes les parties prenantes

1. R1.A2 : Réfection des points d'eau défectueux

X

X

X

50000X4=

200000

1. R1.A3 : traitement de l'eau au chlore selon un calendrier défini

X

X

 

/

1. R1.A4 : entretien technique du forage

X

X

X

500 000

1. R2.A1 : établissement d'un calendrier d'analyse annuel de l'eau

X

X

 

20 000x12=

240 000

1. R2.A2 : amélioration de la procédure de prélèvement de l'eau pour analyse.

 

X

 

/

1. R2.A3 : prélèvement de l'eau et analyse

X

X

X

500000x 2 semestres =

1 000 000

1. R3.A1.  recensement de tous les tuyaux non enfouis

X

X

 

/

1. R3.A2. réinstallations des tuyaux d'eau non enfouis

X

X

X

50000

1. R3.A3. organisation de 04 sensibilisations des femmes et enfants à l'usage des robinets

X

X

X

3 000 000

2. R1.A1 : organisation d'une (01) formation des enseignants de l'école publique sur le lavage des mains

X

X

 

/

2. R1.A2 : célébration de la journée mondiale du lavage des mains à Lokomo

X

X

X

35000

2. R1.A3 : Formation du comité d'hygiène à la promotion de l'hygiène

X

X

X

50 000 X 6=

300 000

2. R2.A1 : Organisation du jeu concours pour élire les cases et blocs les plus propres

X

X

X

35000

2. R2.A2 : Descente mensuel du comité d'hygiène et salubrité à la base vie

X

X

X

30000

3. R1.A1 : organisation d'une (01) formation du comité d'hygiène à la promotion de l'assainissement

X

X

X

30000

3. R1.A2 : construction de nouvelles fosses à ordures

X

X

X

20000 X 3=

60000

3. R1.A3 : organisation d'une (01) sensibilisation de masse sur les mesures d'assainissement dans la base vie

X

X

X

30000

3. R1.A3 : organisation d'une (01) séance de recyclage du personnel soignant à la gestion des déchets au centre de santé

X

X

X

25000

3. R2.A1 : Entretien des rigoles et caniveaux

X

X

 

/

3. R2.A2 : construction de nouveaux WC

X

X

X

50000 x nWC

 

4. R1.A1 : organisation en début d'année une séance de planification participative

X

X

 

/

4. R1.A2 : Identification des facteurs sociaux, culturels ou religieux spécifiques susceptibles de motiver différents groupes sociaux au sein de la communauté, et les utiliser comme base d'une stratégie de communication sur la promotion de l'hygiène

X

X

 

/

4. R1.A3 : organisation des réunions trimestrielles du CHSC

X

X

X

30000

4. R1.A4 : travaux d'investissements humains dans les camps

X

X

 

/

TOTAL

6265 000

 

Etant donné que l'ensemble des activités à réaliser, dans ce cas, engagent directement la responsabilité de l'entreprise, plusieurs approches seront utilisées pour atteindre l'objectif visé.

L'objectif global poursuivi par le Plan d'actions est de transformer le site de Lokomo en un environnement viable pour une vie saine, agréable et longue des travailleurs et des habitants. Cette amélioration s'appréciera à la quantité, la qualité, l'accessibilité, l'équité, la pérennité, la durabilité des effets et impacts des services.

Les principales actions du Plan présenté concernent :

v Développer les infrastructures d'eau potable ;

v Mise en oeuvre des mesures d'accompagnement (mettre en oeuvre un système de gestion efficace, mettre en place d'un dispositif de suivi, développer la ressource humaine dans le domaine de l'EHA, renforcer des capacités des acteurs).

D'un point de vue social le plan a permis de prendre en compte les doléances pertinentes des ayants droits. En santé, l'accès aux soins de santé s'est amélioré à travers la désormais régularité du médecin du travail, la disponibilité du personnel soignant, l'amélioration du plateau technique, la salubrité au centre de santé, et la disponibilité des médicaments. Tout ceci a bénéficié aux ayants droits de l'entreprise, et des communautés Baka environnantes. En éducation, le renforcement de l'éducation environnementale, animé régulièrement par la société à travers les sensibilisations sur l'hygiène, l'assainissement et le gestion de l'eau, contribuera à améliorer le comportement des ayants à l'utilisation des points d'eau publics, à la fréquentation des rivières, le vivre ensemble, ... à pratiquer un comportement sain, hygiénique et social.

Le programme n'est pas en mesure d'apporter systématiquement un éclairage sur la contribution des femmes ni leur émancipation. Des outils de monitoring spécifiques pourraient mesurer cela lors des assises.

Chapitre VIII : Conclusion 

Il s'agissait d'une étude transversale, descriptive et évaluative. Car de la description de l'état des lieux, nous avons pu remarquer quelques défaillances du système mis en place par la structure. Selon Rossi et coll. (2004) dans sa définition de l'évaluation,c'est une « Activité des sciences sociales qui vise à recueillir, analyser, interpréter des données et à communiquer les informations sur le processus et l'efficacité du programme social ». Et Arnold de compléter en disant d'elle qu'elle « est une rétroaction systématique permettant de recueillir des informations nécessaires pour guider les actions futures ».Une définition qui nous a aussi paru cohérentependant notre revue de la littérature de notre étude est celle de Mark M et compagnie quand il disait : « Evaluation assists sensmaking about policies and programs through the conduct of systematic inquiry that describes and explains the policies'and the programs' operations, effects, justifications and social implications »18(*) (2000; p.3).

Le but de tout programme EHA est de promouvoir une bonne hygiène personnelle et environnementale afin de protéger la santé.Et pour cela, il faudrait recenser les pratiques à risque qui pourraient augmenter la vulnérabilité, et évaluer dans quelle mesure la mise en place d'installations EHA et les activités de promotion de l'hygiène ont des chances de donner les résultats voulus.

Au cours de cette étude des modifications se sont observées tant au niveau des procédures appliquées que dans les pratiques de gestion d'eau, d'hygiène, et d'assainissement sur le site ; notamment la procédure des gestions des déchets dans la base vie, la procédure de prélèvement de l'eau pour analyse, la prise en compte d'une nécessité d'entretien du forage, la qualité du chlore utilisé, le fichier de suivi de l'évacuation des déchets au centre de santé.

Le moyen le plus efficace pour garantir en permanence la salubrité de l'approvisionnement en eau de boisson consiste à appliquer une stratégie générale d'évaluation et de gestion des risques, couvrant toutes les étapes de l'approvisionnement en eau, du captage au consommateur. Elle passe par un suivi et une évaluation régulière du réseau, une surveillance opérationnelle efficace des infrastructures, et une gestion juste et participative de ces infrastructures.

Au niveau de l'approche participative, celle-ci montre une certaine efficacité avec des nuances suivant les contextes. Avec une superficie de la base vie sans cesse grandissante au fil des ans, l'approche doit continuer à évoluer pour atteindre des taux de couverture de 100% qui garantisse la viabilité des modèles de gestion et maintenance. Une bonne approche communautaire ne suffit pas à garantir la durabilité de l'accès à l'eau et à l'assainissement, ce n'est qu'un maillon de la chaine.

Au niveau de l'éducation environnementale, l'éducation à l'hygiène et à l'assainissement montre des résultats intéressants sur l'amélioration des connaissances des populations. Toutefois, il serait intéressant de continuer à adapter les approches et les outils (supports de sensibilisation, animation et monitoring des comportements) afin de pouvoir mesurer les effets au niveau des comportements.

Au niveau des ouvrages hydrauliques la société a un forage qui alimente 22 points d'eau publics sans compter certainesinstallations dans les domiciles. Il est alors évident que l'approche de chloration pour désinfecter l'eau peut être une alternative en cas d'absence de solutions technologiques durables. Toutefois certaines précautions sont requises.Toutefois, il serait impératif de revoir la qualité de traitement, et la quantité de chlore dans de l'eau de consommation. Et l'accompagnement sur le moyen terme reste nécessaire pour une meilleure viabilité de cette approche.

Au niveau de la gestion et la maintenance,l'approche participative est aussi mise en exerguequant à la promotion de l'hygiène sur les points d'eau et dans les ménages. Aussi, par cette approche, on pourra renforcer les campagnes de sensibilisation sur l'utilisation des ouvrages.Une approche genre systématique avec la mise en place d'indicateurs permettrait de mieux mesurer l'évolution et l'émancipation des femmes dans les projets.

Une approche genre interne avec des animateurs femmes et hommes permettraient aussi de travailler différemment sur la sensibilisation à l'hygiène. Les principales pannes étant les cassures des tuyaux et les robinets défectueux, les jeunes et les femmes sont mis à contribution. Une approche plus fréquente de sensibilisation à l'hygiène et à l'environnement dans les écoles serait une plus-value et permettrait de commencer à conscientiser les enfants plus tôt sur les questions d'hygiène et de protection de l'environnement avec un objectif de changement de comportement durable.

Au niveau de l'approche institutionnelle,Les relations avec les partenaires institutionnels sont en général bonnes avec une amélioration constante mesurée. Il reste essentiel de continuer d'axer les efforts. L'accompagnement du comité (CHSC) nécessite encore un investissement en temps et en homme.

Au niveau des outils de suivi monitoring, une harmonisation des outils (avec quelques adaptations suivant les contextes) de suivi et monitoring des projets EHA en général menés sous la même convention programme est nécessaire pour réduire le temps passé à chercher et valider les données au détriment des études de capitalisation et du temps de partage d'expérience.

Du fait de l'importance du nombre d'ouvrages construits depuis de nombreuses années, il serait pertinent de mettre en place systématiquement des bases de données géo-référencées pour plus tard mettre en place un SIG pour le monitoring des projets.

Comme mentionné au-dessus, l'outil base de données géo-référencées et SIG permettrait de plus facilement collecter et partager avec la direction générale les données.

Les ateliers de réflexion et partage des expériences est nécessaire pour faire évoluer les pratiques des autres acteurs et d'influencer les décideurs notamment sur les modèles de gestion et maintenance qui joue un rôle clé dans la durabilité des oeuvres.

Au niveau de la compétence et de la formation interne, un technicien EHA devrait être recruté. Il devrait avoir des compétences techniques, stratégique et en hygiène et assainissement. Il pourrait être intéressant d'organiser des transferts de savoir en interne, au sein du CHSC (qui pourrait être transformé plutôt en un club : club d'hygiène et de salubrité au camp).Une généralisation de ce genre de pratique permet de fidéliser l'équipe et d'apporter de nouvelles réflexions sur les modèles et de faire évoluer les approches. Le technicien EHA et/ou le plombier devrait être associé dans l'achat du matériel des infrastructures.

Compte tenu de l'importance de l'eau pour la vie et la société, il est naturel que l'eau soit identifiée comme une question centrale à gérer de manière responsable par les entreprises grâce à leurs pratiques de RSE au profit des populations locales. Cela est en train de se produire, même lentement.

La responsabilité sociale de l'entreprise n'est pas liée à sa taille, et n'est pas, rappelons-le, spécifique au secteur forestier. Si quelques grandes entreprises forestières constituent aujourd'hui une « référence » (d'ailleurs toute relative car la démarche est nouvelle, et nécessite du recul pour valider les résultats à long terme) ou sont, du moins, proactives dans le domaine, le volet social de l'aménagement devra être mis en oeuvre dans le futur par toutes les entreprises forestières, grandes et petites... Ces entreprises forestières en Afrique centrale, petites et grandes, évoluent dans des contextes économiques, géographiques, démographiques et socio-politiques extrêmement variés. Même si ce sont les principes d'intervention (cadre juridique) sont identiques quels que soient la taille de l'entreprise, c'est le niveau des actions àmettre en oeuvre qui varie.

Afin de parfaire l'applicabilité de la mise en oeuvre du système EHA dans les entreprises forestières certifiées, on devrait penser définir un référentiel ou des standards minimums,adaptés au secteur. Ces standards essentiels pourront porter sur les conceptions et mise en oeuvre du programme.

Bibliographies

Livres:

1. Mark M.M., Henry G.T., Julnes G. (2000): Evaluation: An Integrates framework for understanding, guiding and improving policies and programs, Jossey Bass, CA, 400p.

2. Peter H. Rossi, et al, (2004) Evaluation: A Systematic Approach, SAGE Publications, - 470 pages

3. Montesquieu (1748), L'Esprit des lois, Barrillot & fils, 23 chapitres

4. Émile Durkheim (1897), De la division du travail social. Paris: Les Presses universitaires de France, 8e édition, 1967, 416 pages.

5. Michel Crozier et Ehrard Friedberg (1992), L'Acteur et le Système, éditions du Seuil, coll. « Points essais »

6. Guy Rocher (1968), Introduction à la sociologie générale tome.3 ; le changement social, éditions HMH, collectionPoints Seuil, 320 pages

7. De Brousselle, Astrid, François Champagne, André-Pierre Contandriopoulos et Zulmira Hartz (dir.) (2011), L'évaluation: concepts et méthodes: Deuxième édition, les presses de l'université de Montreal,

8. Using Evaluation Findings for Policy: A Realist Perspective, Gary T. Henry, Andrew Young School of Policy Studies, Georgia State University, Atlanta, Georgia

9. Mark, Melvin, Gary T. Henry, and George Julnes. (2000). Evaluation: An Integrated Framework for Understanding, Guiding and Improving Policies and Program. San Francisco: Jossey Bass.

Mémoires :

1. Mémoire de fin d'étude de master en spécialisé génie sanitaire et environnement, thème : contribution a l'amélioration de l'hygiène et l'assainissement dans la province de la Comoe : cas des communes de Soubakaniedougou, Tiefora et Niangoloko, KOUAKOU Sui Théodore, 2009

2. Mémoire pour l'obtention du diplôme de master d'ingénierie en eau et assainissement, thème : Diagnostic de l'organisation et de la gouvernance des services d'eau potable et plan d'action 2015 de la commune de Zorgho, Idrissa BAMOGO

Manuel

1. ATIBT (2014), Etudes sur le plan pratique de l'aménagement des forêts naturelles de production tropicales africaines, volet 4 : gestion durable et préconisations en vue de la certification, Synthèse des connaissances en matière sociale et environnementale en Afrique centrale (projet ECOFORAF)

2. ATIBT (2005), Etude sur le plan pratique d'Aménagement des Forêts Naturelles de Production Tropicales Africaines, application au cas de l'Afrique centrale. Tome 2 « Aspects sociaux ».

1. Guide de formation des formateurs, Mobilisation des communautés pour en République de Guinée, Unicef, juin 2014

2. Stratégie nationale de promotion de l'approvisionnement en eau potable, l'hygiène et l'assainissement en milieu scolaire au Cameroun, unicef, Novembre2017

3. ACF-INTERNATIONAL, DOCUMENT DE CADRAGE, POLITIQUE EAU, ASSAINISSEMENT ET HYGIÈNE, Décembre 2011

4. Eau, assainissement et hygiène (WASH) dans les écoles, un complément au manuel des écoles amies des enfants, UNICEF, juillet 2012

5. OMS (2003). Préparation des plans nationaux de gestion des déchets de soins médicaux en Afrique subsaharienne : manuel d'aide à la décision

6. OMS (2003). Directives techniques pour une gestion écologiquement rationnelle des déchets biomédicaux et des déchets de soins médicaux

7. OMS (2004), Directives de qualité pour l'eau de boisson. Vol. 1: 3e éd.

8. OMS (2005). Gestion des déchets d'activités de soins solides dans les centres de soins de santé primaires: guide d'aide à la décision

9. Malteser International (2011), Lignes directives sur l'EHA pour les acteurs de terrain, manuel 1 : l'eau, financé par l'union européenne.

10. Malteser International (2011), Lignes directives sur l'EHA pour les acteurs de terrain, manuel 2 : l'assainissement, financé par l'union européenne.

11. Malteser International (2011), Lignes directives sur l'EHA pour les acteurs de terrain, manuel 3 : l'hygiène, financé par l'union européenne.

12. OMS (2004). Directives de qualité pour l'eau de boisson, troisième édition, Volume 1, Recommandations.

13. Le projet sphère : La Charte humanitaire et les standards minimums de l'intervention humanitaire, 2011

14. WASHplus (2015), Enquête de base sur l'eau, l'assainissement, l'hygiène et la nutrition boucles de depti, de Bandiagara et de Bankass dans la region de Mopti

15. UNICEF (2011), Outils De suivi Des Programmes D'eau, Assainissement et Hygiène (EAH) Dans Les Ecoles

16. ONU FEMMES (2016), Bonnes pratiques du programme conjoint genre hygiène et assainissement

Site internet

http://www.afd.fr/genre

http://www.genreenaction.net

www.wsp.org

https://www.fr.wikipedia.org/wiki/Eau,_assainissement_et_hygiène

www.bureauveritas.com

http://www.un.org/fr/millenniumgoals

http://www.la-cde.com/fr/espace-client/espace-sensibilisation/13.html

www.dictionnaire-environnement.com

www.sphereproject.org

Articles

- ISO/TS 24520, Activités relatives aux services de l'eau potable et de l'assainissement -- Gestion de crise -- Bonnes pratiques pour les aspects techniques

Cours :

1. Projet de développement, Dr Atsatito Mathias, 2007

2. Outils de gestion des projets, OTC, 2017

3. Gestion du cycle de projet et cadre logique, OTC, 2017

4. Suivi- évaluation des projets et programmes, OTC, 2017

Documentsinternes

1. Lucien Ndoum Anya Noa, 2011, Rapport d'étude socioéconomique des modalités d'intégration des connaissances traditionnelles dans le processus, d'aménagement durable : cas des unités forestières d'aménagement 10007 et 10011, de la SAB et de la SEBC.

2. G.I.M.E.R.C., 2009, audit environnemental de la scierie SEBC Lokomo

3. Règlementintérieur de la SEBC-SAB-CIBC, 04 juillet 2013

4. La charte d'électricité, SEBC, 2016

ANNEXES

Annexe 1: fiche d'analyse de l'eau dans la base vie

Annexe 2: fiche technique de suivi de traitement de l'eau

Annexe 3: protocole de prélèvement d'eau pour analyse

 
 

Annexe 4 : données techniques forage

Annexe 5: statistiques des principales causes de consultation pendant le premier semestre 2018 (sources centre de santé de Lokomo)

 

principales causes de consultation pendant 01 mois

nombre part tranche d'âge et par sexe

0-59 mois

5-14 ans

15 ans et +

total

M

F

M

F

M

F

 

Janvier 2018

Sur un effectif total de 308 consultations

paludisme

15

9

2

1

21

12

60

traumatisme

0

0

0

0

10

2

12

douleurs gastriques

0

0

0

0

9

1

10

douleurs lombaires

0

0

0

0

22

4

26

infections respiratoires

8

7

0

0

9

3

27

total

 

23

16

2

1

71

22

135

février 2018

Sur un effectif total de 223 consultations

paludisme

7

10

2

0

14

7

40

lombalgie

0

0

0

0

13

2

15

infections respiratoires

0

4

2

3

5

1

15

traumatisme

0

 

0

0

10

3

13

troubles digestifs

6

4

2

3

4

1

20

total

 

13

18

6

6

46

14

103

Mars 2018

Sur un effectif total de 328 consultations

paludisme

11

13

4

1

17

11

57

traumatisme

0

0

0

0

15

1

16

infections respiratoires

5

7

2

5

12

8

39

douleurs gastriques

0

0

0

0

13

5

18

douleurs lombaires

0

0

0

0

19

2

21

total

 

16

20

6

6

76

27

151

Avril 2018

Sur un effectif total de 276 consultations

paludisme

9

14

1

0

20

13

57

traumatisme

0

0

2

0

11

2

15

infections respiratoires

0

1

2

1

7

4

15

ORL

3

2

0

0

4

2

11

parasitoses

3

5

0

1

5

0

14

total

 

15

22

5

2

47

21

112

Mai 2018

Sur un effectif total de 215 consultations

paludisme

16

18

0

0

16

11

61

traumatisme

0

0

1

0

14

0

15

troubles digestifs

1

2

1

1

8

3

16

 

1

2

0

0

8

2

13

lombalgie

0

0

0

0

9

1

10

total

 

18

22

2

1

55

17

115

Juin 2018

Sur un effectif total de 308 consultations

paludisme

13

8

10

5

15

10

61

troubles digestifs

0

0

6

2

8

4

20

traumatisme

0

0

0

0

8

0

8

infections respiratoires

2

2

3

3

10

5

25

parasitoses

3

5

1

2

6

0

17

total

 

18

15

20

12

47

19

131

Annexe 6: procédure de gestions des déchets dans la base vie

* 1Selon notre revue de littérature, mais un accent y est mis depuis trois ans. Lors du Sommet du 25 au 27 septembre 2015, les États Membres de l'ONU ont adopté un nouveau Programme de Développement Durable, qui comprend un ensemble de 17 objectifs de Développement Durable (ODD) ; L'ODD 6 est consacrée aux problématiques liées à l'eau. Il se décline en huit cibles spécifiques qui reprennent les thématiques d'accès aux services d'eau potable et d'assainissement et d'hygiène ainsi que la protection de la ressource et des écosystèmes liés à l'eau.

* 2OMD, cible 7C : réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas d'accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable ni à des services d'assainissement de base

* 3ATIBT (2005), Etude sur le plan pratique d'Aménagement des Forêts Naturelles de Production Tropicales Africaines, application au cas de l'Afrique centrale. Tome 2 « Aspects sociaux », page 13

* 4Rapport d'étude socioéconomique, 2011, page 20

* 5https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/potableNor.html

* 6(https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/potableNor.html)

* 7Selon le site de la Camerounaise Des Eaux, http://www.la-cde.com/fr/espace-client/espace-sensibilisation/13.html

* 8 Données du Directeur de l'EP Lokomo

* 9Source : centre de sante de Lokomo, voir annexe.

* 10Extrait de https://www.memoireonline.com/10/11/4903/m_Assainissement-et-gestion-de-lenvironnement-dans-la-commune-dAdjame-le-cas-de-Williamsville-1.html.

* 11Extrait de : https://www.dictionnaire-environnement.com/assainissement_ID277.html

* 12Extrait de https://www.memoireonline.com/10/11/4903/m_Assainissement-et-gestion-de-lenvironnement-dans-la-commune-dAdjame-le-cas-de-Williamsville-1.html

* 13( https://www.dictionnaire-environnement.com/eau_usee_ID1362.html)

* 14Guide de formation des formateurs, Mobilisation des communautés pour l'eau, l'hygiène et l'assainissement en République de Guinée, unicef, juin 2014, page 37)

* 15Guide de formation des formateurs, Mobilisation des communautés pour l'eau, l'hygiène et l'assainissement en République de Guinée, unicef, juin 2014, page 37.

* 16Extrait de malte assainissement. Organisation Mondiale de la Santé, 2009 : http://www.who.int/topics/gender/fr/)

* 17Guy Rocher (1968), Page 22

* 18Mark, Melvin, Gary T. Henry, and George Julnes. (2000); p.3






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand