WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Relation banque-entreprise et croissance économique au Cameroun.

( Télécharger le fichier original )
par Pascal Alain DZOU OMGBA
Université Yaoundé II-Soa - Master 2 en Gestion Bancaire et des Etablissements Financiers 2014
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE I : L'ENDETTEMENT BANCAIRE DES ENTREPRISES : UN ELEMENT EXPLICATIF DE LA RELATION BANQUE-ENTREPRISE

La relation banque-entreprise peut revêtir plusieurs significations. BERGER (1999) pose trois conditions pour la mise en place de cette relation : premièrement, l'intermédiaire financier doit recueillir des informations qui ne sont pas à priori disponible dans le public ; ensuite, les informations ainsi recueillies doivent s'inscrire dans le temps, au travers de mulutiples interactions avec l'emprunteur, le plus souvent au travers de la fourniture de différents services financiers ; enfin, les informations obtenues doivent rester confdentielles dans la mesure où elles ne sont pas publiques et peuvent être considérées comme la propriété de l'intermédiaire. Pour ONGENA et SMITH (2000) par exemple, cette relation désigne « la connexion entre une banque et un client qui va au-delà de la simple exécution de transactions financières anonymes » De son coté, BOOT (2000) appréhende cette relation comme la fourniture de services financiers par un intermédiaire qui investit d'abord afin d'obtenir des informations spécifiques sur son client, le plus souvent de manière prioritaire ; et qui ensuite évalue la rentabilité de cet investissement à la fois au travers de multiples interactions étalées dans le temps avec le même client et par le biais de plusieurs produits.

Ces différentes définitions mettent en évidence le fait que la relation banque-entreprise est soutenue par le concept d'endettement bancaire qui constitue la véritable motivation d'une entrée en relation de l'entrepreneur avec la banque (I). Mais cette entrée en relation est elle-même soumise à de nombreux aléas en locurrence, l'asymétrie de l'information (II).

I.1. LE CONCEPT DE L'ENDETTEMENT BANCAIRE DES ENTREPRISES

Pour mieux cerner le concept d'endettement bancaire des entreprises, il faut le placer dans le contexte général d'une économie d'endettement.

14

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

I.1.1 - L'ECONOMIE D'ENDETTEMENT : UN CADRE TOUT INDIQUE DE

L'ANALYSE DE L'ENDETTEMENT BANCAIRE DES ENTREPRISES

L'économie d'endettement se caractérise par trois traits essentiels : l'endettement des entreprises auprès des banques, l'endettement des banques auprès de la Banque Centrale et le faible endettement public.

I.1.1.1 - L'ENDETTEMENT DES ENTREPRISES AUPRES DES BANQUES

Selon RENVERSEZ (1986), l'économie d'endettement est celle où les entreprises ne trouvent pas auprès des marché financiers les financements dont elles ont besoin et se financent par le biais du crédit bancaire. Toutefois, pour qu'une économie d'endettement soit considérée comme telle, il faut que l'appel au crédit soit quelque chose de permanent.

Cette permanence suppose elle-même que le taux de croissance désiré et donc le taux d'investissement excèdent la capacité de financement de l'épargne locale. Mais cela ne veut pas dire que dans une économie d'endettement, le taux d'épargne est faible ; mais, le taux d'investissement est si élevé que les entreprises doivent nécessairement faire appel aux banques. C'est donc l'écart qui existe entre le taux d'épargne, la capacité d'investissement qui en résulte et le taux d'investissement souhaité qui justifie l'endettement des entreprises auprès des banques. L'endettement bancaire des entreprises apparaît alors comme la solution inévitable au maintien d'un taux d'investissement élevé. L'origine de cet écart diffère selon les pays, dans les pays développés, il se situe généralement au niveau du partage social de la valeur ajoutée entre les salaires et les profits. RENVERSEZ (1986) souligne à cet effet qu'un concensus social peut s'organiser autour d'une stabilité des parts relatives de salaires et des profits au détriment de l'épargne des entreprises et partant de la capacité d'autofinancement de celles-ci. C'est ce qui s'est passé par exemple en France entre entre 1978 et 1981, période au cours de laquelle le partage social s'est fait au détriment de profits des entreprises. La conséquence en a été une baisse de l'uatofinancement des entreprises. Dans les PVD c'est l'état même du sous-développement de ces pays qui est à l'origine de cet écart.

De ce qui précède, il ressort que c'est la faiblesse de l'autofinancement des entreprises et le souci de rentabilité de leurs activités ainsi que le désir de maintenir un taux d'investisement élevé qui justifient le recours au crédit bancaire, qui est la forme dominante de moyens de financeent dans une économie d'endettement. En effet, les entreprises, ne trouvant pas sur les marchés financiers les ressources nécessaires pour financer leurs

15

Relation Banque-Entreprise et croissance économique au Cameroun

investissements, vont s'adresser aux banques et l'appel à ces dernières est avant tout un un appel au crédit. Dans ces conditions, l'intermédiation financière au sens de GURLEY et SHAW qu'assurent les banques, apparaît dès lors comme la création des moyens de financement anticipant la croissance, laquelle se réalise à son tour par le biais d'une opération : le crédit. Il vient donc que la pression relative à la demande de financement, vient des entreprises et dans une économie où le taux d'investissement des entreprises est élevé, celles-ci exercent un certain harcèlement sur les banques.

L'analyse telle qu'elle vient d'être faite, peut conduire à assimiler l'économie d'endettement à une économie de crédit. La question qui se pose est celle de savoir si l'endettement des entreprises seul suffit à faire une économie donnée une économie d'endettement ? On peut répondre à cette question par la négative, car pour qu'une économie de crédit soit une économie d'endettement, il faut que la permanence de l'appel au crédit contraigne les banques à se refinancer auprès de la Banque Centrale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"