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La localisation d'un aéroport par la méthode de surclassement. Cas de l'aéroport d'Enfidha.( Télécharger le fichier original )par Amin AFFES Monastir- Tunisie - Master 2008 |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Table de matières 3- L'approche gravitaire et l'approche par les modèles de localisation- allocation 24 3-1- L'approche gravitaire 24 3-2- L'approche par les modèles de localisation-allocation .26 3-2-1- Le modèle p- médiane 27 3-2-2- Le modèle p- centré .27 3-3-Limites ...27 Conclusion 29 Chapitre 2 : Les problèmes de localisation par l'approche multicritèreIntroduction 30
2-1- Définition de l'objet de la décision et le choix de la problématique 33 2-2- Analyse des conséquences et élaboration des critères ..34 2-2-1- Analyse des conséquences ..34 2-2-2- Elaboration des critères .35 2-2-3-Pouvoir discriminant d'un critère 36 2-3- Le choix d'une approche opérationnelle d'agrégation des préférences 37 2-3-1- Trois approches opérationnelles pour l'agrégation des performances ..38 2-3-2- Présentation de l'approche de surclassement .39 2-3-3- L'agrégation multicritère de type ELECTRE IS .41 Conclusion 44 Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Table de matières Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidha Introduction .45
d'Enfidha 80 2-1-Le cas où les ëj sont égaux pour les 8 critères et les 3 acteurs 80 2-2-Le cas où on assiste à une variation des seuils de discrimination Pj et qj 84 2-3-Le cas où on assiste à une variation de seuil de veto Vj 87 Conclusion .92 Conclusion générale 93 BibliographieAnnexesMémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 1 Introduction générale
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Guide de l'ACA : a transport Canada
Comme l'a mentionné, dés le début, la sélection d'une option privilégiée repose sur une évaluation des coûts et des avantages en présence d'un certain nombre d'incertitude.
Les effets non marchands sont évalués par reconstitution simplifiée d'un marché fictif, c'est-à-dire que l'analyse des comportements individuels permet une estimation de la « valeur » de ces effets non marchands.
Si l'on prend l'exemple des gains de temps : le principe de l'analyse coût-avantage est clair, c'est la conversion des quantités obtenues par attribution d'une valeur monétaire à chaque heure « économisée ». La valeur d'un gain d'une heure est estimée à partir d'enquêtes sur les comportements des usagers qui ont le choix entre soit gagner du temps mais payer plus cher, soit économiser de l'argent en perdant du temps : on peut pour cela représenter les courbes qui décrivent l'arbitrage entre temps et argent.
Les critiques adressés à l'analyse coût-avantage portent sur les problèmes statistiques sous-jacents et notamment sur la question de la représentativité de l'échantillon utilisé (les usagers appréhendés dans l'étude sont-ils réellement en situation de choix ?).
Les critiques portent également sur un point plus fondamental : la question de préférence : c'est-à-dire la confusion réalisée entre les préférences individuelles révélés par le comportement et les préférences collectives qui se situent plus au niveau des désirs non nécessairement exprimés et réalisés.
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Les comportements individuels sont fonction contexte, d'environnement socio-économique qui n'est généralement pas optimal.
Au-delà de cette critique portant sur la préférence individuelle, il faut souligner que certains types de préférence ne peuvent être exprimés sur un marché, ni révélés par l'analyse de comportement.
Les avantages sont calculés au prix courants or le calcul économique ne prend pas en considération la fluctuation des prix dans le futur (cf. Angel, M : 1995)10.
Ces effets intangibles (un effet est dit intangible est un effet non mesurable en termes cardinaux et donc non traductible en termes monétaires) ne sont pas pris en compte. La portée de la critique dépend naturellement de l'importance relative de ces effets intangibles dans la totalité des effets. Dans les secteurs où la notion de bien collectif domine, (surtout le secteur transport), il semble bien que cette importance soit grande, et en tout cas elle est généralement ressentie comme telle.
Dans l'analyse coût-avantage, le problème de l'évaluation est précisément de réduire, la part des effets non pris en compte et l'on peut espérer que les progrès réalisés dans l'appréhension de ces phénomènes permettront de réduire la critique formulée ici à l'encontre de l'analyse coût-avantage. Mais si l'on parvient à une quantification de ces effets, ce sera au prix de quelles hypothèses ? La critique risque donc, non pas d'être éliminée mais plutôt d'être transformée en se déplaçant sur les hypothèses sous-jacentes.
Le caractère agrégé de l'analyse coût-avantage ne traduit pas la répartition des effets d'une décision parmi les différents groupes concernés : lors d'une analyse coût-avantage, on ne s'interroge pas sur quels agents vont bénéficier des avantages ou supporter les coûts. Si un décideur n'est pas indifférent à la répartition des effets parmi les groupes concernés, l'analyse coût-avantage ne lui permet que difficilement de tenir compte de cette répartition.
10 Angel, M. (1995) : « Calcul économique et politique environnementale : Limites de l'évaluation économique et de l'analyse coût-avantage », CERNA, p 55, Centre d'économie industrielle Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris.
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Etant donné que l'analyse coût - avantage compare le niveau de bien - être entre intervenants, certains décideurs jugent artificielles les méthodes utilisées pour ramener les données sur le bien être à un dénominateur commun (c'est-à-dire à une somme d'argent).
L'analyse coût- efficacité est jugée plus simple sur le plan conceptuel et opérationnel. De plus, elle est mieux adaptée à l'évaluation et à la mesure du rendement des programmes publics. Nous présenterons l'approche coût - efficacité, son objectif et les différentes étapes de déroulement du processus d'aide à la décision.
« L'analyse coût- efficacité n'est ni un nouveaux concept ni une nouvelle activité » (cf. Bertrand, S . 2004 )11.
La valorisation monétaire, qui est une spécificité de l'analyse coût - avantage, ne trouve pas son champ d'application ici : En effet, si l'approche coût - avantage intervient pour les projets à produits valorisables, l'approche coût- efficacité intervient dans les projets à produits non valorisables tel que les projets de services sociaux, de préservation de l'environnement, de développement culturel ou d'appui institutionnel.
L'analyse coût- efficacité est une méthode d'évaluation de projets à produits non valorisables.
L'analyse coût- efficacité se diffère de l'analyse coût- avantages par le fait que « l'avantage » du projet s'exprime en quantité et non pas en valeur monétaire. Elle ne s'applique pas telle quelle à des programmes dont les objectifs sont multiples.
Elle permet de classer différentes stratégies par ordre de ratio coût - efficacité décroissant à condition de mesurer la valeur réelle des ressources consommées, ce qui impliquera le plus souvent une mesure spécifique des coûts (cf. Magnussen, K . 2005).12
Pour l'analyse coût- efficacité, le chercheur s'attache à quantifier les coûts et avantages associes à un programme sur la base des principes s'appliquant à l'analyse coût - avantages mais il n'est pas nécessaire de convertir les avantages en unités monétaires communes.
11 Bertrand, S. (2004) : « Conférence sur l'analyse coût - efficacité en évaluation : un défit à relever », Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.
12 Magnussen, K. (2005): « Cost -effectiveness Analyse in water management », paper for the second international Work shop on Implementing Economic Analysis Paris.
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L'analyse coût- efficacité est fondée sur l'utilisation d'indicateurs, généralement exprimés en unités physiques, pour mesurer la production relative à l'activité concernée. On ne mesure pas à proprement parler la production en tant que telle, mais l'efficacité de l'activité considérée par rapport à l'aspect de la production que l'on veut privilégier. Elle repose sur la prise en compte de deux critères : le coût de projet et leur efficacité par rapport à un objectif fixé préalablement. L'efficacité des projets est mesurée en terme physique (non monétaire), c'est la particularité de cette approche par rapport aux autres techniques (notamment l'analyse coût-avantage).
L'analyse coût- efficacité s'utilise principalement pour comparer des projets poursuivants le même objectif et constituants des solutions alternatives : Soit, à coût égal, on retient celui dont l'efficacité (correspondant à l'effet retenue) est la plus élevée ; soit, pour une même efficacité, on choisit celui dont le coût est le plus faible ; soit enfin on classe les projets en fonction de la ration coût- efficacité (cf. Marée, M : 2005).13
Contrairement à l'analyse coût-avantage qui est une représentation de l'approche unicritère, l'analyse coût-efficacité se présente sous forme de deux approches à savoir :
- L'approche stricte : L'analyse coût-efficacité se présente en principe (définition stricte) sous forme unicritère dans la mesure où parmi les deux critères de coût et efficacité, l'un joue le rôle de contrainte tandisque l'autre constitue le véritable critère : deux formes sont ainsi possibles, l'analyse à efficacité donné où l'on cherche à minimiser le coût, et l'analyse à coût donné où l'on cherche à maximiser l'efficacité.
- L'approche élargie : Est une analyse suivant les deux critères de coût et d'efficacité par rapport à un objectif, sans que l'un ou l'autre soit traité comme contrainte. Le choix entre plusieurs objets est ainsi laissé au décideur, ou éventuellement il se fait par une analyse progressive des préférences du décideur.
La démarche de l'approche coût-efficacité comporte les étapes suivantes :
4 Etape 1
Identification de bénéfice des intérêts et leur quantification dans son unité de mesure.
13 Marée, M. (2005) : « les impacts, collectifs de l'insertion : Définition, typologie, et technique de mesure » Rapport rédigé dans le cadre du contrat de recherche - Economie sociale, intégration sociale et développement durable.
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4 Etape 2
Identification des coûts et leurs quantifications en termes monétaires. Par exemple, lors de localisation d'un aéroport, on identifie le coût de nuisance d'un avion pour un endroit bien déterminé.
4 Etape 3
Détermination des bénéfices par unité de coût.
Le secteur des transports urbains, dans le quel l'activité de la collectivité se traduit par des investissements en infrastructure de transport, constitue un bon champ d'application de l'analyse coût - efficacité. Dans ce qui suit on va présenter le cas d'application relatif à l'étude de projet de métro à Lyon et Marseille.
Cette étude qui à été menée en 1970 à pour but de juger la rentabilité de projet de métro à Lyon et Marseille. Le problème est bien d'éclairer, du point de vue économique et pour la collectivité, la décision de choix du tracé de la première ligne de métro durant le plan (1971-1975) telle qu'elle est définie dans les avants projets de la SOMICA pour Marseille et de la SEMALY pour Lyon.
L'approche choisie pour la comparaison et l'évaluation des différentes variantes est l'analyse multicritère de type désagrégé : Nous avons rejeté l'approche unicritère de type coût - avantage.
L'étude à considérer comporte 4 phases à savoir :
· Etude de trafic.
· Définition des variantes.
· Evaluation des variantes.
· Synthèse de l'évaluation.
Les deux premières étapes sont considérées comme introductives à l'étude : L'application de l'analyse coût-efficacité commencera à partir de l'évaluation des variantes.
C'est la phase d'identification des solutions possibles pour que le choix final ne soit pas biaisé par l'oubli d'une solution qui pourrait-être la «meilleure».
Les variantes ont- été élaborées en tenant compte des objectifs du projet de métro tels que : assurer des conditions de transport satisfaisantes ; maintenir l'attraction du centre ;
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satisfaire la demande de transport au moindre coût ; éviter les nuisances externes du système de transport, etc....
Une recherche systématique rapide a permis de dénombrer plusieurs types de variantes possibles :
· Recours à l'usage de la voiture particulière : construction d'autoroutes urbaines.
· Recours à des solutions de transport collectif :
- Priorité aux transports de surface (bandes réservées pour autobus)
- Tunnel pour autobus.
- Métro.
- Technologies nouvelles.
Les variantes ont été regroupées en fonction de 2 critères :
· Satisfaction de la demande dans des conditions acceptables.
· Faisabilité (technique et politique) des projets.
Cinq variantes de base ont été définies, chacune étant supposée « optimale » pour le type de solution qu'elle représente.
· Variante 1 : Priorité aux transports de surface.
· Variante 2 : Construction d'autoroutes urbaines.
· Variante 3 : Tunnel pour autobus.
· Variante 4 : Métro
· Variante 5 : Minitube
Les critères qui ont été retenus sont regroupés autour en cinq thèmes principaux :
· Conditions de transport.
· Coûts.
· Urbanismes et vie urbaine.
· Liaison avec le système de transport interurbain.
· Aléas. Remarque :
· la variante 2 (autoroutière), voyant ses investissements mis en service vers 1980, ce n'est donc qu'à partir de cette date que l'on peut évaluer les effets normaux de cette variante.
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· La variante 3 n'étant qu'une solution provisoire, les effets spécifiques de cette variante n'apparaîtront que sur une courte durée, disons entre 1974 et 1978. C'est pourquoi cette évaluation multicritère porte sur la partie « normale » des variantes.
Voici l'ensemble des critères retenus et l'évaluation des variantes selon ces critères, telle qu'elle figure dans le rapport concernant Marseille. L'évaluation était très proche dans le cas de Lyon.
· Les conditions des transports :
Les quelques déplacements-types pris en compte dans le tableau 2 sont censés représenter l'ensemble des déplacements des citoyens. La variante 1 n'est pas prise en compte pour le critère des temps de transport en raison du manque de cohérence de cette variante avec la demande de déplacement à assurer.
Le calcul de ces premiers indicateurs a été effectué à partir d'hypothèses sur les vitesses commerciales et les temps terminaux des différents modes, et de la description physique de chaque déplacement- types
Tableau 2
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En minute
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P : représente le temps de marche à pied terminale en périphérique .On considère que ce temps varie de 1 à 5 minutes suivant 1 usagers
VP : voiture particulière TC : transports collectifs.
· Les coûts :
Les coûts d'investissement figurant dans le tableau diffèrent des coûts définitifs qui seront pris en compte dans l'évaluation finale.
Dans le tableau 3, la variante 5 ne figure pas car on n'a pas pu en estimer les coûts (des études précises comportant au moins une esquisse d'avant projet été nécessaires) : ceci traduit implicitement le désaccord des membres du groupe quant à l'intérêt de cette variante et sa faisabilité.
Tableau 3
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· Urbanisme et vie urbaine :
Le critère d'accessibilité du centre « Nombre d'habitants à moins de 20 minutes du centre par transport commun » a été calculé sur la base de courbes isochrones, elles- mêmes élaborées à partir des hypothèses de vitesse et temps terminaux. Pour définir le centre, on a
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pris non pas les frontières de celui-ci mais son centroide (par exemple le Vieux port à Marseille) pour des raisons de simplicité.
Tableau 4
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· Liaison avec le système de transport interurbain :
On a rejeté le critère « Liaisons avec l'aéroport » non pas parce que ce critère ne semblait pas important, mais parce qu'il est très vite apparu qu'aucune des variantes envisagées n'avait un impact particulier sur ce critère, de sorte qu'il était inutile de le considérer.
Dans le tableau 5, l'évaluation est de type qualitatif, en effet A est meilleur que B, B est meilleur que C, etc....
Tableau 5
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· Aléas :
Le critère « Contraintes sociologiques » vise les difficultés politiques et sociales que peuvent occasionner l'adoption de chaque variante.
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Chapitre 1 : L'approche classique de résolution des problèmes de localisation
La variante 5 n'a pas été évaluée car le groupe n'a pas pu se prononcer à côté d'elle.
Tableau 6
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Après forte discussion et grand débat, les 2 groupes de Marseille et Lyon ont été d'accord de retenir comme élément de ce bilan :
· Coûts d'investissement
· Coûts d'exploitation
· Coûts de sécurité (mort et blessés)
· Gain de temps
· Gain de confort
Remarque :
Certains éléments n'apparaissent pas dans les tableaux analysés ci - dessus (concernant Marseille), mais ils ont été apparus dans l'étude de groupe de Lyon et c'est pour quoi une forte discussion a eu lieu.
Les résultats des calculs de bilan actualisé pour Marseille sont rassemblés dans le tableau 7 (La variant 4 sert maintenant de solution de référence).
Le traitement de la variante 5(Minitube) n'a été évalué que de manière très partielle car le groupe ne s'est pas prononcé à son sujet.
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Bilan actualisé :
Tableau 7
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Malgré l'étude présenté concerne l'analyse cout-efficacité, le recourt à l'analyse cout-avantage est fortement recommandé au moins pour faire la synthèse.
En général, les calculs du rapport coût-efficacité mettent en balance les avantages et les coûts à long terme, or ils tendent à disparaître plutôt rapidement lorsqu'on applique des taux d'actualisation élevés.
Aussi bien, les questions de qualités dans une évaluation d'un projet de localisation sont importantes et qui sont absentes lors d'une analyse coût-efficacité car on recourt souvent à l'efficacité par le moindre coût sans évaluer les qualités. Ajoutons que dans certains cas, on ne peut ni fixer directement un montant, ni même mesurer ; il faut alors décider en fonction de la volonté de payer qui a été exprimée.
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Le modèle gravitaire se veut une application pertinente d'une méthode s'appuyant sur les interactions spatiales. Il doit son nom au fait que sa formule se rapproche de celle du modèle de gravité de Newton qui stipulait que l'attraction entre deux corps est proportionnelle à leur masse et inversement proportionnelle à la distance qui les sépare (cf. Wayens, B. and Grimmeau, JP. : 2001)14.
Ce modèle est utile pour résoudre les problèmes de localisation des points de ventes, c'est-à-dire analyser l'interaction spatiale d'une zone bien précise. Donc, le modèle gravitaire compare plusieurs localisations potentielles en se fondant sur différents critères objectifs (éloignement à la clientèle, accessibilité, surface) ou subjectif (enquête d'opinion). Il se fonde principalement sur l'analogie avec la gravitation universelle de Newton.
Les principaux modèles de ce type sont :
· La loi de Hotelling : qui permet seulement de prendre en compte des interactions concurrentielles qui existent entre concurrents sur un marché et qui conditionnent le choix de localisations commerciales.
· La loi de Reilly : Par analogie avec les propriétés de la loi d'attraction de Newton, Reilly a postulé que la population d'une zone I localisée entre deux pôles urbaines A et B sera attiré par chacun de ces pôles proportionnellement à leur taille en proportion inverse de la distance entre la zone localisée I et les pôles urbaines A et B.
· La théorie des places centrales de Christaller : Cette théorie rend en compte de la taille, de l'espacement et du nombre de villes. On considère un espace géographique non différencié, avec une densité de population uniforme à revenues similaires et des prix des biens identiques, seuls les coûts de transport varient et ne dépendent que de la distance à un centre. Les individus sont supposés avoir un comportement rationnel, ils cherchent à s'approvisionner au meilleur coût, donc au centre le plus proche.
· le modèle de Huff : Huff a été le premier à introduire au début des années 60 un modèle d'interaction spatiale tenant compte de la concurrence. Selon lui, un
14 Wayens, B. and Grimmeau, JP. (2001) : « Géomarketing : fondements, principes et applications », GIS NEWS n° 19, Université libre de Bruxelles.
consommateur est susceptible d'hésiter entre plusieurs choix de lieux d'achats. Toutes les zones localisées ont donc une chance d'être fréquentés.
Ajoutons que selon Huff, la surface joue un rôle important dans son attractivité vis-à-vis des clients tout autant que sa proximité.
Exemple de la loi de Hotelling :
La loi de Hotelling permet seulement de prendre conscience des interactions concurrentielles. A partir d'une répartition homogène de clients le long d'un segment AB, comment déterminer la localisation optimale de deux points de vente de même type gérés par deux managers qui prennent leur décision sans se consulter.
Par principe, les clients fréquenteront le magasin le plus proche et les managers chercheront à maximiser leur nombre de clients. Si les managers s'entendaient pour se partager le marché, les deux magasins seraient placés au tiers et au deux tiers du segment AB et donc à équidistance l'un de l'autre.
Etape 1 :
A B
X | | Y
Etape 2 :
A A B
X
Î
|_________| Y
Etape 3 :
B A B
X |_________|
Î Y
Etape 4 :
X |________|
Î Y
Point milieu du marché
A B A
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Dans ce cas, chaque magasin exploite 50% du marché. Mais, si chaque manager ignore la décision de son concurrent, ils chercheront à s'installer au milieu du segment pour attirer le plus de clients possibles.
Ainsi, Hotelling met en évidence les interactions qui existent entre concurrents sur un marché et qui conditionnent le choix des localisations commerciales.
Mais, sa théorie appelée aussi principe de différenciation minimale explique aussi la tendance des magasins à se regrouper, selon le déroulement du schéma ci-dessus.
Remarquons bien que ces modèles s'appliquent principalement aux problèmes d'implantation des centres commerciaux, ainsi ils ne sont plus applicables aux problèmes de localisation des aéroports.
Les modèles de localisation-allocation visent à optimiser la localisation d'un ensemble de P points de vente ou de service par rapport à la distribution spatiale de N clients. En effet, ces modèles reposent sur l'hypothèse que la probabilité d'un consommateur de fréquenter un point localisé de vente ou de service donné est d'autant plus élevée qu'il en est plus proche, compte tenu de son niveau d'attractivité. L'analyse tend ainsi à réduire la distance moyenne séparant l'ensemble des consommateurs au point localisé le plus proche de son domicile en maximisant l'accessibilité des localisations.
Les modèles de localisation-allocation regroupent d'une manière générale cinq composantes de base :
· La fonction objective : c'est une fonction qui intègre la notion de distance séparant les consommateurs aux emplacements potentiels.
· Les points de demandes : ils représentent le niveau de la demande concernant un ensemble de liens sur une zone géographique (région, ville, quartier,...).
· Les emplacements potentiels : ce sont les localisations possibles en termes de disponibilité financière, coût, accessibilité.
· La matrice d'éloignement ou de temps : cette matrice rend compte de la distance géographique ou temporelle séparant les emplacements potentiels des points de demande.
· La règle d'allocation : cette règle spécifie de quelle manière les emplacements potentiels seront alloués aux points de demande. On peut par exemple considérer dans
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le cas le plus simple que chaque client fréquentera la station de train le plus proche de son domicile, la règle d'allocation étant alors la proximité géographique.
Les principaux modèles de ce type sont :
Le modèle p-médiane est utile pour localiser des installations de manière stratégique. Notre modèle choisit un sous-ensemble de p emplacements à partir d'un ensemble de n emplacements possibles et il répartit la charge de travail entre les emplacements choisis en fonction de la distance la plus courte. La résolution du problème p-médiane n'échappe pas à sa nécessaire rationalisation consistant à l'exprimer en langage mathématique (cf. Mladenovié, N. Brimberg, J. Hansen, P. Moreno-Pérez, JA. : 2005)15 : le p-médiane suppose l'existence d'un réseau constitué de noeuds ou points et de liens, ces derniers étant associés à un coût de déplacement représenté par la distance di, j (distance du point i au point j). L'objectif est ainsi de trouver un emplacement optimal pour p activités au sein des noeuds du réseau en cherchant à minimiser la distance total entre les p activités et les clients qui leur sont associés.
Le modèle p-centré cherche la configuration pour laquelle la distance entre chaque point de vente et le plus éloigné de ses clients soit minimal. Le modèle est particulièrement indiqué pour implanter des services d'urgence, des hôpitaux ou des casernes de pompiers étant donné une population.
Enfin, et pour conclure nous pouvons dire que ces différents méthodes dont l'objectif consiste principalement à aider les décideurs en implantation et optimisation de réseau de points de vente ou de services, se basent sur le maître mot de la démarche qui est « optimisation ». En faite, le souci principal de chaque décideur c'est de rendre la localisation optimale, pertinente et satisfaisante.
· Concernant l'approche par les modèles localisation-allocation, on cherche à répartir les localisations dans l'espace de manière à optimiser un critère lié à la distance (minimisation des distances). Or ni les aires de l'espace concerné, ni les localisations centrales ne sont connues d'avances, ce qui engendre un problème lors d'application
15 Mladenovié, N. Brimberg, J. Hansen, P. and Moreno-Pérez, JA. (2005): « The p-median Problem: A survey of Metaheuristic Approach », Les cahiers de GERARD.
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(La solution est le recours aux algorithmes très complexes). Aussi, pour certains : un bien n'est pas nécessairement acheté au centre le plus proche, même s'il est moins cher ; un même bien peut-être acheté dans plusieurs centre différents.
· Pour les autres méthodes (modèles gravitaire, p-médiane, p-centré), elles reposent sur la loi de Newton, or le transfert de la loi de Newton à l'attraction des points localisés n'est cependant pas simple. Par exemple, si la taille de la ville ou le noyau commercial est sensiblement plus grand que la partie fréquentée par les consommateurs localisés en un point, on risque de surestimer la distance qu'ils vont parcourir (ils se limiteront à la marge du noyau ou aux noyaux périphériques de la ville) et de sous-estimer l'attractivité du noyau ou de la ville.
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A l'issue de limites et inconvénients dont souffre le modèle classique, les décideurs pensent à d'autres solutions pouvant dépasser les critiques adressés aux modèles présentés précédemment.
Existe-t-il un autre modèle du calcul économique capable de franchir tous ces problèmes et rendre le décideur d'un tel projet de localisation satisfait ? Un modèle qui intègre plusieurs critères en même temps, qui respecte l'opinion du décideur, qui prend en compte certaine ambiguïté et incertitude...
Nous allons examiner l'approche multicritère qui semble adéquat et prend en compte certaines limites du modèle classique dans le chapitre suivant.
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La prise de décision constitue une des principales activités des gestionnaires. Cette activité essentielle devient de plus en plus difficile car on cherche toujours et sans cesse d'intégrer dans ces décisions plusieurs facteurs de nature assez diversifiée. Ainsi l'aide multicritère à la décision prend sa place comme étant un ensemble de concepts, d'approches, de modèles et de méthodes qui visent à aider le gestionnaire à résoudre son problème.Ces méthodes sont basées sur l'évaluation à l'aide d'un ensemble de critères et c'est la différence entre l'analyse monocritère et l'analyse multicritère.
Dans une première section, nous passerons en revue les principes de base d'aide à la décision multicritère. Puis, dans une deuxième section nous allons introduire le problème de localisation d'un aéroport sur les différentes phases du paradigme multicritère en justifiant le choix de la méthode qui sera exploité lors du troisième chapitre.
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La prise de décision a toujours été la tâche primordiale de l'homme. Afin d'aider le décideur dans sa tâche la plus délicate, et d'améliorer la rationalité de sa prise de décision, des méthodes scientifiques d'aide à la décision sont apparues au cours de ces trois dernières décennies et ont renforcé l'amélioration de la qualité de décision. De ce fait, nous allons présenter cette méthodologie de l'approche multicritère et son rôle pour les problèmes de localisation.
Les problèmes de décision se ramenaient le plus souvent à l'optimisation d'une fonction économique (cf. Chapitre1).Cette approche aurait le mérite de déboucler sur des problèmes mathématiques bien posés mais ils n'étaient pas toujours représentatifs de la réalité car selon Ben Mena (cf. Ben Mena, S : 2000)16 :
· La comparaison de plusieurs actions possibles se fait rarement suivant un seul critère.
· Les préférences sur un critère sont, dans bien des cas, difficilement modélisables par une fonction.
· Lorsqu'il y a plusieurs objectifs, il est impossible de les atteindre tous à la fois. Beaucoup de problèmes de décision se caractérisent par la diversité des points de vue le plus souvent contradictoire et de nature différente.
L'analyse en aide multicritère à la décision développent des modèles plus ou moins formalisés dans la perspective d'améliorer, de faciliter et d'accompagner le gestionnaire dans le déroulement du processus décisionnel.
Nous présentons ici 3 arguments qui ont favorisé l'apparition du paradigme multicritère :
· Dans la plupart des processus de décision, aussi complexes et conflictuels, il est souvent possible de mettre à jour un certain nombre d'axes de signification (cf. Bouyssou, D : 1993)17 concrets, communs aux différents acteurs, autour desquels ils justifient, transforment et argumentent leurs préférences. Bâtir différents critères
16 Ben Mena, S. (2000) : « Introduction aux méthodes multicritères d'aide à la décision », Biotechnol. Agron. Soc. Environ., 4(2), 83-93, Belgique.
17 Bouyssou, D. (1993): « Décision multicritère ou aide multicritère? », Newsletter of the European Working Group Multicriteria Aid for Decision, Série 2, 2, spring, 1-2, France.
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autour de ces axes de signification, c'est alors tenter de modéliser ce qui peut apparaître comme la partie stable de la perception du problème qu'ont ces acteurs18 .
· Construire plusieurs critères permet à l'homme d'étude de gérer, au niveau de chaque axe de signification, les éléments d'incertitude, d'imprécision, de mauvaise définition affectant les données du problème. On peut alors mettre en oeuvre des techniques plus simples et efficaces que dans une approche monocritère pour gérer ces phénomènes.
· Construire plusieurs critères, c'est admettre qu'une décision sera inévitablement le résultat d'un compromis entre plusieurs objectifs conflictuels.
Jusqu'à 1970, la majorité des modèles proposés pour les problèmes de localisation utilisent le calcul économique (cf. chapitre 1). La majorité des modèles appartenants à ce paradigme conduisaient à optimiser une fonction unique .Les modèles présentés dans la littérature, montrent bien la part importante du monocritère lors des études (cf. Martel, JM. Aouni, B. :1992)19 . Ainsi, la complexité des problèmes réels exige que les décideurs puissent intégrer dans leurs décisions plusieurs facteurs conflictuels, de nature assez diversifiée et avec des échelles de mesures hétérogènes (cf. Martel, JM. Aouni, B. :1992)20.
Le recourt à l'approche multicritère ne constitue pas une prolongation du calcul économique. Elle constitue un cadre pour l'intervention de plusieurs acteurs.
Le principe de base de cette approche est de donner plus de place au décideur dans les phases de modélisation et de résolution lors de processus de choix et ce en lui donnant l'occasion d'exprimer ses préférences afin de bien comprendre et saisir ses préoccupations. Ainsi, le rôle de l'homme d'étude est d'aider le décideur dans sa démarche décisionnelle et non pas, de décider à sa place. De plus, cette approche permet au décideur d'intégrer plusieurs facteurs de nature assez diversifiée et ne lui permet pas d'optimiser un seul objectif.
18 Voir définition dans la section prochaine : Principe de base de l'approche multicritère.
19 Martel, JM. and Aouni, B. (1992) : « Méthode multicritère de choix d'un emplacement : le cas d'un aéroport dans le nouveau Québec », INFOR 30, 97-117.
20 Martel, JM.and Aouni, B., (1992) : op.cit.
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Bernard Roy (cf. Roy, B : 1985)21 définit l'aide à la décision comme étant l'activité de celui qui, prenant appui sur des modèles clairement explicités mais non nécessairement complètement formalisés, aide à obtenir des éléments de réponses aux questions que se pose un intervenant dans un processus de décision, éléments concourant à éclairer la décision et normalement à prescrire, ou simplement à favoriser, un comportement de nature à accroître la cohérence entre l'évolution du processus d'une part, les objectifs et le système de valeurs au service desquels cet intervenant se trouve placé d'autre part.
On peut distinguer 3 phases dans l'aide multicritère à la décision :
Sous quelle forme convient-il de modéliser la décision ? Comment différencier les diverses possibilités d'actions qui s'offrent ? Quel est l'ensemble A des actions potentielles ? Quelles sont les principales structures de préférences ? Et enfin quelles sont les problématiques de références ?
Voici, à peu prés les questions que Bernard Roy (1985) a essayé de résoudre dans la phase 1 de l'analyse multicritère.
Le concept d'action est utilisé ici pour désigner ce qui constitue l'objet de la décision ou sur quoi porte l'aide à la décision. En pratique, ce terme peut designer selon les cas, un scénario, plan, programme, projet, proposition, variante, dossier, opération, investissement, solution, ...Le concept d'action n'incorpore, à priori, aucune idée de faisabilité, autrement dit de possibilité de mise à exécution de ce que recouvre l'action. Une action est qualifiée de potentielle lorsqu'elle est regardée comme pouvant être mise à exécution ou simplement mérite d'intérêt en vue de l'aide à la décision. Notons à ce niveau que les actions peuvent être réelles, fictives, réalistes ou irréalistes. Donc, on peut souligner qu'une action potentielle est une action réelle ou fictive. Dans ce qui suit, l'ensemble des actions potentielles est noté A.
Dans notre recherche, le terme action désigne un site possible. Une fois, on a délimité l'ensemble d'actions potentielles, il faut situer le problème par rapport à quatre problématiques de référence à savoir :
· Problématique du choix P.á : aider à choisir une « meilleure » action ou à élaborer une procédure de sélection.
· Problématique du tri P.â : aider à trier les actions d'après des normes ou à élaborer une procédure d'affectation.
21 Roy, B. (1985) : « Méthodologie Multicritère d'Aide à la Décision », Economica, Paris, p 15.
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· Problématique du rangement P.ã : aider à ranger les actions selon un ordre de préférence décroissant ou à élaborer une procédure de classement.
· Problématique de la description P.ä : aider à décrire les actions et/ou leurs conséquences de façon systématique et formalisée ou à élaborer une procédure cognitive.
Ainsi dans notre étude (le choix d'emplacement d'un aéroport), le problème se trouve être posé en terme de « choix d'un meilleur site », donc il s'agit de la problématique du choix P.á.
A ce niveau, l'homme d'étude analyse les conséquences, élabore les critères, et détermine le tableau de performance.
Par « conséquence », Roy et Bouyssou (cf. Roy, B. Bouyssou, D. :1993)22 désignent tout effet ou tout attribut de l'action a susceptible d'interférer avec les objectifs ou avec le système de valeurs d'un acteur du processus de décision en tant qu'élément primaire à partir du quel il élabore, justifie ou transforme ses préférences est appelé une conséquence de a.
Dans notre étude d'implantation d'un nouvel aéroport, les conséquences peuvent être classées en 4catégories :
· Effets sur les habitants.
· Effets sur l'environnement.
· Effets économiques.
· Effets géographiques.
Ces conséquences se présentent sous formes vagues et ambiguës. Pour modéliser cette ensemble nous recourons à la notion de « conséquence élémentaire » ; en faite, cette dernière est une conséquence se caractérisant par une bonne identification dans son contenu et permettant une description précise (cette description peut se faire en terme d'états associés à la conséquence c).En effet :
É Les effets sur les habitants :
o Bruits des avions.
o Nombre des habitants.
22 Roy, B. and Bouyssou, D. (1993) : « Aide Multicritère à la Décision : Méthode et Cas », Economica, Paris, p 51.
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· Les effets sur l'environnement :
o Pollution.
o Qualité de l'air dans l'entourage de l'aéroport.
· Les effets économiques :
o Efficacité marketing.
o Importance des investissements.
o Influence sur le bassin de consommation.
· Les effets géographiques :
o Distance par rapport au capital du pays.
o Distance par rapport aux grands ports.
Ainsi, une conséquence élémentaire est composée d'un ensemble d'états. A ce stade, l'homme d'étude doit être capable normalement de modéliser l'ensemble des actions potentielles suivant « une échelle de préférence » notée E. Cette dernière est un ensemble d'élément, appelés « échelons », rangés selon un ordre complet ; chaque échelon est caractérisé soit par un nombre, soit par un énoncé verbal; il sert à traduire l'évaluation d'une action, donc chaque conséquence élémentaire évaluée suivant une échelle devient une dimension.
Le critère désigne un outil construit pour évaluer et comparer les actions potentielles selon un point de vue bien défini. C'est une fonction g à valeurs réelles définie sur A appréhendant le sous- nuage des conséquences Vg (A) si :
· Le nombre g (a) est déterminé si et seulement si une évaluation ug (a) de Vg (a) est disponible ; le modèle ug (a) qui fournit cette évaluation est appelé « support de la
fonction critère g ».
· L'acteur Z (ou l'homme d'étude jugeant au non de Z) reconnaît l'existence d'un axe de signification sur le quel deux actions potentielles quelconques a et a' peuvent être comparées relativement aux seuls aspects des conséquences que recouvre ug (a) et il
accepte de modéliser cette comparaison conformément à :
g(a') = g(a) =>a'Sga : Sg : Désigne une relation de sur classement restreint à l'axe de signification (cf.Roy B, 1985)23.
23 Roy, B.: (1985):op.cit, p23.
Par opposition à l'analyse monocritère qui suppose que l'on puisse valoriser chaque action potentielle sur un axe de signification unique choisi à priori, l'analyse multicritère suppose que l'ensemble des critères choisis forme une famille qui doit satisfaire à un certain nombre d'exigences techniques qui sont :
· Exigence d'exhaustivité : La perte d'information lors du passage de ug (a) à une famille de n critères doit être soigneusement contrôlé.
· Exigence de cohésion : Une telle cohésion doit être existée entre le rôle de chaque critère à son axe de signification.
· Exigence de non redondance : Aucun des n critères de la famille n'est redondant pour qu'il ne puisse pas exister un déséquilibre pour les deux autres exigences.
On peut distinguer 4 types de critères :
o Vrai- critères
o Quasi-critères
o Pré-critères
o Pseudo-critères
Dans la plus part des études, on n'observe que des vrai-critères qui font appel seulement aux relations d'indifférence I et de préférence stricte P, puisque un vrai -critère est une fonction critère g telle que :

I a si g a = g
g
P a si
g
( ' )
'
a
(
g
'
a
'
a
?
?
?
(
a
)
(
a ' ) > (a)
g
) = g(a)
Ainsi le modèle du vrai critère peut parfois conduire à des situations préférentielles peu probantes. On constate parfois que des petits écarts g(a' ) - g(a) traduisent une
indifférence entre a et a'. Par conséquence, l'homme d'étude puisse fixer une limite supérieur «q g » à la différence g(a' ) - g(a) .Cette limite est souvent appelle « seuil d'indifférence » :
? g ( a ' ) - g ( a ) = q g ( g ( a ))
a ' P ? si g ( a ' ) > ( a ) > q
g
|
Soit |
g |
( |
a |
' |
) = g(a) |
? ? ? |
(g(a))
'
a
I a
g
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Le même raisonnement, l'adopte, l'homme d'étude pour qu'il puisse fixer une limite inférieur « pg » qui prend le nom de « seuil de préférence ». En effet, si la
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différence g(a' ) - g(a) est observée probante et source d'un mal jugement au niveau de comparaison de deux critères, il fixe un seuil de préférence pour conserver la préférence schiste de a' en faveur de a .Ce qui procède équivaut à définir le seuil de préférence P g en
posant :
'
a
(
g
'
P a
g
)-g(a)>p ( g ( a )) a
et 0 = g ( a ') -
g
'
J a
g
g(a) = p ( g ( a )) a
g
Avec Jg : relation de présomption de préférence.
Ainsi, c'est la nature des données qui détermine les deux seuils d'indifférence est de préférence et on vérifiera que :
0 = q g (g(a)) = pg (g(a)).
Pour terminer, l'homme d'étude va construire un « tableau de performance ». Celui-ci est composé de l`ensemble A des action potentielles , ainsi les différents critères ( g 1 , g 2 ,.... gn )et les éventuelles fonctions- seuils : qg(g(a))et pg(g(a)).Il constitue dans la
plus part des problèmes d'aide à la décision, une synthèse capable de répondre aux besoins de demandeur .Sur la base d'un tableau de performances correspondant à une famille cohérente de critères, le problème consiste à savoir comment arriver à l'affirmation suivante : «l'action a est au moins aussi bonne que l'action a' ».
Trois approches opérationnelles sont envisageables par l'homme d'étude. Le choix de l'approche dépend de la valeur des données, de l'incertitude et de l'imprécision.
Dans un premier temps nous allons présenter d'une façon générale les trois approches d'agrégation, puis nous allons déterminer les raisons de notre choix (concernant l'implantation d'un aéroport) de la méthode de surclassement avec une illustration détaillée. 2-3-1- Trois approches opérationnelles pour l'agrégation des performances :
Ces trois approches opérationnelles seront présentées (cf. Roy, B. Bouyssou, D. : 1993)24 pour la simple raison, c'est que nous allons utiliser une seule approche :
- A01 : l'agrégation en un critère unique de synthèse :
Cette approche consiste à prendre appui sur une règle apportant une réponse synthétique exhaustive et définitive au problème de l'agrégation des performances.
24Roy, B. and Bouyssou, D., (1993):op.cit, p63.
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Elle prend la forme d'un critère unique de synthèse agrégeant les n critères de la famille en une fonction V en définie comme suit :
g(a) = V(g1(a),g2(a),...g n (a))
Elle conduit à des systèmes relationnels de préférences ayant les propriétés remarquables de transitivité et excluant l'incomparabilité.
- A02 : Approche du surclassement de synthèse acceptant l'incomparabilité :
Cette approche consiste comparer les actions 2 à 2.Elle prend la forme d'un ensemble de conditions conduisant à accepter ou à rejeter un surclassement au niveau global. Cette approche vise à caractériser les surclassements qu'il est possible d'établir de façon suffisamment solide.Elle conduit à des systèmes relationnels de préférence acceptant l'incomparabilité et n'ayant pas nécessairement des propriétés remarquables de transitivités.
- A03 : Méthode interactive d'aide à la décision :
Dans cette approche, il n'est pas question de chercher à expliciter une règle apportant une réponse synthétique exhaustive et définitive au problème de l'agréation des performances. L'agrégation ne procède plus de l'explicitation d'une règle, même partielle ou provisoire, mais d'une séquence de jugement ad hoc que formule le décideur ou d'autres acteurs. Les jugements émis n'ont qu'une portée locale en ce sens qu'ils ne mettent en jeu soit qu'une seule action et son voisinage dans l'espace des performances, soit un très petit nombre d'actions qu'il parait judicieux et pertinent de chercher à comparer parce qu'elles sont voisines.
Remarque :
Ces concepts seront liés avec le tableau de performance :
s Dominance : la relation de dominance noté ?F est telle que : a ' ?Fa g(a' ) ~ g(a) = a'Sa
' min
Dans ce cas on dit que ?[ a do e a
? a est dominé par a'
Il découle de cette relation la notion d' « action efficace » qui selon Roy (cf.Roy B, 1985)25 est définit comme suit « une action a' est dite efficace si et seulement si, il n'existe, aucune action a E A vérifiant a?Fa' et non a '?Fa ».
Par conséquent, il est utile, dans les problèmes d'aide à la décision, de s'intéresser qu'aux actions efficaces.
25 Roy, B. : (1985) :op.cit.
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· Taux de substitution : il exprime un gain minimal sur un critère nécessaire pour compenser la perte d'une unité sur un autre critère.
· Concordance : un critère i est dit concordant avec la proposition a' surclasse a si la comparaison des valeurs g(a' )etg(a)justifie a'Sa .On note par C(a' ,a)le sous
ensemble des critères de F concordant avec la proposition a'Sa .On définit par la suite le concept d' « indice de concordance ».
· Discordance : un critère est dit discordant avec la proposition a' surclasse a s'il n'est pas concordant avec cette proposition .Par conséquent, il suffit de vérifier la relation de concordance pour conclure la discordance ou non.
· Seuil de Veto : le seuil de Veto est un seuil qui marque en quelque sorte la limite à ne pas dépasser dans la discordance sur un critère pour conclure à un surclassement. Le seuil de Veto s'applique, pour sa part, à l'écart de préférence entre g (a) et g (a').
Dans leur forme originale, les méthodes de surclassement de synthèse ont été développées pour résoudre des problèmes de décision impliquant un seul décideur. L'application de ces méthodes dans les travaux relatives à la décision de groupe emprunte principalement l'une des différents modèles qui en déroule (ELECTRE, ELECTRE Tri, ELECTRE IS, Prométhée,...).
Le concept de surclassement est dû à Bernard Roy qui peut être considéré comme le fondateur de ces méthodes. C'est ainsi que Roy (1974) définit une relation de sur classement comme étant : « une relation binaire S définie dans A telle que aSb si, étant donné ce que l'on sait des préférences du décideur et étant donné la qualité des évaluations des actions et la nature du problème, il y a suffisamment d'arguments pour admettre que a est au moins aussi bonne que b, sans qu'il y a de raison importante de refuser cette affirmation » (cf. Vincke, P. :1988)26.
Le choix de la méthode de surclassement dans notre problème de localisation d'un aéroport n'est pas arbitraire. En effet dans ce domaine (problème de localisation, implantation, choix d'emplacement) de nombreux aspects présentent un caractère qualitatif et incommensurable. Il importe donc d'utiliser des méthodes qui tiennent en compte de cette caractéristique. La seconde raison, c'est que le faite de remarquer que les problèmes de ce genre sont traités par ces méthodes, nous laisse penser que ces méthodes sont adéquats et ont le plus pour traiter le processus d'aide à la décision.
26 Vincke, P. (1988) : « l'Aide Multicritère à la Décision », Edition Marketina, Paris, p 86.
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A cet égard, nous pouvons dire que cette deuxième famille des approches opérationnelles vise d'abord en première étape à construire une relation appelée relation de surclassement, qui représente les préférences solidement établies du décideur, compte tenu de l'information dont il dispose. Les méthodes multicritères appartenant à cette famille introduisent des seuils d'indifférence et de préférence au niveau de chacun des critères avant de construire la relation surclassement .Cette relation n'est donc en général ni complet ni transitif. La seconde étape consiste à exploiter la relation de surclassement en vue d'aider le décideur à résoudre son problème. Ces méthodes sont assez riches en concepts nouveaux, comme ceux des problématiques décisionnelles. Les méthodes les plus connues de cette famille sont :
- La méthode ELECTRE I (Roy, 1968) : « Elimination ET Choix Traduisant la Réalité »
- La méthode ELECTRE II (Roy et Bertier : 1971-1973) - La méthode ELECTRE III (Roy ,1978)
- La méthode ELECTRE IV (Roy et Hugonnard, 1982) - La méthode ELECTRE IS (Roy et Shalka, 1984)
- La méthode PROMETHEE (Brans et Vincke, 1985)
Cependant la méthode ELECTRE I parait la plus ancienne. C'est de cette méthode qu'on assiste à la naissance d'ELECTRE II et les autres méthodes .Aussi bien , les formules d'agrégation que cette méthode utilise sont simples et constituent un bon support de compréhension du phénomène de l'aide multicritère à la décision .C'est pour cela que la méthode ELECTRE I a le mérite d'avoir été la première méthode de surclassement proposée dans la littérature : Elle a été le point de départ d'un très grand nombre de travaux méthodologiques et d'applications .Même si les méthodes postérieurs tiennent d'avantage compte des progrès réalisés en modélisation des préférences, elle reste l'exemple type de l'approche du surclassement (cf. Ben Mena, S : 2001)27 . Mais nous pouvons signaler à cet égard que cette méthode s'applique au cas où les critères sont de type vrai-critères. C'est pour cela que nous allons recourir à la méthode ELECTRE IS où elle prend compte d'éventuels seuils d'indifférence et de préférence. Ajoutons à ces raisons pour le choix de cette méthode, que cette dernière est destinée aux problèmes de choix. Ainsi, la méthode ELECTRE IS trouve un bon champ d'application dans les problèmes de localisation et qui est notre cas :
27 Ben Mena, S. (2001) : « Méthode Multicritère d'Aide à la Décision : Méthode de Surclassement », Biotechnol-Agron.Soc .Environ, Belgique.
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L'implantation d'un aéroport .Ainsi dans le paragraphe suivant nous allons présenter l'agrégation multicritère de type ELECTRE IS.
La méthode ELECTRE IS (le terme S signifie « seuils »), qui date de 1984 relève de la problématique de choix P.á. Cette méthode est une adaptation d'ELECTRE I permettant d'utiliser des critères à seuils.Elle vise à comparer les actions deux à deux de façon à vérifier si l'une des actions surclasse l'autre, c'est-à-dire qu'elle est au moins aussi bonne que l'autre. Ainsi, et à la différence d'ELECTRE I qui ne considère que des vrai-critères, cette méthode utilise des pseudo-critères qui s'appuient sur des critères à seuils.
La méthodologie c'est que nous attribuons à chaque critère un poids Pj d'autant plus
?
grand que le critère est important et on associe, à chaque couple d'actions (a, b), l'indice de concordance suivant :
P. sont les
poids associés aux critères
C(a,b)=?PjCj(a,b) où (a,b) indice de concordaacassocié aux critèresgjj
Cet indice, qui varie de 0 à 1, mesure en quelque sorte les arguments en faveur de l'affirmation « a sur classe b » .Il peut y avoir une préférence de b sur a qui met en cause l'affirmation précédente .Ce phénomène était représenté par un indice de discordance défini comme suit :
D(a, b) = Max ( d ( a , b )) où d ( a , b ) : Indice de discordance associé au
j j j
critère gj . Remarque :
· Concernant les matrices de concordances :
Pour déterminer les matrices des concordances, des conditions qui sont liés à la nature des critères se posent devant l'homme d'étude, en effet :
- S'il s'agit des vrai- critères : on rappelle que :
'
a
(
g
'
'
(
) = g(a)
Ia si
g
a
a
'
'
(
) > g(a)
Pa si
g
a
a
?
?
?
)=g(a)
Ainsi les deux seuils d'indifférence et de préférence qg et pg sont tels que :
|
|
||
- S'il s'agit des pseudos -critères : on rappelle que :
I a si
g
a'Qga si
P a si
g
) - g ( a ) = q g ( g ( a ))
qg ( g ( a )) < g ( a
p g ( g ( a )) < g ( a
) = g(a)
'
a
(
g
?
??
??
'
a
'
a
'
a
(
g
'
) -g (a)
) - g ( a ) = p g ( g ( a ))
'
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-Si qg = pg Dans ce cas, ce pseudo-critère est appelé un quasi-critère. C'est pour cela il faut respecter la règle suivante : si g(a) + qg / pg = g(a') 1 si g a + q g p g < g a
( ) / ( ) 0
- Si qg ? pg , on respecte la règle suivante (Cas des pseudo-critères) :
·
si g(a) + qg = g(a' ) 1 si g(a)+ pg = g(a' ) 0
si g(a) + q = g(a') = g(a) + p C(a,a
g g
p - q
g g
pg - (g(a' ) - g(a))
'
)
Concernant les matrices de discordance : L'indice de discordance est déterminé comme suit :
g(a) - g(a' ) = V, 1 Avec Vj : seuil de Veto
g(a) - g(a' ) < V, 0
Il nous ne reste que de dresser la matrice de « degrés de crédibilité de surclassement » .Ce degré de crédibilité est définie par :
ä(a, b) = C(a, b) * (1- D(a, b ))
Il convient donc à exploiter la matrice des degrés de crédibilité afin de proposer une sélection de meilleur site pour l'aéroport à implanter. Cette sélection se fait à l'aide des graphes pour aboutir enfin au noyau de graphe qui représente le meilleur site.
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La différence entre une analyse monocritère c'est-à-dire l'approche classique d'une part et une analyse multicritère d'autre part se situe surtout au niveau de la démarche pour arriver à une solution. Quoique, cette différence se regarde comme étant un critique de l'un à l'autre, mais les deux approches participent bien à la satisfaction de demandeur concernant ses problèmes et difficultés.
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La présentation théorique précédente reformule la place des études dans la conduite des grands projets. Elle met notamment l'accent sur la dimension socio- politique du processus d'aide à la décision.
En fait, la méthodologie multicritère à la décision proposée vise à donner au décideur un bon champ de réflexion et d'application en tenant compte de plusieurs facteurs : Multiplicité des acteurs et des critères, conséquences économiques et sociaux... d'un tel projet.
Cette méthode (Approche de surclassement de type ELECTRE IS) sera l'objet de troisième chapitre en la validant empiriquement avec une étude de cas concernant la localisation d'un nouvel aéroport en Tunisie.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidha
Parmi les problèmes traités par l'aide multicritère à la décision, nous citons les problèmes de localisation des projets d'infrastructure. Dans le domaine du transport aérien, les efforts se concentrent essentiellement sur l'accroissement de la capacité d'accueil des aéroports pour faire face à la demande, l'amélioration de la sécurité et de la qualité des services aux aéroports et le renforcement des moyens de contrôle aérien. Une attention particulière est accordée aux projets d'infrastructure à réaliser par les privés dans le cadre de concessions dans les domaines de la construction et de l'exploitation des aéroports.
Nous allons essayer dans ce chapitre de présenter un problème de localisation d'un aéroport par une analyse multicritère.
Nous présenterons d'abord l'ensemble des actions potentielles. Puis nous analyserons les conséquences sur les différentes actions. Ensuite nous procéderons à l'élaboration des différents critères ainsi les seuils de discrimination et la pondération de ces premiers. Nous terminerons notre chapitre par un graphe de surclassement qui en se basant sur le tableau de performance, détermine le meilleur choix d'emplacement de cet aéroport.
Nous présenterons en conclusion une analyse robustesse de la méthode utilisée lors de cette étude et proposer des différentes variations et examiner ainsi la variation du résultat s'il y'a lieu.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidha
En matière d'infrastructure aéronautique, la Tunisie, et comme la plus part des pays du monde, a donné plus d'occupation à la construction des nouveaux aéroports, ou bien à l'amélioration les anciens. C'est ainsi que la fin de 2005 et le début de l'année 2006 constitue une période exceptionnelle pour la Tunisie en ce qui concerne les grands projets.30
Ainsi, l'implantation d'un nouvel aéroport dans la république Tunisienne sera un sujet de discussion pour cette partie en étudiant la question du choix du site de ce projet et ce là en s'appuyant sur l'aide multicritère à la décision et les différents concepts introduits lors du 2éme chapitre. Notons bien qu'on va suivre la même démarche adoptée dans le chapitre précédent.
D'abord, nous passons à identifier les différents acteurs intervenants dans ce projet et
dans un tel projet lié à la construction d'une infrastructure lourde de ce genre. Le système des acteurs est un système hiérarchisé. Même si les comportements des individus relèvent d'un même apprentissage, ces individus n'ont pas le même statut et ne jouent pas le même rôle dans le problème31.
Ces acteurs sont :
· L'Etat : qui a accepté le financement de ce projet à travers des investisseurs étrangers. Ainsi cette notion est subjective car elle reflète une certaine politique que se manifeste par exemple dans le gain procuré par la localisation d'un nouvel aéroport au budget de l'Etat.
· Le ministère de transport : qui a chargé de l'étude du projet, propose des critères d'utilités collectives (la proximité de ce projet aux zones rurales ainsi qu'aux zones touristiques, pénibilité et confort).
· Les collectivités locales : pour leurs préférences en vigueur ce projet, ils évitent autant que possible la localisation de ce projet dans un endroit plus peuplé des habitants, donc ils mettent en avant la question de la population.
Nous ne pouvons pas affirmer ces constatations sur les préférences des différents acteurs à ce stade, car chacun des acteurs va privilégier les critères les plus proches de ses préoccupations et cela va être manifesté à travers la pondération de critères après.
30 Ces projets sont identifiés dans le X ème plan de la république Tunisienne.
31 Khoudja, H. (1996) : « Aide à la décision dans le domaine des transports : une nouvelle méthode d'analyse », Revue Tunisienne d'Economie et de Gestion, n° 15 Vol XI Juin 1996.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Ensuite l'étude nous a permis de déterminer un ensemble de sites potentiels techniquement acceptables. On considère les 7 sites suivants (carte 1) :
Enfidha, Kairouan, El Jem, Sfax, Gafsa, Sousse, et Monastir.

4
4
4
4 El Jem
4Enfidha
4
4
4
Carte 1
Légende :
4 Les aéroports à implanter. 4 Les aéroports réels.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Remarque :
1- Parmi les 7 sites retenus ; 3 sites avaient déjà des aéroports (Source OACA, voir Annexe 1) en effet :
· Sfax : Aéroport International Sfax Tina : 200 000 passagers/ an.
· Gafsa : Aéroport International Gafsa Ksar : 200 000 passagers/ an.
· Monastir : Aéroport International Habib Bourguiba : 3500 000 passagers/ an. La caractéristique essentielle du nouvel aéroport à implanter est sa capacité d'accueillir 30 millions de passagers / ans.
2- L'étude de la carte de la Tunisie montre que la distribution des sites retenus est équitable (Voir aussi Annexe 2) en effet :
· Pour le sud Tunisien : nous avons pris en compte 2 aéroports (Gafsa et Sfax).
· Pour le centre Tunisien : il s'agit de la ville de Kairouan.
· Pour le Sahel : il s'agit de 4 emplacements car c'est la région la plus peuplée de toute la Tunisie
· Nous avons négligé le nord de la Tunisie à cause de présence de l'aéroport de Carthage (classé le premier parmi les 7 aéroports internationaux de la Tunisie avec 2 pistes et une capacité d'environ de 4 500 000 passagers / an).
A l'issue d'une procédure de présélection, 5 sites sont considérés : (Enfidha, Kairouan, El Jem, Sfax, Gafsa). Voir carte 2
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidha
4
4
4
4 Enfidha
4El Jem
4
Carte 2
Légende :
4 L'ensemble des actions potentielles.
4 Les aéroports réels.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'EnfidhaCette sélection, qui est destiné à séparer ces sites selon qu'il a apparu mérité d'être retenu pour une étude plus approfondie, est basée sur un examen de la carte 1 où nous observons une concentration pour la région du sahel (au début on a retenu 4 sites).
En effet, si nous considérons les 7 sites choisis au début, nous remarquons que malgré la différence entre l'aéroport de Monastir et l'aéroport à implanter, ce premier reste de grande importance au niveau des 7 aéroports existants dans la Tunisie (classé en 2ème place après l'aéroport de Carthage) c'est pour cela on à éliminer le site de Monastir.
D'autre part, la distance qui relie Sousse à Monastir est de l'ordre de 15km, ainsi il est inutile de placer un nouvel aéroport en Sousse, (un passager reste indifférent entre ou bien de prendre l'avion de Sousse ou bien d'aller au Monastir).
La première phase nous a permis de déterminer l'ensemble A des actions potentielles : A = {El Jem ; Sfax ; Enfidha ; Kairouan ; Gafsa}.
Les caractéristiques des sites considérés :
- Site El Jem : Située à 170 Km de Tunis prés de la côte. Elle s'étend sur des terrains
d'agricole et d'autres qui sont laissés en jachères (surtout entre Ksour Essef et El Jem).
- Site Sfax : Située à 280 Km de Tunis et considérée comme étant la deuxième grande ville de la Tunisie, peuplée d'un peu plus de 850 000 habitant, dans une superficie totale de 710 000 Hectare (INS, 2005) Sfax a été dés le 17ème siècle un centre de commerce avec l'exportation de l'huile d'olive. Grâce à cette place importante qu'elle occupe dans l'économie Tunisien, la nécessité d'amélioration de l'infrastructure Sfaxienne est d'autant plus favorable que les autres villes.
En 1980, on a assisté à la construction de l'aéroport international Sfax Tina qui a été situé à 5 Km de centre de gouvernorat, mais l'augmentation de taux de croissance accordée avec l'énorme taux de population laisse la porte ouverte à une augmentation de capacité de cet aéroport (jusqu'à maintenant il peut acquérir 200 000 passagers/an seulement).
- Site Gafsa : Située à 350 Km de Tunis. L'aéroport international de Gafsa Ksar est situé à 3 Km au nord Est de Gafsa .Cet aéroport est caractérisé par un espace aérien très dégagé. Et même l'extension de l'ancien aéroport est favorisée par l'existence des terrains en jachères (la distance entre Gafsa et Sned est à peut prés 50 Km).
- Site Kairouan : Située à 150 Km de Tunis et occupant une position centrale de la Tunisie avec environ de 540.000 habitants, cette ville est considérée comme un axe routier important joignant Tunis à Gafsa/ Tozeur, au sud, le Kef à Sousse /Sfax au centre. Une étude sur terrain montre une concentration populaire au niveau de centre de gouvernorat. Par contre
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidhabeaucoup de terrains convenables à la culture au niveau des délégations de Kairouan et qui ne disposent pas d'une concentration des habitants .Nous somme donc devant 2 cas ; la localisation de nouvel aéroport au centre de gouvernorat peut gêner les habitants par le bruit des avions et cette même localisation n'entraîne pas des problèmes de ce genre si on considère une délégation tels que Sbikha, Nasr Allah ...
- Site Enfidha : Situé à 80 Km de Tunis, Enfidha est située dans le centre Est de la Tunisie entre deux zones touristiques Hammamet et Sousse -Monastir .Elle située à 40 Km de la ville de Sousse .C'est une petite ville qui compte environ de 40 000 habitant. La caractéristique essentielle de cette zone est qu'il existe de terrains à louer pour des activités industrielles .Donc l'implantation d'un nouvel aéroport sur l'un de ces terrains ne provoque pas un problème pour les habitants puisque la zone industrielle elle même est loin des milieux urbains.
Comme on l'a mentionné dans le deuxième chapitre, notre objectif nous amène à opter une problématique de choix ou une procédure de sélection. En fait, il s'agit de sélectionner un et un seul emplacement pour ce nouvel aéroport, donc ce choix final d'une seule action parmi un sous-ensemble A des actions potentielles implique la problématique P.á.
Dans cette partie nous allons examiner les conséquences d'implantation d'un aéroport sur les sites retenus. Puis, sur la base de ces conséquences nous allons déterminer les critères du choix pour aboutir au tableau de performance.
Rappelons bien que la première phase nous a permis de délimiter l'ensemble A des actions potentielles à savoir :
A= {El Jem ; Sfax ; Enfidha ; Kairouan ; Gafsa}.
Dans ce qui suit nous allons présenter les conséquences de l'implantation du futur aéroport. Les conséquences peuvent être regroupées en 4 catégories :
· Les effets sur les habitants.
· Les effets sur l'environnement.
· Les effets économiques.
· Les effets géographiques.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
> Les effets sur les habitants :
Nous sommes intéressés ici aux différentes conséquences positives ou négatives.Un nouvel aéroport est en état de créer un emploi car ce dernier est un des principaux arguments des défenseurs du projet mais aucun responsable n'est en mesure de garantir le nombre d'emplois générés par ce projet. Ajoutons dans ce contexte le bruit des avions qui provoque une gêne intense, accroître un stress latent, révéler certains problèmes de santé (plus de 10 millions de riverains souffrent en France des nuisances aériennes). Le bruit des avions demeure un sujet de négociation très intéressant pour les collectivités. A titre d'exemple, ce phénomène constitue un obstacle lors de la localisation d'un troisième aéroport dans le bassin parisien30. Ces effets se différencient d'un lieu à l'autre : Le futur aéroport trouve une acceptation dans les lieux les moins peuplés (grande superficie accompagnée d'un taux de population faible), aussi bien nous allons examiner l'opinion des citoyens en vigueur ce projet.
> Les effets sur l'environnement :
Concernant l'effet d'implantation d'un aéroport sur l'environnement on ne peut pas affirmer que cet effet est positif dans tous les cas.
- La détérioration du paysage du pays (Infrastructures aéroportuaires, routes, voies ferrées...).
- L'affaiblissement du sous-sol et modifie la capacité des sols à capter, à transporter et à stocker de l'eau.
- Le fonctionnement d'un aéroport est à l'origine de rejets d'eaux usées, qui sont généralement rejetées dans le réseau d'assainissement publics ou dans les fosses septiques.
- Un aéroport et les infrastructures qui assurent sa desserte peuvent déstructurer le réseau local par suppression ou interruption de voies de communication.
- La création d'un nouvel aéroport génère l'effet de serre (CO2 et H2O) et engendre la
destruction potentielle de la couche d'Ozone par les oxydes d'azote. Ainsi bien l'impact des polluants sur la santé (diminution des défenses immunitaires et accroissement de la sensibilité des bronches aux infections microbiennes).
30 Scotto, M. (2000) : « Le gouvernement veut construire un troisième aéroport dans le Bassin Parisien », Le monde, le Lundi 2 Octobre 2000.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
- L'émission des déchets de avions : frets, maintenance des avoirs, ateliers, déchets
d'emballage, déchets électriques...).
> Les effets économiques .
Un pays comme la Tunisie peut exploiter la construction de cet aéroport pour encourager le secteur du tourisme à fin d'améliorer l'économie du pays. Ainsi plusieurs conséquences apparaissent telles que l'influence sur le secteur touristique par la création des nouvelles zones touristiques, des hôtels,... Aussi la rentabilité économique est un critère primordial pour examiner la réussite du projet.
> Les effets géographiques .
L'aéroport est au centre du développement d'une région. C'est un organe incontournable dans le dynamisme d'une zone géographique. La construction d'un nouvel aéroport facilite la communication avec les zones stratégiques et ceci par l'ouverture de lignes supplémentaires.
Nous sommes intéressés ici à la nouvelle image du pays à propos la répartition des aéroports suite de l'implantation du nouvel. Ainsi, nous allons examiner la proximité des différents sites avec les lieux stratégiques du pays : capital du pays, grands ports.
A ce stade, la méthodologie proposée par l'aide multicritère à la décision conduit à attribuer à chaque conséquence élémentaire une échelle de façon à en faire sortir une dimension. La liste des dimensions retenues sont :
c1 : Nombre des habitants : plus le lieu est peuplé plus le projet est ignoré :
Moins peuplé Plus peuplé
10 1000
- L'unité est en 1000 habitants
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidhac 2 : Superficie : une grande superficie présente un taux de chance élevé concernant l'élaboration du projet :
Petite grande
100 10000
- L'unité est en Km2
c3 : Voies routières : pour cette dimension on s'intéresse à la qualité des voies routières à savoir : faible, moyenne et bonne :
Faible Moyenne Bonne Excellente
1 2 3 4
c4 : Voies ferroviaires : pour cette dimension on s'intéresse à la présence d'une ligne ferroviaire sur le site concerné ; plus le site présente le max de lignes, plus il est préféré :
0 lignes 1 ligne 2 lignes Max de lignes
0 1 2 3
c5 : Nombre de villes touristiques : cette dimension mesure le nombre de villes touristiques qui sont proches au site choisi ; on préfère le maximum de villes :
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'EnfidhaMin de villes 2 villes Max de villes
1 2 3 4
c6 : Nombre de lits des hôtels pour chaque ville touristique : le but essentiel de ce projet est d'encourager le secteur touristique, donc plus le nombre de lits des hôtels est énorme, plus le projet trouve son efficacité :
Min de lits Max de lits
10 30 70 100
- L'unité est en 1000 lits par villes touristiques.
c7 : Nombre de villes comprenant 1 aéroport ou plus à l'entourage du site concerné : plus ce nombre est grand plus la chance d'élaboration du ce projet diminue :
Min de villes 2 villes Max de villes
1 2 3 4
c8 : Nombre des aéroports pour chaque ville proche au site choisi : plus ce nombre est grand plus la chance du ce projet diminue à cause du concurrence des autres aéroports :
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'EnfidhaMin des aéroports Max des aéroports
1 2 3 4
c9 : Opinion des riverains : On considère 0 s'il y'a refus et 1 s'il s'agit d'acceptation :
Refus Acceptation
0 1
c10 : Intensité de bruit sur les riverains : On considère 1 si le bruit est faible, 2 si le bruit est moyen et 3 si le bruit est gênant :
Intensité Intensité Intensité Intensité
Faible moyenne gênante Très gênante
1 2 3 4
c11 : Total des recettes du projet : y compris le chiffre d'affaires lié à l'activité (entreprise, exploitation d'une ressource naturelle, ...), les subventions, résultats d'investissement, gain de temps, gain de sécurité...
En million de dinars
100 200 300
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport d'Enfidhac12 : Total des dépenses du projet : y compris les coûts d'investissement, coûts d'entretient, la publicité,...
En million de dinars
100 200 300
Remarque : Les valeurs de chaque échelle sont prises suivant les données de dimensions et leurs natures.
4 catégories de critères sont considérées :
· Critères effet sur les habitants.
· Critères effet sur l'environnement.
· Critères effet économique.
· Critères effet géographique.
A cet égard, et en examinant les différentes conséquences élémentaires (dimensions), nous remarquons que certaines dimensions reflètent le même sens ou bien elles concernent le même axe. De ce fait nous allons regrouper les dimensions pour en aboutir enfin à des critères :
- x : Nombre des habitants (habitants) F(x, y)= x/y Densité régionale (h / Km2)
- y : Superficie (Km2)
- x : Nombre de villes touristiques F(x, y)= x.y
- y : Nombre de lits des hôtels de chaque Ville touristique
Nombre de lits des hôtels de villes touristiques proches au site choisi
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F (x) = x
|
Voies routières |
||
|
- x : Voies routières |
||
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Voies ferroviaires
Faisabilité et Acceptabilité
Rentabilité économique
F (x) = x
- x : Voies ferroviaires
F(x) = x
- x : Opinion des riverains
- x : Total des recettes F(x, y) = x - y
- y : Total des dépenses
- x : Nombre de villes comprenant 1 aéroport
Ou plus à l'entourage F(x, y)= x. y Nombre des aéroports
- y : Nombre des aéroports pour chaque ville concurrents au site choisi (à
Proche au site choisi
|
- x : Intensité de bruit des |
F(x) = x |
Intensité de bruit Des avions sur les riverains |
|
|
Avions sur les riverains |
Les critères sont des expressions qualitatives ou quantitatives de point de vue, d'objectifs, d'aptitudes ou de contraintes relatives au contexte réel, qui permettent d'apprécier des alternatives (Simos J. et al. 1986). Dans le paragraphe suivant nous allons donner la signification de chaque critère, l'échelle suivant la quelle l'ensemble des actions vont être évalués, les différents seuils d'indifférences, de préférences et veto.
Critère g1: Nombre des aéroports concurrents au site choisi (à 100 Km) :
Ce critère reflète la situation de nouvel aéroport par rapport aux autres. En faite, d'après la logique de la répartition des aéroports dans les pays il y'a une limite de distance qu'il faut respecter. C'est pour cela et en analysant un des deux cartes introduites
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
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d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
précédemment, on voit bien une répartition équitable tout au long la surface de la Tunisie (Voir Annexe 2).
Aussi, le choix d'une distance de 100 Km est justifié par le faite que la Tunisie dispose d'une superficie de 164 418 Km2 et d'une côte méditerranéenne de longueur de 1148 km. Ces chiffres montrent que la Tunisie est un pays de petite taille où on doit respecter la répartition des investissements d'infrastructures tels que les ports et les aéroports. Une autre caractéristique de ce critère, c'est qu'il peut jouer deux rôles lors de préférence de décideur ; en effet, si un site choisi n'a pas des concurrents à 100 Km il peut être regardé comme meilleur puisqu'il attire les passagers mais aussi ce même site s'il possède des concurrents à 100 Km, il peut être regardé aussi comme étant meilleur puisqu'il va diminuer certaines charges imposées sur les autres aéroports, aussi il va être regarder comme étant un nouvel projet qui s'ajoute à la république Tunisienne. Donc, nous allons considérer ce critère comme un critère à minimiser (pour éviter l'encombrement des aéroports sur les sites les plus proches).
Ce critère mesure le nombre des aéroports à 100 Km au site choisi ; en effet :
- Pour El Jem : 2 aéroports : Sfax et Monastir.
- Pour Enfidha : 2 aéroports : Monastir et Tunis.
- Pour Kairouan : 1 aéroport : Monastir.
- Pour Sfax : 0 aéroports.
- Pour Gafsa : 1 aéroport : Tozeur.
Passant maintenant à la notion des seuils de discrimination pour ce critère :
- Nous supposons que le décideur juge non significative une différence de 0 aéroport : q1=0.
- En revanche, la différence est jugée clairement significative par le décideur s'il est de l'ordre de 1 : p1= 1.
- Compte tenu de la nature de données, nous allons donner le même rôle aux 7 critères et retenir le seuil de veto comme étant la différence entre l'évaluation de la meilleure action et celle de la plus mauvaise, donc V1 = 2.
Critère g2 : Densité régionale (Nombre des habitants par Km2) :
Ce critère mesure le nombre des habitants par Km2 dans un site choisi. L'Etat préfère investir sur des terrains moins animés par les personnes où il y'a une concentration faible des habitants pour rendre des services aux maximums des personnes et pour que ces derniers
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
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d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
profitent le maximum d'investissements (Voir Annexe 3). Chaque fois où cet indice décroit, où le projet a plus de chance d'être réalisé. Cette affirmation découle de faite que la localisation d'un aéroport provoque des nuisances sonores qui touchent directement les riverains et surtout par le bruit des avions.
Ce critère est évalué comme suit : D R = Population du site considéré.
Surface du site considéré
- Pour le nombre des habitants par Km2, et suivant les préférences de 3 acteurs (Etat, Ministère de transport, Collectivité locales), nous supposons que le décideur juge non significative une différence de 10 h /Km2 : q2 = 10.
- Par contre, toute différence à partir de 30 habitants/Km2 est jugée significative par le décideur : p2 = 30.
- Pour permettre un meilleur fonctionnement de cet aéroport et en dépassant le problème lié à une grande densité populaire, nous fixons un seuil égal à 80 : V2 = 80.
Critère g3 : Nombre de lits des hôtels de villes touristiques proche au site choisi :
L'Etat Tunisienne tient en compte de ce critère. En effet, La capacité d'hébergement touristique atteint aujourd'hui plus de 700 unités et 200 000 lits. Son évolution a été très rapide, plus de cinq millions de touristes ont visité la Tunisie en 2000. Dans ce cadre, la Tunisie compte 755 hôtels qui totalisent 200 mille lits. (Voir www.nachoua.com/Tunisie).
Dans ce cas, nous allons examiner le nombre de lits des hôtels, de villes touristiques proches et surtout que les 5 sites choisis sont dotés de ces dernières. Lors d'évaluation de ce critère, nous allons fixer les villes touristiques à l'entourage de chaque site, aussi nous allons éliminer dans ce travail les hôtels de catégorie (1 étoile) du faite que ces derniers n'attirent pas l'attention des touristes (manque de loisirs, de piscines,...), au contraire ils sont à la disposition des passagers Tunisiens ; en effet :
- Pour El Jem : Il s'agit de : - Mahdia : 11126
lits.
- Monastir : 22997 lits. - Sousse : 36332 lits. - Kairouan : 868
lits.
Total = 71 323 lits
- Pour Enfidha : Il s'agit de : - Mahdia : 11126 lits.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
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d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
- Monastir : 22997 lits.
- Sousse : 36332 lits.
- Kairouan : 868 lits.
- Nabeul- Hammamet : 51927 lits.
Total = 123 250 lits
- Pour Kairouan : Il s'agit de : - Mahdia : 11126 lits.
- Monastir : 22997 lits. - Sousse : 36332 lits.
Total = 70 455 lits
- Pour Sfax : Il s'agit de : - Mahdia : 11126 lits.
- Pour Gafsa : Il s'agit de : - Tozeur : 4 772 lits.
Passant maintenant à la notion des seuils de discrimination pour ce critère :
- Compte tenu des données disponibles (grande différence remarquable entre la mauvaise évaluation : 4000 lits, et la meilleure : 123000 lits), nous fixons une limite inférieure
q3 = 4000.
- De même pour la limite extérieure, nous fixons p3 = 10000.
- Pour le seuil de veto, et malgré qu'on désire toujours l'augmenter(les différents acteurs veulent le maximum de lits pour les hôtels) on fixe un seuil égal à V3 =50000.
Critère g4: Intensité de bruit des avions sur les riverains :
Les nuisances aériennes sont surtout liées au bruit des avions, à la pollution de l'air lors des attentes, décollages et atterrissages, avec les conséquences sur la santé (asthme, retards scolaires,..). Le plus fort gène ressenti par les riverains est essentiellement sonore. Plusieurs campagnes de mesures physiques sont menées, depuis des années pour les évaluer.
La critique majeure formulé à l'égard des résultats officiels porte sur le critère essentiel Intensité de bruit des avions.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
L'unité utilisée est le décibel (dB), mais afin de mesurer la sensation qu'il procure à l'oreille humaine selon les fréquences, on a créé trois échelles de bruit : Faible, moyen et gênant.
L'implantation d'un aéroport provoque des gênes sonores affectant directement les habitants qui sont prés à l'aéroport, ainsi cette intensité croit si le nombre des habitants augmentent et vise versa.
Le graphe suivant montre l'évolution de bruit des avions en fonction de nombre des habitants.
Intensité de bruit des avions en fonction
de
nombre des habitants
|
700 |
||||||||||||
|
600 |
||||||||||||
|
500 |
||||||||||||
|
400 |
||||||||||||
|
Nombre des h) |
||||||||||||
|
300 |
||||||||||||
|
200 |
||||||||||||
|
100 |
||||||||||||
|
0 |
||||||||||||
100 90 80 70 60 50
Intensité de bruit(dB)
A fin d'évaluer ce critère sur les différents sites retenus, nous déterminons la fonction d'utilité de l'intensité de bruit des avions sur les riverains : U (dB).
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
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Evaluons maintenant l'intensité de bruit des avions sur les 5 sites retenus :
Note
El Jem : 33 X 0.1= 3.3 Intensité faible 1
Enfidha : 40 X 0.1= 4 Intensité faible 1
Kairouan : 547 X 0.8= 437.6 Intensité gênante 3
Sfax : 869 X 1= 869 Intensité très gênante 4
Gafsa : 325 X 0.4= 130 Intensité moyenne 2
-Nous jugeons selon les informations fournies qu'une différence de 1(Note) est non significative pour discriminer les 5 sites : q5= 1.
- Toute différence supérieure à 2 (qui dépasse une intensité moyenne) est jugée significative pour discriminer les 5 sites : p5=2
-Compte tenu au nature de donné nous allons considérer le seuil de veto comme étant la différence entre la mauvaise évaluation et la bonne évaluation : V4=3
Critère g5 : Les voies ferroviaires :
La présence des voies ferroviaires présente un plus qui s'additionne à l'infrastructure existante déjà. Ainsi lors de localisation d'un aéroport l'Etat doit prendre en considération l'amélioration des autres infrastructures et surtout les autres secteurs de transport tels que les
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
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d'implantation : Cas de l'aéroport
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chemins de fer et les routes. En effet les voies ferroviaires jouent un rôle très important pour les passagers en ce qui concerne le gain de temps, et surtout s'il s'agit d'un déplacement d'un lieu à l'autre pour prendre l'avion. Les collectivités prennent en compte les emplacements qui sont proches des chemins de fer lorsqu'il s'agit de construire un nouvel aéroport.
A cet égard, et depuis quelques années, on a assisté à un certain rapprochement entre la SNCF et son TGV et certains aéroports français, Lyon - Satolas et Roissy. Des gares TGV situées au coeur même des aérogares a été construites et enfin le confort et la commodité semblent pris en compte pour le client !
Nous allons recourir à une échelle à fin de faciliter notre travail. Notons bien que nous allons se baser sur le nombre des voies ferroviaires sur le site considéré (Voir Annexe 4):
Absence de voies Max de voies
0 1 2 3
Les voies ferroviaires
- Pour ce critère et compte tenu des données sur chaque site, nous allons le considérer comme un vrai- critère avec q 5 = p5 = 0.
- Nous supposons V5= 1. (Seulement deux valeurs obtenues pour ce critère : 0 et 1).
Critère g6 : Les voies routières :
L'expérience prouve que seules des voies routières spécialisées et réservées aux passagers aériens, entre le centre ville et l'aéroport rencontre un accueil favorable en raison de leur proximité et confort. C'est ainsi que le réseau autoroutier doit être convenable et répondant aux besoins des passagers en ce qui concerne le gain de temps et le confort.
Nous allons se baser sur la qualité des voies dans l'évaluation de ce critère sur l'ensemble des actions (Voir Annexe 5). En effet, les voies routières en Tunisie se composent
en :
- Autoroutes
- Routes principales - Autres routes.

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dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
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Ainsi nous considérons une échelle qui reflète la qualité de la voie routière de chaque site considéré :
- Faible (Autres routes) : 1
Qualité de La voie Routière
- Moyenne (Routes principales+Autre Routes) : 2
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- Bonne (Autoroutes+ Routes principales) : 3
- Suivant les 3 valeurs figurants sur l'échelle de ce critère, nous suggérons que toute valeur inférieur à 1 est jugée non significative, c'est-à-dire nous n'acceptons pas une qualité des voies routières moins bonne que faible (par exemple les pistes) donc q 6 = 1. Par contre la
qualité est jugée significative si elle dépasse la moyenne : p6 = 2.
- Il ne nous reste que fixer le seuil de veto qui égale 3 ; il ne faut pas dépasser cette valeur puisque il n'y'a pas une qualité supérieur à la bonne, donc V6 = 3.
Critère g7 : Faisabilité et acceptabilité :
Ce critère prend en compte l'opinion des acteurs du projet, c'est-à-dire il faut examiner l'idée des individus pour chaque site : Est -il - nécessaire de construire un nouvel aéroport dans un lieu déterminé ? La réponse reflète l'acceptabilité du projet ou non. C'est ainsi que pour les un, ce projet est cohérent avec leurs décisions, et pour les autres il est inutile de construire un aéroport.
Nous fixons ainsi une échelle qui traduit la préférence des individus (généralement les habitants et les personnes qui sont liés directement par ce projet).
L'échelle est notée sur 5 (de 1 à 5). Par exemple 5 reflète une opinion d'une bonne acceptation du projet. Ainsi, on a éliminé 0 car la construction d'un nouvel aéroport, à notre avis, trouve au moins 1% d'acceptation par les personnes.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
|
Acceptabilité Et Faisabilité |
- Très peu accepté : 1 - Peu accepté : 2 - Accepté : 3 - Grande acceptation : 4 - Très grande acceptation : 5 |
- Suivant les valeurs figurants sur l'échelle de ce critère, nous suggérons que toute valeur inférieur à 2 est jugée non significative, c'est-à-dire nous n'acceptons pas une opinion des individus moins bonne que peu accepté donc q7 = 2. Par contre l'opinion est jugée significative si elle dépasse l'acceptation : p7 = 3.
- Il ne nous reste que fixer le seuil de veto que nous allons le considérer comme étant la différence entre la mauvaise évaluation et la meuilleureV7 = 4.
Critère g8 : Rentabilité économique :
Ce critère agrège deux dimensions : Total de la recette du projet(le chiffre d'affaires lié à l'activité, les subventions, résultats d'investissement, gain de temps, gain de sécurité...et la somme des dépenses du projet (les coûts d'investissement, coûts d'entretient, la publicité,...) Nous considérons l'échelle suivant : (Voir Annexe 13)
10 20 30 40 (en MD)
- Pour le seuil d'indifférence, nous jugeons qu'une différence de 5 millions de Dinars est non significative pour les 5 sites : q8=5
- Une différence supérieure à 20 millions de Dinars est jugée significative pour discriminer les 5 sites retenus : p8=20
- Nous retenons comme seuil de veto la différence entre l'évaluation de la meilleure action et celle la plus mauvaise : V8= 158
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 67
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Remarque :
- Pour les deux critères de densité régionale et Nombre de lits des hôtels, nous avons consulté les responsables de chaque office: Institut National de Statistique (Mahdia et Monastir), Office de la Topographie et de la Cartographie, Office Nationale du Tourisme Tunisien.
- Aussi, en ce qui concerne les voies routières et les voies ferroviaires, on a contacté la Société Nationale de Chemin de Fer Tunisien : SNCFT qui nous a fournit quelques informations à propos de la distribution des lignes ainsi la proximité de ces dernières aux routes.
- Certains valeurs figurants dans l'annexe 13 concernant la rentabilité économique sont des prévisions
- A propos l'acceptabilité et la faisabilité du projet d'implantation d'un nouvel aéroport, et d'après une vision générale sur les différents grands projets d'infrastructures dans
ème
le X plan on peut estimer les préférences des collectivités.
Voila donc un tableau qui récapitule tout ce qui a été énoncé précédemment :
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Tableau Récapitulatif
|
Actions Critères |
El Jem |
Enfidha |
Kairouan |
Sfax |
Gafsa |
|
Nombre des |
2 |
2 |
1 |
0 |
1 |
|
Densité
régionale |
139 |
128 |
82 |
122 |
44 |
|
Nombre de lits des |
71 323 |
123 250 |
70455 |
11 126 |
4 772 |
|
Intensité du bruit |
faible |
faible |
gênante |
Très |
moyenne |
|
Voies Ferroviaires |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
Voies Routières |
Bonne |
Bonne |
Moyenne |
Bonne |
Moyenne |
|
Acceptabilité Et Faisabilité |
Accepté |
Grande |
Très |
Très peu |
Peu |
|
Rentabilité |
50 |
120 |
150 |
0 |
-8 |
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Vue la caractéristique du problème posé : problème multicritères- multiacteurs, la détermination des différents poids doit prendre en compte l'opinion de chaque acteur.
Chaque jeu de poids traduit les préférences d'un acteur dans le processus de décision. Notons bien que la somme de jeux de poids figurant dans le tableau de performance est égale à 1 pour faciliter les comparaisons au sein du processus de décision.
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Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Tableau de performance
|
Critères Actions |
91 |
92 |
93 |
94 |
95 |
96 |
97 |
98 |
|
El Jem |
2 |
139 |
71 |
1 |
1 |
3 |
3 |
50 |
|
Enfidha |
2 |
128 |
123 |
1 |
1 |
3 |
4 |
120 |
|
Kairouan |
1 |
82 |
70 |
3 |
0 |
2 |
5 |
150 |
|
Sfax |
0 |
122 |
11 |
4 |
1 |
3 |
1 |
0 |
|
Gafsa |
1 |
44 |
4 |
2 |
1 |
2 |
2 |
-8 |
|
Seuils |
||||||||
|
qj |
0 |
10 |
4 |
1 |
0 |
1 |
2 |
5 |
|
pj |
1 |
30 |
10 |
2 |
0 |
2 |
3 |
20 |
|
V j |
2 |
80 |
50 |
3 |
1 |
3 |
4 |
158 |
|
Poids ëj |
||||||||
|
Acteur 1 |
0.1 |
0.05 |
0.05 |
0.2 |
0.05 |
0.05 |
0.2 |
0.3 |
|
Acteur 2 |
0.1 |
0.1 |
0.2 |
0.05 |
0.2 |
0.2 |
0.05 |
0.1 |
|
Acteur 3 |
0.05 |
0.05 |
0.1 |
0.3 |
0.05 |
0.15 |
0.2 |
0.1 |
|
Sens |
Min |
Min |
Max |
Min |
Max |
Max |
Max |
Max |

Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 71
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
A l'aide du tableau de performance et les données recueillis par les acteurs, nous allons les exploiter pour déterminer les matrices de concordance et les matrices de discordance pour aboutir enfin à la matrice de degrés de crédibilité de surclassement.
Pour cela nous rappelons brièvement les formules :
- Pour les matrices de concordance : Il s'agit des pseudo-critères, on applique la formule suivante :
si g (a) + q g = g (a' ) 1 Avec - q g : Seuil d'indifférence.
si g (a) + p g = g (a' ) 0 - p g : Seuil de préférence.
pg - (g(a')-
'
)
(
a
g
))
si g( a ) + q = g ( a ' ) = g ( a ) + p C ( a , a
g g p - q
g g
- Pour les matrices de discordance :
g(a) - g(a' ) = VJ 1 Avec - V, : seuil de Veto
g(a)-g(a' )<V J 0
- Pour les matrices de concordance globales :
C (a, b) = Ó ë , c , (a, b)
Avec: - ë , : Les poids associés aux critères.
- c , (a, b) : Indice de concordance associé au critère g , .
- Pour les matrices de discordance globales :
D (a, b) = Max (d , (a, b))
Avec : - d , (a, b) : Indice de discordance associé au critère g , . - Pour les matrices de degrés de crédibilité de surclassement :
ä(a,b) = C(a,b) * (1-D(a,b ))
Avec : - C (a, b) : Indice de concordance global. - D (a, b) : Indice de discordance global.
Dans ce qui suit nous allons présenter les différentes matrices. Notons bien que nous traiterons chaque acteur seul (3 acteurs). Nous considérons les sites comme suit :
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
- a1 : El Jem.
- a2 : Enfidha.
- a3 : Kairouan.
- a4 : Sfax.
- a5 : Gafsa.
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 72
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 73
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Pour l'Acteur 1
Pour le calcul des matrices de concordance, voir Annexe 6, et pour les matrices de discordance, voir Annexe 7 :
Matrice de concordance Globale pour l'acteur 1
|
C1(a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
1 |
0.65 |
0.6 |
0.9 |
0.9 |
|
a2 |
1 |
1 |
0.6 |
0.9 |
0.9 |
|
a3 |
0.7 |
0.65 |
1 |
0.8 |
0.95 |
|
a4 |
0.45 |
0.25 |
0.45 |
1 |
0.8 |
|
a5 |
0.6 |
0.6 |
0.4 |
0.61 |
1 |
Matrice de discordance Globale pour l'acteur 1
|
D1(a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|
a2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
a3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
a4 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
|
a5 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
Matrice de degrés de crédibilité de surclassement pour l'acteur1
|
ä1 |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
0.6 |
0 |
0.9 |
|
|
a2 |
1 |
0.6 |
0 |
0.9 |
|
|
a3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a4 |
0 |
0 |
0 |
0.8 |
|
|
a5 |
0 |
0 |
0 |
0.61 |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 74
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Pour l'Acteur 2
Pour le calcul des matrices de concordance, voir Annexe 8, et pour les matrices de discordance, voir Annexe 7 :
Matrice de concordance Globale pour l'acteur 2
|
C2(a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
1 |
0.7 |
0.8 |
0.9 |
0.9 |
|
a2 |
1 |
1 |
0.8 |
0.9 |
0.9 |
|
a3 |
0.65 |
0.45 |
1 |
0.6 |
0.8 |
|
a4 |
0.35 |
0.6 |
0.65 |
1 |
0.95 |
|
a5 |
0.6 |
0.6 |
0.55 |
0.28 |
1 |
Matrice de discordance Globale pour l'acteur 2
|
D2(a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|
a2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
a3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
a4 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
|
a5 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
Matrice de degrés de crédibilité de surclassement pour l'acteur2
|
ä2 |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
0.8 |
0 |
0.9 |
|
|
a2 |
1 |
0.8 |
0 |
0.9 |
|
|
a3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a4 |
0 |
0 |
0 |
0.95 |
|
|
a5 |
0 |
0 |
0 |
0.28 |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 75
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Pour l'Acteur 3
Pour le calcul des matrices de concordance, voir Annexe 9, et pour les matrices de discordance, voir Annexe 7 :
Matrice de concordance Globale pour l'acteur 3
|
C3(a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
1 |
0.8 |
0.85 |
0.95 |
0.95 |
|
a2 |
1 |
1 |
0.85 |
0.95 |
0.95 |
|
a3 |
0.6 |
0.5 |
1 |
0.85 |
0.95 |
|
a4 |
0.5 |
0.3 |
0.6 |
1 |
0.7 |
|
a5 |
0.75 |
0.75 |
0.55 |
0.18 |
1 |
Matrice de discordance Globale pour l'acteur 3
|
D3(a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|
a2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
a3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
a4 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
|
a5 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
Matrice de degrés de crédibilité de surclassement pour l'acteur 3
|
ä3 |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
0.85 |
0 |
0.95 |
|
|
a2 |
1 |
0.85 |
0 |
0.95 |
|
|
a3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a4 |
0 |
0 |
0 |
0.7 |
|
|
a5 |
0 |
0 |
0 |
0.18 |
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Graphe de surclassement :
Nous procédons le même raisonnement que la détermination des tableaux de discordance et concordance.
Afin de simplifier le graphe de surclassement, un seuil de coupe s est fixé. (Joerin F., 1998) Il permet d'éliminer les relations de surclassements inférieurs à cette valeur tirée de tableau de crédibilité de surclassement. Un seuil de coupe élevé (s = 0,8 par exemple) clarifie ainsi les relations de surclassement. Pour augmenter les relations de surclassement, il suffit d'affaiblir progressivement la valeur du seuil de coupe. Suivant la nature de données, nous allons fixer un seuil de coupe s = 0,6
Pour l'Acteur 1 :
Soit s : le seuil de crédibilité.
a4
a4
> Pour s=1 : N= { a2a4 a3 a5}
|
a1 |
a3 |

a5
a2

a1
a3
a5 a2
> Pour s=0,9 : N= { a2 a4 a3}
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 76
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
> Pour s=0,8 : N= { a2 a4 a3}
|
a1 |
a3 |

a5 a2
a4
> Pour s=0,6 : N= { a2}
a1 a3

a5 a2 a4
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 77
Pour l'Acteur 2:
Soit s : le seuil de crédibilité
|
a1 |
a3 |

a5
a2
a4
> Pour s=1 : N= { a2a4a3 a5}
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
> Pour s=0,95 : N= { a2 a3 a4}
|
a1 |
a3 |
|||
|
a4 |
||||
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 78
a5
|
a2 |
|
> Pour s=0,9 : N= { a2 a3 a4}
|
a1 |
a3 |

a5 a2
a4
> Pour s=0,8 : N= { a 2 a4 }
a1 a3

a5 a2
a4
Pour l'Acteur 3:
Soit s : le seuil de crédibilité.
|
a1 |
a3 |

a5
a2
a4
> Pour s=1 : N= { a2a4a3 a5}

Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 79
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
> Pour s=0,95 : N= { a2 a3 a4}
|
a1 |
a3 |
a4
a5 a2
> Pour s=0,85 : N= { a2 a4}

a1 a3
a4
a5 a2
> Pour s=0,7 : N= { a 2 a4 }

a1 a3
a4
a5 a2
Malgré la présence du site Sfax dans le noyau du graphe pour l'acteur 2 et 3, la prescription est claire : a2 mérite indiscutablement d'être sélectionné puisque jusqu'à s = 0,6
et quelque soit les paramètres, il surclasse les quatre autres sites au moins pour l'acteur 1. Nous résumons ainsi :
- L'action a2 est toujours en tête du classement. - L'action a1 est toujours la plus male classée.
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 80
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Mais la question qui se pose : Quel sera le résultat si nous varierons l'un des paramètres (Poids, Seuils d'indifférence, Seuils de préférence,...) ?
Toute étude multicritère repose sur deux modèles : le premier est l'ensemble A des actions potentielles, le second est le modèle de préférence, prenant la forme d'un ensemble de critère souvent couplé à une « procédure de calcul » pour aboutir à un résultat R pouvant consister dans le noyau d'un graphe (Roy 1997).
Dans ce qui suit, nous allons analyser la robustesse de résultat trouvé précédemment et tout ça en procédant à une variation des paramètres traduisant les préférence des acteurs, seuil de veto Vj, seuil de discrimination (qj, pj) et les différents poids ëj des acteurs. Nous allons traiter chaque cas seul avec son graphe de surclassement.
Dans ce premier cas, nous supposons que les 8 critères sont dotés de la même importance relative (même poids). En faite, et en respectant la règle suivante :
Ó ëj= 1, nous distribuons 8 poids égaux chacun à 1/8. Voila donc le nouveau tableau de performance :
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Tableau de performance
|
Critères |
91 |
92 |
93 |
94 |
95 |
96 |
97 |
9 8 |
|
Actions |
||||||||
|
El Jem |
2 |
139 |
71 |
1 |
1 |
3 |
3 |
50 |
|
Enfidha |
2 |
128 |
123 |
1 |
1 |
3 |
4 |
120 |
|
Kairouan |
1 |
82 |
70 |
3 |
0 |
2 |
5 |
150 |
|
Sfax |
0 |
122 |
11 |
4 |
1 |
3 |
1 |
0 |
|
Gafsa |
1 |
44 |
4 |
2 |
1 |
2 |
2 |
-8 |
|
Seuils |
||||||||
|
qj |
0 |
10 |
4 |
1 |
0 |
1 |
2 |
5 |
|
pj |
1 |
30 |
10 |
2 |
0 |
2 |
3 |
20 |
|
Vj |
2 |
80 |
50 |
3 |
1 |
3 |
4 |
158 |
|
Poids ëj |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
|
Sens |
Min |
Min |
Max |
Min |
Max |
Max |
Max |
Max |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 81
Avec un poids égal à 1/8(Voir Annexe 10), voici la matrice de concordance globale :
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 82
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Matrice de concordance Globale
|
C (a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
1 |
0.75 |
0.75 |
0.875 |
0.875 |
|
a2 |
1 |
1 |
0.75 |
0.875 |
0.875 |
|
a3 |
0.625 |
0.5 |
1 |
0.625 |
0.875 |
|
a4 |
0.625 |
0.5 |
0.625 |
1 |
0.875 |
|
a5 |
0.625 |
0.625 |
0.5 |
0.85 |
1 |
D'autre part, pour les matrices de discordance et comme on n'a pas varié les seuils de veto on va reprendre la même matrice de discordance globale :
Matrice de discordance Globale
|
D (a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|
a2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
a3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
a4 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
|
a5 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
Matrice de degrés de crédibilité de surclassement
|
äa1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
|
a1 |
0 |
0.75 |
0 |
0.875 |
|
|
a2 |
1 |
0.75 |
0 |
0.875 |
|
|
a3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a4 |
0 |
0 |
0 |
0.875 |
|
|
a5 |
0 |
0 |
0 |
0.85 |
D'après ce tableau, nous ne constatons pas une grande différence par rapport à la première étude ; en effet si nous traçons le graphe de surclassement nous voyons bien que la zone d'Enfidha mérite aussi indiscutablement d'être sélectionnée, en faite :
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Soit s : le seuil de crédibilité.
> Pour s=1 : N= { a2a4a3 a5}

a4
a1
a3
a5
a2
> Pour s=0,85 : N= { a2 a3}
a1
a3


a2
a5
a4
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 83
> Pour s=0,75 : N= { a2}

a1 a3
a5
a2
a4
Cette première variation n'a pas changé la préférence de trois acteurs en ce qui concerne le site sélectionné. En faite Enfidha reste la zone par excellence d'emplacement du nouvel aéroport car l'analyse de résultat dans ce premier cas révèle une remarquable stabilité de la tête du noyau ainsi à la queue de classement : a1 apparait toujours moins bonne que les autres.
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 84
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Dans ce deuxième cas, nous allons augmenter les valeurs de seuils de discrimination à fin d'affaiblir le pouvoir de seuil de veto. Pour cela nous allons procéder une augmentation jusqu'à 50 % pour tous les seuils, c'est-à-dire nous allons jouez sur ces seuils dans l'intervalle [0%,50%].
Tableau de performance
|
Critères |
91 |
92 |
93 |
94 |
95 |
96 |
97 |
9 8 |
|
Actions |
||||||||
|
El Jem |
2 |
139 |
71 |
1 |
1 |
3 |
3 |
50 |
|
Enfidha |
2 |
128 |
123 |
1 |
1 |
3 |
4 |
120 |
|
Kairouan |
1 |
82 |
70 |
3 |
0 |
2 |
5 |
150 |
|
Sfax |
0 |
122 |
11 |
4 |
1 |
3 |
1 |
0 |
|
Gafsa |
1 |
44 |
4 |
2 |
1 |
2 |
2 |
-8 |
|
Seuils |
||||||||
|
qj |
0 |
15 |
6 |
1.5 |
0 |
1,5 |
3 |
7.5 |
|
pj |
1,5 |
45 |
15 |
2.5 |
0 |
3 |
4 |
30 |
|
Vj |
2 |
80 |
50 |
3 |
1 |
3 |
4 |
158 |
|
Poids ëj |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
|
Sens |
Min |
Min |
Max |
Min |
Max |
Max |
Max |
Max |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 85
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Avec un poids égal à 1/8(Voir Annexe 11), voici la matrice de concordance globale :
Matrice de concordance Globale
|
C (a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
1 |
0.75 |
0.885 |
0.875 |
0.916 |
|
a2 |
1 |
1 |
0.791 |
0.875 |
0.916 |
|
a3 |
0.812 |
0.687 |
1 |
0.686 |
0.875 |
|
a4 |
0.616 |
0.625 |
0.625 |
1 |
0.937 |
|
a5 |
0.625 |
0.625 |
0.653 |
0.772 |
1 |
D'autre part, pour les matrices de discordance et comme on n'a pas varié les seuils de veto on va reprendre la même matrice de discordance globale :
Matrice de discordance Globale
|
D (a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|
a2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
a3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
a4 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
|
a5 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
Matrice de degrés de crédibilité de surclassement
|
äa |
1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
0.885 |
0 |
0.916 |
|
|
a2 |
1 |
0.791 |
0 |
0.916 |
|
|
a3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a4 |
0 |
0 |
0 |
0.937 |
|
|
a5 |
0 |
0 |
0 |
0.772 |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 86
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
D'après ce tableau, on ne constate pas une grande importance par rapport à la première étude ; en effet si on trace le graphe de surclassement on voit bien que la zone d'Enfidha mérite aussi indiscutablement d'être sélectionnée, en faite :
Soit s : le seuil de crédibilité.
Pour s=1 : N= { a2a4a3 a5}

a1
a3
a5
a4
a2
> Pour s=0,9 : N= { a2 a4 a3}
|
a1 |
a3 |

a5 a2
a4
a1 a3


a5
a2
a4
> Pour s=0,8 : N= { a 2 a4 }
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 87
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
> Pour s=0,7 : N= { a 2 }
a1 a3

a5
a2
a4
Ainsi, avec une variation de seuils de discrimination dans un intervalle bien défini( pas plus que 50 %), nous constatons que la zone de Sfax conserve sa place dans le noyau du graphe avec la zone d'Enfidha pour un seuil qui varie entre 0,8 et 1.Mais dés nous diminuons le seuil de coupe, nous observons la disparition de cette zone et la zone d'Enfidha conserve sa place comme étant la meilleure et seule sans concurrents.
Si nous résumons, nous avons vu que le résultat trouvé n'a pas changé dans les deux cas : En attribuant les mêmes poids aux différents critères, et en augmentant les seuils de discrimination à fin d'affaiblir le pouvoir veto, mais la zone d'Enfidha conserve-elle sa place si nous diminuerons le seuil de veto ?
Cette fois ci nous allons jouez sur le seuil de veto en le diminuons le maximum et nous conserverons les mêmes poids et les mêmes seuils de discriminations du paragraphe précédent (Ce choix est pour la simple raison : Effectuer le maximum des variations des paramètres pour voir si le résultat varie ou non).
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 88
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Tableau de performance
|
Critères |
91 |
92 |
93 |
94 |
95 |
96 |
97 |
9 8 |
|
Actions |
||||||||
|
El Jem |
2 |
139 |
71 |
1 |
1 |
3 |
3 |
50 |
|
Enfidha |
2 |
128 |
123 |
1 |
1 |
3 |
4 |
120 |
|
Kairouan |
1 |
82 |
70 |
3 |
0 |
2 |
5 |
150 |
|
Sfax |
0 |
122 |
11 |
4 |
1 |
3 |
1 |
0 |
|
Gafsa |
1 |
44 |
4 |
2 |
1 |
2 |
2 |
-8 |
|
Seuils |
||||||||
|
qj |
0 |
15 |
6 |
1.5 |
0 |
1,5 |
3 |
7.5 |
|
pj |
1,5 |
45 |
15 |
2.5 |
0 |
3 |
4 |
30 |
|
Vj |
2 |
60 |
30 |
2.5 |
1 |
3 |
4 |
100 |
|
Poids ëj |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
1/8 |
|
Sens |
Min |
Min |
Max |
Min |
Max |
Max |
Max |
Max |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 89
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Avec un poids égal à 1/8(Voir Annexe 11), voici la matrice de concordance globale :
Matrice de concordance Globale
|
C (a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
1 |
0.75 |
0.885 |
0.875 |
0.916 |
|
a2 |
1 |
1 |
0.791 |
0.875 |
0.916 |
|
a3 |
0.812 |
0.687 |
1 |
0.686 |
0.875 |
|
a4 |
0.616 |
0.625 |
0.625 |
1 |
0.937 |
|
a5 |
0.625 |
0.625 |
0.653 |
0.772 |
1 |
Pour le calcul des matrices de discordance voir Annexe 12 :
Matrice de discordance Globale
|
D (a,b) |
a1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
|
a2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
|
a3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
1 |
|
a4 |
1 |
1 |
1 |
1 |
1 |
|
a5 |
1 |
1 |
1 |
1 |
0 |
Matrice de degrés de crédibilité de surclassement
|
äa |
1 |
a2 |
a3 |
a4 |
a5 |
|
a1 |
0 |
0.885 |
0 |
0.916 |
|
|
a2 |
1 |
0.791 |
0 |
0.916 |
|
|
a3 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a4 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
|
a5 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 90
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
> Pour s=1 : N= { a2a4a3 a5}

a1
a3
a5
a4
a2
> Pour s=0,9 : N= { a2 a4 a3}
a1 a3
a5
a4
a4
a4

|
a2 |
|||
> Pour s=0,8 : N= { a 2 a4 }
a1 a3
a5

|
a2 |
|||
> Pour s=0,7 : N= { a 2 a4 }
a1 a3
a5

|
a2 |
|||
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 91
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
Nous remarquons cette fois ci pour la zone de Sfax une conservation de la place tout en abaissant le seuil de coupe. Le résultat trouvé au par avant est sensible donc à la variation des paramètres notamment les valeurs de seuils de veto. Ce ci peut être expliqué par le faite que la valeur de seuil de veto est une donnée volontariste comme nous l'avons mentionné dés le début c'est-à-dire elle est de nature subjective.
De point de vue économique, l'entrée de l'action Sfax dans le champ de noyau du graphe même si elle n'a pas conservé sa situation au début, ouvre la porte au lecteur de s'interroger sur la valeur de cette action pour ce projet. En effet, un jet d'oeil sur le tableau de performance montre bien une proximité entre Enfidha et Sfax au niveau d'évaluation des critères. La chose qui est claire c'est que chacun de deux emplacements disposent des caractéristiques spécifiques, que selon nous interviennent directement dans la prise de décision : Enfidha comme étant un pole touristique important et Sfax comme étant un pole économique important. Mais la détermination des critères, comme nous l'avons mentionné dés le début, est basée sur la nécessité de la Tunisie de cet aéroport comme en premier lieu favorisant le tourisme Tunisien et en deuxième lieu un complémentaire au grand port d'Enfidha qui sera construit par la suite et qui sera considéré comme un important lieu de stockage des marchandises provenant de l'Europe et allant aux pays de l'Afrique
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 92
Chapitre 3 : Application de la méthode de surclassement
dans un problème
d'implantation : Cas de l'aéroport
d'Enfidha
L'agrégation partielle (qui a été l'objet de cette étude) consiste tout d'abord à comparer les variantes deux par deux, critère par critère. Ceci permet d'établir les relations de surclassement qui existent entre elles (préférence forte ou faible, indifférence ou incomparabilité). Ensuite, une synthèse de ces relations entre les différentes variantes est effectuée, sous forme généralement d'un graphe des relations, afin de faire sortir la meilleure variante du lot.
Une mise en application d'un projet de localisation d'un nouvel aéroport a mit en relief les fondements théoriques de cette méthode ainsi ses fondements pratiques en ce qui concerne l'identification des différentes étapes à élaborer pour aboutir enfin au « meilleure » solution
Cette étude a été terminée par une analyse robustesse qui vise à tester la performance du résultat trouvé qui demeure parfois stable et parfois non et ce par cohérence avec les variations.
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 90

Au terme de cette étude, nous ne pouvons que souligner l'intérêt de l'aide multicritère à la décision pour le calcul économique et surtout pour dépasser les problèmes rencontrés par le décisionnaire.
En général, les projets de secteur aérien visent à promouvoir le développement local soit parce qu'ils contribuent directement aux activités productives, soit parce qu'ils visent à répondre au besoin accru de transport de la population locale, ou encore à atteindre et permettre une utilisation maximale des réseaux de transport nationaux/internationaux. Ce ci nous a laissé d'approfondir cette recherche par l'exposition des principales méthodes utilisées dans les problèmes d'implantation des nouvelles infrastructures tel que un aéroport.
La première partie a mit l'accent sur les différentes méthodes du calcul économique telles que l'analyse coût -avantage, l'analyse coût -efficacité, l'approche gravitaire et l'approche par les modèles de localisation-allocation...
Certes l'approche classique de résolution des problèmes de genre implantation, localisation, choix d'emplacement,...reste de grande importance jusqu'à nos jours, nous avons distingué quelques limites qui la rendent incapable de dépasser quelques problèmes surtout s'il s'agit de la variété des critères à étudier : L'analyse coût-avantage est de caractère unicritèriale.
A côté de la présentation descriptive, nous avons présenté quelques exemples numériques où se manifeste la pratique du calcul économique en général et l'analyse coût-avantage en particulier.
La recherche d'une solution nous a mené à considérer l'analyse multicritère comme la meilleure pour le calcul économique puisqu'elle est vue comme étant l'approche capable d'évaluer un certain nombre d'objets simultanément selon différents critères distincts.
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 91
L'essence de cette approche réside dans l'exhaustivité des points de vue pertinents intégrés au processus d'évaluation.
Techniquement, l'aide multicritère à la décision est développée pour traiter plusieurs classes de problèmes de décision (choix, tri, classification, rangement...) tout en considérant plusieurs critères (attributs), souvent conflictuels et non commensurables, tout en cherchant à modéliser au mieux les préférences et les valeurs du ou des décideurs. De notre part, nous l'avons exploité pour une problématique de choix d'un meilleur emplacement d'un aéroport et elle nous a donné une solution, reste que cette solution est optimale ou non, cela revient aux critiques poussés par certains à l'aide multicritère à la décision comme étant un modèle ancien (est apparu dans les années 60).
Il n'existe pas de méthodes d'aide multicritère à la décision qui sont parfaites et idéales pour chaque cas donné. Le choix de la méthode à utiliser est en soi une problématique qui dépend du décideur, de l'homme d'étude, des caractéristiques du projet, de son environnement, des variantes considérées, du résultat attendu, des objectifs fixés à l'aide à la décision, etc.
La méthode de surclassement, que nous avons déjà abordé a pour objet de dégager les préférences du décideur au travers de relations de surclassement Celle-ci est une relation binaire exprimant les préférences du décideur entre deux actions. Après avoir analysé la méthode d'aide multicritère à la décision utilisée (méthode de surclassement) et décrit les caractéristiques de la méthode ELECTRE IS, issue de cette première, nous avons fait la pratique de cette dernière pour arriver à la fin au meilleur emplacement du nouvel aéroport.
L'étude n'a pas s'achevé à ce stade, mais nous avons abordé une analyse robustesse qui vise à mettre en évidence et à prendre en compte les possibilités d'adaptation et de réaction que la décision qui doit être arrêtée en chacune des étapes considérées préserve pour l'avenir.
A cet égard, nous avons procédé à une variation des paramètres dont la mesure où le choix des valeurs attribuées aux différents paramètres de même que la place et le rôle dévolu à certaines règles de procédures recèle une place d'arbitraire. C'est en quelque sorte une version complémentaire d'aide à la décision , puisque nous avons révisé presque la totalité
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia Page 92
des valeurs des différents seuils : seuils d'indifférence et de préférence, seuil de veto et les poids relatifs de chaque critère.
En dernier mot pour ce travail, nous pouvons dire que nous avons sélectionné un chemin parmi nombreux de l'analyse multicritère dont le but d'arriver à l'optimal mais quelle sera la solution si, au lieu de jouer sur les différents paramètres (analyse robustesse), nous utiliserons trois ou quatre méthodes distincts et nous les comparerons ?
Cela peut être une extension de cette étude !
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
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Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
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SCOTTO, M. (2000) : « Le gouvernement veut construire un troisième aéroport dans le Bassin Parisien », Le monde, le Lundi 2 Octobre.
SCOTTO, M. (2001) : «La localisation d'un nouvel aéroport Parisien suscite des oppositions croissantes » Le monde, le mercredi 27 juin.
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SERGOT, B. (2004) : « Une étude exploratoire du rôle de la préférence pour les aires géographiques connues dans les décisions de localisation des entreprises françaises des secteurs de l'industrie manufacturière et de la réalisation de logiciels » XIIIème Conférence de l'Association Internationale de Management Stratégique Normandie - Vallée de Seine - 1, 2, 3 et 4 juin.
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SHARLIG, A. (1996) : « Pratiquer Electre et Prométhée », Revue Polytechnique et universitaires romandes, Lausanne.
TILLE, M. (2001) : « Choix de variantes d'infrastructures routières : Méthodes multicritères », Thèse Doctorat es-sciences techniques, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne.
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Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
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Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
Etudes et documents consultés :
> Projet d'aéroport de Notre Dame des LANDES : comité de pilotage du 20 février 2004.
> Ministère de l'écologie et du développement durable de la France et le service technique des bases aériennes, (2002) « Guide pour l'étude d'environnement de l'avant projet de masse d'un aéroport », diffusion assuré par STBA : 75p
> Les projets identifiés dans le X ème plan de la république Tunisienne.
> L'Office d'Aviation Civil et les Aéroports : www.OACA. NAT. TN
> ROADEF : Nouvelle Société Française de Recherche Opérationnelle et Aide à la Décision en France : www.roadef. Org
> Le Service Technique de l'Aviation Civile : STAC > La Direction Générale de l'Aviation Civile : DGAC
> The association of European Operational Research Societies: EURO
> L'Institut de Transport Aérien: ITA
> L'Administration Fédérale d'Aviation : AFA
> Canadian Operational Research Society : CORS
> Le Centre de Recherche en Modélisation, Informatique et décision:
CERMIDE
> Journals Division: Informatique systems and Operational Research:
INFOR
Bibliographie
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
Liste des aéroports
|
Caractéristiques Liste des aéroports |
Date d'exploitation |
Superficie de |
Capacité
aérogare |
Emplacement géographique |
|
Aéroport |
1940 |
820 |
4500 000 |
8 Kms au |
|
Aéroport |
1968 |
199,5 |
3500 000 |
8 Kms à |
|
Aéroport |
1980 |
327 |
200 000 |
6 Kms au |
|
Aéroport |
1999 |
50 |
200 000 |
3 Kms au |
OACA Tunisie
Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
Carte générale de la Tunisie

Mémoire de Mastère en MSG - FSEG Mahdia
Population par gouvernorat au premier juillet 2005
(Unité : Le millier)
|
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
2004 |
2005 |
|
|
Tunis |
909.6 |
917.6 |
924.8 |
925.9 |
929.5 |
932.0 |
933.9 |
983.2 |
985.3 |
986.1 |
|
Ariana |
604.2 |
620.9 |
637.3 |
665.0 |
364.0 |
373.4 |
382.7 |
412.2 |
422.5 |
436.7 |
|
Ben Arous |
399.6 |
412.9 |
426.0 |
435.9 |
446.0 |
456.6 |
467.3 |
495.6 |
506.4 |
521.1 |
|
Manouba |
314.9 |
321.0 |
326.8 |
331.9 |
336.6 |
342.0 |
||||
|
Nabeul |
600.2 |
608.4 |
616.2 |
624.6 |
632.7 |
641.5 |
650.4 |
687.1 |
695.6 |
705.3 |
|
Zaghouan |
146.9 |
148.1 |
149.4 |
152.4 |
154.1 |
155.7 |
157.4 |
159.9 |
161.6 |
163.3 |
|
Bizerte |
498.4 |
504.0 |
509.3 |
513.9 |
518.5 |
523.2 |
527.8 |
520.8 |
525.2 |
529.4 |
|
Béja |
310.1 |
311.6 |
312.7 |
315.7 |
317.3 |
318.8 |
320.3 |
305.6 |
305.0 |
303.8 |
|
Jendouba |
413.0 |
416.3 |
419.1 |
421.7 |
424.9 |
427.6 |
430.4 |
416.0 |
417.7 |
418.0 |
|
Le Kef |
275.9 |
276.8 |
277.5 |
279.3 |
280.4 |
281.2 |
282.0 |
259.2 |
259.5 |
258.3 |
|
Siliana |
249.2 |
250.2 |
251.0 |
253.7 |
255.3 |
256.7 |
258.2 |
234.4 |
234.7 |
233.7 |
|
Kairouan |
545.9 |
551.8 |
557.6 |
558.7 |
563.2 |
567.4 |
571.1 |
546.1 |
547.4 |
547.7 |
|
Kasserine |
401.3 |
406.8 |
411.8 |
411.8 |
416.3 |
420.7 |
424.8 |
410.5 |
413.6 |
415.5 |
|
Sidi Bouzid |
390.2 |
394.7 |
398.6 |
395.7 |
398.6 |
401.5 |
404.3 |
394.4 |
396.6 |
398.1 |
|
Sousse |
454.7 |
463.6 |
472.3 |
484.4 |
492.5 |
501.2 |
510.1 |
536.3 |
545.8 |
557.7 |
|
Monastir |
380.0 |
387.6 |
394.9 |
405.9 |
413.4 |
421.2 |
429.2 |
448.4 |
456.7 |
466.7 |
|
Mahdia |
344.6 |
349.0 |
353.4 |
361.4 |
366.4 |
371.5 |
376.5 |
375.2 |
378.8 |
382.4 |
|
Sfax |
759.9 |
771.0 |
781.8 |
797.9 |
808.7 |
820.6 |
832.6 |
846.5 |
857.1 |
869.7 |
|
Gafsa |
316.8 |
320.2 |
323.2 |
324.8 |
327.6 |
330.7 |
333.4 |
322.7 |
324.5 |
325.9 |
|
Tozeur |
92.4 |
93.6 |
94.9 |
95.2 |
96.3 |
97.4 |
98.5 |
97.0 |
97.7 |
98.5 |
|
Kébili |
136.6 |
138.6 |
140.4 |
140.2 |
141.4 |
142.8 |
144.2 |
142.6 |
143.5 |
144.4 |
|
Gabés |
320.0 |
323.7 |
327.0 |
329.5 |
332.3 |
335.0 |
337.7 |
340.8 |
343.4 |
346.0 |
|
Médenine |
399.5 |
405.3 |
410.4 |
416.7 |
421.8 |
427.0 |
431.9 |
430.1 |
433.4 |
437.0 |
|
Tataouine |
140.2 |
142.1 |
143.7 |
145.7 |
147.3 |
148.9 |
150.3 |
143.4 |
143.8 |
144.0 |
|
Ensemble |
9089.3 |
9214.9 |
9333.3 |
9455.9 |
9563.5 |
9673.6 |
9781.9 |
9839.8 |
9932.4 |
10031.1 |
Institut National de la Statistique
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Carte des voies ferroviaires de la Tunisie
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Carte routière de la Tunisie

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