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Activation du compostage de paille de riz par effet du phosphore: valorisation des résidus de récolte


par Moctar TRAORE
Université Félix Houphouet-Boigny de Cocody  -  Master en Sciences de la terre Option : Pédologie 2018
  

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I.2.4 : Stades d'évolution et caractéristiques du compostage

La voie naturelle de valorisation par compostage est souvent considérée comme la plus avantageuse notamment en ce qui concerne la réduction des volumes de déchets, l'hygiénisation

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et la stabilisation de la matière organique (Koledzi et al., 2012). Ce procédé aérobie se déroule suivant plusieurs phases selon différents auteurs.

Hubert et Schaub, (2011) proposent 4 phases dont la phase mésophile, la phase thermophile, la phase de refroidissement et la phase de maturation. Ces différentes phases sont décrites (Figure 2) ci-dessous (Hubert et Schaub, 2011 ; Kaboré, 2015).

Phase mésophile (A) : est la phase initiale du compostage et se déroule en présence d'oxygène. La métabolisation des éléments solubles (sucres simples, protéines, lipides) par les bactéries provoque la montée en température. La dégradation de la cellulose durant cette phase est responsable de plus de 75 % de la perte de poids sec.

Phase thermophile (B) : est atteint au milieu du tas de substrat à des températures élevées. L'augmentation de la température jusqu'à 60 à 80°C au coeur du compost stimule les microorganismes aérobies. Les pertes en azote, minéralisé sous forme ammoniacale (NH4+), qui peut être volatilisée sous forme d'ammoniac (NH3) dans certaines conditions, ainsi que l'évaporation d'eau, sont plus importantes au cours de cette phase. La libération de CO2 peut entraîner jusqu'à 50 % de perte en poids sec à la fin de la phase thermophile.

Les hautes températures caractérisant la phase thermophile ne concernent que le centre du dispositif.

Les matières présentes en bordure de tas doivent être reprises par un ou deux retournements. Après un retournement, on observe la succession des trois phases (mésophile, thermophile, de refroidissement) ; les températures atteintes en phase thermophile sont cependant de moins en moins élevées au fur et à mesure des retournements. Cette technique permet de s'assurer que tous les éléments du tas subissent les différentes phases du compostage afin que le produit final soit homogène et entièrement assaini.

Phase de refroidissement (C) : c'est la phase intermédiaire entre la phase thermophile et la phase de maturation. Elle prend fin avant le retour à la température ambiante. Le milieu est colonisé de nouveau par les micro-organismes mésophiles. La dégradation des sucres complexés (cellulose, lignine) par les champignons conduit à un compost jeune désodorisé. Phase de maturation (D) : De nouveaux micro-organismes, champignons et microfaune (insecte, lombrics) mélangent et homogénéisent les éléments du compost. Cette dernière phase aboutit à la formation d'un produit stable, plus évolué à pH neutre, à température ambiante. Sous 30°C, les microorganismes restent actifs, mais sont dorénavant accompagnés par des organismes de plus grande taille : des vers de compost, des acariens, des collemboles, des cloportes, des coléoptères, des mille-pattes, etc.

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Mais Koledzi et al., (2012) ont démontré dans leur travail que l'évolution du compost se déroule en deux phases principales. La première est caractérisée par une forte activité biologique au début du compostage, engendrant une forte minéralisation des matières organiques et une élévation de la température. La seconde est une phase de maturation pendant laquelle les processus d'humification engendrent une stabilisation de la matière organique. La minéralisation est une assimilation par les organismes du compost des composés organiques comme source d'énergie et comme élément pour leur métabolisme, au cours de laquelle la matière organique est transformée en composés minéraux (CO2, N2, etc.). La vitesse de cette minéralisation est très fortement dépendante, d'une part, de la nature des composés organiques et des facteurs environnementaux tels que l'aération ou l'humidité, de la température, du pH et, d'autre part, de l'accessibilité aux micro-organismes de la matière organique. Plusieurs auteurs ont suivi ce processus afin de déterminer la maturité et la stabilité du produit par différentes méthodes biologiques comme les méthodes respirométriques (Adani et al., 2006 ; Barrena et al., 2005), les activités enzymatiques (Mondini et al., 2004).

Figure 4: Courbe théorique d'évolution de la température au cours du compostage

(Kaboré, 2015)

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