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Incidence des accords politiques dans la gestion de léétat cas du FCC-CACH.


par Papy WETSHONGA LOKOMO
Université  - Licence en sciences politiques 2020
  

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2.1.5. DE 2011 A 2018

Les élections de Novembre 2011 ont connu une ambiance particulièrement chaude en amont et en aval. La surchauffe observée était la conséquence de la précipitation, de l'improvisation, de l'intransigeance et de la méfiance qui ont caractérisé les parties prenantes au processus électoral et particulièrement les partis politiques.53(*)C'est la révision de l'article 71 de la constitution qui a le plus posé problèmes d'autant plus qu'il consistait au changement du mode de scrutin pour l'élection du Président de la République.

Du suffrage majoritaire à deux tours, le Président de la République devrait désormaisêtreélu à la majorité simple. Ce qui modifiait complètement le jeu politique par rapport à 2006. La problématique du contexte s'associait à celui des acteurs car, si l'AMP a renouvelé son attachement à Joseph KABILA, l'opposition a vu émerger d'autres acteurs que ceux qui l'ont représenté aux échéancesprécédentes. Etienne THSISEKDI de l'UDPS et Vital KAMERHE de l'UNC ont remplacé Jean-Pierre BEMBA en détention à la Haye par la cour pénale internationale. Une redistribution de cartes s'est opérée dans les deux camps.

L'opposition politique congolaise n'a pas réussi dans ses tentatives de vouloir présenter un candidat unique à la présidentielle du 28 Novembre 2011. Deux camps se sont nettement constitués : l'aile Fatima et l'aile Sultani. La première s'est formée autour du leader de l'UDPS, Etienne TSHISEKEDI, considéré comme figure de proue de l'opposition politique congolaise ; et l'autre camp a été fortement dominé par Vital KAMERHE, Président de l'UNC et ancien membre de la majorité présidentielle.

Le point commun entre tous ces groupements de l'opposition aura été sans doute leur hostilité au régime de KABILA. L'opposition a fait de la bonne gouvernance son credo, estimant unanimement que la gouvernance a été lamentable durant ce premier quinquennat de la troisième République. Le changement était, à leur entendement, tributaire de l'alternance impérative au sommet de l'Etat.54(*)

La majorité de son côté s'est faite de plus en plus centrifuge. Il s'est dégagé une nette volonté de certains alliés comme le PPDR, l'alliance pour le renouveau du Congo (ARC) et bien d'autres partis de faire cavalier seuls. Le PALU qui a fait sensation en 2006 était en perte de vitesse et risquait à tout moment de basculer dans une crise d'identité du fait de l'âge avancé de son leader. Le Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani Mouvement de libération (RCD-KML) a tout simplement fait défection et l'UDEMO s'est retrouvé pratiquement en cessation d'activités. L'alliance de la majorité présidentielle a été traversée par plusieurs scandales et a été remplacée par une nouvelle structure dénommée Majorité Présidentielle (MP).

Pour le scrutin présidentiel de 2018, Joseph KABILA inéligible du fait de la limite constitutionnelle de deux mandats consécutifs et sa majorité présidentielle avaient désigné Emmanuel RAMAZANI SHADARY, ancien Ministre de l'intérieur et de la sécurité, pour représenter le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition des partis de la majoritéprésidentielle. Face à lui, l'opposition congolaise a tenté s'unir et proposer un candidat unique. Après intenses négociations à Genève, c'est Martin FAYULU, Président d'un petit parti d'opposition (Engagement pour la citoyenneté et le développement ECIDé) qui fut désigné comme candidat unique de l'opposition comme Moïse KATUMBI, Jean-Pierre BEMBA tous deux empêchés de se présenter, Felix TSHISEKEDI ou Vital KAMERHE de s'accorder collectivement tout en s'assurant qu'il ne puisse s'émanciper de leur soutien ultérieurement, cet accord n'aura cependant duré que 24 heures, la base de l'UDPS n'acceptant pas que le parti soit représenté par un autre candidat. Le fils de l'opposant historique décida alors de se présenter sous une autre plateforme d'opposition Cap pour le Changement (CACH), avec un autre parti UNC de Vital KAMERHE.

Pour sa part, Martin FAYULU décida de se maintenir comme candidat du reste des partis représentés à Genève, sous la bannière de la coalition LAMUKA. C'est donc principalement autour de ce triangle FCC, CACH et LAMUKA que les électionsgénérales sont disputées.

* 53 DE VILLERS, Op. cit. P.215

* 54 BIYOYA, M : « Les perspectives des élections apaisées existentielles ? www.lephareonline.net visité le 25 décembre 2019 à 10h

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo