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L'étude de la gestion de trésorerie. Cas de la SCTP de 2015 à  2017.


par Emmanuel LUSAMBA
Institut supérieur de comptabilité de Kinshasa - Graduat 2020
  

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III.2 : PRESENTATION DE LA SOCIETE COMMERCIALE DES TRANSPORTS ET DES PORTS « SCTP S.A »

La société commerciale des transports et des ports « SCTP » en sigle, est une entreprise publique de la République démocratique du Congo, active essentiellement dans l'ouest et le nord du pays. Elle est basée à Kinshasa. L'exploitation ferroviaire et portuaire, ainsi que le transport fluvial constituent ses activités principales.

La société commerciale des transports et des ports « SCTP » en sigle, à l'instar de toutes les entreprises du pays, évolue dans un environnement socio-économique de crise, caractérisé par :

Le délabrement du tissu économique avec comme corollaire la baisse des importations et des exportations ;

L'insuffisance des moyens de paiements extérieurs ; etc...

III.2.1 APERCU HISTORIQUE DE LA SCTP

C'est dans le contexte des années 30, de bien triste mémoire (la crise mondiale de 1929), que l'on vit se développer une crise économique mondiale dont l'ampleur n'épargne pas les entreprises coloniales. Le secteur des transports fut particulièrement touché, la diminution du trafic entrainera celle des recettes nécessaires au maintien de l'équilibre financier.

Des déficits croissants avaient rapidement précipité ces entreprises dans un marasme tel qu'elles n'auraient pas été en mesure d'entretenir et de sauvegarder le matériel qui allait un jour ou l'autre, lors de la reprise économique, devoir servir à plein rendement.

La compagnie de chemin de fer du Congo « C.C.F.C » en sigle, concessionnaire de la ligne Matadi - Léopold ville, qui pouvait s'enorgueillir de plonger ses racines dans le siècle précédent, se trouva dès 1932 dans une situation désastreuse. Les intérêts des capitaux empruntés et l'amortissement de ses dettes gravaient lourdement que les tarifs étaient réduits d'autorités afin de ne pas entraver la production à l'intérieur du pays.

Il n'était plus question de voir les pouvoirs publics couvrir le déficit des entreprises privées. Par contre, ces mêmes autorités interdisaient toute hausse tarifaire qui avait risqué de porter préjudice à l'exportation des productions et de renchérir des prix des marchandises importées, accentuant ainsi l'inflation.

La compagnie négocia avec le gouvernement une solution qui permettrait de faire supporter les charges des emprunts par le budget de l'Etat ; le ministre de l'économie estima toutefois qu'il était plus simple de voir la concession de la ligne reprise entièrement par la colonie. Celle-ci aurait repris l'actif et le passif de la CCFC.

Comme le chemin de fer n'est qu'un maillon de la chaine des transports, la colonie entreprit des négociations avec l'ONATRA qui exploitait les services de navigation fluviale au-delà de Kinshasa, dénommée Léopoldville à l'époque. Le but de ces négociations étaient de réunir sous l'autorité d'un seul exploitant les transports publics du bief inferieur jusqu'à l'extrémité du bief navigable du cours moyens du fleuve Congo et de sec affluents.

Une question s'est posée alors relative à la manière dont la gestion allait être assurée. L'expérience du passé avait prouvé combien avait été décevante l'administration directe par l'Etat de services à caractère industriel et commercial ; il fut donc jugé préférable de créer un organisme autonome qui organiserait les services de transports publics selon les méthodes appliquées dans les entreprises privées. Celle-ci vise en effet un rendement optimum aux mémoires frais ; tout en s'efforçant de réaliser un bénéfice.

La réalisation de ce projet fut opérée en deux temps. D'abord, un arrêté-loi voté par le parlement belge le 19 février 1935. Ce texte accordait au roi l'autorisation de créer un organisme dont l'objet serait d'assurer l'exploitation des transports coloniaux. Mais l'intérêt général et les nécessités du trésor public imposaient que l'Etat reprit les services de transports publics en rachetant toutes les entreprises concernées et devint concessionnaire du chemin de fer, quitte à confier par la suite leur guérison et leur exploitation à un organisme à créer.

L'arrêté-royal du 20 Avril 1935 pris en exécution de l'arrêté-loi ci-dessus, consacrait la création de l'office des transports coloniaux (OTRACO), l'actuel ONATRA, en définissant son statut juridique et son organisation. Selon les termes de cet arrêté, il s'agissait d'une institution publique autonome chargé par l'Etat d'assurer la gestion des exploitations qu'il lui confiait et dont il restait propriétaire.

On confia l'administration de cet organisme à un conseil de gérance composé d'un président et dix membres et la gestion quotidienne à un comité de direction.

Monsieur Paul Charles, alors administrateur général des colonies et les différentes entreprises suivantes :

1. La régie du chemin de fer du Mayombe ; il s'agit d'une régie d'Etat chargée de la gestion du chemin de fer Boma - Tshela, propriété de la colonie. Sa dissolution intervient le 17 juillet 1935 et sa gestion fut confiée à l'Otraco la même année ;

2. La compagnie de chemin de fer du Congo exploitant le chemin de fer de Matadi (Ango - Ango) à Kinshasa alors Léopoldville ; sa reprise eut lieu le 1er juin 1936 ;

3. L'union nationale de transports fluviaux « Unatra » desservant les services de navigation du bief moyen du fleuve ; elle fut reprise le 1er septembre 1936 ;

4. La société pour la manutention dans les ports du Congo « Manu Congo » chargé de la manutention portuaire à Matadi ; sa reprise eut lieu le 15 Octobre 1937. Aux exploitations citées ci-dessus sont venues s'ajouter par la suite :

· En 1946, celle du réseau du Kivu appartenant à la société des chemins de fer au Kivu « CEFAKI » ;

· En 1955, le bief maritime du fleuve Congo appartenant à l'Etat ;

· En 1956, celle des installations portuaires de Léopoldville appartenant à la compagnie industrielle et de transport au Stanley pool « CITAS »

Comme l'ONATRA alors l'OTRACO n'était qu'un organe de gestion ne détenant rien en propos, son colossal budget d'investissement commençait à peser excessivement lourd sur le budget de la colonie. Il fut alors jugé nécessaire de changer le statut de cet office en lui faisant acquérir la pleine propriété des biens, matériels et exploitations.

Ainsi, il pourrait recourir directement à l'emprunt pour la réalisation de ses programmes, au moment où les intérêts de l'office l'exigeraient, ce qui l'aiderait à financer son budget d'équipement.

C'est ainsi que le parlement belge vota le 12 juillet 1952 la nouvelle loi organique de l'OTRACO. Celle-ci fut suivie en date du 30 décembre 1952 d'un arrêté royal relatif à l'exécution des dispositions édictées par le parlement.

Les deux textes rendaient l'OTRACO propriétaire des biens matériels et exploitations dont l'Etat lui avait confié la gestion. En outre, il lui était désormais reconnu le droit, moyennant approbation ministérielle, de contracter des emprunts, de se constituer un fonds de réserve et de provision pour son autofinancement.

Toutefois les mêmes textes introduisirent un nouvel élément : l'OTRACO est tenu de payer à l'Etat un intérêt de 4% sur les capitaux investis. C'est ainsi que l'ONATRA, alors l'OTRACO a vu le jour.

La société commerciale des transports et des ports (SCTP) est une entreprise publique à caractère commercial et industriel dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie financière.

L'office fut institué par l'arrêté-royal du 20 avril 1935 sous la dénomination d'office d'exploitation des transports coloniaux, en abrégé « OTRACO » sera substitué en 1971 par l'ONATRA (Office National des transports), régi par l'ordonnance loi n°78 - 002 du 6 janvier 1978 portant disposition applicables aux entreprises publiques et par l'ordonnance n°78 - 206 du 5 mai 1978 portant statuts de l'office.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle