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Spécificité des actifs et structure financière.


par SOUFYANE BOUJANE
Université CADI AYYAD Marrakech - Master Economie de l'Energie et de la Finance 2020
  

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3.1.2.2 Variables retenues

3.1.2.2.1 La variable dépendante : Endettement net (END_net)

La variable dépendante retenue dans les travaux de RAHJ (2016) pour expliquer la structure financière des firmes est l'endettement financier net. Cette variable est mesurée par le ratio de la somme des dettes financières (LT + CT - Disponibilité) sur les capitaux propres, ce ratio est connu sous le nom de « levier Gearning ». Cette variable traduit comptablement les décisions des politiques financières des firmes. En effet, dans notre étude, nous allons mesurer le levier financier par la somme des dettes à long et à court terme moins la disponibilité sur les capitaux propres. Le choix de cette mesure est fait d'une manière à expliquer le poids des dettes de financement dans la structure financière des firmes. Ainsi, ce ratio permet une vision claire de la structure d'endettement des entreprises présenté aux institutions financières pour étudier leurs situations financières.

3.1.2.2.2 Les variables explicatives

La revue de littérature présentée montre l'existence d'une variété de déterminants de la structure financière des firmes. En effet, nous nous sommes inspirés des variables existantes

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dans notre littérature et présentées dans les travaux de RAHJ (2016) pour concocter notre modèle.

? La spécificité des actifs (SA)

La théorie financière montre par le biais de la théorie des coûts de transaction que les actifs spécifiques jouent un rôle important dans l'explication de la structure des firmes. Williamson suggère que les entreprises financent les investissements en fonction de leurs caractères. Empiriquement, les résultats trouvés par Bradley et al. (1984), Balakrishnan et Fox (1993), Titam et Wessels (1988) et Mocnik (2000), dans le cadre de la spécificité des actifs, montrent que la spécificité des actifs a un impact négatif sur le recours à l'endettement. En outre, le type d'actif détenu par les firmes détermine le choix de sa structure de financement. En effet, au fur et à mesure que la part des actifs tangibles est très importante dans le total d'actif, les créanciers sont disposés à offrir des crédits financiers aux entreprises.

La littérature que nous avons présenté dans le premier chapitre montre que les actifs corporels, qui peuvent servir des garanties, ont un impact positif sur le recours à l'endettement. Ils peuvent être liquidés facilement pour permettre aux bailleurs de fonds de récupérer leurs créances. En outre, ces actifs sont moins sujets aux asymétries d'informations et perdent moins de valeur en cas de liquidation et donc ils offrent une opportunité très importante aux entreprises pour obtenir des ressources externes. En effet, Titam et Wessels (1988) et Harris et Raviv (1991) trouvent que l'actif immobilisé a une relation positive avec le levier financier. Ainsi, que Ziane (1999) et Hakmaoui et Yerrou (2009) ont trouvé le même résultat. En effet, dans le cadre de la théorie hiérarchique de financement, les firmes détenant beaucoup des actifs corporels sont moins sensibles aux asymétries d'informations. En outre, elles se financent par endettement puis par les actions pour éviter la perte de valeur liée à l'asymétrie d'information au sein du marché (Harris et Raviv, 1991).

Dans notre étude, nous allons mesurer cette variable par le ratio des immobilisations corporelles rapportées à l'actif total (IMC/AT). Le choix de cette mesure exprime le degré de spécificité des actifs utilisés et figurés dans l'actif de ces entreprises.

? La rentabilité (RENT)

Les résultats nets d'impôt réalisés par les entreprises seront un indicateur de performance qui incite les créanciers à offrir des dettes à des moindres coûts. Notre revue de littérature montre une variété de résultats dans ce cadre. Dans la théorie de Modigliani et Miller (1958,

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1963), les entreprises recourent à l'endettement, au fur et à mesure, qu'elles génèrent des résultats positifs. En effet, dans le cadre empirique, Savinag (2007), Molay (2005), Fathi et Gailly (2003), Bocar (2002) et Colot et Croquet (2007) ont certifié que la profitabilité a un effet positif sur la structure financière des firmes.

En effet, nous allons mesurer la rentabilité par le ratio de la rentabilité économique mesurée par les résultats nets rapportés à l'actif total (RN/AT).

? La taille

La taille d'une entreprise est considérée comme l'un des déterminants classiques de la structure financière des firmes. En outre, selon Colot et Croquet (2007), la taille est un signal positif. Plus la taille de l'entreprise est grande, plus elle diversifie ses activités et moins le risque de faillite apparaît, ce qui leurs permet d'accéder facilement à l'endettement financier. Ainsi, plusieurs recherches empiriques ont montré que la taille est positivement liée à l'endettement. Biljana (2015) et Bocar (2002) obtiennent le même résultat. Contrairement à ce résultat et dans le cadre de la théorie d'agence, Feudjo et Tchankam (2012) affirment que lorsque l'entreprise atteigne une taille optimale, le dirigeant ne s'ouvre pas à l'endettement.

En effet, nous allons mesurer la taille par le logarithme du chiffre d'affaires (Log CA). ? Autofinancement (Aut)

La capacité d'autofinancement joue un rôle très important dans l'octroi des dettes financières. Elle mesure la dépendance financière extérieure des entreprises. Cet indicateur d'autonomie financière, mesuré par le ratio des fonds propres sur les capitaux engagés, présente une meilleure information sur la solvabilité et la capacité d'une entreprise pour avoir des dettes. Par contre, Mulky et Sassenou (1995) affirment que l'autofinancement a une relation négative avec le recours à l'endettement. Plus une entreprise a une autonomie financière élevée moins elle recourt à l'endettement. En effet, nous allons mesurer cette variable par le ratio des fonds propres rapportés aux capitaux engagés (financement permanant) (CP/FPER).

? Liquidité (LQD)

La disponibilité des fonds internes à court terme offrent aux entreprises une opportunité de faire face, d'une manière spontanée, à la situation de faillite. Dans ce cadre, la liquidité offre aux créanciers une information directe et claire, à court terme, sur la solvabilité des entreprises. En outre, elle garantisse le remboursement des dettes d'une manière instantanée par le biais du

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prélèvement de l'encaisse disponible dans la trésorerie. En effet, nous allons mesurer la liquidité par le ratio de disponibilité (actifs liquides) (TVP + trésorerie active) rapportée aux fonds propres ((TVP+TA)/CP).

? Les crédits fournisseurs (DFRS)

Les crédits commerciaux accordés par les fournisseurs aux entreprises jouent un rôle d'un substitut aux dettes financières. Adair (2014) affirme que les crédits commerciaux ont une relation positive avec le recours à l'endettement car les institutions financières considèrent les firmes disposant d'une dette commerciale importante à une capacité de paiement importante et donc une facilité de rembourser ses dettes financières. En effet, nous allons mesurer cette variable par les dettes fournisseurs rapportées à l'endettement global (DFRS/DG).

? Le taux d'intérêt (INT)

Selon la théorie de compromis, le risque de faillite a une relation négative avec l'endettement. En outre, le poids des charges financières affecte la capacité des firmes de recourir à l'endettement car il diminue les résultats avant impôt et donc l'autofinancement. Dans ce cadre, Ziane (1999) affirme que le coût d'endettement affecte négativement le recours à l'endettement. En effet, nous allons mesurer cette variable par le ratio des charges financières sur le chiffre d'affaires (CHINT/CA).

Le tableau (3.2) synthétise la mesure et le codage utilisé pour nos variables : Tableau (3.2) : Mesure et codage des variables

Variable à
expliquer

Variable

Codage

Mesure

Effet de levier

END_net

Endettement (LT + CT -
Disponibilité) / FP

Variables
explicatives

La spécificité des actifs

SA

Immobilisation corporels / AT

Rentabilité

RENT

Résultat net / AT

Liquidité

LQD

Actifs liquide (TVP + TA) / FP

Autofinancement

AUT

FP / capitaux engagés

Taille

Taille

LOG (CA)

Crédits commerciaux

DFRS

Dettes fournisseurs / Endettement

global

Taux d'intérêt

INT

Charges financières / CA

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