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Sauvegarde et valorisation du patrimoine immatériel béninois: un centre de promotion des rythmes et danses traditionnels du Bénin à  Porto-novo


par Mahougnon Ange-Calin DEKAKON
École Africaine des Métiers de l'Architecture et de l'urbanisme (EAMAU) - Master en Architecture et Patrimoine 2019
  

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CHAPITRE 4 : Quelques études de Cas

1. Au plan national

§ Photo 5: Entrée du centre Ouadada

LeCentre Ouadada à Porto-Novo au Bénin

Signifiant bienvenue en langue française, Ouadada est situé à Porto-Novo (capitale du Bénin), plus précisément dans le quartier Topkota 1.Ce Centre Culturel, Artistique et Touristique a pour objectifs de promouvoir la culture, le patrimoine local et stimuler l'échange interculturel.

Caractérisé par son cadre spacieux et son architecture afro-brésilienne, Ouadada dispose :

§ D'un studio d'enregistrement audio

§ D'une salle multimédia

§ D'un bar-restaurant

§ D'un secrétariat

§ D'un hall d'exposition

§ D'une régie

§ D'un théâtre de verdure

§ De résidences d'artistes

Ouadada accueille :

§ Des concerts et des spectacles ;

§ Des festivals de théâtre, marionnettes, conte, danse, musique, cinéma ;

§ Des ateliers d'art enfants/adultes

Ouadada organise également des stages de danse, de percussion ou d'artisanat (vannerie, poterie traditionnelle, tissage, etc.).

En ce qui concerne le tourisme culturel et solidaire, Ouadada propose des circuits touristiques à travers le pays et axés sur la rencontre des populations, la découverte culturelle et la solidarité.

Lors de notre entretien avec le Directeur du centre, nous avons appris que lors des grands spectacles de danses traditionnelles, les troupes de danses en grand nombre ne pouvaient répéter. Cela est dû à l'absence de salles de répétition.

Photos6: Vues sur l'entrée du Centre

Voici ci-dessous quelques images du centre suivi de commentaires :

Le Centre ne dispose pas de guérite pour filtrer les entrées et les sorties.

Photo 7 : Vues sur l'espace restauration du bar-restaurant

Le centre offre pour l'espace restauration un cadre relax, avec une architecture traditionnelle utilisant les matériaux locaux.

Photo 8:Vues sur le théâtre de verdure

Photo 9:Vues sur le Hall d'exposition

Photo 10:Vues sur le studio d'enregistrement de rythmes traditionnels

Photo 11:Vues sur le studio d'enregistrement de rythmes modernes

Photo 12: Vues sur la salle multimédia

Au niveau de cette salle se fait des formations en logiciels de graphisme et en réalisation de vidéos de musique.

§ La maison internationale de la culture de Porto-Novo

La maison internationale de la culture de Porto-Novo est un équipement culturel accueillant plusieurs événements culturels au nombre desquels figurent ceux liés aux rythmes et danses traditionnels du Bénin. La maison internationale dispose :d'une salle de spectacles, d'un théâtre de plein air, des jardins et d'une esplanade. Voici ci-dessous quelques images du centre suivi de commentaires :

Photo 13:Vues sur la salle de spectacle de la maison internationale de la culture.

Photo 14:Vue sur le théâtre en plein air de la maison internationale de la culture.

On remarque que la salle est en train de se dégrader et est trop petite pour accueillir de grands spectacles.

2. Au plan international

En Afrique

§ Le musée national du Burkina Faso

Photo 15: Entrée du musée nationale du Burkina Faso

Adresse : Situé au bout de l'avenue Charles de gaulle à Ouagadougou face à l'hôpital pédiatrique

Maitre d'OEuvre : Cabinet Ayéssi

Maitre d'Ouvrage :Etat du Burkina-Faso

Surface du site : 29 hectares

Description du Musée et compte rendu de l'entretien effectué

Crée en 1962, le Musée National du Burkina Faso est resté très longtemps en l'état de projet. En juillet 1999, une équipe de Direction a été mise en place pour finaliser ce projet. La première pierre du Musée National a été posée par Monsieur le Ministre de la culture, des arts et du tourisme de l'époque le 23 octobre 2000.La nouvelle Direction avait pour mission le suivi du chantier et la mise en place du Musée National dont l'inauguration a eu lieu en 2005.Le Musée national est en cours de construction, sur un terrain de 29 hectares situé au bout de l'avenue Charles-de-Gaulle, face à l'hôpital pédiatrique. Au terme du projet, l'ensemble sera constitué : d'un bâtimentadministratif, de quatre pavillons d'exposition de 250m2chacun, d'un bâtiment abritantles « réserves »etleslaboratoires detraitementdes objets, d'un petit bâtiment d'accueil

(billetterie, ventesd'objets de promotion...), d'une bibliothèque. Le parc aménagé et arboré doit accueillir un ensemble de « villages traditionnels » représentant et illustrant les différentes cultures des nombreuses ethnies qui composent le Burkina Faso.

Afin de compléter nos informations, nous nous sommes rendus sur le terrain pour nous entretenir avec Mme Hadjaratou Traoré SANOU, directrice de communication du musée. Au cours de notre entretien, elle nous a révélé qu'actuellement sur le site les bâtiments opérationnels sont : le bâtiment administratif, la réserve (salle accueillent l'ensemble des objets non en exposition), deuxpavillons d'expositions, le bâtiment d'accueil, l'amphithéâtre de plein air de 300 places et le restaurant.

Au cours de cet entretien nous avons appris également que le musée accueille en moyenne par an 10000 visiteurs dont la majorité sont des élèves et des étudiants. Le musée dispose de plusieurs types de collections dont la majorité sont des oeuvres ethnographiques (ustensiles, objets cultuels, tenues, parures de reines, masques etc...). Il y a aussi des collections issues des fouilles archéologiques, des oeuvres contemporaines, des instruments de musiques traditionnelle et moderne. Nous avons aussi appris lors de l'entretien que les expositions se font suivant un thème précis. Un exemple de cela est l'exposition suivant le thème : Sédony Pionnière de l'industrie musicale au Burkina Faso. En outre elle nous stipule que lors de certains spectacles se déroulant en pleine journée au niveau de l'amphithéâtre de plein air, ils sont obligés de mettre des bâches.

Les problèmes auxquels estconfronté le musée selon Mme SANOUsont principalement des problèmes de financement. Les partenaires ne trouvent pas nécessaire d'accompagner les musées.

Spécificités Architecturales du musée

Photo 16:Photos du bâtiment administratif

Les bâtiments du musée national du Burkina Faso sont construits suivant le style Soudano-Sahélien. Voici ci-dessous quelques images du musée suivi de commentaires.

On remarque que l'architecture du bâtiment administratif s'intègre parfaitement dans l'environnement et relate parfaitement la culture burkinabé.

Photo 17: Photos d'un pavillon d'exposition

Photo 18:Photos d'un pavillon d'exposition

L'emphase sur l'entrée du pavillon d'exposition montre l'entrée du bâtiment et ce dernier par son architecture est une exposition, une oeuvre d'art que le visiteur peut admirer avant de contempler une fois à l'intérieur les oeuvres.

Comme le pavillon précédent, ce pavillon est une oeuvre d'art donnant un avant-gout au visiteur.

Photo 19:Photos du bâtiment d'accueil

Le bâtiment d'accueil du musée est une oeuvre d'art, une sculpture. L'emphase en forme de calebasse sur l'entrée est une manière d'accueillir le visiteur et de l'amener à découvrir le musée.

Photo 20: Photos de l'amphithéâtre de plein air de 300 places

Photo 21: Vues intérieur d'un pavillon d'exposition

§ Photo 22: CDC-La termitière

Le Centre de développement chorégraphique (CDC) -La termitière

Imaginé et porté par Salia SANOU et Seydou BORO, le CDC-la Termitière a été inauguré sur le site du théâtre populaire de Ouagadougou en décembre 2006.

Au plan infrastructurel, le CDC-la Termitière est un complexe culturel fonctionnel bâti sur une superficie de 4500m2.Le complexe se compose:

§ d'un studio de travail polyvalent pour toustypes de projets artistiques. Il est entièrement fermé et équipé d'une scène avec un plancher bois, d'une salle en gradins de 300 places et d'un parc de matériels d'éclairage, de sonorisation et de projection audiovisuelle ;

§ d'un bloc administratif composé de bureaux, de salles de réunion et d'une médiathèque;

§ d'un espace convivialcomposé d'une cafétéria, d'un préau pouvant accueillir diverses activités (réunions, cours de danse, spectacles...);

§ d'un site d'hébergement intégré d'une capacité de 18 lits;

§ d'un théâtre de verdure de 2000 places;

§ d'une vaste cour arborée.

Afin d'avoir de plus amples informations au sujet du centre nous avons eu un entretien avec Mme Satamatou DIENE (Administratrice du centre).Selon elle, le CDC-la termitière est né afin de favoriser l'essor de la danse et pour offrir un cadre de formation, derecherches, d'échanges et un espace de travail aux danseurs et plus généralement aux artistes. Le centre a une portée internationale et accueille des compagnies de danseurs venues de tous les continents. Le centre prône la promotion de la danse contemporaine mais aussi des autres types de danse.

Il accueille en moyenne 50 visiteurs par jour. En effet les répétitions à l'extérieur au niveau du préau attirent beaucoup de monde. Le public du centre est un public varié.Aux premières heures du centre, le public était majoritairement composé d'expatriés, mais grâce aux formations et au fil du temps, il y a eu un public d'amateurs très curieux.Afin d'amener la population à s'intéresser d'avantage au centre, MmeDIENEnous apprend que le centre implique la population en organisant des activités dans les écoles et les quartiers.

Sur le plan juridique et institutionnel CDC-la termitière est un cas de montage unique de partenariat public-privé dans l'univers des organisations culturelles du Burkina Faso.En effet, le CDC - La Termitière est une association de droit burkinabè gérée par un Conseil d'administration regroupant l'Etat burkinabè (le ministère de la culture et celui de l'économie et des finances),la société civile culturelle (l'Association burkinabè des chorégraphes et danseurs ABCD), la ville de Ouagadougou (Mairie de Ouagadougou) et les partenaires techniques et financiers (Ambassade de France au Burkina).

Le centre est confronté à un problème d'enclavement. Il n'est pas situé à proximité des voies d'accès ce qui influe sur sa visibilité. Les pistes qui permettent d'y accéder sont souvent inondées en période de pluie.

Photo 23: Vues de la cour arborée

Voici quelques images du centre :

Photo 24: Vues sur l'espace convivial (Vues du Cafétéria)

Photo 25: Vues de l'espace convivial (vues du Préau servant aux répétitions, spectacles)

Photo 26: Studio de travail polyvalent

Photo 27: Vues de la salle de 300 places

Photo 28: Vues du théâtre en plein air de 2000 places.

On remarque que le théâtre est délabré et non utilisé.

§ Le Musée de la musique de Ouagadougou

Maitre d'OEuvre : ADAUA (Association pour le Développement de l'Architecture et de l'Urbanisme en Afrique)

Maitre d'Ouvrage :Etat burkinabé

Description du Musée et compte rendu de l'entretien effectué

Le musée de la musique de Ouagadougou, construction en terre de 25 ans d'âge, est situé au coeur de la capitale face au lycée Zinda. Réalisé en 1983 comme siège du centre d'études sur les matériaux locaux d'ADAUA au Burkina, il a été rendu dix ans plus tard (1993) à l'Etat burkinabé et transformé en musée de la musique.

Le musée de la musique de Ouagadougou comprend comme espaces :

§ Un accueil

§ Un atrium

§ Une boutique

§ Un auditorium

§ Une médiathèque

§ Deux archives

§ Deux expositions temporaires

§ Sept espaces d'expositions permanentes

§ Deux réserves

§ Une Salle d'enregistrement

§ Une Cafétéria

§ Des toilettes

§ Photo 29: Plan RDC du musée de la musique de Ouagadougou

Six Salles servant de bureaux aux techniciens supérieurs et aux conservateurs du musée.

Photo 30: Plan R+1 du musée de la musique de Ouagadougou

Au cours de notre visite au musée de musique de Ouagadougou nous nous sommes entretenus avec Mr BAZIEMO, technicien supérieur de musée. Selon lui, le musée de la musique est né afin de faire la collecte, la conservation, la valorisation et la promotion des valeurs et du patrimoine musical burkinabé.

Il nous a dit qu'en 2018, le musée a accueilli 1557 visiteurs et que les oeuvres qui y sont exposées sont des objets ayant trait à la musique tels que : les instruments de musique, les costumes et accoutrements, les photographies (portraits des artistes musiciens).Les instruments de musique au sein du musée sont classés en 4 familles. Ces familles sont : la famille des membranophones, les idiophones, les aérophones et les cordophones.Afin d'intégrer un élément dynamique comme la musique dans le musée, les visiteurs écoutent des cassettes musicales. La gestion du musée est faite par un personnel recruté par l'Etat. Le musée est géré par une conservatrice (chef de service), 3 guides, 2 techniciens supérieurs de musée et 2 conservateurs. Le musée de la musique est confronté à divers problèmes au nombre desquels on peut citer : les difficultés d'ordre matériel et financier. Le musée n'est pas autonome et est délaissé par les autorités. En outre la population ne prend pas au sérieux sa culture et donc ne s'intéresse pas autant au musée.

Photo 31 : Vues sur l'atrium du musée de la musique de Ouagadougou

Voici quelques images du centre suivi de commentaires :

Photo 32: Vues sur une salle d'exposition (Salle des idiophones)

Photo 33: Vues sur la salle d'exposition des membranophones

Photo 34 : Vues de quelques objets de la salle d'exposition des membranophones

Photo 35: Vues sur la salle d'exposition des membranophones

Photo 36: Vues de quelques objets et de l'éclairage de la salle d'exposition des aérophones

Photo 37: Vues sur la salle d'exposition des cordophones

Photo 38: Vues sur les ouvertures permettant de faire pénétrer la lumière

Photo 39: Vues sur les ouvertures et l'éclairage au niveau des salles d'expositions

Photo 40: Vues sur la médiathèque

Photo 41: Vues sur l'auditorium

Photo 42: Vue de la scène de l'auditorium

Synthèse des études de cas

Cerner de près la logique de conception d'un centre de promotion de rythmes et de danse à était l'objectif principal de ces études.Voici les points forts retenus de ces études de cas :

§ le site du projet doit être accessible et être au coeur de la ville;

§ le projet doit intégrer les normes de conservations des musées;

§ la création d'espaces en plein air de spectacles permettra d'attirer la population.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984