WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de la radio communautaire nsemo sur la population du territoire d'Idiofa


par Bertin Kasiama
Institut facultaire des sciences de l'information et de la communication  - Graduat 2021
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2. Cadre théorique

Notre travail repose sur la théorie dela toute-puissance des médias. En effet, dans toute son oeuvre, Grégory Derville13(*) s'intéresse au pouvoir des médias ainsi qu'aux rapports entre le champ politique et les médias. Les sociétés occidentales ont connu au cours des dernières décennies la montée en puissance des médias.

Celle-ci se manifeste par l'engouement des ménages pour l'acquisition de nouveaux appareils de communication, par la forte consommation des programmes télévisés ainsi que par la hausse de fréquentation des sites Web et des réseaux numériques. Ces bouleversements ont touché également le champ politique, qui a dû adopter des techniques et des modes de fonctionnement particuliers dictés souvent par les médias, les instituts de sondage et les conseillers en communication.

Dans la première partie du livre, l'auteur dresse un bilan des travaux réalisés sur le pouvoir des médias dans le courant de la sociologie des médias. Derville ne s'est pas limité à une simple énumération chronologique des différents courants théoriques, il a également mis en évidence les points de convergence et les ruptures entre eux. Il explique que la sociologie des médias s'est développée pour mesurer la portée des effets des moyens de communication sur le public.

Les premières études sur les effets des médias réalisées dans les années 1940 et 1950 ont accordé aux médias un pouvoir quasiment illimité pour modeler les consciences et générer des émotions chez les récepteurs (Tchakhotine, 1939 ; PACKHARD, 1958).

Ces auteurs ont souligné l'influence directe, massive et immédiate exercée par les médias sur les gens qui se rapproche du schéma stimulus-réponse de Pavlov. Ces analyses ont été regroupées sous le paradigme des effets puissants. Selon ce courant théorique, l'émetteur est le seul agent actif de tout schéma de communication et le récepteur ne fait qu'absorber passivement ce qu'il reçoit. C'est ce que postule Harold Lasswell dans sa célèbre question-programme formulée en 1948 : « Qui dit quoi, par quel canal, à qui et avec quel effet ? »

Les premières recherches empiriques réalisées par Paul Lazarsfeld14(*) et ses collègues en 1944 introduisent une rupture importante par rapport au paradigme des effets puissants en affirmant que les effets des médias sont variables et limités. En effet, certains mécanismes peuvent limiter la portée de ces effets, à savoir les préférences, les opinions des récepteurs, les groupes primaires qu'ils fréquentent et les statuts qu'ils y occupent. C'est ainsi qu'on a vu naître le paradigme des effets limités, largement reconnu durant des décennies. Dans l'enquête américaine réalisée en 1944 lors d'une campagne électorale, Lazarsfeld constate que le choix des électeurs dépend de celui du groupe primaire auquel il appartient. De ce fait, l'expérience de vote apparaît comme « une expérience de groupe. Les gens qui travaillent ou vivent ou se distraient ensemble sont enclins à voter tour les mêmes candidats »15(*).

Les groupes d'appartenance exercent une pression à la conformité, ce qui amène les électeurs à ignorer les messages déviants par rapport aux opinions du groupe d'appartenance et à retenir seulement ceux qui renforcent leur homogénéité. Les médias semblent alors impuissants à générer de vastes effets de conversion dans le choix de vote, mais ils exercent toutefois une forte influence sur le renforcement des opinions et des comportements des électeurs.

* 13 Grégory DERVILLE, Le pouvoir des médias, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, 2017.

* 14 Paul Lazarsfeld,

* 15Lazarsfeldet al., 1944, p. 137.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery