WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L?évolution du processus d'évaluation du risque crédit dans les banques françaises

( Télécharger le fichier original )
par Antoine COQUIL
INSEEC - Master 1 Finance 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

C. Les méthodes internes de gestion des dossiers « clients »

1. La méthode RAROC

Une des méthodes anglo-saxonnes la plus utilisée est la méthode RAROC (Risk Adjusted Return On Capital).

Elle permet une bonne évaluation du coût du risque ainsi que l'élaboration d'un système d'allocation des fonds propres au plus juste.

RAROC = Produits-Charges-Pertes attendues

Capital économique

La méthode RAROC permet donc d'optimiser le couple rentabilité/risques. Elle repose sur les apports de la théorie moderne du portefeuille de Markowitz (prix Nobel en 1990). Ce qui importe, ce n'est pas le risque lié à un titre, mais c'est le risque d'un portefeuille dans sa globalité : il va formaliser le principe de diversification du portefeuille et cette théorie va s'appliquer au bilan bancaire, au sein des cellules de risques, en développant un portefeuille crédit PME sur des structures à l'activité traditionnelle et une autre partie centrée sur les nouvelles technologies afin de permettre une réallocation des risques et une couverture en vertu du principe de diversification.

 

Risque sous-jacent à une
opération de crédit à une

PME

Risque prévisible

Risque imprévisible

Estimation d'un taux de
défaut moyen

Estimation d'un taux de
défaut maximum

Figure 1 : La dissociation du risque de crédit par la méthode RAROC

BBA INSEEC 4ème année - Antoine COQUIL - Mémoire de recherche appliquée 27 mai 2016 22

La méthode RAROC permet de dissocier un risque prévisible d'un risque exceptionnel (au sens d'inattendu) :

? Le risque prévisible correspond à la tarification du crédit en question ; il est calculé à partir d'un taux de sinistralité constaté sur le segment de clientèle auquel est rattachée l'opération de crédit. Par principe, cette perte moyenne est garantie par les revenus générés par le crédit.

? Le risque imprévisible correspond à un risque inattendu dont la perte n'a pas été anticipée. Il s'agit pour la banque de couvrir la différence entre le montant de cette perte maximale et le montant de la perte moyenne, en affectant un pourcentage de fonds propres pour couvrir ce risque (cf. Figure 1)

Une des premières difficultés dans la mise en place de la méthode RAROC est dans la valorisation du risque prévisible et de la perte moyenne associée. Il faut alors utiliser une méthode statistique sur un type de client/ type de crédit déterminé qui nécessite l'élaboration d'une base de données en interne, élaboration longue et fastidieuse, pas toujours construite rigoureusement et qui peut conduire à « des biais statistiques dans l'estimation du taux de défaut moyen » 9

Cette méthode est utilisée au sein de BNP Paribas, via l'outil « DEFIPRO » qui sera présenté dans ma partie II. Elle concerne tant les cellules risques que la sphère commerciale, qui alimente le système d'informations pour déterminer de façon instantanée le couple « Création de richesses/Pertes moyennes » pour chaque demande de financement.

Il s'agit d'un progrès dans l'approche du risque de crédit pour les banques mais cette méthode reste une méthode complémentaire à une approche qualitative de recueil d'informations fiables et pertinentes.

L'exemple ci-dessous explique l'intérêt de cette méthode dans la prise de décision :

9 Lamarque (2005)

BBA INSEEC 4ème année - Antoine COQUIL - Mémoire de recherche appliquée 27 mai 2016 23

Illustration de la méthode RAROC

 

Entreprise A

Entreprise B

Marge commerciale

0,50%

0,20%

RAROC

5,55%

10,75%

Le calcul de la rentabilité prévisionnelle nette de risque permet de mettre en exergue l'intérêt de l'opération avec l'entreprise B par rapport à celle avec l'entreprise A. Concernant cette dernière opération, le chargé d'affaires, s'il estime la rentabilité insuffisante, peut tenter de diminuer l'exposition nette en prenant par exemple des garanties ou en augmentant la marge commerciale.

Source : Adapté de Mikdashi Z. (1998), p.191

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams