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Contribution de l'ONGD-CAJED sur l'encadrement de la jeunesse désœuvrée de la ville de Goma


par Jackson Amani Nzayo
Institut supérieur de développement rural des grands lacs - Graduat 2015
  

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0.2. PROBLEMATIQUE

En cette période du troisième millénaire, la problématique de l'encadrement de la jeunesse se pose dans un monde en pleine mutation, où l'explosion démographique, la crise économique généralisée et les fléaux affectent grandement la société et singulièrement sa couche juvénile. La jeunesse étant mal encadrée surtout que c'est sur elle que repose l'avenir de la nation, ne sachant quoi faire, elle s'investisse plutôt dans la délinquance. De nombreux maux minent la génération montante et freine son élan dans l'oeuvre de construction nationale. Ces maux sont entre autre des problèmes d'éducation, d'emploi, de pauvreté, d'environnement, de toxicomanie et de santé. Les grands défis de notre temps, la désertification et son corollaire, la famine, la drogue devenue endémique et le chômage plongent les jeunes dans un état de désespoir voire même de fatalisme d'où un manque d'initiatives au niveau de la jeunesse. Les Nations Unies estiment à 150 millions le nombre des jeunes définis comme jeunes désoeuvrés. Les causes peuvent être multiples : Violence, drogue, alcoolisme, décès d'un parent, explosion familiale, conflits armés, catastrophe naturelles ou simples et l'effondrement socio-économique. Si certains survivent grâce à des petits boulot comme cireurs de chaussures ou vendeurs au marché, nombreux sont ceux qui meurent dans la rue, victime de la drogue, des guerres des gangs ou des maladies sans aucune forme d'éducation de base ni la moindre notion économique, ces enfants n'ont aucun avenir et leur espérance de vie reste effroyablement basse (Rapport UNESCO, 2014).

La République Démocratique du Congo est complètement dominée par la croissance démographique, les catastrophes écologiques, les conflits armés et les crises économiques, voilà pourquoi une question reste à savoir de quel est le sort réservé à la jeunesse. Selon le sondage, la majorité de la jeunesse congolaise à l'Est du pays est désoeuvrée suite à la pauvreté et au chômage. Cette jeunesse est plus en plus nombreuse et qui constitue la relève de demain, est de nos jours confrontée à des sérieux problèmes, suscitant des grandes réflexions.

Aujourd'hui en RDC il est très difficile de savoir la place qu'occupe la jeunesse dans le développement du pays, tant cette jeunesse est confrontée au manque d'emploi, d'éducation, aux méfaits de la prostitution, de l'alcool, de la drogue, de malnutrition et d'abandon. Ainsi, la jeunesse situe le grand problème de son évolution dans la douloureuse interrogation qu'elle se pose du jour au lendemain « Qu'est-ce-que je veux faire pour vivre ? ». Le manque de réponse à cette question conduit à ce que nous déplorons aujourd'hui et que nous appelons « délinquance juvénile » (R.P.Guy d'Haenens, 2012).

La province du Nord-Kivu en général et particulièrement la ville de Goma, les jeunes congolais n'ont pas le moyen d'agir. A défaut de recevoir une éducation de qualité, des emplois décents, des moyens de subvenir à leurs besoins et un accès aux soins de santé, ils s'investissent plutôt dans la débrouillardise, surtout au vol afin de trouver de la nourriture et de l'argent pour survivre.

D'innombrables jeunes meurent de faim ou de maladie. Pendant des mois voire des années, ils dorment dehors et sont exposés à plusieurs problèmes, les rendant vulnérables. De nombreux jeunes ne participent à aucune formation leur permettant de développer des compétences professionnelles, cela est en partie dû au manque des centres d'encadrement et d'atelier d'apprentissage des métiers qui pouvaient leurs permettre de trouver un encadrement adéquat et changer leurs conditions de vie. L'encadrement ne vise pas seulement à ce que les jeunes soient réinsérés dans la vie normale, il est aussi essentiel que ces derniers soient aidés économiquement et psychologiquement, afin de subvenir aux besoins de leurs enfants. Beaucoup des garçons et des filles sont stigmatisés par leur communauté. Les jeunes filles devenues mères doivent trouver seul à manger, de quoi se loger, et demeurent invisibles puisqu'elles sont vue d'un oeil plutôt que comme les victimes de terribles abus (Pole Institute, 2013).

La population de la ville a besoin du sursaut des ainés pour un encadrement adéquat des jeunes menacés par un phénomène perçu comme une bombe à retardement ou un legs de la gestion chaotique des premières années de la république. Une catégorie de la jeunesse actuelle sans emploi, ni occupation a sombré dans le désarroi et fait peur, l'on serait même en droit de se demander si l'élite politique a conscience de la situation précaire dans laquelle elle se trouve actuellement. Les statistiques montrent que la République Démocratique du Congo compte environs 600 000 jeunes en situation difficile. Ce sont des enfants et des jeunes de moins de 18 ans dont 74% sont des garçons et 26% des filles. Deux tiers d'entre eux ont encore un ou deux parents en vie, 20% de ces enfants n'ont jamais été scolarisé. La majorité, soit de 64% a le niveau du cycle primaire. Il y a manque d'encadrement de la jeunesse par l'Etat congolais et par les parents.

Fait-on observer de bonnes sources, les parents sont incapables d'assurer leur rôle à cause de la misère généralisée et du coût élevé des frais de scolarité. Ces jeunes devraient être récupérés et encadrés par l'Etat ou de créer des centres d'hébergement et de récupération. Dans le cas contraire, l'Etat devrait subventionner les centres et les associations des particuliers qui s'occupent de l'encadrement de la jeunesse.

La désarticulation qui existe entre la famille, l'Etat et les associations entraine la déperdition de la jeunesse congolaise. Cette réalité pourtant déplorable rencontrée en RDC et dans la ville de Goma en particulier, parfois avec beaucoup d'ampleur en ce sens que la crise observée depuis plusieurs années freine le développement économique de ce pays (Digital Congo, 2013).

Devant la gravité de la situation, il s'observe depuis un certain temps une certaine prise de conscience dans les organisations de tous genres qui se bousculent pour venir au secours de cette jeunesse désoeuvrée.

En parenthèse de ces organisations, se trouve l'ONGD-CAJED (le Concert d'Action pour Jeunes et Enfants Défavorisés) qui est l'acteur parmi les principaux qui militent en faveur de cette jeunesse qui fait l'objet de notre étude.

C'est dans ce contexte que nous avons pensé en nous orientant au CAJED ; nous avons voulu saisir le bien-fondé d'une telle initiative.

Par apport à cette visée, l'unique question qui émerge peut être libellée de la manière suivante : l'ONGD-CAJED apporte-t-elle une réelle contribution sur l'amélioration des conditions de vie de la jeunesse désoeuvrée de la ville de Goma et leur réinsertion dans la vie socioprofessionnelle ?

Pour faire l'objet de notre étude, nous cherchons à répondre aux interrogations spécifiques suivantes :

1. Quel est l'impact de l'ONGD-CAJED dans l'amélioration des conditions de vie de la jeunesse désoeuvrée ?

2. Quelle est la piste de solution pour améliorer la réinsertion socio-économique et professionnelle ainsi que les conditions de vie de la jeunesse désoeuvrée ?

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon