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Accès à  la terre et conflit au tchad: cas du <> (XXe au XXIe siècle).


par Dieudonné Kingué Kampété
Université de Maroua - Master II en Histoire Politique et des Relations Internationales  2016
  

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1- Peuplement

Les villages situés aux alentours de Bongor offrent tous les mêmes conditions géographiques. L'histoire des Hommes massa est ancienne et très complexe. Il est question d'expliquer le phénomène migratoire ayant conduit à la mise en place de la population Massa dans le Mayo-kebbi.

Le peuple vivant dans les plaines Nord-Bongor appartient au groupe ethnique majoritaire, les Massa. Ils sont repartis aux abords du Logone et du Chari depuis le Canton Macrom jusqu'à Kolom. Le groupe le plus important qui s'étend au-delà du canton Koumi est la grande famille Goumaye. Les Bayiga et les Walia Tougou sont le groupe moins important démographiquement. La répartition actuelle des tribus et des familles est le résultat d'installation remontant à environ 200 ans (Cabot, 1965:22-

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23).Aujourd'hui, l'on compte dix Cantons : Koumi, Magao, Touhra, Télémé, Bongor, Tougouday, Ham, Lolon, Macrom, Mita. Parmi les nombreux villages qui forment ces cantons, d'autres sont des créations récentes, issues de la migration qu'a connue le pays durant les dernières décennies.

Toutes les légendes ayant trait à l'établissement des ancêtres dans la région comporte les mêmes éléments : en général, c'est en chassant que les aïeux ont découvert le lieu qui leur a paru bon et où ils se sont définitivement fixés. Les aïeux seraient tous venus du Sud et ils auraient emprunté le fleuve pour atteindre les nouveaux lieux de chasse qui devaient devenir leurs terres. Actuellement leur descendance est encore regroupée en quartiers distincts, entre les membres desquels existent des interdits de mariage rigoureux. Chaque quartier a son ancêtre, le plus souvent l'un des fils du fondateur (Cabot, 1965:22-23). Elles laissent supposer que le pays fut le théâtre d'une histoire mouvementée de migration par clan. Autrefois leur descendance était regroupée en quartiers distincts, entre les membres desquels existent des interdits de mariage rigoureux. Chaque quartier a son ancêtre, le plus souvent l'un des fils du fondateur (Ibid). Les villages sont au contraire des créations plus récentes et leur institution a parfois rassemblé autour d'un même chef de village (Blama) des quartiers d'ascendance étrangère les uns aux autres (Ibid).

Pour certains15, les Massa auraient suivi l'eau pour s'installer définitivement aux abords du fleuve Chari et Logone donc une branche au Cameroun et l'une au Tchad. C'est suite à l'assèchement de la mer paléo tchadienne que les Massa étaient contraints de quitter leur région d'origine pour suivre l'eau qui se rétrécissait suite aux aléas climatiques. La majorité de la population dès le XVIe siècle s'est retrouvée aux abords du Lac-Tchad. Un groupe bien nombreux s'installera définitivement dans les plaines nord de Bongor et une partie s'achemine de l'autre côté du fleuve pour s'installer au Cameroun.

15Entretien avec le Chef de Canton Samma Tordina, le lundi 26 juin 2017 à Bongor.

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Toutefois l'on sait que les Massa seraient venues de l'Est et auraient cheminé vers le sud avant de s'installer dans cette région plusieurs siècles avant l'arrivée des Colonisateurs. Cette population avait au départ comme activité, la pêche et la chasse.

Le mot Massa tire son origine de Massana qui signifie littéralement homme. En d'autres termes le mot massa renvoie à l'homme courageux, qui franchit les obstacles sans heurt majeur et ceci quels que soient les obstacles à braver. Le Massa est aussi le dialecte des Massa. Cette population est attachée aux religions traditionnelles et celles dites révélées, organisées en cellules familiales ou villageoises.

Cependant, il importe de préciser que sur le territoire massa, il existe d'autres tribus venues d'ailleurs. Parmi elles nous avons les Ngambaye, Sarh, Moussey, Marba, Toupouri, Moundang, Ham, Arabe choa, Kim, Gourane, Hadjéray, Waday... la plupart de ces étrangers sont installés à Bariam, village situé dans le canton Bongor. Ils sont considérés comme autochtone du village parce qu'ils y ont été recasés par le gouvernement tchadien.

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