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Facteurs associés à  l'opération de la surveillance épidémiologique dans la région du sud-Cameroun.


par Jean NDIBI ABANDA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master en Santé publique option: épidémiologie 2019
  

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ANNEXE 6 :

 

UNIVERSITÉ CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE ÉCOLE DES SCIENCES DE LA SANTÉ

DEMANDE DE CLAIRANCE ETHIQUE

NDIBI ABANDA Jean

Étudiant en Santé Publique/Épidémiologie, niveau II jnabanda89@yahoo.com

TEL : 675153331-696610577-666158811

À

Monsieur le président du CRERSH-Sud

OBJET : Demande d'une Clairance éthique

Monsieur le Président,

Nous venons auprès de votre haute bienveillance solliciter la délivrance d'une clairance

éthique pour nos travaux de recherche intitulés «Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les districts de santé de la région du sud-Cameroun». En vue de la rédaction d'un mémoire de fin de cycle de Master en Santé Publique option Épidémiologie.

Dans l'attente d'une réponse favorable, veuillez agréer Monsieur le président du CRERSH-

Sud,

L'expression de notre très haute considération.

(é) NDIBI ABANDA Jean

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 111

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

ANNEXE 7: DEMANDE D'UNE AUTORISATION DE COLLECTE DES DONNEES

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 112

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

ANNEXE 8: AUTORISATION DE COLLECTE DES DONNEES

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

ANNEXE 9:CLAIRANCE ETHIQUE

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 113

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 114

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 115

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

ANNEXE 10 : TRANSCRIPTION DES ENTRETIENS

E : Enquêteur ; Inf. : Informateur ; S: Sexe ; A. : Age en année révolue ; S.M. : Statut Matrimonial

P.R : Poste de Responsabilité ; A.P. : Ancienneté au Poste ; N.E/P : Niveau d'étude/ Profession

AF : Ancienneté dans la Fonction ; QF: Qualificatif Professionnelle

Inf 1 :S: Masculin ;A: 41ans ; SM : Cel. ; PR: president ; AP: 05 ans ; NE/P: CAP/ ATA

E : Pourriez-vous nous parler de vos missions dans le système de santé ?

Inf. 1 : «...Notre mission est d'amener les doléances des populations au niveau du district et des formations

sanitaires»

E:Comment vous organisez-vous pour atteindre vos objectifs de santé publique ?

Inf. 1 « Nous menons des causeries éducatives pour le changement de comportement aux personnes. Pour

nos activités, nous nous réunissons lorsque nous avons le temps, et nous envoyons des rapports de nos

activités au district de santé»

E: Participez-vous aux activités de surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique en la

matière ?

Inf. 1 : « Bien-sûr nous participons aux activités de la surveillance épidémiques, nous travaillons avec les

orientations du district. Ici nous surveillons les cas de diarrhées, de poliomyélites aussi »

E : Comment financez-vous vos activités de santé publique ?

Inf. 1 : « À travers les doléances, surtout avec les mairies qui financent parfois nos activités. Lorsque nous

appelons l'État, il dit qu'il n'ya pas l'argent »

E: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de vos missions ?

Inf. 1 : « Comme difficultés, je commence par le manque de moyens financiers qui rend les déplacements

difficiles. Les moyens de locomotions aussi ... Il y'a aussi l'enclavement du district qui nous empêche

surtout lors des saisons de pluie à participer aux activités loin de nos bases, et les réunions de coordination

»

E : Comment jugez-vous les rapports entre les représentants de la communauté que vous êtes et le

personnel de la santé avec qui vous travaillez ?

Inf. 1 : « Je voulais vous dire que entre le personnel de santé eux-meme ils ne s'entendent pas. s'ils ont les

problèmes entre eux, avec nous c'est plus grave... ils ont un regard très méchant envers les pharmacies. Ils

ne nous intègrent pas parcequ'ils ont peur de perdre leur pouvoir. Lorsque nous voulons verifier les prix

fixés par le FRPSP, ils refusent parcequ'ils veulent augementer les prix et vendre leurs medicaments. Ce ne

sont pas toutes les Aires de sante qui ont ces problèmes certaines collaborent »

Inf 2 : Données socio-professionnelles et individuelles

S: feminin ; A : 35 ans ; SM : Cel. ; PR: vice-presidente ;AP:03 ans ; NE/P: BEPC/ Ménagère

E : Pourriez-vous nous parler de vos missions dans le système de santé ?

Inf 2 : « Oui, nous avons beaucoup de mission, comme par exemple chercher les malades pour les

demander d'aller à l'hôpital »

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

E: Comment vous organisez-vous pour atteindre vos objectifs de santé publique ?

Inf 2 : «Nous faisons des réunions, et après, nous écrivons des rapports que nous envoyons au niveau du district »

E:Participez-vous aux activités de surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique en la matière ?

Inf 2 : «effectivement, nous participons aux activités de surveillance même comme nous n'avons pas toujours les moyens pour nous déplacer. Nous cherchons les morts suspects dans le village, les cas de poliomyélite, lorsqu'un enfant a les yeux jaunes aussi»

E:Comment financez-vous vos activités de santé publique ?

Inf 2 : «Puff.! Ce n'est pas facile, nous utilisons parfois notre propre argent pour payer le transport, vous comprenez ça! Alors qu'on nous a dit que l'État devait financer tout avec les élites. C'est lorsqu'on a des formations et les séminaires que nous avons un peu d'argent»

E: : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de vos missions ?

Inf 2 : « le manque de considération par les chefs de centre qui n'aiment pas voir les responsables des COSA parce qu'ils pensent que nous voulons les contrôler, nous n'avons pas le matériel de travail, nous n'avons pas beaucoup de séminaires qui peuvent nous permettre d'avoir un peu plus d'argent pour nos activités »

E:Comment jugez-vous les rapports entre les représentants de la communauté que vous êtes et le personnel de la santé avec qui vous travaillez ?

Inf 2 : « Humm.!! Nous avons toujours les problèmes lorsque nous arrivons dans les centres de santé. D'ailleurs nous n'avons presque jamais accès dans les pharmacies, lorsque nous voulons savoir ce que l'argent sert, c'est le silence qui nous répond »

Inf 3 : Données socio-professionnelles et individuelles

S: Masculin ; A:45 ans ; SM : Marié. ; PR:president ;AP:06 ans ; NE/P: Probatoire

E:Pourriez-vous nous parler de vos missions dans le système de santé ?

Inf 3:« Nous travaillons à amener les populations à aller consulter lorsqu'ils sont malades pour les empêcher de mourir à la maison. »

E:Comment vous organisez-vous pour atteindre vos objectifs de santé publique ?

Inf 3: « pour mener à bien nos activités, nous suivons un plan d'action que nous avons élaboré »

E:Participez-vous aux activités de surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique en la matière ?

Inf 3 : «Nous cherchons les cas de maladies dans les maisons. Par exemple si quelqu'un a les paralysies, si l'enfant qui marchait avant de marche plus, on l'amène dans un centre de santé

E:Comment financez-vous vos activités de santé publique ?

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 116

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 3 : « Nous faisons des plaidoiries auprès des ONG et les Élites pour avoir un peu d'argent, ce n'est pas possible !!, mais pour qu'ils répondent ils prennent trop de temps et parfois nous sommes bloqués pour faire ce que nous avons programmé »

E:Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de vos missions ?

Inf 3:«nous ne pouvons pas citer toutes les difficultés que nous rencontrons. Elles sont énormes, les élites ne nous soutiennent pas vraiment, l'État est presque absent financièrement»

E:Comment jugez-vous les rapports entre les représentants de la communauté que vous êtes et le personnel de la santé avec qui vous travaillez ?

Inf 3 : « Nous nous efforçons a bien nous entendre en plus cela dépend de la manière que les responsables des COSA abordent les chefs de centre qui sont pour la plupart réticents et réservés en ce qui concerne l'aspect financier »

Inf 4 : Données socio-professionnelles et individuelles

S: Masculin ; A : 36 ans ; SM : Cel. ; P.R: presidente ;AP:03 ans ; NE/P: Baccalauréat

E: Pourriez-vous nous parler de vos missions dans le système de santé ?

Inf 4 :«on participe aux différentes activités de la santé comme porte-parole de la communauté, ainsi, nous

supervisons aussi les activités des centres de santé par exemple, les prix des médicaments, et les autres

prix des actes dans les centres de santé»

E:Comment vous organisez-vous pour atteindre vos objectifs de santé publique ?

Inf 4 :«il y'a un programme d'activités, que nous ne respectons pas toujours pour des difficultés que nous

rencontrons. Dans ce plan d'action, nous privilégions les visites domiciliaires»

E: Participez-vous aux activités de surveillance épidémiologique, et parlez-nous de votre politique en la

matière?

Inf 4 : « Nous participons aux activités de surveillance à travers la surveillance basée sur les événements.

Chaque fois que nous remarquons des décès d'animaux dans les villages et quartiers, nous les notifions»

E:Comment financez-vous vos activités de santé publique ?

Inf 4 : « En principe nous devons avoir un budget venant de l'État pour nos activités mais halas, nous ne bénéficions de rien. C'est ce qui fait que les gens ne s'intéressent pas aux activités de la santé ici. Tu ne peux pas abandonner tes business pour venir perdre le temps. Parfois, ce sont les élites qui nous donnent un peu d'argent lorsqu'ils peuvent, mais avec eux c'est aussi difficile parce qu'ils vous trimbalent avant de vous donner quelque chose »

E:Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l'exercice de vos missions ?

Inf 4 : « les difficultés ne manquent pas. Les problèmes que nous rencontrons sont plus financiers. Le manque des finances conditionnent tout. Si vous avez de l'argent vous pouvez résoudre tous les autres problèmes comme les moyens de locomotion »

E:Comment jugez-vous les rapports entre les représentants de la communauté que vous êtes et le personnel de la santé avec qui vous travaillez ?

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 117

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 4 : «les rapports entre les humains sont toujours faits de friction, mais nous tombons toujours d'accord après pour le bien de tout le monde. En réalité il y'a beaucoup de méfiance entre les responsables des centres de santé et la communauté que nous représentons »

TRANSCRIPTION DES ENTRETIENS AVEC LES RESPONSABLES DU DS

Inf 1 : Données socio-professionnelles et individuelles

S: feminin ; A :52 ans ; SM : Mariée ; PR: CBS ;AF:08 ans ; QF: Infirmière Breveté

E:Pourriez-vous nous parler de l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique, ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?

Inf 1:«....nous avons 22FOSAsous surveillance, reparties par priorité...les hautes priorités sont visitées une fois par semaine, les moyennes deux fois par mois et les sites de faibles priorité une fois par mois. Nous visitons aussi les tradi-thérapeute, donc les sites sont aussi classés en deux priorités :moyenne et faible classés en fonction du taux de fréquentation et de la spécialisation du tradi-thérapeute...»

E:Parlez-nous de la Promptitude et la Complétude dans votre DS ?

Inf 1: « Vraiment ici au district, notre promptitude peut se situer à90 %. Parce que nous faisons la coordination avant le 05 de chaque mois et tout le monde apporte ses rapports. Pour la complétude, bon!! Elle est à 80 % dans les sites de hautes et moyenne priorité alors qu'elle se situe à 70 % pour les faibles priorités»

E:Comment jugez-vous la qualité des données collectées dans votre district de santé ?

Inf 1: « les données que les fosa apportent au DS, ont beaucoup de problèmes. Parfois ils ne remplissent pas tous les espaces cela nous fait perdre certaines informations»

E:Parlez-nous du personnel à votre disposition pour les activités de survaillance surveillance épidémiologique.

Inf 1:« Certains personnels ne maitrisent pas l'importance de la surveillance, ils la jugent comme inutile et un perd-temps. Ce personnel ne s'implique pas vraiment, mais nous essayons de les briefer chaque fois lors des supervisions ...même comme cela ne change pas vraiment»

E:Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance épidémiologique ?

Inf 1:«Comme difficultés, Il y'a beaucoup plus de problèmes au niveau de la logistique, donc les moyens de deplacement. Le fait que Certains personnels n'intègrent pas l'importance de la surveillance dans leurs activités nous dérange aussi. Certains ASC n'ont pas de téléphone pour la transmission des signaux». E:Quel est le niveau de viabilité de votre district de santé ?

Inf 1: « viabilité !!! Rire... Je ne sais pas, en matière de surveillance ? Pour la viabilité du district, nous avons formé les ASC, avec qui nous travaillons sur la surveillance basée sur les évènements. Je ne sais pas si c'est la viabilité (rire). Je ne sais pas si c'est cela la viabilité »

E:Comment jugez-vous le niveau d'implication de la communauté dans les activités de surveillance épidémiologique ?

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 118

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 1:«La communauté est impliquée dans la surveillance, les ASC ont été formés pour la détection des signaux des évènements au niveau communautaire, et ils déposent les rapports d'activités. En ce qui concerne les structures de dialogue, ils ne fonctionnent pas vraiment, ils sont au niveau de la restructuration...»

E:Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la santé animale, l'éducation...?

Inf 1: «On travaille en collaboration seulement lorsqu'on a les signaux communautaires. C'est à ce moment que nous appelons le délégué du MINEPIA parce que nous faisons la surveillance basée sur les évènements. La dernière fois il y'a eu les décès de porc, nous l'avons également appelé. Dire que nous tenos toujours les réunions de coordination ensemble, non!»

Inf 2: S: Masculin; A :42 ans ; SM : Célibataire ; PR: CBS ; AF:07 ans ; QF: IDE

E: Pourriez-vous nous parler de l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique, ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?

Inf 2:«...l'organisation du système de surveillance dans notre district n'est pas différent des autres DS, c'est peut-être les stratégies qui diffèrent. Nous attendons les rapports des FOSA chaque lundi matin et avant le 05 de chaque mois.Nous designons les points focaux surveillance dans chaque fosa...» E:Parlez-nous de la Promptitude et la Complétude dans votre DS ?

Inf 2: «Nos promptitudes et complétudes ne sont pas bonnes. Elles n'atteignent pas 100 % durant les sept premiers mois»

E: Comment jugez-vous la qualité des données collectées dans votre district de santé ?

Inf 2: « puff! Hélas, Pour être honnête, les données collectées dans nos fosa ne sont pas très bonnes. Les responsables les remplissent peut-être avec beaucoup de précipitation, je me dis. Parfois, il y'a des espaces vides, et des informations non exploitables»

E:Parlez-nous du personnel à votre disposition pour les activités de surveillance épidémiologique

Inf 2: «Bon, vraiment le personnel qui est à notre disposition n'est pas qualifié, nous avons pour les trente fosa à peine huit IDE comme chef de CSI, la plupart des chefs de CSI sont les Aides-soignants et ATMS. Ce qui rend la compréhension des défis et les enjeux difficiles »

E:Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance épidémiologique ?

Inf 2:«Nous sommes dans un district essentiellement rural, ce qui pose les problèmes d'accessibilité, vous pouvez avoir un cas qui demande le prélèvement mais vous ne parvenez pas. Nous faisons une supervision par opportunité et non par planification. Nous ne visitons pas les fosa par niveau de priorité comme prévu, mais lorsqu'une occasion opportunité se présente à cause du manque de moyen

E:Quel est le niveau de viabilité de votre district de santé ?

Inf 2: « Nous sommes à la phase de consolidation dans notre district. »

E:Comment jugez-vous le niveau d'implication de la communauté dans les activités de surveillanceépidémiologique?

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 119

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 2:«...les structures de dialogue lorsqu'elles existent veulent parfois jouer le rôle de gendarme et de superviseur dans les fosa, ce qui crée des conflits. Autant mieux le dire aussi, certains responsables de CSI ne connaissent pas le rôle des structures de dialogue. Mais nous avons les ASC qui font la SBE, ils ont les problèmes de notification des signaux à cause de l'accessibilité et le manque de moyens téléphoniques » E:Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la santé animale, l'éducation...?

Inf 2: «En fait, nous travaillons par moment avec les autres secteurs par exemple, lors de la construction des barrages, les populations ont consommé un poisson dangereux et le secteur de l'industrie animale a été sollicité pour organiser la riposte»

Inf 3: S: Masculin; A :48 ans ; SM : Marié ; PR: CSSD; AF:04 ans ; QF: Medecin

E: Pourriez-vous nous parler de l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique, ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?

Inf 3: « Bon la surveillance épidémiologique a deux aspects : Il y'a d'abord la SBE qui est universelle, elle n'est pas sectorielle. C'est une surveillance communautaire, cette surveillance est vraiment porteuse parce qu'elle nous permet d'avoir les signaux de manière instantanée. Les signaux communautaires lorsqu'ils sont validés se transforment en évènements épidémiologiques, si les arguments sont en faveur et puis nous organisons la riposte. Nous avons aussi la SIMR qui se fait de manière routinière et passive dans les fosa.» E:Parlez nous de la Promptitude et la Complétude dans votre DS ?

Inf 3: « Je n'ai pas de chiffres en tête, mais, je peux simplement vous dire que nos promptitudes et complétudes sont toutes au vert citron. Bien évidemment le challenge est d'aller au vert foncé» E:Commentjugez-vous la qualité des données collectées dans votre district de santé ?

Inf 3: « Les données collectées aussi bien dans le cadre de la SBE que dans la SIMR ont beaucoup de problèmes surtout sur leur versant qualité. Cela commence par une forte proportion de données manquantes et ensuite les incohérences. Nous essayons évidemment tant bien que mal d'inverser la tendance »

E:Parlez-nous du personnel à votre disposition pour les activités de surveillance épidémiologique. Inf 3: «le problème du personnel est un challenge au Cameroun actuellement. Le personnel se fait de plus en plus rare. Mais nous faisons avec ce que nous avons. La norme voudrait que pour les besoins d'efficience, un personnel qualifié pour 1000 habitants mais actuellement, nous sommes à un personnel pour 7000habitants vous comprenez que le déficit est énorme»

E:Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance épidémiologique ?

Inf 3: «les difficultés sont énormes vous vous en doutez bien. Comme je le disais tout à l'heure, la surveillance implique la SBE et la SIMR, que ce soit l'une ou l'autre cela demande beaucoup de descente sur le terrain. Maintenant les moyens financiers ne suffisant pas, cela rend difficile la mise en oeuvre des activités. Couplé au manque de la ressource humaine qualifiée et la logistique»

E:Quel est le niveau de viabilité de votre district de santé ?

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 120

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 3: «Le district est à la phase de consolidation, nous avons dépassé la phase de démarrage. Nous élaborons des plans d'action, les suivons et nous les exécutons. Nous ne sommes pas encore à la phase d'autonomie, pour plusieurs raisons : insuffisance des ressources financières, humaines, matérielles et communicationnelles. Je ne veux pas parler d'autres choses. La planification au MSP est up-bottom cela induit beaucoup de chevauchement. Le personnel que nous avons travaillé énormément et cela fait que certaines activités sont négligées.»

E:Comment jugez-vous le niveau d'implication de la communauté dans les activités de surveillance épidémiologique ?

Inf 3: «On a un problème au Cameroun, c'est que les structures de dialogue sont de moins en moins dynamiques, de moins en moins impliquées. Pour nous ici au district, nous avons instruit nos chefs centre de créer des mutuels communautaires basées sur les COSA, et qui ont vocation à se réunir mensuellement. Elles commettent des rapports»

E:Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la santé animale, l'éducation...?

Inf 3: «Comme je l'ai déjà dit, la SBE est une surveillance communautaire, elle n'est pas discriminatoire. Elle peut partir simplement d'une absence collective à l'école et nous menons des investigations pour comprendre quel est l'événement qui se dissimule derrière un tel absentéisme. Donc tous les secteurs de la vie sont concernés par la SBE, qui est universelle et non plus sectorielle»

Inf 4: S: Masculin; A :32 ans ; SM : célibataire ; PR: CBS ; AF:01 an ; QF: ITGS

E: Pourriez-vous nous parler de l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique, ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?

Inf 4:«...Ici, la surveillance se fait à deux niveaux.La SBE en communaute..., et la SIMR qui se passe dans les Fosa. Les cas sont notifiés au niveau du DS...nous analysons statistiquement les données et suivons leur évolution dans le temps, pour surveiller les seuils des maladies... ensuite les rapports sont acheminés a la DRPS..»

E: Parlez nous de la Promptitude et la Complétude dans votre DS ?

Inf 4: «À ce niveau, nous disons pour parler de promptitude, le district étant essentiellement rural, enclavé et donc non accessible au réseau électrique et téléphonique, les responsables ne peuvent pas transmettre les rapports par téléphone. Ce qui fait que la promptitude est de 15%, et la complétude de 69% pour jusqu'à la 29 ème semaine épidémiologique c'est-à-dire le septième mois. »

E:Comment jugez-vous la qualité des données collectées dans votre district de santé ?

Inf 4: «pour ce qui est de la qualité des données, nous pouvons dire que c'est un problème qui s'améliore. Il y'a tout de même quelques soucis. Certains oublient de mentionner la semaine épidémiologique, d'autres, le nom de la formation sanitaire qui transmet le rapport et la notification zéro»

E:Parlez-nous du personnel à votre disposition pour les activités de surveillance épidémiologique.

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 121

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 4: « parlant des ressources, le personnel de la surveillance est constitué des ASC qui travaillent en communauté et transmettent les informations au responsable de l'aire de santé, des professionnels de santé qui sur le plan qualitatif, sont vieillissants et retraité pour la plupart chez qui l'implication et l'engagement s'amenuisent; sur le plan quantitatif, il y'a une insuffisance énorme.»

E:Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance épidémiologique ?

Inf 4: « nous rencontrons plusieurs difficultés. Le DS comptent 57 fosa, cela rend difficiles les supervisions surtout qu'il y'a un réel problème de ressources financières. Figurez-vous que 18 % de fosa tirent le DS vers le bas, elles ne transmettent pas les rapports malgré tous les rappels à l'ordre et les lettres d'observation. Le problème de réseau téléphonique aurait pu résoudre la difficulté de l'enclavement, malheureusement, il est absent dans la plupart des aires de santé »

E:Quel est le niveau de viabilité de votre district de santé ?

Inf 4: « le district est enclavé, cela ne rend pas les activités faciles. Certaines fosa sont complètement abandonnées, le personnel est absentéiste, et démotivé. Nous ne pouvons pas les suivre du fait de l'enclavement et manque de moyens financiers et de locomotion. Le DS est donc est tantôt a la phase de démarrage, tantôt au stade de consolidation »

E:Comment jugez-vous le niveau d'implication de la communauté dans les activités de surveillance épidémiologique ?

Inf 4: «pour ce qui concerne la participation communautaire, nous avons un problème à capter les signaux communautaires parce que les ASC disent ne pas voir ce qu'ils gagnent dans les activités. Quant aux structures de dialogue, elles existent sur le papier, elles ne sont pas fonctionnelles dans toutes les aires de santé»

E:Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la santé animale, l'éducation...?

Inf 4: «Hein, bon, du moins! Dans la communauté lorsque nous avons les morts d'animaux, comme poulet, nous pensons à une zoonose dans ce cas le secteur de l'industrie animale est sollicité pour plus d'éclairage. Lorsqu'on a des cas de TNN, nous investiguons sur l'itinéraire thérapeutique de la maman, ce qui nous conduit parfois chez les tradi-praticiens avec qui nous collaborons»

Inf 5: S: Masculin; A :40 ans ; SM : Marié ; PR: CBP ; AF:06 ans ; QF: IP

E: Pourriez-vous nous parler de l'organisation de votre système de surveillance épidemiologique, ainsi que vos strategies en matière de surveillance ?

Inf 5: «Pour le système de surveillance épidemiologique, nous avons 27 fosa reparties en niveau de priorité dont 04 de haute priorité, 08 de moyenne et le reste de faibles priorité. Pour ce qui est des stratégies, nous les visitons respectivement une fois par semaine, deux fois par mois et une fois tous les mois » E:Parlez-nous de la Promptitude et la Complétude dans votre DS ?

Inf 5: « Par rapport à la promptitude nous sommes à 48 %, et une complétude de 86 %»

E:Comment jugez-vous la qualité des données collectées dans votre district de santé ?

NDIBI ABANDA Jean, Maitre en Santé Publique Option Épidémiologie

Université Catholique d`Afrique Centrale /École des Sciences de la Santé 122

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

Inf 5: « En ce qui concerne la qualité des données, 36 % sont de mauvaise qualité, 28 % seulement sont bonnes et le reste est acceptable. Cette mauvaise qualité fait allusion à un mauvais rapportage, à la discordance, et les données manquantes, qui se vérifient par l'absence de la notification de la mention zéro»

E:Parlez-nous du personnel à votre disposition pour les activités de survaillance épidémiologique.

Inf 5: «Par rapport à la situation du personnel sur le terrain, vous aller constater que la majorité des fosa est dirigée par un personnel très peu qualifié dont la feuille de route est largement au-dessus de leur qualification et de leur compétence. Nous avons sur vingt-sept fosa, 12 IDE comme chef de centre, le reste les aides-soignants, les infirmiers Brevetés, et les ATMS comme chef de centre »

E: Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en matière de surveillance épidémiologique ?

Inf 5: «Comme difficultés, il y'a d'abord l'éloignement des fosa et l'enclavement. Non seulement elles sont éloignées, elles sont enclavées. Le manque de matériel roulant est un problème, l'insuffisance du personnel qualifié»

E:Quel est le niveau de viabilité de votre district de santé ?

Inf 5: «On peut dire qu'on est à la consolidation, parce que le démarrage a été lancé. La viabilité du district implique aussi un personnel qualifié hors nous n'avons pas le personnel qualifié donc nous ne pouvons vraiment pas avoir des résultats probants»

E:Comment jugez-vous le niveau d'implication de la communauté dans les activités de surveillance épidémiologique ?

Inf 5 « franchement deux ou trois Aires de santé sur dix-sept ont des structures de dialogue fonctionnelles. Ces structures de dialogue fonctionnelles ne comprennent même pas vraiment leur missions»

E: Comment jugez-vous le niveau de collaboration entre le secteur de la santé et les secteurs apparentés, tels que la santé animale, l'éducation...?

Inf 5: «Si je peux dire un mot à ce niveau, l'année dernière nous avons eu un cas de rage et nous avons fait appel au service du MINENIA qui a acheminé la tête dudit chien à Yaoundé.»

Facteurs associés à l'opérationnalisation de la surveillance épidémiologique dans les Districts de Santé de la région du Sud-Cameroun

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway