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La coopération entre le Japon et le Burkina Faso depuis la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) : 1993-2018.


par Eric ZONGO
Université Joseph Ki-Zerbo/Burkina Faso  - Master en économie, population et relations internationales. 2019
  

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II. La politique d'aide japonaise

Ce point analyse la politique d'aide japonaise dans son ensemble. Il est divisé en trois points. Le premier point analyse les principes fondamentaux de l'aide japonaise, le second point analyse les axes prioritaires de l'aide japonaise et le troisième point traite des différents types d'aide accordés par le Japon.

II.1. Les principes fondamentaux de l'APD japonaise

Les restrictions imposées par la Constitution japonaise ont eu pour conséquences de faire de sa politique d'aide un instrument privilégié de politique étrangère ainsi que le baromètre de sa présence internationale. Ne pouvant plus fonder sa puissance sur des facteurs militaires, le Japon a décidé de se concentrer sur la construction d'une puissance économique et d'utiliser l'APD pour atteindre cet objectif43(*). L'aide japonaise est encadrée par la Charte d'aide publique au développement qui définit les grandes orientations de l'aide. C'est le 30 juin 1992 que le Japon a adopté sa première charte de l'aide publique au développement en tant que philosophie de base de l'aide japonaise. La charte énumère44(*):

ü des considérations humanitaires,

ü la reconnaissance de l'interdépendance des Nations de la communauté internationale,

ü des considérations environnementales,

ü un soutien aux efforts d'auto-assistance des pays bénéficiaires.

Ces principes fondamentaux reflètent la position du Japon dans la communauté des nations, l'expérience du développement économique qu'il a subie et l'expérience acquise au cours des dernières décennies dans le domaine de développement. En tant que tels, ils représentent un produit unique au Japon, tout en intégrant les tendances internationales en matière d'aide étrangère45(*). Le Japon a contribué au développement des pays en développement en tant que l'un des plus grands donateurs au monde au cours de la période de la charte originelle. Le pays est devenu le premier donateur en termes de quantité et son APD a commencé à acquérir une plus grande visibilité dans diverses régions du monde.

Cependant, en raison de la situation économique et budgétaire grave qui a continué de persister au Japon et la vision critique de l'APD par le peuple japonais, le budget d'APD a été en baisse à partir de l'exercice 1998. En 2001, le Japon céda sa place aux Etats-Unis en tant que premier donateur au monde en quantité. L'APD japonaise en 2002 s'est établie à 9,283 milliards de dollars, en baisse de 5,7% par rapport à l'année précédente46(*).Tenant compte de ces changements dans la situation nationale et internationale, le gouvernement a révisé la Charte de l'APD par adoption du Cabinet le 29 août 2003 afin de permettre une utilisation souple et stratégique de l'APD et d'accroître son efficacité. L'objectif de l'APD était «de contribuer à la paix et au développement de la communauté internationale et d'assurer ainsi la sécurité et la prospérité du Japon»47(*). De manière générale et selon Marie-Hélène Pozzar, la nouvelle Charte vise à améliorer l'efficacité, la flexibilité, la cohérence et la transparence de l'aide. Il s'agit de mettre l'accent sur la qualité de l'aide plutôt que sur la quantité48(*). La Charte énonce des principes de base qui doivent encadrer la mise en oeuvre de l'aide49(*) :

ü l'auto-assistance,

ü la sécurité humaine,

ü l'équité,

ü la prise en compte de l'expérience du Japon dans la mise en place des programmes d'aide tout en « respectant les politiques de développement retenues par les pays en développement ».

La charte révisée resta en vigueur jusqu'en 2014. En février 2015, le Japon entra dans une nouvelle époque dans sa politique d'APD lorsque la nouvelle charte a été une fois de plus révisée et le cabinet adopta la Charte sur la coopération économique. Les principes de base de la charte sont :

ü la contribution à la paix et à la prospérité par une coopération à des fins non militaires ;

ü la promotion de la sécurité humaine;

ü la coopération dirigée vers un développement autonome à travers un soutien apporté aux efforts d'auto-assistance et un dialogue et une collaboration basés sur l'expérience et l'expertise du Japon50(*).

* 43POZZAR Marie-Hélène, 2009, Fiche technique de l'aide au développement : portrait du Japon, page 2, disponible sur www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/Aide_developpement_-_Portrait_Japon.pdf consulté le 19 mars 2019.

* 44. DARBON (D), 1992, la coopération japonaise: une aide publique au développement méconnue, disponible sur www.politique-africaine.com/numeros/pdf/049107.pdf, consulté le 30 avril 2019.

* 45 MOFA, 1995, Japan's ODA Annuel 1994, disponible sur www.mofa.go.jp/policy/oda/summary/1994/1.html&1.

* 46 MOFA, 2004, Japan's ODA White paper 2003, disponible sur www.mofa.go/policy/oda/white/2003/part1_1.html&chart04 consulté le 27 mars 2019.

* 47 MOFA, 2004, Idem.

* 48Marie-Hélène Pozzar, 2009, op.cit. p. 5.

* 49 D'après la charte révisée de l'aide publique au développement du Japon 2003, pp. 4-6.

* 50 D'après la charte de la coopération économique, disponible www.mofa.go.jp/policy/oda/page_000138.html, consulté le 9 aout 2019.

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