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L'idée rauwlsienne de justice comme fondement d'un état démocratique.


par Honoré Yannick KITSIAKUDI
Université de Kinshasa, faculté de lettres - Licence 2016
  

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3.2. LA BONNE GOUVERNANCE

Généralement, le terme gouvernance trouve son fondement dans l'administration des services de l'Etat. C'est la manière de gouverner un Etat ou une société politique. Aussi, ce terme renvoie à plusieurs significations comme le sens limité de fonctionnement efficace d'un gouvernement, le pouvoir politique de diriger les affaires d'une nation, etc. Selon Célestin Kabuya, ce concept se définit comme « la gestion consciente et organisée des structures du régime (...), dans le but de renforcer la légitimité de la sphère publique »147(*). Car la souveraineté de l'Etat n'est pas le simple droit d'exercer le pouvoir sur un territoire défini, il s'agit aussi d'un engagement de gouverner d'une manière acceptable.

La bonne gouvernance renvoie à la gestion transparente, concertée et consensuelle, non seulement de la politique mais surtout de l'économie. A considérer cette définition, nous remarquons que la RDC traverse des moments où l'on ne sait pas parler de la bonne gouvernance. Car, le plus grand mal qui ronge ce pays c'est le mal moral, caractérisé par la corruption, le détournement des fonds publics, la mauvaise gestion de la chose publique et ses corolaires. Or, la bonne gouvernance est impossible dans ces conditions. Sylvain Tshikoji précise ce fait par le constat suivant : « le mal qui ronge nos sociétés est d'abord et surtout le mal moral. Les dirigeants politiques africains ne semblent pas avoir intégré dans l'exercice du pouvoir le strict sens de l'obligation morale, la responsabilité. Ils se sont voués plutôt à la saturation et à l'accumulation de grands capitaux »148(*). Le détournement des fonds publics et des capitaux destinés au développement du pays, la corruption de plus en plus croissante dans le milieu politique, le manque de transparence, la mégestion économique, etc. sont des facteurs qui bloquent et qui freinent ce processus de développement. Pour qu'il y ait une société congolaise meilleure et juste, les dirigeants socio-politiques, chacun dans son domaine, doivent faire preuve d'une maturité gouvernementale en ce sens que les biens de la nation doivent servir au besoin du peuple et au développement ou à l'amélioration de la condition de vie de ce dernier.

Les économies doivent être gérées et contrôlées avec transparence. Cela exige donc la participation, la responsabilité, l'équité, la démocratie. Parmi les diverses solutions proposées à ce problème, retenons avec Célestin Kabuya qu'il « apparait avec évidence que la RDC de demain est appelée à instaurer d'abord un Etat moderne qui, grâce à une administration efficace, pourra assumer son rôle de régulateur neutre de la vie publique, et ses missions de représentation du peuple, de défense de sa souveraineté, de protection des citoyens et de leurs libertés, de juste allocation des ressources, et de juste répartition des bénéfices »149(*).

* 147 C. KABUYA-LUMUNA S., « Les exigences de la bonne gouvernance dans la RDC de demain », In MABIALA MANTUBA-NGOMA (dir.), Op. Cit., p.81-82.

* 148 S. TSHIKOJI MBUMBA, De la bonne gouvernance. Appel à un nouvel ordre éthique du pouvoir en Afrique noire, Kinshasa, Cerdaf, 2001, p.14.

* 149 C. KABUYA-LUMUNA S., Op. Cit., p.85-86.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand