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étude de l'interaction génotype à‡ milieu et de son impact sur la sélection des variétés de blé dur (triticum durum desf.) cultivées en Algérie.


par Rekia Safi
Université Saad Dahlab de Blida - Département des Sciences Agronomiques - Magister Amélioration des productions végétales 2011
  

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6.2.1 Liaisons intra site

L'objectif de l'étude des liaisons entre caractères aide à identifier les traits qui varient ensemble et ceux qui sont indépendants. La sélection sur la base d'un caractère engendre forcément des changements dans les moyennes des caractères qui lui sont liés, dans le sens positif ou négatif selon le signe de la corrélation. Par contre les changements chez les caractères non liées peuvent être positifs, négatifs ou neutres ; selon le génotype et les conditions.

Dans la présente étude, sur le site Oued Smar, le nombre d'épis/m2 est positivement corrélé avec le nombre de talles herbacées, ce qui paraît logique. La hauteur du chaume l'est positivement avec la durée de la phase végétative, la longueur de l'épi avec le poids de 1000 grains ainsi que le poids de 1000 grains avec le rendement en grains (Tableau 6.9).

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Ces résultats suggèrent que sur ce site, les génotypes qui produisent beaucoup de talles herbacées, produisent aussi plus d`épis/m2. La sélection précoce sur la capacité de tallage herbacé engendre celle de l'épis/m2, avec le jeu de variétés étudiées. Les génotypes tardifs au stade épiaison, présentent une hauteur de végétation plus importante. D'après BERGER (1985) [153] La précocité au stade épiaison est associée à la réduction de la hauteur du chaume et à l'augmentation de la capacité de tallage épi.

Les génotypes dont l'épi est long, se caractérisent aussi par un poids de 1000 grains élevé. Les génotypes dont le poids de 1000 grains est élevé, donnent un haut rendement en grains, qui est le plus souvent noté chez les génotypes dont la durée de la phase végétative est courte (génotypes précoces), suite à la corrélation négative entre le rendement et la durée de la phase végétative (Tableau 6.9). Selon GOSS et al., (1986) in RIOU, (1993) [154], le rendement dépend de la période de croissance de la plante et la vitesse à la quelle le feuillage se met en place.

Sur le site du Khroub, nous notons une corrélation positive entre la capacité de tallage herbacé et le nombre d'épis/m2. Ceci traduirait une influence déterminante du tallage dans les conditions non limitantes. La hauteur du chaume est positivement corrélée avec le poids de 1000 grains et négativement avec le nombre de grains par épi. Ces deux dernières variables sont négativement corrélées entre elles (Tableau 6.9).

SLAFER et SAVIN, (1994) [155] interprètent la liaison négative entre le nombre de grains par unité de surface et le poids de mille grains par, le fait que, l'augmentation du nombre de grains est induite par une biomasse aérienne élevée au stade épiaison. Le nombre de grains, en plus, se situe en des endroits éloignés du tiers médian de l'épi. Ces grains acquièrent un poids individuel plus faible que celui des grains du tiers médian. Le poids moyen du grain est globalement réduit, suite à la répartition de la même quantité d'assimilats entre un nombre de grains plus élevé.

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D'autre part, le rendement est corrélé positivement seulement avec le nombre d'épis/m2 (Tableau 6.9), ceci est en parfait accord avec les conclusions de l'équipe de cette station qui sélectionnent indirectement pour le rendement sur la base du nombre d'épis. MONNEVEUX et al., 1993 [156], sont arrivées aussi à la même conclusion car ils ont trouvé que les hauts rendements sont associés à un tallage-épis élevé ou au maintient d'une bonne fertilité de l'épi.

Il est important de noter que sur ces deux sites d' Oued Smar et du khroub, il y a peu de ressemblance pour les corrélations inter caractères, hormis le tallage herbacé et le nombre d'épis/m2.

Tableau 6.9 : Coefficient de corrélation phénotypique entre les variables mesurées par site et pour les quatre sites (en gras coefficients statistiquement significatifs)

Trait

Ligne

Tall

NE

PHT

LE

NGE

PMG

RDT

DVP

Tall L1

 

0.481

0.199

0.041

-0.084

-0.179

0.081

0.358

L2

 

0.441

0.318

-0.206

-0.397

0.048

0.149

-0.051

NE L1

0.023

 

-0.085

-0.139

-0.205

-0.156

0.227

0.125

L2

0.348

 

0.163

-0.344

-0.260

-0.097

0.333

-0.310

PHT

-0.223

-0.209

 

0.215

0.170

-0.084

-0.091

0.362

 

-0.200

0.108

 

-0.210

0.440

0.381

0.279

0.107

LE

0.285

-0.157

0.024

 

-0.109

0.472

0.207

0.027

 

-0.152

-0.240

0.027

 

0.123

-0.215

-0.200

0.127

NGE

0.157

-0.334

-0.262

0.033

 

-0.208

0.014

-0.092

 

-0.207

-0.199

-0.036

0.361

 

-0.439

-0.115

0.239

PMG

-0.058

-0.273

0.283

0.078

-0.537

 

0.749

-0.225

 

-0.046

-0.065

0.170

0.055

-0.435

 

-0.071

0.179

RDT

0.318

0.030

-0.272

-0.036

0.380

0.129

 

-0.419

 

-0.365

-0.030

0.323

0.229

0.437

0.062

 

-0.165

DVP

0.239

-0.011

-0.144

0.218

0.110

-0.208

-0.027

 
 

0.353

-0.132

-0.378

-0.172

0.102

0.122

-0.257

 

Au dessus L1 = OSM, L2= KHR, en dessous, L1 = SET, L2 = TRT, n-2 = 28, r5%= 0.361, r1% =0.463.

Sur le site de Sétif, les seules liaisons significatives et notables sont entre le poids de 1000 grains et le nombre de grains par épi et entre le rendement et le nombre de grains par épi, confirmant ainsi les résultats de GRIGNAC (1973) [157] qui a trouvé que le nombre de grains par épi est la composante la plus étroitement liée au rendement. Celle-ci augmente rapidement avec l'amélioration de l'environnement de la culture.

Le peu de liaisons entre les variables mesurées par site est suggestif de la variabilité des itinéraires ou alternatives qui conduisent à l'expression du

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Les mêmes liaisons sont aussi notées sur le site de Tiaret où la hauteur du chaume est négativement liée avec la durée de la phase végétative et le tallage herbacé est négativement corrélé avec le rendement (Tableau 6.9).

Il ressort de l'analyse des liaisons inter caractères, que le nombre d'épis/m2 est dépendant de la capacité de tallage herbacé sur les deux sites les plus favorables Oued Smar et Khroub. Sur les sites du Khroub, Sétif et Tiaret, le poids de 1000 grains se matérialise au détriment du nombre de grains par épi, probablement par l'effet de concurrence pour les assimilats. Les conditions climatiques de ces sites ne permettent pas la réalisation concomitante d'un nombre de grains par épi et d'un poids élevé de 1000 grains. Sur les sites de Sétif et Tiaret, les différences de rendement en grains entre génotypes émergent le plus souvent suite à des différences du nombre de grains par épi (Tableau 6.9).

En matière de sélection de nouvelles variétés, le caractère le plus intéressant est surtout le rendement en grains. L'étude des corrélations indique que sur le site du Khroub, suite à l'existence d'une liaison entre le rendement et le nombre d'épi/m2, une sélection précoce sur la capacité de ce dernier peut contribuer au classement des génotypes performants. HSU et WALTAN (1971) [158] ont noté que le nombre d'épi est la composante la plus importante dans la détermination du rendement.

Sur le site d'Oued Smar, une courte durée de la phase végétative et un poids élevé de 1000 grains peuvent aider à l'identification de génotypes à haut rendement en grains. La variation du rendement grain est, donc, étroitement liée à l'expression du poids de mille grains pour cette zone d'étude. MC NEAL et al., (1978) [159] indiquent que le poids du grain est un bon critère de sélection indirecte pour améliorer le rendement. Par contre, sur les sites de Sétif et Tiaret, seul le nombre de grains par épi semble faire la différence entre génotypes à haut rendement et ceux dont le potentiel est faible. La fertilité de l'épi peut être définie comme objectif de sélection [160].

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rendement en grains chez les génotypes étudiés. Ceci a pour effet de compliquer la sélection indirecte, dans un site pour les autres sites et induit la sélection spécifique à chaque site, sur la seule base du rendement en grains.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci