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Analyse de rentabilité et stratégies des vendeuses de maïs dans la ville de Kananga.


par Richard Bongondedji
Université Notre-Dame du Kasayi - Graduat 2019
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

`' Quand je vois les autres réussir en étant humain, je me dis toujours que je peux réussir malgré tout car je suis humain. Fais-moi confiance, je peux réussir `'

Richard BONGONDEDJI NKOYI

II. DEDICACE

À mes très chers parents Richard BONGONDEDJI et JACQUELINE IKOPO BOSEKI, autant de phrases et d'expressions aussi éloquentes soient-elles, ne sauraient exprimer ma gratitude et ma reconnaissance. Vous avez su m'inculquer le sens de la responsabilité, de l'optimisme et de la confiance en soi face aux difficultés de la vie, vos conseils ont toujours guidés mes pas vers la réussite, vos patiences sans fin, vos compréhensions et vos encouragements sont pour moi le soutien indispensable que vous avez toujours supporté; je vous ce que je suis aujourd'hui et ce que je serai demain et je ferai toujours de mon mieux pour rester votre fierté et ne jamais vous décevoir. Que DIEU tout-puissant vous préserve et vous accorde la santé, bonheur, quiétude de l'esprit et protège de tout mal à fin que je puisse vous combler à mon tour, car mon plus grand souhait est de vous voir sourire.

Recevez ce travail en vive de ma reconnaissance et ma profonde estime.

Richard BONGONDEDJI NKOY

III. REMERCIEMENTS

Nos remerciements s'adressent avant tout au seigneur DIEU Tout-puissant pour sa force, son amour et sa protection durant notre parcours de 1er cycle de graduat malgré nos différents péchés et surtout pendant cette année hypothétique causée par le covid-19.

Nous remercions toutes les autorités de l'université notre dame du Kasayi pour la volonté exprimée en fournissant les efforts pour notre bonne formation.

Nos remerciements les plus sincères et considérables s'adressent à notre Directeur, Professeur MUJINGA KAPEMBA Alain et l'encadreur, l'Assistant MUKADI Jonathan qui, malgré leurs multiples occupations tant personnelles qu'académiques, ont accepté de diriger ce travail. Leurs conseils, rigueurs scientifiques et rapprochements ont permis d'orienter ce travail dans la bonne direction et de le mener à son terme.

Nous resterons très reconnaissants durant toute notre vie pour tous les efforts et sacrifices consentis par nos parents: RICHARD BONGONDEDJI et JACQUELINE IKOPO BOSEKI qui se sont donné corps et âmes pour supporter nos études malgré les différentes charges qui pèsent à leurs épaules. À eux, nous disons grand merci.

À notre grand-mère louise BEKONGO pour son amour malgré l'âge avancé.

À vous nos très chers frères et soeurs: Stéphane TEPO B. Denis MALAÏKA B, JEAN-PIERRE B. Louise NDONGO, Maguy MPEMBE, Jacqueline ikopo B. Monique NKENGIA B. pour votre affection maternelle prouvée envers nous, que cet amour se perpétue pour le reste de notre passage sur la terre.

À nos cousins et cousines: Richard BOKELE, Jeancy NGILIMA, Idarlis BOKELE, Edith, Fabrice NSANGA, Joseph NGONGA, Joseph NTSHIKALA, Nestor bokele, Morny IPOPA, Ricardo BOMENGO, PHENICIEN, Lambert DJEMA,PASCALINE,SABINA, ARUNA,WILLY, DANIEL, etc... Pour vos contributions d'une manière ou d'une autre.

À nos oncles paternels et maternels: Jonsard NGILIMA, Jean-pierreBOKELE,Evariste,LIEVIN,MITARIS, BAYOME,VALENTIN,BOKELE,OSIRIS,BAFUMBA, TEPO, WILIMA pour l'assistance physique, matérielle, financière ou spirituelle.

À nos beaux-frères et belles-soeurs: OMOY KONGA, Faustine BASSA, TABITHA, BALEX, STEPHANE BOFUMBE, PASCAL, FELIX OLEKO, OLIVIER NKONDE, STEPHANE KONGA, pour vos contributions d'une ou d'une autre manière.

À nos ami (e)s : Dieudonné fils, ARAMA, KABOSE, JUNIOR, ENGAMBE, ACIDE, MOBETI, KALI, SACRÉ, ROUM, COLLET, HERITIER, JEANSMI, Célestine KALOMBO, JOANNE, RUTH, BOZY pour votre amour malgré la distance.

Il nous sera ingrat de ne pas remercier le secrétaire ALEXIS NGALAMULUME pour son geste d'amour manifesté à notre égard au long de notre parcours, " l'avenir nous dira un mot".

À nos collègues et amis de lutte: Alain ETSHINDO, Pauline KANKU, François NKONGOLO, YVES MULENDA, RICHARD NGALAMULUME, SR BERNADETTE TSHITITA et tant d'autres, pour des bonnes relations et conseils partagés au cours de ce 1er cycle.

À vous chers aînés scientifiques : Nelson WAY, Timothée NSANGO, pour les conseils et apports fournis pendant ce parcours.

À toute personne qui a contribué d'une manière ou d'une autre et qui n'est pas citée dans cette liste qui, n'est pas exhaustive, votre aide ne sera jamais oubliée et je vous en remercie de tout coeur.

Richard BONGONDEDJI NKOYI

IV. SYMBOLES, SIGLES ET ABREVIATIONS

R.E : Rentabilité Economique

R.F : Rentabilité Financière

R.C : Rentabilité Commerciale

C.A : Chiffre d'Affaire

C.F : Coût Fixe

C.V : Coût Variable

EBE : Excédent Brut d'Exploitation

MCV : Marge sur Coût Variable

U.KA : Université Notre-Dame du Kasayi

FC : Francs congolais

O.INTRODUCTION

01. ÉTAT DE LA QUESTION

La science ne s'achève pas, au contraire elle se complète. Dans le cadre de recherche scientifique aucun chercheur ne peut prétendre tout connaître et tout faire par ses propres connaissances. Raison pour laquelle différents chercheurs, dans leurs travaux scientifiques convergent dans leurs réflexions dans le souci de comprendre l'apport de la femme dans le développement ou les activités économiques. Ce sujet d'étude a été abordé aussi par différents chercheurs d'une manière ou d'une autre. A l'instar de:

· REMO YOSSA MICHEL: dans son travail intitulé "attitude de la femme vis-à-vis de l'entrepreneuriat cas des femmes Congolaises " (2012),

Le chercheur voulait connaître les facteurs qui seraient à la base du choix du domaine d'activité par les femmes entrepreneurs congolaises et comment elles s'y prennent pour que leurs activités initiées puissent aller de l'avant. Son étude à révéler : la disponibilité du capital, les variables d'âges, l'état civil et le niveau d'études comme des facteurs qui influencent les femmes entrepreneurs à faire le choix dans un domaine d'activité avant de se lancer. Et que ces entrepreneurs ne faisaient aucune étude chiffrée avant de commencer leurs affaires et n'élaborent pas un budget au début de chaque exercice, or ces deux éléments sont des normes importantes d'une bonne gestion. Mais pour que leurs activités initiées puisent aller de l'avant, ces femmes entrepreneurs tiennent compte d'une comptabilité journalière afin d'une suivie régulière de la santé financière, et les décisions qu'elles prennent dans leurs affaires sont prises en fonction de leurs expériences personnelles.

· Le groupe de la banque africaine : " autonomiser les femmes africaines : Indice de l'égalité du genre en Afrique 2015 " qui voulait connaître le rôle de la femme dans le développement de l'Afrique et les contraintes qui empêchent leurs activités. Il conclue que les femmes africaines sont très actives dans la production et l'entreprise. Elles forment l'essentiel de la main d'oeuvre agricole car ce sont elles qui produisent une grande partie des denrées alimentaires de l'Afrique, elles sont les propriétaires et les exploitantes de la majorité des activités du secteur informel. Cependant dans les activités de production, les femmes africaines opèrent essentiellement dans le secteur de l'agriculture de substances et dans les activités marginales de l'économie parallèle. L'amélioration de la productivité des femmes est un catalyseur déterminant de la croissance inclusive. Quant aux difficultés en tant qu'agricultrice, Son étude relève que les femmes ont moins de terres et leurs propriétés ont tendance à être plus pauvres que celle des hommes. Leur accès aux services financiers est plus limité.

· KUEPIE MATHIAS " revenu de ménage et stratégies de survie des ménages pauvres: une comparaison Dakar/Bamako ", cherchait à voir si par apport aux ménages dont les chefs disposent d'un emploi bien rémunéré, ceux dont les chefs sont mal rémunérés mobilisent plus (ou moins) les différents catégories d'actifs secondaires et si cette mobilisation permet d'améliorer leurs situations.

Il a finit par découvrir en particulier le cas des ménages dont les chefs exercent dans le secteur informel : qu'ils tirent des revenus maigres ou substantiels de leur activité, ils recourent dans des proportions comparables au travail des enfants mémé quand ces derniers sont jeunes. Que les ménages du secteur informel peuvent générer des revenus substantiels mais rester vulnérables du fait de multiples aléas qui pèsent sur leurs activités.


·AWA DIOUF NDIAYE : "les femmes et le développement local au Sénégal : le rôle des associations féminines dans le bassin arachidier : l'exemple de DIOURBEL (2013)"

Son étude voulait savoir si les associations ou les groupements constituent réellement une solution aux problèmes des femmes notamment à leur promotion économique, sociale et politique. C'est donc savoir l'intérêt que les associations ou les groupes représentent pour les femmes. Parmi les associations il a classé en 3 grandes catégories : les tontines, les associations d'entraide et les groupements.

Les résultats ont révélé que les structures financières tiennent une place importante dans ces relations et que les rapports déséquilibrés ne sont pas favorables aux femmes, les financements individuels ou collectifs qui leur sont accordés demeurent insuffisants et leurs conditions d'octroi ne répondent pas souvent aux attentes des bénéficiaires.

Pour aller plus loin, l'auteur signale que les femmes ont essayé différents types d'activité économiques qui vont dû micro-commerce de case en passant par le commerce(sédentaire ou non) aux activités de services; ces activités procurent aux femmes des revenus plus au moins important, destinés à satisfaire avant tout les besoins courants, alimentaires, de santé etc..., les gains tirés de ces activités varient en fonction du type d'activité, son importance et celle du montant des investissements, de la demande et de l'ingéniosité de la femme.

Notre étude, est dans la même optique que celles de nos prédécesseurs : comprendre la féminisation de la pauvreté, les différentes contraintes qui sont à la base de celle-ci, mais aussi les stratégies développées par les femmes pour disparaître cette pauvreté. A la différence de ces premiers, notre étude procède par une analyse économique de rentabilité pour comprendre les facteurs qui bloquent l'épanouissement des vendeuses de maïs et les stratégies qu'elles utilisent pour vendre, gérer et rester longtemps dans leurs activités.

0.2. PROBLÉMATIQUE

La non disponibilité d'emplois dans les pays en développement en général et en République Démocratique du Congo en particulier fait que la femme, en plus de son rôle traditionnel d'épouse, gardienne, servante, ménagère et éducatrice d'enfants, se donne à des multiples travaux et devienne actrice économique incontournable dans la survie ou la substance de beaucoup de ménages en milieu urbain1(*)

Certaines d'entre elles, par ses capacités à prendre en charges toute la famille malgré l'existence de leurs maris qui, par manque des moyens à supporter les charges familiales, lèguent leurs pouvoirs maritaux à ses femmes qui deviennent donc " chefs de ménage ".

La non satisfaction des besoins de la famille, avec ou sans mari oblige les femmes à se débattre pour la survie, à chercher les moyens et les stratégies pouvant les permettre de contribuer ou de supporter toute la famille. Parmi les travaux de ces femmes on peut citer par exemple : la friperie, le petit commerce des denrées alimentaires dans des avenues, la vente des produits agricoles (cossettes de manioc, maïs, arachides, huiles de palme, légumes, viandes, poissons etc...), les produits manufacturés de consommation courante (produits cométiques ou de beauté, matériels scolaires, chaussures, habits etc...) et autres produits divers.

Parmi les produits agricoles vendus par ces vendeuses dans la ville de Kananga particulièrement, le maïs est considéré comme aliment de base par la population ; cela se manifeste par la hausse du prix de ce dernier qui fait alarmer presque tout le monde sans distinction d'âge ni de sexe.

Comme toutes les femmes, les femmes qui se donnent à la production et/ou à la commercialisation de maïs sont aux acquêts de réussite. Elles travaillent durement de 6h à 20h pour gagner leurs vies.

Étant donné que l'objectif de tout vendeur est de maximiser son profit2(*) et que le maïs est reconnu comme aliment de base par cette population, en plus la culture de maïs étant adaptée sur le sol congolais, sans exigences des engrais chimiques pour la fertilisation de ce dernier, ces femmes en ont profité pour la production et la commercialisation de ce produit. Pour s'en procurer, elles se déplacent aux champs proches ou éloignés de la ville, avec ou sans moyens de transport ; certaines d'entre elles achètent le maïs chez les commerçants grossistes ou les demi-grossistes, les autres encore jouent l'intermédiaires entre les producteurs locaux et les consommateurs finaux.

La femme en général n'est plus celle qu'on connaissait avant, elle devient persévérante, elle a décidé de prendre son destin en mains, de ne pas tendre toujours la main, mais de se battre pour l'indépendance financière dans toutes les circonstances de la vie. C'est ainsi que l'Association de la promotion de l'entrepreneuriat féminin qui lutte contre la marginalisation de la pauvreté montre clairement que: " les femmes sont capables de transformer la société, car éduquer une femme c'est éduquer toute une nation".3(*)

Malgré cette prise en compte, la femme reste il faut le reconnaître, la plus pauvre de la planète, la dite féminisation de la pauvreté est sans doute moins une question de nombre croissant des femmes pauvres par apport aux hommes.

Il n'y a aucun effet sans cause dit-on, il y a certainement des contraintes qui bloquent l'épanouissement de la femme et cela se prouve par les nombreux résultats trouvés par les différents chercheurs dans des différentes études réalisées, voulant comprendre les forces et les faiblesses de la femme dans le développement ou les activités économiques comme on le mentionne ci-dessous.

Pour ne pas quémander et rester dépendantes, pour lutter contre la pauvreté, certaines femmes dans la ville de Kananga particulièrement, ont choisi de commercialiser et/ou produire le maïs qualifié "aliment de base". Malgré la haute consommation et la hausse du prix de ce produit, ces femmes restent toujours dans la pauvreté, présentent toujours une image alarmante et cela ne leur empêche pas de changer le domaine d'activité. Ainsi, cette étude se propose d'analyser le profit des vendeuses de maïs dans la ville de Kananga et étudier les principaux facteurs associés à la rentabilité de ces vendeuses. Pour y arriver, les questions suivantes peuvent être soulevées :

ü Est-ce que la vente de maïs dans la ville de Kananga est-elle rentable ?

ü Quels sont les facteurs qui influencent positivement ou négativement cette rentabilité ?

ü Quelles sont les stratégies à mettre en place pour rendre cette activité plus rentable ?

0.3. HYPOTHÈSES

L'hypothèse peut être définie comme une réponse anticipative à la problématique posée ou démontrée. Elle est l'objectif même d'une recherche scientifique4(*)

En rapport avec notre travail, nous avons proposé les hypothèses suivantes :

- H1 :La vente de maïs dans la ville de Kananga reste une activité non rentable ;

- H2 : La rentabilité des vendeuses de maïs de la ville est influencée par le coût fixe lié à l'acquisition des maïs, le prix de vente, la distance entre le marché et le lieu d'acquisition ainsi que certaines variables sociodémographiques ;

- H3 : Les stratégies pour améliorer le niveau de rentabilité de cette activité commerciale restent  l'amélioration des infrastructures telles que les routes de dessertes agricoles, le marché ainsi que l'allégement de certaines taxes ainsi que les tracasseries administratives.

0.4. Méthodes et Techniques

Cette recherche repose sur les données primaires issues de l'enquête réalisée auprès des vendeurs de maïs de la ville de Kananga. Les données récoltées ont été traité à l'aide des outils statistiques. La technique documentaire nous a aidé pour bien abordé notre thématique en nous servant de la revue de littérature théorique et empirique sur ce sujet.

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Ce travail a comme objectif général : étudier la rentabilité et les stratégies appliquées par les vendeuses de maïs dans la ville de Kananga.

Il a comme objectifs spécifiques :

· Etudier les principaux facteurs influençant la rentabilité de ces vendeuses ;

· Comprendre les facteurs qui leurs motivent de choisir la vente de maïs au lieu des autres produits ;

· Proposer quelques stratégies pouvant permettre à rendre l'activité de vente de maïs plus rentable.

0.6. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET

Le choix porté sur ce sujet se justifie par la fréquentation quotidienne avec les vendeuses de maïs pour s'approvisionner en étant étudiant vivant seul, qui m'a permis de découvrir le non épanouissement de ces vendeuses, qui ne connaissent aucun progrès, qui présentent toujours une même physionomie depuis quelques années malgré la consommation et la hausse du prix de leurs produits dans la ville de Kananga. Étant futur économiste ruraliste, cela m'a poussé à comprendre le pourquoi, en passant par une analyse de la rentabilité et les coûts engagés par ces vendeurs.

0.7. DÉLIMITATION DU SUJET

Étant donné la diversité des maïs dans le monde, notre étude s'est concentrée sur le "maïs jaune ". Dans le temps, l'enquête été réalisée durant la période allant du 15/07/2020 au 25/08/2020 ; nous avons retenu le marché de détails de maïs comme notre priorité et Ainsi, le marché SALONGO et TSHAMBADIBA ont été la cible de nos enquêtes.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion générale, notre travail est subdivisé en trois (3) chapitres. Le premier chapitre est basé sur la revue de littérature, le deuxième est basé contexte et la méthodologie et enfin, le troisième et dernier chapitre est consacré à la présentation des résultats, discussions, implication et limites.

CHAPITRE I. REVUES DE LITTÉRATURESUR LA RENTABILITE ET LES STRATEGIES

Dans ce chapitre il est question de définir quelques concepts en rapport avec notre sujet et synthétiser quelques résultats des anciennes études convergeant avec notre sujet.

1.1. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE

1.1.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE

1.1.1.1. ANALYSE

Le mot analyse peut avoir plusieurs définitions selon le contexte que l'on se place.

Étymologiquement le mot "analyse " est formé à partir d'un terme grec "analysis" qui signifie décomposition. Lui-même formé à partir d'un verbe simple " luein " qui signifie "décomposer ".

Le mot analyse désigne donc une décomposition, c.à.d. Une opération intellectuelle consistant à décomposer une oeuvre, un texte en ses éléments essentiels, afin d'en saisir les rapports et de donner un schéma de l'ensemble.

C'est donc la résolution d'un tout en ses parties.5(*)

1.1.1.2. RENTABILITE

Selon JEAN-YVES CAPUL et OLIVIER GARNIER, la rentabilité est le rapport entre les profits réalisés et les capitaux engagés (fonds propres) pour arriver à ce résultat.6(*)

JÉRÔME CABY et JACKY KOËHL définissent à leur tour la rentabilité comme l'aptitude de l'entreprise à dégager des bénéfices. Elle s'exprime par le rapport entre les résultats qu'elle obtient (les marges dégagées) et les moyens mis en oeuvre à cet effet.7(*)

Sous la même idée, ELIE COHEN définit ce concept comme l'aptitude d'une entreprise à décréter un bénéfice.8(*)

A la différence de la productivité qui est le rapport entre une production et les facteurs de production mis en oeuvre pour la réaliser,9(*) La rentabilité d'une entreprise se traduit donc en comparant un résultat et la valeur des moyens mis en oeuvre pour l'obtenir.

Elle traduit donc le rapport entre le revenu obtenu ou prévu et les ressources employées pour le réaliser.

De ce fait, les activités qui ont la plus forte rentabilité ne sont pas nécessairement celles qui ont la plus grande rentabilité.

1.1.1.2.1 SORTES DE RENTABILITÉ

Il existe plusieurs sortes de rentabilité parmi lesquelles on peut citer :

v LA Rentabilité Économique :

selon HUBERT DE LA BRUSLERIE, la rentabilité économique ou d'exploitation rapporte le capital économique aux flux de résultat généré par l'exploitation.

C'est le rapport entre le résultat dégagé par l'entreprise et le capital économique mis par l'entreprise pour l'obtenir.

La RE 10(*)

v La Rentabilité Financière : rentabilité financière fait référence au dénominateur, à des capitaux investis par les bailleurs de fonds de l'entreprise, actionnaires et prêteurs.11(*)

Pour ELIE COHEN, la rentabilité financière met en jeu le rapport entre le résultat global de l'exercice revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu'ils ont investi dans l'entreprise.

Le ratio de rentabilité financière par excellence est "la rentabilité des capitaux propres ", celle-ci compare le résultat aux capitaux propres et se situe bien dans l'optique de l'actionnaire qui met à la disposition de l'entreprise des fonds et reçoit en retour le résultat net. La Rentabilité des capitaux propres 12(*)

C'est donc un indicateur qui permet de mesurer la performance des ressources investies par des apporteurs des capitaux.

v Rentabilité Commerciale : elle a trait à la politique de prix de l'entreprise et à la marge brute qu'elle prélève sur le prix de revient des produits vendus.

La RC 13(*)

v La Rentabilité d'Exploitation : c'est le résultat de l'entreprise exprimé en pourcentage. C'est un indice qui exprime le degré de viabilité, de profitabilité et d'expansion de l'entreprise.

En effet, le résultat réalisé par l'entreprise doit être proportionnel au chiffre d'affaires ou à dépenses engagées par l'entreprise.

La Rentabilité d'exploitation

Soit 14(*)

1.1.1.3. CHIFFRE D'AFFAIRE NET ou CA=

Vente marchandises + production vendue. C'est en quelque sorte un "capital " commercial tiré des clients, c'est le montant total des ventes réalisées par une entreprise au cours d'une année

1.1.1.4. BENEFICE :

Revenu de l'entreprise - l'ensemble de charges

1.1.1.5. COUT :

Dépense de l'Entreprise indispensable à la réalisation de son activité. C'est aussi le prix de revient d'un produit ou d'un service. Selon YVES DERONGE le Coût est le montant monétaire qu'il faut payer pour acquérir un bien ou un service.15(*)

1.1.1.1.1. COUT FIXE :

Dépense que l'entreprise doit effectuer quelles que soient les quantités produites.

1.1.1.1.2. COUT VARIABLE :

Dépense qui est en fonction des quantités produites

1.1.1.6. LA STRATÉGIE

C'est un ensemble des actions coordonnées, d'opérations habiles, des manoeuvres en vue d'atteindre un but précis.16(*)

Pour les économistes, la stratégie est le synonyme de comportement et résultat de processus d'optimisation destiné à maximiser le profit compte tenu des ressources et technologies disponibles.

Pour cette étude, la stratégie est comprise comme " ensemble d'actions, des comportements adoptés ou utilisés pour maximiser le profit ".

1.1.1.1.3. STRATEGIES MARKETING

1. Étude Marketing

Les études marketing doivent permettre d'obtenir des informations dont la finalité est de réduire le risque de l'entreprise face à un avenir incertain.

L'obtention d'informations sur les marchés et leurs différentes composantes est un préalable indispensable au choix rationnel et à la mise en oeuvre efficace de la stratégie de marketing de l'entreprise17(*)

La recherche marketing permet aussi à posteriori de porter un diagnostic sur le lien fondé des politiques commerciales retenues.

Une étude marketing peut concerner des éléments très divers : l'environnement, les consommateurs, les acheteurs, les prescripteurs, le produit, la concurrence, la distribution, la publicité, la promotion de vente, la force de vente etc....

0. Étude du marché

L'étude du marché doit permettre de collecter des informations afin de connaître le marché et de pouvoir prendre des bonnes décisions marketing.

A. La politique du produit

Un produit est toute chose offerte sur le marché pour être remarqué acquise utilisée ou consommée et pouvant satisfaire un besoin.

Classification du produit

· Produits de consommation : la classification des produits de consommation se fait selon la façon dont les acheteurs achètent le produit, C'est-à-dire le temps et l'effort pour le choix du produit et de la marque.

· Produits d'achat courant : ce sont des produits dont l'achat est immédiat et fréquent. Se subdivisent en 3 catégories :

· Produits de base: achetés régulièrement et le consommateur fidèle peut les acheter régulièrement

· Produits d'impulsion : achetés sans planification ou effort de recherche, ils doivent être disponibles à tous les endroits, l'acheteur ne cherche pas généralement ces produits mais il peut céder à un besoin inhabituel ou peu fréquent.

· Produits d'urgence : achetés quand le besoin est urgent. C'est l'exemple des parapluies, il faut les placer dans plusieurs points de vente pour ne pas perdre des clients ou des ventes.

· Produits d'achat réfléchi : ce sont des produits que le client pour les acheter fait des comparaisons selon les dimensions telle l'adaptation à ses besoins, qualité, prix et style.

· Produits de spécialité : ce sont des produits dont les caractéristiques sont uniques et où la marque si bien identifier qu'un groupe important d'acheteurs et habituellement près à faire un effort d'achat spécial.

· Produits non recherché : le consommateur ne connaît pas l'existence de ce produit alors il ne s'y intéresse pas.

À signaler qu'il y a tant d'autres produits comme : produits industriels etc...

B. LA POLITIQUE DU PRIX

Le prix est l'élément le plus important d'action sur le marché, il doit être en cohérence avec les autres variables marketing. Il a une incidence forte pour l'entreprise : il procure des revenus, il influe aussi sur la demande et sur la concurrence18(*)

Il existe des nombreuses méthodes de fixation de prix : les coûts, la demande et la concurrence.

a) Fixation du prix

ü Par rapport au coût : la connaissance des coûts est essentielle pour toute entreprise, elle constitue une base pour la détermination de prix, mais ne doit pas être la seule référence.

1) La méthode des de revient + la marge

Le principe est le suivant :

Prix de vente hors taxe = coût de revient + la marge.

En pratique, on applique un coefficient multiplicateur.

Prix de vente hors taxe= coût de revient * coefficient multiplicateur.

2) Méthode coût direct + la marge

Prix de vente hors taxe = coût + marge

ü Fixation du prix en fonction du seuil de rentabilité

Le seuil de rentabilité est le chiffre d'affaires pour lequel l'entreprise ne réalise ni bénéfice ni perte.

Un prix de vente ne peut être fixé sans référence au coût.

Mais la seule utilisation de ses calculs se révèlent insuffisante, c'est pour cela il faut tenir compte du prix pratiqué au marché et de la perception des consommateurs.

ü Fixation du prix par apport au marché

Cette méthode est issue de l'application de la loi de l'offre et de la demande : on observe sur un marché, lorsque le prix augmente, la quantité demandée diminue et inversement. D'où l'entreprise adopte le prix selon le contexte du marché qu'elle se situe.

Il existe tant d'autres méthodes : méthode psychologique, la prise en compte du comportement de consommateur, rapport qualité prix, etc...

b) Stratégies des prix

Ø Les stratégies du lancement d'un produit : ici, 3 stratégies sont possibles :

1. Stratégie de pénétration du marché : il s'agit de fixer un prix plus bas que celui pratiqué par les concurrents à fin de gagner rapidement des parts de marché, la faible marge dégagée est composée par d'importance quantité vendue.

2. Stratégie d'écrémage: c'est la politique inverse de la précédente, l'entreprise fixe délabrement un prix élevé au-dessus de celui du marché.

3. Stratégie d'alignement sur le marché : l'entreprise fixe un prix sensiblement identique à celui de la moyenne ou s'aligne sur celui de son principal concurrent. Cette stratégie a pour avantage d'éviter une guerre des prix et permet d'entrer sur un marché concurrentiel. La concurrence se déplace alors sur un autre terrain : produit, communication ou distribution.

Ø Stratégie de prix différencié : la stratégie adoptée par l'entreprise n'est plus la fixation d'un prix unique pour un produit ou un service, mais des prix différents selon les cibles de clientèle.

c) La politique de distribution : Distribuer un produit c'est l'amener au bon endroit , en quantité suffisante, avec le choix requis , au bon moment et avec les services nécessaires à leur vente, à leur consommation et le cas échéant à leur entretien.19(*)

1. Les fonctions de distribution

§ CANAL : c'est l'ensemble des intérimaires ayant la même spécialisation. Un canal se caractérise par sa longueur (nombre de stades de distribution)

§ UN CIRCUIT : c'est l'ensemble des canaux de distribution empruntés par le produit pour aller du producteur au consommateur.

§ RÉSEAU : c'est l'ensemble de personnes physiques ou morales qui concurrent à la vente d'un bien ou d'un service entre les producteurs et les consommateurs.

§ FILLIERE : ce sont des différents stades de la production et de la distribution relatifs à un marché.

A. FONCTIONS TRADITIONNELLES DE DISTRIBUTION (FONCTIONS MATÉRIELLES)

? L'achat au producteur

? Le transport et la manutention des marchandises des lieux de production aux lieux de consommation

? Le fractionnement des quantités importantes fabriquées par le producteur en ensemble plus petit adapté au besoin du consommateur

?La mise en disposition des produits à la clientèle finale dans des points de vente

?Les stockages des produits

?Le financement des stocks et la prise en charge du risque sur stocks (le vol, le manque d'aération,)

?Les tâches administratives diverses (la facturation, le contrôle de livraison).

La distribution doit donc résoudre des problèmes de lieu (acheminement entre les lieux de production et de consommation) de temps (dates de production différentes des dates de consommation) d'assortiment (choix des produits présents dans les lieux de vente) de quantité (distorsion entre quantité produite et quantité consommée).

Pour commercialiser les produits nous avons :


· Canal Direct:

Producteur ..............consommateur


· Canal Court:

Producteur ..... Détaillant....consommateur


· Canal Long:

Producteur....grossiste...détaillant....consommateur

Les tâches essentielles de la distribution sont : le transport, le fractionnement, l'assortiment, conditionnement, stockage, financement et services divers

B. STRATEGIES DE DITRIBUTION

1. Objectifs et contraintes

a. Objectifs

L'objectif essentiel du distributeur est de vendre, mais également d'accroître sa rentabilité, développer sa clientèle et la fidéliser

b. Contraintes

Le distributeur devra tenir compte de certains facteurs :

v Juridiques: législation sur les attentes, les abus de position dominante, les pratiques discriminatoires, la réglementation des prix, la protection du consommateur....

v Techniques: en particulier logistique (ex: organisation de livraison)

v Les attentes de la clientèle : typologie de la fréquence des points de vente, évolution de leurs besoins

v Du type du produit distribué : de consommation courante ou bien anale.

v De la concurrence : biens et services proposés, place occupée dans l'esprit du consommateur (positionnement)

C. LES CHOIX STRATÉGIQUES DU DISTRIBUTEUR

Plusieurs options sont possibles :

v Positionnement des enseignes: face à une concurrence accrue, à une multiplication des enseignes et de formule de vente, il est devenu indispensable pour tout distributeur d'adopter un positionnement spécifique. Plusieurs possibilités de positionnement peuvent être retenues : par le prix, par le service offert, par la qualité du produit offert, par assortissement etc...

v La segmentation

v La spécialisation ou spécialisation

v L'intégration

D. LA POLITIQUE DE COMMUNICATION

La communication marketing dépasse la simple information, communiquer c'est transmettre les informations dans le but d'obtenir de la part du destinateur une modification du comportement ou d'attitude.

La communication marketing consiste pour une organisation de transmettre son message à son publique envie de modifié leur comportement (motivation, connaissance, attitude, image, etc.) et par voie de conséquence leur comportement effectif. Alors que la promotion consiste à faciliter ou à stimuler certain comportement effectifs.

1.1.1.7. LE COMMERCE

Le commerce est un échange de produits et de services en vue de réaliser un bénéfice. C'est donc l'achat et la vente des biens et/ou des services.20(*)

1.1.1.1.4. ORIGINE DU COMMERCE

À l'origine, les hommes se contentaient de peu des choses et s'efforçaient de produire tout ce qui leur était nécessaire pour leur usage personnel. Avec le développement de la civilisation, leurs besoins augmentèrent et furent satisfaits que par des échanges, chacun se mit donc à fabriquer un objet déterminé en quantité plus grande que celle qui lui était nécessaire pour son usage personnel et à échanger le surplus avec d'autres personnes contre les marchandises dont il avait besoin et qu'il était incapable de produire lui-même. Ainsi naquit le troc: échange direct des marchandises contre marchandises.21(*)

Malgré cette solution, cet échange en nature présentait des graves inconvénients : difficultés de trouver une partie qui avait besoin de ce que l'on voulait échanger et qui possède ce que l'on voulait se procurer; l'in coïncidence des désirs désintéressés ; la non divisibilité des produits à échanger etc...

Pour remédier cela, le troc fut remplacé par l'échange des marchandises contre la monnaie qui est une marchandise intermédiaire. Il s'est alors décomposé en deux opérations : la vente et l'achat. Et ainsi commença le commerce, qui se propose de mettre les produits naturels ou fabriqués à la disposition de ceux qui en ont besoin en les faisant parvenir aux endroits où ils sont, où seront recherchés pour leur mise en oeuvre , leur mise en marche ou pour leur consommation. C'est ainsi que, certains hommes trouvèrent avantageux de se spécialiser dans la vente et l'achat des biens, ils trouvèrent avantageux de faire du commerce. Ce furent donc les commerçants. Les premiers commerçants étaient des boutiquiers ou des colporteurs; leurs activités ne dépassaient pas les limites d'une ville ou des régions environnantes. Le commerce de gros et les marchés qui se sont développés par après, gardaient eux aussi ce caractère régional. Les foires, seules formes de commerce international, servaient à l'échange des produits ayant une grande valeur.

Avec l'avènement de l'industrialisation et la mondialisation, le commerce laissait son caractère régional et s'internationalisait pour écouler les produits qui exigeaient une forte demande pour être évacués. Ainsi vivons-nous aujourd'hui " le commerce international ".

1.1.1.7.1. SORTES DU COMMERCE

A. Du point de vue lieu où les opérations commerciales s'effectuent

Nous avons:

v LE COMMERCE INTÉRIEUR: l'acheteur et le vendeur se trouve dans le même pays.

v LE COMMERCE EXTÉRIEUR: il s'effectue entre commerçants des pays différents. Ce dernier se divise en:

Ø Le commerce d'exportation : l'acheteur se trouve à l'étranger

Ø Commerce d'importation : le vendeur se trouve à l'étranger

Ø Commerce de transit: les marchandises ne font que passer le pays, transiter le pays. Le transit peut aussi être direct (c.à.d. sans entreposage de la marchandise) ou indirect (les marchandises sont admises dans un entrepôt avant d'être expédiées à la destination).

B. Du point de vue importance des opérations :

On peut citer :

Ø Le commerce de gros: les produits à vendre sont achetés au fabriquant, par quantités importantes et revendues à d'autres commerçants (semi-grossistes et détaillants)

Ø Le commerce de demi-gros: les marchandises sont achetées aux commerçants grossistes et revendues aux commerçants détaillants par quantités moins importantes.

Ø Le commerce de détail : les produits sont directement vendus aux utilisateurs (consommateurs) par petites quantités.

A signaler qu'il existe aussi une classification de commerce du point de vue nature des opérations : le commerce maritime, le commerce aérien, le commerce ferroviaire et le commerce routier. Avec l'évolution de la technologie on assiste aujourd'hui à une sorte de commerce appelée : commerce électronique ou E-commerce.

1.1.1.1.5. PETIT COMMERCE

Le petit commerce fait partie du secteur informel en RD Congo. Il désigne un commerce de faible dimension, de peu d'importance, de peu de valeur.22(*)

1.1.1.1.6. RÔLE ÉCONOMIQUE DU COMMERCE

Économiquement, le commerce joue le rôle de :

§ Contribution à la croissance économique

§ Création d'emplois (lutte contre le chômage)

§ Sources des revenus pour ses pratiquants etc....

Le commerce joue aussi le rôle du distributeur car il fait passer du producteur au consommateur.

1.1.1.8. LE MAÏS

Nom scientifique Zeamays, famille des poaceae, tribut des andropogoneae. C'est une céréale herbacée annuelle, à taille généralement faible ou même nulle. Graminée annuelle, à haut tige 12,50cm et agrandi. Famille cultivée depuis des millénaires en Amérique central. Il est donc une plante monoïque à l'inflorescence séparées ; l'épi est une tige en miniature, avec des spathes, est une inflorescence terminale (l'épi proprement dit) formé d'un axe central, le grain est un caryopse qui comprend le péricarpe , l'embryon et l'album .

1.1.1.1.7. ORIGINE DU MAÏS

Selon Vanden put (1981), le maïs est originaire de l'Amérique méridionale : lors de la découverte du nouveau monde, de vastes cultures de maïs furent signalées au Pérou et au Mexique. Cependant l'origine botanique n'est pas clairement établie et on n'en connaît pas d'espèces sauvages. Son hybridation facile avec le théosinte faisait croire que le maïs descendait du Téosinte. Cette hypothèse est actuellement écartée.

De nombreuses théories ont été émises à propos de l'évolution qui a conduit au maïs :


· celle qui repose sur le Théosinte dont le maïs actuel serait issu ; cette théorie est considérée comme la plus probable ;


· celle qui imagine que le maïs, le Téosinte et diverses andropogonées proviennent d'un ancêtre commun aujourd'hui disparu ;


· d'autres, enfin qui verraient une origine géographique plus étendue à l'ancêtre du maïs. Celui-ci pourrait provenir des formes primitives du sorgho (Rouanet, 1984).

En définitive, l'origine du maïs reste encore imprécise, même si l'on accorde pour penser que son évolution vers les formes modernes s'est essentiellement

1.1.1.8.2. CULTURE DE MAÏS

1. CHOIX DU SOL

Pratiquement tous les sols conviennent au maïs, sauf les terres trop argileuses et sableuses en raison de sa grande capacité de rétention en eau et aussi sa grande infiltration. Mais le maïs atteint son meilleur développement dans des sols profonds, riches en humus, bien drainés et alluvionnaires. C'est l'une des plantes qui permet de rentabiliser les sols pauvres en éléments fertilisants.

2. PLACE DANS L'ASSOLEMENT

Le maïs peut être cultivé en tête d'assolement sur défriché forestière ou après une jachère de légumineuses ou encours de rotation après l'igname, le riz, le coton ou l'arachide.

3. PRÉPARATION DU SOL

Sa culture exige une préparation du sol, préparer un sol, c'est le rendre apte à recevoir les grains de maïs, c'est-à-dire le lit de semis.

La préparation du sol par un labour est nécessaire pour permettre un bon enracinement et un approvisionnement correct en eau et en oxygène. Le labour peut-être manié ou mécanique avec une charrue attelée ou tractée d'une profondeur de 20 à 30cm. Il est réalisé en pluvieuse.

4. LE SEMIS

Le semis consiste à mettre dans un sol spécialement préparé des grains en vue de faciliter leur germination et par la suite la croissance et le développement des plantes. Le semis débute lorsque les saisons de pluies s'installent.

Deux semaines après le brûlis, faire une application avec l'herbicide total pour détruire les mauvaises herbes et rendre le terrain propre. La dose de semence de maïs préconisé à l'hectare est de 20 à 25 kg.

Le semis peut-être Manuel ou mécanisé (tracteur ou culture attelée) :


· semis Manuel : les écartements entre les lignes de semis préconisées doivent être de 80cm entre lignes et 40cm entre poquets avec 2 à 4 grains par poquet avec une semence de qualité. Les grains doivent être semés à une profondeur de 3 à 4cm.


· Semis mécanique : utilisation d'un semoir de 5 à 6 grains par mètre linéaire.

5. DEMARIAGE

Lorsque le semis à été fait manuellement avec beaucoup de grains dans des poquets à un certain endroit, il est nécessaire d'effectuer un démariage assez tôt au stade 2 à 3 feuilles (10 à 15 jours après semis) dans un sol humide.

6. LA LUTTE CONTRE LES MAUVAISES HERBE

Il est nécessaire de lutter contre les mauvaises herbes pour éviter les concurrences (alimentation, lumière, eau, les insectes et maladies).

Il existe deux méthodes de lutter contre les mauvaises herbes: le des herbage Manuel ou mécanique et le des herbage chimique.

1. Le désherbage Manuel ou mécanique :

Le désherbage peut se faire manuellement ou mécaniquement. Il doit se faire entre 15e et 21e jour après le semis. On profite de l'occasion pour éclaircir ou démarier les plants dans les endroits où la densité est forte.

Le deuxième sarclage intervient entre 30e et 45e jour après le semis. Si les deux premiers sarclages sont bien exécutés avec une bonne densité, le troisième sarclage s'avère inutile.

2. Le désherbage chimique :

Il doit se faire sur un sol propre après le semis, le jour où le lendemain du semis lorsqu'il s'agit d'herbicide de prélevée (Bellater 4l/ha ou primagram 4l/ha) et 15 jours après le semis pour les herbicides post levée comme herbextra (2l/ha), herbigro (2l/ha) etc...

6. RECOLTE

Le maïs peut être récolté à deux stades de maturation :

? Le stade pâteux ou frais pour la consommation (60 à 75 jours pour les variétés précoces et à 80 jours pour les variétés de cycle long).

?Le stade de maturitécomplète lorsque les spathes (feuilles) sont suffisamment sèches. La récolte est manuelle ou à l'aide d'une moissonneuse batteuse.

?À séparer les épis des plants.

7. OPERATIONS POST-RECOLTES

Le maïs doit-être bien séché, il doit être mis dans des sacs entreposés sur des palettes ou caillebotis dans un magasin aéré. Lorsqu'il s'agit de la semence, il faut traiter.

1.1.1.1.8. RÔLE DE MAÏS DANS L'ALIMENTATION

Dans l'alimentation, le maïs est consommé sous formes extrêmement variés sous les tropiques : en épis grillé cueillis avant maturation, en soupe ou en galette a base de la farine plus ou moins fine, âpres fermentation des grains. Mais aussi comme aliment préparé en farine avec celle de manioc et amélioré sous forme des boules appelées " fufu, bidia, mbengo etc.." Selon les différentes langues locales en RDC.

La valeur nutritionnelle varie de façon très significative d'une variété à l'autre. Ainsi, selon le département américain de l'agriculture, la teneur en calorie varie e 86 kilocalories pour 100g. Pour le maïs doux jaune sauvage (<< corn, sweet, yellow, raw>>) à 386 kcal pour le maïs dur jaune en grains (<<corn grain>>).

Les données indiquées par la FAO pour le maïs à destination de l'alimentation humaine sont les suivantes:


· glucides : 72 à 73% de sucre lent (amidon) plus 1 à 3% de sucre rapide (glucose, saccharose,... Et fructose) soit 18,8g de glucides pour 100g de maïs.


· Protéines : 8 à 11% soit 2,9g de protéines pour 100g de maïs


· Lipides : 3 à 18% (dont 13% d'acides gras saturés) soit 1,3G de lipides pour 100g de maïs.


· Fibres alimentaires


· Minéraux (concentration en mg pour 100g)


· P : 299,6 plus ou moins 57,8


· K : 324,8 plus ou moins 33,9


· Ca : 48,3 plus ou moins 12,3


· Mg : 107,9 plus ou moins 9,4


· Na : 59,2 plus ou moins 4,1


· Fe : 4,8 plus ou moins 1,9


· Cu : 1,3 plus ou moins 0,2


· Mn : 1,0 plus ou moins 0,2


· Zn: 4,6 plus ou moins 1,2


· Vitamines : A et C


· Valeur nutritionnelle : 99 (ou 414 kj) pour 100g


· Indice glycémique : 65

Sources: (Agence Nationale d'Appui au Développement rural/Cote d'Ivoire. Fiche technico-économique du maïs)

1.1.1.9. ECONOMIE INFORMELLE

Elle désigne selon CD Echaude maison, l'ensemble des activités productrices des biens et services qui échappent au regard ou la régulation de l'Etat. 23(*)

Officiellement le secteur informel est défini comme « ensemble des d'unités produisant des biens et services en une principalement de créer d'emplois et des revenues pour les personnes concernées.24(*)

Les causes de l'économie informelle se traduisent par l'incapacité de l'Etat de créer ou de répondre aux besoins fondamentaux de la population dans le domaine de l'emploi, santé, logement et éducation, ce qui est à l'origine du foisonnement du secteur informel.

Selon BIT, sept critère ont été retenus pour caractériser le travail dans le secteur informel ;

1. La facilité d'accès aux activités ;

2. L'utilisation des ressources locales ;

3. La propriété familiale des Entreprises ;

4. L'utilisation des techniques simples et le nombre réduit des travailleurs

5. L'échelle restreinte des opérations ;

6. Des qualifications qui s'acquièrent en dehors du système scolaire officiel ;

7. Des marchés à tout règlement et ouvert à la concurrence.25(*)

1.2. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE

Plusieurs études voulant connaitre l'importance et les profits tirés par les femmes dans le commerce informel ont été menées à travers le monde. C'est ainsi que nous allons parcourir certaines d'entre elles en vue de s'enquérir des résultats obtenus dans leurs études.

Nous allons commencer par l'étude menée par A.KIMBALA MAKIADI (2008) qui a relevé les difficultés que rencontrent les vendeuses des produits agricoles dans le secteur informel ; 9% de ses enquêtées ont évoqué la tracasserie policière, 22% ont indiqué la hausse du prix de leurs produits auprès des fournisseurs et 69% ont déclaré la mauvaise vente de leurs produits dans certaines saisons.

Sous la même logique C.FONCHINGONG(2005) ajoute que l'environnement politique général et d'autres obstacles continuent à limiter la capacité des femmes à obtenir leur autonomie économique et assurer les moyens d'existences durables pour elles-mêmes et les personnes à leurs charges.Il approfondit son idée en signalant que le manque des capitaux pour s'en grandir, la pression fiscale, le soutien insuffisant du conjoint, le manque de qualification, la concurrence exacerbée par des politiques réglementaires inadéquates dans les activités du secteur informel.

Ces obstacles confirment les travaux de l'OIT (1998) et de MONSEN(1991), qui considèrent que les attitudes et les normes culturelles représentent les obstacles puissants à l'entrée des femmes sur le marché du travail informel à leur survie économique. Et le fait d'assumer un rôle supplémentaire de productrice des revenus n'est pas synonyme d'autonomisation économique. Ces femmes, la plupart ne font qu'essayer de s'en sortir, les maigres gains sont absorbés par le loyer, les impôts et dépenses du ménage. En période creuse, leurs produits s'écoulent mal ; ces capitaux sont limités de même que les possibilités d'expansion.

De même O.AKINLOYE AKIBOANDE(2005) qui évoque que les femmes font essentiellement le commerce des denrées périssables, avec une forte concurrence et le taux de dépendance élevé, elles sont souvent à peine capables de générer des revenus suffisants pour renouveler leur stock et achètent souvent à crédit aux fournisseurs à des conditions très défavorables, c'est pourquoi leurs activités sont précaires.

Soutenu par Y.CHARBIN et M.KEBE(2006), qui signalent que ces femmes souffrent des handicaps plus sérieux, elles sont plus souvent analphabètes, jeunes, ce sont aussi des femmes âgées et veuves ; lors qu'elles sont engagées dans le secteur économique, elles sont dans la plupart de cas cantonnées dans des activités précaires et faiblement productives et rentables.

M.LUFUNGULA(2006) ajoute que dans certains cas, le capital de la femme commerçante urbaine ne dépasse pas 5$, pourtant elle devrait faire face à tous ses besoins vitaux fondamentaux et à ceux de sa famille (alimentation, soins médicaux, logement, scolarisation des enfants, ...), comme elle n'y parvient pas toujours, elle s'en tient à l'indispensable (exemple alimentation), elle est contrainte de travailler chaque jour ; car un jour du repos signifie pour elle un jour de faim. Malheur à elle si elle tombe malade car, non seulement sa famille en pâtira, mais elle risquera de dépenser tout son capital pour les soins médicaux. C'est ainsi qu'elle recourt souvent à la médecine traditionnelle pour protéger son capital.

La Commission économique pour l'Afrique, lors de sa 5ieme réunion intergouvernementale d'experts en Addis-Abeba (1998) déclare que les résultats des activités économiques génératrices des revenus des femmes restent encore très faibles à cause des différentes difficultés d'ordre psychosocial, juridique, institutionnel, administratif, technologique et économique.

Pour développer cette idée, C.FONCHINGONG (2005) évoque encore que le milieu culturel et la tyrannie de certains hommes empêchent les femmes à se concentrer efficacement sur leurs activités commerciales ; certaines femmes mariées interrogées avaient indiqué que leurs maris les soupçonnaient de se livrer à la prostitution et de se lancer dans une entreprise pour s'échapper. Elles ont aussi laisser entendre que certains maris ne voulaient pas encourager leurs femmes à participer à des « tontines » sous prétexte que ces réseaux étaient des occasions de commérage et ces réseauxprivaient aussi les hommes des revenus dégagés et des informations concernant la gestion des fonds.

Conclusion partielle ???

CHAPITRE II. CONTEXTE ET METHODOLOGIE

Dans ce chapitre, nous allons présenter notre milieu d'étude et notre méthodologie utilisée pour répondre à nos questions de recherche et atteindre nos objectifs assignés.

2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE KANANGA

Anciennement Luluabourg, est une ville de presque 2 000 000 d'habitants, située au centre de la République démocratique du Congo. Elle est la capitale de la province du Kasaï-Central et le siège du haut évêché de Kananga.

2.1.1. APERÇU HISTORIQUE

Les origines de la ville de KANANGA remontent aux années 1884, sous POGGE et WISSMANN qui ont implanté le campement dénommé luluabourgmalandji au village de Kelama, situé sur la rive gauche de la rivière lulua; cependant les avis restent jusqu'ici partagés au tour non seulement de l'âge réel de cette ville mais aussi l'appellation même du terme KANANGA qui signifie Plateau26(*)

À ce sujet, Tshijuke et libata écrivent en effet que l'actuelle ville de KANANGA luluabourg tire son origine lointaine dans l'agglomération de MukengeKalamba, développée à la fin du XIXeme siècle par le commerce.

Le grand centre sera supplanté par celui de luluabourgmalandji fondé le 6 / novembre /1884.

Autour de l'année 1992 il Ya eu passage du chemin de fer à KANANGA. Le rail a été un actif créateur des gares qui deviennent les grands centres stables et capables d'altérer une population (2)

La ville de KANANGA aurait connu une évolution spatio-temporelle avant d'avoir le statut de la ville, en voici les différentes étapes :


· Territoire en 1913


· Chef-lieu du territoire en 1917


· Circonscription urbaine du kasai en 1950


· Chef-lieu du district de lulua en 1964


· Ville en 1913

2.1.2. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La ville est située au centre de la RD Congo. Elle a une superficie totale de 743 km², soit une densité de 1334,24 hab/km² et Kananga, avec 300 km², est sa plus grande commune tandis que Katoka est la plus petite avec 24 km².

Kananga possède une infrastructure routière de près de 211,929 km dont 59,072 km en asphalte en constante dégradation et 152,857 km en terre battue. La ville possède un aéroport national (de Lungandu ) reliant la province au reste du pays, une voie fluviale et une gare ferroviaire. La densité est de 106 hab/km2.

Elle est limitée :Au Nord : par le territoire de Demba ;À l'Est : par le territoire de Dimbelenge ;Au Sud : par le territoire de Dibaya et ;À l'Ouest : par le territoire de Kazumba.

Coordonnées géographiques

Longitude Est : 25°25'Latitude sud : 5°23'

CLIMAT ET TEMPÉRATURE

 Son climat est chaud et humide ; sa température moyenne annuelle varie entre 25°C et 28°C.

La ville de Kananga regroupe deux saisons réparties de la manière suivante :

Une petite saison sèche entre janvier et février ; une petite saison de pluie entre février et mi-mai ;?une grande saison sèche entre mi-mai et mi-août ; une grande saison de pluie entre mi-août et décembre.

 HYDROGRAPHIE

Elle dispose des cours d'eau suivants :?Tshibashi : qui est alimenté des eaux de Lungandu, Ndesha, Kamilabi et Malole.?Nganza : alimenté par Katoka, Kele-Kele, Kamayi et Katuishi.?Le Sud-est est drainé par la rivière Lubi, Nkombua et Lulua coulent à l'Ouest.

 

 2.1.3. SITUATIONS CULTURELLES

La Ville de Kananga est principalement habitée par les Lulua. Elle compte également des Luba

Généralement, on rencontre dans cette partie de la République des groupes ethniques en pleine évolution comme les Lulua, les Luntu et les Luba en coexistence avec d'autres groupes ayant conservé leur mode de vie traditionnelle tels les Kuba, les Leele (Bashilele), les Ndengese et les Salampasu

 LANGUES PARLÉES DANS CETTE VILLE

ü Tshiluba

ü Swahili

ü Lingala

ü Tetela

ü Le Tshiluba reste la langue la plus utilisée dans la ville de Kananga

 PRINCIPALES ACTIVITÉS

Agriculture et Commerce général

L'agriculture reste donc l'activité principale de le la ville. Souvent tournées vers l'autoconsommation, les principales productions vivrières sont le maïs, le manioc, le riz et l'arachide. En dépit du fort potentiel agricole, il n'existe pas d'agro-industrie bien que certaines bases soient en place (caféier, palmier à huile). Les cultures industrielles restent peu développées et n'ont pas d'impact significatif ni sur l'économie de la ville, ni sur le revenu des ménages.

On observe toutefois le développement de moulins à maïs et manioc. Actuellement la ville compte quelques boulangeries de panification entre autre la boulangerie MONALUXE

Kananga n'est pas un centre productif, même si l'on note quelques activités agricoles (culture du maïs, manioc et riz), quelques initiatives locales (produits agro-alimentaires par exemple), des petites unités de production artisanale et des activités informelles d'élevage du petit bétail et de la volaille.

Les principales activités tournent autour du commerce de détail des produits agricoles, manufacturés et importés depuis Kinshasa, Ilebo et Lubumbashi

2.1.4. SITUATION ÉCONOMIQUE

Nombre d'opérateurs économiques : Donnée non disponible

Principales activités des opérateurs économiques

Agriculture et Commerce Général par sa position centrale, Kananga se positionne comme une véritable plaque tournante commerciale faisant la jonction entre Mbuji-Mayi et Tshikapa. Les principales activités tournent autour du commerce de produits agricoles, manufacturés et importés depuis Kinshasa, Ilebo et Lubumbashi.

C'est le seul centre de commercialisation de toute la production agricole de la province (maïs, manioc, café, riz, tomates, ananas, etc.).

Principales activités des PME/PMI

Les principales activités tournent autour du commerce de détail des produits agricoles, manufacturés et importés depuis Kinshasa, Ilebo et Lubumbashi.

 PRINCIPAUX PRODUITS AGRICOLES

· Manioc ;

· Maïs ;

· Riz ;

· Arachide ;

· Haricot ;

· Huile de palme ;

· Ananas ;

· Banane de table ;

· Banane plantain ;

· Oignon.

Les principales productions agricoles très souvent tournées vers l'autoconsommation sont: le manioc, le maïs, l'arachide, les haricots, l'huile de palme, le riz, les aliments de base de la population.

 

PRINCIPAUX PRODUITS NON AGRICOLES

ü Allumettes ;

ü Carburant (mazout et essence) ;

ü Ciment ;

ü Cosmétiques ;

ü Friperie ;

ü Habillement ;

ü Matériel scolaire ;

ü Motos ;

ü Mousse ;

ü Papeterie ;

ü Papiers hygiéniques ;

ü Peinture ;

ü Tôles ;

Ces produits dits « non agricoles » sont vendus au niveau des différents marchés.

2.2. MÉTHODOLOGIE DU TRAVAIL

La méthode est une procédure particulière appliquée à l'un ou l'autre stage de recherche ou l'exploitation logique sous-jacentea un ensemble de démarche

2.2.1. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

2.2.1.1. PROVENANCE DES DONNÉES

Les données utilisées dans cette étude, sont issues des enquêtes personnelles auprès des vendeuses des 2 marchés locaux (TSHAMBADIBA et SALONGO)

2.2.1.2. Population mère : la population mère sur laquelle se base notre étude représente toutes les vendeuses des grains de maïs jaune aux consommateurs finaux, à titre de profession dans les marchés locaux de la ville de karanga.

2.2.1.3. Unité de sondage: c'est la vendeuse interviewée dans un point de vente.

2.2.1.4. L'échantillon : est un groupe relativement petit et choisi scientifiquement de manière à représenter le plus fidèlement possible une population (Savard cité par Hervé Gumuchian et Claude Marois)

2.2.1.5. MÉTHODE D'ECHANTILLONAGE

Consiste à préciser comment les unités d'échantillonnage ont été sélectionnées pendant l'administration du questionnaire.

Etant donné que notre étude ne dispose pas une base de sondage, la sélection des unités d'échantillonnage s'est faite suivant une méthode d'échantillonnage non probabiliste de convenance.

L'échantillonnage de convenance a consisté à repérer rationnellement les répondants pouvant représenter fidèlement la population de l'étude. Le choix de cette méthode se justifie principalement par le fait qu'elle était la plus appropriée pour nous permettre de respecter nos délais qui étaient relativement courts. Et les coûts que pouvaient nous coûter les autres méthodes.

Certes, toutes les méthodes non probabilistes sont des méthodes où la sélection des entités est tout à fait subjective et motivée par des raisons précises, on ne peut pas estimer ou calculer une marge d'erreur sur les résultats car il est impossible de mesurer la représentativité de l'échantillon (HENRY cité par Hervé Gumuchian et Claude Marois)

Mais elles sont utiles et constituent même parfois les seules méthodes disponibles et applicables, car l'homogénéité des sujets d'étude permet d'extrapoler les résultats de l'échantillon à la population cible.

2.2.1.1.5. La taille de l'échantillon

La taille de notre échantillon est définie selon la méthode de convenance. Ainsi, nous avons résolu d'interroger 50 vendeuses correspondantes à l'unité d'échantillonnage.

Indépendamment de leur âge, lieu de résidence, catégorie socioprofessionnelle etc.

Le choix de la taille de 50 se justifie d'une part par l'homogénéité de nos enquêtées à la population mère, d'autre part par le fait qu'on avait retenu que les deux marchés locaux dont TSHAMBADIBA et SALONGO, et à cause des contraintes budgétaires que nous avons rencontrées. Par ailleurs, plusieurs études antérieures (mémoires) que nous avons explorées ont retenu la même taille de l'échantillon (cfrétude de rentabilité de la culture de sésame «  sesamumIndicum L ; » cultivée dans le groupement KIMPEMBA, secteur Wungu dans le kongo central)*

Ce qui nous a davantage motivés à juger la taille de 50 car elle est supérieure à 30. Convenable pour notre étude.

Pour analyser nos données, nous nous sommes servis des logiciels ESPSS et EXCEL, ainsi les différents cours de la comptabilité et autres documents consultés ci-hauts, nous ont aidés à calculer et déterminer la rentabilité des vendeuses. Et nous avons utilisées les formules suivantes :

· Charges Variables = Prix d'achat unitaire * Quantité totale achetée + frais de transport Unitaire * Quantité totale achetée

· Charges Fixes = Frais de stockage mensuel + frais taxes mensuelles

· Chiffre d'affaire = Quantité totale vendue * Prix de vente

· Marge sur coût variable = Chiffre d'affaire - Charges variables

· Résultat = Marge sur coût variable - Charges Fixes

· Rentabilité = Résultat/chiffre d'affaire * 100

NB : nous nous sommes servis de l'hypothèse selon laquelle la quantité vendue = à la quantité achetée, pour mieux déterminer exactement ce que les vendeuses gagnent en achetant une telle quantité après la vente de celle-ci.

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS, DISCUSSIONS, IMPLICATIONS ET LIMITES

Dans ce chapitre, nous allons présenter les données recueillies sous forme des graphiques et figures ; nous allons les interpréter, commenter, discuter... ce qui va nous permettre d'affirmer ou infirmer nos hypothèses du travail et par là donner nos implications et solutions permettant l'amélioration de ce commerce.

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS

3.1.1. Résultats de l'analyse univariée

Tableau 3.1. Caractéristiques sociodémographiques des enquêtées

VARIABLES

Fréquence/moyenne

Pourcentages

Ecart-type

Minimum

Maximum

Age de la vendeuse

43

-

8,67

23

62

Statut matrimonial

1. Célibataire

2. Mariée

3. Divorcée

4. Veuve

1

26

5

18

2,0

52,0

10,0

36,0

 
 
 

Nombre des personnes à charge

4

 

2,268

1

10

Nombre des personnes scolarisées

2

 

1,428

0

6

Niveau d'instruction

1. Sans instruction

2. Primaire

3. Secondaire

4. Supérieure ou universitaire

6

26

18

0

12,0

52,0

36

0,00

 
 
 

Statut de logement

§ Propriétaire

§ Locataire

§ Logée gratuitement

19

5

26

38,0

10,0

52,0

 
 
 

Principale Activité économique de la vendeuse

- Fonctionnaire

- Cadre chez le

Privé

- Agricultrice

- Achat et vente maïs

0

2

2

46

0,00

4,0

4,0

92,00

 
 
 

Religion de l'enquêtée

1. Protestante

2. Catholique

3. Néo apostolique

4. Mouvements de réveil

5. Autresreligions

15

11

8

13

3

30,00

22,00

16,00

26,00

6,00

 
 
 

Nombre d'années vécues dans le métier

18

 

7,193

3

34

v Sources : tiré de nos enquêtes

Dans ce tableau ci-dessus, nous voyons que les vendeuses enquêtées ont l'âge moyen de 45ans ; la plus petite parmi a 23 ans et la plus grande parmi elle a 62 ans.

La majorité des vendeuses est mariée, ce qui peut se justifier par l'âge moyen, sans oublier que les veuves aussi représentent 30% de nos enquêtées.

Elles supportent en moyenne 4 personnes, celle qui a un nombre élevé des personnes supportées en 10, et celle qui supporte moins de personnes en a 1.

Quant au nombre des personnes qu'elles scolarisent, nous voyons qu'a moyenne elles ont 2 personnes qu'elles scolarisent ; la majorité d'entre elles sont logées gratuitement dans des maisons familiales, chez leurs enfants ou membres de sa famille restreinte, elles sont en majorité dans des églises protestantes ;

la majorité a comme niveau d'étude primaire ; 92% d'entre elles ont comme activité économique principale l'achat et la vente de maïs ;

L'étude constate que ces vendeuses ont fait en moyenne 18 ans dans ce métier, la plus expérimentée a 34 ans d'expérience et la moins expérimentée a fait 3 ans.

Tableau 3.2. Patrimoines du ménage et activités commerciales

Variables

Fréquence/moyenne

Pourcentages

Ecart-type

Minimum

Maximum

Possession Maison/parcelle/terrain non construit

- Oui

- Non

19

31

38,00

62,00

 
 
 

Possession motocyclette ou vélo

Oui

Non

8

42

16,00

84,00

 
 
 

Possession de la machine à coudre

· Oui

· Non

3

47

6,00

94,00

 
 
 

Possession télévision/radio

1. Oui

2. Non

9

41

18,00

82,00

 
 
 

Nombre d'activités commerciales exercées

2

 

733

1

3

Types des produits vendus selon l'ordre d'importance

- maïs

- manioc

- manioc

- riz

- haricot

- kafindondo

37

8

2

2

1

74,00

16,00

4,00

4,00

2,00

 
 
 

Fréquence d'achat par semaine

63

 

8,949

39

87

Vente moyenne journalière en FC

16800

 

8332,993

2500

35000

Possession de l'épargne

- oui

- non

11

39

22,00

78,00

 
 
 

Accès au crédit les 6 dernières semaines

- oui

- non

7

43

14,00

86,00

 
 
 

Membre d'une association

- tontine

- politique

- religieuse

- ethnique

- entraides

- aucune

14

2

2

7

4

21

28,00

4,00

4,00

14,00

8,00

42,00

 
 
 

Vente maïs activité rentable

- oui

- non

30

20

60,00

40,00

 
 
 

v sources : tiré de nos enquêtes

Le tableau ci-haut nous montre que la majorité de nos enquêtées n'ont pas de maison, ni parcelle vide, 16% ont ses propres vélos ou motos, 3% ont des machines à coudre, 9% ont la télévision. Ceci peut déjà présager que ces vendeuses n'ont pas assez de moyens pour acheter les types des biens coûteux.

Elles ont en moyenne 2 activités commerciales.

L'étude montre que 78% de ces vendeuses placent le maïs comme premier choix parmi les produits qu'elles peuvent vendre.

Elles achètent en moyenne 63 Meka des maïs par mois, et gagnent 16800fc par jour ;

78% d'entre elles n'épargnent pas leurs argent, ce qui se justifier par le fait qu'elles ont une charge familiale lourde à supporter et par le fait que 58% d'entre elles sont membres d'une association parmi lesquelles la majorité sont dans la tontine.

Selon 60% de ces vendeuses, la vente de maïs est rentable

Tableau 3.3. Motivation, stratégies, difficultés rencontrées

Variables

Fréquence/moyenne

Pourcentages

Facteurs de motivation dans la vente de maïs

- activité rentable

- moins de taxes

- vente plus rapide

- facilité d'acquisition de maïs

- expérience et amour du métier

- source principale du revenu

- niveau d'étude bas

4

1

4

12

15

12

2

8,00

2,00

8,00

24,00

30,00

24,00

4,00

Utilisation des stratégies

- oui

- non



49

1

98,00

2,00

Meilleures stratégies utilisées pour attirer la clientèle et vendre rapidement

- petit bonus lors de l'achat

- vendre à crédit

- discussion calme avec les clients

- faire un cri charmant avec gentillesse à l'endroit du client

- aucune

11

4

16

18

1

22,00

8,00

32,00

36,00

2,00

Stratégies utilisées pour rendre la vente de maïs rentable

- spéculation de maïs

- acheter dans les villages environnants

- usage d'un grand meka lors de l'achat et petit meka lors de la vente

- acheter en grande quantité

- aucune

1

10

28

11

2,00

20,00

56,00

22,00

Difficultés rencontrées

- variation négative brusque des prix

- déchirures des sacs

- différentes maladies

- taxes élevées

- précipitation des clients

- pourriture des maïs

15

11

11

2

8

3

30,00

22,00

22,00

4,00

16,00

6,00

Lieux d'achat de maïs

- sur place en ville

- villages environnants

40

10

80,00

20,00

v Sources : tiré de nos enquêtes

Le tableau ci-haut montre que parmi les facteurs qui motivent ces vendeuses à vendre le maïs au lieu de tant d'autres produits, 30% disent qu'elles sont habituées et elles ont l'amour de vendre que le maïs, ceci se justifie par le nombre d'années moyen de 18 ans d'expérience qu'elles ont ; 24% préfèrent cette vente par sa facilité d'acquisition vu que nombreuses d'entre elles achètent les maïs sur place dans la ville.24% parlent du fait que la source principale de leurs ressources, 2% seulement évoquent le niveau bas d'étude.

98% des vendeuses utilisent des stratégies pour vendre rapidement et rendre rentable ce commerce ; parmi les stratégies de vendre rapidement les maïs, la majorité (30%) font des cris charmants avec gentillesse à l'endroit du client ; 32% préfèrent discuter calmement avec le client ; 22% accordent le petit bonus à leurs clients.

Pour tirer beaucoup plus de profit et rendre rentable ce commerce, la majorité achète dans un grands meka chez les fournisseurs et reviennent vendre dans un petit meka chez les consommateurs ;

Parmi les difficultés rencontrées par ces vendeuses, l'étude montre que la majorité souffre de la variation brusque du prix à leur défaveur, déchirures des sacs car nombreuses utilisent comme moyen de transport le vélo dans des courtes distances.Sans oublier les différentes maladies qu'offre ce commerce.

Tableau 3.4. Différentes charges, chiffre d'affaire, marge sur cout variable, résultat et rentabilité

Variables

Fréquence/moyenne

Pourcentages

Ecart-type

minimum

Maximum

Mode d'acquisition des maïs

- production

- achat

0

50

0,00

100

 
 
 

Prix d'achat par meka

· Surplace

· Aux villages

2312,5

1580

 

175,68547

63,24555

2000

1500

2600

1700

Frais de transport par meka

· Surplace

· Aux villages

119

46,3

 

15,95131

13,17379

100

20

140

80

Frais de stockage mensuel

1905

 

422,849

1000

3000

Taxes mensuelle

6000

 

,00

6000

6000

Nombre des meka vendus par jour

8

 

2,737

4

16

Prix de vente par meka

2500

 

,000

2500

2500

Charges variables mensuelles

· Surplace

· Aux villages

588.360

407.760

 

209394,8779

142230,2218

268.200

206.400

1.178.880

714.000

Charges fixes mensuelles

7905

 

422,84870

7000

9000

CA mensuel

618.000

 

205.289,7405

300.000

1200.000

MCV

· Surplace

· Village

34140

192.240

 

44297,76327

67449,50704

-27000

93600

127800

336.6000

Résultat mensuel

· surplace

· aux villages

26.257,5

184.245

 

44421,61207

67590,64880

-35300

851OO

120.300

328.200

Rentabilité mensuelle

· Surplace

· Aux villages

4,26

30,54

 

7,29826

2,97170

-9,41

25,61

17,87

34,68

v Sources : nos propres enquêtes et calculs

Le tableau ci-dessus nous montre que toutes les vendeuses enquêtées achètent les maïs et aucune d'elles ne produit, ce qui justifie la pareuse caractérisant ces peuples ;

L'étude montre que pour les vendeuses qui achètent les maîs sur place, elles payent en moyenne 1 meka à 2313fc, et payent 46fc pour le transport de ce meka ; celles qui achètent aux villages payent en moyenne 1 meka à 1580fc, et 119fc pour le transport de ce meka.

Ce qui donne comme CVT de 588.360fc pour les vendeuses qui achètent sur place et 407.760fc pour celles qui achètent aux villages ; en moyenne toutes les vendeuses supportent 6000fc comme taxes mensuelles, et 1905fc pour stocker leurs produits. Ce qui donne comme CFT de 7905fc.

En moyenne toutes les vendeuses tirent 618.000fc comme chiffre d'affaire ; celles qui achètent dans des villages ont un résultat moyen de 184.245fc et celles qui achètent sur place ont un résultat moyen de 26.258Fc. Ce qui donne une rentabilité pour celles qui achètent sur place de 17,87% et pour celles qui achètent aux villages de 34,68%.

3.1.2. Résultats de l'analyse bi-variée des déterminants de la rentabilité des vendeurs de maïs de la ville de Kananga

Tableau 3.1.5. Les tableaux de comparaison des moyennes (Test de Student)

Tableau 3.1.5.a. Association entre la possession de l'épargne et le niveau de rentabilité

Le résultat dans le tableau ci-haut atteste qu'il existe une différence de rentabilité entre les vendeurs possédant une épargne et ceux qui n'en possèdent pas. En d'autres termes, les vendeurs de maïs qui épargnent leur argent réalisent moins de marge bénéficiaire (61838,18 Fc) le mois, contre 64444, 36 Fc pour ceux qui n'épargnent pas; mais cette différence n'est pas statistiquement significative, car la probabilité associée au test de student (0,5371) est largement supérieure au seuil de 5%. Ainsi nous ne pouvons pas confirmer dans cette étude que la possession d'une épargne constitue un déterminant de la rentabilité des vendeurs de mais de la ville de Kananga.

Tableau 3.1.5.b. Association entre l'accès au crédit et le niveau de rentabilité

Le résultat dans le tableau ci-haut atteste qu'il existe une différence de rentabilité entre les vendeurs qui ont accès au crédit et ceux qui n'ont pas accès au crédit. En d'autres termes, les vendeurs de maïs qui ont accès au crédit réalisent plus de marge bénéficiaire (87411, 43 Fc) le mois contre 60038,84 Fc pour ceux qui n'épargnent pas; mais cette différence n'est pas statistiquement significative, car la probabilité associée au test de student (0,2056) est largement supérieure au seuil de 5%.Ainsi nous ne pouvons pas confirmer dans cette étude que l'accès au crédit ne constitue pas un déterminant de la rentabilité des vendeurs de mais de la ville de Kananga.

Tableau 3.1.5.c. Association entre l'accès au crédit et le niveau de rentabilité

Le résultat dans le tableau ci-haut atteste qu'il existe une différence de rentabilité entre les vendeurs de maïs qui sont mariés et ceux qui ne sont pas mariés. En d'autres termes, les vendeurs de maïs qui ne sont pas mariés réalisent plus de marge bénéficiaire (66950,42 Fc) le mois contre 61028,46 Fc pour ceux qui ne sont pas mariés; mais cette différence n'est pas statistiquement significative, car la probabilité associée au test de student (0,6007) est largement supérieure au seuil de 5%. Ainsi nous ne pouvons pas confirmer dans cette étude que l'état civil ne constitue pas un déterminant de la rentabilité des vendeurs de mais de la ville de Kananga.

Tableau 3.1.5.d. Les résultats de la corrélation de Bravais et Pearson

Le tableau ci-dessus montre que les résultats de l'association des variables quantitatives ( test de corrélation) atteste que des toutes les variables retenue dans cette étude seule le cout fixe contenant les frais de dépôt, la taxe ainsi que certains autres frais déterminent le niveau de rentabilité des vendeurs de maïs de la ville de Kananga.

3.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS

Considérant les objectifs assignés à notre étude, et après l'analyse des données ci-dessus, les observations suivantes peuvent-être dégagées : De manière générale, l'activité de vente de maïs dans la ville de Kananga est rentable, malgré les tracasseries administratives ainsi que l'état des infrastructures telles que les routes des dessertes agricoles, les dépôts et les moyens de transport. Ce résultat nous permet de confirmé notre première hypothèse.

L'âge moyen des vendeuses de maïs enquêtées est de 43 ans ; elles sont majoritairement mariées ; avec comme niveau d'étude primaire ; elles sont en majorité logées gratuitement dans des appartements familiaux, chez leurs enfants, membre de la famille... ; la plupart d'elles sont dans des églises protestantes, des réveils ; elles ont fait en moyenne 18ans dans ce commerce, ce qui veut dire que la majorité d'elles ont intégré ce marché depuis les années 2002, après la crise des guerres de 2000 ans.

Elles prennent en charges 4 personnes en moyenne, dont elles scolarisent 2 personnes ; la majorité d'elles préfère vendre le maïs au lieu de tant d'autres produits par l'amour qu'elles ont eu en vendant pendant des nombreuses les maïs, elles sont habituées à vendre le maïs et impossible de vendre autre chose à la place des maïs ; et par la facilité d'acquisition qu'offre ce commerce, ceci se justifie par le fait que 80% d'elles achètent les maïs sur place sans faire des longues distances ni effort.

Parmi les difficultés rencontrées par ces vendeuses, la majorité d'elles sontConfrontées par la variation brusque du prix de leurs produits à leurs défaveur, c'est-à-dire qu'elles achètent les maïs a un prix élevé et brusquement le prix chute sur le marché, ce qui leur occasionne des pertes. Mais aussi la déchirure des sacs lors du transport ce qui se justifier qu'elles utilisent majoritairement comme moyens de transport le vélo, cette action occasionne la perte des maïs. 86% d'elles n'ont pas eu accès aux crédits pendant les 6 derniers mois précédant nos enquêtes ; ce qui montre la non-assistance des microcrédits pourtant faits pour les pauvres.Elles sont majoritairement membres dans des associations, parmi lesquelles la tontine domine ; et elles n'épargnent pas en majorité leurs argents, ce qui peut se traduire par l'insuffisance des moyens et des lourdes charges familiales qui pèsent sur leurs épaules, et du fait qu'elles contribuent dans des tontines.Comme tout vendeur rationnel, ces vendeuses utilisent des stratégies pour vendre rapidement leurs produits et rendre rentable ou tirer beaucoup de revenus dans ce commerce ; parmi ces stratégies, les nombreuses d'elles font des cris charmants avec gentillesse à l'endroit du client, les autres préfèrent discuter calmement avec les clients, et offrent des petits bonus aux clients. Et pour tirer beaucoup plus de revenus et rendre rentable ses activités, la majorité d'elles achètent les maïs dans un grand meka chez les fournisseurs et viennent vendre aux consommateurs finaux dans des petits meka et les autres achètent en grande quantité les maïs pour profiter les différentes bonus possibles.Toutes les vendeuses enquêtées ne produisent pas les maïs malgré la fertilité du sol, elles ne font qu'acheter ; Ce qui peut traduire la pareuse caractérisant depuis longtemps ce peuple. 80% des vendeuses achètent les maïs sur place dans la ville de Kananga sans faire des longues distances et il n'y a que 20% qui achètent sur place.

Ainsi, la rentabilité moyenne des vendeuses qui achètent sur place est de 4,26%, celle qui dégage une forte rentabilité affiche 17,87%, et celle qui affiche une rentabilité faible dégage -9,41%.Les vendeuses qui achètent les maïs dans les villages environnants affichent une rentabilité moyenne de 30,54%, la plus grande rentabilité qu'elles dégagent est de 34,68% et plus faible est de 25,61%. Etant donné que toute activité est dite rentable si elle est supérieure ou égale à 25%, l'achat et vente des vendeuses qui achètent sur place qui est de 4,26% est inférieure à 25%, nous disons qu'elle n'est pas rentable.Et celles qui achètent dans des différents villages qui ont une rentabilité de 30,54% supérieure à 25%, nous disons qu'elle est rentable.Ainsi, nous voyons que les lieux d'achat des maïs influence la rentabilité, l'achat dans des villages influencent positivement la rentabilité et l'achat sur place influence négativement la rentabilité.

Concernant les déterminants de la rentabilité de la vente des maïs, les résultats trouvés confirment partiellement la deuxième hypothèse de départ. En d'autres termes, des toutes les variables retenue dans cette étude seule le cout fixe contenant les frais de dépôt, la taxe ainsi que certains autres frais déterminent le niveau de rentabilité des vendeurs de maïs de la ville de Kananga.

3.3. IMPLICATIONS DES RESULTATS

Aucun développement ne peut se faire, sans la considération de toute catégorie du peuple, le devoir revient a l'Etat congolais ou toute personne de bonne volonté a remédier cette situation pour voir sourire cette catégorie des peuples. Nous suggérons de :

· Régulariser ce commerce en adoptant une bonne politique de prix a tous les niveaux (producteurs, commerçants grossistes, demi-grossiste tes, détaillants) pour permettre à chaque étape de tirer profit de cette vente.

· Adopter la bonne stratégie, qui est d'acheter les maïs aux villages

· améliorer les routes de désertes agricoles en mettant des bons moyens de transport que les moyens traditionnels pour permettre à toutes les vendeuses d'adopter la stratégie d'acheter aux villages qui permet la rentabilité.

3.4. LES LIMITES DES L'ETUDE

En étant humain, on ne peut pas prétendre mieux faire ou tout faire, vu les nombreuses contraintes auxquelles nous étions confrontés, ce travail a été fait en se basant sur l'échantillonnage non probabiliste de convenance, et avec la taille de 50, cette étude n'a pas permis d'extrapoler les résultats à la population mère. Mais si non on a fait notre essentiel avec honnêteté et nous demandons aux autres chercheurs d'approfondir cette étude d'une manière ou d'une autre.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici à la fin de notre étude portant sur l'analyse de la rentabilité des vendeurs de maïs de la ville de Kananga. Ce travail a eu comme objectif principal d'étudier la rentabilité et les stratégies appliquées par les vendeuses de maïs dans la ville de Kananga.

Il a comme objectifs spécifiques :

· Etudier les principaux facteurs influençant la rentabilité de ces vendeuses ;

· Comprendre les facteurs qui leurs motivent de choisir la vente de maïs au lieu des autres produits ;

· Proposer quelques stratégies pouvant permettre à rendre l'activité de vente de maïs plus rentable.

Pour y arriver les questions suivantes ont été soulevées :

ü Est-ce que la vente de maïs dans la ville de Kananga est-elle rentable ?

ü Quels sont les facteurs qui influencent positivement ou négativement cette rentabilité ?

ü Quelles sont les stratégies à mettre en place pour rendre cette activité plus rentable ?

De ces questions les hypothèses suivantes ont été émises :

- H1 : La vente de maïs dans la ville de Kananga reste une activité non rentable ;

- H2 : La rentabilité des vendeuses de maïs de la ville est influencée par le coût fixe lié à l'acquisition des maïs, le prix de vente, la distance entre le marché et le lieu d'acquisition ainsi que certaines variables sociodémographiques ;

- H3 : Les stratégies pour améliorer le niveau de rentabilité de cette activité commerciale restent  l'amélioration des infrastructures telles que les routes de dessertes agricoles, le marché ainsi que l'allégement de certaines taxes ainsi que les tracasseries administratives.

Pour répondre à nos questions de départ, nous avons recouru aux données primaires issues de l'enquête réalisée auprès des vendeurs de maïs de la ville de Kananga. Les données récoltées ont été traité à l'aide des outils statistiques. La technique documentaire nous a aidés pour bien abordé notre thématique en nous servant de la revue de littérature théorique et empirique sur ce sujet.

Hormis l'introduction et la conclusion générale, ce présent travail a été subdivisé en trois (3) chapitres. Le premier chapitre est basé sur la revue de littérature, le deuxième est basé contexte et la méthodologie et enfin, le troisième et dernier chapitre est consacré à la présentation des résultats, discussions, implication et limites.

Après analyse, les résultats suivants ont été trouvés:

De manière générale, l'activité de vente de maïs dans la ville de Kananga est rentable, malgré les tracasseries administratives ainsi que l'état des infrastructures telles que les routes des dessertes agricoles, les dépôts et les moyens de transport. Ce résultat nous permet de confirmé notre première hypothèse. Concernant les déterminants de la rentabilité de la vente des maïs, les résultats trouvés confirment partiellement la deuxième hypothèse de départ. En d'autres termes, des toutes les variables retenue dans cette étude seule le cout fixe contenant les frais de dépôt, la taxe ainsi que certains autres frais déterminent le niveau de rentabilité des vendeurs de maïs de la ville de Kananga.

Les résultats de la recherche nous permet de confirmé la troisième hypothèse (H3), soit, les stratégies pour améliorer le niveau de rentabilité de cette activité commerciale restent  l'amélioration des infrastructures telles que les routes de dessertes agricoles, le marché ainsi que l'allégement de certaines taxes ainsi que les tracasseries administratives.

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

- CAPUL Y. et GARNIER O., Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, Hatier, 2015.

- CABY J.et KOEHL J., Analyse financière : avec un cas d'Enterprise, 2ème Ed. PEARSON, 2012.

- CHARNES. J., problème de l'emploi et du chômage, Louvain, la neuve, 1998.

- COHEN E., Dictionnaire des gestions, Ed. La découverte, paris, 1997.

- DELA BRUSLERIEH., Analyse financière, information financière, évaluation diagnostic, 4ème Ed. DUNOD, 2010.

- ECHAUDE MAISONCD., Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, Ed. NATHAN, Paris, 1993.

- DERONGEY., comptabilité des gestions, Deboek, 1993.

- KOTLER P., le Marketing selon KOTLER, Paris, Village mondiale, 2005.

2. Articles et Rapports

- Hôtel de ville de Kananga, rapport annuel, 2007.

- LUFUNGULAM., la femme congolaise : pilier de l'économie informelle en milieu urbain, Berlin, Université Humboldt, 2006.

- KEBE M., CHARBIT Y., genre et vulnérabilité au Sénégal « les femmes chefs des ménages », in revue européenne des migrations internationales vol 23/N° 3/2007, https://dol.org/-104000/remi.4203

- MALIKWISHAM., l'importance du système informel en RDC. Bulletin de l'ANSD vol 1. Kinshasa, 2000.

3. Mémoires et Notes de cours

- BIKOKO G., Etude de rentabilité de la culture de sesame (sesamumindicum L.) cultivée dans le groupement Kimpemba, secteur wungu dans le Kongo Central), Memoire, Unikin, sciences agronomiques, département d'économie agricole 2016.

- KALONDAM., économie politique II, G2 économie, UKA, 2018-2019.

- MABIKAW., gestion marketing, G3économie, UKA, 2019-2020.

- MAKINDU P., promotion de vente et publicité, G2economie, ISC /GOMBE, 2006-2007.

- MUTOMBO F., comptabilité analytique d'exploitation, G3 économie, UKA, 2019-2020

Contenu

PLAN DU TRAVAIL I

I. EPIGRAPHE III

II. DEDICACE IV

III. REMERCIEMENTS V

IV. SYMBOLES, SIGLES ET ABREVIATIONS VI

O.INTRODUCTION 1

0.1. ÉTAT DE LA QUESTION 1

0.2. PROBLÉMATIQUE 3

0.3. HYPOTHÈSES 4

0.4. Méthodes et Techniques 5

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

0.6. CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET 5

0.7. DÉLIMITATION DU SUJET 6

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

CHAPITRE I. REVUES DE LITTÉRATURE SUR LA RENTABILITE ET LES STRATEGIES 7

1.1. REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE 7

1.1.1. DEFINITION DES CONCEPTS DE BASE 7

1.2. REVUE DE LITTERATURE EMPIRIQUE 21

Conclusion partielle ??? 22

CHAPITRE II. CONTEXTE ET METHODOLOGIE 23

2.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE KANANGA 23

2.1.1. APERÇU HISTORIQUE 23

2.1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE 24

2.1.3. SITUATIONS CULTURELLES 24

2.1.4. SITUATION ÉCONOMIQUE 25

2.2. MÉTHODOLOGIE DU TRAVAIL 26

2.2.1. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE 27

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS, DISCUSSIONS, IMPLICATIONS ET LIMITES 29

3.1. PRESENTATION DES RESULTATS 29

3.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS 40

3.3. IMPLICATIONS DES RESULTATS 42

3.4. LES LIMITES 42

CONCLUSION GENERALE 43

BIBLIOGRAPHIE 45

* 1 MUSITU LUFUNGULA, La femme congolaise : pilier de l'économie informelle en milieu urbain, Berlin, université Humboldt, 2006.

* 2 M. KALONDA, Economie politique II, cours inédit, g2 économie, UKA, 2018-2019.

* 3 La revue et le réseau palabres, As,12au 13/03/2008 p18.

* 4 B. KATIKISHI MUSEMBE, Initiation à la recherche scientifique, G1 Economie, UKA, 2017.

* 5 https://www.cnrtl.fr/lexicographie/analyse, consulté le 31 Août 2020, à 21h 24 minutes.

* 6 Y. CAPUL, O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, Hatier, 2015

* 7 J. CABY, J. KOËHL, Analyse financière, avec un cas d'Entreprise, 2eme éd. PEARSON, 2012, p61

* 8 E. COHEN, Dictionnaire de gestion, éd. la découverte, Paris, 1997, p83

* 9 Y. CAPUL, O. GARNIER, op.cit.

* 10 DE LA BRUSLERIE H; analyse financière, information financière, évaluation diagnostic, 4eme ed. DUNOD, 2010, p192

* 11 DE LA BRUSLERIE H; op.cit. p192

* 12 COHEN E; op.cit. p83

* 13 CD. ECHAUDEMAISON et AL, Dictionnaire d'économie et des sciences sociales, éd. Nathan, Paris, 1993, p20.

* 14 F. MUTOMBO, Comptabilité Analytique d'exploitation, G3 économie, U.KA, 2020.

* 15 YVES DERONGE, Comptabilité de gestion, De Boeck, 1998, p.39.

* 16 https://fr.m.wikipedia.org/wiki/stratégie, Consulté le 31 Août 2020 à 23h 30 minutes.

* 17 P. MAKINDU, note de cours de promotion de vente et publicité, G2 Economie ISC GOMBE,2006, Inédit.

* 18 P. KOTLER, le marketing selon KOTLER, paris, village mondial, 2005, p.30.

* 19 W. MABIKA, Cours de gestion de marketing, G3 Economie, UKA, inédit

* 20 S. MUKENDI, Documentation commerciales, G1 économie, U.KA, 2017.

* 21 S. MUKENDI, op.cit.

* 22 J. CHARNES, Problème de l'emploi et du chômage, Louvain. La-neuve, p.23-25

* 23 CD Echaude maison : dictionnaire d'économie et des sciences sociales, Nathan, Paris, 1993, p.143

* 24 https://www.freememoire.com/part.3-chapitre-i-generalites-sur-le-secteur-informel-1110.

* 25 MALIKWISHA MENI, L'importance du système informel en RDC, bulletin de l'ANSD vol1. 2000, Kinshasa, p.35.

* 26 Hôtel de ville de Kananga, Rapport annuel, 2007, pp2-3.






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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore