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Gestion du risque d'inondation dans l'arrondissement communal Niamey IV.


par Saadou Kadri Maazou
Université Abdou Moumouni de Niamey au Niger  - Master II en Aménagement du Territoire et Développement Durable  2013
  

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Titre : Pyramide de répartition de la population

Figure 7 : répartition de la population de l'Arrondissement communal Niamey IV par âge et par sexe. (Source : RGP/H 2012)

La figure 7 montre que la population de l'ACN IV est très jeune. Ainsi près de la moitié de la population à moins de 15 ans. La structure de cette population se caractérise par une base large qui indique une forte proportion de jeunes et un sommet étroit qui montre une faible proportion de vieillards (à peine 5% de cette population). On remarque aussi que le nombre de femmes est largement supérieur à celui des hommes.

La pauvreté caractérise la population de l'ACN IV. Cette pauvreté est aujourd'hui, un facteur qui aggrave le risque d'inondation, car l'inondation concerne la population la plus vulnérable. Dans cette situation vulnérable, on trouve un chef de ménage avec au moins 8 enfants ou plus. Son revenu ne lui permet pas de se loger ou d'acheter une parcelle car elle coûte chère, de même les conditions de vies sont chères. En effet cette pauvreté le pousse à s'installer dans les zones inondables ou à occuper l'espace non loti.

La majorité des habitats sont construits en banco et en paillote sans aucun respect des standards de construction .Cette mauvaise installation et la précarité des matériaux de construction, pendant la saison de pluie, expliquent les risques d'inondation auxquelles ces habitants sont exposés.

La photo 4 montre la pauvreté de la population et la précarité de matériaux de construction.

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Photo 4 : la précarité de l'habitat et pauvreté de la population

Source : Kadri Maazou Saadou

Les déchets sur cette photo 4 et la construction sur l'espace inondable empêchent le ruissellement de l'eau, ce qui accroît la vulnérabilité aux risques d'inondation lors de fortes pluies.

La situation socio-économique est aussi un indicateur de vulnérabilité. La situation socio-économique des ménages peut s'évaluer en focalisant leurs activités principales. L'enquête permet de conclure que la tranche des populations les plus affectées par le phénomène d'inondation est celle du secteur primaire. Ainsi, on constate une prépondérance sur l'agriculture qui représente 25,5%, la pêche 15% et l'élevage 18,72%. Ces secteurs sont plus exposés à l'inondation fluviale du fait de leur installation en bordure du fleuve. En cas de débordement, ils sont les premiers à être atteint par le manque de digue de protection de ces périmètres. La tranche des ménages exerçant des petits commerces représentent 10,28%, ménagère 13%, fonctionnaire 9% et autres 7,5%. La figure 8 montre la répartition des chefs de ménage selon leur profession.

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Figure 8 : répartition des chefs de ménage selon leur profession

Source : enquêtes du terrain 2018

L'activité des ménages enquêtés définit le degré de vulnérabilité car la situation socio-économique est un facteur avec lequel on peut déterminer les couches vulnérables selon les quartiers et le type d'habitat de ses occupants.

3.2. L'habitat

On distingue quatre types d'habitat dans l'ACN IV:

-L'habitat en dur : représentant 29% de l'échantillon. Il est construit en matériaux des bonnes qualités (ciment).Il est le type le plus résistant face aux inondations. Il se localise dans les nouveaux quartiers comme par exemple Aéroport, Camp militaire, Niamey 2000 etc.

-L'habitat en semi dur : représentant 26% de notre échantillon. Il est construit avec le ciment ou banco et finit avec l'un et l'autre pour lutter contre le risque d'inondation. Il se localise dans des zones inondables comme dans les quartiers suivant : Saga et Gamkallé etc.

-L'habitat en banco : représentant 35%.Il se caractérise par la construction traditionnelle avec des matériaux précaires. Ce type d'habitat ne résiste pas en cas de forte pluie car le banco s'érode facilement. Il est l'habitat le plus dominant dans l'arrondissement communal Niamey IV. Il est rencontré dans les quartiers comme Gamkallé, Saga, pays bas etc.

-L'habitat en paillote : représentant 9,33% de l'échantillon. Il est fait par les habitants vulnérables avec des matériaux très précaires qui se dégradent rapidement par le vent et pourrit au contact de la pluie. Il se localise à la périphérie de la ville en particulier dans la ceinture verte .Ce type en paillote ressemblent à celles des villages. Il ne possède pas l'eau courante, ni l'électricité et sont habitées par les laissés pour compte de la ville (Motcho, 1991). Ces deux derniers types d'habitat(en banco et en paillote) sont les plus touchés par le risque d'inondation. La figure 9 montre la répartition des ménages selon le type d'habitat.

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Figure 9 : répartition des ménages selon les types d'habitat

Source : enquêtes de terrain 2018

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