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La performance des entreprises artisanales au Niger.


par Abdoulaye SALE
Centre Ouest Africain de formation et d'études bancaires - Diplôme d'études supérieures bancaires et financières 2019
  

Disponible en mode multipage

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BANQUE CENTRALE DES ETATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST (BCEAO)

CENTRE OUEST AFRICAIN DE FORMATION ET D'ETUDES BANCAIRES (COFEB)

Mémoire pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Supérieures Bancaires et Financières (DESBF)

40e Promotion

THEME : ANALYSE DES PERFORMANCES DU SECTEUR DE L'ARTISANAT AU NIGER

Présenté par : M. Abdoulaye SALE

Sous la direction de :

Maître de mémoire Maître de stage

Dr AMADOU Ousmane M. Ahmadou Malam ALI

Enseignant Chercheur à la FSEG de Directeur Général de l'Artisanat au

L'Université Abdou Moumouni de Niamey Ministère du Tourisme et de l'Artisanat

Année académique 2017-2018

Dédicace

Je dédie ce mémoire à mes chers parents pour leur sens élevé de responsabilité, leur soutien sans cesse croissant et leur éducation jamais égalée qui m'ont permis d'arriver à ce stade.

Recevez à travers ces mots, l'expression de toute ma reconnaissance !

Remerciements

Je remercie dans un premier temps le bon Dieu, le tout puissant, le miséricordieux, le très miséricordieux de m'avoir donné la santé et le courage non seulement de poursuivre mes études en troisième cycle mais également de conduire avec persévérance ce présent travail de recherche.

Je remercie également :

§ Mon maître de mémoire, Docteur AMADOU Ousmane, Enseignant Chercheur à la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FSEG) de l'Université Abdou Moumouni de Niamey pour avoir consacré son temps pour mon encadrement malgré ses multiples tâches, mais aussi pour ses conseils et son apport méthodologique qui ont permis l'élaboration et l'enrichissement du présent mémoire ; 

§ Mon maître de stage, Monsieur Ahmadou Malam ALI, Directeur Général de l'Artisanat au Ministère du Tourisme et de l'Artisanat (MT/A) pour avoir accepté de m'accueillir pour le stage, en dépit de sa surcharge de travail pour l'attention portée en moi tout au long de mon séjour en créant le cadre propice ayant permis son bon déroulement ;

§ Ma femme, Madame Rayanatou PATRICK pour son soutien inestimable surtout durant mon parcours académique au Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaires (COFEB) et au moment de mon stage ;

§ Ma famille pour son soutien incontestable ;

§ Le Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), Monsieur Tiémoko Meyliet KONE à travers lui le Directeur du COFEB, Madame Aminata HAIDARA et ses collaborateurs pour l'attention particulière dont ils nous ont fait montre durant notre parcours académique au COFEB et sur le lieu de notre stage ;

§ L'ensemble du personnel du MT/A, au premier rang Son Excellence Monsieur le Ministre, Ahmet BOTTO ;

§ L'ensemble du corps professoral du COFEB pour le savoir et l'encadrement reçus ;

§ L'ensemble des auditeurs de la 40e promotion du COFEB pour l'amour et la fraternité partagés ;

§ Le Directeur de la Direction du Développement Associatif des Artisans du MT/A, Monsieur Mahaman Kabirou DAOUDA pour sa facilitation quant au bon déroulement de mon stage ;

§ Les présidents des structures des artisans pour leur collaboration dans le cadre de la collecte des données d'enquête sur le terrain, à savoir Monsieur Issoufou GARBA, Président de la fédération des artisans de la ville de Maradi, Monsieur Ibrahim MOUSSA, Président de la Chambre des Métiers de l'Artisanat du Niger (CMANI) et Monsieur Issa MAHAMANE, ancien Président du centre des métiers et d'art du Niger.

§ Toutes et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, de quelque nature qu'il soit à l'élaboration de ce présent mémoire.

Liste des tableaux

Tableau n°1 : Répartition de l'échantillon par domaines d'activités .................................12

Tableau n° 2: Notation des indicateurs .....................................................................15

Tableau n°3 : Répartition des entreprises de l'artisanat de production par taille ................18

Tableau n°4 : Répartition des entreprises de l'artisanat de service par taille ....................19

Tableau n°5 : Répartition des entreprises de l'artisanat d'art par taille ............................19

Tableau n°6: Répartition des entreprises de l'artisanat de production par type .................20

Tableau n° 7: Répartition des entreprises de l'artisanat de service par type .....................20

Tableau n°8: Répartition des entreprises de l'artisanat d'art par type ..............................21

Tableau n°9: Evolution du chiffre d'affaires pour l'artisanat de production ........................21

Tableau n°10 : Evolution du chiffre d'affaires pour l'artisanat de service .........................22

Tableau n°11: Evolution du chiffre d'affaires pour l'artisanat d'art ..................................22

Tableau n° 12: Evolution du chiffre d'affaires pour tous les domaines .............................22

Tableau n°13 : Notations des entreprises de production par niveaux de performance ........23

Tableau n°14 : Notations des entreprises de service par niveaux de performance ............24

Tableau n°15 : Notations des entreprises d'art par niveaux de performance ....................25

Tableau n° 16 : Classement des domaines d'activités par ordre de mérite ......................27

Tableau n° 17 : Classement des domaines d'activités par niveaux de performance et par ordre de mérite ...................................................................................................28

Liste de graphique

Graphique : Proportion des entreprises par taille ........................................................20

Liste des annexes

Annexe I : Décret fixant la nomenclature des métiers artisanaux au Niger .........................i

Annexe II : Questionnaire d'enquête ........................................................................viii

Annexe III : Test de comparaison des moyennes ........................................................xi

Sigles et abréviations

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CEA : Commission Economique pour l'Afrique

CM : Conseil des Ministres

CMANI : Chambre des Métiers de l'Artisanat du Niger

COFEB : Centre Ouest Africain de Formation et d'Etudes Bancaires

EF : Entreprise Familiale

EI : Entreprise Individuelle

EVA : Economic Value Added

FSEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

GIE : Groupement d'Intérêt Economique

INS : Institut National de la Statistique

ME : Moyenne Entreprise

MT/A : Ministère du Tourisme et de l'Artisanat

OST : Organisation Scientifique du Travail

PIB : Produit Intérieur Brut

PDES : Plan de Développement Economique et Social

PE : Petite Entreprise

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PNDA : Politique Nationale de Développement de l'Artisanat

PRN : Présidence de la République du Niger

SARL : Société A Responsabilité Limitée

SYSCOA : Système Comptable Ouest Africain

TIC : Technologie de l'Information et de la Communication

TPE : Très Petite Entreprise

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain

ROE: Return On Equity

ROI: Return On Investment

Sommaire

Dédicace....................................................................................................i

Remerciements ..........................................................................................ii

Liste des tableaux ......................................................................................iii

Liste des graphiques ...................................................................................iv

Liste des annexes .......................................................................................v

Sigles et abréviations ..................................................................................vi

Sommaire ................................................................................................vii

Introduction générale ...................................................................................1

1ère Partie : Cadre théorique et méthodologique ................................................3

Chapitre I : Cadre théorique ..........................................................................4

Section 1 : Définitions des concepts ...............................................................4

Section 2 : Revue de la littérature ..................................................................7

Chapitre II : Cadre méthodologique ...............................................................11

Section 1 : Méthode de collecte des données .................................................11

Section 2 : Présentation des méthodes de traitement statistique des données .......13

2e Partie : Présentation, analyse et interprétation des résultats ...........................17

Chapitre III : Présentation des résultats .........................................................18

Section 1 : Présentation des caractéristiques des entreprises artisanales .............18

Section 2 : Présentation des données quantitatives et qualitatives de performance .........21

Chapitre V : Analyse et interprétation des résultats ..........................................26

Section 1 : Analyse des résultats ..................................................................26

Section 2 : Interprétation des résultats ...........................................................29

Conclusion générale ..................................................................................31

Bibliographie ............................................................................................33

Table des matières ....................................................................................36

Introduction générale

Au Niger, la contribution des entreprises du secteur de l'artisanat au Produit Intérieur Brut (PIB) est estimée à 25%, avec un taux de croissance annuelle évalué à 2,5% et un taux de valeur ajoutée marchande de 80%, selon le Plan de Développement Economique et Social (PDES, 2012-2015). Le nombre de micros et petites entreprises artisanales est passé de 432 000 en 2011 à 600 000 unités en 2015, soit un taux de croissance annuel de l'ordre de 2,7% et plus de 900 000 personnes y exercent à temps plein ou de manière saisonnière (PDES, 2017-2021). C'est ainsi qu'il est important de s'intéresser de plus près, à la performance de ces entreprises artisanales qui font partie intégrante du secteur informel1(*).

L'étude de la performance des entreprises a toujours été une des préoccupations majeures, des dirigeants d'entreprises et des chercheurs en science de gestion et, cela depuis les travaux de l'Organisation Scientifique du Travail (OST), appelée aussi Taylorisme avec Frederick Winslow Taylor(1856-1915)2(*) et Henri Fayol(1841-1925)3(*) qui se sont intéressés à la manière dont l'entreprise sera organisée pour atteindre ses objectifs et la façon dont elle parviendra à les atteindre.

Cette étude est d'importance capitale surtout dans ce contexte de mondialisation avec son corolaire qu'est la libéralisation du commerce international. Cet état de fait a comme conséquence fâcheuse, la disparition de toute entreprise non performante dans un environnement économique marqué par une forte concurrence extérieure.

La performance d'une entreprise a un impact positif certain et direct sur le développement socio-économique d'un pays à travers la création d'emplois et la répartition de la valeur ajoutée sous forme de salaires pour les salariés, des impôts et taxes pour l'Etat, de cotisations sociales pour les organismes sociaux, de dividendes pour les actionnaires.

Mais de quelle entreprise s'agit-il ? Les différentes études et recherches en gestion des entreprises sur la performance ont concerné dans la majorité des cas, les entreprises du secteur formel, rarement celles du secteur informel. Or en Afrique en général et au Niger en particulier, force est de constater et de reconnaître que les entreprises du secteur informel dominent l'activité économique, c'est-à-dire qu'elles ont une emprise de taille sur celle-ci.

Nos recherches nous ont permis de constater qu'au Niger, il y a peu d'études sur la performance des entreprises du secteur informel, en particulier les entreprises artisanales. Ce qui ne doit pas du tout l'être puisqu'en Afrique, en 2017 l'économie informelle est à l'origine de la création de plus de 80% des emplois selon une étude de la Commission Economique pour l'Afrique (CEA, 2009) du conseil économique et social des Nations Unies. En plus au Niger, en 2017 la contribution du secteur informel à la formation du PIB est de 61,3% selon une étude de l'Institut National de la Statistique (INS, 2017). Ainsi, on peut légitimement affirmer que les entreprises de ce secteur constituent le moteur de l'activité économique donc porteur de croissance. D'où la raison de porter un intérêt particulier à ces entreprises du secteur informel, notamment celles du domaine de l'artisanat au Niger dans le cadre de l'élaboration de ce mémoire.

Ainsi, l'objectif général visé à travers cette recherche est d'analyser les performances des entreprises artisanales du Niger.

De manière spécifique, il s'agit de :

1. Identifier les facteurs qui expliquent le plus la performance des entreprises artisanales au Niger ;

2. Faire une analyse comparative des performances par domaine d'activités ;

3. Apprécier la performance des entreprises artisanales évoluant à Niamey et à Maradi.

Au regard de ce qui précède, nous formulerons la question de recherche suivante : Quels sont les niveaux de performance des entreprises artisanales du Niger ?

De celle-ci découleront les questions spécifiques ci-après:

1. En quoi les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger ?

2. Parmi les domaines d'activités retenus, quel est le domaine le plus performant au Niger ?

3. Quel est le niveau de performance entre les entreprises artisanales évoluant à Niamey et celles évoluant à Maradi ?

Ainsi, pour pouvoir répondre à ces différentes questions, nous formulons les hypothèses suivantes:

H1 : Les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger ;

H2 : L'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de l'artisanat d'art;

H3 : Les entreprises artisanales évoluant à Niamey sont plus performantes que celles évoluant à Maradi.

Ce travail est composé de deux (2) principales parties. La première partie traitera du cadre théorique (chapitre1) et méthodologique (chapitre2) et la deuxième partie sera consacrée à la présentation des résultats (chapitre3) ainsi qu'à l'analyse et l'interprétation de ces derniers (chapitre4).

1ère Partie : Cadre théorique et méthodologique

Cette partie, consacrée au cadre théorique et méthodologique fera le point non seulement sur les différentes théories qui sous-tendent la performance des entreprises de façon générale et de quelques auteurs ayant apporté leur contribution sur cette question, à travers des revues scientifiques mais aussi de définir la méthodologie utilisée dans le cadre de l'élaboration de ce présent mémoire.

Elle est composée de deux (2) chapitres. Le premier chapitre est intitulé cadre théorique et le deuxième chapitre est intitulé cadre méthodologique.

Chapitre I : Cadre théorique

Le cadre théorique traitera des différentes théories économiques sur la performance des entreprises et les différents travaux de recherche qui ont été menés à ce sujet. En plus, il permettra de bien comprendre le contour et la signification des différents concepts, en les situant dans le contexte de la recherche.

Ce chapitre est composé de deux (2) sections: la définition des concepts et la revue de la littérature.

Section 1 : Définition des concepts

La définition des concepts clés, est nécessaire dans tout travail de recherche scientifique. Cela permettra de bien comprendre la problématique posée et l'objet de la recherche. C'est à cette fin, que les concepts de la performance et de l'artisanat seront définis.

1 .1. La performance

La performance est un mot polysémique dont la définition n'a jamais fait l'unanimité des chercheurs.

Dans le domaine de l'économie, la performance est un concept qui est appliqué à une entreprise, un secteur économique, un pays... et qui invoque (sans exhaustivité) par exemple la  compétitivité, l' efficience énergétique, l' économie de ressources à services identiques ou par rapport à un objectif, le nombre d' emplois créés, ou encore le PIB ou le  chiffre d'affaires.

Le mot performance entre dans les dictionnaires français en 1839, il est emprunté au mot anglais performance, dérivé de to perform (réaliser, accomplir) qui est lui-même issu de l'ancien français parformer. Le mot a été introduit en français afin d'exprimer les résultats d'un cheval de course. Il passe progressivement dans le langage courant pour désigner la manière de faire quelque chose. Ce court passage par l'étymologie est nécessaire dans la mesure où to perform a effectivement un double sens. D'une part, il renvoie à la réalisation d'un exploit ou d'un rendement. D'autre part, il équivaut également à un accomplissement qui implique des effets dynamiques, et notamment au-delà de ses effets immédiats, des effets structurants de long terme (la formation de la compétitivité d'une entreprise, au sens de sa capacité à survivre dans un environnement hostile, la reproduction de compétences et de savoir-faire,...).

La performance fait le plus souvent référence à la notion d'évaluation. Il s'agit de mettre en place des critères déterminés par rapport à des normes, qui peuvent s'exprimer quantitativement sous la forme d'indicateurs quantitatifs. Elle peut être également appréciée de manière qualitative, sous forme d'un jugement de valeur. Elle est alors évaluée à travers la construction d'outils de mesure et tableaux de mesures adaptés aux spécificités du contexte actuel et aux spécificités de l'organisation elle-même pour sa survie. Cette survie, dépend toutefois de son efficience et de son efficacité. Ainsi, on remarque une similarité du concept de la performance avec celui d'efficacité et d'efficience.

Par rapport à ces deux (2) critères d'efficience et d'efficacité, Bourguignon A. (1997) a groupé la signification du mot performance dans le champ de la gestion autour de trois (3) sens primaires :

- le premier sens est la performance-succès (ce sens contient un jugement de valeur au regard d'un référentiel, qui représente la réussite du point de vue de l'observateur) ;

- le deuxième sens est la performance-résultat (ici la performance fait référence au résultat d'une action) ;

- le troisième sens est la performance-action (la performance peut signifier une action ou un processus).

La performance est sociale quand elle sert à évaluer le bien-être des salariés dans l'entreprise, et elle s'inscrit dans une optique de développement durable. L'amélioration de ce bien-être, passe par la résolution des problèmes existants au sein de l'entreprise, tels que l'absentéisme, les arrêts maladie, le stress, les problèmes relationnels.

La performance financière fait appel aux indicateurs financiers tels que le ROI (Return On Investment : Retour sur investissement) qui mesure la rentabilité économique du capital utilisé par l'entreprise, c'est-à-dire le rapport entre le résultat d'exploitation et les capitaux investis, le ROE (Return On Equity : Retour sur capitaux propres) qui mesure la rentabilité financière des capitaux apportés par les propriétaires de l'entreprise, c'est-à-dire le rapport entre le résultat net et les capitaux propres et l'EVA (Economic Value Added : Valeur économique ajoutée) qui permet de mesurer la création de la valeur pour l'actionnaire, c'est la différence entre le résultat opérationnel et les capitaux investis.

La performance économique mesure les composantes de la compétitivité de l'entreprise, à savoir la compétitivité prix qui désigne la capacité d'un produit à attirer des clients au détriment des produits concurrents du fait de son prix, elle permet de situer la place de l'entreprise sur le marché par rapport à ses concurrents et la compétitivité hors prix désignant la capacité d'un produit à attirer des clients au détriment des produits concurrents du fait des éléments indépendants du prix, tels que la qualité des produits, l'innovation, le service, le design, l'emballage.

La performance organisationnelle mesure la performance de l'entreprise au niveau de la qualité de la production, de la flexibilité, des délais de livraison.

La performance sociétale indique l'engagement de l'entreprise dans les domaines environnementaux, humanitaires et culturels.

Il s'agit aussi d'un concept intégrateur que l'on peut approcher à partir d'informations chiffrées, mais qui comporte aussi des éléments de nature qualitative, difficilement quantifiables. De plus, son appréciation nécessite une approche dynamique prenant en compte le caractère répétitif éventuel des résultats individuels ; elle exige également une analyse en termes relatifs, en référence à un ensemble d'entreprises placées dans des conditions d'activités suffisamment proches.

Bertrand S.B. (2010) pense qu'on peut résumer toutes ces performances à trois (3) dimensions essentielles :

- la performance stratégique appelée aussi performance à long terme dont les facteurs nécessaires à sa réalisation sont entres autres : la croissance des activités, une culture d'entreprise dynamique, la qualité du management ;

- la performance concurrentielle matérialisant le succès de l'entreprise qui résulte de ses capacités à s'adapter et même à s'approprier les règles du jeu concurrentiel dans son secteur d'activités ;

- la performance socio-économique qui regroupe la performance organisationnelle, la performance sociale, la performance économique et financière et la performance commerciale.

1.2. L'artisanat

Il existe plusieurs définitions de l'artisanat. Mais dans le cadre de ce travail, nous allons retenir celles données par le règlement N°01/2014/CM/UEMOA portant code communautaire de l'artisanat de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)4(*).

- Activité artisanale : est considérée comme activité artisanale, toute activité d'extraction, de production ou de transformation de biens et/ou de prestations de services à l'exclusion de toute activité agricole, de pêche, de transport, d'achat et de revente ou spécifiquement intellectuelle : exercée à titre principal par une personne physique, dont la maîtrise technique et le savoir-faire requièrent un apprentissage ou une formation assortie d'une pratique du métier, dont le travail et l'habileté manuelle occupent une place prépondérante, où le mode de production peut inclure des machines et outillages actionnés directement par l'artisan, sans déboucher sur une production en série et figure dans le registre des métiers établis par l'autorité compétente de chaque Etat membre de l'UEMOA.

Toutefois, les petites activités de transport opérées par un engin de 2 à 4 roues, par pirogues, à dos ou à traction animale ou humaine sont considérées comme des activités artisanales.

- Métiers de l'artisanat : est l'exercice par une personne physique d'une activité artisanale.

- Corps de métiers : ensemble des métiers connexes.

- Artisan : toute personne physique qui exerce une activité artisanale. L'artisan possède une qualification professionnelle reconnue par son milieu professionnel ou un diplôme de l'enseignement technique et professionnel.

- Entreprise artisanale : est entreprise artisanale, toute activité de nature artisanale exercée par un ou plusieurs artisans structurés. Elle doit satisfaire à l'ensemble des critères suivants : avoir au plus vingt cinq (25) compagnons artisans, en dehors des aides familiaux, avoir un chiffre d'affaires hors taxe annuel inférieur ou égal à trente (30) millions de francs CFA et un investissement inférieur ou égal à vingt (20) millions de francs CFA, tenir une comptabilité conforme aux dispositions du Système Comptable Ouest Africain (SYSCOA), sauf option pour le système normal dans les conditions fixées par le SYSCOA.

Ces entreprises évoluent dans trois (3) domaines d'activités à savoir :

ü l'artisanat de production ou de transformation qui concerne les activités de fabrication de produits semi-finis ou finis (exemple : menuiserie bois et métallique, couture);

ü l'artisanat de service qui concerne l'ensemble des activités de réparation, d'entretien ou de maintenance, de restauration d'une oeuvre d'art et de toute autre activité de prestation de nature artisanale (exemple : mécanique auto et moto, électromécanique);

ü l'artisanat d'art qui se distingue par son caractère artistique et impliquant la créativité de l'auteur et, qui a une forte connotation culturelle (exemple : bijouterie, décoration).

Ainsi, on peut constater aisément la transversalité du secteur de l'artisanat qui appartient à la fois aux trois (3) secteurs de l'économie, à savoir les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.

Selon le décret N°2008/100/PRN/MT/A du 10 avril 2008 fixant la nomenclature des métiers artisanaux au Niger (Cf. Annexe I), le secteur est composé de seize (16) branches d'activités subdivisées en quarante six (46) corps de métiers qui totalisent deux cent six (206) métiers artisanaux. Mais le code communautaire de l'artisanat de l'UEMOA quant à lui, fait cas de huit (8) branches qui incluent les seize (16) branches citées par le décret tantôt évoqué5(*). Ces huit (8) branches sont :

- Agroalimentaire, alimentation, restauration ;

- Mines et carrières, construction et bâtiment ;

- Métaux et constructions métalliques, mécanique, électromécanique, électronique, électricité et petites activités de transport ;

- Bois et assimilés, mobilier et ameublement ;

- Textile, habillement, cuirs et peaux ;

- Audiovisuel et communication ;

- Hygiène et soins corporels ;

- Artisanat d'art et de décoration.

Section 2 : Revue de la littérature

La revue de la littérature poursuit deux (2) objectifs principaux, la recension des ouvrages généraux sur la problématique à traiter et la présentation des articles scientifiques des auteurs qui ont fait des investigations relativement à ladite problématique. A ce titre, cette section est consacrée dans un premier temps à la revue de littérature théorique sur la performance des entreprises de manière générale et dans un deuxième temps à celle empirique sur la performance des entreprises artisanales.

2.1. Revue de littérature théorique

Plusieurs théories ont été développées sur la performance des entreprises, telles la théorie classique avec l'OST6(*), la théorie des besoins et des motivations avec l'école des relations humaines, la théorie systémique avec l'école systémique.

Les auteurs de l'école classique de la théorie des organisations, appelée l'école scientifique du travail ou OST se sont intéressés à la performance organisationnelle et économique des entreprises.

Frederick Winslow Taylor (1911) pense qu'une entreprise n'est performante que si et seulement si, elle s'aligne sur les quatre (4) principes fondamentaux de l'OST que sont : la division horizontale du travail  (la parcellisation du travail, la spécialisation des tâches et l'étude des temps d'exécution), la division verticale du travail (distinction stricte entre exécutants et concepteurs du travail), un système de salaire au rendement fondé sur des primes de productivité au travail et un système de contrôle du travail. Henri Fayol (1916) sans remettre en cause la division du travail et la rémunération des employés, pense par ailleurs de la nécessité dans laquelle se trouvent les responsables d'organisation d'acquérir une formation administrative. Ce qui agira sur la performance organisationnelle.

Max Weber (1920) pense qu'au-delà des ateliers de travail, le fonctionnement bureaucratique est aussi d'une importance capitale. Ainsi, selon lui ce fonctionnement doit se reposer sur plusieurs principes dont : la répartition hiérarchique des emplois clairement définie, tout comme la sphère des compétences pour chaque emploi, le contrat entre l'individu et l'organisation bureaucratique, la rémunération fixe, la possibilité de faire carrière, etc.

Pour Henry Ford (1922), un modèle de production doit obéir à trois (3) principes : la division du travail en séparant la conception de la réalisation à travers un travail à la chaîne, la production en grandes séries et l'augmentation de salaire des ouvriers pour éviter les démissions de ces derniers.

Quant aux penseurs de l'école des relations humaines7(*), ils considéraient que la performance n'est pas seulement d'ordre économique, elle doit aussi être sociale. Cette conception sociale de la performance met en valeur le facteur humain, et privilégie non seulement l'atteinte des objectifs mais aussi et surtout la satisfaction des besoins du personnel.

Elton Mayo (1933) a souligné l'importance du climat psychologique sur le comportement et la performance des travailleurs. Ces derniers deviennent alors le coeur du système de performance des organisations.

Selon Abraham Maslow (1943), un certain nombre de besoins doivent être satisfaits pour plus motiver les employés. C'est à cet effet, qu'il propose une explication de la motivation par la théorie des besoins. Selon lui, il existe des besoins physiologiques (manger, boire, dormir, respirer), des besoins de sécurité (du corps, de l'emploi, de la santé), des besoins d'appartenance et d'amour (affectation des autres), des besoins d'estime (confiance et respect de soi, reconnaissance et appréciation des autres) et le besoin d'accomplissement de soi dont la prise en compte est impérative pour motiver le personnel. Dans cette même lancée, Douglass Mac Gregor (1960) s'est intéressé au style de management fondé sur les équipes et une meilleure prise en compte des capacités des individus. De ce fait, l'engagement personnel dans le travail est récompensé par la satisfaction de ses besoins. 

Pour les auteurs de la pensée systémique de l'organisation tels Ludwig Von Bertalanfly (1968), l'organisation est définie comme un système dont la finalité est la survie. Dans ce cas, la performance est évaluée à travers le processus de l'organisation plutôt que sur les objectifs à atteindre.

2.2. Revue empirique

Peu de travaux empiriques ont été menés sur la performance des Petites et Moyennes Entreprises (PME), notamment celles artisanales. Certains de ces travaux, se sont penchés sur les facteurs qui agissent positivement ou négativement sur la performance et d'autres sur les déterminants de cette performance.

Josée S.P. et Louise. C (2011) sur la base d'une enquête auprès de deux milles (2 000) chefs de PME de différentes régions du Québec, remarquent que le profil entrepreneurial du propriétaire dirigeant, la formation académique ou les expériences antérieures influencent positivement la performance d'une PME et que la performance économique, qui est fortement déterminée par les objectifs économiques et sociaux est négativement liée aux objectifs relationnels mais aucunement aux objectifs personnels. Dans le même ordre d'idée, Bertrand S. B. (2010) constate, que la plupart des dirigeants des Petites Entreprises (PE) définissent principalement la performance en terme de réussite, en la mesurant à travers différents indicateurs regroupés en plusieurs dimensions : performance commerciale (satisfaction des clients sur la qualité, l'innovation), performance stratégique (l'atteinte des objectifs sans gaspillage de ressources), performance concurrentielle (être capable de tenir face à la lutte concurrentielle) et performance financière (croissance des bénéfices d'année en année, parvenir à satisfaire les besoins de la famille).

Pour Marion. P (2008), la performance d'une entreprise artisanale dépend du niveau et de l'étendue de la délégation de responsabilité qui peut être totale ou partielle puisque le dirigeant reconnaît que d'autres peuvent réaliser certaines tâches au moins bien que lui. C'est dans ce sens, que le climat de travail est d'une importance capitale pour la compétitivité de l'entreprise (Hugues. P, Dominique. D, 2008). Plus le climat social est bon, plus les performances des membres de l'entreprise sont bonnes, la valeur ajoutée par salarié s'accroît (Claire. G, 2000).

Sophie B. et Dimitri U. (2006), Christine J. (1982) et Gérard B. (1986) confirment la performance des entreprises artisanales à travers leur adaptation à l'environnement économique, technologique et financier. Ce qui laisse entendre que les Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) influencent positivement la performance commerciale des entreprises en améliorant leur système d'information.

Marie C.C. et Florence N. (2010) remarquent que l'absence de formalisation de contrats de travail, de politique de recrutement, de plan de formation et d'un système de rémunération équitable et motivant agit en défaveur de la performance. Ainsi, pour Ziadi J. (2006), les facteurs de gestion des ressources humaines ou de régulation sociale n'influencent pas les performances des entreprises. C'est plutôt la flexibilité de la structure organisationnelle et le degré de décentralisation du pouvoir de prise de décision, ainsi que l'adoption des méthodes modernes de management.

L'étude sur la performance des entreprises du secteur informel en Afrique subsaharienne francophone (cas de la Côte d'Ivoire) menée en 2013 montre que la capacité managériale, les normes sociales, les TIC et la formation technique des managers au métier de l'entreprise ont des effets positifs et significatifs sur la performance.

Dans ce chapitre, on peut constater que la notion de la performance a fait l'objet de plusieurs définitions de la part des chercheurs à cause de sa complexité. Les différentes théories exposées et les études empiriques n'ont pas concerné spécifiquement, dans la majorité des cas les entreprises artisanales. Mais néanmoins, nous pensons que ces entreprises artisanales ont les mêmes caractéristiques que les PME ayant fait l'objet d'études empiriques.

Chapitre II : Cadre méthodologique

Cette étude empirique s'inscrit dans une approche quantitative et qualitative. L'analyse quantitative est inscrite dans une logique des résultats chiffrés en lien avec les indicateurs financiers. Quant à l'analyse qualitative, elle se réfère aux indicateurs non financiers, c'est-à-dire qu'elle va décrire et analyser le comportement des managers des entreprises artisanales et l'organisation interne de ces dernières.

A travers ce chapitre, nous allons présenter la méthodologie qui a été choisie pour la collecte des données ainsi que celle de traitement statistique de ces dernières.

Section 1 : Méthode de collecte des données

Dans le cadre de ce travail, la méthode utilisée pour la collecte a consisté dans un premier temps à l'élaboration d'un questionnaire d'enquête (Cf. Annexe II) et dans un second temps à la détermination de l'échantillon ayant permis la conduite de l'enquête.

1.1. Elaboration du questionnaire d'enquête

L'élaboration du questionnaire d'enquête a été faite en s'inspirant d'une fiche8(*) ayant servie d'enquête sur les déterminants de la performance des entreprises du secteur informel en Afrique subsaharienne francophone, cas de la Côte d'Ivoire. Cette étude a été menée en 2013 par un groupe de chercheurs du Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), de la Cellule d'Analyse de Politique Economique du CIRES, du Laboratoire de Recherches Economiques et Monétaires (LAREM) et du Centre d'Etudes et de Recherches en Economie et Gestion.

Une recherche documentaire sur des revues scientifiques et nos connaissances sur le secteur de l'artisanat nous ont permis d'adapter cette fiche audit secteur.

Ce questionnaire d'enquête est composé de quatre (4) sections principales:

- Section 0: porte sur les généralités (agent de collecte, date de la collecte, superviseur) ;

- Section 1 : identification et caractéristiques de l'entreprise est subdivisée en deux (2) sous-sections : identification de l'entreprise (nom ou raison sociale, date de création, localisation, adresse et contacts) et caractéristiques de l'entreprise (type d'entreprise, activité principale, chiffre d'affaires et taille de l'entreprise) ;

- Section 2 : capacité à motiver le personnel qui est subdivisée en six (6) sous-sections : critère de promotion des employés (résultats professionnels, diplôme, affinité familiale, appartenance à un réseau religieux, appartenance à un réseau d'anciens élèves, appartenance à un réseau professionnel, appartenance à un réseau d'amis, ancienneté dans l'entreprise, appartenance ethnique), gratifications spéciales ou motivation en cas de travaux spécifiques ou de résultat positif, l'implication des employés dans la prise de décision (toujours, souvent, rarement, jamais), la délégation de responsabilités en cas d'empêchement, l'existence d'un dispositif pour la gestion des dépenses sociales des employés (funérailles, baptême, mariage, scolarisation) et la formation des employés ;

- Section 3 : concerne l'innovation et comprend deux (2) sous sections : l'innovation de produits, de procédé, d'organisation, de commercialisation et l'innovation dans les TIC.

Le but poursuivi à travers ces entretiens, c'est de voir si les entreprises artisanales du Niger sont dans leur majorité performantes ou non.

1.2. Détermination de la taille de l'échantillon et déroulement de l'enquête

L'échantillon a été constitué de cent (100) entreprises artisanales, réparties comme suit : artisanat de production (54), artisanat de service (30) et artisanat d'art (16). Ce choix a été fait en fonction du nombre des métiers qui composent chaque domaine d'activités artisanales : 123 métiers pour l'artisanat de production, 77 métiers pour l'artisanat de service et 6 métiers pour l'artisanat d'art (voir le décret fixant la nomenclature des métiers artisanaux au Niger en annexe I).

Le tableau N°1 présente la répartition de l'échantillon par régions et par domaine d'activités :

Tableau n°1 : Répartition de l'échantillon par région et par domaine d'activités

Régions

Domaines d'activités

Proportions

Maradi

Artisanat de production

54%

ü Menuiserie bois

18%

ü Menuiserie métallique

18%

ü Couture

18%

Artisanat de service

30%

ü Mécanique auto

15%

ü Mécanique moto

15%

Total

84%

Niamey

Artisanat d'art

16%

Bijouterie

16%

Total

16%

TOTAL

100

Source : données de l'enquête.

S'agissant des lieux d'enquête, la région de Maradi9(*) (précisément au niveau de la ville) et la ville de Niamey10(*) ont été choisies. Ce choix n'est pas fortuit, du moment où ces deux (2) localités sont représentatives de l'activité artisanale au Niger. C'est ainsi, que quatre vingt quatre (84) questionnaires ont été administrés à Maradi et avaient concerné les entreprises artisanales de production et celles de service (nous estimons que les entreprises artisanales ont les mêmes caractéristiques partout au Niger et en outre nous connaissons parfaitement le milieu, ce qui nous a facilité la collecte). Les seize (16) restants qui concernent les entreprises de l'artisanat d'art ont été administrés à Niamey, au niveau du village artisanal de Wadata (11 questionnaires) et du centre des métiers d'art du Niger (5 questionnaires)11(*).

Cette enquête a débuté à Maradi du 28 août au 04 septembre 2018. Mais bien avant, nous avions procédé à l'identification des entreprises avec le président de la fédération des artisans12(*) de la ville de Maradi, dans le but non seulement d'avoir des bonnes informations mais également de faciliter la collecte à travers une bonne collaboration des enquêtés.

Pour le cas de Niamey, elle s'est déroulée le 02 octobre 2018. Là aussi, pour une bonne collaboration des artisans, nous nous sommes entretenus avec le président national de la CMANI13(*), président du village artisanal de Wadata et avec l'ancien président du centre des métiers d'art du Niger, pour l'identification des chefs d'entreprises à enquêter à chacun des niveaux.

A préciser, que nous nous sommes investis personnellement sans aucun collaborateur à la collecte de toutes les données à travers des entretiens directs, et cela dans le seul et unique but de disposer des informations fiables.

Notons également, que tous les questionnaires ont été administrés auprès des hommes : au Niger, tous les corps de métiers artisanaux concernés par cette étude sont exercés par les hommes hormis la couture, là aussi les femmes travaillent principalement à la maison sous le poids de la religion musulmane.

Section 2 : Présentation des méthodes de traitement statistique des données

Cette section, mettra l'accent sur les variables explicatives de la performance des entreprises artisanales, en se basant sur des travaux empiriques exposés au niveau de la revue empirique mais aussi sur des outils de traitement statistique des données choisies.

2.1. Les variables explicatives de la performance

Les indicateurs non financiers, qualitatifs et un seul indicateur financier, quantitatif (le chiffre d'affaires) ont été choisis dans le cadre de cette étude. Cela se justifie, par le caractère informel des entreprises artisanales, car ne produisant pas des états financiers.

Les indicateurs non financiers ont été identifiés à trois (3) niveaux (domaines) :

- La motivation du personnel

La définition admise de la motivation consiste à la décrire comme étant « le construit hypothétique utilisé afin de décrire les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l'intensité et la persistance du comportement » (Vallerand R.J. et Thill E.E. 1993).

Les indicateurs ciblés à ce niveau sont :

ü Le critère de promotion (résultats professionnels, diplôme, affinité familiale, appartenance à un réseau religieux, appartenance à un réseau d'anciens élèves, appartenance à un réseau professionnel, appartenance à un réseau d'amis, ancienneté dans l'entreprise, appartenance ethnique) ;

ü Les gratifications spéciales ou une motivation en cas de travaux spécifiques ou de résultat positif ;

ü L'implication des employés dans la prise de décision ;

ü La délégation de certaines ou la totalité des responsabilités en cas d'empêchement ;

ü La gestion du social, c'est-à-dire la prise en charge des dépenses sociales des employés, telles que funérailles, baptême, mariage, scolarité ;

ü La formation ou le perfectionnement (renforcement des capacités) des employés.

- L'innovation

L'innovation est l'action d'innover, c'est à dire de créer quelque chose de nouveau pouvant être immédiatement diffusée à grande échelle. Dans le domaine économique, cela se traduit par un nouveau produit, service ou processus de fabrication ou d'organisation pouvant être directement implémenté dans l'appareil productif et répondant aux besoins du consommateur.

Nous avons identifié quatre (4) types distincts d'innovations :

ü une innovation de produit correspond à l'introduction d'un bien ou d'un service nouveau ou sensiblement amélioré sur le plan de ses caractéristiques ou de l'usage auquel il est destiné ;

ü une innovation de procédé qui est la mise en oeuvre d'une méthode de production ou de distribution nouvelle ou sensiblement améliorée ;

ü une innovation d'organisation correspond à la mise en oeuvre d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques, l'organisation du lieu de travail ;

ü une innovation de commercialisation qui implique des changements significatifs de la conception ou du conditionnement, du placement, de la promotion ou de la tarification d'un produit.

- Les Technologies de l'information et de la communication

Le dictionnaire Larousse définit les technologies de l'information et de la communication comme étant un "ensemble des techniques et des équipements informatiques permettant de communiquer à distance par voie électronique (câble, téléphone, internet, etc.). Cet indicateur a permis de constater le degré d'utilisation et de mise en place des machines ou équipements liés aux innovations technologiques, pour la production des informations tels que les ordinateurs, les téléphones, l'internet, ...etc.

2.2. Traitement statistique des données

Pour le traitement statistique des données, nous avions calculé le taux de croissance du chiffre d'affaires (avec comme formule : ) et utilisé le test de comparaison des moyennes (Cf. Annexe III) pour les données quantitatives. La statistique descriptive, notamment la moyenne arithmétique (avec comme formule : ) a été calculée pour les données qualitatives. Pour ces dernières, une notation par indicateur a été faite en fonction de la section14(*) d'appartenance dans le questionnaire d'enquête comme l'indique le tableau ci-après :

Tableau n° 2: Notation des indicateurs

Indicateurs

Notes

Motivation du personnel 

1. Promotion :

- Résultats professionnels

- Ancienneté dans l'entreprise

- Diplôme

- Appartenance à un réseau professionnel

- Appartenance à un réseau d'amis

- Affinité ethnique/religieuse

2. Gratifications spéciales :

- Oui

- Rémunération immédiate

3. Implication (prise de décision) :

- Toujours

- Souvent

- Rarement

- Jamais

4. Délégation de responsabilité

5. Gestion du social

6. Formation

13

5

5/5

4/5

3/5

2/5

1/5

0/5

2

1

1

3

3/3

2/3

1/3

0/3

1

1

1

Innovation

1. Innovation de produits

2. Innovation de procédé

3. Innovation d'organisation

4. Innovation de commercialisation :

- Innovation markéting

- Perception de la concurrence

- Respect de délai de livraison

9

1

1

1

6

1

3

2

TIC

1

Total

23

Source : données de l'enquête.

Dans un premier temps, nous avions procédé aux applications de ces notes aux entreprises par domaine d'activités et en fonction des métiers. Ensuite, la somme des notes de tous les indicateurs par métier a été faite. Enfin, interviendra le calcul des moyennes des notes par métier.

Après tout ce processus, la procédure a consisté à la comparaison des taux de croissance et des moyennes par domaine d'activités, afin de confirmer ou d'infirmer les hypothèses de recherche.

La démarche méthodologique mise en oeuvre, a permis de collecter avec rigueur les données, fruit d'une collaboration harmonieuse de tous les enquêtés. Ce qui du reste, a bien facilité l'analyse et l'interprétation de ces données recueillies.

Le cadre théorique a permis, de bien circonscrire la recherche à travers les différentes théories économiques sur la performance et les revues scientifiques qui ont traité de la question. Quant au cadre méthodologique, il a bien inscrit et orienté la recherche en lui donnant un caractère scientifique.

Par ailleurs, la plupart des articles scientifiques abordés n'ont pas traité directement des cas des entreprises artisanales. Toutefois, elles ont concerné les PME dont les caractéristiques sont identiques à celles des entreprises artisanales.

La deuxième partie du mémoire présentera, analysera et interprétera les résultats obtenus à l'issue de la collecte des données.

2e Partie : Présentation, analyse et interprétation des résultats

Cette partie nous permettra dans un premier temps de voir avec précision, les principaux résultats obtenus, car la qualité de tout travail de recherche scientifique repose sur la clarté de la présentation de ses résultats. Cette présentation permettra la mise en relief des données traitées avec les hypothèses de recherche. C'est ainsi, que nous pourrons énoncer les conséquences théoriques et établir si besoin est, les perspectives d'autres recherches, c'est-à-dire les recherches nouvelles qui pourraient être entreprises.

Elle est composée de deux (2) chapitres. Le premier chapitre va porter sur la présentation des résultats tandis que le second sera consacré à l'analyse et l'interprétation de ces résultats.

Chapitre III : Présentation des résultats

Dans ce chapitre nous avons eu à présenter les résultats issus de l'enquête15(*), à travers des tableaux et graphiques. Ce qui a permis de constater, les rapports existants entre les différentes variables.

Il est composé de deux (2) sections : présentation des caractéristiques des entreprises artisanales et présentation des données quantitatives et qualitatives de performance.

Section 1 : Présentation des caractéristiques des entreprises artisanales

Les entreprises sont classées selon trois (3) critères : juridique (privées et publiques/semi-publiques), dimensionnel (effectif, taille) et économique (secteurs primaire, secondaire et tertiaire). Les entreprises artisanales étant des entreprises privées et économiquement transversales, nous allons de ce fait les classer selon deux (2) critères : la taille16(*) et le type.

1.1. La taille des entreprises

Selon leur taille, les entreprises artisanales peuvent être classées en trois (3) catégories : Très Petites Entreprises (TPE) ou Micros entreprises, Petites Entreprises (PE) et Moyennes Entreprises (ME).

Le tableau N°3 présente les entreprises de l'artisanat de production selon leur taille :

Tableau n°3 : Répartition des entreprises de l'artisanat de production par taille

Corps de métiers

Taille entreprise

Menuiserie bois

Menuiserie métallique

Couture

Total

Proportion

(en %)

TPE

1

0

1

02

03,70

PE

9

9

11

29

53,71

ME

8

9

6

23

42,59

Total

18

18

18

54

100

Source : Données de l'enquête.

Les entreprises de l'artisanat de production se répartissent comme suit : 02 TPE (1 Menuiserie bois et 1 Couture) soit 03,70%, 29 PE (9 Menuiserie bois, 9 Menuiserie métallique et 11 Couture) soit 53,71% et 23 ME (8 Menuiserie bois, 9 Menuiserie métallique et 6 Couture) soit 42,59%. On constate une prédominance des PE et l'inexistence des TPE de menuiserie métallique.

Le tableau N°4 présente les entreprises de l'artisanat de service selon leur taille :

Tableau n°4 : Répartition des entreprises de l'artisanat de service par taille

Corps de métiers

Taille entreprise

Mécanique auto

Mécanique moto

Total

Proportion

(en %)

TPE

0

5

05

16,66

PE

9

5

14

46,67

ME

6

5

11

36,67

Total

15

15

30

100

Source : Données de l'enquête.

Les entreprises de l'artisanat de service se répartissent comme suit : 05 TPE (Mécanique moto) soit 16,66%, 14 PE (9 Mécanique auto et 5 Mécanique moto) soit 46,67% et 11 ME (6 Mécanique auto et 5 Mécanique moto) soit 36,67%.

On constate une prédominance des PE et l'inexistence des TPE de mécanique auto.

Le tableau N°5 présente les entreprises de l'artisanat d'art selon leur taille :

Tableau n°5 : Répartition des entreprises de l'artisanat d'art par taille

Corps de métiers

Taille entreprise

Bijouterie

Proportion (en %)

TPE

10

62,50

PE

6

37,50

ME

0

0

Total

16

100

Source : Données de l'enquête.

Les entreprises de l'artisanat d'art se répartissent comme suit : 10 TPE soit 62,50%, 6 PE soit 37,50% et 0 ME soit 0%. On constate une prédominance des TPE et l'inexistence de ME.

A la lecture des tableaux 3, 4 et 5 on repère 17 TPE (17%), 49 PE (49%) et 34 ME (34%). Ce qui veut dire que les entreprises artisanales sont en majorité des PE.

Le graphique présente la proportion des entreprises artisanales selon leur taille :

Graphique : Proportion des entreprises par taille

Source : Données de l'enquête.

1.2. Le type des entreprises

Selon leur type, les entreprises artisanales peuvent être classées en cinq (5) catégories : les Entreprises Individuelles (EI), les Entreprises Familiales (EF), les coopératives, les Groupements d'Intérêt Economique (GIE) et les Sociétés à Responsabilité Limité (SARL).

Le tableau N°6 présente les entreprises de l'artisanat de production selon leur type :

Tableau n°6: Répartition des entreprises de l'artisanat de production par type

Corps de métiers

Type d'entreprise

Menuiserie bois

Menuiserie métallique

Couture

Total

Proportion (en %)

EI

16

15

15

46

85,19

EF

1

1

1

03

05,55

GIE

1

2

2

05

09,26

Total

18

18

18

54

100

Source : Données de l'enquête.

Les entreprises de l'artisanat de production se répartissent comme suit : 46 EI soit 85,19%, 03 EF soit 05,55% et 05 GIE soit 09,26%. Les entreprises de l'artisanat de production sont en majorité des EI.

Le tableau N°7 présente les entreprises de l'artisanat de service selon leur type :

Tableau n° 7: Répartition des entreprises de l'artisanat de service par type

Corps de métiers

Type d'entreprise

Mécanique auto

Mécanique moto

Total

Proportion (en %)

EI

14

13

27

90

EF

0

1

01

03,33

GIE

1

1

02

06,67

Total

15

15

30

100

Source : Données de l'enquête.

Les entreprises de l'artisanat de service se répartissent comme suit : 27 EI soit 90%, 01 EF soit 03,33% et 02 GIE soit 06,67%. Les entreprises de l'artisanat de service sont en majorité des EI.

Le tableau N°8 présente les entreprises de l'artisanat d'art selon leur type :

Tableau n°8: Répartition des entreprises de l'artisanat d'art par type

Corps de métiers

Type d'entreprise

Bijouterie

Proportion (en %)

EI

12

75

EF

0

0

GIE

4

25

Total

16

100

Source : Données de l'enquête.

Les entreprises de l'artisanat d'art se répartissent comme suit : 75 EI soit 75%, 0 EF soit 0% et 25 GIE soit 25%. Les entreprises de l'artisanat d'art sont en majorité des EI.

A la lecture des tableaux 6,7 et 8 on dénombre 85 EI (85%), 4 EF (4%) et 11 GIE (11%). Ce qui veut dire que les entreprises artisanales sont en majorité des EI.

Section 2 : Présentation des données quantitatives et qualitatives de performance

Les données quantitatives retenues en raison du caractère informel des entreprises artisanales sont, les chiffres d'affaires, représentatifs des indicateurs quantitatifs. Quant aux données qualitatives, elles se réfèrent à la motivation du personnel, à l'innovation et à l'utilisation des TIC.

2.1. Données quantitatives

À ce niveau, l'étude portera sur l'évolution du chiffre d'affaires à travers le taux de croissance, afin de voir les tendances baissières ou haussières au bout de deux (2) années consécutives.

Le tableau N°9 présente l'évolution du chiffre d'affaires pour l'artisanat de production :

Tableau n°9: Evolution du chiffre d'affaires (en Francs CFA) pour l'artisanat de production

Années

Corps de métiers

2015

%

2016

%

2017

%

Menuiserie bois

229 513 313

51,68

235 320 000

51,69

241 320 660

51,70

Menuiserie métallique

136 698 537

30,78

140 116 000

30,78

143 632 912

30,77

Couture

77 915 487

17,54

79 840 000

17,53

81 828 016

17,53

Totaux

444 127 337

100

455 276 000

100

466 781 588

100

Source : Données de l'enquête et de l'INS.

Pour l'artisanat de production, on remarque une croissance du chiffre d'affaires sur les deux (2) années. Le taux de croissance passe de 2,51% de 2015 à 2016 et de 2,53% de 2016 à 2017.

Le tableau N°10 présente l'évolution du chiffre d'affaires pour l'artisanat de service :

Tableau n°10 : Evolution du chiffre d'affaires (en Francs CFA) pour l'artisanat de service

Années

Corps de métiers

2015

%

2016

%

2017

%

Mécanique auto

33 785 631

53,53

34 610 000

53,52

35 457 945

53,51

Mécanique moto

29 332 553

46,47

30 060 000

46,48

30 811 500

46,49

Total

63 118 184

100

64 670 000

100

66 269 445

100

Source : Données de l'enquête et de l'INS.

Pour l'artisanat de service, on remarque une croissance du chiffre d'affaires sur les deux (2) années. Le taux de croissance passe de 2,46% de 2015 à 2016 et de 2,47% de 2016 à 2017.

Le tableau N°11 présente l'évolution du chiffre d'affaires pour l'artisanat d'art :

Tableau n°11: Evolution du chiffre d'affaires (en Francs CFA) pour l'artisanat d'art

Années

Corps de métiers

2015

2016

2017

Bijouterie

19 611 293

20 087 848

20 580 000

Total

19 611 293

20 087 848

20 580 000

Source : Données de l'enquête et de l'INS.

Pour l'artisanat d'art, on remarque une croissance du chiffre d'affaires sur les deux (2) années. Le taux de croissance passe de 2,43% de 2015 à 2016 et de 2,45% de 2016 à 2017.

Le tableau N°12 présente l'évolution du chiffre d'affaires pour tous les domaines d'activités artisanales :

Tableau n°12: Evolution du chiffre d'affaires (en Francs CFA) pour tous les domaines

Années

Domaines

2015

 

2016

 

2017

 

Artisanat de production

444 127 337

84,30

455 276 000

84,31

466 781 588

84,31

Artisanat de service

63 118 184

11,98

64 670 000

11,97

66 269 445

11,97

Artisanat d'art

19 611 293

3,72

20 087 848

3,72

20 580 000

3,72

Total

526 856 814

100

540 033 848

100

553 631 033

100

Source : Données de l'enquête et de l'INS.

On constate que le chiffre d'affaires pour l'ensemble des domaines, a connu une croissance sur les deux (2) années. Ainsi, il a progressé de 2,5% en 2016 et de 2,52% en 2017.

2.2. Données qualitatives

Pour les données qualitatives, les indicateurs associés sont : la motivation du personnel, l'innovation et l'utilisation des TIC17(*). Nous verrons pour chaque domaine d'activités, le niveau de prise en compte de ces indicateurs.

ü Artisanat de production

Le tableau N°13 présente les notations obtenues par les entreprises de l'artisanat de production par niveaux de performance :

Tableau n°13 : Notations des entreprises de production par niveaux de performance

Niveaux

Indicateurs

MB*

MM**

C***

Motivation du personnel

Promotion

0,96

1

1

Gratifications spéciales

0,97

0,92

1

Implication (prise décision)

0,74

0,83

0,87

Délégation responsabilité

0,83

0,89

1

Gestion du social

0,78

0,78

0,67

Formation

0,39

0,67

0,5

Sous-total1

4,67

5,09

5,04

Innovation

Innovation de produits

1

1

1

Innovation de procédé

1

1

1

Innovation d'organisation

1

1

1

Innovation de commercialisation

0,58

0,68

0,52

Sous-total2

3,58

3,68

3,52

Utilisation des TIC

TIC

0,83

0,5

0,39

Sous-total3

0,83

0,5

0,39

Total général

9,08

9,27

8,95

Source : Données de l'enquête.

Chaque niveau de performance a eu en moyenne la note suivante : Motivation du personnel : 4,93 sur 6 ; Innovation : 3,59 sur 4 ; Utilisation des TIC : 0,57 sur 1. On constate que tous les niveaux de performance ont eu leur moyenne.

La note générale est de 9,10 sur 11, largement au dessus de la moyenne. Donc ces entreprises sont performantes.

ü Artisanat de service

Le tableau N°14 présente les notations obtenues par les entreprises de l'artisanat de service par niveaux de performance :

Tableau n°14 : Notations des entreprises de service par niveaux de performance

Niveaux

Indicateurs

MA°

MM°°

Motivation du personnel

Promotion

0,97

0,95

Gratifications spéciales

1

1

Implication (prise décision)

0,84

0,87

Délégation responsabilité

0,93

0,93

Gestion du social

0,73

0,8

Formation

0,6

0,4

Sous-total1

5,07

4,95

Innovation

Innovation de produits

0,87

1

Innovation de procédé

0,87

1

Innovation d'organisation

0,93

1

Innovation de commercialisation

0,64

0,72

Sous-total2

3,31

3,72

Utilisation des TIC

TIC

0,47

0,4

Sous-total3

0,47

0,4

Total général

8,85

9,07

Source : Données de l'enquête.

Chaque niveau de performance a eu en moyenne la note suivante : Motivation du personnel : 5,01 sur 6 ; Innovation : 3,52 sur 4 ; Utilisation des TIC : 0,44 sur 1.

On constate que le domaine des TIC n'a pas eu de moyenne.

La note générale est de 8,96 sur 11, largement au dessus de la moyenne. Donc ces entreprises sont performantes.

° Mécanique Auto/ °° Mécanique Moto

ü Artisanat d'art

Le tableau N°15 présente les notations obtenues par les entreprises de l'artisanat d'art par niveaux de performance :

Tableau n°15 : Notations des entreprises d'art par niveaux de performance

Niveaux

Indicateurs

Bijouterie

Motivation du personnel

Promotion

0,56

Gratifications spéciales

0,63

Implication (prise décision)

0,58

Délégation responsabilité

0,69

Gestion du social

0,5

Formation

0

Sous-total1

2,96

Innovation

Innovation de produits

0,81

Innovation de procédé

0,88

Innovation d'organisation

0,88

Innovation de commercialisation

0,71

Sous-total2

3,28

Utilisation des TIC

TIC

0,75

Sous-total3

0,75

Total général

6,99

Source : Données de l'enquête.

Chaque niveau de performance a eu en moyenne la note suivante : Motivation du personnel : 2,96 sur 6 ; Innovation : 3,28 sur 4 ; Utilisation des TIC : 0,75 sur 1.

On constate que le domaine de la motivation n'a pas eu de moyenne.

La note générale est de 6,99 sur 11, légèrement en dessus de la moyenne. Donc ces entreprises sont performantes mais moins que les deux premières catégories.

Dans ce chapitre, on peut remarquer que les entreprises artisanales répondent parfaitement aux caractéristiques du secteur informel. En effet, elles sont dans leur majorité de petites tailles et sont constituées sous forme d'entreprises individuelles. En plus, on constate une rareté des données financières due à la non tenue d'une comptabilité régulière permettant d'obtenir des données statistiques fiables (Bertrand S.B. 2010).

Chapitre IV : Analyse et interprétation des résultats

Ce chapitre, à la lumière des données présentées, nous amènera dans un premier temps à la vérification des hypothèses de recherche. Dans un second temps, on va procéder à une analyse critique et de discussion sur les principaux résultats obtenus.

Il comporte deux (2) sections : analyse des résultats et interprétation des résultats.

Section 1 : Analyse des résultats

L'analyse des résultats permet de prendre une décision quant à la confirmation ou à la réfutation des hypothèses de recherche. Nous exposerons alors les raisons pour lesquelles on doit retenir ou rejeter l'hypothèse. Toutefois, si des liens significatifs sont apparus entre des variables, nous prendrons le soin de les analyser.

1.1. Analyse de la variable quantitative

La seule et unique variable quantitative est le chiffre d'affaires. Cela est dû aux caractéristiques des entreprises artisanales qui sont à 49% des PE, comme l'illustrent les tableaux 3, 4 et 5. Cet état de fait, est la résultante de l'inexistence d'une comptabilité régulière nécessaire à l'obtention des données statistiques d'évaluation de leurs activités (Bertrand S.B. 2010). Donc plus l'entreprise est de petite taille, moins les indicateurs financiers sont utilisés (Eric C. et Pierre-Laurent B. 2003).

Le chiffre d'affaires a connu une croissance sur les deux (2) années, il passe de 2,50% à 2,52% (tableau 12). De façon désagrégée, pour chaque domaine d'activités, le chiffre d'affaires progresse d'année en année. C'est ainsi, pour les entreprises de l'artisanat de:

- Production, on a une croissance qui passe de 2,51% à 2,53% (tableau 9) et cela se justifie aussi au niveau de chaque corps de métiers : menuiserie bois (2,53% à 2,55%), menuiserie métallique (2,5% à 2,51%) et couture (2,47% à 2,49%) ;

- Service, la croissance passe de 2,46% à 2,47% (tableau 10) et cela se confirme aussi au niveau des corps de métiers : mécanique auto (2,44% à 2,45%) et mécanique moto (2,48% à 2,50%) ;

- Art, c'est-à-dire la bijouterie, elle passe de 2,43% à 2,45% (tableau 11).

On remarque que les entreprises de l'artisanat de production ont des taux de croissance les plus élevés, et qu'à l'intérieur de celles-ci les taux de croissance sont plus élevés au niveau de la menuiserie bois. Pour celles de service, ces taux sont plus élevés au niveau de la mécanique moto. En plus, les taux de croissance sont les plus bas pour l'artisanat d'art.

Cette analyse sur le seul indicateur de performance financière, permet d'affirmer que :

- les indicateurs financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger, ce qui confirme la 1ère hypothèse de recherche ;

- l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de l'artisanat d'art, ce qui confirme la 2e hypothèse ;

- les entreprises artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi, ce qui infirme la 3e hypothèse (voir le test de comparaison des moyennes en annexe III).

1.2. Analyse des variables qualitatives

Les tableaux 13, 14 et 15 indiquent les différentes notes obtenues par chacun des indicateurs de performance non financière. On constate, que les notes obtenues par chaque domaine d'activités dépassent la moyenne. Elle est de 9,10 pour les entreprises de l'artisanat de production, de 8,96 pour celles de service et de 6,99 pour celles d'art. Ce qui veut dire que les entreprises de l'artisanat de production occupent la première place du classement.

Le tableau N°16 donne le classement de chaque domaine d'activités par ordre de mérite :

Tableau n° 16 : Classement des domaines d'activités par ordre de mérite

Domaines

Rang

Artisanat de production

1

Artisanat de service

2

Artisanat d'art

3

Source : Données de l'enquête.

Néanmoins, en prenant les notes par niveaux de performance, certaines disparités peuvent apparaître. C'est ainsi qu'on a pour :

- la motivation du personnel : les entreprises de l'artisanat de service occupent la première place avec 5,01 (due en partie à la gratification spéciale) viennent ensuite celles de production avec 4,93 et enfin celles d'art avec 2,96. On remarque un manque de moyenne des entreprises de l'artisanat d'art, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas performantes à ce niveau. Cela est dû en partie à un manque de formation du personnel (note obtenue 0).

- l'innovation : les entreprises de l'artisanat de production occupent la première place avec 3,59 suivies de celles de service avec 3,52 et celles d'art avec 3,28 ;

- l'utilisation des TIC : les entreprises d'art occupent la première place avec 0,75 suivies de celles de production avec 0,57 et celles de service avec 0,44. On constate qu'à ce niveau, le manque de moyenne des entreprises de l'artisanat de service, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas performantes en matière d'utilisation des TIC.

Le tableau N°17 donne le classement par ordre de mérite des domaines d'activités par niveaux de performance :

Tableau n° 17 : Classement des domaines d'activités par niveaux de performance et par ordre de mérite

Niveaux de performance

Domaines

Rang

Motivation du personnel

Service

1er

Production

2e

Art

3e

Innovation

Production

1er

Service

2e

Art

3e

Utilisation des TIC

Art

1er

Production

2e

Service

3e

Source : Données de l'enquête.

En procédant à une analyse par domaine d'activités, on a pour l'artisanat de :

- Production, les entreprises de la menuiserie métallique sont classées en première position avec une note de 9,27 viennent ensuite celles de la menuiserie bois avec 9,08 et enfin celles de la couture avec 8,25.

- Service, les entreprises de la mécanique moto sont classées premières avec une note de 9,07.

A la lumière de tout ce qui précède, c'est-à-dire sous cet angle non financier, on peut affirmer que :

- les indicateurs non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger, ce qui confirme la 1ère hypothèse de recherche ;

- l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de l'artisanat d'art, ce qui confirme la 2e hypothèse (voir tableau 16) ;

- les entreprises artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi, ce qui infirme la 3e hypothèse (voir tableau 16).

Les deux (2) types d'analyses aboutissent à la même conclusion. Donc de façon générale, on peut dire que l'hypothèse 1 et l'hypothèse 2 sont confirmées et que l'hypothèse 3 est infirmée. En d'autres termes, les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger, l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de l'artisanat d'art et les entreprises artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi.

On peut ainsi conclure, qu'il y a un lien significatif entre la performance financière et la performance non financière pour une entreprise artisanale. C'est-à-dire plus l'entreprise artisanale génère des recettes importantes plus elle a un regard sur sa gestion de ressources humaines, sur l'amélioration de la qualité de ses services ainsi que sur l'innovation technologique.

Section 2 : Interprétation des résultats

L'analyse des données de la présente recherche révèle que :

- les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger, ce qui confirme l'hypothèse 1 ;

- l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux domaines de l'artisanat de service et de l'artisanat d'art, ce qui confirme l'hypothèse 2 ;

- les entreprises artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi, ce qui infirme l'hypothèse 3.

Plusieurs travaux de recherche sur la performance des entreprises artisanales confirment ces hypothèses. C'est ainsi, que Christine J. (1982) a démontré la performance des entreprises artisanales de France à travers leur adaptation à l'environnement économique et technologique. Ainsi, chaque révolution technologique entraîne la création de nouvelles spécialistes : si le forgeron disparaît, le garagiste ouvre boutique. Ce qui veut dire que malgré le développement des entreprises industrielles, l'entreprise artisanale résiste toujours de par son dynamisme et sa performance. Cela confirme aussi, les conclusions auxquelles ont abouti Florence C. et François A. (2010) et Gérard B. (1986) en remarquant l'existence d'une complémentarité étroite entre l'artisanat et l'industrie. Ainsi, Il est rare que la même entreprise industrielle fabrique tous les éléments intervenant dans sa production ou toutes les pièces incluses dans son produit. Dans ces conditions, et surtout lorsqu'il s'agit de petites quantités et de fabrication faisant appel à un haut niveau de compétence, l'artisanat sera à même d'intervenir de façon spécifique: fabrication de petits appareillages et outillages par exemple.

Cette performance se justifie aussi, par le dynamisme sans cesse croissant du secteur et qui a d'ailleurs une répercussion positive et sans conteste sur l'économie nationale. En effet, en 1990 une étude18(*) s'inscrivant dans le cadre du projet d'élaboration de la Politique Nationale de Développement de l'Artisanat (PNDA) a été menée sur le secteur à l'échelle nationale et fait ressortir 150 000 micros et petites entreprises artisanales, 540 000 emplois, une contribution au PIB de 20% et un taux de croissance de 2,5% par an. En 2005-2006, on a dénombré 700 000 emplois et 365 000 micros et petites entreprises artisanales19(*) et en 2015, sur la base du taux de croissance de 2,5% par an, il y aurait 432 000 micros et petites entreprises artisanales et 900 000 artisans20(*).

Cependant, les résultats de la présente recherche doivent être interprétés avec précaution pour un certain nombre des raisons :

- le guide d'entretien n'a pas pris en compte le profil des dirigeants des entreprises et leur niveau d'instruction qui peut-être, peuvent agir positivement sur la performance de ces entreprises. Mais de notre humble avis, nous avons estimé que ces facteurs n'ont pas une importance capitale puisque ces dirigeants sont dans leur écrasante majorité des analphabètes. En plus, seul le chiffre d'affaires figure au niveau des indicateurs quantitatifs, ce qui se justifie selon nous du fait d'un manque crucial de données comptables de ces entreprises. Et même à ce niveau, c'est seulement celui de 2017 qui apparaît, raison pour laquelle, nous avions fait recours aux chiffres d'affaires des deux (2) années antérieures d'une enquête de l'INS.

- l'échantillon choisi n'a pas concerné l'ensemble des corps de métiers artisanaux, au nombre de quarante six (46), bien que tous les trois (3) domaines ont été pris en compte. Toujours dans ce même ordre d'idée, l'enquête n'a pas touché les femmes, du simple fait que les activités exercées par ces dernières21(*) n'ont pas été choisies même si par ailleurs elles exercent dans la couture (les femmes couturières travaillent à la maison où l'accès pour l'enquête n'est pas chose aisée) ;

- l'enquête s'est déroulée au niveau de deux (2) régions du pays et même dans ce cas, seuls les chefs lieux de ces dernières ont été touchés.

Les résultats auxquels nous avons abouti, peuvent être généralisés au niveau de l'UEMOA puisque les Etats membres disposent d'un programme communautaire en matière d'artisanat. Les objectifs visés par ce programme sont entre autres l'harmonisation du cadre réglementaire, l'amélioration des qualifications professionnelles, le développement des mécanismes de financement, la promotion commerciale, le développement des entreprises du secteur, le renforcement de la concertation régionale. Aussi, l'élaboration de ce programme est motivée du simple fait que les entreprises artisanales de ces Etats membres partagent les mêmes caractéristiques.

A la suite de la présente recherche, quelques pistes de réflexions se dégagent. C'est ainsi, que nous pensons qu'il serait aussi intéressant de réfléchir sur d'autres problématiques relatives toujours au domaine de l'artisanat, en procédant non seulement à une analyse comparative de la performance des entreprises dirigées par les femmes et celles dirigées par les hommes mais aussi sur celles dirigées par ceux qui ont un niveau de scolarité quelconque et ceux ne l'ayant pas. Ce qui permettra de bien affiner notre analyse sur ces types d'entreprises.

Ce chapitre a permis de constater, la confirmation de l'hypothèse 1 et de l'hypothèse 2 de recherche et l'infirmation de l'hypothèse 3. Cela s'est confirmé par les travaux de certains chercheurs  et à travers quelques indicateurs du secteur. Ce qui a permis de généraliser les résultats et de dégager quelques pistes de réflexions.

Les entreprises artisanales du Niger souffrent d'un manque crucial de données financières, ce qui justifie l'utilisation du seul chiffre d'affaires pour l'évaluation de la performance financière. La performance non financière a été évaluée à travers les données qualitatives liées à trois (3) domaines de performance : motivation du personnel, innovation et utilisation des TIC. On remarque l'existence d'un lien entre la performance financière et celle non financière. Cette analyse, bien que la méthodologie comporte certaines insuffisances, nous amène à dire que les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger, que l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux autres domaines et que les entreprises artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi.

Conclusion générale

La notion de la performance occupe aujourd'hui, une place capitale dans la stratégie des entreprises. Cette notion était auparavant, l'affaire des grandes entreprises seules. Mais avec l'intensification de la concurrence internationale qui découle de la libéralisation du commerce, et la turbulence de l'environnement économique et technologique qui menacent dangereusement les micros et petites entreprises dont celles du secteur de l'artisanat, il est impératif que les entreprises artisanales s'approprient cette notion, pour se tenir bien dans cet environnement concurrentiel, au risque de compromettre leur survie.

La démarche mise en oeuvre s'est penchée sur deux (2) types d'analyses, l'analyse quantitative et l'analyse qualitative. Les principaux résultats obtenus révèlent que les indicateurs financiers et non financiers influencent la performance des entreprises artisanales au Niger, que l'artisanat de production est le domaine d'activités le plus performant par rapport aux autres domaines de l'artisanat de service et de l'artisanat d'art et que les entreprises artisanales évoluant à Niamey ne sont pas plus performantes que celles évoluant à Maradi.

La présente recherche apporte une contribution au plan de la recherche scientifique, notamment en science économique et en gestion, au plan organisationnel et au plan décisionnel.

Au plan de la recherche, elle contribue à une meilleure connaissance du secteur de l'artisanat de manière générale et des caractéristiques des entreprises artisanales en particulier surtout avec la rareté des travaux empiriques sur le domaine. En plus, elle permet de bien comprendre la notion de la performance au niveau de ces types d'entreprises qui ne disposent pas de données quantitatives permettant de bien affiner l'analyse complète de la performance financière contrairement aux grandes entreprises.

Au plan organisationnel, cette recherche aidera sans nul doute les entreprises artisanales à une meilleure prise en compte des différents niveaux de performance dans l'intérêt bien entendu, d'une bonne gestion corollaire de l'accroissement de leurs chiffres d'affaires et par conséquent de leurs résistances face à la concurrence extérieure.

Au plan décisionnel, elle aidera les décideurs politiques au premier rang, le Ministère du Tourisme et de l'Artisanat à mieux orienter ses stratégies d'intervention quant aux corps de métiers à cibler en cas d'un quelconque appui, allant dans le sens du renforcement de la compétitivité du secteur. Mieux encore, ça aidera ce Ministère dans sa recherche des partenaires techniques et financiers.

Il est à noter que malgré ses apports, la présente recherche présente une limite. En effet, elle a ciblé seulement six (6) corps de métiers parmi les quarante six (46) qui composent le secteur. Ce qui nous amène à plus de prudence quant à la généralisation des résultats obtenus. A cette fin, nous pensons qu'il serait intéressant de mener une recherche complémentaire, qui concernera cette fois ci les quarante six (46) corps des métiers artisanaux.

Au vu des résultats obtenus, un certain nombre de recommandations allant dans le sens de l'amélioration de la performance des entreprises artisanales peuvent être formulées à l'attention des :

1. Dirigeants de ces entreprises :

- intensifier la formation de leur personnel surtout aux TIC pour plus d'innovation et de productivité ;

- utiliser en conséquence les TIC pour mieux se faire connaître et de ce fait accroître la vente de leurs produits et services ;

- mettre en place des outils de gestion comptable et financière pour non seulement avoir accès au financement des établissements de crédits mais aussi mesurer la rentabilité économique de leurs investissements.

2. Décideurs politiques:

- accompagner ces entreprises à travers la suppression ou la réduction de certaines taxes à l'importation des matières premières. Ce qui leur permettra de bien résister face à la concurrence extérieure et, par conséquent d'être plus performantes.

- mettre en place un fonds de soutien spécifique aux entreprises artisanales.

- mettre en place un fonds de bonification22(*) pour soutenir les entreprises artisanales traitant avec les banques, afin de leurs faciliter l'accès aux crédits.

3. Institutions communautaires (l'UEMOA et la BCEAO) :

- accélérer la mise en oeuvre des réformes structurelles dans le cadre de l'inclusion financière23(*) pour le financement des PME et micro-entreprises, seule issue pour les entreprises artisanales d'avoir accès à un financement direct.

- conseiller et orienter les gouvernants vers un plus grand appui à l'artisanat.

- appuyer l'élargissement de cette étude à toutes les branches et corps de métier du secteur.

4. Partenaires techniques et financiers :

- porter un intérêt particulier au secteur de l'artisanat, à travers notamment le financement des programmes et projets élaborés soit par le Ministère en charge de l'Artisanat, soit par les structures artisanales afin de booster la performance de ces entreprises. A cet effet, la contribution du secteur à la formation du PIB dépassera à coup sûr les 25%.

Bibliographie

Articles

 
 
 
 
 
 
 
 

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2. Bourguignon A. (1997), Sous les pavés de la plage ... ou les multiples fonctions du vocabulaire comptable : l'exemple de la performance, Revue Comptabilité-Contrôle-Audit, 1997/1, Tome 3, p. 89-101.

3. Carole B. et al. (2012), Système de gestion de la performance: les conditions du succès, Revue gestion 2000, Vol. 29, p. 37-52.

4. Chekib Z. et al. (2016), Les facteurs de motivations au travail chez les cadres paramédicaux dans un hôpital Tunisien, Revue santé publique, 2016/5, Vol.28, p. 613-622.

5. Claire G. (2000), Mesurer la performance des entreprises en l'absence d'indicateurs objectifs : quelle validité ? Analyse de la pertinence de certains indicateurs, Revue Finance-Contrôle-Stratégie, Vol. 3, n°2, juin 2000, p. 145-165.

6. Florence C. et François A. (2010), L'artisanat: figure anticipatrice d'un nouvel entrepreneuriat, Revue management et avenir, 2010/10, n°40, p. 79-99.

7. Godeffroy K. (2006), L'artisanat au monde de l'entrepreneuriat, Revue marché et organisation, 2006/1, n°1, p. 73-99.

8. Hugues P. et Dominique D. (2008), Le développement de la gestion durable des ressources humaines: un éclairage par les outils de pilotage des performances, Revue vie et sciences de l'entreprise, 2008/2, n°179-180, p. 22-43.

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10. Josée S.P. et Louise C. (2011), La conception de la performance: quels liens avec le profil entrepreneurial des propriétaires dirigeants de PME, Revue de l'entrepreneuriat, 2011/1, Vol. 10, p. 33-52.

11. Marie C. et al. (2010), Etude empirique au sein d'une entreprise subsaharienne, mythe ou réalité d'une gestion informelle, Revue française de gestion, 2010/5, n°204, p. 15-31.

12. Marion P. (2008), Diversité des entreprises artisanales en développement, Revue management et avenir, 2008/4, n°18, p. 133-146.

13. OCDE (2006), Innovation et performance économique, Revue économique de l'OCDE, 2006/10, n°10, p. 81-112.

14. Robert D. et Pierre C. (2013), De la reconnaissance à la motivation au travail, Revue l'expansion management review, 2013/3, n°150, p. 104-112.

15. Sandrine D. (2011), Théories du management, Revue informations sociales, 2011/5, n°167, p. 6-9.

16. Sophie B. et Claude F. (2009), La responsabilité sociétale des entreprises artisanales, innovation sociale ou néopaternalisme? Résultats d'une enquête menée dans la région du Nord de Calais (France), Revue marché et organisation, 2009/1, n°8, p. 39-60.

17. Sybille M. et Michel M. (2012), La performance de l'entreprise sociale, définition et limites d'une évaluation monétaire, Revue internationale PME, Vol. 25, n°3-4, 2012, p. 91-122.

18. Ziadi J. (2006), Performance et mesure de la décision : Réflexions théoriques et applications sur le cas Tunisien, Revue des sciences de gestion, 2006/4, n°220-221, p. 107-118.

19. Zineb I. (2017), La performance de l'entreprise : un concept complexe aux multiples dimensions, Revue projectique, 2017/2, n°17, p. 93-103.

Ouvrages

1. Abraham M. (1943), A Theory of humain motivation, Editeur Martino Fine Books, 2013, 22p.

2. Christine J. (1982), Artisanat et capitalisme: l'envers de la roue de l'histoire, Payot, Paris, 1982, 314p.

3. Douglass M.G (1960), The human side of enterprise, Editeur MC Graw Hill Higher Education, 1960, 256p.

4. Elton M. (1933), The Humain problems of an industrial civilization, Editeur Salem (N.H): ayer, 1933, 194p.

5. Frederick W.T. (1911), The Principles of scientific management (Principes d'organisation scientifique des usines), trad. Jean Royer, Paris, H. Dunod et E. Pinat, 1912.

6. Gérard B. (1986), Artisanat et développement, Collection Atelier du développement, 1986,n°8, Editions GRET.

7. Henri F. (1916), Administration industrielle et générale, Dunod, 1999.

8. Henry F. (1922), My life and work (Ma vie et mon oeuvre), trad. Victor Cambon), Payot, Paris, 1925, 314p.

9. Ludwig V.B (1968), General system theory (Théorie générale des systèmes), trad. Jean Benoîst, Paris, Dunod, 1973.

10. Max W. (1920), La domination légale à direction administrative bureaucratique, Québec : les presses de l'université, 1991, collection changement planifié et développement des organisations, 347p.

11. Raymond R. T. et Yvan P. (2006), Savoir plus: outils et méthodes de travail intellectuel, Editions de la Chenelière inc, 2006, 2e édition.

12. Sophie B. et Dimitri U. (2006), Potentiel de ressources de l'entrepreneur artisan dans le système territorial de production, Cahier du Laboratoire de Recherche sur l'Industrie et l'Innovation, documents de travail n°127, mai 2006.

13. Vallerand R.J. et Thill E.E (1993), Introduction au concept de la motivation, Laval (Québec), Editions études vivantes, Vigot, 1993.

Documents électroniques

1. https://fr.wikipédia.org 2. https://www.cheneliere.info 3. https://www.e-rse.net 4. https://www.grh.ooreka.fr 5. https://www.iae-toulouse.fr 6. https://www.journaldunet.com 7. https://www.memoireonline.com 8. https://www.pagesped.cahuntsic.ca 9. https://www.sabbar.fr 10. https://www.supinfo.com

Documents

1. Code communautaire de l'artisanat de l'UEMOA.

2. Communication sur l'importance de l'artisanat dans l'économie nationale préparée et présentée en 2017 par le Secrétaire Général de la CMANI, Monsieur Ahmadou Malam Ali.

3. Comptes économiques de la nation 2017.

4. Etude sur la mesure du secteur informel et de l'emploi informel en Afrique, juillet 2009.

5. Les secteurs de l'artisanat et du tourisme dans la région de Maradi : Etats des lieux, diagnostic et thérapie appropriée, écrit en 2016 par le Directeur Régional du Tourisme et de l'Artisanat de Maradi, Monsieur Salé Abdoulaye.

Décret

Décret N°2008-100/PRN/MT/A du 10 avril 2008.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Table des matières

Sommaire vii

Introduction générale 1

1ère Partie : Cadre théorique et méthodologique 3

Chapitre I : Cadre théorique 4

Section 1 : Définition des concepts 4

1.1 La performance 4

1.2 L'artisanat 6

Section 2 : Revue de la littérature 7

2.1 Revue de littérature théorique 8

2.2 Revue empirique 9

Chapitre II : Cadre méthodologique 11

Section 1 : Méthode de collecte des données 11

1.1 Elaboration du questionnaire d'enquête 11

1.2 Détermination de la taille de l'échantillon et déroulement de l'enquête 12

Section 2 : Présentation des méthodes de traitement statistique des données 13

2.1 Les variables explicatives de la performance 13

2.2 Traitement statistique des données 15

2e Partie : Présentation, analyse et interprétation des résultats 17

Chapitre III : Présentation des résultats 18

Section 1 : Présentation des caractéristiques des entreprises artisanales 18

1.1 La taille des entreprises 18

1.2 Le type des entreprises 20

Section 2 : Présentation des données quantitatives et qualitatives de performance 21

2.1 Données quantitatives 21

2.2 Données qualitatives 23

Chapitre IV : Analyse et interprétation des résultats 26

Section 1 : Analyse des résultats 26

1.1 Analyse de la variable quantitative 26

1.2 Analyse des variables qualitatives 27

Section 2 : Interprétation des résultats 29

Conclusion générale 31

Bibliographie 33

Annexe I : Décret Fixant la nomenclature des Métiers Artisanaux au Niger

REPULIQUE DU NIGER DECRET N°2008-100/PRN/MT/A

FRATERNITE-TRAVAIL-PROGRES

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE Du 10 avril 2008

MINISTERE DU TOURISME ET

DE L'ARTISANAT Fixant la nomenclature des Métiers Artisanaux

Au Niger.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE ;

VU la constitution du 9 août 1999 ;

VU l'ordonnance 92-026 du 7 Juillet 1992 portant Orientation de la Politique

Nationale sur le secteur de l'Artisanat ;

VU la loi n°2006-23 du 29 Juin 2006 portant régime des coopératives artisanales ;

VU le décret n°99-330/PCRN/MT/A du 13 août 1999 portant Statut de l'Artisan ;

VU le décret n° 2005-28/PRN/MT/A du 18 Février 2005 déterminant les attributions du

Ministère du Tourisme et de l'Artisanat ;

VU le décret n° 2007-214/PRN du 03 Juin 2007 portant nomination du Premier Ministre

Chef du Gouvernement ;

VU le décret n°2007-216-PRN du 9 Juin 2007 portant nomination des membres du

Gouvernement ;

VU le décret n° 2008-034/PRN/MT/A du 31 Janvier 2008 portant organisation du   Ministère du Tourisme et de l'Artisanat ;

SUR rapport de la Ministre du Tourisme et de l'Artisanat :

Le Conseil des Ministres entendu :

D E C R E T E :

Article Premier : Le présent décret fixe la nomenclature des métiers artisanaux au Niger.

Article 2 : La nomenclature des métiers artisanaux au Niger est annexée au présent décret. Elle comprend les deux(2) domaines d'activités ci-dessous :

- l'Artisanat de production ;

- l'Artisanat de service.

Article 3 : La nomenclature des métiers artisanaux au Niger est constituée dans les domaines ci-dessus de seize(16) branches subdivisées en quarante six(46) corps de métiers qui totalisent deux cent six (206) métiers.

Article 4 : Les rubriques de la nomenclature (domaine, branche, corps de métiers et métiers) sont identifiées par un code numérique de quatre positions (cf. Annexe) qui indiquent respectivement :

- la première position : le domaine d'activités ;

- la deuxième position : la branche ;

- la troisième position : le corps de métiers ;

- la quatrième position : le métier ou l'activité.

Article 5 : L'identification de chaque artisan, coopérative et entreprise artisanales ainsi que leur immatriculation au répertoire des métiers sont établies conformément à la nomenclature spécifique définie par le présent décret.

Article 6 : La Ministre du Tourisme et de l'Artisanat est chargée de l'exécution du présent décret qui sera publié au journal officiel de la République du Niger.

Fait à Niamey, le 10 avril 2008

Signé: Le Président de la République

MAMADOU TANDJA

Le Premier Ministre

SEINI OUMAROU La Ministre du Tourisme et de l'Artisanat

AMADOU AISSA SIDDO

Pour ampliation :

Le Secrétaire Général

du Gouvernement

LARWANA IBRAHIM

Annexe au décret : Nomenclature des métiers artisanaux au Niger

 

BRANCHES

CORPS DE METIERS

METIERS

I.ARTISANAT DE PRODUCTION

1.1. Bâtiment

1.1.1. Construction

1.1.5. Plomberie-sanitaire

1.1.1.1. Construction de maisons en banco

1.1.1.2. Construction de maisons en ciment

1.1.1.3. Confection de briques

1.1.5.1. Fonçage de latrines traditionnelles

1.1.5.2. Fonçage de latrines modernes

1

2

3

4

5

1.2. Hydraulique

1.2.1. Fonçage de puits

1.2.1.1. Fonçage de puits traditionnels

1.2.1.2. Fonçage de puits modernes

6

7

1.3. Mines et Carrières

1.3.1. Extraction de minéraux

1.3.2. Transformation de minéraux

1.3.1.1. Orpaillage

1.3.1.2. Extraction de matériaux de construction

1.3.1.3. Extraction de salines/natron

1.3.1.4. Extraction et tailles de pierres

1.3.1.5. Extraction de gypse, cassitérite et matériaux associées

1.3.1.6. Extraction de phosphate

1.3.2.1. Fabrication de céramique

1.3.2.2. Fabrication de plâtre et chaux

1.3.2.3. Poterie

1.3.2.4. Construction de foyers améliorés en terre

1.3.2.5. Fabrication de blocs à lécher

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

1.4. Menuiserie

1.4.1. Menuiserie bois

1.4.2. Menuiserie métallique

1.4.1.1. Fabrication de meuble

1.4.2.1. Menuiserie aluminium

1.4.2.2. Fabrication de grillage et gabions

1.4.2.3. Fabrication d'antennes paraboliques

1.4.2.4. Fabrication de pompe à motricité humaine

1.4.2.5. Fabrication de couveuse traditionnelle

1.4.2.6. Construction métallique

1.4.2.7. Forge traditionnelle

1.4.2.8. Fabrication ustensiles-récipient divers

1.4.2.9. Fabrication de matériels aratoires

1.4.2.10. Fabrication et réparation de lampe à pétrole

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

1.5. Forge et Fonderie

1.5.1. Fonderie

1.5.2. Bijouterie

1.5.1.1. Fabrication de marmites

1.5.1.2. Fonderie de bronze, cuivre et plomb

1.5.2.1. Bijouterie en argent et autre matériaux

1.5.2.2. Bijouterie

1.5.2.3. Coutelleries

1.5.2.4. Travail de la corne et d'os de chameau

30

31

32

33

34

35

1.6. Matières végétales

1.6.1. Travail du bois

1.6.1.1. Exploitation de bois énergie

1.6.1.2. Construction de pirogues

1.6.1.3. Fabrication de lit, ustensiles et tabourets en bois

1.6.1.4. Fabrication de mortier et pilon

1.6.1.5. Sculpture/pyrogravure sur bois

1.6.1.6. Sculpture de manches d'outils

1.6.1.7. Fabrication d'instruments de musique

1.6.1.8. Confection de hangar

1.6.1.9. Construction de cases en paillotte

METIERS

36

37

38

39

40

41

42

43

44

1.6. Matières végétales

1.6.2. Tiges et Feuilles végétales

1.6.2.1. Corderie

1.6.2.2. Tissage de nattes

1.6.2.3. Confection en paille

1.6.2.4. Vannerie

1.6.2.5. Fabrication d'arcs, flèches, carquois et gaines

1.6.2.6. Sparterie

1.6.2.7. Fabrication de balais

45

46

47

48

49

50

51

1.6.2.8. Confection de nasses

1.6.2.9. Confection de ruches

1.6.2.10. Extraction de matières colorantes

1.6.2.11. Extraction de matières végétales (poison pour la chasse)

1.6.2.12. Production de cire

1.6.2.13. Travail de calebasses

1.6.2.14. Exploitation de sous produits forestiers

52

53

54

55

56

57

58

1 .7.Textile et Habillement

1.7.1. Habillement

1.7.2. Teinture

1.7.3. Macramé

1.7.4. Tapisserie

1.7.1.1. Confection

1.7.1.2. Broderie à la main

1.7.1.3. Broderie à la machine

1.7.1.4. Tricotage/crochet

1.7.1.5. Filage

1.7.1.6. Bonneterie

1.7.2.1. Production de batik

1.7.2.2. Teinture traditionnelle

1.7.3.1. Tissage d'articles divers

1.7.3.2. Tissage de chaises, lits et tables

1.7.3.3. Fabrication de sacs et paniers

1.7.3.4. Fabrication de filets

1.7.4.1. Tapisserie automobile et salons

1.7.4.2. Fabrication de matelas traditionnel

1.7.4.3. Capitonnage de portes

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60

61

62

63

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65

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67

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69

70

71

72

73

1.8. Cuirs et peaux

1.8.1. Tannage

1.8.2. Maroquinerie

1.8.3. Gainerie

1.8.1.1. Tannage/teinture de peaux

1.8.1.2. Fabrication de peaux de prière

1.8.1.3. Fabrication d'outres, puisettes

1 .8.2.1.Harnachement de chevaux et de chameaux

1.8.2.2. Fabrication de sacs en cuir

1.8.2.3. Sellerie

1.8.2.4. Fabrication de salon en cuir

1.8.2.5. Cordonnerie

1.8.2.6. Fabrication de ballon en cuir

1.8.2.7. Confection de tentes touareg

1.8.3.1. Capitonnage de portes

1.8.3.2. Confection de boites à bijoux et ensemble de bureaux

1.8.3.3. Confection de fourreaux de couteaux

1.8.3.4. Revêtement de mur en cuir

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77

78

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85

86

87

1.9. Transformation

Alimentaire

1.9.1. Fabrication de corps gras

1.9.2. Fabrication de produits laitiers et glacés

1.9.3. Fabrication de boisson

1.9.4. Boulangerie et pâtisserie artisanales

1.9.5. Fabrication de confiserie

1.9.1.1. Extraction d'huile d'arachide

1.9.1.2. Extraction de beurre de lait de vache

1.9.1.3. Extraction de graisse animale

1.9.1.4. Extraction d'autres huiles végétales

1.9.1.5. Traite de vache, chèvres, chamelle et préparation de lait caillé

1.9.2.1. Fabrication de fromage

1.9.2.2. Préparation de yaourt et crème glacés

1.9.3.1. Préparation artisanale de limonade (sirop, jus)

1.9.3.2. Préparation boissons alimentaires

1.9.3.3. Préparation artisanale de boissons alcoolisées

1.9.4.1. Boulangerie traditionnelle

1.9.4.2. Pâtisserie artisanale (gâteau et biscuits)

1.9.4.3. Préparation de beignets de niébé et farine de blé

1.9.4.4. Préparation de galettes de mil, riz et mais

1.9.5.1. Préparation de friandises à graines

1.9.5.2. Préparation de caramel

1.9.5.3. Production de miel

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94

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98

99

100

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104

1.9. Transformation

Alimentaire (suite)

1.9.7. Transformation et conservation des fruits et légumes

1.9.8. Semi transformation de céréales

1.9.7.1. Séchage de légumes et fruits

1.9.7.2. Fabrication de confiture de fruits et légumes

1.9.8.1. Meunerie (moulin à grain)

1.9.8 .2.Pilage de céréales

1.9.8.3. Egrainage de céréales

105

106

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108

109

1.10. Transformation de produits animaux et Piscicoles

1.10.1. Boucherie

1.10.2. Poissonnerie

1.10.3. Produit de la volaille

1.10.1.1. Abattage

1.10.1.2. Production de kilichi (viande séchée)

1.10.1.3. Grillade de viande

1.10.1.4. Séchage de viande

1.10.1.5. Préparation des abats

1.10.2.1. Pêche artisanale

1.10.2.2. Fumage de poisson

1.10.2.3. Séchage de poisson

1.10.2.4. Friture de poisson

1.10.3.1. Grillade de poulets et pintades

1.10.3.2. Préparation des oeufs

110

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113

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116

117

118

119

120

1.11. Parachimie traditionnelle

1.11.1. Parachimie traditionnelle

1.11.1.1. Fabrication des cosmétiques

1.11.1.2. Fabrication de poisons

1.11.1.3. Fabrication de colorants

1.11.1.4. Fabrication d'encens et de parfums

1.11.1.5. Fabrication de médicaments

1.11.1.6. Fabrication de savon traditionnel

121

122

123

124

125

126

1.12. Mécanique

1.12.6. Installation et entretien des équipements de froid

1.12.6.1. Fabrication de climatisation à eau

127

1.14. Art et Décoration

1.14.1. Décoration

1.14.1.1. Art plastique

1.14.1.2. Art céramique

128

129

II. ARTISANAT DE SERVICE

BRANCHES

CORPS DE METIERS

METIERS

2.1. Bâtiment

2.1.1. Construction

2.1.1.1. Enduit tyrolienne et lisse

2.1.1.2. Enduit lisse

2.1.1.3. Bétonnage

2.1.1.4. Pavage

2.11.5. Carrelage et pose tuile

130

131

132

133

134

2.1.2. Electricité Bâtiment

2.1.2.1. Installation de réseau et connexion

135

2.1.3. Peinture de bâtiment

2.1.3.1. Peinture bâtiment

2.1.3.2. Plâtrage de bâtiment

2.1.3.3. Ornement de bâtiment

136

137

138

2.1.4. Charpente-Couverture

2.1.4.1. Pose de tôle

2.1.4.2. Plafonnage

2.1.4.3. Ferraillage bâtiment

2.1.4.4. Coffrage

2.1.4.5. Vitrage de bâtiment

139

140

141

142

143

2.1.5. Plomberie/Sanitaire

2.1.5.1. Plomberie sanitaire et adduction d'eau

2.1.5.2. Vidange de fosse sceptique

2.1.5.3. Ramassage d'ordures

2.1.5.4. Aménagement urbains (jardin maison)

144

145

146

147

2.2. Hydraulique

2.2.2. Maintenance des ouvrages hydrauliques

2.2.2.1. Curage et entretien des puits

2.2.2.2. Réparation de pompes à motricité humaine

148

149

2.4. Menuiserie

2.4.1. Menuiserie bois

2.4.2. Menuiserie métallique

2.4.1.1. Tournage

2.4.1.2. Scierie

2.4.2.1. Soudure

2.4.2.2. Chaudronnerie

2.4.2.3. Charpente métallique

150

151

152

153

154

2.7. Textile et Habillement

2.7.2. Teinture

2.7.2.1. Blanchissage et repassage

2.7.2.2. Lessive bonnets

155

156

2.8. Cuirs et Peaux

2.8.1. Gainerie

2.8.1.1. Cirage

2.8.1.2. Capitonnage de portes

2.8.1.3. Revêtement de murs en cuir

157

158

159

2.9. Transformation alimentaire

2.9.1. Restauration

2.9.1.1. Service de cuisine/plats à emporter

2.9.1.2. Préparation de café au lait et thé

2.9.1.3. Petite restauration traditionnelle

160

161

162

2.11. Parachimie traditionnelle

2.11.1. Pharmacopée traditionnelle

2.11.1.1Pharmacopée traditionnelle

163

2.12. Mécanique

2.12.1. Entretien et réparation automobile

2.12.2. Electromécanique

2.12.3. Entretien et réparation des machines outils

2.12.4. Entretien et réparation de cycles et vélomoteurs

2.12.5. Electronique

2.12.6. Installation et entretien des équipements de froid

2.12.1.1. Lavage de radiateurs

2.12.1.2. Tournage/rectification

2.12.1.3. Lavage de voitures

2.12.1.4. Vulcanisation

2.12.2.1. Bobinage

2.12.2.2. Réparation de ventilateurs

2.12.2.3. Electricité automobile

2.12.2.4. Charge de batteries

2.12.3.1. Réparation motopompes

2.12.3.2. Réparation groupe électrogène

2.12.3.3. Réparation de moulin diesel

2.12.3.4. Réparation moulin électrique

2.12.3.5. Réparation de machines à coudre

2.12.3.6. Graissage ambulant

2.12.3.7. Serrurerie

2.12.3.8. Ajustage

2.12.3.9. Affutage

2.12.3.10. Horlogerie

2.12.4.1. Réparation de motocycles

2.12.4.2. Réparation de vélos

2.12.4.3. Rectification cylindres motocycles

2.12.5.1. Réparation de radios

2.12.5.2. Réparation de télévision

2.12.5.3. Installation de système de sécurité

2.12.5.4. Installation d'appareils de communication

2.12.5.5. Réparation de cellulaires

2.12.5.6. Réparation d'ordinateurs

2.12.6.1. Installation et entretien des systèmes de froids

2.12.6.2. Réparation d'appareils à air et gaz (compresseur)

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192

2.13. Audio visuel et Communication

2.13.1. Imagerie et imprimerie

2.13.1.1. Photographie/filmage

2.13.1.2. Projection vidéo

2.13.1.3. Installation d'antennes paraboliques

2.13.1.4. Impression/reprographie et reliure

193

194

195

196

2.15. Service d'entretien et de santé

2.15.1. Hygiène et soins corporels

2.15.1.1. Tatouage et scarifiage

2.15.1.2. Esthétique (manucure, pédicure, soins du visage)

2.15.1.3. Coiffure et tresses modernes

2.15.1.4. Coiffure et tresses traditionnelles

2.15.1.5. Coiffure traditionnelle (barbier)

197

198

199

200

201

2.16. Petit transport des voyageurs et des marchandises

2.16.1. Transport par traction humaine ou animale

2.16.2. Transport urbain et périurbain

2.16.1.1. Transport par charriot/charrette

2.16.1.2. Transport piroguier de circonstance

2.16.2.1. Taxi urbain

2.16.2.2. Taxi brousse (muni bus)

2.16.2.3. Transport de bagages (camionnette)

202

203

204

205

206

Annexe II : Questionnaire d'enquête

ENQUETE PORTANT SUR :

« LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE DES ENTREPRISES ARTISANALES DU NIGER »

2018

Conformément à la loi N° 2014-66 du 5 novembre 2014 modifiant la loi N° 2004-011 du 30 mars 2004 portant sur l'organisation de l'activité statistique, les informations individuelles recueillies lors de cette enquête sont strictement confidentielles et soumises au secret statistique : Les renseignements que vous fournirez ne sauraient, en aucun cas, être utilisés à des fins de poursuites judiciaires, de contrôle fiscal ou de répression économique. Ils sont collectés dans le cadre d'un mémoire de Master2 sur le thème : « Analyse des performances du secteur de l'artisanat au Niger »

Code Région : |__| Code Enquêteur : |__| N° du questionnaire : |__|__|

Section 0 : GENERALITES

S0Q1

Agent de collecte

 

S0Q2

Date de la collecte (en JJ/MM/AA)

|__|__|/|__|__|/ |__|__|

S0Q3

Superviseur

 

SECTION1 : IDENTIFICATION ET CARACTERISTIQUES DE L'ENTREPRISE

1.1. IDENTIFICATION

S1Q01

Nom ou raison sociale : ______________________________________________________________________________________

S1Q02

Date de création de l'entreprise :(en JJ/MM/AA) |__|__|/|__|__|/ |__|__|

S1Q03

Sigle ou enseigne:

S1Q04

Région /Ville :

S1Q05

Repère: (Quartier/Rue/Lieu-dit/Point de repère) :

S1Q06

Téléphone : |__|__|__|__|__|__|__|__| / |__|__|__|__|__|__|__|__|

S1Q07

Site web : ____________________________________________________________________

S1Q08

E-mail : _______________________________________________________________________

1.2. CARACTERISTIQUES

S1Q09

Type d'entreprise :

1- EI (Entreprise Individuelle); 2- Entreprise familiale ; 3-; GIE/Coopérative ; 4-Autre (à préciser)................................................................................................................................

|__|

S1Q010

Quel type d'activité (activité principale) réalise-t-on dans l'établissement que vous dirigez : décrire en détail le type de produit/service fabriqué ou fournit

...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

S1Q011

Chiffre d'affaires en 2017 : ....................................................................................................

 

S1Q012

Taille de l'entreprise : 1-TPE (Effectif : 01 à 03/CA : au plus 10.000.000 FCFA) ; 2-PE (Effectif : 04 à 10/CA : 10.000.000 à 50.000.000) ; 3-ME (Effectif : 11 à 50/CA : plus de 50.000.000 à inférieur ou égal à 500.000.000)

 

|__|

Section 2 : CAPACITÉ À MOTIVER LE PERSONNEL

S2Q1

Quel est le principal critère de promotion de vos employés ?

1-Résultats professionnels2-Diplôme3-Affinité familiale4-Appartenance à un réseau religieux5-Appartenance à un réseau d'anciens élèves6-Appartenance à un réseau professionnel7-Appartenance à un réseau d'amis8-Ancienneté dans l'entreprise9-Appartenance ethnique10-Autre (préciser)............................................................................................................

|__|

S2Q2

Les employés perçoivent-ils de gratifications spéciales ou une motivation en cas de travaux spécifiques ou de résultat positif ? (1=oui ; 2=Non)

|__|

S2Q3

Si oui sous quelle forme les perçoivent-ils ?

1-Rémunération immédiate2-heures de repos3-autre(préciser)..................

|__|

S2Q4

Impliquez-vous vos employés dans la prise de décisions dans l'entreprise ?

1 - Toujours, 2 - Souvent, 3 - Rarement, 4 - Jamais

|__|

S2Q5

Déléguez-vous certaines (ou la totalité) de vos responsabilités à vos collaborateurs en cas d'empêchement ? (1 = Oui, 2 = Non)

|__|

S2Q6

Existe-t-il dans l'entreprise un dispositif pour la gestion des dépenses sociales des employés (Funérailles, baptême, mariage, scolarisation etc.)

|__|

 

Existe-t-il un plan de formation dans votre entreprise ? (1 = Oui, 2 = Non)

|__|

S2Q7

Si oui combien de vos collaborateurs ont été formés en 2017 ?

|__|__|

Section 3 : INNOVATIONS

3.1. INNOVATIONS DE PRODUITS, DE PROCEDE, D'ORGANISATION ET DE COMMERCIALISATION

S3Q1

Au cours des deux dernières années, votre établissement a-t-il: (1 = Oui, 2 = Non)

A. Utilisé de nouveaux procédés de fabrication ou de production de biens ou de prestation de services ?

|__|

B. Utilisé de nouvelles méthodes de fourniture ou de distribution de biens ou prestations de services ?

|__|

C. Introduit dans le marché des nouveaux produits ou services, ou des produits ou services sensiblement améliorés ?

|__|

S3Q2

Entre 2017 et 2018, votre entreprise a-t-elle introduit les innovations de marketing suivantes

(1 = Oui, 2 = Non)

1. modifications significatives de la présentation (apparence) du produit/Prestation de service

|__|

2. utilisation de nouvelles techniques et médias de communication

|__|

3. nouvelles méthodes (ou modifications significatives des méthodes) de vente ou de distribution

|__|

S3Q3

Quel est le degré d'importance des éléments suivants pour réduire vos coûts de production ou développer de nouveaux produits ?

1= Très important2=Important3=Pas important

1. Pression des concurrents dans la même ville ?

|__|

2. Pression des concurrents d'autres villes du même pays ?

|__|

3-Pression des concurrents étrangers ?

|__|

S3Q4

La place du respect de délai de livraison/rapidité de service

1= Très important2=Important3=Pas important

|__|

S3Q5

Pendant les deux dernières années votre chiffre d'affaires a-t-il évolué ou diminué ?

(1 = évolué, 2 = diminué)Si c'est 1, dites les raisons

|__|

3.2 INVESTISSEMENT DANS LES TICS ET INNOVATION TECHNOLOGIQUE

S3Q6

Acquisitions de machines et d'équipements liés aux innovations technologiques

(1 = Oui, 2 = Non)

|__|

S3Q7

Formation du personnel liée directement aux innovations technologiques et aux TIC

(1 = Oui, 2 = Non)

|__|

S3Q8

Autres (à préciser) :________________________________________

|__|

Annexe III : Test de comparaison des moyennes

Maradi

Niamey

Xi

Xi2

Yi

Yi2

507245521

257298018574561000

19611293

384602813849

519946000

270343842916000000

20087848

403521637271104

4734085333

22411563940125700000

20580000

423536400000000

5761276854

22939205801616300000

60279141

1211660850402950

Le test d'hypothèse :

H: « il n'existe pas de différence significative entre les chiffres d'affaires de Niamey et de Maradi».

H: «  il existe une différence significative entre les chiffres d'affaires de Niamey et de Maradi ».

L'estimateur est :

La statistique du test est :

Il faut comparer t0 à la valeur lue sur la table de Student à n1 + n2 - 2 = 3+3-2= 4 degrés de liberté.

Pour , on lit la valeur

On a : on ne rejette pas H0, la différence des chiffres d'affaires entre Niamey et Maradi n'est pas significative au seuil de 5%.

* 1 Défini comme l'ensemble des activités marchandes non agricoles et non pastorales et qui ne sont pas saisies au moyen de documents comptables.

* 2 Ingénieur américain, promoteur de l'OST.

* 3 Ingénieur civil des mines français, auteur de l'administration industrielle et générale.

* 4 Adopté le 27 mars 2014 à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, par le Conseil des Ministres et entré en vigueur le 1er juillet 2014.

* 5 Un projet de décret est en cours de préparation en vue de se conformer aux dispositions du code communautaire.

* 6 Il s'agit d'une méthode de gestion et d'organisation du travail également appelée  le taylorisme. Elle a été créée au cours de la seconde révolution industrielle par Frederick Winslow Taylor.

* 7 L'école des relations humaines (abrégée en « école des RH ») est un mouvement intellectuel né dans le cadre de la crise économique de 1929, rattaché à l'étude des organisations. Il prend place après le développement et l'application à grande échelle du taylorisme, et cherche à redonner à l'homme au travail une place centrale.

* 8 Cette fiche nous a été remise par le Professeur associé au COFEB, Mr Mbaye Diène.

* 9 Capitale économique du Niger.

* 10 Capitale du Niger.

* 11 Le choix de Niamey pour l'artisanat d'art s'explique du simple fait qu'il est plus développé qu'au niveau des autres régions.

* 12 Une structure qui regroupe l'ensemble des associations d'artisans.

* 13 Etablissement public à caractère professionnel régie par la loi n° 2012-33 du 12 juin2012 et qui à pour mission de contribuer à une meilleure organisation, à la modernisation et à la compétitivité du secteur de l'artisanat au Niger.

* 14 La section 0 n'est pas concernée.

* 15 Les chiffres d'affaires des années 2015 et 2016 ne sont pas issus de notre enquête, ils ont été estimés sur la base des données de l'INS relatives au secteur de l'artisanat.

* 16 Selon la charte des petites et moyennes entreprises du Niger éditée en 2011, on entend par très petite entreprise ou micro entreprise, une entreprise qui a un effectif compris entre 1 à 3 employés et un chiffre d'affaires hors taxe inférieur ou égal à 10 000 000 FCFA. Petite entreprise, une entreprise qui a un effectif compris entre 4 à 10 employés et un chiffre d'affaires hors taxe compris entre plus de 10 000 000 FCFA et inférieur ou égal à 50 000 000 FCFA. Moyenne entreprise, une entreprise qui a un effectif compris entre 11 à 50 employés et un chiffre d'affaires hors taxe supérieur à 50 000 000 FCFA et inférieur ou égal à 500 000 000 FCFA.

* 17 L'utilisation des téléphones portables dans le cadre des activités à travers WhatsApp et/ou Facebook.

* Menuiserie Bois/ ** Menuiserie Métallique/ *** Couture

* 18 Financée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et exécuté par le Bureau International de Travail (BIT).

* 19 Données extraites du recensement général de la population et de l'habitat de 2001.

* 20 Cadre des Dépenses à Moyen Terme (CDMT) 2017-2019.

* 21 La majorité des femmes artisanes exercent dans la transformation agroalimentaire et le cosmétique.

* 22 Opération par laquelle un tiers au contrat de prêt (Etat par exemple) prend à sa charge une partie du taux d'intérêt des prêts accordés à certaines personnes.

* 23 Définie selon l'Organisation Internationale de Droit du Développement comme « la prestation de services financiers solides et abordables aux personnes qui n'ont pas de compte bancaire et à celles qui n'ont pas accès au système financier officiel »






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams