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Famille et abandon scolaire des enfants de 6 à  14 ans en Guinée.


par FranàƒÂ§ois Xavier LAMAH
Institut de Formation et Recherche Démographiques - Master Professionnel en Démographie 2018
  

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1.2 Contexte historique de l'école guinéenne3

Lorsqu'on parle d'école ici, on fait référence à l'école française car bien avant celle-ci et même jusqu'à nos jours, il existe l'école coranique. L'histoire de l'école guinéenne remonte depuis la période coloniale et s'articule principalement autour de quatre périodes.

La première part de l'arrivée des missionnaires colons jusqu'à l'indépendance du pays en 1958. Cette période couvre également celle que nous appelons communément période coloniale pour la Guinée. A l'arrivée des colons en Guinée, avec pour mission officielle l'évangélisation tout comme dans la plupart des pays de l'Afrique francophone, ils construisirent des écoles, des églises et des centres de santé. C'est cette administration française qui d'ailleurs a créé les premières écoles et a également formé la première génération des cadres guinéens dont beaucoup d'entre eux ont poursuivi leur cycle à Dakar, à l'école William Ponty, puis dans des universités de l'hexagone. Parmi eux, nous pouvons citer Diallo Tely (premier secrétaire général de l'UA), Sékou Touré (premier président de la Guinée). Durant cette période, il n'y avait pas d'enseignement supérieur en Guinée.

La deuxième période part de la prise de l'indépendance jusqu'à la fin de la première république, de 1958 à 1984. A la prise de l'indépendance après avoir dit non aux français, le Président feu Ahmed Sékou Touré va se tourner vers l'Union Soviétique (précisément la Russie) en matière d'éducation et c'est ainsi que les premières universités guinéennes4 furent construites dans les années 1960 par les russes. En 1970, le Président tentera d'introduire l'enseignement des langues locales dans le système scolaire. Mais ce programme n'a pas réussi à cause de la multiplicité des langues qui ont contribué à limiter son succès.

3 Cette section est le résumé d'une publication tirée sur le site https://histoire-education,revues,org/2278

4 Il s'agit de l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et L'Université Julius Nyéréré de Kankan.

LAMAH François Xavier Master Professionnel en Démographie Page 6

La troisième période quant à elle part de 1984 jusqu'à 2006. Les autorités de la deuxième république ont jugé de réorienter le système éducatif en vue de renforcer les capacités et rendre conforme aux réalités socio-économiques. Désormais, l'école guinéenne est à l'image du système français et le pouvoir encouragea en même temps les initiatives privées. En plus, le français fut introduit comme langue d'enseignement à tous les niveaux et sur tout le territoire national. Officiellement l'école est gratuite et obligatoire aux âges de 7 à 12 ans et les lois en vigueurs encouragent les parents d'envoyer les enfants à l'école. Mais seulement 30% des enfants scolarisables sont scolarisés en début des années 1990. Les zones rurales et la couche féminine sont les plus touchées par cette faible scolarisation.

En 1989 une nouvelle politique est adoptée avec pour objectifs :

a) Relever le taux brut de scolarisation dans le cycle primaire de 28% en 1990 à 53% en 2000 ;

b) Accroître l'efficacité interne ;

c) Utiliser de manière plus efficace les enseignants en augmentant le rapport élèves/enseignants de 39/1 à 42/1.

Cette politique fut renforcée par la venue du Programme d'Ajustement Sectoriel de l'Education adopté au cours de la période de 1990-1993. Toutes ces politiques ont permis non seulement au système éducatif guinéen d'accroître son taux brut de scolarisation du primaire en passant de 30% en 1990 à 70% en 2000, mais elles ont aussi contribué à l'amélioration de la qualité de ce dernier.

La dernière période part de 2007 jusqu'à nos jours, l'année à laquelle le pays a adopté le système LMD (Licence, Master, Doctorat). En effet depuis 2007, le système a connu des reformes dont certaines ont aboutis à la suppression de certains examens : la suppression du Baccalauréat première partie (BAC1) qui s'effectuait en classe de seconde et les concours d'orientation à l'université après l'obtention du baccalauréat 2ème partie (BA) qui s'effectuait en classe de terminal. Désormais le baccalauréat unique permet d'avoir accès à l'université.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille