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Biodiversité, estimation du stock de carbone et gestion forestière des reboisements de terminalia superba engl et diels en République du Congo.


par Bernadin Yassine NGOUMBA
Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie et de Foresterie/Université Marien NGOUABI - Master Recherche en gestion durable des forêts 2017
  

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Description de sites d'études 15

Tableau 2 : Matériel technique utilisé 28

Tableau 3: Effectifs des peuplements recensés 29

Tableau 4: Situation de la croissance de placettes étudiées 30

Tableau 5 : Situation de la croissance des Peuplements étudiés 30

Tableau 6: Richesse spécifique et indices de diversité des différents relevés 30

Tableau 7: Richesse spécifique et indices de diversité des différents peuplements étudiés 31

Tableau 8: Répartition des peuplements recensés par diamètre 38

Tableau 9: Répartition de la biomasse (en tonne) par relevé 39

Tableau 10: Répartition de la biomasse par pool 39

Tableau 11: Répartition de la biomasse et du stock de carbone par peuplement 39

Tableau 12: Répartition de la biomasse et du stock de carbone par espèces 40

Tableau 13: Description des activités menées dans la parcelle 54-3B 44

Tableau 14: Synthèse de la situation d'occupation de la parcelle de reboisement 54-3B 45

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INTRODUCTION

Contexte et justification

Les forêts tropicales abritent la plus grande partie de la biodiversité mondiale soit les 2/3 des 1,3 millions d'espèces animales et végétales recensées (CDB, 2010). Ils contiennent 40 à 50% du carbone terrestre et jouent un rôle majeur dans le cycle global du carbone (Pan Y., 2011).

Au début du XIXème siècle, les forêts tropicales mondiales couvraient environ une superficie de 16 millions de km2. Aujourd'hui, elles ne couvrent plus que près de 3,8 milliards d'hectares (PEFC, 2017). Depuis le Sommet de la Terre de 1992, il est établi que la biodiversité est gravement menacée par l'homme(CDB, 2010).La perte du couvert forestier résultant de la déforestation et de la dégradation des forêts occasionne chaque année une disparition de plus de 13 millions d'hectares de forêts dans le monde(FAO, 2005) et cause des dommages sur la biodiversité(Robert, 2006). Cette activité contribue activement à environ 10-15% des émissions mondiales annuelles de gaz à effet de serre (Van Der Werf et al., 2009).

En République du Congo, les forêts couvrent 22,4 millions d'hectares répartis en trois grands ensembles : le massif du nord Congo avec 17,4 millions d'hectares et les massifs du Mayombe et du Chaillu dans le sud Congo avec environ 4,7 millions d'hectares. Ces deux derniers ont été les premiers exploités depuis l'époque coloniale à cause de la proximité du port de Pointe-Noire et la présence des chemins de fer du CFCO (Chemins de Fer Congo Océan) et de la Compagnie minière de l'Ogooué (Laurent et al., 1992) et quand le Limba et l'Okoumé sont devenus deux espèces de grande valeur économique. Cela a amené les forestiers à se poser très tôt la question sur la disponibilité de la diversité biologique et la reconstitution du patrimoine forestier.

La création dès 1934, de l'arboretum de Mbuku Nsitu dans le massif du Mayombe, témoigne historiquement l'intérêt que certains services forestiers ou chercheurs ont porté très tôt à la question relative à la durabilité des forêts congolaises (Marien et al., 2004). C'est ainsi qu'une initiative de reboisement des zones dégradées du Mayombe a débuté à la saison 1949-1950 dans le but de concourir au maintien et à la restauration de la diversité biologique et des fonctions productives des forêts sud congolaises. Après l'indépendance, le gouvernement congolais soutenu en 1970 par la coopération avec l'UNESCO grâce au Programme Intergouvernemental sur l'Homme et la Biosphère (MAB) lança un vaste projet d'aménagement du massif du Mayombe (République Populaire du Congo. UNESO, 1989).

De nos jours, les boisements et reboisements du Mayombe couvrent une superficie d'environ10 000 ha (Saya et al., 2016), parmi lesquels figurent les reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels de Bilala.

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D'une superficie de 421 d'hectares et mis en place en 1954en forêt dégagée, ses reboisement visaient à l'origine à pallier la carence en bois d'oeuvre. Toutefois, de nouvelles opportunités ce sont apparues au cours du temps, l'évolution des reboisements de Bilala a abouti à la reconstitution de la forêt naturelle, ce qui engendre forcement la réinstallation de la biodiversité et attire l'attention de nombreux scientifiques et des populations locales.

Dans un contexte d'atténuation aux effets du changement climatique, une nouvelle valorisation possible des reboisements de Bilala pourrait être liée à sa fonction de puits de carbone. En effet, dans le cadre du protocole de Kyoto signé en décembre 1997, des crédits carbones peuvent être octroyés afin de mieux conserver ses forêts (Jonard et al., 2014).Conformément au processus REDD+ mis en place par le Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto, la signature d'un contrat de crédits de carbone avec la Banque Mondiale, à travers le Fonds Carbone mis en place depuis 2011 pourrais aider le Service Nationale de Reboisement à valoriser le carbone forestier et de dynamiser la gestion de ses plantations (Boundzanga G., 2016.).Afin de pouvoir bénéficier de crédits carbone, il faut pouvoir démontrer que le reboisement contribue à une séquestration accrue de carbone et quantifier cette augmentation.

Problématique de l'étude

Les travaux sur la diversité floristique et l'estimation du stock de carbone dans le sud du Congo restent parcellaires et majoritairement localisés dans les aires protégées (Reserve de Dimonika et de Conkouati-Douli). Ils se focalisent sur de connaissances générales de la flore (Moutsamboté JM., 1985 ; Cusset, 1987 ; Kimpouni & Koubouana, 1997). Ils ont parfois porté sur la végétation du sous-bois des plantations forestières (Nzala et al., 1997 ; Huttel & Loumeto, 2001 ; Kimpouni, et al., 2008), d'autres ce sont consacrés à l'estimation du stock de carbone (Saint Aubin, 1963 ; Bokomo, 2018) et une étude sur l'évolution des recrûs après cultures de manicoc (Moutsamboté et al,. 2009). Les problématiques étant différentes, les résultats sont difficilement comparables (Kimpouni et al., 2008). Les données existantes sur les reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels au Congo sont peu nombreuses. Celles qui sont disponibles se focalisent sur le bouturage et des essais d'écartements. Aucune étude portant sur la végétation du sous-bois des reboisements Terminalia superba Engl. & Diels n'a été encore menée. La recherche forestière étant concernée, cette présente étude portant sur la biodiversité, l'estimation du stock de carbone et la gestion forestière des reboisements de Bilala est la toute première qui contribuera à la connaissance de la flore du Mayombe dans sa diversité.

Dans un contextede lutte contre le changement climatique et de préservation de la biodiversité, Comment le reboisement peut-il contribuer à la mise en oeuvre du processus REDD+ à Bilala?

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Objectifs de l'étude

L'objectif de cette étude d'évaluer la biodiversité dans le sous-bois des Terminalia superba Engl. & Diels et de quantifier l'évolution des stocks de carbone dans les compartiments aérienne et souterraine des arbres en vue d'apprécier l'incidence du reboisement sur la reconstitution de la forêt et la génération des stocks de carbone afin de fournir aux SNR un outil d'aide à la gestion des plantations et des populations locales.

Cette étude s'est fixé pour objectifs spécifiques ce qui suit:

· Recenser au moyen des relevés floristiques les arbres ayant un diamètre ? à 5 cm à 1,30 m du sol ainsi que les herbacées s'y présents

· Quantifier les stocks de carbone séquestrés par les arbres ayant un diamètre ? à 5 cm

· Identifier les goulots d'étranglement qui entravent la bonne gestion des reboisements de Terminalia superba Engl. & Diels et y proposer une stratégie de gestion à long terme.

Hypothèses de travail

Les hypothèses de travail sont :

· Des espèces forestières peuvent exister dans une forêt monodominante à Terminalia superba Engl. & Diels ;

· La végétation du sous-bois de Terminalia superba Engl. & Diels évolue vers les caractéristiques de la forêt naturelle;

· Les recrûs sous Terminalia superba Engl. & Diels séquestrent du carbone ;

· Le cycle de reconstitution de la forêt reboisée est très perturbé et une stratégie de gestion à long terme adapté à ce goulot d'étranglement est proposée.

Structure du document

Ce document est structuré de la manière suivante :

· Le premier chapitre traite de l'état des connaissances sur le sujet;

· Le deuxième chapitre à son tour présente la zone d'étude ;

· Le troisième chapitre présente le matériel et les méthodes d'études ;

· Le quatrième chapitre concerne les résultats et discussion.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry