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La problematique de la relation taux directeur et taux debiteur des banques en rdc de 2006 à  2020


par Patrick Lapreserve El TSHIBAMBA
UNIKIN - Licence 2020
  

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Graphique 4 : Evolution de la réserve obligatoire (en milliards de CDF)

Source : BCC, cadre de reference de la P.M, 2013

2.2.4. Orientation à moyen terme de la politique monétaire de la BCC

Après avoir réduit sensiblement le niveau de l'inflation, la Banque Centrale du Congo s'est fixée comme objectif à moyen terme de maintenir le taux d'inflation en dessous de 5,0 %, tout en réduisant sa volatilité. En effet, la RDC est engagée dans le processus d'intégration économique en Afrique. Son objectif est donc de s'aligner sur les critères de convergence du Programme de Coopération Monétaire en Afrique qui, dans sa phase IV, situe la cible d'inflation autour de 3,0 %.

Cependant, l'économie nationale étant fortement vulnérable, d'une part, aux chocs extérieurs, notamment ceux découlant de la hausse des cours des produits énergétiques et alimentaires et, d'autre part, aux chocs intérieurs (risque budgétaire), il n'est pas aisé d'atteindre cet objectif. Dans ce cadre, le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo s'est résolu à consolider les bases intérieures de l'économie afin de réduire, à long terme, les facteurs de vulnérabilité ainsi que les effets des chocs externes sur les prix et l'activité économique intérieurs. Cette action est attestée notamment :

- le renforcement du cadre de coordination des politiques macroéconomiques ;

- la réalisation des travaux d'infrastructures ;

- la promotion des exportations et la mise en place des stratégies de transformation sur place des produits nationaux en vue.

2.2.4.1. Interaction entre facteurs autonomes et institutionnels

La pertinence du tableau de calibrage réside dans le fait qu'il permet de juger si les marchés sont asséchés ou s'ils sont offreurs nets de liquidité. En effet, en soustrayant la variation totale des facteurs institutionnels de celle des facteurs autonomes, un écart positif traduit une injection nette de liquidité au cours de la période considérée tandis qu'un écart négatif reflète une absorption de liquidité. La comparaison de cet écart avec celui programmé permet de dégager le besoin ou l'excédent conjoncturel de liquidité.

A titre illustratif, le tableau ci-dessous présente l'évolution des facteurs de la liquidité bancaire au cours de l'année 2011. Il en découle un dépassement de 34,2 milliards de CDF par rapport à la programmation, suite à une injection nette globale de 153,0 milliards contre une programmation de 118,8 milliards

2.2.4.2. Prévision des f acteurs autonomes de la liquidité

Les prévisions des facteurs autonomes permettent de cerner toutes les origines des chocs de manière à les intégrer de façon cohérente, en vue d'obtenir l'évolution future de la liquidité bancaire. Réalisées sur la base du bilan monétaire de la Banque Centrale, les prévisions sont hebdomadaires et portent sur les variations attendues des facteurs autonomes.

L'objectif de cet exercice est d'orienter le sens et l'ampleur des appels d'offres hebdomadaires des adjudications des BTR et, éventuellement, des interventions sur le marché des changes. Les prévisions se fondent sur les interrelations existant entre les facteurs autonomes de la liquidité, d'une part, et les opérations financières du secteur public ainsi que les opérations avec les banques commerciales, d'autre part.

Les prévisions se déroulent en trois étapes :

La première étape consiste en la prévision détaillée des éléments faisant varier les facteurs autonomes (origines des chocs). Il s'agit de :

1. prévision des opérations financières du trésor et du compte d'exploitation de la banque centrale du Congo (recettes, dépenses et soldes) ;

2. prévision du budget en devises lequel prend en compte des opérations financières du trésor et de la banque centrale en monnaies étrangères (recettes, dépenses et soldes) ;

3. prévision des créances sur les banques hors refinancement : il s'agit des avoirs en devises de la BCC auprès des banques locales ;

4. prévision de la circulation fiduciaire : elle se fait sur la base des prévisions des encaissements et des décaissements aux guichets de la BCC ainsi que des émissions monétaires ;

5. prévision des autres postes nets (hors BTR) à travers la prise en compte des BTR arrivant à échéance et dont le remboursement n'est plus sous l'emprise de la politique monétaire.

La deuxième étape porte sur l'intégration des prévisions de chaque rubrique dans les postes appropriés du bilan analytique de la BCC. Pour faciliter le travail de précision, les variations des postes du bilan qui n'affectent pas significativement la liquidité bancaire sont supposées nulles. La variation hebdomadaire prévisionnelle de la base monétaire est obtenue par la sommation des flux prévisionnels des facteurs autonomes hors circulation fiduciaire. En effet, les billets en circulation sont aussi une forme de liquidité et ses fluctuations sont influencées également par les autres facteurs autonomes.

La troisième étape consiste en la détermination des écarts entre la base monétaire prévue et celle programmée. En effet, la programmation monétaire fournit le référentiel qui orienterait l'intervention de la BCC. La variation prévisionnelle hebdomadaire de la base monétaire est comparée à sa variation programmée. Un écart positif indique la prévision d'un excès de liquidité, impliquant par conséquent une opération de retrait de la liquidité bancaire. Dans ce cas, la BCC peut réaliser une adjudication des BTR en augmentant le montant d'appel d'offres. Par contre, un écart négatif traduit une insuffisance prévisionnelle de liquidité et la BCC peut réduire le niveau de l'appel d'offres des BTR afin d'induire une injection de liquidité.

La quatrième étape relève du domaine du Comité de Politique Monétaire Restreint lequel examine et fixe le montant définitif de l'appel d'offres. Il convient de noter que le niveau de l'écart entre la variation prévisionnelle et celle programmée n'est pas l'unique paramètre de détermination du montant d'appel d'offres. En effet, le CPM Restreint prend également en compte de nombreuses autres variables pour affiner sa décision, notamment l'évolution récente de la réserve obligatoire, les conditions sur les marchés monétaire, des changes et des biens et services.

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