WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Inventaire systématique des genres et espèces, représentants de la famille des acanthacées dans les districts de Tolagnaro et d’Amboasary-atsimo, Madagascar.


par Andrianandrasana Balzac MBOLA VERSENE
UNiversité d'Antananarivo - Doctorat en sciences de la vie et de l'environnement 2018
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2.3.2. Faune

La forêt humide est l'habitat de faune endémique telle que Newtonia fanovanae (Oiseau), Phelsuma antanosy, Paragehyra gabriellae, Mantella haraldmeieri et Furcifer balteatus (Reptiles) et quelques lémuriens, Eulemur colaris et Daubentonia madagascariensis ou Aye aye (ANGAP, 2004).

Dans la formation à Dypsis decaryi et la formation sèche se trouvent des lémuriens (Lemur catta, Propithecus verreauxi, Microcebus griseorifus), différentes espèces de reptiles telles que Astrochelys radiata, Oplurus quadrimaculatus, Chalarodon madagascariensis ... et quelques

17

Contexte général et milieu d'étude

oiseaux dont Terpsiphone mutata, Upupa epops, Drongo, Monticola sp., Coua ruficeps, C. gigas, ... (Rakotondrasoa, 2011).

I.2.3.3. L'homme et ses activités

La zone d'étude est habitée par les Antanosy, les Androy et les Bara. Les Antanosy, en général sont constitués de trois (3) clans, le clan Tambolo dans la vallée de la Manampanihy, les Tavaratra dans la vallée d'Andriambe-Efaho et les Tatsimo se trouve à l'extrême Sud. Ils sont tous à la fois agro-éleveurs et exploitants forestiers. Les deux Communes rurales de Maromby et d'Ambatoabo sont peuplées à la fois par les Antandroy, les Antanosy et les Bara provenant de Betroka. Ces derniers ne sont pas nombreux mais sont pourtant la cause du climat d'insécurité de cette zone, surtout à propos de l'élevage de zébus.

a. Agriculture

La population pratique la culture du riz, du manioc, de patate douce, de maïs, des arbres fruitiers, de caféiers et tout récemment de la vanille. L'agriculture se développe dans deux endroits différents, hors et en forêt. Les couvertures forestières, les fourrés et les savanes sont défrichés pour les transformer en champs de culture (Photos 4, 5 et 6). Le riz est cultivé sur les bas-fonds et sur les flancs de collines profitant de l'abondance des eaux de ruissèlement mais où existent aussi des arbres fruitiers et des cultures sèches.

Photo 4 : Défrichement suivi de mise à feu dans la vallée de Fanota, C.R. Isaka Ivondro (fôret humide)

18

Contexte général et milieu d'étude

Photo 5 : Terrains de cultures sur les flancs des collines (Village de Mahatsinjo, C.R. Ranopiso)

Photo 6 : Défrichement dans la localité de Bezaha, C.R. Ambatoabo (fourré)

La pratique de mise à feu fait partie de l'habitude des populations partout dans la zone d'étude. Mais comme la gestion des feux n'est pas encore une pratique prioritaire pour eux, ils se propagent et peuvent provoquer des feux de forêt.

b. Elevage

L'élevage de zébu, de chèvre et de mouton est pratiqué dans la zone d'étude. L'élevage extensif est le mode le plus courant pour toutes les communautés. La pratique de feu de renouvellement de pâturage (Photo 7) peut souvent provoquer des feux de brousse surtout quand ceci n'est pas maîtrisé.

Contexte général et milieu d'étude

feu

19

Photo 7 : Feux de renouvellement de pâturage au niveau des savanes en moyenne altitude, zone de Malio, C.R. Ranopiso

Les Antanosy, pour qui la viande et l'élevage de chèvre sont tabous, pratiquent l'élevage bovin et ils pratiquent le pâturage forêstier. Par contre, les Bara et les Antandroy élèvent en même temps les chèvres, les moutons et les zébus en forêt sèche, en fourré mais aussi en savane (Kulus, 2001).

c. Exploitations des ressources naturelles

Les ressources forestières sont utilisées à des fins individuelles surtout au quotidien. Toutes les formations végétales sont pillées de leurs produits par le prélèvement de bois d'oeuvre ou d'énergie, des plantes médicinales et médico-magiques et de leurs animaux sauvages et cela surtout à des fins commerciales ou à usage personnel. Des collectes de tubercules, de fruits et de feuilles sont pratiquées par la population en période de pénurie.

Deux types d'exploitations de ressources naturelles existent dans la zone d'étude, à savoir les exploitations licites ou règlementaires et les illicites. Légalement, la forêt dense humide constitue surtout la source de matières pour la fabrication de longrines, de planches, de bois carré, de goélettes, de charbon de bois et est aussi le foyer de collecte illicite de bois de rose. Les graines de Dilobeia thouarsii sont collectées par la population de la partie humide pour en fabriquer de l'huile à usage domestique ou à but commercial. Ces produits sont destinés aux centres urbains. Les forêts sèches et les fourrés sont les lieux de collecte illicite de tortues radiées qui sont vendues dans les villages et même dans les centres urbains les plus proches. La population pratique aussi le braconnage de sanglier (Photo 8), de lémuriens (Lemur catta et Propithecus verreauxi verreauxi) et d'oiseaux (Coua ruficeps et C. gigas....).

20

Contexte général et milieu d'étude

Photo 8 : Vente de viande de sanglier à Analamantsaky (C.R. Ankariera Bevilany)

Plusieurs ressources naturelles sont exploitées illicitement par la population locale dans la zone d'étude. Alluaudia procera est coupée pour la fabrication des planches et Cedrelopsis grevei pour le charbon de bois. Les tradipraticiens utilisent comme plantes médicinales, Cedrelopsis grevei, Vanilla humblotii, V. madagascariensis, Neobeguea mahafaliensis, Croton sp., Aloe divaricata, Commiphora monstruosa, Fernandoa madagascariensis, ..., et comme plantes à vertu médico-magique Cynodon dactylon, Leptadenia madagascariensis, Marsdenia cordifolia, Usnea sp., Aloe divaricata, A. vahombe, Adenia olaboensis, Cyphostema laza. Crossandra longipes, Uncarina leandrii, Ravenala madagascariensis sont prélevées et vendues toujours illicitement comme plantes ornementales à partir des différents types de formations végétales. Enfin, Cedrelopsis grevei, Tetrapterocarpon geayi, Gyrocarpus americanus, Alluaudia procera, Aloe suzanae et Dypsis decaryi sont prélevées pour la construction de cases (Photo 9). Cette dernière est très prisée par la population car elle est à usage multiple et ses graines servent surtout d'aliment de subsistance en période de disette.

21

Contexte général et milieu d'étude

Photo 9 : Toiture de case faite en feuilles de Dypsis decaryi et murs en planches d'Alluaudia procera (Village d'Analamantsaky, C.R. Ankariera Bevilany)

d. Exploitations minières

La zone humide comporte une exploitation d'ilménite par le Qit Madagascar Minerals (QMM) depuis plus de vingt ans, au niveau de la Commune Rurale d'Ampasy Nahampoana. La zone sèche est à potentialité importante en ressources minières dans les Communes Rurales de Tranomaro et de Maromby. La première est un site d'exploitation de l'uranothorianite et de micaschiste depuis plus d'une cinquantaine d'années (Bazot, 1976). Les gisements de mica phlogopite, situés dans les pyroxénites du sud de Madagascar, furent découverts par Rossi en 1908 (Guillani et al., 2007). La seconde, où se trouve Andranondambo est le terrain d'exploitation de saphir depuis plus de trente ans.

MATERIELS ET METHODES

22

Matériels et méthodes

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote