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Déterminants de l'automédication avant l'hospitalisation dans la prise en charge du paludisme grave dans la zone de santé de Kamina


par André SEYA
Université de Kamina (UNIKAM) - Licencié en santé publique  2022
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE KAMINA

ECOLE DE SANTE PUBLIQUE

B.P. 279

KAMINA

DETERMINANTS DE L'AUTOMEDICATION A DOMICILE AVANT L'HOSPITALISATION DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME GRAVE

(Etude menée à l'HGR/Kamina et au CSR BUMI)

PAR : SEYA KABAMBA André

Gradué en Santé Publique

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en santé publique.

Option : Gestion des Institutions Sanitaires

NOVEMBRE 2022

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE KAMINA

ECOLE DE SANTE PUBLIQUE

B.P. 279

KAMINA

DETERMINANTS DE L'AUTOMEDICATION A DOMICILE AVANT L'HOSPITALISATION DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME GRAVE

(Etude menée à l'HGR/Kamina et CSR BUMI)

PAR : SEYA KABAMBA André

Gradué en Santé Publique

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de licencié en santé publique.

Option : Gestion des Institutions Sanitaires

Directeur :Professeur Ordinaire Dr KASHINDI Clément

*

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022

EPIGRAPHE

« L'automédication est un poison mortel plus qu'une bombe atomique »

MUTAMBA Bil

DEDICACE

A toi ma très chère maman MALOBA KAZADI José, source de mon bonheur pour m'avoir mis au monde et ta maternité n'a pas perdu son sens. Jusqu'aujourd'hui tu ne cesses jamais de poursuivre ton objectif de me rendre heureux dans la société et me considéré comme un fruit exemplaire de vos entrailles, grâce à toi je suis devenu ce que je suis aujourd'hui dans le monde scientifique. Voici ton oeuvre sois en fière et classe toi parmi les autres.

André SEYA KABAMBA

IN MEMORIUM

A toi notre très cher papa MPOYO MUKENGE Remy, que la mort nous à arracher sans toutefois gouter aux fruits de votre semence, vous étiez pour nous un modèle, source de bienveillance, tu n'avais jamais cessé de nous montrer le chemin de l'école pour devenir aussi utile dans la société ceci était pour nous un modèle à témoigner aux gens et tu étais toujours disponible pour accomplir nos besoins vitales. Il nous est impossible d'oublier votre existence car tu es séparé de nous par le corps mais tu existes pour toujours dans nos mémoires.

André SEYA KABAMBA

AVANT PROPOS

La vie sur la terre est très dépendante, chacun a besoins de l'autre pour s'épanouir.Ce travail est les résultats de l'effort soutenu et de la franche cordiale collaboration de plusieurs personnes envers qui nous souhaiterions témoigner toute notre gratitude.

Notre profonde gratitude s'adresse plus particulièrement à l'Eternel Dieu Tout-Puissant pour nous avoir accordé la bonne santé pour arriver au bout de notre formation et pour nous avoir donné la forcer de résister à toutes les turbulences de la vie académique.

Nous tenons à remercier le recteur de l'université de kamina le professeur ordinnaire BANZA LENGE KIKWIKE Paulin et tout son comité de gestion pour leur amour scientifique.

Nous remercions le directeur de ce present travail professeur ordinnaire docteur KASHINDI Clement qui malgré les multiples tâches a délibérément accepté de diriger le présent travail. Son savoir -faire, expérience et sa disponibilité nous a été très bénéfiques.

Que toutes les autorités académiques de l'université de kamina particulièrement celle de l'école de santé publique trouve ici l'expression de notre profonde gratitude pour nous avoir façonnés au point d'être ce que nous sommes aujourd'hui.

Nos vifs sentiments de reconnaissance à notre tres chère soeur MUTOMBO MUTA Mimie et grand frère NYOMBO SENDWE Urbain et sa femme Margueritte pour leurs sacrifices matériels, financier et les efforts qu'ils ont fournis afin de nous assister pour nos études.

Nous ne pouvons pas passer sous silence sans remercier nos frères et soeurs, Anathol KAYEMBE, NGOYI MPOYO André, MPOYO WA MPOYO Don, Hercul KAHETE et sa femme SYLVIE, ,MIKOMBE,Guerra KAYUMBA, Clement MPOYO, KABWIKA, ILUNGA Varius, John, NGOKAS, MONGA, BANZA Génerose, MIMIE, Elène NGOMBE, Thèrese MUSAO, Arielle MONGA, MASHINDA, Béa; TENGU, qui nous ont tenu compagnie tout au long de notre formation académique.

Nos rémerciemment vont aussi à nos tantes et oncles, Julie MWEMA, NGOMBE, Oncle mbuyu, Désiré LUKANDA, MONGA, Théophile, TRIDON, Marie, UMBA, KABIBI, Elie, pour leurs soutiens tant financiers que matériels.

Nous sommes toujours reconnaissants envers nos collègues Fannie DIANDA, Ken MPONYONGO, Sarah NTUMBA, Chargaff MUSENGE, MimieMAKONGA, Tresor BULUNGO, Chantal KYUNGU, Betty KABWISI, Vance MUBA, Julien MUTOMBO, Seba WA MUDJA, avec qui nous avons partagé la vie estudiantine ensemble pendant une période de 5 ans dans un climat de compréhensions, de solidarité, de la fraternité et comme la faillibilité humaine nous pousse à omettre certains noms qui nous sont aussi chers.

Il nous serait ingrat de ne pas remercier nos amis et connaissances Julbert MUTOMBO, vincent, Juscard KITWA, VITAL, Eric KASWABEYA, MIKE, Jean MUDIYA et tous les autres dont leurs noms ne fugurent pas sur cette liste trouvent les sentiments de notre gratitude.

André SEYA KABAMBA

ABREVIATIONS ET ACRONYMES

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

AFIPA : Association Française de l'industrie Pharmaceutique pour l'automédication responsable

FOSA : Formation Sanitaire

PNLP : Programme national de lutte contre le paludisme

MILDA : Moustiquaire imprégnée à longue durée d'action

MPD : Modèle Pharmaceutique de données

RFI : République Fédérale Islamique

RDC : République Démocratique du Congo

ZS : Zone de Santé

OTC : Over The Counter

AVC : Accident vasculaire Cérébrale

PEV : Programme Elargi de vaccination

SANRU : Soins de santé primaire en milieu Rural

USAID : Agence des Etats Unis pour le développement international

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Fréquence de l'automédication 1

Tableau II : Répartition de sujets selon l'âge, le sexe et la provenance 1

Tableau III : Répartition de sujets selon le statut professionnel, le niveau d'instruction et l'Etat civil 1

Tableau IV Répartition de sujets selon la taille de ménages, le mode mode d'admission et la Durée de l'hospitalisation 1

Tableau V : Répartition de sujets selon les types de produits utilisés en cas d'automédication 1

Tableau VI : Répartition de sujets selon l'information sur l'automédication, l'information sur son interdiction, la qualité de soins administrés et la distance entre ménage et les FOSA 1

Tableau VII : Répartition de sujets selon l'appréciation de l'accueil au FOSA, le fil d'attente et la procession d'une radio. 1

Tableau VIII : Répartition de sujets selon la procession d'un téléphone, d'une télévision et le niveau socioéconomique 1

Tableau IX : Répartition de sujets selon l'épisode palustre, l'intoxication médicamenteuse et les complications au cours de la prise en charge du paludisme 1

Tableau X : Répartition de sujets selon le coût de la prise en charge, la comorbidité et la durée de l'hospitalisation 1

Tableau XI. Relation entre l'automédication et l'âge du patient, le sexe et la provenance 1

Tableau XII : Relation entre l'automédication et le statut professionnel, le niveau d'instruction et l'Etat civil 1

Tableau XIII : Relation entre l'automédication et Taille de ménages, mode d'admission et durée de la maladie à domicile 1

Tableau XIV : Relation entre l'automédication et l'information de l'automédication, l'interdiction de l'automédication et la distance entre les ménages la FOSA 1

Tableau XV : Relation entre l'automédication et la qualité des soins administrés a la FOSA, l'accueil de la FOSA, le fil d'attente 1

Tableau XVI : Relation entre l'automédication et le niveau socioéconomique, l'épisode palustre, Intoxication médicamenteuse 1

Tableau XVII : Relation entre l'automédication et les complications au de la prise en charge du paludisme, couts de la prise en charge, comorbidité 1

Tableau XVIII : Déterminants de l'automédication 1

RESUME

Cette étude s'inscrit dans un contexte d'analyse des déterminants du recours à l'automédication avant l'hospitalisation par des malades lors d'un épisode palustre. La pratique de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave suscite quelques interrogations à Kamina. La présente étude a visé à déterminer la fréquence de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave dans la zone de santé de Kamina et à identifier les déterminants de cette dernière.

Il s'agit d'une étude transversale analytique menée auprès 223 patients ayant souffert du paludisme grave et ayant été admis à l'hôpital général de référence de Kamina et au centre de santé de référence BUMI au cours de notre période d'étude.

Les résultats de cette étude ont montré que la fréquence de l'automédication dans la prise en charge du paludisme dans notre milieu d'étude est de 46,6%. Notons également que sur un total de 104 sujets ayant fait l'automédication, 86,5% avaient utilisé les produits modernes et 13,5% avaient fait recours aux produits traditionnels. Les résultats de cette étude ont montré une prédominance du paludisme chez les sujets dont l'âge est compris entre 15 et 24 ans (47,1%) ; chez les cultivateurs/éleveurs (50,2%) ; chez les sujets du sexe masculin (57,0%). Chez les ménages à faible niveau socioéconomique (70,4%).

Ainsi, les déterminants de l'automédication dans notre milieu d'étude sont le faible niveau d'instruction «Aucun/primaire » (ORa=21,632 [3,387-138,163] ; paj=0,001) ; la mauvaise appréciation sur la qualité des soins administrés à la formation sanitaire (ORa=2,156 [1,173-3,963] ; paj=0,013) et le faible niveau socioéconomique (ORa=29,518 [12,743-97,631] ; paj=0,000). Par contre, l'automédication expose 12,390 fois à l'intoxication médicamenteuse.

INTRODUCTION

1.1. REVUE DE LA LITTERATURE

L'automédication, dont une première définition relativement restrictive serait le fait qu'un individu recourt à un médicament, de sa propre initiative ou celle d'un proche, dans le but de soigner une affection ou un symptôme qu'il a lui-même identifié, sans avoir recours à un professionnel de santé. En Afrique notamment, l'automédication réalisée avec des médicaments pharmaceutiques industriels s'associe à celle qui emploie des feuilles, racines et écorces végétales ainsi que certaines denrées alimentaires, pour constituer le premier mode de recours aux soins que pratiquent les individus face à un épisode morbide (OMS, 2020).

Le recours à l'automédication est un phénomène mondial même si ses déterminants peuvent varier d'un pays à un autre. Considéré comme un phénomène menaçant de plus en plus la santé de la population, des travaux qui se sont intéressés à l'automédication ont insisté sur les dérives qui peuvent en découler (B. Gendel, 2012), notamment les principaux risques, plausibles ou avérés, les résistances microbiennes acquises envers les médicaments, les accidents médicamenteux, les interactions médicamenteuses non bénéfiques, la pharmacodépendance et la toxicomanie (J.L Montastruc, 2016).

Selon l'organisation mondiale de la santé, les dangers de l'automédication en cas du paludisme sont nombreux, avec parfois des conséquences graves. L'automédication lors d'un épisode palustre comporte deux grands types de risque notamment les risques dus au médicament lui-même (méconnaissance des composants, toxicité méconnue, date de péremption, interaction médicamenteuse avec d'autres médicaments, etc.) ; et les risques dus à la prise en charge (erreur de posologie, méconnaissance des effets secondaires, éventuelles allergies, interactions médicamenteuses, etc.). (OMS, 2017).

Par ailleurs, pour le corps médical, l'automédication peut être à l'origine de quelques difficultés pouvant impacter la prise en charge du patient, par exemple un retard de diagnostic, une fausse interprétation des résultats biologiques, le médicament utilisé peut masquer certains symptômes utiles au diagnostic, une aggravation des symptômes, etc. En France, le marché de l'automédication est considérable (Michel ladouche, 2012).

En France, selon une étude réalisée par l'AFIPA (Association Française de l'Industrie Pharmaceutique pour une Automédication Responsable), la consommation de 2009 représentait 1,6 milliards d'euros, soit 6,5% du marché des médicaments (AFIPA, 2009).

De sa part, SANON Valérie Marcella dans son étude sur les facteurs associés à l'automédication lors d'un épisode du paludisme grave nous rapporte une fréquence d'automédication de 41,6%. L'automédication était très observée chez les sujets dont la tranche d'âge variait entre 15 et 25 ans dans 74,3 % des cas. La fréquence était également élevée chez les sujets du sexe féminin (74,2%), les produits les plus utilisés étaient les plantes médicinales. Sur le plan évolutif, la létalité globale était de (12,3%) chez les sujets qui ont fait recours à l'automédication. La durée moyenne d'hospitalisation était de 6,5 jours chez les sujets qui ont fait recours à l'automédication (SANON V.M., 2014).

En Haïti, selon les résultats de Leive Alexandre, la fréquence de l'automédication était estimée à 26,1%. L'âge moyen des patients a été de 14#177;2,7 ans avec des extrêmes de 6 mois et 76 ans. Les enfants de moins de 5 ans ont constitué la majorité des cas avec 74,3 %. L'auteur a noté une prédominance masculine : 56 % d'hommes et 44 % de femmes soit un sex-ratio de 1,27. Les principaux déterminants de l'automédication étaient la distance entre la formation sanitaire et le ménage supérieure à 2km (OR=136,300 [34,320-541,306]), la mauvaise appréciation de la qualité des soins dans les FOSA (OR=5,05 [2,144-11,86]), le faible pouvoir d'achat des malades (OR=3,600 [1,366-9,491]), l'absence d'information et de sensibilisation sur les risques liés aux mauvais usages des médicaments (OR=3,20 [1,12-9,15]) (Leive A., 2008).

Au Bénin, 59% des béninois déclarent utiliser des médicaments sans ordonnance de temps en temps. Les maux les plus soulagés par l'automédication sont le paludisme, la fièvre typhoïde, la diarrhée et les douleurs abdominales (Aboubacar, 2010).

Au Burkina Faso, les travaux de L. Sanfo (2019) ont présenté les prévalences ainsi que les caractéristiques de l'automédication, constituées essentiellement par le coût élevé de la prise en charge des malades dans les formations sanitaires, le faible pouvoir d'achat des malades, l'insuffisance en infrastructures et des personnels sanitaires, la banalisation de certaines maladies, l'absence d'information et de sensibilisation sur les risques liés aux mauvais usages des médicaments, la non maîtrise des contre-indications, des posologies, des rythmes d'administration et la durée du traitement.

En République Démocratique du Congo, la prévalence de l'automédication a été estimée à 49% en 2017 sur l'ensemble de la population (J. Eva, 2017) et à 57% à Goma en 2013 (E. NtabeNamegabe, 2013).

Le paludisme est une maladie parasitaire causée par un protozoaire du genre Plasmodium transmis à l'homme par piqûres des moustiques femelles infestés du genre Anophèle ; il constitue la maladie parasitaire la plus importante des êtres humains (OMS, 2015).

La ville de Lubumbashi n'est pas épargnée par le phénomène de l'automédication en dépit de sa pluralité d'offres de soins comme l'a montré Mvula K (2016) pour qui « l'automédication constitue le premier mode de recours aux soins au sein de la population (...), suivi par le recours à la médecine moderne ».

1.2. PROBLEMATIQUE

Aujourd'hui, le paludisme constitue un problème de santé publique majeur du fait qu'il touche la population avec une fréquence élevée et du fait qu'il ne fait pas seulement perdre des vies et la productivité, mais handicape l'éducation des enfants et le développement social, par l'absentéisme et les infirmités neurologiques associées aux formes graves de la maladie. Il érode la croissance ; des adultes affaiblis par la maladie, ne peuvent pas travailler et gagner leur vie ; aussi, le système scolaire est perturbé lorsque des enfants sont très et souvent malades pour aller à l'école ou que leurs enseignants sont absents pour des raisons associées au paludisme (OMS, 2018).

En effet, Le paludisme est la maladie parasitaire la plus fréquente au monde. Environ 41% de la population mondiale, soit 2,3 milliards de personnes, sont exposées au risque de faire le paludisme, et l'on recense entre 300 et 500 millions de cas par an (nouvelles infections ou réinfections), dont près de 80% en Afrique subsaharienne. Il s'agit d'une des plus meurtrières affections humaines. Elle tue chaque année 1,5 à 2,7 millions de personnes dont 1 million d'enfants de moins de 5 ans (OMS, 2013).

On estime qu'il y eu, en 2016, 216 millions de cas de paludisme dans 91 pays, soit 5 millions de cas de plus qu'en 2015. Le paludisme a entraîné 445 000 décès en 2016, un chiffre similaire à celui de 2015 (446 000) (OMS, 2016).

La Région africaine de l'OMS supporte une part disproportionnée de la charge mondiale de paludisme. En 2016, 90% des cas de paludisme et 91% des décès dus à cette maladie étaient survenus dans cette Région. Au cours de la même année, le financement destiné à combattre et à éliminer le paludisme était estimé à 2,7 milliards de dollars (US $) au total. Les contributions des gouvernements des pays d'endémie atteignaient 800 millions de dollars (US $), soit 31% du financement (OMS, 2017).

En Côte d'Ivoire, le paludisme est la pathologie la plus importante de par sa fréquence élevée, sa gravité et ses conséquences socio-économiques importantes. L'une des populations les plus vulnérables est celle des enfants de 0 à 5 ans où le paludisme représente 60% des causes d'hospitalisation et 50,17% (MPD, 2010) des consultations. Toujours en Côte d'Ivoire, des études menées par le PNLP montrent une couverture moyenne en MILDA de 7%. Dans la population cible, elle est de 1 % chez les moins de 5 ans et de 7% chez les femmes enceintes (PNLP, 2003).

Au Gabon, le paludisme constitue la première cause d'hospitalisation dans lesservices de pédiatrie générale avec 18 % des admissions (Koko J et al 2007) ;au Bénin, en milieu lagunaire la fréquence du paludisme grave est de 34% pour tous leshabitants avec une variation importante de la prévalence de5 % en saison sèche, à 60 % en saison des pluies (Alihonou EM et al., 2011).

En Angola, le paludisme demeure la première cause de morbidité et touche surtoutle groupe d'âge de moins de 5 ans avec une fréquence de 33%. Il est responsablede la majorité de décès survenus par suite de maladie transmissible avec une proportion correspondant à 54,2 % du total de décès. La tranche d'âge de moinsde 5 ans paye le plus lourd tribut avec 47 % du total des décès (OMS, 2007).

En République Fédérale Islamique (RFl) des Comores, le paludisme représente le premier motif de consultation pour fièvre dans les formations sanitaires. Il est àl'origine de 15-30 % des cas d'hospitalisation, et de 15 à 20 % de cas de décès (OMS & DLCMT, 2009).

Il convient de noter que la République démocratique du Congo figure parmi les pays du monde les plus touchés par le paludisme. Sa population totale est à risque de malaria. Le paludisme constitue donc un problème majeur de santé publique en RDC où il se situe toujours au 1er rang des affections meurtrières. À titre indicatif, les enquêtes menées à Kinshasa par le PNLP en 2001 dans sept zones de santé (ZS) ont montré que le paludisme était responsable de 59 % des motifs de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans, 48 % des hospitalisations chez les enfants de moins de 5 ans, 37 % des décès survenus chez les moins de 5 ans en hospitalisation, 41 % des motifs de consultations externes chez les femmes enceintes, 54 % des hospitalisations chez les femmes enceintes (PNLP, 2010). Face à cette situation, nous nous posons la question de savoir :

- Quels seraient les profils épidémio-cliniques des sujets ayant fait recours à l'automédication lors paludisme grave dans la zone de santé de Kamina ?

- Quelle sera la fréquence de l'automédication dans la zone de santé de Kamina ?

- Quels seraient les déterminants de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave dans la zone de santé de Kamina ?

1.3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE

1.3.1. Objectif général

L'objectif général de cette étude est de contribuer à l'amélioration de la santé de la population congolaise en générale et celle de la ville de Kamina en particulier.

1.3.2. Objectifs spécifiques

D'une manière spécifique, la présente étude vise à :

- Décrire les profils épidémio-cliniques des sujets ayant fait recours à l'automédication lors paludisme grave dans la zone de santé de Kamina ;

- Déterminer la fréquence de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave dans la zone de santé de Kamina ;

- Identifier les déterminants de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave dans la zone de santé de Kamina.

1.4. HYPOTHESE

- Hypothèses alternatives (H1) : Il y aura une association statistiquement significative entre l'automédication et les caractéristiques sociodémographiques, le mode d'admission, la connaissance sur l'automédication, le fait d'être sensibilisé sur l'automédication, l'appréciation sur la qualité des soins, le fil d'attente et sur l'accueil aux FOSA, les barrières géographiques ainsi que le niveau socioéconomique.

-  Hypothèses nulle (H0) : Il n'y aura pas de relation statiquement significative entre l'automédication et les facteurs susmentionnés.

1.5. METHODOLOGIE

Il s'agit d'une étude analytique transversale appuyée par la technique d'entretien secondé par une fiche de collecte des données.

1.6. DELIMITATION DU TRAVAIL

Ce travail a était réalisé en République Démocratique du Congo, Province Du Haut-Lomami, zone de santé de Kamina, précisément à l'hôpital général de référence de Kamina et au CSR BUMI pendant une période de 01 Février au 01 Octobre 2022.

1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction, la conclusion et les suggestions, ce travail s'articule sur deux grandes parties :

Ø La première partie porte sur l'approche théorique et comprendra un seul chapitre dont :

· Les généralités sur l'automédication dans la prise en charge du paludisme

Ø La seconde partie se penche sur les aspects pratiques et sera composée de quatre chapitres dont :

· La présentation du milieu de recherche ;

· Les approches méthodologiques ;

· Les résultats

· La discussion des résultats.

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'AUTOMEDICATION DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME

I.1. Définition des concepts clés

- Déterminant : ces sont des facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux qui déterminent l'état de la santé des individus ou d'une population(J.L Montastruc, 2016).

- Automédication : L'automédication est le fait de se soigner par soi-même. Elle se résume à une prise des médicaments sans prescription(OMS, 2018).

- Prise en charge : Au sens strict la prise en charge est l'ensemble des procédés, des stratégies qu'utilisent une personne, une institution pour satisfaire les besoins de quelqu'un ou d'un groupe (GIBBS et al., 2013).

Selon Faratiana, la prise en charge c'est aussi l'intervention visant à s'occuper d'une partie importante ou toute la problématique d'une personne ayant des incapacités (Faratiana, 2015).

- Paludisme : Est une maladie infectieuse due à un parasite unicellulaire du genre plasmodium, transmise par des moustiques femelles du genre anophèle (PNLP, 2010).

- Paludisme grave : selon l'OMS c'est la présence des formes asexuées de plasmodium falciparum à l'examen sanguin (OMS, 2007).

- A domicile : Le lieu où quelqu'un habite en permanence ou de façon habituelle (Leive A., 2008).

- Hospitalisation : c'est l'admission d'un patient dans un centre hospitalier(OMS, 2007).

I.2. NOTIONSSUR L'AUTOMEDICATION DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME

1.2.2 Types d'automédication

Il existe trois types d'automédication:

1. L'automédication primaire :

L'automédication primaire permet de soigner des symptômes sans le diagnostic médical ; on utilise des médicaments vendus sans ordonnance (médicaments OTC, ou médication familiale). Cette automédication ne doit pas durer plus d'un jour ou deux jours. En cas de non cessation des symptômes, il faut consulter un professionnel de santé(Leive A., 2008).

2. L'automédication secondaire ou ré médication :

L'automédication secondaire permet de soigner les symptômes d'une maladie ou d'une crise déjà diagnostiquée par le médecin qui a laissé une ordonnance avec des indications précise pour que vous sachiez quoi faire au cas où la crise surviendrait (Leive A., 2008).

3. L'automédication tertiaire:

Elle est pratiquée depuis de nombreuses années par des personnes ayant une maladie chronique comme l'asthme ou le diabète. ce sont les personnes elles-mêmes, avec l'accord et sous contrôles régulier du médecin, qui s'administrent les médicaments à doses qu'ils connaissent et qu'ils adaptent le cas échéant (Leive A., 2008).

1.2.3 Avantages de l'automédication

Les facteurs poussant les gens à se soigner eux-mêmes sont, comme on l'a vu plus haut, de natures diverses. Les raisons que nous pensons être essentielles pour la compréhension de l'automédication sont les suivantes :

- Les connaissances ;

- L'insatisfaction envers le corps médical ;

- L'appropriation de sa maladie ;

- L'automédication en tant que phénomène social ;

- La dépression et l'anxiété ;

- La facilité d'accès aux médicaments ;

- La gestion du temps ;

- Les facteurs économiques.

- L'insatisfaction envers le corps médical.

- Phénomène social.

2.2.4. Les dangers de l'automédication

Le médicament est un couteau à double tranchant. En matière d'automédication, il faut savoir juger ses bienfaits et ses inconvénients en déterminant les paramètres l'emportant sur l'autre (Leive A., 2008).

Les dangers de l'automédication sont multiples, surtout lorsque celle-ci n'est pas maîtrisée, dans certains cas, elle peut entrainer des complications sévères.

1. Risques dus au médicament lui-même

- Méconnaissance des composants des médicaments;

- Toxicité méconnue;

- Date de péremption du médicament.

2. Risques liés à la prise:

- Interactions médicamenteuses:

- Erreur de posologie,

- Méconnaissance des effets secondaires,

- Non prise en compte des éventuelles allergies.

3. Difficultés pour le corps médical:

- Retard de diagnostic,

- La prise de médicaments dans le cadre d'une automédication peut masquer certains symptômes ;

- Fausser l'interprétation des résultats biologiques ;

- Se soigner, avec des médicaments non appropriés, peut entrainer d'autres maladies ;

- Aggravation des maux.

1.2.5 Moyens pour lutter contre l'automédication

Le développement de l'automédication doit se faire dans le respect des exigences de sécurité. On doit passer d'une automédication injustifiée à une automédication responsable permettant de traiter des symptômes courants et bénins, pour une durée limitée(Leive A., 2008). .

1.2.6 PRINCIPES POUR LA PRATIQUE DE L'AUTOMEDICATION

Pour être pratiquée de manière responsable et en toute sécurité, l'automédication doit suivre certaines règles:

- Demander conseil au pharmacien ;

- Les femmes enceintes, celles qui allaitent, ainsi que les bébés et les personnes âgées ne devraient jamais recevoir un médicament sans avis médical ;

- Pratiquer une automédication de durée adaptée ;

- Lire et garder l'emballage ;

- Eviter le cumul de médicaments ;

- Eviter l'alcool ;

- Eviter la confiance aveugle ;

- Conserver correctement les médicaments ;

- Savoir renoncer à l'automédication ;

- Le seul conseil à recevoir est celui du médecin traitant et cela après examen de laboratoire et consultation.

- 1.2.7 Sources d'informations au public

L'automédication repose sur le savoir du consommateur. Voici en résumé les différentes sources d'information auxquelles les consommateurs ont accès : les proches, l'Internet, les livres, les médias et les professionnels de la santé (Leive A., 2008).

I.3. PRISE EN CHARGE DU PALUDISME

I.3.1. Le Diagnostic

Le diagnostic du paludisme grave repose sur :

- La goutte épaisse : Méthode adaptée pour un centre médical relativement moderne, disposant d'un laborantin (ou d'un agent de santé pour être formé, supervisé et ayant de réelles disponibilités dans son emploi du temps). L'idéal est de disposer d'un technicien de laboratoire bien formé pour la gestion du laboratoire. Technique de référence la plus utilisée en Afrique.

- Le frottis sanguin : Recommandé dans les mêmes conditions que pour la goutte épaisse.

- Le test fluorescent : Méthode adaptée pour un centre médical très moderne et doté d'importants moyens financiers, disposant d'un technicien de laboratoire capable d'utiliser ce test.

I.3.2. Prise en charge

Le traitement du paludisme grave repose sur :

- Artésunate injectable. Si contre-indication ou indisponibilité de l'Artésunate, il est recommandé de prescrire l'Arthemeter ou la quinine en perfusion.

- Pour le traitement de pré référence : Prescrire l'Artesunate suppositoire.

- Traitement de relais du paludisme grave : Si le patient est capable de boire sans vomir, alors passer à la voie orale :

· Pour les patients soignés par Artésunate par voie parentérale, le relais se fait avec une CTA (AS-AQ ou AL) aux doses recommandées pendant 3 jours ;

· Pour les patients ayant reçu la quinine en perfusion, le relais se fait avec la quinine per os associée à la Clindamycine chlorhydrate (excepté chez les enfants de moins de 1mois) pour atteindre 7 jours ou avec une CTA (AS-AQ ou AL) aux doses recommandés pendant 3 jours.

- Pour le paludisme chez la femme enceinte : La femme enceinte fébrile doit être considérée comme une urgence et un cas particulier : sa prise en charge doit se faire au niveau d'un Centre de Santé - Maternité, d'un Centre de Santé de Référence ou d'un Hôpital (à tous les niveaux). Il faut vérifier l'existence des contractions utérines et donner si nécessaire un tocolytique selon l'âge de la grossesse (1er trimestre : papavérine, diazépam. 2ème et 3ème trimestre : Spasfon, salbutamol ou diazépam). Il faut baisser la fièvre avec le paracétamol. Au premier trimestre de la grossesse : devant l'absence d'une autre alternative (les CTA étant contre-indiquées), on prescrit la quinine en comprimé +clindamycine dans la forme simple et quinine en perfusion dans le paludisme grave Au 2e et 3e trimestre : CTA pour le paludisme non compliqué et Artésunate injectable en cas de paludisme compliqué. La quinine en perfusion sera prescrite en cas de contre-indication ou indisponibilité de l'Artésunate.

Ø Priseen charge aux sites des Soins Communautaires:

La prise en charge repose sur le relais communautaire sur base d'un diagnostic confirmé par TDR obligatoirement, puis traitement :

- Paludisme simple par CTA ;

- Signes de danger+ fièvre avec Artésunate suppositoire en pré-référence.

Ø Priseen charge au centre de Santé :

La prise en charge repose sur l'infirmier titulaire sur base d'un diagnostic confirmé par TDR obligatoirement, :

- Paludisme simple par CTA;

- Paludisme grave par Artésunate suppositoire en pré-référence.

Ø Priseen charge à l'hôpital Général de Référence :

La prise en charge repose sur le médecin généraliste sur base d'un diagnostic confirmé par TDR et Microscopie (GE/FM) puis traitement :

- Paludisme simple par CTA ;

- Echec thérapeutique par l'autre CTA ou Quinine comprimé +Clindamycine gélule comme alternative aux CTA ;

- Paludisme grave par Artésunate injectable ou Quinine en perfusion si Artésunate contre-indiquée ou indisponible;

- Prise en charge des complications du paludisme grave.

Ø Priseen charge àl'hôpital Général Provincial de Référence ou Hôpitaux Universitaires:

La prise en charge repose sur le Médecin Spécialiste sur base d'un diagnostic confirmé par TDR et Microscopie (GE/FM) et, très bientôt par automates et traitement :

- Paludisme simple par CTA ;

- Paludisme grave par Artésunate injectable ou Quinine en perfusion à défaut d'une autre alternative ;

- Prise en charge des complications (Bourgeade A, 2001).

I.3.3. Prévention

a. La lutte anti-vectorielle

En amont, la lutte contre le paludisme consiste à combattre le moustique, vecteur du parasite. Diverses techniques existent, certaines destinées à détruire les larves (assainissement, contrôle biologique, épandage d'insecticides) et d'autres orientées vers l'élimination des moustiques adultes (fumigation et pulvérisation intra-domiciliaire)

- L'assainissement : Les actions sont multiples, de l'évacuation des eaux usées au revêtement des routes en passant par le remblayage des ornières et autres accidents de terrain. Les techniques sont diverses :

· Curage des cours d'eau (canaux, ruisseaux, fleuves) : les grands cours d'eau font partie dans certaines régions des gîtes larvaires les plus importants. De nombreuses espèces y pondent dans les bras morts ou le long des berges, là où la végétation fait de longues poches d'eau quasi-stagnante. Le curage des bords enlève la végétation et supprime ces poches.

· Remblayage : ornières le long des pistes, surfaces accidentées ou en travaux, zones inondables... on comble ces accidents de terrain avec de la terre, du sable, des gravats...

· Evacuation des eaux et drainage : dans les villes, construction de réseaux de canalisations.

· Revêtement des routes (pavés, bétons, enrobés)

· Contrôle des points d'eau : scellement des puits et des réservoirs d'eau...

· Quelques techniques secondaires : » Plantation d'eucalyptus dans les marais : Ces arbres ont besoin de beaucoup d'eau et permettent d'assécher des zones insalubres. Technique naturelle intéressante, d'autant que le bois d'eucalyptus a plusieurs usages, dont par exemple la production de papier. » Utilisation d'huiles ou de films mono-moléculaires à la surface des réservoirs d'eau pour étouffer les larves (les larves se nourrissent à la surface de l'eau). Technique qui permet de garder l'eau potable, adaptée pour des zones urbanisées où les réservoirs d'eau sont bien identifiés et accessibles. Peu utilisée en Afrique. Ces grandes mesures d'assainissement sont cependant surtout du ressort des collectivités publiques dans le cadre d'une politique de travaux de voirie (et non dans le cadre strict de la lutte contre le paludisme).

- Le contrôle biologique Alternative aux insecticides, non polluante et non toxique, le contrôle biologique consiste à agir sur les gîtes larvaires existants par l'introduction de prédateurs tels que les poissons mangeurs de larves ou l'épandage de biolarvicides (bactéries).. Même si le contrôle biologique apparaît comme une alternative séduisante, son utilisation contre les vecteurs du paludisme, en particulier dans les zones de forte transmission, reste très limitée pour plusieurs raisons :

· De fortes contraintes logistiques (épandages fréquents pour les bactéries, surveillance régulière pour les poissons);

· De fortes contraintes financières.

· De fortes contraintes techniques (types de gîtes, protégés pour les bactéries, permanents pour les poissons).

· 90% des gites soient accessibles et traitables.

- Les épandages d'insecticides

· Fréquence : en fonction des insecticides utilisés et des conditions météorologiques (de fortes pluies peuvent diluer la quantité d'insecticides), la fréquence de traitement des gîtes peut varier entre 2 et 10 semaines.

· Mise en oeuvre : le matériel utilisé pour épandre les insecticides est semblable à celui utilisé dans l'agri- culture.

· Précautions à prendre : » Proscrire tout épandage des insecticides (sauf le Temephos) dans l'eau potable et tout contact avec la nourriture des animaux destinés à la consommation. » Equiper le personnel en vêtements de protection (bottes, gants, masques, combinaisons) et le former pour éviter tout accident. Cette technique du fait de la pollution qu'elle engendre n'est plus très courante.

- L'aspersion intra domiciliaire (AID) 32 Complexe à mettre en oeuvre et exigeant de réelles précautions de santé publique (il s'agit de rentrer dans les pièces d'habitations pour pulvériser les pans intérieurs des murs/supports de l'insecticide), il est fortement recommandé à l'entreprise de se faire assister par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), un institut de recherche ou une organisation expérimentée sur les différentes étapes (étude de faisabilité, choix de l'insecticide, achat du matériel, formation des équipes, gestion de l'environnement, organisation générale,...).

b. La protection individuelle : la moustiquaire imprégnée

Proposer des moustiquaires ne suffit pas, il est indispensable d'en assurer l'adoption par la population visée. La première étape consiste à favoriser l'équipement des foyers en nombre suffisant une par lit. La seconde d'en assurer un bon usage. Ceci passe par une maîtrise des règles élémentaires de marketing, trop souvent négligées.

- Convaincre de l'intérêt de posséder une moustiquaire : Mettre en avant le bénéfice en termes de bien-être : « Dormez tranquille », « maman en pleine forme, bébé en bonne santé »...

- Convaincre de l'efficacité par rapport à d'autres moyens de protection : « La moustiquaire, le meilleur moyen de se protéger efficacement contre des piqûres de moustique », « C'est la nuit que le moustique vous donne le palu : dormez sous moustiquaire imprégnée pour vous protéger»...

- Promouvoir l'utilisation durable de la moustiquaire : Les campagnes de sensibilisation doivent diffuser des messages pour lutter directement contre les raisons qui conduisent à abandonner la moustiquaire.

· La chaleur : il fait un peu plus chaud sous la moustiquaire, les gens ont donc tendance à ne plus l'utiliser pendant la saison chaude, quand le danger est justement maximal.

· La lassitude : beaucoup ne laissent pas la moustiquaire en place la journée et il peut être fastidieux d'installer chaque soir la moustiquaire, ce qui finit par lasser.

c. La prévention du paludisme chez les enfants passe actuellement outre les opérations de sensibilisation, quasi-uniquement par la promotion de la moustiquaire imprégnée. La moustiquaire est particulièrement adaptée pour les enfants puisqu'ils sont normalement couchés toute la nuit, c'est-à-dire tout le temps où les anophèles vecteurs du paludisme piquent.

d. Les femmes enceintes : L'immunité d'une femme est réduite après ses trois premiers mois de grossesse, ce qui la rend plus vulnérable au paludisme. Les risques sont alors accrus pour elle-même, mais aussi pour l'enfant qu'elle porte. Les femmes enceintes forment ainsi le deuxième groupe-cible dans la lutte contre le paludisme.
· L'effort de prévention porte, comme pour les enfants, sur la moustiquaire imprégnée, ainsi que sur le Traitement Préventif Intermittent (TPI) (Bourgeade A, 2001).

DEUXIEME PARTIE: CONSIDERATIONS PRATIQUES

CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

II.1. MILIEU D'ETUDE

Notre étude a été effectuée en république démocratique du Congo, dans la province du Haut-Lomami, à Kamina, dans la zone de santé de Kamina, dans deux structures de la place, notamment universitaire l'hôpital général de référence de Kamina et le centre de santé de référence BUMI.

La zone de santé de Kamina est de nature urbano-rurale, de ce fait, elle englobe 24 Aires de santé ; son Bureau Central se situe au n° 10 de l'avenue Luputa.Elle s'étend sur une superficie de 10205 km².

La zone est géographiquement délimitée comme suit:

Ø Au nord par la zone de santé de Songa

Ø Au sud par la zone de santé de Kinda

Ø A l'est par la zone de santé de Kabondo

Ø A l'ouest par la zone de santé de Kaniama

La densité de la population dans la Zone de Santé (ZS) s'élève à : 31 hab/Km².

II.1.1. Situation démographique

La zone de santé de Kamina compte 325882 habitants répartis dans les 24 Aires sanitaires ; couvertes toutes d'un centre de santé.

II.1.2. Situations socio-économiques

La population a comme occupations principales, l'agriculture et le petit commerce. Les principales productions agricoles sont : Maïs, haricot, patate douce, arachide.

II.1.3. Situation sanitaire de la zone de sante

- Structure

Sur le plan sanitaire, la zone compte 52 Formations sanitaires dont un hôpital général de référence, un centre de santé de référence, et les centres médicaux. Toutes ses structures offrent les soins maternels (la consultation prénatale).

- Personnel

Concernant les ressources humaines, la zone de santé compte : 28 médecins, 69 infirmiers, 14 sages-femmes, 9 filles de salle, 2 techniciens de laboratoires et 4 agents administratifs.

CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIEQUE

III.1. MATERIELS UTILISES

Tout au long de cette étude les matériels suivants ont étés utilisés : les patients, les registres de malade et les fiches de consultation.

III.2. METHODE

III. 2.1.Types d'étude

Il s'agit d'une étude analytique transversalesur les déterminants de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave.

III.2.2.Population d'étude

Notre population d'étude est constituée de tous les sujets ayant souffert du paludisme grave et ayant été admis à l'hôpital général de référence de Kamina et au centre de santé de référence BUMI. En vue d'obtenir un résultat représentatif, nous allons prendre tous les cas du paludisme grave enregistrés pendant notre période d'étude. Notre étude s'est avérée donc exhaustive et a concerné tous les 223 cas du paludisme grave enregistrés au cours de notre période d'étude.

III.2 .3. Outils et technique de collecte des données

La collecte des données a été réalisée par entretien direct à l'aide d'un questionnaire électronique paramétré sur l'application KoboCollect auprès des patients ayant souffert du paludisme au cours de notre période d'étude.

III.2.4. Pré-test du questionnaire

Le pré -testé du questionnaire Etait organisé auprès de 10 patients ayant souffert du paludisme et ayant été internés aux cliniques universitaires de Kamina. Ce pré-test nous permettra de vérifier la qualité de l'outil de collecte des données, d'apporter quelques modifications et évaluer l'aptitude des enquêteurs, estimer le temps nécessaire pour chaque interview et aussi évaluer les réactions des enquêtés.

III. 2.5.Traitement et analyse des données statistiques

Les données ont été extraites du formulaire KoboCollectsur une feuille Excel et analysées statistiquement à l'aide du logiciel IBM SPSS version 23.0.

Des statistiques descriptives (univariées) étaient réalisées pour générer des tableaux récapitulatifs pour les variables de l'étude. Ensuite, des statistiques analytiques (bivariées) seront faites sous forme d'une analyse de tabulation croisée (Tableau 2x2) pour examiner les déterminants de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave. Le test de khi-deux de Pearson nous permettra d'objectiver le degré de signification de la mesure d'association. Le seuil de signification utilisé était p<0,05. L'odds ratio et son intervalle de confiance à 95% seront calculés pour mesurer l'association entre les variables aléatoires. Enfin, des modèles de régression logistique seront utilisés en utilisant une hypothèse à priori pour tabuler les rapports de cotes (OR) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC à 95 %). Dans le cadre de cette étude, la régression logistique ascendante par la méthode de pas à pas de Wald avec un seuil de signification p-value ajusté<0,2 sera adoptée.

III. 2.6. Critères de sélection

- Critères d'inclusion

Sont inclus dans cette étude, tous les sujets ayant souffert du paludisme grave et ayant été admis à l'hôpital général de référence de Kamina et au centre de santé de référence BUMI pendant la période de notre étude.

- Critères d'exclusion

Sont exclus de notre échantillon de recherche, tous les cas ne répondant pas à notre critère d'inclusion.

III.2.7. Variables retenues

Variable dépendante

- Automédication

Variables indépendantes

Ø Âge du patient

Ø Sexe

Ø Poids

Ø Provenance du patient

Ø Statut professionnel

Ø Niveau d'instruction

Ø Etat civil

Ø Religion

Ø Taille de ménage

Ø Mode d'admission

Ø Signes et symptômes à domicile

Ø Signes et symptômes dans la structure

Ø Produits utilisés pour le traitement à domicile

Ø Source de prescription

Ø Durée de la maladie à domicile

Ø Connaissance de l'automédication

Ø Information sur l'interdiction de l'automédication

Ø Information sur les conséquences de l'automédication

Ø Qualité de soins administrés dans la FOSA

Ø Appréciation sur l'accueil à la FOSA

Ø Appréciation sur les couts

Ø Existence des barrières géographiques entre les ménages et la FOSA

Ø Revenues mensuelles

Ø Moyens de transport

Ø Présence de l'électricité dans les ménages

Ø Disponibilité d'eau potable

Ø Procession d'une radio

Ø Procession d'un téléphone

Ø Procession de la télévision

Ø Types d'habitations

Ø Procession d'une latrine

Ø Hospitalisation précédente d'une personne de même toit

Ø Intoxication médicamenteuse

Ø Complications dans la prise en charge du paludisme grave

Ø Comorbidité

Ø Durée d'hospitalisation

Ø Evaluation de la prise en charge

Ø Mode de sortie

III.2.8. Considérations éthiques

Avant la prise des paramètres de l'étude, nous avons pris notre temps à expliquer le but de notre étude ; à cet effet, nous allons nous fixer le devoir d'expliquer à chaque sujet sélectionné que les résultats ne serviront qu'à des fins scientifiques. Ainsi, leur consentement éclairé oral sera obtenu. La participation à l'étude sera donc libre. Pour des raisons de respect de la personnalité de tous les participants à cette étude, nous allons garder l'anonymat et la confidentialité.

III.2.9. Limites de l'étude

La présente étude est plus pertinente si elle avait permis de rechercher aussi les conséquences à long terme de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave. Il serait encore utile de refaire d'autres études à grand échelle avec des tailles d'échantillon plus larges (ville, province, etc.).

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS

Tableau I : Fréquence de l'automédication

AUTOMEDICATION

Effectifs

Pourcentage

Oui

104

46,6

Non

119

53,4

Total

223

100,0

Sur un total de 223 patients ayant été hospitalisés de suite du paludisme grave à l'hôpital général de référence de Kamina et au Centre de Santé BUMI au cours de notre période d'étude, 104 avaient fait l'automédication à domicile avant l'hospitalisation soit une fréquence de 46,6%.

Tableau II : Répartition de sujets selon l'âge, le sexe et la provenance

Age

Effectifs (n=223)

Pourcentage

1-14 ans

26

11,7

15-24 ans

105

47,1

25-34 ans

39

17,5

35 ans et plus

53

23,8

Sexe

 
 

Féminin

96

43,0

Masculin

127

57,0

Provenance

 
 

Sobongo/Dimayi/Villages environnants

156

70,0

Kamina

67

30,0

Il ressort de ce tableau que la plupart de sujets soit 47,1% avaient un âge compris entre 15 et 24 ans ; 57,0% étaient du sexe masculin et 70,0% provenaient de Sobongo/Dimayi/Villages environnants.

Tableau III : Répartition de sujets selon le statut professionnel, le niveau d'instruction et l'Etat civil

Statutprofessionnel

Effectifs (n=223)

Pourcentage

Commerçant (e)

24

10,8

Fonctionnaire

60

26,9

Ménagère

27

12,1

Cultivateur/éleveur

112

50,2

Niveaud'instruction

 
 

Aucun/primaire

43

19,3

Secondaire/universitaire

180

80,7

Etat civil

 
 

Non marié(e)

141

63,2

Marié(e)

82

36,8

La lecture de ce tableau nous montre que 50,2% de sujets ayant constitué notre échantillon d'étude étaient cultivateur/éleveur ; 80,7% avaient un niveau d'instruction Secondaire/universitaire et 63,2% étaient marié(é).

Tableau IV Répartition de sujets selon la taille de ménages, le mode mode d'admission et la Durée de l'hospitalisation

Taille de ménage

Effectifs (n=223)

Pourcentage

> 5 personnes

160

71,7

= 5 personnes

63

28,3

Mode d'admission :

 
 

Non référé

72

32,3

Référé

151

67,7

Durée de la maladie à domicile

 
 

= 3jours

160

71,7

< 3jours

63

28,3

Les résultats de ce tableau montrent que 71,7% de sujets habitaient dans les ménages où la taille est > 5 personnes ; 67,7% étaient de sujets référés et 71,7% avaient fait 3 jours et plus avec la maladie à domicile.

Tableau V : Répartition de sujets selon les types de produits utilisés en cas d'automédication

Produits utilisés pour le traitement à domicile 

Effectifs (n=104)

Pourcentage

Modern

90

86,5

Traditionnel

14

13,5

Produitstraditionnels

Effectifs (n=14)

Pourcentage

Lufwanyoki

2

14,3

Mweyeye

1

7,1

Quinquina

10

71,4

Racine de citron

1

7,1

Produitsmodernes

 
 

Artemed

5

5,6

Artesunate

15

16,7

Coartem

27

30,0

Diclofenac

7

7,8

Muscles plus

10

11,1

Paracétamol

15

16,7

Quinine

11

12,2

Il ressort de ce tableau que sur un total de 104 sujets ayant fait l'automédication, 86,5% avaient utilisé les produits modernes et 13,5% avaient fait recours aux produits traditionnels. Le produit moderne le plus utilisé était le Coartem (30,0%) et le produit traditionnel était le Quinquina (71,4%).

Tableau VI : Répartition de sujets selon l'information sur l'automédication, l'information sur son interdiction,la qualité de soins administrés et la distance entre ménage et les FOSA

Information sur l'automédication

Effectifs (n=223)

Pourcentage

Non

40

17,9

Oui

183

82,1

Information sur l'interdiction de l'automédication

 
 

Non

93

41,7

Oui

130

58,3

Qualité des soins administrés a la formation sanitaire

 
 

Mauvaise

13

5,8

Bonne

210

94,2

Distance entre votre ménage et la formation sanitaire

 
 

Longue

169

75,8

Courte

54

24,2

Il ressort de ce tableau que 82,1% de sujets ont déjà entendu parler de l'automédication ; 58,3% ont déjà eu une information sur l'automédication ; 94,2% ont une bonne appréciation sur la qualité des soins administrés à la FOSA et 75,8% ont déclaré que la distance entre le ménage et la formation sanitaire était longue.

Tableau VII : Répartition de sujets selon l'appréciation de l'accueil au FOSA, le fil d'attente et la procession d'une radio.

Appréciation de l'accueil de la formation sanitaire

Effectifs (n=223)

Pourcentage

Mauvais

18

8,1

Bon

205

91,9

fil d'attente dans la formation sanitaire

 
 

Long

43

19,3

Court

180

80,7

Le tableau ci-haut montre que la plupart de sujets soit 91,9% avaient une bonne appréciation su l'accueil à la formation sanitaire ; 80,7% avaient jugés que le fil d'attente est court à la formation sanitaire.

Tableau VIII : Répartition de sujets selon la procession d'un téléphone, d'une télévision et le niveau socioéconomique

Statut socio-économique

Effectifs (n=223)

Pourcentage

Procession d'un telephone

 
 

Non

41

18,4

Oui

182

81,6

Procession d'unetélévision

 
 

Non

69

30,9

Oui

154

69,1

Procession d'une radio

 
 

Non

165

74,0

Oui

58

26,0

Niveausocioeconomique

 
 

Faible

157

70,4

Elevé

66

29,6

La plupart de sujets soit 81,6% procédaient un téléphone ; 69,1% avaient une télévision et 70,4% avaient un niveau économique faible.

Tableau IX : Répartition de sujets selon l'épisode palustre, l'intoxication médicamenteuse et les complications au cours de la prise en charge du paludisme

Hospitalisationprécédented'unepersonne de mêmetoit

Effectifs (n=223)

Pourcentage

Oui

182

81,6

Non

41

18,4

Intoxication médicamenteuse

 
 

Oui

55

24,7

Non

168

75,3

Complications dans la priseen charge

 
 

Oui

70

31,4

Non

153

68,6

Il ressort de ce tableau que la plupart de sujets soit 81,6% avaient déclarés qu'il y avait des personnes qui avaient fait l'épisode du paludisme dans leurs ménages au cours de six derniers mois ; 75,3% n'avaient pas fait l'intoxication médicamenteuse et 68,6% n'avaient pas fait des complications lors de leurs prise en charge.

Tableau X : Répartition de sujets selon le coût de la prise en charge, la comorbidité et la durée de l'hospitalisation

Coûts de la prise en charge du paludisme

Effectifs (n=223)

Pourcentage

> 35000Fc

112

50,2

= 35000Fc

111

49,8

Comorbidité

 
 

Oui

3

1,3

Non

220

98,7

Durée d'hospitalisation

 
 

Longue

194

87,0

Courte

29

13,0

Le reflet de ce présent tableau explique que le cout de la prise en charge du paludisme est évaluer à un prix > 35000Fc soit 50,2%, la plupart de sujets enquêtés soit 98,7% n'avaient pas fait de comorbidités et 87,0% de sujets avaient jugés que la durée d'hospitalisation est longue dans les formations sanitaires.

Tableau XI. Relation entre l'automédication et l'âge du patient, le sexe et la provenance

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

Age du patient

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

1-14 ans

13

13

0,950 [0,352-2,563]

0,919

15-24 ans

48

57

0,800 [0,383-1,670]

0,552

25-34 ans

20

19

1

 

35 ans et plus

23

30

0,728 [0,317-1,670]

0,453

Sexe

 
 
 
 

Féminin

47

49

1,178 [0,692-2,004]

0,546

Masculin

57

70

 
 

Provenance

 
 
 
 

Sobongo/Dimayi

74

82

1,113 [0,626-1,978]

0,715

Kamina

30

37

 
 

Le passage en revue de ce tableau indique une association non significative entre l'automédication et l'âge, le sexe ainsi que la provenance du patient (p>0,05).

Tableau XII : Relation entrel'automédication et le statut professionnel, le niveau d'instruction et l'Etat civil

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

Statutprofessionnel

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

Sans profession

77

62

2,621 [1,487-4,622]

0,000

Avec profession

27

57

 
 

Niveaud'instruction

 
 
 
 

Aucun/primaire

43

7

7,714 [3,245-18,336]

0,000

Secondaire/universitaire

68

102

 
 

Etat matrimonial

 
 
 
 

Non marié(e)

61

80

0,692 [,400-1,195]

0,185

Marié(e)

43

39

 
 

Il ressort de ce tableau qu'il existe une association statistiquement significative entre l'automédication et le manque de profession (OR=2,621 [1,487-4,622] ; p=0,000) ainsi que la non instruction « aucun/primaire » (OR=7,714 [3,245-18,336] ; p=0,000).

Tableau XIII : Relation entrel'automédication et Taille de ménages, mode d'admission et durée de la maladie à domicile

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

Taille de ménage

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

> 5 personnes

88

72

3,590 [1,879-6,858]

0,000

= 5 personnes

16

47

 
 

Mode d'admission

 
 
 
 

Non référé

41

31

1,847 [1,047-3,259]

0,033

Référé

63

88

 
 

Durée de la maladie à domicile

 
 
 
 

= 3jours

83

77

2,156 [1,173-3,963]

0,012

< 3jours

21

42

 
 

La lecture de ce tableau explique que la probabilité de faire l'automédication est 3,59 fois plus élevée chez les personnes qui habitent dans le ménage où la taille est > 5 personnes ; 1,84 fois plus élevée chez les non référés et 2,15 fois plus élevée chez les personnes qui ont fait 3 jours et plus avec la maladie à domicile.

Tableau XIV : Relation entre l'automédication et l'information de l'automédication, l'interdiction de l'automédication et la distance entre les ménages la FOSA

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

Information sur l'automédication 

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

Non

33

7

7,437 [3,122-17,717]

0,000

Oui

71

112

 
 

Information sur l'interdiction de l'automédication

 
 
 
 

Non

75

18

14,511 [7,503-28,067]

0,000

Oui

29

101

 
 

Distance entre votre ménage et la formation sanitaire

 
 
 
 

Longue

74

95

0,623 [0,336-1,155]

0,131

Courte

30

24

 
 

Le passage en revue de ce tableau explique que le risque d'automédication est 7,43 fois plus élevé chez les patients qui n'ont jamais entendu parler de l'automédication et 14,51 fois plus élevé chez les patients qui n'ont jamais reçu une information sur l'interdiction de l'automédication.

Tableau XV : Relation entre l'automédication et la qualité des soins administrés a la FOSA, l'accueil de la FOSA, le fil d'attente

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

Qualité des soins administrés a la formation sanitaire

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

Mauvaise

12

1

15,391 [1,965-120,528]

0,000

Bonne

92

118

 
 

Accueil de la formation sanitaire

 
 
 
 

Mauvais

9

9

1,158 [0,442-3,036]

0,765

Bon

95

110

 
 

Fil d'attente dans la formation sanitaire

 
 
 
 

Long

31

12

3,787 [1,825-7,856]

0,000

Court

73

107

 
 

Une association statistiquement significative a été notée entre l'automédication et la mauvaise appréciation sur la qualité des soins administrés à la formation sanitaire (OR=15,391 [1,965-120,528] ; p=0,00) ainsi que long fil d'attente.

Tableau XVI : Relation entrel'automédication et le niveau socioéconomique, l'épisode palustre, Intoxication médicamenteuse

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

NIVEAU SOCIOECONOMIQUE

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

Faible

86

71

3,230 [1,726-6,042]

0,000

Elevé

18

48

 
 

Hospitalisationprécédented'unepersonne de mêmetoit

 
 
 
 

Oui

81

101

0,628 [0,317-1,242]

0,179

Non

23

18

 
 

Intoxication médicamenteuse

 
 
 
 

Oui

34

21

2,266 [1,213-4,232]

0,009

Non

70

98

 
 

Le passage en revue de ce tableau explique que le faible niveau socioéconomique expose 3,230 fois le patient à faire une automédication à domicile avant l'hospitalisation. Les analyses nous ont permis de dire que les patients qui ont fait l'automédication courent 2,266 fois le risque d'intoxication médicamenteuse

Tableau XVII : Relation entre l'automédication et les complications au de la prise en charge du paludisme, couts de la prise en charge, comorbidité

Paramètresétudiés

Automédication

 
 

Oui

Non

Complications au cours de la prise en charge du paludisme

n=104

n=119

OR [IC95%]

P

Oui

31

39

0,871 [0,493-1,538]

0,634

Non

73

80

 
 

Coûts de la prise en charge du paludisme

 
 
 
 

> 35000Fc

47

65

0,685 [0,404-1,162]

0,160

= 35000Fc

57

54

 
 

Comorbidité

 
 
 
 

Oui

3

1

3,505 [0,362-34,569]

0,248

Non

101

118

 
 

Des associations non statistiquement significative ont été trouvées entre l'automédication et les complications au cours de la prise en charge ; la comorbidité et l'augmentation du coût de la prise en charge (P>0,05).

Tableau XVIII : Déterminants de l'automédication

Déterminants de l'automédication

Paj

ORa

[IC95%]

Niveau d'instruction (Aucun/primaire vs Secondaire/universitaire)

0,001

21,632

[3,387-138,163]

Appréciation sur la qualité des soins administrés a la formation sanitaire  (Mauvaise vs bonne)

0,013

2,156

[1,173-3,963]

Niveau socioéconomique (Faible vs élevé)

0,000

29,518

[12,743-97,631]

Intoxication médicamenteuse (oui vs non)

0,007

12,390

[6,244-114,316]

Après ajustement de l'OR par régression logistique, l'étude a indiqué que les déterminants de l'automédication dans notre milieu d'étude sont le faible niveau d'instruction «Aucun/primaire » (ORa=21,632 [3,387-138,163] ; paj=0,001) ; la mauvaise appréciation sur la qualité des soins administrés à la formation sanitaire (ORa=2,156 [1,173-3,963] ; paj=0,013) et le faible niveau socioéconomique (ORa=29,518 [12,743-97,631] ; paj=0,000). Par contre, l'automédication expose 12,390 fois à l'intoxication médicamenteuse.

CHAPITRE V. DISCUSSION DES RESULTATS

Dans notre étude, la fréquence de l'automédication a été de 46,6%. En République Démocratique du Congo, la prévalence de l'automédication a été estimée à 49% en 2017 sur l'ensemble de la population (J. Eva, 2017) et à 57% à Goma en 2013 (E. NtabeNamegabe, 2013). Nos résultats sont légèrement supérieurs à ceux de 41% trouvés Cameroun par Ana Karina M et al (2020). De sa part, SANON Valérie Marcella dans son étude sur les facteurs associés à l'automédication lors d'un épisode du paludisme grave nous rapporte une fréquence d'automédication de 41,6% (SANON V.M., 2014). En Haïti, selon les résultats de Leive Alexandre, la fréquence de l'automédication était estimée à 26,1% (Leive A., 2008). Au Bénin, 59% des béninois déclarent utiliser des médicaments sans ordonnance de temps en temps (Aboubacar, 2010). En parcourant ces différents résultats, nous avons constaté que la fréquence de l'automédication dans la prise en charge du paludisme grave varie d'un continent à un autre, d'un pays à un autre, d'une province à une autre et dans la même province d'une zone de santé à une autre.

Notons également que sur un total de 104 sujets ayant fait l'automédication, 86,5% avaient utilisé les produits modernes et 13,5% avaient fait recours aux produits traditionnels. D'après l'OMS, 80% de la population mondiale fait recours aux plantes et aux autres produits modernes avant l'hospitalisation. La phytothérapie est très populaire, en Afrique. Elle gagne, de plus en plus, d'adeptes, comme partout dans le monde. Malheureusement naturel n'est jamais synonyme d'anodin puisque les plantes renferment dans leur composition chimique, des substances aussi puissantes que celles des médicaments conventionnels (OMS, 2019). Selon médecine sans frontière France, lorsque les doses habituelles d'emploi ne sont pas respectées, ou chez certains sujets fragilisés, des effets secondaire peuvent donner lieu à : une atteinte du système nerveux central avec convulsion, excitabilité, et même anxiété : sauge ; des troubles digestifs comme des diarrhées ; des modifications des fonctions rénales, avec albuminurie et hématurie ; des troubles hématologiques avec thrombo-cytopénie (quinquina) et des phénomènes d'allergie, voire de choc anaphylactique (MSF, 2020). Selon une étude menée par Alphonse Shabani à Bukavu (RDC), près de 65% de la population utilisent des plantes médicinales en cas de paludisme (Shabani Alphonse, 2015). Pour sa part, le docteur Jérôme Munyangi encourage l'usage des plantes médicinales pour le traitement du paludisme, c'est ainsi qu'il a proposé comme remède au paludisme, l'artemisiaannua issue de la pharmacopée chinoise traditionnelle après l'avoir expérimentée avec succès sur lui-même lors d'une crise de malaria. Pour lui, alors que 99% des médicaments antipaludéens consommés en Afrique centrale viennent d'Inde et de Chine, la production et l'utilisation d'artemisia rendrait à l'Afrique sa souveraineté médicale (Jérôme Munyangi, 2020).

Les résultats de cette étude ont montré une prédominance du paludisme chez les sujets dont l'âge est compris entre 15 et 24 ans (47,1%). Nos résultats diffèrent de ceux de Pierre Aubry en 2007 qui avaient aussi trouvé que, dans les régions les plus touchées par le paludisme, le pic d'incidence survient parmi les personnes les plus âgées (Aubry, 2007). Quant à l'étude menée par Gédéon Mbongopasi, sur l'impact épidémio-clinique du paludisme dansla ville de Boma ;la tranche d'âges la plus atteinte était située entre 35-70 ans, avec 61,2% (Mbongopasi, 2009). Selon une étude menée par l'organisation mondiale de la santé en 2009, dans les régions d'endémie au plasmodium, le taux d'infection est d'environ 25 fois plus important chez les patients séropositifs pour le VIH sida que chez les patients séronégatifs, ce dans la tranche d'âge de 35 ans et plus où il est d'environ soixante fois plus important que dans la population générale (OMS, 2009).

Par rapport au sexe, l'étude a indiqué une prédominance masculine (57,0% ) chez les sujets ayant souffert du paludisme dans notre milieu d'étude. La prédominance masculine du paludisme dans notre étude s'expliquerait par le fait que les hommes passent beaucoup de temps au salon en train de regarder la télévision pendant les heures tardives où ils sont piqués par les moustiques favorisant ainsi la transmission du plasmodium. Nos résultats corroborent ceux d'une autre étude réalisée en 2007 par l'organisation mondiale de la santé qui avait trouvé un sexe ratio supérieur à 1,3 indiquant que le nombre d'hommes est supérieur à celui des femmes. Contrairement aux enquêtes menées en 2009 dans le cercle de Bourem, et dans les Districts Sanitaires de Bamako, le sex-ratio était en faveur des femmes soit 0,9.

Nos résultats, comme ceux d'autres chercheurs (Lieberman et al., 2014 ;Low & Galbraith, 2017)ontindiqué que la fréquence du paludismeétait très élevée chez les cultivateurs/éleveurs (50,2%). Ce résultat n'est que normal car la province du Haut-Lomami est à vocation agropastorale ; d'où un nombre important de cultivateurs/éleveur dans notre étude. Selon l'organisation mondiale de la santé ; certaines catégories de populations telles que les cultivateurs sont considérés comme les personnes à risque du paludisme et de la fièvre typhoïde en raison de leur mode de vie (promuscuté, mauvaise condition de couchage, mauvaise condition d'hygiènes. Les habitations froides et humides, mal aérées, l'ingestion des boissons non traitées sont autant de causes pré-disposantes (OMS, 2014). Ceci peut être également témoins de la prédominance de cultivateurs parmi les patients ayant fait un épisode palustre.

Une relation a été établie entre l'automédication et le faible niveau d'instruction «Aucun/primaire » (ORa=21,632 [3,387-138,163] ; paj=0,001). Ce résultat s'expliquerait par le fait que les sujets non instruits sont enkystées dans un comportement sanitaire, nutritionnel, vaccinal et social difficile à faire éclater. Des nombreuses études mettent en exergue le fait que le niveau d'instruction atteint influence significativement l'usage des produits modernes ou traditionnels avant l'hospitalisation.

La mauvaise appréciation sur la qualité des soins administrés à la formation sanitaire (ORa=2,156 [1,173-3,963] ; paj=0,013). Ce résultat s'expliquerait par le fait que lorsque la population a une mauvaise perception sur la qualité des soins administrés dans les FOSA, celle-ci envisagerait de rester prendre des produits à domicile qu'aller dans une FOSA. Cette notion parait controverser par d'autres chercheurs Torres-Arreola, Constantino-Casas (2018), Flores-Hernández, Villa-Barragán (2011) & Rendón-Macías (2015)qui stipule que la mauvaise qualité des soins a une influence sur l'accès des populations aux services de santé dans la ville d'Agboville.

Ce travail a mis en évidence l'existence de la relation entre l'automédication et le statut socio-économique. Nos résultats s'expliqueraient par le fait que le faible niveau socioéconomique diminue la capacité à payer les soins. Une association significative entre le bas niveau socio-économique et l'automédication a été rapportée dans les études antérieures (Hirve & Ganatra, 2014), (Karim & Mascie Taylor, 2017). Ceci n'est pas étonnant car le bas niveau socio-économique est souvent la première barrière d'accès aux services de santé (Siala, Jellouli, Doghri, & Gaigi, 2019). En effet, l'obligation de payer pour accéder aux soins de santé a eu et continue d'avoir des conséquences négatives importantes sur l'accès aux services de santé (ARENDS-KUENNING, M. et S. DURYEA., 2006). De nombreuses études menées tout au long des dernières années ont mis en exergue la chute des taux de fréquentation des structures de santé et l'augmentation de la fréquence de l'automédication suite à l'instauration des « user fees » car les ménages à faible niveau socioéconomique ont du mal à accéder aux services de santé primaire (AGHAJANIAN, A.et V. THOMPSON, 2013). Au Burundi par exemple, l'accessibilité financière des populations aux soins de santé est un grand défi pour le système de santé (Traouré V et al., 2011). Selon l'enquête menée en 2004 par Médecins Sans Frontières, plus de 67% de la population pratique l'automédication, principalement pour des socioéconomiques (82% de ces malades ne consultent pas par manque d'argent) (MSF/France, 2004).

Par contre, l'automédication expose 12,390 fois à l'intoxication médicamenteuse. Ce résultat s'expliquerait par le fait que, en cas d'automédication, le sujet ne connait pas la posologie (étant profane) et cela peut conduire au surdosage qui conduit aussi à l'intoxication médicamenteuse aboutissant à une atteinte du système nerveux central avec convulsion, excitabilité, et même anxiété : sauge ; des troubles digestifs comme des diarrhées ; des modifications des fonctions rénales, avec albuminurie et hématurie ; des troubles hématologiques avec thrombo-cytopénie (quinquina) et des phénomènes d'allergie, voire de choc anaphylactique (Mainous & Hueston, 2014). Dans la même veine, Doumbouya (2008) affirme que l'automédication entraine 6,82[1,88-46,9] fois le risque d'intoxication médicamenteuse.

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Le recours à l'automédication est un phénomène mondial même si ses déterminants peuvent varier d'un pays à un autre. Considéré comme un phénomène menaçant de plus en plus la santé de la population, des travaux qui se sont intéressés à l'automédication ont insisté sur les dérives qui peuvent en découler.

A l'issu de cette étude, les conclusions suivantes ont été retenues : La fréquence de l'automédication dans la prise en charge du paludisme dans notre milieu d'étude est de 46,6%. Notons également que sur un total de 104 sujets ayant fait l'automédication, 86,5% avaient utilisé les produits modernes et 13,5% avaient fait recours aux produits traditionnels. Les résultats de cette étude ont montré une prédominance du paludisme chez les sujets dont l'âge est compris entre 15 et 24 ans (47,1%) ; chez les cultivateurs/éleveurs (50,2%) ; chez les sujets du sexe masculin (57,0%). Chez les ménages à faible niveau socioéconomique (70,4%).

Après ajustement de l'OR par régression logistique, l'étude a indiqué que les déterminants de l'automédication dans notre milieu d'étude sont le faible niveau d'instruction «Aucun/primaire » (ORa=21,632 [3,387-138,163] ; paj=0,001) ; la mauvaise appréciation sur la qualité des soins administrés à la formation sanitaire (ORa=2,156 [1,173-3,963] ; paj=0,013) et le faible niveau socioéconomique (ORa=29,518 [12,743-97,631] ; paj=0,000). Par contre, l'automédication expose 12,390 fois à l'intoxication médicamenteuse.

v Au Gouvernement central de :

- Rendre universellement accessibles les soins de santé primaires à tous les individus et à toutes les familles de la communauté congolaise.

- Mettre à la disposition de la population congolaise, les soins de santé de premier échelon quasiment gratuits comme prévu lors de la conférence d'ALMA-ATA.

- Améliorer les conditions de vie de la population en luttant contre le chômage et la pauvreté constituant une barrière à l'accessibilité aux soins de santé primaires.

v Aux autorités sanitaires :

- Appliquer la stratégie de négociation des coûts des soins avec les ménages ;

- Stimuler la demande des services de santé en sensibilisant la population sur les services offerts et en les faisant participer aux comités de santé pour faire comprendre la nécessité de recourir à un service de santé.

v Aux personnels de santé :

- De prester leurs services en toute conscience en vue de donner confiance aux utilisateurs des services de santé ;

- Sensibiliser la population à utiliser convenablement les services de santé en cas de besoin.

v A la population

- Utiliser les structures de santé en cas de maladie et d'éviter l'automédication.

- De consulter le médecin avant la prise de médicament pour une bonne pour le respect de la posologie.

v Aux futurs chercheurs :

- De continuer avec des études similaires afin de promouvoir la santé des communautés. 

2. REFERENCES

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Traouré V, MOMBO Jean-Bernard, RUDANT Jean-Paul, MILLELIRI Jean- Marie (2011). Automédication et grossesse : enquête auprès de 740 femmes enceintes dans les établissements de santé du Réseau Périnatal Alpes-Isère en été 2013 et en hiver 2014. Mémoire. Grenoble ; 2014 ; 58.

3. TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

IN MEMORIUM III

AVANT PROPOS IV

ABREVIATIONS ET ACRONYMES VI

LISTE DES TABLEAUX VII

RESUME VIII

0. INTRODUCTION 1

0.1. REVUE DE LA LITTERATURE 1

0.2. PROBLEMATIQUE 3

0.3. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 5

0.3.1. Objectif général 5

0.3.2. Objectifs spécifiques 5

0.4. HYPOTHESE 5

0.5. METHODOLOGIE 6

0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL 6

0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS THEORIQUES 7

CHAPITRE I : GENERALITES SUR L'AUTOMEDICATION DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME 7

I.1. Définition des concepts clés 7

I.2. NOTIONS SUR L'AUTOMEDICATION DANS LA PRISE EN CHARGE DU PALUDISME 8

1.2.2 Types d'automédication 8

1.2.3 Avantages de l'automédication 8

2.2.4. Les dangers de l'automédication 9

1.2.5 Moyens pour lutter contre l'automédication 10

1.2.6 PRINCIPES POUR LA PRATIQUE DE L'AUTOMEDICATION 10

I.3. PRISE EN CHARGE DU PALUDISME 11

I.3.1. Le Diagnostic 11

I.3.2. Prise en charge 11

I.3.3. Prévention 13

DEUXIEME PARTIE: CONSIDERATIONS PRATIQUES 17

CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 17

II.1. MILIEU D'ETUDE 17

II.1.1. Situation démographique 17

II.1.2. Situations socio-économiques 17

II.1.3. Situation sanitaire de la zone de sante 17

CHAPITRE III : APPROCHE METHODOLOGIEQUE 19

III.1. MATERIELS UTILISES 19

III.2. METHODE 19

III. 2.1.Types d'étude 19

III.2.2.Population d'étude 19

III.2 .3. Outils et technique de collecte des données 19

III.2.4. Pré-test du questionnaire 19

III. 2.5. Traitement et analyse des données statistiques 20

III. 2.6. Critères de sélection 20

III.2.7. Variables retenues 20

III.2.9. Limites de l'étude 22

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS 23

CHAPITRE V. DISCUSSION DES RESULTATS 40

1. CONCLUSION ET SUGGESTIONS 44

2. REFERENCES 46

3. TABLE DES MATIERES 49

ANNEXES : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 1

ANNEXES : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

SUJET « Déterminants de l'automédication à domicile avant l'hospitalisation dans la prise en charge du paludisme grave »

Etude menée à l'hôpital générale de référence de Kamina et le au centre de santé de référence bumi

I. CARACTERISTIQUE SOCIODEMOGRAPHIQUE

1 Age..........Ans

2 Sexe : Masculin=1 Féminin= 2

3 Poids :..............Kg

4 Provenance : Kamina=1 Dimayi = 2 Sobongo= 3

5 Statut professionnel: Fonctionnaire= 1 Commerçant (e)=2 Ménagère= 3 Sans Profession= 4

6 Niveau d'instruction : diplômé =1 Graduait=2 Licencier = 3 Sans niveau =4

7 Etat civil : Célibataire= 1 Marié= 2 Divorcé= 3 Veuve= 4

8 Taille de ménage: ................ Personnes

II.INFORMATION SUR L'AUTOMEDICATION

1 Mode d'admission : Référé=1 Non référé =2

2 Quels sont les signes et symptômes avez-vous présenté à la maison 

Maux de tête =1 Fièvre= 2 Vomissement= 3 Fatigue = 4 Nausée=5

3 Quels sont les signes et symptômes présenter dans la structure ?

Courbature= 1 L'anémie=2 Fatigue exagérée= 3 Autre a précisez :..........................

4 Quels sont les produits avez-vous pris pour le traitement à domicile ?

Moderne =1 Traditionnel= 2

5 Si traductionnel, les quels ?

Kinkina =1 Lufwanyuki =2 Mbumbu =3

6 Si moderne lesquels ?

Paracétamol= 1 diclofenac = 2 Coharteme = 3 artesunate = 4 Muscles plus = 5 Dolarene = 6

7 Qui a prescrit les produits pris à la maison ?

Médecin familial = 1 Infirmier familial = 2 Soi-même =3 Ami = 4 Parent =5 Je ne pas utiliser les produits traditionnels = 6

8 Durée de la maladie à domicile :........... Jours

9 Avez-vous déjà entendu parler de l'automédication ?

Oui= 1 Non=2

20 Avez-vous déjà reçu une information sur l'interdiction de l'automédication ?

Oui= 1 Non= 2

21 Quelle est votre appréciation sur la qualité des soins administrés a la formation sanitaire ?

Bonne= 1 Mauvaise = 2

22 Comment jugez-vous la distance entre votre ménage et la formation sanitaire ?

Courte = 1 Longue=2

23 Comment Vous appréciez l'accueil de la formation sanitaire ?

Bon= 1 Mauvais =2

24 Comment jugez-vous le fil d'attente dans la formation sanitaire ?

Bon= 1 Mauvais =2

24 Avez-vous une radio ?

Oui = 1 Non =2

25 Avez-vous une eau potable dans ?

Oui= 1 Non= 2

26 Avez-vous un téléphone ?

Oui = 1 Non =2

27 Avez-vous une télévision ?

Oui = 1 Non = 2

28 Avez-vous une latrine ?

Oui = 1 Non = 2

29 Types d'habitations : En paille = 1 En tôle= 2

IV PRISE EN CHARGE DU PALUDISME

30 Au cours de ces six mois il y a-t-il une personne qui a fait l'épisode du paludisme dans votre ménage ?

Oui = 1 Non = 2

31 Intoxication médicamenteuse

Oui =1 Non =2

32 il y a eu des Complications au cours de la prise en charge du paludisme ?

Oui = 1 Non = 2

33 Si oui lesquelles ?........................................................................................

34 couts de la prise en charge du paludisme :....................fc

34 Il y a eu la comorbidité ?

Oui= 1 Non = 2

35 Si Oui, les pathologies associées :.......................................................................................................

36 Durée d'hospitalisation :.................................Jours

37 Evolution du patient

Vivant= 1 Décédé = 2






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard