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Etude de l'effet de l'éthylène sur la croissance de champignons filamenteux et la production de leurs mycotoxines associées


par Jonas CRUZEL
Université Toulouse III Paul Sabatier - Master Diagnostic Microbiologiques : Approches Innovantes 2020
  

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6. L'éthylène chez les champignons filamenteux

6.1. Effet de l'éthylène sur différentes espèces fongiques

Un certain nombre d'études ont porté sur le rôle de l'éthylène chez les champignons, principalement en raison de l'importance à comprendre les interactions entre le champignon et les plantes, en particulier les champignons pathogènes et toxinogènes. Ces études ont montré que, suite à un traitement avec de l'éthylène exogène, certains champignons présentent des altérations dans leur physiologie (germination et production des spores), montrant que ces espèces fongiques réagissent à l'éthylène (Pristijono et al., 2018 ; Chagué et al., 2006 ; Flaishman et Kolattukudy, 1994). En effet, des expérimentations faites sur des espèces fongiques toxinogènes et non-toxinogènes ont montré un effet observable de l'éthylène : A. nidulans avec une inhibition du développement des ascospores (cellules reproductrices) (Roze et al., 2004) ; A. parasiticus avec une inhibition de la biosynthèse de l'aflatoxine (Roze et al., 2004 ; Gunterus et al., 2007) ; P. expansum avec une diminution du nombre de spores lors d'un traitement à fortes doses d'éthylène (Kepczynski et Kepczynska, 1977). Cependant, il a également été prouvé que certaines espèces de champignons ne subiraient aucun effet apparent de l'éthylène sur un quelconque processus physiologique (Lynch, 1975 ; El-Kazzaz et al., 1983). Peu d'études ont été faites sur les récepteurs et/ou la voie de signalisation de l'éthylène chez les champignons filamenteux, mais des pistes de recherche commencent à émerger. En effet, des études de transcriptomiques ont montré que des variations transcriptionnelles ont été observées dans la voie de signalisation couplée aux protéines G lors de l'application d'un traitement à l'éthylène (Lin et al., 2019).

6.2. Potentiel rôle des GPCR dans la réponse à l'éthylène

Les récepteurs couplés aux protéines G (GPCR) sont des complexes protéiques membranaires fortement représentés dans le monde des organismes eucaryotes. Ils sont constitués de 7 hélices transmembranaires attachées les unes aux autres par des boucles internes et externes. Ces récepteurs sont capables de détecter une large gamme de signaux extracellulaires différents tels que les ions, la lumière, les acides aminés/nucléiques, les sucres, les peptides de phéromones, les oxylipines...(Kenakin et Miller, 2010). La liaison du ligand provoque un changement conformationnel du récepteur permettant la transmission des informations à l'intérieur de la cellule et induisant ainsi différents types de réponses en fonction de la nature du ligand.

Après l'activation de la GPCR chez les champignons filamenteux, il semble que les effecteurs en aval soient principalement les cascades de phosphorylation des protéines MAP kinases et des voies adénylate cyclase/ cAMP / PKA (Lengeler et al., 2000) ayant un rôle dans les différentes fonctions cellulaires telles que le développement fongique, le métabolisme, la virulence et la biosynthèse de mycotoxines. Par exemple, chez A. nidulans, il a été prouvé que les protéines G peuvent réguler la

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production de stérigmatocystine (mycotoxine et précurseur de l'aflatoxine) par une régulation transcriptionnelle et post-transcriptionnelle des médiateurs impliqués dans la voie de biosynthèse des mycotoxines (Hicks et al., 1997 ; Shimizu et al., 2003). De même, l'implication des protéines G a également été démontrée dans la biosynthèse des aflatoxines chez A. parasiticus (Roze et al., 2004 ; Gunterus et al., 2007). Fait intéressant, certains champignons toxinogènes tels que P. expansum semblent déclencher une réponse à l'éthylène exogène, même si aucune preuve directe n'a été trouvée entre les GPCR et la biosynthèse de patuline (Kepczynski et Kepczynska, 1977).

Au cours de la dernière décennie, une étude génomique a montré que de nombreux champignons filamenteux, pathogènes ou non, détiennent des GPCR similaires à ceux déjà caractérisés (Krishnan et al., 2012). Cependant, plusieurs analyses bio-informatiques ont permis d'appréhender l'existence potentielle de nouveaux GPCR fongiques (Zheng et al., 2010 ; Martin et al., 2019 ; Brown et al. 2018). La connaissance et la compréhension des récepteurs à l'éthylène et des voies de signalisation chez les espèces fongiques, potentiellement via les GPCR, semblent être une piste prometteuse en termes de régulation, de contrôle ou encore même d'élimination de la production de mycotoxines lors de moments critiques du cycle de vie des fruits infectés.

6.3. Perspective d'utilisation de l'éthylène comme agent de biocontrôle

Jusqu'à récemment, l'utilisation des produits phytosanitaires était favorisée dans la lutte contre la contamination par les champignons toxinogènes et leurs mycotoxines associées. Cependant, la toxicité de ces produits ainsi que leurs effets sur la santé humaine, animale et sur l'environnement encouragent le développement de méthodes de luttes alternatives basées sur l'utilisation d'agents biologiques ou de composés naturels. En France, ce type d'approches se traduit par l'adoption du plan Ecophyto 2025 qui a pour objectif de réduire de 50% l'usage de pesticides en agriculture. Certains composés naturels tels que les épices, les huiles essentielles ou des extraits aqueux de plantes ont montré une bonne capacité à réduire la mycotoxigenèse in vitro (Bluma et Etcheverry, 2008 ; Razzaghi-Abyaneh et al., 2005 ; Jahanshiri et al., 2012). Néanmoins, malgré cette preuve de concept, se pose la problématique de la mise en oeuvre de ce type de stratégie. En effet, une fois au contact des denrées alimentaires, ces composés peuvent altérer les qualités organoleptiques de ces dernières, ce qui en résulterait par une perte économique pour le producteur.

Parmi les composés naturels candidats au développement de telles approches écoresponsables, l'éthylène semble constituer une piste de recherche prometteuse. En effet, l'éthylène étant déjà utilisé en agroalimentaire pour faire mûrir les bananes ou déverdir les agrumes (Mahajan et al., 2014), le développement d'une stratégie de lutte contre la contamination en mycotoxines par l'utilisation d'un gaz semble tout à fait réalisable tant sur le plan de la mise en oeuvre que sur le plan réglementaire.

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II. Matériels & Méthodes

1. Analyses bio-informatiques

A l'aide d'outils de bio-informatique, nous avons essayé de localiser au sein des génomes fongiques des séquences nucléiques qui pourraient coder pour des récepteurs à l'éthylène. Pour cela nous avons utilisé des outils de comparaison de séquences afin de rechercher des similitudes de séquences entre les séquences codantes pour les récepteurs à l'éthylène chez les plantes dans les génomes des espèces fongiques. Nous avons choisi de nous focaliser sur les GPCR fongiques car il est reconnu que les champignons filamenteux possèdent un panel diversifié de GPCR mais également qu'un traitement à l'éthylène engendrerait des changements transcriptionnels dans la voie métabolique de ces GPCR (Chagué et al., 2006).

Botrytis cinerea est un champignon non-pathogène connu pour réagir à l'éthylène et posséder des GPCRs. A partir de la séquence protéique du récepteur couplé à la protéine G3 de B. cinerea (GPCR3), des alignements ont été réalisés sur l'ensemble des séquences protéiques d'A. flavus, A. parasiticus et P. expansum grâce au logiciel BLASTp proposé par le serveur NCBI. Dans un second temps, les séquences protéiques obtenues ont été individuellement soumises à une analyse par le logiciel TMPred afin de visualiser les domaines transmembranaires (annexes). Sur la base de la représentation schématique du récepteur à l'éthylène présenté par Wang et al., 2006, les acides aminés essentiels à la liaison de l'éthylène avec son récepteur identifié chez A. thaliana (ETR1) ont été colorés dans les parties transmembranaires identifiées. De la même manière que précédemment, ces mêmes étapes ont été répétées sur les 15 GPCRs identifiées dans le génome d'A. flavus dans la publication de Affeldt et al., 2014. Le même travail a ensuite été réalisé sur le génome de P. expansum.

2. Souches, origines des gaz et milieux de culture utilisés

2.1. Souches fongiques et origines des gaz

Les souches des champignons A. flavus (NRRL 62477), A. parasiticus (NRRL 502) et P. expansum (NRRL 35695) proviennent du Laboratoire de Génie Chimique. Elles sont conservées sous forme de suspension de spores stockées au congélateur à -20°C.

L'éthylène et le 1-MéthylCycloPropène (1-MCP) pur ont été fournis par le laboratoire de Génomique et Biotechnologie des Fruits dans des contenants en verre hermétique.

2.2. Milieux de culture

Le milieu de culture utilisé pour la culture des souches fongiques est le milieu Czapek Yeast Agar (CYA). Pour préparer un volume de 1L de milieu CYA, il est nécessaire de mélanger 50 mL de solution A (40 g/L de NaNO3, 10 g/L de KCl, 10 g/L de MgSO4 heptahydraté et 0,2 g/L de FeSO4 heptahydraté) avec 50 mL de solution B (20 g/L de K2HPO4) ainsi que 0,5 mL de solution C (10 g/L de ZnSO45H20et 5 g/L de CuSO4 5H20), 5 g d'extrait de levure, 30 g de saccharose et 15 g d'agar bactériologique, complété jusqu'au volume final de 1 L avec de l'eau osmosée.

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3. Préparation des suspensions de spores

3.1. Revivification des souches fongiques

Pour chaque espèce fongique, 3 à 5 boîtes de Pétri de CYA sont ensemencées à partir des suspensions de spores congelées. Pour cela, 100 uL de suspension de spores sont étalés sur la gélose. Les boîtes de Pétri sont incubées pour une période de 7 jours à l'obscurité dans une étuve à 28°C avec un taux d'humidité compris entre 70 et 80%. Pour chaque champignon, une boîte de Pétri sera utilisée pour extraire les mycotoxines ( 7 - Extraction des mycotoxines) afin de les quantifier par HPLC.

3.2. Préparation de la solution de Tween 80 à 0,05%

Au terme de l'incubation, les spores sont récupérées sur les boîtes de Pétri à l'aide d'une solution de Tween 80 à 0,05%. Pour préparer cette solution, 5 g de Tween 80 sont mélangés à 95 mL d'eau distillée afin d'obtenir une solution mère de Tween 80 à 5%. Cette solution est stérilisée par autoclavage (121°C, 20 min) puis diluée au 100ème dans des contenants en verre. La solution de Tween 80 à 0,05% obtenue est de nouveau autoclavée à 121°C pendant 20 minutes.

3.3. Récupération des spores

En condition d'asepsie, la récupération des spores se fait par ajout de 9 mL de Tween 80 à 0,05% directement sur les cultures mycéliennes en boîte de Pétri. A l'aide d'un râteau stérile, la surface des cultures est raclée doucement afin de décrocher les spores. Ces spores sont ensuite récupérées à la pipette et placées dans un tube plastique stérile. La suspension de spores obtenue est alors filtrée dans un nouveau tube plastique stérile à l'aide d'une seringue de 20 mL contenant du coton cardé stérile. Cette étape de filtration permet d'éliminer les fragments de mycélium qui aurait pu être entraînés avec les spores lors du grattage de la gélose avec le râteau.

3.4. Numération à la cellule de Thoma

La numération cellulaire permet de déterminer une quantité de spores par unité de volume. Elle est réalisée directement par comptage au microscope optique (grossissement x400) à l'aide d'une cellule de Thoma. Pour permettre un comptage plus aisé, des dilutions de la suspension de spores peuvent être réalisée en prélevant 1 mL de cette suspension que l'on additionne à 9 mL de Tween 80 à 0,05% (dilution au 1/10ème). Des dilutions successives peuvent être faites si nécessaire. La numération est réalisée par comptage du nombre de spores présent dans au moins 5 des « grands » carrés constituant la cellule de Thoma. Après avoir effectué la manipulation, la concentration cellulaire de la suspension de spores peut être déterminée selon le calcul suivant :

N = (n/V) x f

Avec n = moyenne du nombre de spores comptées par « grands » carrés ; V = volume de comptage
(1 « grand » carré = 4. 10-9 dm3) ; f = facteur de dilution.

3. 15

Préparation des gaz

L'éthylène pur est fourni dans un contenant hermétique d'un volume de 150 mL à une concentration de 1,0.105 ppm. Les plus hautes concentrations d'éthylène testées lors des expériences proviendront de cette solution non diluée (appelée D0). Pour les plus petites concentrations, des dilutions sont faites dans d'autres contenants hermétiques de 580 mL. La première dilution est faite en prélevant 1,9 mL de gaz, puis injectés dans un flacon de 580 mL (concentration de 3200 ppm appelée D1). La seconde est générée en prélevant 5,8 mL de gaz de D1, injectés dans un second contenant de 580 mL (concentration de 32 ppm appelée D2).

Le 1-MCP étant un gaz plus instable que l'éthylène, il est difficile de le conserver pendant des mois sous sa forme gazeuse. Il est donc reçu sous forme de poudre à humidifier afin d'obtenir la concentration de gaz souhaitée (échantillon de la société AgroFresh). Dans notre cas, les plus fortes concentrations de 1-MCP testées lors des expériences viendront du premier flacon de 150 mL dans lequel est mélangé 2,4 g de 1-MCP avec 40 mL d'eau (concentration de 1,0.105 ppm appelée M0). La seconde concentration, toujours dans un récipient de 150 mL, est obtenue de la même façon en mélangeant 240 mg de 1-MCP avec 4 mL d'eau donnant alors une concentration de 1000 ppm appelée M1. A partir de M1, 1,5 mL de gaz sont prélevés et injectés dans un autre récipient de 150 mL générant ainsi une concentration de 10 ppm appelée M2.

4. Ensemencement et conditions de culture

4.1. Ensemencement des boîtes de Pétri

A partir des suspensions de spores préparées, les boîtes de Pétri sont ensemencées en point central avec 10 uL d'une suspension de spores calibrée à 1,0.106 spores/mL pour A. flavus et A. parasiticus et 1,0.108 spores/mL pour P. expansum. Les boîtes sont laissées entrouvertes sous le poste de sécurité microbiologique afin de faire sécher les gouttes déposées. Une fois les gouttes sèches, le montage du système expérimental débute. Pour ce faire, des bocaux septés d'une contenance de 3,2 L ont été préalablement autoclavés avec à l'intérieur une boîte de conserve vide et propre d'un diamètre et d'une hauteur de 8 cm. En condition aseptique, 10 mL d'eau stérile sont ajoutés dans le fond du bocal pour assurer une humidité relative tout au long de l'expérience. Sur la boîte de conserve est placée une première boîte de Pétri contenant de la chaux sodée dans le but de capturer le CO2, qui peut altérer la croissance du champignon et perturber l'action de l'éthylène. Par-dessus cette boîte de Pétri est installé un « échafaudage » qui va accueillir une première boîte de Pétri ensemencée. Cette action est répétée jusqu'à placer les triplicats à l'intérieur du bocal. Les « échafaudages » permettent de créer une séparation nette entre les boîtes permettant aux gaz d'atteindre le champignon étudié. Une fois le montage terminé, un joint hermétique est adapté sur le couvercle du bocal qui est alors fermé et totalement hermétique. Après injection des gaz, les bocaux sont placés dans une étuve à 28°C pendant 72h.

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4.2. Injection des gaz

Les gaz sont injectés grâce à des seringues étanches via les septums présents sur les couvercles des bocaux. Les concentrations de gaz testées sont pour l'éthylène : 0,1 ppm (injection de 10 mL de D2), 10 ppm (injection de 10 mL de D1), 100 ppm (injection de 0,32 mL de D0) et 1000 ppm (injection de 3,2 mL de D0) ; pour le 1-MCP : 0,01 ppm (injection de 3,2 mL de M2), 1 ppm (injection de 3,2 mL de M1), 5 ppm (injection de 1,6 mL de M0) et 10 ppm (injection de 3,2 mL de M0).

5. Détermination de la croissance fongique

La croissance fongique est évaluée en mesurant le diamètre de la colonie fongique au dos de la boîte de Pétri correspondant à la croissance radiale du champignon. Deux mesures perpendiculaires sont réalisées par colonie fongique.

6. Extraction des mycotoxines

6.1. Extraction des aflatoxines

Au terme de l'incubation, la gélose est découpée à l'aide d'une lame de scalpel. L'ensemble des morceaux de gélose sont récupérés dans un tube plastique de 50 mL. L'extraction est ensuite réalisée en ajoutant 25 mL de chloroforme. Les tubes sont agités 2h à 160 rpm à température ambiante. Le solvant est ensuite récupéré et filtré à l'aide d'un filtre Whatman séparateur de phase (1PS) permettant de récupérer uniquement la phase organique. Le filtrat est ensuite transvasé dans un ballon puis évaporé à 60°C à l'aide d'un évaporateur rotatif jusqu'à obtenir un volume d'environ 3 mL. Ce volume est ensuite transféré dans un tube en verre puis évaporé à sec en utilisant un TurboVap (Biotage). Ces tubes sont fermés avec du parafilm et stockés au congélateur à -20°C. Avant l'analyse HPLC, les extraits secs sont repris dans 1 mL de phase mobile (eau acidifiée 0,2% acide acétique/acétonitrile/méthanol, v/v/v, 65/17,5/17,5), puis filtrés dans un vial en verre de 2 mL à l'aide d'un filtre 0,45 um PTFE (Thermo Scientific, Illkirch, France).

6.2. Extraction de la patuline

Pour P. expansum, la procédure est exactement la même que précédemment mais l'extraction est réalisée avec de l'acétate d'éthyle. Avant l'analyse HPLC, les extraits secs sont repris dans 1 mL de phase mobile (eau/méthanol, v/v, 80/20), puis filtrés dans un vial en verre de 2 mL à l'aide d'un filtre 0,45 um PTFE (Thermo Scientific, Illkirch, France).

7. Dosage des mycotoxines par HPLC

Les analyses HPLC sont faites grâce à un système Dionex Ultimate 3000 UHPLC (Thermo Scientific, Illkirch, France) selon deux méthodes différentes en fonction de la mycotoxine recherchée.

7.1. Préparation des gammes étalon

Trois standards commerciaux ont été utilisés pour préparer les gammes étalons. Un standard d'aflatoxine B1 pour la doser dans les cultures d'A. flavus, un standard constitué d'un mélange des quatre aflatoxines (AFB1 (1 ug/L), AFB2 (3 ug/L), AFG1 (1 ug/L) et AFG2 (3 ug/L)) permettant de doser

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chacune de ces molécules dans les cultures d'A. parasiticus et un standard de patuline afin de doser la patuline dans les cultures de P. expansum. Les concentrations des différentes gammes étalons utilisées sont présentées dans le tableau 4.

Tableau 4 - Concentrations en mycotoxines des différentes gammes étalons utilisées

Patuline (ng/mL)

Aflatoxine mix (B1 et G1) (ng/mL)

Aflatoxine mix (B2 et G2) (ng/mL)

Aflatoxine B1 (ng/mL)

5

50

150

50

10

62,5

187,5

1000

25

100

300

2500

50

125

375

5000

100

250

750

 

250

 
 

500

 

7.2. Analyse HPLC des aflatoxines

L'analyse des échantillons des cultures d'A. flavus et A. parasiticus a été faite en utilisant une colonne de chromatographie Luna® C18 (125 x 2 mm, 5 rim, 100 Å) (Phenomenex, Torrance, CA, USA) à 30 °C. Les conditions de séparation ont été adaptées de Fu et al. (2008). Un mode isocratique de 20 minutes a été utilisé avec 82,5% d'éluant A : eau acidifiée (0,2% d'acide acétique) et acétonitrile (65/17,5 v/v) et 17,5% d'éluant B : méthanol pur de qualité HPLC (Fisher Scientific, Illkirch, France). Le débit était de 0,2 mL/min et le volume d'injection de 5 riL. Les aflatoxines sont détectées à l'aide d'un détecteur à fluorescence réglé à des longueurs d'ondes d'excitation/émission de 365/430 nm. Les résultats obtenus ont été confirmés en comparant le spectre d'absorption UV avec un détecteur à barrette de diodes (DAD) couplé au système et le temps de rétention avec un standard commercial. Les niveaux de production des aflatoxines ont été calculés sur la base des gammes étalon.

7.3. Analyse HPLC de la patuline

L'analyse des échantillons des cultures de P. expansum a été faite en utilisant une colonne de chromatographie Gemini® C6-phényl (250 x 4,60 mm, 5 ìm, 100 Å) (Phenomenex, Torrance, CA, USA). Les analyses ont été effectuées à un débit de 0,9 mL/min avec un volume d'injection de 5 riL en utilisant le programme d'élution en gradient suivant : l'éluant A était de l'eau acidifié à 0,2% avec de l'acide acétique et l'éluant B était du méthanol pur de qualité HPLC (Fisher Scientific, Illkirch, France). Les conditions d'élution utilisées étaient les suivantes : un gradient croissant linéaire du solvant B de 0 à 15% pendant 20 min ; 15% de solvant B pendant 5 min ; un gradient croissant linéaire du solvant B de 15 à 90% pendant 10 min ; 90% de solvant B pendant 5 min ; un gradient décroissant linéaire du solvant B de 90 à 0% pendant 5 min ; 0% de solvant B pendant 15 min. La patuline a été détectée à l'aide d'un détecteur à barrette diodes (DAD) à une longueur d'onde de 277 nm. Les résultats obtenus ont été confirmés en analysant le spectre d'absorption au DAD et le temps de rétention avec un standard commercial. La production de patuline a été quantifiée grâce à une gamme étalon.

8. 18

Dosage de l'éthylène par GC

8.1. Courbe standard

Une gamme étalon d'éthylène est établie par injection de 1 mL de différentes concentrations connues de ce gaz. La gamme étalon permettra de déterminer la concentration du gaz d'intérêt dans les différentes conditions expérimentales.

8.2. Analyses GC

Après incubation, les gaz présents dans l'espace de tête des bocaux sont récupérés à l'aide d'une seringue de 1 mL, avant ouverture des bocaux. Les seringues sont plantées sur un support permettant de n'avoir aucun échange entre l'air ambiant et le contenu de la seringue. Les gaz sont ensuite injectés et analysés par chromatographie gazeuse. Cette manipulation est répétée une fois par jour tout au long de l'expérience afin de garantir que le gaz étudié reste à la concentration souhaitée dans la jarre.

Les analyses en chromatographie gazeuse (Agilent) ont été réalisées avec une GC-FID (Agilent 7820a) équipée d'une colonne 80/100 alumina (4x2 mm x 2m, Agilent) avec les paramètres suivants : température du four de 70°C, température de l'injecteur de 110°C, débit de gaz vecteur (azote) 30 mL/min, température du détecteur à ionisation de flamme de 250°C.

9. Dosage de CO2 par infrarouge

Avant ouverture des bocaux et à l'aide d'une seringue, 1 mL des gaz présents dans les bocaux est récupéré pour chacune des conditions. Tous les prélèvements sont injectés dans un analyseur infrarouge non dispersif (NDIR) permettant de mesurer le taux de CO2 présent au moment du prélèvement.

10. Analyses statistiques

Dans un premier temps, la normalité de la distribution des données a été testée par un test de Shapiro-Wilk. Puis, l'analyse de la variance a été réalisée par un test ANOVA suivi d'un test de comparaison multiple de Dunnett afin de comparer les différences de production de mycotoxines dans les différentes conditions de culture. Les analyses statistiques ont été réalisées avec le logiciel GraphPad Prism 8 (GraphPad Software, La Jolla, CA, USA). Les différences ont été considérées statistiquement significatives lorsque la p-value était inférieure à 0,05.

III. Résultats & discussion

1. Analyses bio-informatique

A cause de la crise COVID, le début du stage a été consacré à une recherche in silico de récepteurs potentiels à l'éthylène chez les espèces d'Aspergillus et P. expansum. A partir de la séquence protéique du récepteur couplé à la protéine G3 de B. cinerea, des alignements ont été obtenus sur le génome d'A. flavus, A. parasiticus et P. expansum et par la suite soumis à une analyse TMPred. Des exemples de résultats sont mis en forme dans l'annexe 1 pour A. flavus, l'annexe 2 pour

A. parasiticus et l'annexe 3 pour P. expansum. Les domaines protéiques surlignés en vert correspondent aux domaines transmembranaires retrouvés par le logiciel TMPred sur la base du « Strongly prefered model ». Puis, selon la représentation de l'ETR1 présenté par Wang et al., 2006, les acides aminés considérés comme essentiel dans la liaison de l'éthylène au récepteur sont représentés en rouge à l'intérieur des domaines transmembranaires.

Tout d'abord, la première observation a été de retrouver des GPCRs fongiques analogues à celles de B. cinerea, champignon réagissant à l'éthylène. Cependant, les observations faites sur les différentes séquences GPCR retrouvées nous permettent uniquement de spéculer sur un rôle potentiel des GPCR dans la signalisation cellulaire de l'éthylène chez les champignons filamenteux. En effet, la répartition exacte des acides aminés décrite chez Wang et al. (2006) n'est retrouvé dans aucune des séquences protéiques des champignons d'intérêts. Cela laisse supposer plusieurs hypothèses dont les deux les plus probables sont : 1. Les GPCRs fongiques chez A. flavus, A. parasiticus et P. expansum ne sont pas ou n'ont aucun lien avec les récepteurs à l'éthylène ou 2. Les récepteurs à l'éthylène sont potentiellement les GPCRs fongiques mais très différents de l'ETR1 décrit chez A. thaliana.

2. Dosage de l'éthylène

Le dosage de l'éthylène a été fait sur les premières semaines de manipulation par GC, lorsque le système expérimental a été mis en place. En effet, cela nous a permis de vérifier que les gaz injectés étaient à la concentration souhaitée tout au long des expériences et par conséquent d'apprécier l'étanchéité du système d'expérimentation.

 

Figure 6 - Réplicats techniques d'une même concentration d'éthylène injectée en GC

19

Tableau 5 - Exemple de dosage de la concentration d'éthylène dans les bocaux

 

Temps de
rétention (min)

Aire

d'intégration
(pA*s)

Valeurs mesurées
(ppm)

Standard 4 ppm

1.073

77.12039

4

0,1 ppm

4.488

2.26196

0.117

10 ppm

6.029

208.49281

10.814

0,1 ppm

9.556

2.26953

0.118

10 ppm

11.029

201.47733

10.450

20

Les vérifications des concentrations en éthylène par GC sont effectuées régulièrement et seulement quelques résultats sont présentés ici. Les résultats du tableau 5 montrent que la concentration retrouvée dans les conditions expérimentales (valeurs mesurées) correspondent aux concentrations que l'on souhaite tester (0,1 et 10 ppm). Ces mesures ont été répétées sur les deux premières expériences, et les valeurs mesurées étaient proches des valeurs souhaitées.

3. Aspergillus flavus

Lors des expérimentations, plusieurs paramètres ont été analysés : la croissance radiale fongique, la production de mycotoxines ainsi que la teneur en CO2. Cependant, ayant l'opportunité de doser le CO2 que tardivement dans le stage, seule la teneur en CO2 pour A. flavus a été étudiée.

Les résultats de croissance radiale obtenus pour A. flavus ne montrent pas d'effet significatif de l'éthylène et du 1-MCP sur la croissance du champignon. En effet, les diamètres mesurés oscillent entre 3,67 cm et 3,97 cm (? = 0,30 cm) que l'expérience soit faite avec de la chaux sodée ou non (Figure 7).

Diamètre (cm)

4.2

4.1

3.9

3.8

3.7

3.6

3.5

4

Figure 7 - Mesure de la croissance radiale d'A. flavus avec et sans chaux sodée après 72h d'incubation. CS =
présence de chaux sodée

La figure 8 présente la concentration moyenne en aflatoxines B1 et B2 et le taux de CO2 dans les différentes conditions testées chez A. flavus. Une tendance semble se dessiner pour les très faibles valeurs d'éthylène (0,1 ppm) et de 1-MCP (0,01 ppm) puisqu'on remarque que la production d'AFB1 et AFB2 est équivalente à la production retrouvée dans la condition témoin. De plus, on observe une augmentation de la production de mycotoxines à partir des concentrations « fortes » des gaz (éthylène 10 ppm, 100 ppm et 1000 ppm ; 1-MCP 1 ppm, 5 ppm et 10 ppm). On remarque également qu'il semble y avoir une corrélation entre le taux de CO2 et la production d'aflatoxines puisque dans les conditions où on retrouve un fort taux de CO2 s'observe également une faible production d'AFB1 et AFB2 (CO2

21

(éthylène 0,1 ppm) = 2,37 % et CO2 (1-MCP 0,01 ppm) = 2,32 %). A l'inverse, il semble que plus la teneur en CO2 est faible, plus la production d'aflatoxines est forte (« concentrations fortes »).

Aflatoxines (ug/L)

250.00

200.00

150.00

100.00

50.00

0.00

3.00

0.50

0.00

2.50

2.00

1.50

1.00

CO2 (%)

AFB1

AFB2

Figure 8 - Dosage de l'AFB1, AFB2 et du CO2 chez A. flavus sans chaux sodée après 72h d'incubation. MCP =

MéthylCycloPropène.

Les premières investigations ont noté que le CO2 a la capacité de neutraliser les effets de l'éthylène dans de nombreux cas (Burg et Burg, 1967), mais plus récemment, il est devenu évident que l'interaction entre le CO2 et l'éthylène est plus complexe. En effet, l'effet du CO2 sur la production et l'efficacité de l'éthylène est dépendante de la pression partielle de CO2 appliquée et la durée d'exposition (De Wild et al., 2003).

Depuis le départ, nous savions que le CO2 serait un facteur limitant à notre système expérimental. C'est pourquoi les boîtes de Pétri ensemencées ont été surélevées par une boîte de conserve. En effet, le CO2 étant un gaz plus lourd que l'oxygène, celui-ci a tendance à s'accumuler au fond du bocal. Cependant, les premières observations ont montré que le taux de CO2 est tout de même trop élevé puisqu'on retrouve entre 1,42 % et 2,42 % de CO2 présent dans les bocaux (Figure 8). Ce constat étant problématique pour étudier l'effet de l'éthylène, 50 g de chaux sodée ont été ajoutés à chacune des conditions expérimentales pour le reste de nos expérimentations. Cela permettra de s'affranchir des artéfacts causés par le dioxyde de carbone et par conséquent de visualiser seulement les effets du gaz d'intérêt. De plus, les champignons étant aérobies, la présence de CO2 peut aussi réduire la croissance fongique. En effet, on note en figure 7, une croissance systématiquement plus forte lorsque le CO2 est piégé par la chaux sodée.

22

La concentration moyenne en aflatoxines B1 et B2 et le taux de CO2 dans les différentes conditions testées chez A. flavus en présence ou non de chaux sodée sont représentés dans le figure 9. La première observation montre une réduction significative du taux de CO2 présent dans les conditions expérimentales lorsque 50 g de chaux sodée sont ajoutés. En effet, sans chaux sodée, les teneurs de CO2 avoisinnent les 1% tandis que ces dernières sont diminuées d'un facteur 10 lors de l'ajout de chaux sodée. On remarque également que, en absence de chaux sodée, il semble y avoir une stimulation de la production d'aflatoxines lors d'un traitement à l'éthylène, plus la concentration en éthylène appliquée est importante, plus les productions d'AFB1 et AFB2 semblent importantes. Cependant, malgrès cela, cette figure montre bien que l'éthylène a un effet sur la toxinogénèse fongique puisque lorsqu'on s'affranchit de l'effet antagoniste du CO2, on observe une diminution de la production d'aflatoxines et surtout de l'AFB1 (exemple : [éthylène 1 ppm] = 567,64 ug/L alors que [éthylène 1 ppm CS] = 252,59 ug/L, autrement dit, une réduction d'un facteur 2,25).

[Aflatoxines] (ug/L)

400.00

800.00

700.00

600.00

500.00

300.00

200.00

100.00

0.00

0.80

0.60

0.40

0.20

0.00

1.60

1.40

1.20

1.00

CO2 (%)

AFB1

AFB2 CO2

Figure 9 - Dosage de l'AFB1, AFB2 et du CO2 chez A. flavus avec et sans chaux sodée après 72h d'incubation.
CS = présence de chaux sodée

4. Penicillium expansum

La figure 10 présente les résultats de la croissance radiale obtenue pour P. expansum. Pareillement à A. flavus, aucune différence significative n'a été observée entre les conditions témoins et celles où les gaz d'intérêts étaient testés. L'éthylène et le 1-MCP n'ont donc aucun effet significatif sur la croissance radiale de ce champignon avec des valeurs mesurées oscillant entre 2,26 cm et 2,40 cm sans chaux sodée. Cependant, on observe une diminution de la croissance (? 0,2 - 0,3 cm) dans toutes les conditions lorsque 50 g de chaux sodée sont ajoutés au système d'expérimentation, contrairement aux expériences avec A. flavus (Figure 7).

Diamètre (cm)

2.5

2.3

2.1

1.9

1.7

1.5

Sans chaux sodée

Avec chaux sodée

23

Figure 10 - Mesure de la croissance radiale de P. expansum avec et sans chaux sodée après 72h d'incubation. 1-MCP = MéthylCycloPropène

La figure 11 présente la concentration moyenne de patuline dans les différentes conditions de culture. On remarque que la production de patuline est augmentée d'un facteur 1,3 pour les petites concentrations de gaz testées (éthylène : 0,1 ppm (369,9 ug/L) et 10 ppm (382,5 ug/L) ; 1-MCP : 0,01 ppm (375,6 ug/L) et 1 ppm (395,7 ug/L)) par rapport à celle du témoin (288,9 ug/L), tandis que les fortes concentrations de ces mêmes gaz ne semblent pas modifier la production de patuline en comparaison à la condition de culture contrôle (témoin bocal). Ces observations sont en adéquation avec les résultats précédemment obtenus par Kepczynski et Kepczynska (1977), qui ont montré que la germination des spores de P. expansum était augmentée lors d'une exposition à faibles doses d'éthylène et diminuée lors d'une exposition à de fortes doses d'éthylène. On peut donc supposer que la diminution de la concentration en patuline observée pour les fortes doses d'éthylène et de 1-MCP est due à une diminution de la germination initiale des spores conduisant à une réduction de la croissance fongique.

[Patuline] (ug/L)

450.00

400.00

500.00

350.00

300.00

250.00

200.00

Figure 11 - Dosage de la patuline chez P. expansum après 72h d'incubation sans chaux sodée. MCP =
MéthylCycloPropène

24

5. Aspergillus parasiticus

De manière similaire aux deux précédents champignons étudiés, les résultats obtenus pour A. parasiticus ne semblent pas montrer d'effet de l'éthylène et du 1-MCP sur sa croissance. En effet, les valeurs mesurées oscillent entre 3,20 cm et 3,27 cm (? = 0,07). Par manque de temps, nous n'avons pas pu expérimenter l'utilisation de la chaux sodée sur ce champignon.

3.5

3.4

Diamètre (cm)

3.3

3.2

3.1

3

Figure 12 - Mesure de la croissance radiale de A. parasiticus sans chaux sodée après 72h d'incubation. 1-MCP = 1-MéthylCycloPropène

Les figures 13 et 14 représentent la concentration moyenne en aflatoxines (AFB1, B2, G1 et G2) présente dans les différentes conditions testées chez A. parasiticus. De manière surprenante, il semblerait qu'un traitement à l'éthylène ou au 1-MCP favoriserait la production d'aflatoxines sous toutes ses formes. En effet, sauf pour l'AFB1 où chaque condition testée reste très similaire à celle du témoin, on remarque que les aflatoxines B2, G1 et G2 ont vu leur production augmenter d'un facteur allant de 1,3 à 1,5 lors d'un traitement à 0,1 ppm d'éthylène et d'un facteur de 1,5 à 2 lors d'un traitement à 10 ppm de ce même gaz. A l'inverse, bien que la production d'aflatoxines totales reste supérieure à celle du témoin, en présence de 1-MCP la concentration en aflatoxines diminue avec l'augmentation de la teneur en 1-MCP. Cette dernière observation semble logique puisque ce dernier étant un antagoniste compétitif de l'éthylène et si l'éthylène favorise la production d'aflatoxines, alors le 1-MCP aura tendance à diminuer cette production.

600.00

[Aflatoxines] (ug/L)

500.00

400.00

AFG1

AFG2

300.00

200.00

45.00

40.00

[Aflatoxines] (ug/L)

35.00

30.00

AFB1

AFB2

25.00

20.00

15.00

10.00

700.00

100.00

Figure 13 - Dosage de l'AFB1 et AFB2 chez A. parasiticus après 72h d'incubation sans chaux sodée. 1-MCP = 1-MéthylCycloPropène

Figure 14 - Dosage de l'AFG1 et AFG2 chez A. parasiticus après 72h

d'incubation sans
chaux sodée. 1-MCP = 1-MéthylCycloPropène

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams