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Diversité floristique et dynamique de la végétation ligneuse dans le lac Fitri


par Bourdjolbo TCHOUDIBA
Universitéé de Ndjamena/Tchad - Master 2 2017
  

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1.1.2.Le climat, facteur du fonctionnement du Lac Fitri

Le climat du Fitri est de type tropical semi-aride, avec des fortes variations annuelles de la pluviosité. La saison de pluie commence en juin et peut se prolonger selon les années jusqu'en octobreavec une longue saison sèche (7 à 8 mois) et un vent sec Nord-est qui souffle en permanence(Cabot, 1972). La mousson apporte,durant une courte saison (4 à 5 mois)des précipitations variables. Néanmoins, la présence dulac créée un microclimat à Yao et aux alentours.Les épisodes climatiques en cours dans le Fitri sont sous la dépendance des hautes pressions anticycloniques subtropicales des Açores et de Sainte Hélène et de la ceinture des basses pressions équatoriales (comme la majeure partie de la bande sahélienne). Ce climat résulte de l'oscillation du Front Inter--Tropical (FIT) par rapport à l'Equateur.Le régime des précipitations est donc soumis à la rencontre de deux masses d'air, l'une continentale sèche (harmattan), l'autre maritime humide (mousson) qui déterminent le front intertropical (FIT) L'oscillation du FIT produit l'arrivée de la saison pluvieuse lorsqu'il touche les pays d'Afrique les plus septentrionaux, comme le Tchad, où il ne pleut qu'à partir du mois de juin/juillet et redescend au mois d'octobre.. Cette alternance entre les deux masses d'air est ainsi caractérisée par une forte variabilité interannuelle Magrin etal.,(2012). La mousson apporte,durant une courte saison (4 à 5 mois) des précipitations variables.

Les températures moyennes varient entre 45°C au moisde mai le jour, et 15° C au mois de janvier, la nuit. L'évaporation annuelleest très élevée et se situe en moyenne entre 3775 et 4000 mm. Ces moyennes sont égales à dix fois celles des précipitationsdes années 1960 à 1997 (372,04mm) ou celles des années 1971 à 2010 qui sont de 364,2 mm (Djibrine, 2011). La différence entre ces apports pluviométriques et les pertes par évaporation est apportée par les différents cours d'eau qui se déversent dans le Lac.

1.1.3.Une pluviosité très variable dans l'espace et dans le temps

Résultantes de la confrontation de deux masses d'air de nature différente, les pluies s'installent tardivement dans le lac Fitri. Il pleut en moyenne 10 jours par mois en saison des pluies. D'après les données recueillies par la Direction Générale de la Météorologie Nationale (DGMN), il a plu en moyenne 410,9 mm à Yao entre 1950 et 2015 avec des variations interannuelles allant jusqu'à 776,6 en 1961 contre seulement 120,6 mm en 1975 et 217,7 mm en 1973 à Yao (Figure1). La moyenne des précipitations sur 66 ans (1950-2015) est de 410,9 mm, avec un maximum en 1961 (776,6 mm) et un minimum en 1993 (227,2 mm).Les pluies se concentrent sur une courte période de juin à octobre. Celles-ci connaissent une répartition très aléatoire dans le temps et dans l'espace, sur une année, mais aussi sur des pas de temps interannuels comme l'indique le graphique pluviométrique de la station de Yao.

Figure 1 : Tendance évolutive de la pluviosité annuelle à Yao (de 1950 à 2015) selon les moyennes mobiles sur trois ans (Béchir etal.,2016).

Le calcul des moyennes mobiles des précipitations sur 66 années d'observations avec un pas de 3 ans est caractérisé par deux périodes marquées :

Ø Une première période de 1950-1970 qui correspond à une succession d'années particulièrement humides et où les moyennes mobiles fluctuent autour de la normale avec un seul point d'inflexion en 1968 ;

Ø La période de 1970 à 2004 qui correspond à une persistance d'années plutôt sèches où les moyennes sont généralement au-dessous de la normale. Les données pluviométriques de 1950 à 2015 renforcent l'assertion de certains auteurs qui signalent l'existence d'une certaine anomalie dans le Sahel. Cette anomalie est donc réelle dans le bassin du Fitri en ce sens que lesécarts observés montrent de façon assez nette une répartition inégale de pluies sur l'ensemble du bassin et ce, sur une faible échelle géographique. Ainsi, les années 1970 marquent ce que Marty et al., (2012) appellent une rupture climatique dans le bassin de Fitri. Ces auteurs expliquent cette situation par le fait qu'il y a une très forte variabilité spatiale des précipitations mal réparties dans l'espace et dans le temps.

Ø Cette rupture climatique caractérisée par la mauvaise répartition des précipitations dans l'espace et dans le temps a joué en une grande partie sur la végétation en général et celle ligneuse en particulier. Cela s'est traduit par la dégradation de plusieurs hectares de couverture végétale ainsi que la disparition de plusieurs espèces végétales ligneuses dans la zone du Fitri.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand