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Connaissances , attitudes et pratiques des jeunes de 15 à  24 ans de la commune d'Ibanda en matière de prévention du VIH/sida et des grossesses non désirées


par Simon SHABANI MULUMBU
Université libre des grands lacs - Licence Epidémiologie 2020
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DE GRANDS LACS

BUKAVU

FACULTE DE SANTE PUBLIQUE

DEPARTEMENT D'EPIDEMIOLOGIE

CONNAISSANCES, ATTITUDES ET PRATIQUES DES JEUNES
DE 15-24 ANS DE LA ZONE DE SANTE URBAINE D'IBANDA
EN MATIERE DE PREVENTION DU VIH/SIDA ET DES
GROSSESSES NON DESIREES

Par SHABANI MULUMBU Simon

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention de Diplôme de Licencié en Santé Publique Option : Epidémiologie

Directeur : C T BIZIMANA MUGISHO Valentin, MPH

Décembre 2020

i

«Ce n'est pas bien que quelqu'un soit sans connaissance, et celui qui agit précipitamment pèche »

Proverbe 19 :2

ii

iii

REMERCIEMENTS.

iv

Liste des tableaux et Figures

Tableau 1. Comportements à risque vis-à-vis de la santé sexuelle et santé de la Reproduction

.Page 13

Tableau 2. Répartition de l'échantillon selon les aires de santé .Page 24
Tableau 3. Caractéristiques sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de

Santé d'Ibanda .Page 27
Tableau 4. Connaissances des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en

matière de VIH/SIDA .Page 28
Tableau 5. Connaissances des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en

matière de la double prévention de grossesses non désirées et VIII . ...Page 29
Tableau 6. Pratiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de

la double prévention du VIII et grossesse non désirée ...Page 30

Tableau 7. Echelle d'évaluation de connaissances .Page 31

Tableau 8. Caractéristiques sociodémographiques de 15-24 ans dans la Zone de Santé

d'Ibanda associées à l'insuffisance de connaissances .Page 32
Tableau 9. Caractéristiques sociodémographiques de 15-24 ans dans la Zone de Santé

d'Ibanda associées à l'attitude défavorable .Page 33
Tableau 10. Caractéristiques sociodémographiques de 15-24 ans dans la Zone de Santé

d'Ibanda associées aux mauvaises pratiques .Page 34
Tableau 11. Liens entre Connaissances , attitudes et pratiques de jeunes 15-24 ans dans la

Zone de Santé d'Ibanda .Page 35

Annexes

Questionnaire d'enquête

Figure 1 Carte géographique de la zone de sante urbaine d'Ibanda

Figure 2 Cadre conceptuel

Assentiment des parents

V

ABC = Abstinence Be Faithfull , Use Condom ( Abstinence Fidélité et Condom)

AOC = Afrique de l'Ouest et du Centre

AS = Aire de Santé

BCZS = Bureau Central de la Zone de Santé

EDS = Enquête Démographique Sanitaire

ICRW = International national Center for Reseach on Woman

IST = Infection Sexuellement Transmissible

ISTM = Institut Supérieur des Techniques Médicales

OMS = Organisation Mondiale de la Santé

ONU-SIDA = Organisation des Nations Unies pour le SIDA

PNLP = Programme National de Lutte Contre le Paludisme

PNMLS = Programme National Multisectoriel de Lutte contre le SIDA

RDC = République Démocratique du Congo

SIDA = Syndrome d'Immunodéficience Acquise

TIC = Technologie d'Information et Communication

TV = Télévision

UNAIDS = Programme Commun des Nations Unies sur le VIII/SIDA

UNFPA = Fonds des Nations Unies pour la population

UNICEF = Fonds des Nations Unies pour l'Enfance

VIII = Virus d'Immunodéficience Humain

ZN = Zone de Santé

vi

Résumé

En RDC, la promotion simultanée de la double prévention du VIH/Sida et des grossesses précoces n'est pas intégrée dans les stratégies d'interventions auprès des jeunes et adolescents. Pourtant l'interdépendance des facteurs de risque liés à

ces deux problèmes de santé a été établie.
Cette étude avait pour objectif de contribuer à la promotion de la santé sexuelle et reproductive à travers l'évaluation du niveau des connaissances, des attitudes ainsi que les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées dans la Zone de Santé d'Ibanda.

Il s'agissait d'une étude transversale analytique par administration d'un questionnaire à 417 jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé Urbaine d'Ibanda. Les connaissances exactes des enquêtés sur la transmission, la prévention du VIH et la contraception étaient approximatives. Seuls 31,2 % avaient une connaissance complète en matière de la double prévention.

La persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du préservatif empêchent certains jeunes à l'utiliser systématiquement.

L'exposition aux images pornographiques, l'alcool, le statut matrimonial, l'attitude défavorable vis-à-vis de préservatif et la fréquentation des boîte de nuit jouent un rôle important dans la précocité des rapports sexuels chez les jeunes.

Les actions visant à renforcer les connaissances des jeunes sont de toute importance, telles que des parents et des prestataires de santé avec les jeunes. Mots clés:

Connaissances, Attitudes, Pratiques, VIH/SIDA, Grossesses, Jeunes , Ibanda

vii

Summary

In the DRC, the simultaneous promotion of double prevention of HIV / AIDS and early pregnancy is not integrated into intervention strategies for young people and adolescents. However, the interdependence of risk factors linked to these two health problems has been established. The objective of this study was to contribute to the promotion of sexual and reproductive health through the assessment of the level of knowledge, attitudes and practices of young people aged 15 to 24 in the prevention of HIV / AIDS and pregnancies. unwanted in the Ibanda Health Zone.

It was a one-pass analytical cross-sectional study by administration of a questionnaire to 417 young people aged 15-24 in the Urban Health Zone of Ibanda.

The exact knowledge of those surveyed on transmission, HIV prevention and contraception was approximate. Only 31.2% had complete knowledge of double prevention.

The persistence of misperceptions about the effectiveness of condoms prevent some young people from using it systematically.

Exposure to pornographic images, alcohol, marital status, unfavorable attitude towards condoms and nightclub attendance play an important role in the precocity of sexual intercourse among young people.

Actions to strengthen the knowledge of young people are of all importance, such as parents and health providers with young people.

Keywords:

Knowledge, Attitudes, Practices, HIV / AIDS, Pregnancies, Youth , Ibanda

1

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Au paravent, le début des premiers rapports sexuels coïncidait avec le mariage, aujourd'hui, il existe un décalage temporel entre les deux phénomènes.

De plus en plus, les jeunes s'adonnent à une activité sexuelle, qu'ils soient mariés ou non, et même si cela présente des risques. En fait, pour comprendre cette tournure nouvelle qu'a prise la sexualité, il est important de ne pas perdre de vue que, de plus en plus, les habitudes dites «traditionnelles » sont en train d'être supplantées par celles dites « modernes » (Amy, 2008).

Cet univers éloigne le jeune des valeurs traditionnelles et le transporte dans un monde où les TIC (Technologies de l'Information et de la communication) comme la radio, l'Internet, les TV, les journaux etc. et les groupes des pairs ont une place première. Avec une telle tournure, les parents ont du mal à contrôler leurs enfants en plus du fait de la réduction de temps qu'ils passent avec eux, de même, que de négocier un terrain de confiance avec ceux-ci, afin de les persuader des comportements relatifs aux valeurs culturelles traditionnelles en rapport avec la sexualité. Tout cela amène les jeunes à affronter des problèmes sanitaires considérables, à savoir les infections sexuellement transmises (IST), le VIII-SIDA, les grossesses précoces, l'avortement non- sécurisé et la violence basée sur le genre.

Depuis plus de deux décennies, la lutte contre l'épidémie du VIH/SIDA, comme la prévention des grossesses précoces et ses conséquences sont placées au coeur de l'agenda des nombreux partenaires au développement(ONU-SIDA, 2005).

Dans le monde entier, les adolescents et les jeunes représentent une part croissante des personnes vivant avec le VIII.

Bien que les décès liés au VIII/SIDA ont été réduits de plus de 39 % depuis le pic de 2010, nombreuses actions de prévention sont essentiellement orientées vers les adolescents et jeunes de 15-24 ans qui constituent la cible potentiellement exposée à ces deux fléaux.

En 2016 uniquement, 610 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans ont été infectés par le VIII, dont 260 000 adolescents âgés de 15 à 19 ans (Institut de statistique de l'UNESCO, UNICEF, 2015).

2

L'ONUSIDA dans son rapport de 2019 a enregistré, 38.0 millions [31.6 millions- 44.5 millions] de personnes vivant avec le VIH et plus de 690 000 [500 000 - 970 000] décès dans le monde entier au cours cette même année. Ce rapport note que chaque semaine, environ 5 500 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH .

En Afrique subsaharienne, cinq nouvelles infections sur six chez les adolescents âgés de 15 à 19 ans concernent les filles. Les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont deux fois plus susceptibles de vivre avec le VIH que les hommes (ONU-SIDA, 2019) .

Dans la région de l'AOC, la prévalence du VIII chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans s'élève à 1,1 % en moyenne, et elle est significativement plus élevée chez les jeunes filles que chez les jeunes garçons dans la plupart des pays. En 2015, 64 % des nouvelles infections déclarées chez les jeunes (15-24 ans) de la région concernaient les jeunes filles. La différence entre les jeunes femmes et les jeunes hommes est particulièrement frappante en Guinée équatoriale, au Cameroun, en Côte d'Ivoire et en Guinée, où les adolescentes âgées de 15 à 19 ans sont 3 à 5 fois plus susceptibles d'être infectées par le VIH que les garçons du même âge (Bureau d'information et Démographie , 2018).

Selon l'enquête démographique RDC , la prévalence du VIH chez les jeunes de 1524 ans, est estimée à 0,8 %.Dans cette tranche d'âge, elle est deux fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes (1,0 contre 0,5 ) (Ministère de Plan, 2013-2014) .

En 2013, la prévalence de l'infection par le VIII en RDC est estimée à 1,18 % dans la population générale. (Ministère de Plan, 2013-2014)

La République Démocratique du Congo en 2018 a enregistré 450 000 personnes vivant avec le VIH. L'incidence du VIII était de 0,21% , toutes tranches d'âge confondues. La prévalence du VIH était de 0,3 % chez les jeunes de 15-24ans

Les nouvelles infections parmi les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont plus de quatre fois supérieures à celles des jeunes hommes : 4 100 nouvelles contaminations chez les jeunes femmes pour 1 000 chez les jeunes hommes (ONU-SIDA, 2019).

Le Sud-Kivu en 2019, a enregistré plus de 28 mille personnes contaminées par le VIH/Sida parmi lesquelles 1521 enfants.

Selon le PNMLS, la situation épidémiologique de cette maladie en province du Sud-Kivu et au pays, en général, indique que les milieux ruraux enregistrent le taux élevé du VIH/Sida que dans les zones urbaines. Le rapport précise que les femmes et les jeunes dont l'âge varie entre 15 et 24 ans sont les plus touchés par le Sida, au Sud-Kivu (PNMLS, 2005).

3

Dans la Zone de santé d'Ibanda ; au cours de l'année 2019, sur 29 290 personnes qui ont été testées, on a enregistré 729 personnes testées positivement, soit une séroprévalence de 2,9 % supérieure à la moyenne nationale dans la population générale qui est de 1,2 % (BCZS, 2019).

Le VIH/SIDA n'est pas la seule retombée de la sexualité chez les jeunes de 15-24ans, les grossesses précoces non désirées avant l'âge de la maturité physique et biologique augmentent aussi le risque de décès maternels de 2 à 5 fois plus (UNFPA, 2006.).

Près de 16 millions d'adolescentes âgées de 15 à 19 ans accouchent chaque année dans le monde. 95 % de ces naissances surviennent dans des pays en développement. Cela représente 11 % des naissances à l'échelle mondiale. De nombreux facteurs contribuent à ces grossesses non désirées. Les adolescentes peuvent subir des pressions pour qu'elles se marient et enfantent jeunes, ou ont de faibles perspectives d'éducation et d'emploi. Certaines ne savent pas comment éviter une grossesse, tandis que d'autres ne sont pas en mesure d'obtenir des moyens de contraception. Les adolescentes ne sont parfois pas capables de refuser des rapports sexuels non désirés ou de résister à des rapports sexuels forcés. Il est plus difficile pour des adolescentes qui tombent enceintes d'avoir accès à des avortements légaux et sûrs que pour des adultes. Elles ont également un accès moindre à des soins qualifiés pendant la grossesse, l'accouchement et la période postnatale.

Dans les pays à revenu faible et modéré, les complications liées à la grossesse et à l'accouchement sont la principale cause de décès chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans. Les répercussions négatives de la grossesse chez l'adolescente concernent également la santé de leurs nourrissons. La mortalité périnatale augmente d'environ 50 % chez les bébés nés de mères âgées de moins de 20 ans que chez les bébés nés de mères âgées de 20 à 29 ans. Les bébés nés de mères adolescentes sont plus enclins à avoir un faible poids à la naissance avec des risques à long terme sur leur santé (OMS, 2015).

Bien qu'on estime que le taux mondial de fécondité chez les adolescentes a baissé de 11,6 % au cours de ces 20 dernières années , le nombre réel d'enfants nés de mères adolescentes n'a quant à lui, pas diminué en raison de l'importance du groupe de population que constituent les jeunes filles âgées de 15 à 19 ans ; lequel est en expansion dans certaines régions du monde. Ce sont l'Asie de l'Est et l'Afrique de l'Ouest qui comptent le plus grand nombre de naissances (95 153 et 70 423, respectivement) (OMS, 2019).

4

Une grossesse non désirée ou qui survient au mauvais moment crée des risques physiques, psychologiques et sociaux pour de nombreuses adolescentes. Une fille célibataire qui devient enceinte abandonne souvent les études, ce qui limite sa capacité à être indépendante.

Beaucoup de filles déclarent ne pas vouloir tomber enceinte, mais le niveau des besoins non satisfaits en matière de contraception chez les jeunes est de plus de deux fois celui des adultes. Entre 2,2 et 4 millions d'adolescentes se font avorter chaque année et la majorité de ces actes sont censés être dangereux. Par exemple, il est estimé que 59 % des avortements à risque en Afrique se produisent chez les jeunes femmes de moins de 25 ans (Baldwin et al, 2013).

L'Afrique de l'Ouest et du Centre présente la proportion la plus élevée 'adolescentes donnant naissance avant l'âge de 18 ans .La proportion d'adolescentes donnant naissance avant l'âge de 15 ans étant de 3,5%. Sur les dix pays possédant les pourcentages les plus élevés de grossesses adolescentes, sept se situent dans la région de l'AOC. Au Niger, par exemple, ce pourcentage s'élève à 51 %, le plus élevé au monde (UNFPA, 2018) .

En République Démocratique du Congo, les adolescents et jeunes sont confrontés à des multiples problèmes de santé, plus particulièrement ceux de la santé sexuelle et reproductive.

Selon l'EDS-RDC II (2013-2014), seulement 8,7 % et 47,7 % respectivement des jeunes de 15-19 ans et 20-24 ans n'ont jamais eu des rapports sexuels

et les grossesses précoces des jeunes contribuent à 17 % de la mortalité maternelle (Ministère de Plan, 2013-2014).

La prévention du VIH notamment chez les jeunes, se fait suivant l'approche ABC (Abstinence, Bonne Fidélité et Condoms) à travers l'information, l'éducation et la communication via les médias et les canaux communautaires (iCRW et UNICEF, 2015).

La prévention des grossesses précoces dans la communauté ne bénéficient pas d'autant d'attention que le VIH, même si en milieu scolaire, un cours d'éducation à la vie est censée aborder les questions liées à la sexualité.

Le multi partenariat sexuel est habituellement pratiqué par les jeunes de deux sexes, augmentant ainsi le risque des IST/VIH et des grossesses non désirées. Par ailleurs, il est admis que divers facteurs individuels (âge, sexe, niveau d'instruction) et environnementaux (milieu de résidence : urbain versus rural) peuvent influencer tant positivement que négativement l'adoption des nouveaux comportements notamment sexuels (Nsakala et Coppieters , 2012).

5

Parmi les conséquences sociales auxquelles sont confrontées les adolescentes enceintes célibataires peuvent figurer la stigmatisation, le rejet ou la violence de la part des conjoints, des parents et des pairs. Les jeunes filles qui tombent enceintes avant l'âge de 18 ans sont plus susceptibles de subir des violences perpétrées par leurs époux ou leurs conjoints.

La grossesse et la maternité poussent souvent les adolescentes à abandonner leur scolarité et bien que, dans certains endroits, des efforts soient déployés pour leur permettre de retourner à l'école après la naissance de leur enfant, il est fort possible que cela mette à mal les possibilités d'éducation et d'emploi des jeunes femmes (OMS, 2019).

Malgré les activités de Jeunesse Santé Sexuelle et Santé de la reproduction, la Zone de Santé d'Ibanda n'échappe pas à cette réalité africaine. Les intervenants en matière de santé sexualité responsable et de lutte contre le VIII/SIDA reconnaissent que les mesures spécifiques peuvent aider les jeunes à relever le gap. Or les jeunes ne peuvent y arriver qu'en ayant une connaissance suffisante leur permettant d'adopter des attitudes favorables et de se comporter conséquemment.

La présente étude veut répondre aux préoccupations suivantes :

? Les jeunes ont-ils des connaissances suffisantes en matière de la double prévention
du VIII-SIDA et les grossesses non désirées ? ;

? Les jeunes adoptent-ils une sexualité responsable en matière de prévention de
VIII/SIDA et de grossesses non désirées ?

? Quel est le groupe socio démographique le plus touché par le VIII/SIDA et les
grossesses non désirées ?

2. HYPOTHESES

Dans cette étude, nous cherchons à vérifier les hypothèses suivantes :

y' Les jeunes ont des connaissances suffisantes en matière de la prévention du VIII-SIDA et les grossesses non désirées.

y' Les jeunes, malgré leurs connaissances, n'ont pas adopté une sexualité responsable face à la gestion du VIII/SIDA et les grossesses non désirées.

y' Les grossesses non désirées et le VIII/SIDA concernent surtout les jeunes célibataires, qui ont peu d'informations sur la sexualité et la contraception.

6

3. OBJECTIFS 3.1. Objectif Général

L'objectif de cette étude est de contribuer à la promotion de la santé sexuelle et reproductive à travers l'évaluation du niveau des connaissances, des attitudes ainsi que les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées dans la Zone de Santé d'Ibanda.

3.2. Objectifs Spécifiques

? Evaluer le niveau de connaissance des jeunes de 15 à 24 ans sur le comportement

sexuel responsable face à la gestion du VIH/SIDA et des grossesses non désirées ;

? Déterminer les attitudes, les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de
prévention du VIH/SIDA et grossesse non désirées ;

? Identifier les facteurs socio démographiques qui influencent les connaissances et les
pratiques des jeunes de 15 à 24 ans le VIH/SIDA et les grossesses non désirées.

4. INTERET DU SUJET

Vu le caractère croissant de la propagation de la pandémie du SIDA et l'augmentation de la prévalence au fil des années dans la province du Sud-Kivu et dans la ville de Bukavu en particulier et ceux de la Zone de Santé d'Ibanda ; attendu que les jeunes de 15-24 ans constituent la tranche d'âge la plus exposée au VIH/SIDA et à la grossesse non désirée de par leur activité sexuelle, cela nous a poussé de faire cette étude afin d'évaluer le niveau des connaissances, des attitudes ainsi que les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées . Ce travail présente un triple intérêt :

4.1 Intérêt personnel :

Il nous aide à approcher nos connaissances sur les facteurs associé au VIH/SIDA et aux grossesses non désirées dans notre milieu et permet de mettre en lumière le risque potentiel que représentent ces fléaux dans la jeunesse de 15-24 ans.

4.2 Intérêt Social :

Dans un second temps, ce travail permettra à la communauté en général et aux jeunes de 1524 ans en particulier qui le liront d'aider et/ou d'adopter un comportement responsable vis-à-vis de la sexualité afin de se protéger de ces deux fléaux.

7

4.3 Intérêt scientifique :

Enfin, cette étude permettra aux étudiants et aux chercheurs qui entameront ce même sujet que nous , de focaliser leur attention en menant des enquêtes et études dans la jeunesse non seulement dans la Zone de santé d'Ibanda mais aussi ailleurs .

Ce travail apporte pierre, petite soit -elle à l'édifice des études menées par ci et par là sur la santé sexuelle et de la reproduction ;

5. DELIMITATION DU SUJET

Dans le temps, ce travail s'est effectué au cours d'une période allant du 20 Février au 05/10/2020 dans la zone de santé urbaine d'Ibanda, ville de Bukavu ,Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

Le travail aborde la double prévention VIH/SIDA et grossesses non désirées chez les jeunes de 15-24 ans .

6. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Pour confectionner ce travail, nous nous sommes servis de méthodes et techniques ci-après :

6.1. Méthodes

? Méthode descriptive : Cette méthode nous a permis de décrire les caractéristiques
sociodémographiques et culturelles des jeunes de 15-24 ans de la ZS d'Ibanda.

? Méthode comparative : Cette méthode nous a permis de comparer le niveau de
connaissances, attitudes et pratiques des jeunes de 15-24 ans de la ZS d'Ibanda en matière de prévention du VIH/SIDA et grossesses non désirées .

? Méthode analytique : elle nous a permis d'analyser les facteurs associés aux
connaissances, attitudes et pratiques des jeunes de 15-24 ans de la ZS d'Ibanda en matière de prévention du VIH/SIDA et grossesses non désirées .

6.2. Techniques

Pour collecter les données de ce travail, nous nous sommes servis essentiellement d'un questionnaire d'enquête auprès des jeunes de 15-24 ans.

7. PRESENTATION SOMMAIRE

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est subdivisé en quatre chapitres dont le premier parle de Revues de la littérature, le deuxième décrit la Méthodologie , le troisième quant à lui présente des Résultats et le quatrième enfin est réservé à la Discussion desdits résultats.

8

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1 REVUE THEORIQUE 1.1.1. Définition des Concepts

a) Connaissance : Les connaissances désignent la compréhension de n'importe quel
sujet donné (Kaliyaperumal, , 2004).

Dans cette étude, cela se réfère à la compréhension qu'un jeune a du VIH/SIDA et de grossesses non désirées, notamment sa capacité intellectuelle de se rappeler de la terminologie spécifique liée au VIH/SIDA et grossesses non désirées, de même que des informations et des faits particuliers à cet égard.

b) Attitudes : Les attitudes sont les croyances, de type émotionnel, motivationnel,
perceptif et cognitif, qui influencent positivement ou négativement le comportement ou les pratiques d'un individu (Andrien., 1994.). Signalons que Les attitudes influencent le comportement futur d'un individu quelles que soient ses connaissances et aident à comprendre pourquoi il adopte telle pratique et non telle autre . Les termes attitudes, croyances et perceptions sont interchangeables.

C'est aussi l'ensemble des opinions manifestées par un individu, un groupe social ou une institution, se traduisant par un comportement habituel ou circonstancié. (Dictionnaire Larousse Français.).

Une attitude favorable est un comportement pouvant amener une personne d'éviter les risques liés à un comportement dangereux.

c) Pratique : Selon Larousse, la pratique est tout ce qui ne s'en tient pas à la théorie, qui
s'attache à la réalité, à l'action. Dans notre travail, la pratique est considérée comme étant tout ce qu'on fait en rapport avec le VIH/SIDA et grossesses non désirées. Ce sont des comportement bons ou mauvais par rapport à la protection de la santé .

Les termes pratique et comportement sont interchangeables, bien que la pratique ait la connotation d'un comportement pratiqué de longue date ou couramment (Contento. 2011)

Un Comportement sexuel peut être entendu comme l'ensemble des façons et des modes de faire et de vivre la sexualité d'un groupe particulier. Ainsi, il vise un double objectif : d'abord la satisfaction d'un instinct, d'une pulsion biologique indispensable à la perpétuité de l'espèce humaine et ensuite la recherche du plaisir à travers les organes sensoriels.

Dans le contexte de cette étude, un Comportement à risque : est tout comportement qui expose celui qui l'adopte à contracter le VIH/SIDA et les grossesses non désirées

9

d) Jeune : D'après l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'adolescence est la
période comprise entre l'âge de 10 et 19 ans, tandis que le terme « jeunes gens » désigne les personnes âgées de 15 à 24 ans (OMS, 2005).

Jeunesse .
·
Selon toujours l'OMS on entend par « jeunesse », la tranche d'âge qui part de 10 à 24 ans.

Pour les besoins de cette étude, les jeunes vont être considérés comme les sujets dont la tranche d'âge comprise entre 15 et 24 ans.

Quant à l'adolescence .
·
c'est une phase de transition entre l'enfance et l'âge adulte. Dans la plupart des dictionnaires, l'adolescence est définie comme le : « processus à travers lequel un individu fait la transition du stade de l'enfance à celui d'adulte ».

e) VIH/SIDA : Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un agent viral qui
détruit le système immunitaire, et aboutit au SIDA qui peut conduire à la mort.

f) Jeunesse santé sexuelle et de la reproduction : selon l'OMS, la santé de la
reproduction signifie le bien-être, tant physique que mental de la personne pour ce qui concerne l'appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement, et pas seulement l'absence de maladies ou d'infirmités Pour notre étude, il s'agit de toutes les démarches visant à amener les jeunes à avoir des connaissances, croyances, attitudes et pratiques sexuelles responsables, qui les protègent au mieux contre le VIH/SIDA et les grossesses non désirées.

g) Grossesse : est l'état d'une personne enceinte, ce qui est la conséquence normale de
rapports non protégés dans une période favorable ou d'une mauvaise utilisation des contraceptifs.

Quant à la Grossesse non désirée ; c'est une grossesse due à l'absence ou à la défaillance d'une méthode contraceptive ou à d'autres facteurs indépendants de la volonté d'un individu. Il peut s'agir d'une grossesse précoce, un inceste ou issue d'un viol, ou une grossesse empêchant l'épanouissement d'un ou des partenaires ; etc.

1.1.2. Informations essentielles en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses

non désirées

a) VIH/SIDA

Le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) cible le système immunitaire et affaiblit les défenses de l'organisme contre les infections et certains types de cancer. Le stade le plus avancé de l'infection à VIH est le syndrome d'immunodéficience acquise (sida). Ce stade se définit par l'apparition de certains cancers, d'infections ou d'autres manifestations cliniques sévères à long terme.

10

Signes et symptômes du VIH/SIDA

Les symptômes varient en fonction du stade de l'infection. Si les personnes vivant avec le VIII ont tendance à présenter la plus forte contagiosité au cours des premiers mois, nombreuses sont celles qui ignorent leur situation jusqu'à des stades plus avancés. Dans les premières semaines qui suivent l'infection initiale, les sujets peuvent rester asymptomatiques ou manifester un syndrome grippal avec de la fièvre, des céphalées, un érythème ou un mal de gorge.

À mesure que l'infection affaiblit peu à peu le système immunitaire, d'autres signes et symptômes peuvent apparaître, comme un gonflement des ganglions lymphatiques, une perte de poids, de la fièvre, de la diarrhée et de la toux. En l'absence de traitement, de graves maladies sont susceptibles de se déclarer comme une tuberculose, des infections bactériennes sévères ou certains cancers, tels que des lymphomes ou le sarcome de Kaposi, entre autres. Transmission

Le VIII peut se transmettre par l'échange de divers liquides biologiques provenant de personnes infectées tels que le sang, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales. Il peut aussi se transmettre de la mère à l'enfant pendant la grossesse et lors de l'accouchement. On ne peut être infecté par les contacts de la vie courante tels que baiser, étreinte, poignée de main, partage d'objets personnels, ingestion d'eau ou de nourriture.

Facteurs de risque

Parmi les comportements et les situations qui accroissent le risque pour un individu de contracter une infection à VIII, figurent :

? la pénétration anale ou vaginale non protégée ;

? la présence d'une autre infection sexuellement transmissible (IST) - syphilis, herpès, chlamydiose, gonorrhée ou vaginose bactérienne par exemple ;

? le partage d'aiguilles, de seringues, d'autres matériels d'injection ou de solutions contaminées lors de l'injection de drogues ;

? les injections, les transfusions sanguines à risque, les greffes de tissus, les actes médicaux qui amènent à couper ou percer la peau dans des conditions non stériles ; et ? les piqûres d'aiguille accidentelles, notamment chez les agents de santé.

Diagnostic

Le VIII peut être diagnostiqué au moyen de tests rapides donnant des résultats le même jour, ce qui facilite grandement le diagnostic précoce et les liens avec le traitement et les soins. Le dépistage à l'aide d'autotests est également possible.

11

Services de dépistage du VIH

Le test de dépistage doit être volontaire et le droit au refus est reconnu. Le dépistage

obligatoire ou imposé par un prestataire de soins, une autorité, un partenaire ou un membre

de la famille n'est pas acceptable, car il est contraire aux bonnes pratiques de santé publique

et constitue une atteinte aux droits humains.

Tous les services de dépistage du VIII doivent respecter les cinq principes recommandés par

l'OMS :

? consentement éclairé

? confidentialité

? conseil

? exactitude des résultats du dépistage

? mise en relation (avec les services de soins, de traitement et autres).

Prévention

À titre personnel, on peut réduire le risque d'infection du VIII en limitant l'exposition aux

facteurs de risque. Les principales démarches de prévention du VIII, souvent utilisées en

association, sont recensées ci-après.

- L'usage correct et systématique de préservatifs masculins ou féminins pendant la
pénétration vaginale ou anale peut empêcher la transmission d'infections sexuellement transmissibles, dont le VIII. Certains éléments montrent qu'utilisés systématiquement, les préservatifs masculins en latex protègent à 85 % , voire davantage, contre le VIII et d'autres IST : Fidélité et L'abstinence

Traitement du VIH/SIDA

Il est possible de supprimer le VIII à l'aide de schémas thérapeutiques reposant sur une association de trois médicaments antirétroviraux ou plus. Le traitement antirétroviral actuel ne guérit pas l'infection à VIII, mais supprime la réplication virale dans l'organisme et permet au système immunitaire de se renforcer et de reconstituer sa capacité à combattre les infections.

Depuis 2016, l'OMS recommande d'administrer à vie un traitement antirétroviral à toutes les personnes vivant avec le VIII : enfants, adolescents, adultes, femmes enceintes et femmes allaitantes, indépendamment de leur statut clinique (OMS, 2019).

Bref, les jeunes peuvent réduire les risques d'IST par le VIII, en pratiquant l'abstinence, en réduisant le nombre de leurs partenaires sexuel(le)s, et en utilisant un préservatif correctement et systématiquement. Les jeunes quant à eux peuvent se décider de rester fidèles.

12

b) Grossesses :

Pour une jeune femme non mariée, une grossesse non désirée peut être lourde de conséquences. Les jeunes femmes enceintes peuvent se voir contraintes d'interrompre leurs

études, ce qui les affecte psychologiquement et limite leur
éducation et leurs perspectives d'emploi. Elles peuvent également être exposées à de graves risques physiques.

Pour éviter les grossesses non désirées certains jeunes choisissent les méthodes ci-après : L'abstinence sexuelle complète : cette méthode est la façon la plus efficace d'éviter à la fois les grossesses et les IST/l'infection par le VIH. Toutefois, elle peut être difficile à pratiquer. Si les jeunes sont sexuellement actifs, ils doivent être informés sur les méthodes contraceptives, notamment les préservatifs et la contraception d'urgence.

Les jeunes hommes doivent assumer leur part de responsabilité dans la protection des jeunes femmes contre les grossesses non désirées et les IST/l'infection par le VIH. Ils peuvent le faire en respectant le droit des femmes de refuser les rapports sexuels et en s'abstenant de les contraindre psychologiquement ou par la violence lorsqu'elles refusent. Ils devraient utiliser des préservatifs systématiquement et correctement pour cette prévention même lorsque leur partenaire utilise une autre méthode contraceptive pour prévenir les grossesses.

Les jeunes devraient être capables d'identifier les jours de la fécondation dans le cycle menstruel. Une bonne compréhension de la fécondité peut les aider à éviter les grossesses non désirées. Les jeunes hommes devraient savoir qu'ils peuvent causer une grossesse chaque fois qu'ils ont des rapports sexuels.

13

Tableau 1. Comportements à risque vis-à-vis de la santé sexuelle et santé de la reproduction

VIH/SIDA

Grossesses non désirées

· La relation anale ou vaginale non protégée ;

· Faire la relation Sexuelle non protégée ;

· Le partage d'aiguilles, de seringues, d'autres

· Croyance

matériels d'injection ou de solutions

· Mauvaise utilisation de préservatif

contaminées lors de l'injection de drogues ;

· Contraception mal utilisée , souvent

· Les injections, les transfusions sanguines à

oubliée ou mise en échec

risque, les greffes de tissus, les actes

· Contraception inspirant une certaine

médicaux qui amènent à couper ou percer la

crainte

peau dans des conditions non stériles ; ...

· Interruption Volontaire de Grossesse

· Les piqûres d'aiguille accidentelles,

 
 

notamment chez les agents de santé.

 

(UNFPA,2018).

1.1.3. Les liens entre le VIH/SIDA et les grossesses non désirées

- Le VIH/SIDA et la grossesse non désirée sont tous les retombées de rapports sexuels à risque : multi partenariats ; rapports sexuels non protégés.

- Le VIH/SIDA et la grossesse non désirée peuvent avoir même conséquence s'il y a pas suivi telle que la mort .

14

1.2. REVUE EMPIRIQUE

Dans les pays où sévissent des épidémies généralisées, tels que le Cameroun, la

République centrafricaine, la Guinée équatoriale, le Lesotho et la Sierra Leone, plus de 80 pour cent des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont des connaissances insuffisantes sur le VIII. En Somalie, 26 pour cent seulement des filles ont entendu parler du SIDA ; elles ne sont qu'un pour cent à savoir comment éviter l'infection.

En Ukraine, si 99 % des filles avaient entendu parler du SIDA, 9 % seulement pouvaient indiquer les trois moyens principaux qui permettent d'éviter l'infection. (OMS-UNICEF-FNUAP-ONUSIDA, 1998).

L'enquête nationale de surveillance comportementale et de prévalence du VIII menée en 2005 et 2006 a rapporté que seulement 5 % des jeunes de 15-24 ans ont une connaissance complète sur la prévention du VIH et qu'à peine 20 % ont eu recours au préservatif lors d'un rapport sexuel occasionnel durant les 12 derniers mois (PNMLS, 2005).

Les habitudes de consommation nuisibles d'alcool sont à la hausse chez les jeunes; Environ 14 % des filles et 18 % des garçons âgés de 15 ans à 24 ans dans les pays à revenu faible consomment de l'alcool. La consommation et dépendance à l'alcool contribuent à des comportements sexuels à risque, y compris l'initiation précoce de l'activité sexuelle, de multiples partenaires sexuels, l'utilisation du condom et les rapports transactionnels. https://www.globalhealthlearning.org/sites/default/files/FR001-, 2005

Dans l'étude de B. Touré faite à Abidjan, plus de la moitié des élèves enquêtes (56,1%) avaient déjà eu des rapports sexuels. L'âge moyen au premier rapport sexuel était de 15,02 ans chez les filles et 15,28 ans chez les garçons (Touré et al, 2005).

Une étude montre que les se considérant privés d'un cadre de formation leur permettant d'acquérir les compétences attendues, les jeunes adolescents se débrouillent avec leurs pairs, tandis que d'autres espèrent trouver dans la pornographie, l'alternative idéale pour l'apprentissage sexuel. C'est une attitude rencontrée chez la majorité des jeunes au-delà de 15 ans qui préfère parler de leurs problèmes intimes entre eux, mettant ainsi leurs parents loin de leurs préoccupations sexuelles (Devore ER,2005).

Selon l'étude d'Amidou ; les principales sources d'information sur les
IST/SIDA pour les élèves étaient : l'école/conférence avec 50%, les médias avec 44,7% ; les parents avec 3,2%. Les parents ont été une source rarement rapportée par toutes les enquêtes. (Amidou ,2006)

15

Kalambahi et al , 2006 évoquent à travers l'ouvrage : le comportement des jeunes. Après la guerre connue par la République Démocratique du Congo (RDC), il y a eu un impact négatif concernant la sexualité des jeunes. Mais aussi , cette guerre a toutefois permis d'aggraver ce fait. Les jeunes sont non seulement précoces en matière de la sexualité , mais ont aussi les relations sexuelles dans des conditions et circonstances qui les rendent plus vulnérables aux IST/VIH

FOMBA (2009) dans sa thèse portant sur les connaissances, attitudes et pratiques des jeunes lycéens face aux IST VIH/SIDA dans les écoles secondaires de la commune I du districtde Bamako, avait trouvé que tous les enquêtés en activité sexuelle ont eu au moins deux partenaires sexuels et 26,6 % ont eu plus de 5 partenaires sexuels. La voie sexuelle était citée par 30,47 % des élèves comme la voie principale voie de contamination du VIH/SIDA suivie la transmission de la mère-enfant 15,73 % .

Dans son travail sur Connaissance, attitude et pratique des jeunes chrétiens de Bukavu sur le VIH/SIDA ; Amuri montre que La plupart des jeunes chrétiens (92 % ) savent que le sida a des conséquences grave sur la vie sociale et cela c'est un signe positif et surtout qu'un grand nombre sait que le SIDA est incurable (90,6 %). (AMURI L.E. KISOSE, 2009)

Ousmane,(2010) note qu'une bonne proportion des adolescents a entendu parler de la planification familiale (86,5%), mais pour beaucoup, elle se limite à l'espacement des naissances (81,21 % des fréquences de définition de la PF).

Il trouve également que les adolescents n'ont pas toujours des attitudes et des pratiques favorables à la planification familiale. De ces analyses, il ressort que la moyenne de l'âge idéal pour les premiers rapports sexuels selon les adolescents se situe à 17,7 ans ,aussi l'approbation de la PF reste faible ( 53,75 % ) et les besoins d'information demeurent énormes. Sur 65,75 % d'adolescents qui ont une expérience sexuelle, seulement 54,8 % ont déjà utilisé une méthode contraceptive.

Le taux de dépistage du VIII chez les jeunes s'élève à 13,8 % en moyenne dans la région de l'AOC. La proportion de jeunes femmes ayant fait un dépistage du VIII est supérieure à celle des jeunes hommes (18 % et 10 % respectivement). Ce taux supérieur peut également être dû aux tests réalisés lors des visites prénatales dans les centres de santé. Enfin, le taux de connaissances sur le VIII chez les jeunes de la région de l'AOC est faible au point d'être alarmant : seuls 27 % des hommes et 25 % des femmes âgés de 15 à 24 ans possèdent de bonnes connaissances sur la prévention du VIH (Donald et al,2010)

16

Dans une étude, de type transversal, descriptive, portant sur 500 élèves âgés de 15 à 24 ans réalisée à Bamako et qui avait pour objectif d'étudier les connaissances, attitudes et pratiques des jeunes lycéens de la commune III du district de Bamako face aux IST et VIII/SIDA montre que malgré la bonne connaissance sur les IST/SIDA ; 71% des adolescents n'ont pas eu recours au préservatif lors de leur premier rapport sexuel ; 52,4% ont eu des rapports avec 2 à 5 partenaires (Koniba ,2011).

Le Département de affaires économiques des Etats-Unis, montre que Les grossesses précoces et non désirées, les infections par le VIII et la violence scolaire constituent des enjeux critiques, qui freinent l'accès à l'éducation et la réussite scolaire des élèves de la région, tout en limitant leurs possibilités de gagner leur vie. Dans le même temps, alors que le risque de contracter le VIII est élevé, seuls 27 % des hommes et 25 % des femmes âgés de 15 à 24 ans possèdent de bonnes connaissances en matière de prévention du VIII (Division de statistique, 2013).

Un rapport des Fonds Des Nations Unies Pour La Population sur les grossesses des adolescentes à Kinshasa, montre que le recours à la contraception, tant moderne que traditionnelle, est très faible chez les adolescentes congolaises. Elle est en deçà de la moyenne nationale, qui elle-même est déjà très faible (5,4 %). Cette même étude montre qu'un nombre considérable de jeunes 15-24 ans ne savent pas comment le VIII se transmet ou comment se protéger de la maladie (UNFPA, 2013).

Selon une enquête menée à Kinshasa par Gabriel Vodiena Nsakala et al sur les déterminants associés à la pratique de la double prévention des IST/VIII/sida et des grossesses précoces chez les adolescents en milieu scolaire de Kinshasa, une proportion presque identique des filles (35,9 %) et des garçons (34,8 %) (p=0,032) se considèrent très à risque du VIII/Sida et des grossesses contre 23 % des garçons et 19 % des filles qui ne se considèrent pas du tout le risque. Si les garçons craignent plus le VIII/Sida (48,6 % contre 32,3 %), les filles ont plus peur de la grossesse (14,4 % contre 11,4 % .

En 2007, l'enquête démographique et santé menée en RDC révèle que chez les adolescentes, une proportion identique (18 % ) des jeunes filles et des garçons de même âge ont eu des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans (âge médian au premier rapport sexuel est 16,8 ans chez les filles et 18,1 ans chez les garçons) . (Ministère de Plan, 2013-2014)

17

Selon l'EDS 2014, la proportion de la population de 15-24 ans ayant une connaissance « approfondie » du VIH/sida est 24,9 % pour les hommes contre 18,6 % pour les filles , dans l'ensemble cette proportion est de 21,8 % et que le taux de l'utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels à risques : jeunes de 15- 24 ans (Ministère de Plan, 2013-2014).

BAHATI quant à lui après son étude sur Connaissances, attitudes et pratiques relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/sida en milieu Universitaire, il a trouvé les résultats ci-après : Connaissances

La quasi-totalité des étudiants connait le préservatif (94,2 %). Les canaux d'information sur le préservatif restent l'école, le partenaire sexuel, les amis et les médias. Plus de 70% des étudiants connaissent deux types de préservatifs : le masculin et le féminin. La quasi-totalité ; 97,7 % des étudiants déclarent que le préservatif protège des IST. Dans l'ensemble, Seuls 25,4 % des étudiantes de l'ISTM utilisent systématiquement le préservatif (BAHATI,2014)

Une étude sur les perspectives de la sexualité ont révélé que les relations sexuelles précoces (avant 16 ans) existaient chez 25 % des jeunes. (Jovic et al, 2014).

Oumou Keita, dans son enquête a démontré la précocité de rapport sexuel chez les jeunes de 15 - 24 ans. Elle a trouvé l'âge moyen 16 ans et l'âge médian était de 15,8 ans (Oumou,2015).

Il ressort d'une enquête menée à Bobo au Burkina-Faso sur les connaissances et attitudes des jeunes de Bobo-Dioulasso en matière de prévention du VIH et de la grossesse non désirée que Les connaissances exactes des enquêtés sur la transmission, la prévention du VIH et la contraception étaient approximatives. Très peu de jeunes (9 %) avaient une connaissance complète des modes de transmission, et 5 % n'avaient aucune connaissance. La persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du préservatif (25 %) et la contraception (32 %) n'empêchaient pas certains jeunes à les utiliser. Les connaissances et les attitudes des jeunes vis-à-vis du VIH et de la contraception variaient selon l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et le type de supervision parentale (Cletus et al, 2016).

EKOUYA , dans son étude sur Connaissances, attitudes et pratiques des jeunes scolarisés face au VIH/SIDA à Brazzaville montre que 99,4 % ont affirmé avoir déjà entendu parler du VIH/SIDA. Seuls seulement 36 % de ces élèves faisaient occasionnellement l'usage des préservatifs (EKOUYA, 2017).

18

Le Plan stratégique national de la santé et du bien-être des adolescents et des jeunes 2016 - 2020 de la RDC mentionne que les jeunes ne considèrent pas le VIII comme une menace pour eux et plusieurs parmi eux ne savent même pas comment se protéger contre le VIII. Une proportion non négligeable ne sait pas comment se transmet l'infection à VIII ni ce qu'il faut faire pour se protéger. Plusieurs parmi eux n'ont pas un accès facile aux moyens de protection.

Les pourcentages des jeunes de 15-24 ans qui ont effectué un test de VIII et ont reçu le résultat ne sont respectivement que de 14,1 % chez les filles et 6,8 % chez les garçons alors que la connaissance du statut sérologique vis-à-vis du VIII contribue à limiter la propagation de l'épidémie du VIII dans la mesure où elle permet aux personnes de prendre des précautions pour se protéger et protéger leurs partenaires (Ministère de la Santé, 2017).

Très peu de jeunes avaient une connaissance complète des modes de transmission, et d'autres n'avaient aucune. Cette étude ajoute que les connaissances et les attitudes des jeunes vis-à-vis du VIII et de la contraception variaient selon l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et le type de supervision parentale (Tshimanga et al ,2018).

Selon l'OMS, plus l'âge avance plus les jeunes acquièrent une certaine maturité par rapport à un moment (adolescence) où ils manquent des connaissances et des compétences nécessaires, les adolescents tendent à moins se protéger du VIII que les jeunes qui ont dépassé 20 ans (OMS, 2019).

Age, sexe , Niveau d'étude , Religion , Situation matrimoniale

19

1.3. CADRE LOGIQUE DE LA RECHERCHE 1.3.1. CADRE CONCEPTUEL

VIH/SIDA et GROSSESSES NON DESIREES

CONNAISSANCE

PRATIQUES

ATTITUDES

- Revenu du ménage, - Non accès à l'étude

Amis , Voisins , - Collèges

- Exposition à la pornographie

- Moeurs

- Religion

1.3.2 CADRE OPERATIONNEL

Grossesses
non désirées
et VIH/SIDA

Connaissances :
Suffisantes ou Insuffisantes

Attitudes :

Favorables ou Défavorables

Pratiques :

Bonnes ou Mauvaises

20

Les caractéristiques sociodémographiques : âge, sexe, profession, statut matrimonial, niveau d'étude, religion,.

Les connaissances en matière de prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées : Sont considérés comme ayant une connaissance « complète et correcte », les jeunes qui ayant entendu parler du VIII et grossesse non désirée , citer au moins un signe du VIII et grossesse , Cité une voie de transmission du VIII , citer préservatif, fidélité et abstinence comme moyen de prévenir le VIII/SIDA ,reconnu qu'une personne en bonne santé peut attraper le VIII /Sida et /ou la grossesse en faisant même un rapport sexuel , capable de calculer la période de l'ovulation , et que les deux partenaires peuvent porter le préservatif pour se protéger contre le VIII et la grossesse non désirée.

L'attitude favorable en matière de la prévention de VIH/SIDA et de grossesses non désirées est le comportement que les jeunes adopteraient dans différentes situations face à des personnes séropositives ou malades du sida est révélateur du niveau de stigmatisation et de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIII/SIDA.

Cette attitude pousse les jeunes à accepter de partager le repas avec un malade du sida ,être conséquent en cas de test positif de grossesse, accepter de vivre avec la maladie en cas de test positif du VIII , refuser l'offre de faire le rapport sexuel protégé ou pas , accepter qu'un malade du sida peut être amener rien qu'à l'hôpital pour les soins appropriés .

Bonne pratique : tout comportement qui pousse les jeunes à rejeter les habitudes de regarde la pornographie, de se masturber, célibataire à éviter de faire le rapport sexuel avant le mariage sauf en cas viol ou forcing, ayant déjà fait le dépistage du VIII et ne prend pas l'alcool ni tabac.

21

CHAPITRE DEUXIEME METHODOLOGIE

2.1 CADRE DE L'ETUDE

Notre étude a comme champ d'investigation la Zone de Santé d'IBANDA, qui est une des

34 zones de santé que compte la province du Sud -Kivu.

2.1.1. Situation Géographique de la Zone de Santé d'Ibanda

La zone de santé d'Ibanda est une zone fille de l'ancienne zone de santé de Bukavu issue du

découpage de 2003 de la zone de santé urbaine de Bukavu en 3 ZS à savoir BAGIRA,

IBANDA et KADUTU.

Elle est identifiée par le code 06010202. Sa superficie est de 18 Km2.

Elle est limitée :

- Au Nord par le Lac Kivu ;

- Au Nord-Ouest par la Rivière KAHWA et la route industrielle vers deux poteaux jusqu'à la

place de l'indépendance frontalière avec la ZS KADUTU ;

- Au Sud par la Rivière Mulonge frontalière de la ZS NYANTENDE ;

- A l'Est par la Rivière Ruzizi frontalière avec le RWANDA ;

- A l'Ouest par la chaîne des montagnes de Mbongwe et le chevauchement avec la Commune

de Bagira (Quartier Cahi).

Elle est constituée d'un relief montagneux avec un sol argileux et une végétation herbeuse,

avec un climat tropical.

Elle est subdivisée en 16 aires de santés couvrant une population de 466 639 en 2019.

2.1.2. Situation socio - économique

Les occupations principales de la population par ordre décroissant sont le travail de l'Etat, le

petit commerce, le travail indépendant.

La consommation familiale dépend de la disponibilité des produits agricoles (les maniocs, les

haricots, le riz, le maïs).

Les guerres à répétition surtout à l'Est de la RD Congo ont occasionné des déplacements

massifs et involontaires de la population du milieu insécurisés (villages) vers les milieux plus

ou sécurisés sécurisés (villes, ce qui fragilise le système de santé dans toute la Province sans

épargner la Zone de Santé d'Ibanda et la paupérisation de la communauté. Le mouvement

incontrôlé de la population entraîne une non maîtrise de la population de la zone de santé

d'Ibanda.

22

2.I.3 Situation culturelle

La population de la zone de santé d'Ibanda connaît une symbiose des tribus, dont les principaux groupes tribaux sont les Bashi, les Bahavu et le Barega. Le Swahili, le Mashi, le Kihavu et le Kirega sont les principales langues locales parlées.

Les principales religions regorgent les Catholiques, les Protestants, les Musulmans, les Kimbanguistes et les Témoins de Jéhovah .

Malgré les structures sanitaires qui sont au service de la population, celles-ci ne cessent de recourir parfois aux chambres de prière, herboristes et tradi-praticiens à la recherche des Solution aux problèmes de santé.

2.I.4 Situation sanitaire

La situation sanitaire de la zone de santé urbaine d'Ibanda est synthétisée dans le tableau 1, en annexe

La zone de santé compte 2 centres de santé étatiques, 11 confessionnels, 1 centre de santé privé intégré, 2 centres hospitaliers étatiques, 2 CH confessionnels, 1 centre hospitalier privé agrée et 18 structures privées intégrés dans le rapportage.

Cette population est issue du dénombrement PNLP 2012, validée par la province, actualisée avec un taux d'accroissement de 1,031 et répartie par AS tel que présenté en annexe .

23

2.2. TYPES D'ETUDE

Il s'agissait d'une étude transversale analytique par administration d'un questionnaire destiné aux jeunes de 15-24 ans. Nous avons enquêté pour une courte période sur des informations concernant le phénomène et les facteurs .

2.3. POPULATION D'ETUDE

La population générale de la zone de santé d'Ibanda est estimée à 466639 habitants, mais cette étude a été orientée chez les jeunes de 15 à 24 ans qui représentent 16,3 % de la population totale, soit 76062 Jeunes(EDS-RDC ,2014).

2.4. CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON

2.4.1 La Taille de l'échantillon

Pour cette étude, nous nous sommes servi de la formule de Lynch qui se présente comme suit

:

NZ2(p. q

n Ne2 + Z2(p. q

=

n = taille minimale de l'échantillon.

N= 76 062 la population cible .

Z= 1,96 coefficient de confiance .

e = 0,05 erreur de première espèce (marge d'erreur).

P = 54,7 % ; prévalence estimée de l'utilisation de condom chez les jeunes de 15-24 ans

(Ministère de Plan, 2013-2014).

En considérant que cette même proportion a de bonnes connaissances, de bonnes attitudes et

de bonnes pratiques.

q =1-p = 1-54,7 = 0,453

Ainsi la taille minimale pour cette étude est de 379 jeunes.

Pour corriger les non réponses et les pertes probables de données, nous

avions ajouté 10% de ce nombre et ainsi avons obtenu 417 sujets enquêtés.

24

2.4.2. Technique d'échantillonnage

Nous avons procédé par la technique d'échantillonnage probabiliste .Les étapes suivantes ont été appliquées :

- Choix de toutes les seize aires de Santé de la zone de santé d'Ibanda;

- Puis nous avons trié au hasard 2 avenues dans chaque aire de santé .

- Ensuite, nous avons reparti des ménages de manière proportionnelle à la taille de

l'échantillon selon les seize aires de santé ;

- Numérotation des ménages des avenues sur une liste.

- En arrivant sur une avenue, la direction à suivre a été obtenue en jetant un stylo en

l'air. La direction prise par le stylo a indiqué la maison qui a été la première à prendre comme faisant partie de l'échantillon. En entrant dans la parcelle, nous avons administré le questionnaire à un seul jeune par ménage répondant aux critères d'inclusion avant de passer dans la parcelle suivante jusqu'à atteindre le nombre requis pour chaque aire de santé. Tableau 2. Répartition de l'échantillon selon les aires de santé

N° Aire de Santé

Pop Total

Cible

Echantillon

 

1 CECA40

22277

3631

 

20

2 CHAI

42515

6930

 

38

3 CIDASA

40742

6641

 

36

4 CR NGUBA

32620

5317

 

29

5 CR SAIO

26670

4347

 

24

6 GIHAMBA

25036

4081

 

22

7 IBANDA

9121

1487

 

8

8 IRAMBO

17475

2848

 

16

9 KABUYE

20269

3304

 

18

10 MALKIA

20114

3279

 

18

11 MAMAN MWILU

49420

8055

 

44

12 MUHUNGU DIOC

24759

4036

 

22

13 MUHUNGU ETAT

38402

6260

 

34

14 MUSHUNUNU

24197

3944

 

22

15 NYAWERA

15096

2461

 

13

16 PANZI

57926

9442

 

52

TOTAL

466639

76062

 

417

Dans ce tableau ci-dessus, la taille de l'échantillon est présentée par aire de santé

25

? Les critères d'inclusion:

- Accepter de participer à la présente étude après consentement verbal

éclairé s'il est majeur ou de son responsable s'il est mineur .

- Etre jeune fille ou garçon âgé de 15-24 ans.

- Jeune résidant dans la Zone d'étude ayant accepté de participer et dont la date de naissance

est du 26/09/2005 au premier jour de notre enquête et du 05/10/2005 à la fin de l'enquête.

? Les critères de non inclusion:

- Jeunes dont l'âge <15 et >24 ans lors de l'enquête .

- Jeunes résidant dans l'aire d'étude et qui ont refusé d'y participer.

- Jeunes non résidant dans l'aire d'étude.

2.5. MATERIELS

Pour l'élaboration de ce travail, nous nous servi des matériels suivants : Un ordinateur qui a permis de faire la saisie du travail d'une part et le traitement de données d'autre part.

Ensuite, l'usage des stylos et des papiers ont servi à l'enregistrement de données pendant la collecte de données sur le terrain.

Enfin, un questionnaire d'enquête individuel a été également utile à la réalisation des enquêtes ; ainsi que l'attestation de recherche qui nous a servi à l'accession des données.

2.6. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES

En premier lieu, les activités de collecte des données ont été précédées par l'obtention de l'autorisation de recherche auprès des autorités académiques et en dernier lieu nous avons contacté le Médecin Chef de Zone de Santé d'Ibanda. Ce denier nous a mis en contact avec les autorités politico-administratives de cette entité (chef de cellule et les chefs d'avenues).

Ensuite nous avons utilisé le questionnaire d'enquête avec une fiche maitresse de pointage.

2.7. PLAN DE TRAITEMENT ET ANALYSE

Après enquête sur le terrain dans la zone de santé d'Ibanda, les données collectées ont été dépouillées des questionnaires pour s'assurer de la qualité du remplissage des questionnaires et des données collectées. Ensuite les données ont été saisies et nettoyées à l'aide de l'outil Excel, analysées en utilisant Epi info 7.2.3

Pour le croisement, nous avons procédé à l'usage du test Chi Carré non corrigé pour conclure à l'existence ou non d'une association entre les connaissances, attitudes et pratiques en en

CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS

26

matière de prévention de VIH/SIDA et des grossesses non désirées. Les tests ont été réalisés avec un seuil de signification de 5 %. Ainsi, nous avons statistiquement admis une association significative entre deux variables pour toute probabilité inférieure à 0,05 (P<0,05) , un OR dont l'intervalle de confiance ne contient pas 1 et le Khi 2 = 3,84.

2.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES

Avant le début de l'enquêté, d'amples informations ont été fournies aux jeunes majeurs ou aux responsables de jeunes mineurs pour avoir leur autorisation d'enquêté auprès de mineurs

qui à leur tour nous ont donnés leur assentiment libre, éclairé.
Dans le cadre de l'obtention du processus de consentement éclairé, on a approché les jeunes en leur fournissant toutes les informations relatives à la recherche, ses objectifs, la méthodologie adoptée et le devenir des résultats de l'étude.

Pour ne pas léser les enquêtés, essentiellement concernant leur vie privée et leur confidentialité, le respect des droits des sujets à accepter de répondre à nos questions, l'anonymat était garanti. Le respect de la personne ainsi que la protection de son droit de vivre librement et dignement entant qu'être humain ont été pris en compte.

2.9. Forces et limite de l'étude

La force de notre étude émane de la disponibilité de données essentielles pour sa réalisation. Mais comme toute oeuvre humaine, notre étude n'a pas manqué de limites qui sont de nature à influencer négativement la qualité des données.

La première concerne la recevabilité de l'enquête auprès des adolescents surtout chez les filles.

La réticence de ces dernières est due, d'une part au caractère tabou de la sexualité d'autre part, à la gêne lorsqu'on en parle, surtout devant une personne de sexe opposé. Face à cela, l'utilisation des expressions atténuant la gêne et l'explication aux jeunes filles du caractère anonyme et confidentiel de leurs réponses, ont été une attitude favorable pour que celles-ci parlent de leur état et pratiques sexuelles

27

Nous nous servons des tableaux pour présenter les résultats obtenus sur le terrain dans ce chapitre.

Tableau 3. Caractéristiques sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda

Variables

n=417

%

 

Sexe

 
 

Sexe ratio

F

215

51,6

Garçon/Fille

M

202

48,4

0,94

Tranche d'âge Age de 15-19 ans

256

61,4

Age moyen

Age de 20-24 ans

161

38,6

18,9 ans

Statut Matrimonial

 
 
 

Marié

34

8,2

 

Non Marié

383

91,8

 

Niveau d'étude

 
 
 

Primaire

37

8,9

 

Sans

7

1,7

 

Secondaire

259

62,1

 

Université

114

27,3

 

Religion

 
 
 

Autres ( Témoins , Kimbanguiste, ...)

58

13,9

 

Catholique

185

44,3

 

Protestante

130

31,2

 

Réveil

44

10,6

 

Tribus

 
 
 

Non Shi

222

53,2

 

Shi

195

46,8

 

Cohabitation

 
 
 

Conjoint

34

8,2

 

Familier

121

29,0

 

Maman

8

1,9

 

Papa

8

1,9

 

Parents

203

48,7

 

Seul

43

10,3

 

Profession

 
 
 

Elèves

236

56,6

 

Enseignants

4

0,9

 

Etudiants

93

22,3

 

Autres

50

12

 

Sans

34

8,2

 

Il ressort du tableau 2 que dans l'ensemble 215 filles (51,6 %) et 202 garçons (48,4 %) ont été enquêtés soit 100 garçons pour 106 filles. L'âge moyen des enquêtés est de 18,9 ans avec une prédominance de la tranche d'âge de 15-19 ans ( 61,4 %) .Les célibataires étaient

28

majoritaires (91,8 %). Les enquêtés qui n'ont pas fréquenté l'école ne sont représentés qu'à 1,7 %. Près de la moitié sont des pratiquants de l'église catholique (44,3 %) et la tribu Shi représente 46,8 % des enquêtés . Les jeunes qui habitent avec leurs parents sont représentés à 48,7 % et la majorité sont des élèves de secondaire et étudiants . Signalons que les autres religions étaient constituées des Témoins de Jéhovah , Kimbanguistes , Musulmans , ... et dans les autres professions nous pouvons citer : Vendeurs , Infirmier , Sage-femme , Menuisier , ...

Tableau 4. Connaissances des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de VIH/SIDA

Variables

n

%

Avoir entendu parler

n=417

 

Non

8

1,9

Oui

409

98,1

Connaissance d'au moins d'un signe

n=417

 

Non

149

35,7

Oui

268

64,3

Signes cités

n=268

 

Amaigrissement

156

58,2

Apparition des boutons

6

2,2

Diarrhée

28

10,5

Plaies

2

0,8

Toux

76

28,4

Connaissance d'au moins une voie de transmission

n=417

 

Non

92

22,1

Oui

325

77,9

Voies de transmission

n=325

 

Mère enfant

1

0,3

Objets tranchants

56

17,2

Rapport sexuel

248

76,3

Transfusion

20

6,2

Existence d'un médicament curatif

n=417

 

Non

395

94,7

Oui

22

5,3

Possibilité de prévenir le VIH

n=417

 

Non

34

8,2

Oui

383

91,9

Moyen de réduction de transmission

n=417

 

29

Abstinence

110

26,4

Aucune

19

4,6

Fidélité

125

30,0

Préservatif

163

39,1

Selon nos résultats, 98,1% des jeunes interrogés ont déjà entendu parler du VIH/SIDA parmi lesquels 64,3 % ont été capables de citer au moins un signe y relatif.

L'amaigrissement est connu par les jeunes comme signe principal d'un malade du Sida (58,2 %) . Bien que 35,7 % de jeunes ne sont pas capables de citer même un symptôme de la maladie mais au moins 77,9 % savent une voie de transmission. La voie sexuelle est citée à 76,3 % . S'agissant de l'existence d'un médicament curatif et possibilité d'échapper à la maladie, 94,7 % affirment que jusqu'à présent aucun médicament n'est efficace pour la guérison de la maladie sauf qu'il est possible de la prévenir (91,9 %) . Pour cette prévention les jeunes pensent qu'au préservatif (39,1 %) , à la Fidélité (30 % ) et à l'abstinence (26,4 %)

Tableau 5. Connaissances des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de la double prévention de grossesses non désirées et VIII .

Variables

 

%

Avoir entendu parler

Non

Oui

Connaissance d'au moins un signe

n=417
83
334
n=417

19,9

80,1

Non

98

23,5

Oui

319

76,5

Signes de Grossesse

n=319

 

Anorexie

11

3,5

Ballonnement du ventre

45

14,1

Fatigue

45

14,1

Nausée

102

32,0

Vomissement

116

36,4

Possibilité de prévention

n=417

 

Non

64

15,4

Oui

353

84,7

Méthodes de prévention

n=353

 

30

Abstinence

92

22,1

Fidélité

68

16,3

Préservatif

257

61,6

Connaissance de calcul période d'ovulation

n=417

 

Non

241

57,8

Oui

176

42,2

Canal de message d'éducation sexuelle

n=417

 

Amis

62

14,7

Ecole

240

57,6

Média

62

14,9

Parents

53

12,7

Possibilité d'attraper le VIH et grossesse en un seul rapport sexuel

n=417

 

Non

89

21,3

Oui

328

78,7

L'unique méthode qui peut prévenir à la fois la grossesse et

n=417

 

VIH

 
 

Aucun

2

0,5

Fidélité

194

46,5

Préservatif

221

53

Choix de port de préservatif entre l'homme et la femme

n=417

 

La femme

31

7,4

Les deux

238

57,1

L'homme

148

35,5

Au vu de ce tableau ci-haut, le mot grossesse non désirée est étranger à certains jeunes ( 19,9 %) . Le vomissement (36,4 %) et la nausée ( 32 %) sont les signes les plus cités par les jeunes . Plus de 3/4 des enquêtés pensent à la prévention de la grossesse. Il sied de constater que 83,7 % pensent qu'on peut échapper à la grossesse en utilisant le préservatif et en abstenant de rapport sexuel. Plus de la moitié de nos enquêtés n'ont pas d'idée sur la fécondation. L'école constitue le principal canal de transmission de message d'éducation sexuelle chez les jeunes enquêtés .

Plus de 3/4 de jeunes affirment qu'il est possible d'attraper le VIH et la grossesse non désirée même en un rapport sexuel. Le préservatif peut au même moment prévenir le VIH/SIDA et la grossesse non désirée. L'usage de préservatif doit être pris au compte par les deux partenaires (57,1 %) .

31

Tableau 6. Attitudes des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de la double

prévention du VIII et grossesse non désirée

 
 

Variables

N

%

Un malade du SIDA doit être amené d'urgence :

n=417

 

A l'hôpital

356

85,4

Chambre de Prière

33

7,9

Chez un herboriste

28

6,7

Partage d'un même lit et/ou repas avec un membre de famille malade du Sida

n=417

 

Non

218

52,3

Oui

199

47,7

Avis en cas d'un test positif de de VIH :

n=417

 

Accepter de vivre avec la maladie

316

75,8

Mettre fin à ma vie

101

24,2

Avis en cas d'un test positif de grossesse

n=417

 

Aucun avis

43

10,3

Avorter

52

12,5

Etre Conséquent

236

56,6

Fuir

86

20,6

L'attitude à prendre devant l'offre de rapport sexuel non protégé

n=417

 

Accepter

160

38,4

Refuser

257

61,6

Demander au partenaire de porter le préservatif avant l'acte sexuel

n=417

 

Non

149

35,7

Oui

268

64,3

Disposer à faire le test de VIH

n=417

 

Non

243

58,3

Oui

174

41,7

Avis des jeunes sur le préservatif

n=417

 

Gêne

102

24,5

Ignorance

32

7,7

n'est pas efficace

34

8,2

Présence du Sida

130

31,2

Rend stérile

119

28,5

Il ressort de ce tableau susmentionné que la plupart de jeunes pensent amener leurs patients à l'hôpital pour les soins (85,4 %) contre 14,6 % qui pensent à la chambre de prière et aux herboristes. Lorsqu'un membre de famille souffre du sida ; 52,3 % des jeunes pensent qu'ils ne peuvent plus partager un repas voire le lit avec lui . Près de 1/4 de jeunes pensent mettre fin à leur vie en cas d'un test positif de VIH et près de la moitié pensent se décident de fuir et d'avorter en cas d'une grossesse non désirée. Devant l'offre d'un rapport sexuel gratuit non protégé, 38,4 % disent être prêts à risquer la vie. Il s'est observé aussi que 58,3 % de jeunes

32

ne sont pas disposés à faire le test du VIH et les jeunes qui disent avoir du mal à demander à leur partenaire de porter le préservatif avant l'acte sexuel sont à l'ordre de 35,7 %.

Quand nous leur avons demandé pourquoi beaucoup de jeunes n'utilisent pas le préservatif pendant le rapport sexuel, ce tableau a fait ressortir que les idées erronées sont présentes chez la plupart des jeunes .

Tableau 7. Pratiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de la double prévention du VIII et grossesse non désirée

Variables

 

%

 

Habitude de regarder la pornographie

n=417

 
 

Non

223

53,5

 

Oui

194

46,5

 

Habitude de faire la masturbation

n=417

 
 

Non

262

62,8

 

Oui

155

37,2

 

Alcool

n=417

 
 

Non

18

43,2

 

Oui

227

58,8

Moyenne de partenaires

Tabac

n=417

 

sexuels = 1,8

Non

409

98,1

 

Oui

8

1,9

 

Accès au net

n=417

 
 

Non

20

4,8

 

Oui

397

95,2

 

Boîte de nuit fréquentée

n=417

 
 

Non

211

50,6

 

Oui

206

49,4

Age moyen du premier

Age du premier rapport sexuel

n=242

 

rapport : 15,8 ans

Age de 10-14 ans

66

27,3

 

Age de 15-17 ans

120

49,6

 

Age de 18-24 ans

56

23,1

 

Rapport dans 12 derniers mois

n=242

 
 

Non

102

42,2

 

Oui

140

57,9

 

Fréquence de port de préservatif

n=242

 
 

Jamais

128

52,9

 

Rarement

114

47,1

 

Port de préservatif lors du dernier rapport sexuel

n=242

 
 

Non

170

70,3

 

Oui

72

29,8

 

33

Motif du dernier rapport

n=242

 

Alcool

19

7,9

Autres

69

28,5

Fête

55

22,7

Sortie

91

37,6

Tabac

8

3,31

Comme nous pouvons le constater dans ce tableau ; 46,6 % des jeunes affirment avoir l'habitude de regarder les images pornographiques ; 37,2 % font la masturbation, plus de la moitié consomment l'alcool mais l'usage de cigarette n'est pas dans l'habitude de jeunes enquêtés. La quasi-totalité des enquêtés a accès au net (95,2 %) . La boîte de nuit est fréquentée par plus de la moitié de jeunes enquêtés (50,6 %). Nous avons également remarqué que environ 50 % des jeunes enquêtés ont débuté leur premier rapport sexuel dans la tranche d'âge de 15 -17 ans avec un minimum de 11ans , maxima 22 ans et une moyenne d'âge de 15,8 ans. Bon nombre de ces rapports se sont déroulés dans les 12 derniers mois (57,9 %) et les jeunes n'ont pas recouru à l'usage de préservatif lors du dernier rapport ( 70,3 % ) mais seulement 47,1 % l'ont déjà fait au moins une fois dans la vie sexuel. Enfin, la sortie était soulignée comme le motif du premier rapport chez les jeunes.

34

Tableau 8. Echelle d'évaluation de connaissances, attitudes et pratiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de prévention du VIH et grossesse non désirée.

Facteurs

n=417

%

Connaissances

 
 

Insuffisantes

287

68,8

Suffisantes

130

31,2

Attitudes

 
 

Défavorables

349

83,7

Favorables

68

16,3

Pratiques

 
 

Mauvais

381

91,4

Bonnes

36

8,6

Les connaissances en matière de prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées : Sont considérés comme ayant une connaissance « complète et correcte », les jeunes qui ayant entendu parler du VIH et grossesse non désirée , citer au moins un signe du VIH et grossesse , Cité une voie de transmission du VIH , citer préservatif comme moyen de prévenir à la fois le VIH/SIDA et les grossesses non désirées ,reconnu qu'une personne en bonne santé peut attraper le VIH /Sida et /ou la grossesse en faisant même un rapport sexuel , capable de calculer la période de l'ovulation , et que les deux partenaires peuvent porter le préservatif pour se protéger contre le VIH et la grossesse non désirée.

L'attitude favorable en matière de la prévention de VIH/SIDA et de grossesses non désirées est le comportement que les jeunes adopteraient dans différentes situations face à des personnes séropositives ou malades du sida est révélateur du niveau de stigmatisation et de discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Cette attitude pousse les jeunes à accepter de partager le repas avec un malade du sida ,être conséquent en cas de test positif de grossesse, accepter de vivre avec la maladie en cas de test positif du VIII , refuser l'offre de faire le rapport sexuel protégé ou pas , accepter qu'un malade du sida peut être amener rien qu'à l'hôpital pour les soins appropriés .

Bonne pratique : tout comportement qui pousse les jeunes à rejeter les habitudes de regarde la pornographie, de se masturber, célibataire à éviter de faire le rapport sexuel avant le mariage sauf en cas viol ou forcing, ayant déjà fait le dépistage du VIH et ne prend pas l'alcool ni tabac.

35

Il sied de constater dans ce tableau évaluant la connaissance, attitude et pratique des jeunes que ; 68,8 % des jeunes ont une connaissance insuffisante, l'attitude défavorable de jeunes se situe au tour de 83,7 % chez les jeunes et seulement 8,6 % des jeunes se comportent très bien en matière de prévention de VIH et grossesse non désirée.

Tableau 9. Caractéristiques sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda associées aux connaissances

Variables

Connaissances

 

OR

IC à 95 %

Khi 2

P

insuffisantes

Sexe n %

Suffisantes

n %

 
 
 
 

F

151

(70,2

64

29,8

1,145

0,7564-1,7333

0,4099

0,522038584

M

136

67,3

66

32,7

 
 
 
 

Tranche d'âge Age de 15-19 ans

201

78,5

55

21,5

 
 
 
 

Age de 20-24 ans

86

53,4

75

46,5

3,1871

2,0734-4,8991

29,0206

0,0000000716

Situation Matrimoniale Non marié

270

70,5

113

29,5

2,3894

1,178-4,8465

6,1141

0,013411011

Marié

17

50

17

50

 
 
 
 

Niveau d'Etude

[Primaire et Sans Niveau]

40

90,9

4

9,1

5,1012

1,7851-14,5774

11,1812

0,000826306

[Secondaire & Université]

247

66,2

126

37,8

 
 
 
 

Religion

 
 
 
 
 
 
 
 

Non Catholiques

157

67,7

75

32,93

0,8856

0,5828 - 1,3458

0,3237

0,569366679

Catholique

130

70,3

55

29,7

 
 
 
 

Au regard de ce tableau, nous observons que l'âge, le statut matrimonial, le niveau d'étude et l'attitude sont significativement associés à la connaissance ( OR >1 et p-valeur < 0,05) ce qui n'est pas le cas pour le sexe , le sexe et la religion sont non significatifs .

36

Tableau 10. Caractéristiques sociodémographiques des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda associées aux attitudes

Variables

 

Attitudes

 
 

OR (IC à 95 %)

Khi 2

P

 

Défavorables

Favorables

 
 
 

Sexe

n

%

n

%

 
 
 

F

168

78,1

47

21,,9

0,4147 (0,2379 - 0,7229)

10,0299

0,0015402

M

181

89,6

21

10,4

 
 
 

Tranche d'âge

 
 
 
 
 
 
 

Age de 15-19 ans

150

69,8

65

30,2

2,090 (1,3993 - 3,1217)

13,1389

0,0002892

Age de 20-24 ans

106

52,5

96

47,5

 
 
 

Situation Matrimoniale

 
 
 
 
 
 
 

Non marié

336

87,7

47

12,3

11,5483 (5,4221 - 24,5961)

56,0493

0,0000000

Marié

13

38,2

21

61,7

 
 
 

Niveau d'Etude

 
 
 
 
 
 
 

[Primaire et Sans Niveau]

39

88,6

5

11,4

1,5852 (0,6011 - 4,1800)

0,8808

0,347995161

[Secondaire & Université]

310

83,1

63

16,9

 
 
 

Religion

 
 
 
 
 
 
 

Non Catholiques

194

83,6

38

16,4

0,9881 (0,5856 - 1,6674)

0,0020

0,964275684

Catholique

155

83,8

30

16,2

 
 
 

Ce tableau montre clairement que le sexe, l'âge et le statut matrimonial sont statistiquement significatifs ( p-valeur <0,05). A l'inverse, le niveau d'étude et la religion quant à eux ne sont pas significatifs à l'habitude défavorable (P>0,05).

37

Tableau 11. Caractéristiques sociodémographiques de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda associées aux pratiques

Variables

 

Pratiques

 
 

OR (IC à 95 %)

Khi 2

P

 

Mauvaises

Bonnes

 
 
 

Sexe

n

%

n

%

 
 
 

F

193

89,8

22

10,2

0,6533 (0,3246 - 1,3150)

1,4395

0,2302173802

M

188

93,1

14

6,9

 
 
 

Tranche d'âge

 
 
 
 
 
 
 

Age de 15-19 ans

235

91,8

21

8,2

1,1497 (0,5743-2,3015)

0,1554

0,6934217032

Age de 20-24 ans

146

90,7

15

9,3

 
 
 

Situation Matrimoniale

 
 
 
 
 
 
 

Non Marié

362

94,5

21

5,5

13,6090 (6,0700 - 30,5114)

59,0935

0,0000000000

Marié

19

55,9

15

44,1

 
 
 

Niveau d'Etude

 
 
 
 
 
 
 

[Primaire et Sans Niveau]

38

86,4

6

13,6

0,5539 (0,2167 - 1,4158)

1,5611

0,2115033334

[Secondaire & Université]

343

92,0

30

8,0

 
 
 

Religion

 
 
 
 
 
 
 

Non Catholiques

210

90,5

22

9,5

0,7815 (0,3881 - 1,5735)

0,4786

0,4890472364

Catholique

171

92,4

14

7,6

 
 
 

Alcool

 
 
 
 
 
 
 

Oui

237

100

0

0,0

0,0000 (Non défini )

51,8787

0,0000000000

Non

144

80,0

36

20,0

 
 
 

Tabac

 
 
 
 
 
 
 

Oui

8

100

0

0,0

0,0000 (Non défini )

0,7707

0,3800033864

Non

373

91,2

36

8,8

 
 
 

Fréquentation Boîte

 
 
 
 
 
 
 

Oui

206

100

0

0,0

0,0000 (Non défini)

38,4679

0,0000000000

Non

175

82,9

36

17,1

 
 
 

Pornographie

 
 
 
 
 
 
 

Oui

194

100

0

0,0

0,0000 (Non défini)

34,2776

0,0000000000

Non

187

83,6

36

16,4

 
 
 

Cohabitation

 
 
 
 
 
 
 

Seul

156

95,1

8

4,9

2,4267 (1,0775-5,4650)

4,8321

0,02793489

Parents Biologiques

225

88,9

28

11,1

 
 
 

Il ressort nettement de ce tableau que le statut matrimonial , l'alcool , la fréquentation de boîte de nuit , pornographie ainsi que la cohabitation avec les parents biologiques sont associés significativement à l'habitude ( OR >1 et p<0,05) différemment au sexe, âge , le niveau d'étude et la religion qui sont non significatifs ( p est > 0,05).

38

Tableau 12. Liens entre Connaissances, attitudes et pratiques de jeunes 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda

Variables OR IC à 95 % Khi 2 P

Attitudes

Défavorable Favorables

Connaissance n % N %

Insuffisantes 253 88,1 34 11,9

Suffisantes 96 73,9 34 26,1

2,6354 1,5508 - 4,4786 13,4194 0,0002490333

Pratiques

Mauvaises Bonnes

Connaissance n % N %

Insuffisantes 264 92,0 23 8,0

Suffisantes 117 90,0 13 10,0

1,2754 0,6245-2,6047 0,4474 0,5035605704

Attitudes

Pratiques

Mauvaises Bonnes n % N %

Défavorables 330 94,6 19 5,4

Favorables 51 75,0 17 25,0

5,7895 2,8245-11,8671 27,5929 0,0000001497

Ce tableau montre l'association significatives se trouvant entre l'insuffisance de connaissance à l'attitude défavorable d'une part et de l'autre part entre l'attitude défavorable et les mauvaises pratiques ( p<0,05) par contre la connaissance n'est significativement associée à la mauvaise pratique.

39

CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION

Au début plusieurs variables étaient retenues dans cette étude pour voir leur influence sur la double prévention du VIH/SIDA et de grossesses non désirées chez les jeunes âgés de 15-24 ans dans la Zone de santé Urbaine d'Ibanda .

Le chapitre précédant présentant les résultats de l'étude, nous a permis d'affirmer ou d'infirmer les hypothèses de ce travail ainsi que de vérifier si nos objectifs ont été atteints.

4.1. De caractéristiques sociogéographiques des jeunes enquêtés :

Au total 417 jeunes ont été retenus pour la présente étude dont 215 filles (51,6 %) et 202 garçons (48,4 %). L'âge moyen des jeunes était de 18,9 ans . La tranche d'âge de 15-19 ans est la plus représentative (61,4 %).

Les non mariés représentent 91,8 %. Dans l'ensemble ceux qui ont le niveau bas (primaire et sans) représentent 10,6 %. La répartition selon la religion montre qu'à part l'église catholique, d'autres religions occupent 55,7 %, et la tribu shi a été représentée à 46,8 %. Plus de 50 % des jeunes vivent loin de leurs parents biologiques.

Ces résultats sont très proches aux ceux trouvés par Clétus et ses collaborateurs en 2016 dans une enquête menée à Bobo au Burkina-Faso où les filles étaient représentées à 54 % ; 91 % de jeunes étaient célibataires les non scolarisés étaient dans l'ordre de 8 % . La tranche d'âge de 15-19 ans était représentée à 58,1 % .

4.2. Connaissances

Au cours de cette étude 98,1 % des jeunes affirment avoir déjà entendu parler de VIH/SIDA et 80,1 % de la grossesse non désirée. La plupart des jeunes ont reçu les informations d'éducation sexuelle par le canal de l'école. Nos résultats sont soutenus par ceux de Clétus et al. (2016) au Burkina -Faso et de EKOUYA Bowassa au Congo Brazzaville en 2017 qui ont trouvé respectivement 98 % et 99,4 % des jeunes qui ont entendu parlé de VIH/ SIDA par le canal de l'école (54 %) .

La connaissance des signes et mode de transmission

Nos résultats ont montré que les signes de grossesse les plus cités par les jeunes étaient le vomissement et la nausée ; par contre pour le VIH/SIDA l'amaigrissement ( 58,2 % ) est placé au premier rang parmi les symptômes de la maladie. Le mode de transmission le plus connu par les jeunes est la contamination par voie sexuelle dans 76,3 %.

Ces résultats sont soutenus par ceux trouvés par dans l'étude menée au Mali par Koniba qui a trouvé que ceux souffrent de Sida ont une aire maigre partenaires 76,8 % (Koniba ,2011).

40

Les jeunes de Brazzaville ont également placé la voie sexuelle comme la principale voie de contamination de VIH/SIDA (EKOUYA BOWASSA Gaston, 2017).

Plusieurs auteurs reconnaissent le vomissement et la nausée comme les signes principaux de la grossesse.

Nous avons également remarqué dans cette étude que la majorité des jeunes enquêtés (94,7 %) savent qu'il n'y a pas un médicament curatif du VIH/SIDA. Nos résultats sont proches à ceux trouvés par Amuri L ; 2009 (90.4%) légèrement supérieurs à ceux trouvés par 80,6 % . (Oumou Keita, 2015).

Moyens de prévention

Dans notre étude, au moins 95,4 % des jeunes reconnaissent que l'abstinence , la fidélité et préservatif sont les véritables moyens de protection de VIH/SIDA . Notons aussi la reconnaissance préservatif dans la protection de grossesse non désirée (61,8 % ). ces résultats sont comparables à ceux de FOMBA qui a trouvé 69 % FOMBA Bouba,2009.

Enfin la plupart (57,9 %) de nos enquêté ont du mal à calculer la période d'ovulation Seulement 42,1 % se disent être capables de bien calculer la date d'ovulation. Le résultat trouvé par Nsakala et ses collaborateurs en 2013 qui on trouvé 36,5% est proche au nôtre ( Nsakala et all (2013).

Ce taux élevé de connaissance générale pourrait s'expliquer par la médiatisation de la pandémie du sida lors des multiples campagnes de sensibilisation et l'integration d'éducation sexuelle dans les programmes nationaux d'enseignament en RDC.

Nous avons noté qu'un niveau de connaissance complet et correct était significativement associé à l'âge, au statut matrimonial et au niveau d'étude. Les jeunes dont l'âge varie entre 19- 24 ans sont mieux informés que les jeunes de moins de 19 ans quant aux signes , mode transmission et moyen de prévention de VIH et grossesse non désirée , de transmission du VIH. De la même façon, le niveau de connaissance exacte était plus élevé chez les plus mariés qu'aux célibataires. Enfin, le niveau de connaissance était plus élevé chez les jeunes ayant un niveau solaire (secondaire et universitaire) que chez sans niveau. Ces observations coïncident avec les résultats d'une enquête menée en 2016 au Burkina -Faso par Clétus et al menée au Cameroun, qui trouvent le sexe, à l'âge, au niveau scolaire étaient associés significativement à la connaissance .

La fréquentation scolaire influence positivement la connaissance des moyens de transmission des IST/VIH. L'école participe à ce processus par lequel le jeune construit sa personnalité par « l'intériorisation/incorporation » de manières de penser et d'agir socialement. C'est aussi le

41

rôle de l'école de former et d'informer notamment sur les questions de santé sexuelle et reproductive.

4.3. De l'attitude de jeunes en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non

désirées

L'étude nous permet de constater que les adolescents n'ont pas toujours des attitudes favorables en matière de prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées.

Certains jeunes (14,6 % ) pensent encore qu'un malade du sida peut trouver un soulagement dans des chambres de prières et chez les tradipraticiens.

Les jeunes qui refusent de partager même repas et/ou le lit avec un malade du sida sont à l'ordre de 52,3 %. Près de la moitié des jeunes refusent d'assumer la responsabilité en cas d'une grossesse non désirée et ceux qui refusent de se faire dépister sont à l'ordre de 58,3 %. Certains jeunes sont prêts à risque leur vie devant l'offre d'un rapport gratuit non protégé (38,4 %). Plus de la moitié des jeunes refusent de se faire dépister pour des raisons de stigmatisation.

Ces résultats sont proches à ceux de Nsakala qui trouvé que 52,6 % de jeunes refusent de se faire dépister. Loin à celui trouvé par FAMBA 20 % dans la tranche d'âge de 15 à 24 ans. Nos résultats indiquent que la persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du préservatif vis-à-vis de grossesses et personnes vivant avec le VIH s'est observée chez les jeunes filles que les garçons ; chez les moins âgés que chez les jeunes de plus de 19 ans et chez les célibataires que chez les mariés. Ceci peut être dû à des rumeurs sur la fiabilité du condom, ou à une perception erronée des risques de contamination et de la gravité du VIH. Selon l'UNICEF, la promotion du préservatif qui est un des dispositifs essentiels de la prévention de l'infection à VIH, fait malheureusement l'objet de plusieurs rumeurs parmi les utilisateurs ou non de ce mode de contraception.

4.4. De Pratiques de jeunes en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses

non désirées

Le moment du premier rapport sexuel est un indicateur important du début et de la durée de la vulnérabilité au risque à la fois de grossesse non désirée et du VIH/SIDA. Les adolescents courent des risques biologiques et environnementaux plus élevés tant en ce qui concerne les complications de la grossesse et de l'accouchement que de VIH/SIDA.

L'étude nous permet de constater que les adolescents n'ont pas des bonnes pratiques en rapport avec une sexualité saine et responsable. 46,6 % des jeunes avouent avoir l'habitude de regarder la pornographie, 37,2 % font la masturbation, plus de la moitié consomment l'alcool. La boite est fréquentée par plus de la moitié de jeunes enquêtés (50,6 %). Nous

42

avons également remarqué que près de 50 % des jeunes enquêtés ont débuté leur premier rapport sexuel dans la tranche d'âge de 15 -17 ans avec un minima de 11ans , maxima 22 ans et une moyenne d'âge de 15,8 ans. Bon nombre de ces rapports se sont déroulés dans les 12 derniers mois (57,9 %) et les jeunes n'ont pas recouru à l'usage systématique de préservatif lors du dernier rapport (70,3 %) mais seulement 47,1 % l'ont déjà fait au moins une fois dans la vie sexuelle. Enfin, la sortie était soulignée comme le motif du premier rapport chez les jeunes. Ces résultats sont inférieurs à ceux trouvés par NSAKALA, 2013 qui trouve 61,7 % de jeunes qui regardent la pornographie, 15,5 % qui se masturbent, mais se rapprochent ceux de Ousmase, 2010. 65,75 % ont eu une expérience sexuelle et 79,8 % de ces derniers ont eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois avec en moyenne 2 partenaires. ).

L'utilisation des moyens de protection n'est pas systématique. Seulement 54,8 % des adolescents sexuellement actifs ont déjà utilisé une méthode contraceptive.

Cette situation peut s'expliquer du fait que les jeunes se considérant privés d'un cadre de formation leur permettant d'acquérir les compétences attendues, c'est pourquoi ils se débrouillent avec leurs pairs, tandis que d'autres espèrent trouver dans la pornographie, l'alternative idéale pour l'apprentissage sexuel. La majorité des jeunes au-delà de 15 ans qui préfère parler de leurs problèmes intimes entre eux, mettant ainsi leurs parents loin de leurs préoccupations sexuelles. Ce sont ainsi les pairs, le système scolaire et les médias qui sont devenus les sources les plus importantes d'informations (Devore , 2005)

43

CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS

Nous voici au terme de ce travail traitant des connaissances, attitudes et pratiques des étudiants des jeunes de 15-24 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda en matière de la prévention du VIII/SIDA et grossesses non désirées.

Cette étude nous a permis de comprendre beaucoup de paramètres des CAP adoptées par les jeunes.

La présente a répondue aux préoccupations suivantes :

? Les jeunes ont-ils des connaissances suffisantes en matière de la double prévention
du VIII-SIDA et les grossesses non désirées ? ;

? Les jeunes adoptent-ils une sexualité responsable en matière de prévention de
VIII/SIDA et de grossesses non désirées ?

? Quel est le groupe socio démographique le plus touché par le VIII/SIDA et les
grossesses non désirées ?

Elle avait pour objectifs :

? Evaluer le niveau de connaissance des jeunes de 15 à 24 ans sur le comportement
sexuel responsable face à la gestion du VIII/SIDA et des grossesses non désirées ;

? Déterminer les attitudes, les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de
prévention du VIII/SIDA et grossesse non désirées ;

? Identifier les facteurs socio démographiques qui influencent les connaissances et les
pratiques des jeunes de 15 à 24 ans le VIII/SIDA et les grossesses non désirées.

Nous avons procédé à l'usage du test Chi Carré non corrigé pour conclure à l'existence ou non d'une association entre les connaissances, attitudes et pratiques en en matière de prévention de VIII/SIDA et des grossesses non désirées. Les tests ont été réalisés avec un seuil de signification de 5 %. Ainsi, nous avons statistiquement admis une association significative entre deux variables pour toute probabilité inférieure à 0,05 (P<0,05) , un OR dont l'intervalle de confiance ne contient pas 1 et le Khi 2 = 3,84.

Cette vérification nous a conduit aux résultats ci-après :

Les connaissances générales des jeunes enquêtés en matière de prévention de VIII/SIDA et grossesses non désirées étaient bonnes notamment la connaissance sur les voies de transmission et les signes . Cette connaissance a varié selon la tranche d'âge, le statut matrimonial et le niveau de scolarisation.

78,7 % de jeunes savent que le VIII/SIDA et grossesses non désirées peuvent être mêmes en un seul acte sexuel.

44

53 % savent que le préservatif est l'unique moyen pouvant jouer au même moment la double prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées

Pour la double prévention ; 57,1 % des jeunes pensent que l'homme et la femme doivent veiller au port systématique de préservatif .

En effet, la majorité des jeunes n'a toujours pas accès à des informations précises pouvant leur permettre de vivre leur sexualité de manière sûre et satisfaisante. De toute évidence, les connaissances des jeunes doivent être régulièrement organisées par les agents de socialisation : les familles, les organismes de planification familiale, l'école. Les capacités des parents et des prestataires de services doivent être aussi développées pour l'amélioration de la qualité des relations avec la jeune génération.

L'étude nous a également permis d'apprécier que des jeunes n'ont pas d'attitudes favorables car ils sont tendance à prendre des risques en partant du principe que « cela n'arrive qu'aux autres » en oubliant qu'ils sont plus exposés aux IST/à l'infection par le VIII et aux grossesses non désirées.

Aussi, on retiendra de l'étude que les jeunes n'ont pas toujours des pratiques favorables en matière de la prévention du VIH/SIDA et grossesses non désirées.

Enfin, nous avons enregistré dans cette étude la précocité des rapports sexuels chez les jeunes ,l'exposition aux images pornographiques , à l'alcool et la non utilisation systématique de contraceptifs lors des contacts sexuels et pourtant ces éléments, comme nous l'avons démontré sont des facteurs associées .

Néanmoins, l'espoir semble permis, d'autant plus que la plus part des enquêtes confèrent des avantages socio-sanitaires à la prévention du VIH/SIDA ainsi que les grossesses non désirées et souhaitent d'avantages avoir des informations sur ce thème.

45

Recommandations

Au terme de cette étude, les suggestions suivantes sont proposées et s'adressent

respectivement:

Au Ministère de la santé et de l'hygiène publique

- Etendre la mise en place de centres des jeunes pour la prise en charge efficace

de leur problème sanitaire.

- Rendre disponibles les centre de conseils et de dépistages volontaires.

Au Ministère de l'éducation nationale

- La mise en place des programmes informatifs et éducatifs pour réduire la

transmission du VIII par voie sexuelle chez les groupes et les sujets à risques,

les adolescents, les jeunes adultes et la population en général.

- Introduire dans le programme l'enseignement des cours d'éducation sexuelle

aussi bien dans le secteur formel qu'informel.

- Créer des centres d'écoutes pour les jeunes dans les structures scolaires.

Aux parents

Contribuer à l'éducation sexuelle des jeunes : en discutant de la sexualité avec

eux en les informant de manière réaliste sur les dangers liés au VIII/SIDA et grossesses non

désirées pour l'adoption d'un comportement sans risque.

Aux jeunes

- Retarder l'âge du premier rapport sexuel voire l'abstinence jusqu'au mariage.

- Fidélité réciproque et constante entre les deux partenaires.

- Eviter les comportements à risque en utilisant régulièrement le préservatif ;

- S'informer auprès des parents et des professionnels de la santé sur les risques

liés au VIII/SIDA et grossesses non désirées.

- Participer pleinement aux campagnes d'information, d'éducation et communication (IEC)

organisées sur les VIII/SIDA et grossesses non désirées.

- Profiter de chaque occasion pour s'informer et informer ses pairs

46

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50) UNFPA. (2018). Rapport sur les adolescents et les jeunes : Afrique de l'Ouest et du Centre Africa

49

TABLE DES MATIERES

. i ii

REMERCIEMENTS. iii

Liste des tableaux et Figures iv

v

Résumé vi

Summary vii

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESES 5

3. OBJECTIFS 6

3.1. Objectif Général 6

3.2. Objectifs Spécifiques 6

4. INTERET DU SUJET 6

5. DELIMITATION DU SUJET 7

6. APPROCHE METHODOLOGIQUE 7

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE 8

1.1 REVUE THEORIQUE 8

1.2. REVUE EMPIRIQUE 14

1.3. CADRE LOGIQUE DE LA RECHERCHE 19

1.3.1. CADRE CONCEPTUEL 19

1.3.2 CADRE OPERATIONNEL 19

CHAPITRE DEUXIEME METHODOLOGIE 21

2.1 CADRE DE L'ETUDE 21

2.2. TYPES D'ETUDE 23

2.3. POPULATION D'ETUDE 23

2.4. CHOIX ET TAILLE DE L'ECHANTILLON 23

2.4.1 La Taille de l'échantillon 23

2.4.2. Technique d'échantillonnage 24

2.5. MATERIELS 25

2.6. PLAN DE COLLECTE DES DONNEES 25

2.7. PLAN DE TRAITEMENT ET ANALYSE 25

50

2.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES 26

2.9. Forces et limite de l'étude 26

CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION 39

4.1. De caractéristiques sociogéographiques des jeunes enquêtés : 39

4.2. Connaissances 39

4.3. De l'attitude de jeunes en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non

désirées 41

4.4. De Pratiques de jeunes en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non

désirées 41

CONCLUSION ET RECOMMANDANTIONS 43

REFERENCES 46

TABLE DES MATIERES 49

ANNEXES 51

Tableau 12. REPARTITION DE LA POPULATION DE LA ZONNE DE SANTE

URBAINE D'IBANDA 57

51

ANNEXES

Tableau 13. REPARTITION DE LA POPULATION DE LA ZONNE DE SANTE URBAINE D'IBANDA

POPULATI ON

Femmes
enceintes

Nombre de Naissance

Population d'enfants de moins de 30 jours

ENFANT
DE 0 à 11
MOIS

Population
d'enfant de
6 à
11mois

Population
d'enfant de
12 à 59
mois

Population
d'enfant de
0 à 59
mois

Population
d'enfant de
6 à 59
mois

Population
d'enfant de
6 à 15 ans

Population d'adolesce nts de 10 à 24 ans

Population
de 15-24
ans

Population
des
femmes de
15 à 49
ans

Pop 2018

4

4

4,70

3,49

2

16,90

18,90

17

46

32,80

16,30

21

57925

2317

2317

2722

2022

1159

9789

10948

9847

26646

18999

9442

12164

40741

1630

1630

1915

1422

815

6885

7700

6926

18741

13363

6641

8556

42515

1701

1701

1998

1484

850

7185

8035

7228

19557

13945

6930

8928

25036

1001

1001

1177

874

501

4231

4732

4256

11517

8212

4081

5258

49421

1977

1977

2323

1725

988

8352

9341

8402

22734

16210

8056

10378

38402

1536

1536

1805

1340

768

6490

7258

6528

17665

12596

6260

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24758

990

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1164

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495

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4679

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11389

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4036

5199

20115

805

805

945

702

402

3399

3802

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365

365

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1916

26670

1067

1067

1253

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4507

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5601

15096

604

604

710

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2551

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2566

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2461

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32620

1305

1305

1533

1138

652

5513

6165

5545

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10699

5317

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22277

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891

1047

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3787

10247

7307

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4678

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699

699

821

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350

2953

3303

2971

8039

5732

2848

3670

20269

811

811

953

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3425

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6648

3304

4256

24197

968

968

1137

844

484

4089

4573

4113

11131

7937

3944

5081

466639

18667

18667

21932

16285

9332

78860

88195

79329

214656

153058

76062

97993

Source : Rapport annuel de la Zone de Santé

Carte Sanitaire de la Zone de Santé d'Ibanda

Questionnaire d'enquête

Bonjour ;

Dans le cadre d'évaluer le niveau de connaissances, attitudes et pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non désirées dans la commune d'Ibanda , nous vous prions de bien vouloir contribuer à cette étude en nous répondant à nos différentes questions. Afin de garder l'anonymat et la confidentialité nous vous demandons de ne pas écrire votre nom sur ce papier.

Consigne : Encerclez le chiffre qui cadre avec votre choix de réponse et complétez où c'est nécessaire les pointillés

Renseignements généraux :

Sexe : M F Votre âge actuel : ans
Statut matrimonial :

1. Marié(e) 2. Célibataire 3. Veuf(ve) 4.Divorcé(e) 5. Autre

Profession : Tribu :
Quel est votre niveau d'étude :

R/ 1. Primaire 2. Secondaire 3.Université 4. Aucun

Quelle est votre Religion ? : R/ 1. Catholique 2.Protestante 3. Réveil 4. Autres

C'est depuis quand que vous résidez dans cette avenue ? au moins 1ans : R/ ans
Avec qui vous résidez dans cette maison ?

R/ 1. Papa 2. Maman 3. Familier 4. Papa et Maman 5. Seul

Connaissance

Q1. Par quelle voie avez-vous suivi un message d'éducation sexuelle ?

Q2. Avez-vous déjà entendu parler du VIH/SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non

R/ 1. Parents 2. Amis 3.Ecole 4. Média 5.Aucune

Q3. Connaissez-vous quelques signes du VIH/SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non
Si Non passez à la 4e question et si oui Citez deux signes de votre choix :

Q4. Connaissez-vous quelques moyens ou voies de transmission du VIH/SIDA ?

R/ 1. Oui 2. Non

Si Non passez à la 5e question et si oui Citez deux moyens ou voies de votre choix :

Q5. Il y a-t-il un médicament efficace pour guérir le VIH/SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non

Q6. Peut-t-on prévenir le VIH/ SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non

Q7. Laquelle de ces méthodes, trouvez-vous efficace pour prévenir le VIH/SIDA ?

R/1. Abstinence 2. Préservatif 3. Fidélité 3. Aucune

Q8. Avez-vous déjà entendu parler de grossesse non désirée ? R/ 1. Oui 2. Non

Q9. Connaissez-vous quelques signes de grossesse ? R/ 1. Oui 2. Non
Si Non passez à la 10e question et si oui Citez deux signes de votre choix :

Q10. Peut-t-on prévenir une grossesse non désirée ? R/ 1. Oui 2. Non

Q11. Laquelle de ces méthodes, trouvez-vous efficace pour prévenir la grossesse non

désirée ? R/1. Abstinence 2. Préservatif 3. Fidélité 3. Aucune

Q12. Peut -on attraper le VIH/SIDA et ou la grosse en faisant un seul rapport sexuel ?

R/ 1. Oui 2. Non

Q13. Laquelle de ces méthodes peut à la fois prévenir le VIH et la grossesse non désirée?

1. Préservatif 2. Fidélité 3. Aucune

Q14. Pour prévenir le VIH/SIDA et la grossesse, qui selon vous peut porter le condom ?

R/ 1. La Femme 2. L'homme 3. Les deux

Q15. Connaissez-vous comment calculer la date exacte d'ovulation ?

R/ 1. Oui 2. Non

Attitude

Q16. Si vous un membre de la famille souffre du Sida, où pouvez-vous l'amener d'urgence

? R/ 1. Dans Chambre de prière 2. A l'hôpital 3.Chez un Herboriste 5. A la
maison

Q17. Serez-vous prêt(e) à partager un même lit ou même repas avec un membre de la

famille malade du SIDA ? R/ 1. Oui 2. Non

Q18. En cas de test positif de VIH/SIDA , quelle peut être votre réaction ?

R/ 1. Accepter de vivre avec la maladie 2. Mettre fin à ma vie

Q19. En cas de test de grossesse positif pendant que vous ne voulez pas avoir d'enfant pour le moment, quelle peut être votre réaction ? R/ Autant mieux :

1. Avorter 2. Etre conséquent 3. Fuir 4. Aucun avis

Q20. Votre avis devant l'offre gratuite vous demandant de faire un rapport sans préservatif

1. Accepter 2. Refuser

Q21. Pouvez-vous avoir du courage d'exiger à votre partenaire de porter le préservatif

1. Oui 2. Non

Q22. Avez-vous déjà fait le dépistage de VIH/SIDA

1. Oui 2. Non

Q23. Que faire devant l'offre de coucher avec quelqu'un en échange d'argent

Accepter 2. Refuser

Q23. Selon vous , pourquoi beaucoup de jeunes n'utilisent pas le condom lors du rapport sexuel ?

Pratiques

Q24. Avez-vous l'habitude de regarder la pornographie ? R/ 1. Oui 2. Non

Q25. Faites-vous la masturbation pour vous soulager ? R/ 1. Oui 2. Non

Q26. Avec qui avez-vous regardé la pornographie pour la première fois ?

R/ 1. Seul 2. Mes amis 3. Je n'ai jamais regardé

Q27. Avez-vous présentement un partenaire sexuel ? R/ 1. Oui 2. Non

Q28. Combien de partenaires avez-vous présentement ? R/

Q29. Avez-vous déjà couché avec combien de partenaires dans votre vie ? R/

Q30. A quel âge avez-vous fait pour la première fois le rapport sexuel ?

R/ 1) .ans 2. Jamais

Q31. Quel était le motif de votre premier rapport sexuel ?

R/ 1. Amour 2. Echange d'argent ou cadeau 3. Viol ou forcing

Q32. Dans les 12 derniers mois, avez-vous eu un rapport sexuel R/ 1. Oui 2. Non ?

Q33. Il vous est déjà arrivé de porter le préservatif lors du rapport sexuel ?

R/ 1. Oui 2. Non

Q34. Quel est votre fréquence d'utilisation de condom ?

R/ 1. Toujours 2. Rarement 3. Jamais utilisé

Q35. Lors de votre dernier rapport sexuel aviez-vous porté le préservatif ?

R/ 1. Oui 2. Non

Q36. Quelle était la circonstance de votre premier rapport sexuel ?

R/ 1. Alcool 2. Fête 3. Sortie 4. Tabac 5. Autres

Q37. Mettez le signe ? pour accepter ou X pour refuser dans chaque case de la question qui commence par Est ce que vous :

2. Buvez l'alcool 3. Entrez dans la boite 4. Fumez 5. Avez accès au net

Nous vous remercions pour cette opportunité et que Dieu vous bénisse

Assentiment des parents

Je soussigné(e) (NOM Prénom)

responsable légal de (NOM Prénom)

Agé(e) de de moins de 18 ans, l'autorise à répondre au questionnaire sur les connaissances, attitudes, et pratiques en matière de prévention du VIH/SIDA et grossesses non désirées chez les jeunes de 15-24ans de la commune d'Ibanda.

Fait le à

Signature du responsable légal

1

DISCOURS DE SOUTENANCE

Monsieur le président du jury

Membre du jury !!

Distingués invités à vos titres et qualité

Bonjour !!

Le mémoire que j'ai l'honneur de vous présenter a comme titre :

«Connaissances, attitudes et les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans

de la Zone de Santé d'Ibanda en matière de prévention du VIH/SIDA et

des grossesses non desires» .

Comme vous les vivez avec moi , au paravent, le début des premiers rapports sexuels coïncidait avec le marriage.

Mais aujourd'hui, il existe un décalage temporel entre les deux phénomènes.

De plus en plus, les jeunes s'adonnent à une activité sexuelle, qu'ils soient mariés ou non, et même si cela présente des risques. En fait, pour comprendre cette tournure nouvelle qu'a prise la sexualité, il est important de ne pas perdre de vue que, de plus en plus, les habitudes dites «traditionnelles » sont en train d'être supplantées par celles dites

« modernes ».

Dans le monde entier, les adolescents et les jeunes représentent une part croissante des personnes vivant avec le VIH.

Bien que les décès liés au VIH/SIDA ont été réduits de plus de 39 % depuis le pic de 2010, nombreuses actions de prévention sont essentiellement orientées vers les adolescents et jeunes de 15-24 ans qui constituent la cible potentiellement exposée à ce fléau.

2

En 2016 uniquement, 610 000 jeunes âgés de 15 à 24 ans ont été infectés par le VIH, dont 260 000 adolescents âgés de 15 à 19 ans

Le VIH/SIDA n'est pas la seule retombée de la sexualité chez les jeunes de 15-24ans, les grossesses précoces non désirées avant l'âge de la maturité physique et biologique augmentent aussi le risque de décès maternels de 2 à 5 fois plus.

Selon l'OMS, chaque année , on dénombre 80 millions de grossesses non désirées, ce qui occasionne 45 millions d'interruptions volontaires de grossesses (IVG) qui ont pour conséquences, 70000 décès dont 97 % sont enregistrés dans les pays en développement.

En République Démocratique du Congo, les adolescents et jeunes sont confrontés à des multiples problèmes de santé, plus particulièrement ceux de la santé sexuelle et reproductive.

Selon l'EDS-RDC II (2013-2014), seulement 8,7 % et 47,7 % respectivement des jeunes de 15-19 ans et 20-24 ans n'ont jamais eu des rapports sexuels. Les grossesses précoces des jeunes contribuent à 17 % de la mortalité maternelle

Malgré les activités de Jeunesse Santé Sexuelle et Santé de la reproduction, la Zone de Santé d'Ibanda n'échappe pas à cette réalité mondiale. Les intervenants en matière de santé sexualité responsable et de lutte contre le VIH/SIDA reconnaissent que les mesures spécifiques peuvent aider les jeunes à relever le gap. Or les jeunes ne peuvent y arriver qu'en ayant une connaissance suffisante leur permettant d'adopter des attitudes favorables et de se comporter conséquemment.

3

Ceci étant nous nous sommes fixé l'objectif de contribuer à la promotion de la santé sexuelle et reproductive à travers l'évaluation du niveau des connaissances, attitudes ainsi que les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans en matière de prévention du VIH/SIDA et de grossesses non désirées et d'une manière spécifique :

y' De Déterminer les attitudes, les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans
en matière de prévention du VIH/SIDA et grossesse non désirées ;

y' D'Identifier les facteurs socio démographiques qui influencent les
connaissances et les pratiques des jeunes de 15 à 24 ans le VIH/SIDA et les grossesses non désirées.

Pour y arriver, nous avons mené une étude transversale analytique à passage unique par administration d'un questionnaire destiné à 417 jeunes de 15-24 ans de la Zone de Santé d'Ibanda.

Les données ont été saisies et nettoyées à l'aide de l'outil Excel, analysées en utilisant Epi info 7.2.3

Cette démarche, nous a permis d'obtenir les résultats ci-après :

Les connaissances exactes des enquêtés sur la transmission, la prévention du VIH et la contraception étaient approximatives. Seuls 31,2 % avaient une connaissance complète en matière de la double prévention.

La persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du préservatif empêchent certains jeunes à l'utiliser systématiquement .

L'âge du premier rapport est 15,8 ans dans la Zone de Santé d'Ibanda.

L'exposition aux images pornographiques, l'alcool, le statut matrimonial, l'attitude défavorable vis-à-vis du préservatif et la fréquentation des boîte de

4

nuit jouent un rôle important dans la précocité des rapports sexuels chez les jeunes.

A l'issue de ces résultats, les différents ministères surtout ceux de la santé publique et de l'éducation nationale ainsi que les parents et les jeunes eux-mêmes devraient s'impliquer efficacement pour une bonne santé sexuelle et reproductive afin que les jeunes de 15-24 ans réduisent les risques d'exposition au VIH/SIDA et aux grossesses non désirées.

Monsieur le président du jury !!

Membres du jury !!

Reconnaissant que ce travail n'est qu'une oeuvre humaine , au delà de son

mérite , vos observations et orientations sont les biens venues.

Je dis et je vous remercie






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway