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Connaissances , attitudes et pratiques des jeunes de 15 à  24 ans de la commune d'Ibanda en matière de prévention du VIH/sida et des grossesses non désirées


par Simon SHABANI MULUMBU
Université libre des grands lacs - Licence Epidémiologie 2020
  

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CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION

Au début plusieurs variables étaient retenues dans cette étude pour voir leur influence sur la double prévention du VIH/SIDA et de grossesses non désirées chez les jeunes âgés de 15-24 ans dans la Zone de santé Urbaine d'Ibanda .

Le chapitre précédent présentant les résultats de l'étude, nous a permis d'affirmer ou d'infirmer les hypothèses de ce travail ainsi que de vérifier si nos objectifs ont été atteints.

4.1. De caractéristiques sociogéographiques des jeunes enquêtés :

Au total 417 jeunes ont été retenus pour la présente étude dont 215 filles (51,6 %) et 202 garçons (48,4 %). L'âge moyen des jeunes était de 18,9 ans . La tranche d'âge de 15-19 ans est la plus représentative (61,4 %).

Les non mariés représentent 91,8 %. Dans l'ensemble ceux qui ont le niveau bas (primaire et sans) représentent 10,6 %. La répartition selon la religion montre qu'à part l'église catholique, d'autres religions occupent 55,7 %, et la tribu shi a été représentée à 46,8 %. Plus de 50 % des jeunes vivent loin de leurs parents biologiques.

Ces résultats sont très proches aux ceux trouvés par Clétus et ses collaborateurs en 2016 dans une enquête menée à Bobo au Burkina-Faso où les filles étaient représentées à 54 % ; 91 % de jeunes étaient célibataires les non scolarisés étaient dans l'ordre de 8 % . La tranche d'âge de 15-19 ans était représentée à 58,1 % .

4.2. Connaissances

Au cours de cette étude 98,1 % des jeunes affirment avoir déjà entendu parler de VIH/SIDA et 80,1 % de la grossesse non désirée. La plupart des jeunes ont reçu les informations d'éducation sexuelle par le canal de l'école. Nos résultats sont soutenus par ceux de Clétus et al. (2016) au Burkina -Faso et de EKOUYA Bowassa au Congo Brazzaville en 2017 qui ont trouvé respectivement 98 % et 99,4 % des jeunes qui ont entendu parlé de VIH/ SIDA par le canal de l'école (54 %) .

La connaissance des signes et mode de transmission

Nos résultats ont montré que les signes de grossesse les plus cités par les jeunes étaient le vomissement et la nausée ; par contre pour le VIH/SIDA l'amaigrissement ( 58,2 % ) est placé au premier rang parmi les symptômes de la maladie. Le mode de transmission le plus connu par les jeunes est la contamination par voie sexuelle dans 76,3 %.

Ces résultats sont soutenus par ceux trouvés par dans l'étude menée au Mali par Koniba qui a trouvé que ceux souffrent de Sida ont une aire maigre partenaires 76,8 % (Koniba ,2011).

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Les jeunes de Brazzaville ont également placé la voie sexuelle comme la principale voie de contamination de VIH/SIDA (EKOUYA BOWASSA Gaston, 2017).

Plusieurs auteurs reconnaissent le vomissement et la nausée comme les signes principaux de la grossesse.

Nous avons également remarqué dans cette étude que la majorité des jeunes enquêtés (94,7 %) savent qu'il n'y a pas un médicament curatif du VIH/SIDA. Nos résultats sont proches à ceux trouvés par Amuri L ; 2009 (90.4%) légèrement supérieurs à ceux trouvés par 80,6 % . (Oumou Keita, 2015).

Moyens de prévention

Dans notre étude, au moins 95,4 % des jeunes reconnaissent que l'abstinence , la fidélité et préservatif sont les véritables moyens de protection de VIH/SIDA . Notons aussi la reconnaissance préservatif dans la protection de grossesse non désirée (61,8 % ). ces résultats sont comparables à ceux de FOMBA qui a trouvé 69 % FOMBA Bouba,2009.

Enfin la plupart (57,9 %) de nos enquêté ont du mal à calculer la période d'ovulation Seulement 42,1 % se disent être capables de bien calculer la date d'ovulation. Le résultat trouvé par Nsakala et ses collaborateurs en 2013 qui on trouvé 36,5% est proche au nôtre ( Nsakala et all (2013).

Ce taux élevé de connaissance générale pourrait s'expliquer par la médiatisation de la pandémie du sida lors des multiples campagnes de sensibilisation et l'integration d'éducation sexuelle dans les programmes nationaux d'enseignament en RDC.

Nous avons noté qu'un niveau de connaissance complet et correct était significativement associé à l'âge, au statut matrimonial et au niveau d'étude. Les jeunes dont l'âge varie entre 19- 24 ans sont mieux informés que les jeunes de moins de 19 ans quant aux signes , mode transmission et moyen de prévention de VIH et grossesse non désirée , de transmission du VIH. De la même façon, le niveau de connaissance exacte était plus élevé chez les plus mariés qu'aux célibataires. Enfin, le niveau de connaissance était plus élevé chez les jeunes ayant un niveau solaire (secondaire et universitaire) que chez sans niveau. Ces observations coïncident avec les résultats d'une enquête menée en 2016 au Burkina -Faso par Clétus et al menée au Cameroun, qui trouvent le sexe, à l'âge, au niveau scolaire étaient associés significativement à la connaissance .

La fréquentation scolaire influence positivement la connaissance des moyens de transmission des IST/VIH. L'école participe à ce processus par lequel le jeune construit sa personnalité par « l'intériorisation/incorporation » de manières de penser et d'agir socialement. C'est aussi le

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rôle de l'école de former et d'informer notamment sur les questions de santé sexuelle et reproductive.

4.3. De l'attitude de jeunes en matière de prévention du VIH/SIDA et des grossesses non

désirées

L'étude nous permet de constater que les adolescents n'ont pas toujours des attitudes favorables en matière de prévention de VIH/SIDA et grossesses non désirées.

Certains jeunes (14,6 % ) pensent encore qu'un malade du sida peut trouver un soulagement dans des chambres de prières et chez les tradipraticiens.

Les jeunes qui refusent de partager même repas et/ou le lit avec un malade du sida sont à l'ordre de 52,3 %. Près de la moitié des jeunes refusent d'assumer la responsabilité en cas d'une grossesse non désirée et ceux qui refusent de se faire dépister sont à l'ordre de 58,3 %. Certains jeunes sont prêts à risque leur vie devant l'offre d'un rapport gratuit non protégé (38,4 %). Plus de la moitié des jeunes refusent de se faire dépister pour des raisons de stigmatisation.

Ces résultats sont proches à ceux de Nsakala qui trouvé que 52,6 % de jeunes refusent de se faire dépister. Loin à celui trouvé par FAMBA 20 % dans la tranche d'âge de 15 à 24 ans. Nos résultats indiquent que la persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du préservatif vis-à-vis de grossesses et personnes vivant avec le VIH s'est observée chez les jeunes filles que les garçons ; chez les moins âgés que chez les jeunes de plus de 19 ans et chez les célibataires que chez les mariés. Ceci peut être dû à des rumeurs sur la fiabilité du condom, ou à une perception erronée des risques de contamination et de la gravité du VIH. Selon l'UNICEF, la promotion du préservatif qui est un des dispositifs essentiels de la prévention de l'infection à VIH, fait malheureusement l'objet de plusieurs rumeurs parmi les utilisateurs ou non de ce mode de contraception.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe