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Connaissances , attitudes et pratiques des jeunes de 15 à  24 ans de la commune d'Ibanda en matière de prévention du VIH/sida et des grossesses non désirées


par Simon SHABANI MULUMBU
Université libre des grands lacs - Licence Epidémiologie 2020
  

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1.2. REVUE EMPIRIQUE

Dans les pays où sévissent des épidémies généralisées, tels que le Cameroun, la

République centrafricaine, la Guinée équatoriale, le Lesotho et la Sierra Leone, plus de 80 pour cent des jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont des connaissances insuffisantes sur le VIII. En Somalie, 26 pour cent seulement des filles ont entendu parler du SIDA ; elles ne sont qu'un pour cent à savoir comment éviter l'infection.

En Ukraine, si 99 % des filles avaient entendu parler du SIDA, 9 % seulement pouvaient indiquer les trois moyens principaux qui permettent d'éviter l'infection. (OMS-UNICEF-FNUAP-ONUSIDA, 1998).

L'enquête nationale de surveillance comportementale et de prévalence du VIII menée en 2005 et 2006 a rapporté que seulement 5 % des jeunes de 15-24 ans ont une connaissance complète sur la prévention du VIH et qu'à peine 20 % ont eu recours au préservatif lors d'un rapport sexuel occasionnel durant les 12 derniers mois (PNMLS, 2005).

Les habitudes de consommation nuisibles d'alcool sont à la hausse chez les jeunes; Environ 14 % des filles et 18 % des garçons âgés de 15 ans à 24 ans dans les pays à revenu faible consomment de l'alcool. La consommation et dépendance à l'alcool contribuent à des comportements sexuels à risque, y compris l'initiation précoce de l'activité sexuelle, de multiples partenaires sexuels, l'utilisation du condom et les rapports transactionnels. https://www.globalhealthlearning.org/sites/default/files/FR001-, 2005

Dans l'étude de B. Touré faite à Abidjan, plus de la moitié des élèves enquêtes (56,1%) avaient déjà eu des rapports sexuels. L'âge moyen au premier rapport sexuel était de 15,02 ans chez les filles et 15,28 ans chez les garçons (Touré et al, 2005).

Une étude montre que les se considérant privés d'un cadre de formation leur permettant d'acquérir les compétences attendues, les jeunes adolescents se débrouillent avec leurs pairs, tandis que d'autres espèrent trouver dans la pornographie, l'alternative idéale pour l'apprentissage sexuel. C'est une attitude rencontrée chez la majorité des jeunes au-delà de 15 ans qui préfère parler de leurs problèmes intimes entre eux, mettant ainsi leurs parents loin de leurs préoccupations sexuelles (Devore ER,2005).

Selon l'étude d'Amidou ; les principales sources d'information sur les
IST/SIDA pour les élèves étaient : l'école/conférence avec 50%, les médias avec 44,7% ; les parents avec 3,2%. Les parents ont été une source rarement rapportée par toutes les enquêtes. (Amidou ,2006)

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Kalambahi et al , 2006 évoquent à travers l'ouvrage : le comportement des jeunes. Après la guerre connue par la République Démocratique du Congo (RDC), il y a eu un impact négatif concernant la sexualité des jeunes. Mais aussi , cette guerre a toutefois permis d'aggraver ce fait. Les jeunes sont non seulement précoces en matière de la sexualité , mais ont aussi les relations sexuelles dans des conditions et circonstances qui les rendent plus vulnérables aux IST/VIH

FOMBA (2009) dans sa thèse portant sur les connaissances, attitudes et pratiques des jeunes lycéens face aux IST VIH/SIDA dans les écoles secondaires de la commune I du districtde Bamako, avait trouvé que tous les enquêtés en activité sexuelle ont eu au moins deux partenaires sexuels et 26,6 % ont eu plus de 5 partenaires sexuels. La voie sexuelle était citée par 30,47 % des élèves comme la voie principale voie de contamination du VIH/SIDA suivie la transmission de la mère-enfant 15,73 % .

Dans son travail sur Connaissance, attitude et pratique des jeunes chrétiens de Bukavu sur le VIH/SIDA ; Amuri montre que La plupart des jeunes chrétiens (92 % ) savent que le sida a des conséquences grave sur la vie sociale et cela c'est un signe positif et surtout qu'un grand nombre sait que le SIDA est incurable (90,6 %). (AMURI L.E. KISOSE, 2009)

Ousmane,(2010) note qu'une bonne proportion des adolescents a entendu parler de la planification familiale (86,5%), mais pour beaucoup, elle se limite à l'espacement des naissances (81,21 % des fréquences de définition de la PF).

Il trouve également que les adolescents n'ont pas toujours des attitudes et des pratiques favorables à la planification familiale. De ces analyses, il ressort que la moyenne de l'âge idéal pour les premiers rapports sexuels selon les adolescents se situe à 17,7 ans ,aussi l'approbation de la PF reste faible ( 53,75 % ) et les besoins d'information demeurent énormes. Sur 65,75 % d'adolescents qui ont une expérience sexuelle, seulement 54,8 % ont déjà utilisé une méthode contraceptive.

Le taux de dépistage du VIII chez les jeunes s'élève à 13,8 % en moyenne dans la région de l'AOC. La proportion de jeunes femmes ayant fait un dépistage du VIII est supérieure à celle des jeunes hommes (18 % et 10 % respectivement). Ce taux supérieur peut également être dû aux tests réalisés lors des visites prénatales dans les centres de santé. Enfin, le taux de connaissances sur le VIII chez les jeunes de la région de l'AOC est faible au point d'être alarmant : seuls 27 % des hommes et 25 % des femmes âgés de 15 à 24 ans possèdent de bonnes connaissances sur la prévention du VIH (Donald et al,2010)

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Dans une étude, de type transversal, descriptive, portant sur 500 élèves âgés de 15 à 24 ans réalisée à Bamako et qui avait pour objectif d'étudier les connaissances, attitudes et pratiques des jeunes lycéens de la commune III du district de Bamako face aux IST et VIII/SIDA montre que malgré la bonne connaissance sur les IST/SIDA ; 71% des adolescents n'ont pas eu recours au préservatif lors de leur premier rapport sexuel ; 52,4% ont eu des rapports avec 2 à 5 partenaires (Koniba ,2011).

Le Département de affaires économiques des Etats-Unis, montre que Les grossesses précoces et non désirées, les infections par le VIII et la violence scolaire constituent des enjeux critiques, qui freinent l'accès à l'éducation et la réussite scolaire des élèves de la région, tout en limitant leurs possibilités de gagner leur vie. Dans le même temps, alors que le risque de contracter le VIII est élevé, seuls 27 % des hommes et 25 % des femmes âgés de 15 à 24 ans possèdent de bonnes connaissances en matière de prévention du VIII (Division de statistique, 2013).

Un rapport des Fonds Des Nations Unies Pour La Population sur les grossesses des adolescentes à Kinshasa, montre que le recours à la contraception, tant moderne que traditionnelle, est très faible chez les adolescentes congolaises. Elle est en deçà de la moyenne nationale, qui elle-même est déjà très faible (5,4 %). Cette même étude montre qu'un nombre considérable de jeunes 15-24 ans ne savent pas comment le VIII se transmet ou comment se protéger de la maladie (UNFPA, 2013).

Selon une enquête menée à Kinshasa par Gabriel Vodiena Nsakala et al sur les déterminants associés à la pratique de la double prévention des IST/VIII/sida et des grossesses précoces chez les adolescents en milieu scolaire de Kinshasa, une proportion presque identique des filles (35,9 %) et des garçons (34,8 %) (p=0,032) se considèrent très à risque du VIII/Sida et des grossesses contre 23 % des garçons et 19 % des filles qui ne se considèrent pas du tout le risque. Si les garçons craignent plus le VIII/Sida (48,6 % contre 32,3 %), les filles ont plus peur de la grossesse (14,4 % contre 11,4 % .

En 2007, l'enquête démographique et santé menée en RDC révèle que chez les adolescentes, une proportion identique (18 % ) des jeunes filles et des garçons de même âge ont eu des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans (âge médian au premier rapport sexuel est 16,8 ans chez les filles et 18,1 ans chez les garçons) . (Ministère de Plan, 2013-2014)

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Selon l'EDS 2014, la proportion de la population de 15-24 ans ayant une connaissance « approfondie » du VIH/sida est 24,9 % pour les hommes contre 18,6 % pour les filles , dans l'ensemble cette proportion est de 21,8 % et que le taux de l'utilisation du condom au cours des derniers rapports sexuels à risques : jeunes de 15- 24 ans (Ministère de Plan, 2013-2014).

BAHATI quant à lui après son étude sur Connaissances, attitudes et pratiques relatives à l'utilisation des préservatifs dans la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/sida en milieu Universitaire, il a trouvé les résultats ci-après : Connaissances

La quasi-totalité des étudiants connait le préservatif (94,2 %). Les canaux d'information sur le préservatif restent l'école, le partenaire sexuel, les amis et les médias. Plus de 70% des étudiants connaissent deux types de préservatifs : le masculin et le féminin. La quasi-totalité ; 97,7 % des étudiants déclarent que le préservatif protège des IST. Dans l'ensemble, Seuls 25,4 % des étudiantes de l'ISTM utilisent systématiquement le préservatif (BAHATI,2014)

Une étude sur les perspectives de la sexualité ont révélé que les relations sexuelles précoces (avant 16 ans) existaient chez 25 % des jeunes. (Jovic et al, 2014).

Oumou Keita, dans son enquête a démontré la précocité de rapport sexuel chez les jeunes de 15 - 24 ans. Elle a trouvé l'âge moyen 16 ans et l'âge médian était de 15,8 ans (Oumou,2015).

Il ressort d'une enquête menée à Bobo au Burkina-Faso sur les connaissances et attitudes des jeunes de Bobo-Dioulasso en matière de prévention du VIH et de la grossesse non désirée que Les connaissances exactes des enquêtés sur la transmission, la prévention du VIH et la contraception étaient approximatives. Très peu de jeunes (9 %) avaient une connaissance complète des modes de transmission, et 5 % n'avaient aucune connaissance. La persistance des perceptions erronées sur l'efficacité du préservatif (25 %) et la contraception (32 %) n'empêchaient pas certains jeunes à les utiliser. Les connaissances et les attitudes des jeunes vis-à-vis du VIH et de la contraception variaient selon l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et le type de supervision parentale (Cletus et al, 2016).

EKOUYA , dans son étude sur Connaissances, attitudes et pratiques des jeunes scolarisés face au VIH/SIDA à Brazzaville montre que 99,4 % ont affirmé avoir déjà entendu parler du VIH/SIDA. Seuls seulement 36 % de ces élèves faisaient occasionnellement l'usage des préservatifs (EKOUYA, 2017).

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Le Plan stratégique national de la santé et du bien-être des adolescents et des jeunes 2016 - 2020 de la RDC mentionne que les jeunes ne considèrent pas le VIII comme une menace pour eux et plusieurs parmi eux ne savent même pas comment se protéger contre le VIII. Une proportion non négligeable ne sait pas comment se transmet l'infection à VIII ni ce qu'il faut faire pour se protéger. Plusieurs parmi eux n'ont pas un accès facile aux moyens de protection.

Les pourcentages des jeunes de 15-24 ans qui ont effectué un test de VIII et ont reçu le résultat ne sont respectivement que de 14,1 % chez les filles et 6,8 % chez les garçons alors que la connaissance du statut sérologique vis-à-vis du VIII contribue à limiter la propagation de l'épidémie du VIII dans la mesure où elle permet aux personnes de prendre des précautions pour se protéger et protéger leurs partenaires (Ministère de la Santé, 2017).

Très peu de jeunes avaient une connaissance complète des modes de transmission, et d'autres n'avaient aucune. Cette étude ajoute que les connaissances et les attitudes des jeunes vis-à-vis du VIII et de la contraception variaient selon l'âge, le sexe, le niveau d'éducation et le type de supervision parentale (Tshimanga et al ,2018).

Selon l'OMS, plus l'âge avance plus les jeunes acquièrent une certaine maturité par rapport à un moment (adolescence) où ils manquent des connaissances et des compétences nécessaires, les adolescents tendent à moins se protéger du VIII que les jeunes qui ont dépassé 20 ans (OMS, 2019).

Age, sexe , Niveau d'étude , Religion , Situation matrimoniale

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"Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots"   Martin Luther King