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Etude des possibilités d'atténuation et d'adaptation au changement climatique des riverains dans les zones forestières et péri-forestières de Tiddas (plateau central, Maroc).


par Abderrahmane Moatassim
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan-II - Ingénieur en agronomie & Option : Ecologie et Management des Ecosystèmes Naturels -EMEN 2019
  

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5.2.1 Introduction

Pour préserver et développer durablement son patrimoine forestier, le HCEFLCD a adopté des stratégies et programmes nationaux pour l'atténuation des changements climatiques. De ce fait, il a réorienté et refondu sa politique sur la construction de processus de développement durable dans sa dimension multiple écologique, économique et socioculturelle. Ainsi, l'ensemble des réflexions et d'études stratégiques d'appui au développement durable des secteurs forestiers et agricoles ont abouti à l'élaboration du Programme Forestier National (PFN) en conformité avec l'Agenda 21 de la CNUED (Mhirit et al., 2010).

Le PFN constitue donc un outil stratégique de développement durable du secteur forestier à l'horizon 2020. Il définit les objectifs globaux et détaillés de la stratégie, les programmes prioritaires opérationnels et les actions prioritaires pour conduire le changement ; il précise aussi les principales conséquences micro-économiques, juridiques, constitutionnelles, financières et organisationnelles. En rupture avec l'approche sectorielle technique et dans le cadre du PFN, le HCEFLCD a engagé en 2004 un processus de planification opérationnel territorialisé pour une période décennale (2005-2020).

La mise en place des principales mesures d'accompagnement du PFN, constituent les leviers nécessaires pour permettre aux programmes retenus de donner les résultats attendus. Ces mesures concernent les premières actions mises en oeuvre en vue d'intégrer l'adaptation au changement climatique dans la stratégie de gestion des écosystèmes forestiers.

Par ailleurs, le département de l'Agriculture s'est investi dans l'adoption de la stratégie de développement agricole PMV qui va imprimer au secteur agricole une dynamique d'évolution harmonieuse qui tient compte de ses spécificités. Cette stratégie s'articule autour d'une approche globale qui repose d'ailleurs sur deux piliers majeurs : l'agriculture moderne et solidaire.

L'objectif de l'agriculture solidaire étant de développer une approche orientée vers la lutte contre la pauvreté, par l'augmentation de manière significative le revenu agricole des exploitants les plus fragiles, notamment dans les zones périphériques. Parmi les impacts attendus de cette stratégie, on citera la croissance, la mise à niveau et l'augmentation du revenu agricole comme moteur de lutte contre la pauvreté rurale, à la fois dans les campagnes, mais aussi dans le périurbain défavorisé. Ces résultats ne sont obtenus que par la mise en oeuvre d'importants moyens financiers et institutionnels.

5.2.2 Les initiatives d'acteurs institutionnels

? L'agriculture et les aléas climatiques

Les effets de l'augmentation de la température sur l'agriculture restent, à ce jour, peu perceptibles par rapport à ceux de la pluviométrie et de sa rareté de plus en plus marquée. Aussi on peut dire que l'agriculture marocaine est bel et bien vulnérable aux changements climatiques et ce tant au réchauffement apporté par ce changement qu'au manque d'eau que cela entraîne. Les effets du climat et de ses aléas ont eu une grande part dans les crises qu'a connues l'agriculture au Maroc ce dernier siècle (Laouina, A. 2006).

Le secteur bour au Maroc soumis aux aléas du temps se caractérise par un système d'exploitation traditionnel et vivier avec une prédominance des céréales qui occupent 57% de la SAU nationale ; et une productivité faible par rapport à la main-d'oeuvre et aux facteurs de production. Cette faible productivité est expliquée par une utilisation limitée des nouvelles technologies à savoir la mécanisation,

Le Maroc a accordé une importance particulière à la mobilisation des ressources en eau à travers la construction des barrages qui sont au nombre de 145 dont la capacité de stockage atteint 18,67 milliards

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les semences certifiées, engrais, les traitements phytosanitaires et autres. Ces problèmes se répercutent sur le niveau de vie des agriculteurs de ces régions qui représentent 90% de la population rurale.

A ce propos, Laouina, A. (2006) rapporte les cultures pratiquées en bour subissent en plein fouet l'effet des sécheresses et le rendement céréalier peut vaciller entre 17qx/ha pour une année de bonne pluviosité (1995-96) et 4 qx/ha pour une année sèche comme la campagne (1994-95).

Les interventions de l'Etat à Tiddas pouvant s'inscrire dans le registre de la lutte contre la désertification, concernent l'ensemble des actions menées par les services de l'agriculture, à travers la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles, dans le cadre de projets spécifiques ou à travers les tâches que leur impose la fonction d'encadrement des agriculteurs d'une manière générale. Ces interventions territorialement localisées au niveau de l'espace d'une commune, envisagent le développement local selon les mesures préconisées par l'agriculture solidaire du PMV tels les aides à l'investissement en matériel d'irrigation de complément, le renforcement des capacités techniques des producteurs.

? Forêt : un secteur soumis à toutes sortes de pressions

La forêt Marocaine dans son ensemble est sous l'influence de plusieurs pressions qui peuvent être d'origine anthropiques ou liées au climat et à ses aléas dans notre région. La vulnérabilité de la forêt Marocaine sous l'impact des pressions anthropiques peut être évaluée par les dégâts causés par le surpâturage sur la régénération naturelle des différentes essences : la possibilité fourragère de la forêt est de 1,58 milliards UF et la quantité totale annuelle d'UF prélevée par cheptel en forêt est 2,5 fois la possibilité de la forêt. Les coupes abusives de bois de feu et les élagages des branches d'arbres au profit du bétail en périodes de sécheresse ne font qu'aggraver la situation.

A ces pressions anthropiques sur la forêt s'ajoutent celles liées aux changements climatiques qui sont observables. Elles ont eu des conséquences visibles sur les massifs forestiers avec des mortalités massives d'arbres sur pied, et une absence totale de jeunes semis. Ceci confère à la forêt Marocaine le qualificatif d'état statique qui est le stade ultime de l'équilibre climatique.

Dans le domaine de la conservation des eaux et du sol, initiée sous le Protectorat a été poursuivie après l'indépendance. Les actions menées dans ce domaine par l'administration forestière consistent en des reboisements de protection et de production, qui sont à l'origine des plantations de pins et d'eucalyptus qui constituent autant de boisements artificiels sur le domaine public, sur les terres collectives et sur les terres melk. Ces actions étatiques sont renforcées par le plan national de lutte contre la désertification (1986) qui vise le maintien du potentiel forestier et des équilibres naturels, la satisfaction des besoins prioritaires de la population, la complémentarité entre la forêt et les activités agricoles et l'amélioration des écosystèmes pastoraux s'inscrivaient dans une dimension de lutte contre la désertification (Aderghal & al, 2011).

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle