WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'aide publique au developpement dans la lutte contre l'extreme pauvrete au Cameroun : cas du contrat de desendettement et de developpement


par Samuel Bileou Christian Wandji
Institut des Relations Internationales du Cameroun  - Mater 2 en Relations Internationales option communication et Action Publique Internationale  2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. Le bilan sectoriel des D 1 et 2

Les deux premiers contrats D au Cameroun comme sus-précisés étaient concentrés dans les secteurs de l'éducation à hauteur de 20%, la santé 10%, l'agriculture 9% et 25% dans le secteur des infrastructures. Le caractère multidimensionnel de la pauvreté rend d'autant plus pertinentes ces interventions dans divers secteurs pour une lutte multidimensionnelle de la pauvreté. Dans le plan éducatif, on comptabilise entre autres, 40 000 instituteurs ont été recrutés dans la fonction publique sur fond de financement par le D et 1500 salles de classes. En matière sanitaire, 400 personnels de santé ont été formés avec 19 000 femmes enceintes qui ont bénéficié de chèques santé ; acheté au prix de 6 000 FCFA, le chèque santé donnant droit à 60 000 FCFA de soins. Par ailleurs dans le domaine agricole, 2000 conseillers agricoles ont été formés, 250 000 exploitations familiales agricoles accompagnées dans la modernisation, 8 000 jeunes formés aux métiers agricoles, 2 500 jeunes insérés dans le monde professionnel agricole et enfin 3 250 000 arbres plantés. Dans ce sillage, on peut relever les programmes108(*) de consolidation et de pérennisation du conseil agropastoral (PCP-ACEFA), et d'appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche (PCP-AFOP) ; ou encore le programme d'appui à la recherche agronomique (PAR). Dans le cadre de ce dernier, de nombreux projets sont intervenus notamment les projets D « horticulture », « légumineuses », « manioc », « pomme de terre », « riz », « volailles », « sorgho », ou encore « agrosystème du Nord »109(*) pour ne citer que ceux-ci.

Enfin sur le plan infrastructurel, de nombreux projets ont été initiés en faveur de l'aménagement du territoire au niveau urbain dont 14 km de voies revêtues à Yaoundé, le financement partiel du pont sur le Wouri et l'amélioration de la gestion des eaux de pluie pour 600 000 habitants. Dans les villes de Garoua, Bafoussam et Bertoua, 1 000 points d'éclairage ; 50 points d'eau potable ; 52 000 m² d'espaces verts aménagés c'est-à-dire l'équivalent de 7 stades de football et 205 000m² d'espaces marchands équivalent à 28 stades de football. Au niveau des campagnes, 2 000 km de pistes rurales et côtières réhabilités avec 900km de routes construites. Le D a également donné lieu à la construction de 4 000 infrastructures collectives dans les 10 régions du Cameroun, il s'agit entre autres de puits, de marchés ou encore de gares routières110(*). Par ces projets, la création d'emplois, le transfert de technologie sont palpables.

La particularité de tous ces projets est qu'ils visent l'amélioration du bien-être des populations et par conséquent la réduction de la pauvreté sous toutes ses différentes formes multidimensionnelles.

CONCLUSION PARTIELLE

Il était question dans le cadre de cette première partie de s'appesantir dans une première considération sur les référentiels de l'action publique en matière de lutte contre la pauvreté au Cameroun, puis dans une seconde, d'analyser l'architecture du D en matière de lutte contre la pauvreté au Cameroun. Il ressort que l'action publique dans la lutte contre la pauvreté au Cameroun est le résultat de dynamiques de groupes comme le reflètent les différents cadres de références opérant dans le paysage institutionnel camerounais. Par ailleurs et intégrant cette dynamique multi-acteurs, le D camerounais dit « hors norme » présente une architecture organisée autour de son objectif principal qui est la réduction de la pauvreté et le développement socio-économique du Cameroun. Partant, le déploiement D est aujourd'hui gouverné par le troisième D doté d'un montant de 401 milliards de FCFA avec toujours le même but de réduction de la pauvreté et aussi qui prépare le pays à apprêter à envisager un après D. C'est ce qui va d'ailleurs faire l'objet d'une analyse plus exhaustive et approfondie de cette seconde partie portant sur les implications opérationnelles du D dans la réduction de la pauvreté au Cameroun.

DEUXIEME PARTIE : LES EFFETS DU CONTRAT DE DÉSENDETTEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT SUR LES FOYERS DE L'EXTREME PAUVRETE AU CAMEROUN

Dans cette seconde partie qui porte sur les implications opérationnelles du contrat de désendettement et de développement sur la réduction de la pauvreté au Cameroun,il sera question nous de présenter les effets opérationnels de l'implémentation du D au Cameroun en faveur de la réduction de la pauvreté et aussi sur les contraintes et perspectives liées à l'implémentation du D dans la lutte contre la pauvreté au Cameroun. Cette ossature a pour objectif d'examiner l'impact du D dans la réduction de la pauvreté tant sur le plan monétaire ou indirect que sur le plan non monétaire. Etant donné que toute oeuvre humaine n'est pas parfaite nous verrons aussi dans quelles mesures apporter des esquisses de solutions à ces différentes entraves dues à l'implémentation du D au Cameroun. Pour mener à bien notre étude, les effets du Contrat de Désendettement et de Développement sur la réduction de la pauvreté au Cameroun feront l'objet du troisième chapitre (chapitre III) et enfin les contraintes et perspectives liées à l'implémentation du D dans la lutte contre la pauvreté au Cameroun feront l'objet du quatrième chapitre (chapitre IV).

TROISIEME CHAPITRE : LES EFFETS DU CONTRAT DE DÉSENDETTEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT SUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ AU CAMEROUN

L'implémentation du D au Cameroun s'est faite sur la base d'une étude préalablement menée sur les types de pauvreté ce qui permet de cibler les programmes qui auront un impact profond sur les populations. Le développement de ce troisième chapitre s'articulera autour de l'approche conceptuelle de la pauvreté (section 1) d'une part et par la suite, de l'opérationnalisation effective du D dans la réduction de la pauvreté au Cameroun.

* 108 www.cameroon-tribune.cm/article.html/36650/fr.html/bafoussam-les-retombees-projets-c2d (consulté le 15 juin 2021).

* 109 https://afrique-centrale.cirad.fr/recherche-en-partenariat/contrat-de-desendettement-et-de-developpement-c2d (consulté le 16 juin 2021).

* 110Ambassade de France, note d'information, 2017, disponible sur le site de l'ambassade de France au Cameroun.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius