WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Fardeau perçu et risque de burnout parental : une étude menée auprès des parents d'enfants avec tsa dans la ville de Douala


par Gérôme Didié MENZEPO
Université de Douala  - Master en psychologie 2022
  

sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITÉ DE DOUALA

***********

THE UNIVERSITY OF DOUALA

************

Faculté des lettres et sciences humaines
*************
Faculty of letters and social sciences
**************
École Doctorale « Lettres, Civilisations et Sciences Humaines »
Doctorate school of «Letters, Civilizations and Humanities»
*************
Unité de Formation Doctorale Philosophie et Psychologie
Doctorate Unit Training of Philosophy and Psychology
*************
Laboratoire de psychologie et des sciences du comportement
Laboratory of Psychology and behavior sciences
***********

FARDEAU PERÇU ET RISQUE DE BURNOUT PARENTAL :
UNE ÉTUDE MENÉE AUPRÈS DES PARENTS D'ENFANTS
AVEC TSA DANS LA VILLE DE DOUALA.

Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme de Master en

psychologie

Spécialité : PSYCHOPATHOLOGIE ET PSYCHOLOGIE CLINIQUE
Par :
MENZEPO GEROME DIDIE
Titulaire d'une licence en psychologie.
Matricule : 19L28508
Sous la direction du :
Pr NJIENGWE F. ERERO

Maître de conférences en Psychopathologie et Psychologie Clinique à
l'Université de Douala.

Année académique 2020/2021

Je dédie ce travail à ma tendre mère, Maman YIAMBOP HELENE et à Mes frères et soeurs qui me soutiennent tant.

i

SOMMAIRE

SOMMAIRE i

REMERCIEMENTS ii

RÉSUMÉ ii

ABSTRACT iv

LISTE DES FIGURES v

LISTE DES ABRÉVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX iii

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L'ETUDE 3

CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE 4

CHAPITRE 2 : REVUE DE LITTERATURE ET INSERTION THEORIQUE DE L'ÉTUDE.14

2.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE TROUBLE DU SPECTRE DE L'AUTISME 14

2.2. BURNOUT PARENTAL. 26

2.3. BURNOUT PARENTAL APPLIQUÉ AUX PARENTS D'ENFANTS AVEC TSA41 2.4. FARDEAU DES PARENTS D'ENFANTS TSA : UN ÉLÉMENT EXPLICATIF ET DU

BURNOUT PARENTAL. 47

2.5. INSERTION THÉORIQUE DE LA RECHERCHE 53

DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE ET OPERATOIRE DE L'ETUDE 64

CHAPITRE 3 : MÉTHODOLOGIE 65

3.1. RAPPEL DE LA QUESTION ET DE l'OBJECTIF DE L'ÉTUDE 65

3.2. HYPOTHÈSE DE RECHERCHE 66

3.3. DESCRIPTION DES VARIABLES DE L'ÉTUDE 66

3.4. PARTICIPANTS ET ÉCHANTILLONNAGE 68

3.5. OUTILS DE COLLECTE DES DONNÉES 69

3.6. OUTILS D'ANALYSE DES DONNÉES. 72

CHAPITRE 4 : RÉSULTATS : DESCRIPTION, INTERPRÉTATION ET DISCUSSION 77

4.1. STATISTIQUES DESCRIPTIVES 77

4.2. STATISTIQUES INFÉRENTIELLES 93

4.3 DISCUSSION DES RÉSULTATS 99

CONCLUSION 103

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 105

ANNEXES ix

TABLE DES MATIÈRES xxxviii

ii

REMERCIEMENTS

Partant du fait que ce travail n'a pas pu être accompli sans l'aide et la collaboration des autres personnes, il est de mon devoir moral d'exprimer ma gratitude à ces personnes à travers ces quelques mots.

J'adresse tout d'abord mes sincères remerciements au Professeur Erero F. NJIENGWE, mon directeur de mémoire pour son encadrement, son écoute, son orientation, ses encouragements et surtout sa disponibilité malgré ses multiples occupations.

J'adresse aussi mes sincères remerciements au chef de département de psychologie de l'université de Douala, le Professeur Marie-Chantal NTJAM qui a toujours su nous motiver et nous mettre au travail.

J'adresse aussi mes remerciements à l'endroit du Docteur Mathilde NDJIGUI pour son écoute, son apport méthodologique et son orientation.

Un merci aux Docteurs George NOUMBI et Achille TADAHA pour leurs apports méthodologiques, leurs disponibilités à relire ce travail et pour leurs encouragements au cours de la réalisation de ce travail.

Mes remerciements s'en vont aussi à l'endroit du Docteur Christian EYOUM pour ses conseils, ses encouragements, son sens d'orientation et sa disponibilité à relire ce travail.

Un merci aux Messieurs Armand HAPPI, Paul Fils TANG II, Chatry NJAFANG pour leurs apports techniques et leurs orientations pour la réalisation de ce travail et à madame Nadège BILOA pour sa disponibilité à relire ce travail.

Je dis également un grand merci à tous mes camarades du laboratoire qui ont su me motiver et m'apporter leur point de vue pendant les moments de séisme, pour les moments de partage d'expérience et discussion constructive qui ont contribué à rendre cette activité de recherche plus intéressante et captivante. Je cite en occurrence messieurs David Donald EPOPA EBENE, Lady Diana MAKOUDJOU, etc.

Un merci à tous les responsables et le personnel des structures qui nous ont accueillis pour la collecte des données : centre ANAISSA, les Camelins, Fedem le Caméléon, Guy Martial center, centre éducatif clinique, Matou Toutou, IPPR.

Un grand merci à tous ceux et celles qui dans l'ombre ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

RÉSUMÉ

iii

Contexte : La détresse des parents d'enfants avec TSA commence dès la suspicion des premiers signes d'alerte chez l'enfant et évolue dans le temps avec les exigences de la prise en charge de ce dernier d'une part et de l'idéal parental d'autre part. Elle représente le fardeau que porte chaque parent ayant un enfant autiste, lequel pourrait le conduire à l'épuisement (burnout parental). À l'état actuel de nos connaissances, la problématique du burnout parental bien que récent a été plus abordé dans la population générale, et chez les parents d'enfants ayant le diabète et autres maladies chroniques (Hosdey-Radoux & al., 2017 ; Menétrey & Roskam, 2017 ; Lindahl Norberg, 2007; Lindahl Norberg et al., 2014). Peu d'études ont donc été menées sur les parents d'enfants avec TSA (Sanchez-Rodriguez & al., 2019) et pas d'études africaines à ce sujet (Roskam & al. 2021). Ce travail pose ainsi le problème de la détresse psychologique des parents ayant un enfant avec TSA.

Méthodologie : L'objectif de cette étude étant d'explorer l'impact du fardeau perçu dans la survenue du burnout parental chez des parents d'enfants avec TSA, 52 parents dont 14 pères et 38 mères retenus de façon volontaire et par convenance aux critères de l'étude ont été soumis à une batterie de tests constituée de la PSS-10, la HAD, la DERA, le PCL-5, le PBI et un questionnaire des données sociodémographiques. L'analyse descriptive et inférentielle des données a été faite à partir du logiciel SPSS-23.

Résultats : Les résultats obtenus à l'analyse descriptive révèlent que 96,15% des participants avaient une faible perception de leurs capacités à faire face au stress ; 26,92% avaient une symptomatologie certaine d'anxiété ; 19,23% avaient une symptomatologie certaine de dépression. 57,14% des hommes avaient un haut niveau de désajustement émotionnel contre 14,28% de ressources adaptatives. Chez les femmes, 26,31% avaient un haut niveau de désajustement émotionnel contre 2,85% avec un haut niveau de ressources adaptatives. 38,46% des participants avaient un TPST et 26,92% avaient un burnout parental. Pour ce qui concerne l'analyse inférentielle, l'application du Rho de Spearman permet de conclure sur la base des degrés de significativité respective (HR1 : Rho = 0,150 ; HR2 : Rho =-0,102; HR3 : Rho = 0,142 ; HR4 : Rho = 0,027 ; HR5 : Rho = -0,112 HR6 : Rho = 0,041) l'existence des liens significatifs entre les différentes variables.

Conclusion : Il ressort donc qu'il existe bel et bien un lien entre le fardeau perçu et le risque de burnout parental chez les parents d'enfants avec TSA dans la ville de Douala.

Mots-clés : burnout parental, trouble du spectre de l'autisme, fardeau perçu, stress, ressources adaptative.

ABSTRACT

iv

Context: The distress of parents of children with ASD begins with the suspicion of the first warning signs in the child and evolves over time and with the demands of the care of the latter on the one hand and of the parental ideal on the other hand. It represents the burden that each parent with an autistic child carries and which could lead to exhaustion (parental burnout). To the current state of our knowledge, the phenomenon of parental burnout, although recent, has been more widely discussed in the general population, and among parents of children with diabetes and other chronic diseases (Hosdey-Radoux & al., 2017 ; Menétrey & Roskam, 2017 ; Lindahl Norberg, 2007; Lindahl Norberg et al., 2014). Few studies have therefore been carried out on parents of children with ASD (Sanchez-Rodriguez & al., 2019) and no African study on this subject (Roskam & al., 2021). This study thus poses the problem of the psychological distress in parents of children with with ASD.

Methodology: The objective of this study being to explore the impact of the perceived burden on the occurrence of parental burnout among parents of children with ASD, 52 parents of children with ASD including 14 fathers and 38 mothers selected voluntarily and for the convenience of the study criteria were subjected to a battery of tests consisting of PSS-10, HAD, DERA, PCL-5, the PBI and a socio-demographic data questionnaire. Descriptive and inferential analysis of the data was done using SPSS-23 software.

Results: The results obtained from the descriptive analysis reveal that 96.15% of the participants had a low perception of their capacity to cope with stress; 26.92% had definite symptoms of anxiety; 19.23% had definite symptoms of depression. 57.14% of men had a high level of emotional disadjustment, compared to 14.28% of adaptive resources. Among women, 26.31% had a high level of emotional disadjustment versus 2.85% with a high level of adaptive resources. 38.46% of the participants had a PTSD and 26.92% had a parental burnout. Regarding the inferential analysis, the application of Spearman's Rho makes it possible to conclude on the basis of the respective degrees of significance (HR1: Rho = 0.150; HR2: Rho = -0.102; HR3: Rho = 0.142; HR4: Rho = 0.027; HR5: Rho = - 0.112 HR6: Rho = 0.041) the existence of significant links between the different variables.

Conclusion: It therefore emerges that there is indeed a link between the perceived burden and the risk of parental burnout among parents of children with ASD in the city of Douala.

Keywords: parental burnout, autism spectrum disorder, perceived burden, stress, adaptive resource

LISTE DES ABRÉVIATIONS

ABA: Applied Behavior Analysis

ACP : analyse par compétence principal

APA : American psychiatry associetion

CIM-10: classification international des

maladies

DE: désajustement émotionnel

DERA: désajustement émotionnel et

ressources adaptative

DSM-5: manuel diagnostic et statistique des

troubles mentaux

ESDM: Early Start Denver Model

HAD: hospital anxiety and depression scale

HR: hypothèse de recherche.

IPPR : institut panafricaine de

psychomotricité et de relaxation

MBI Maslach burnout inventory

MF: mindfulness

OMS : organisation mondiale de la santé

OS: objective spécifique

PBA : parental burnout assessment

PBI: parental burnout inventory

v

PCL-5: posttraumatic stress checklist for DSM-5

PSS-10: perceived stress scale

QDV: qualité de vie

RA : ressources adaptatives

RI: ressources interpersonnelles

RP ressources personnelles

SPSS: statistical package for social sciences TCC : thérapie cognitive et comportementale TEACCH: Treatment and Education of Autistic and related Communication handicapped Children

TED: trouble envahissant du développement TED-NS : trouble envahissant du développement non spécifié

TGD : trouble général du développement ToM: theory of Mind

TSA: trouble du spectre autistique TSPT : trouble de stress post-traumatique UCL : université catholoique de Lauvain VD: variable dépendante

VI: variable indépendante

ii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : prévalence du burnout parental dans le monde

Figure 2 : la théorie de l'esprit : schéma explicatif

Figure 3 : la triade symptomatique du burnout parental

Figure 4 : les phases du burnout

Figure 5 : Modèle intégratif multifactoriel adapté au burnout parental dans l'autisme

Figure 6 : processus du burnout parental

Figure 7: balance entre risques/ressources

Figure 8 : modèle de deuil de Kübler-Ross

Figure 9 : Modèle transactionnel de Lazarus et Folkman

Figure 10 : Modèle intégratif multifactoriel

Figure 11 : modèle explicatif du fardeau inspiré du modèle TIM

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: évolution du TSA du DSM-III au DSM-V

Tableau 2 : Critères diagnostiques selon le DSM-5

Tableau 3 : Niveaux de sévérité du trouble du spectre de l'autisme

Tableau 4 : diagnostic différentiel

Tableau 5 : Récapitulatif des relations entre facteurs de risque et burnout parental. Tableau 6 : opérationnalisation des concepts Tableau 7: âge du parent

Tableau 8: sexes du parent

Tableau 9: Niveau d'étude du parent Tableau 10 : Statut matrimonial

Tableau 11: statut socioprofessionnel Tableau 12: âge de l'enfant

Tableau 13: sexe de l'enfant

Tableau 14: âge du diagnostic

Tableau 15: degré du trouble de l'enfant Tableau 16: prise en charge

Tableau 17: structure de prise en charge Tableau 18 : Répartition selon la PSS-10 Tableau 19: Répartition des données du PSS-10 selon le sexe

Tableau 20: Répartition selon la HAD Tableau 21: Répartition des données du HAD selon le sexe

Tableau 22: Répartition des données de la DERA selon le profil homme

Tableau 23 : Répartition des données de la DERA selon le profil femme

iii

Tableau 24: Répartition des données selon le PCL-5

Tableau 25: Répartition des données du PCL-5 selon le sexe

Tableau 26: Répartition des données selon le PBI

Tableau 27: Répartition des données du PBI selon le sexe

Tableau 28 : analyse corrélationnelle de HR1 Tableau 29: analyse corrélationnelle de HR2

Tableau 30: analyse corrélationnelle de HR3 Tableau 31: analyse corrélationnelle de HR4 Tableau 32: analyse corrélationnelle de HR5 repas), je n'arrive plus à m'investir auprès de mes enfants »

Tableau 33: analyse corrélationnelle de HR6

INTRODUCTION

1

La présence d'un enfant autiste dans une famille implique des efforts supplémentaires à fournir par les parents. Ceux-ci font donc face à des difficultés de plusieurs ordres tel que le stress, les difficultés financières (Baghdadli, Darron, & Mayer, 2015; Cohan, 1986; Derguy, 2014), le manque de temps (Baghdadli, et al., 2008; Des Rivières-Pigeon & Courcy, 2017), le traumatisme de l'annonce du diagnostic, les exigences de la prise en charge de l'enfant, les troubles du comportement de l'enfant et bien d'autres. Face à tout ceci, les parents doivent s'ajuster, s'adapter à cette situation inattendue afin d'assumer au mieux leurs responsabilités parentales et offrir à leurs enfants une meilleure prise en charge (Derguy, 2014; OMS, 2020). Toutefois, cette adaptation est fonction de la perception que le parent se fait des charges et de l'impact du handicap de son enfant sur lui. Ainsi, cette adaptation se révèle illusoire au vu de tout ce qui est attendu de lui. Certains parents n'ayant pas assez de ressources se trouvent au bout du rouleau (dans l'épuisement parental) et sombrent dans une détressequi met en mal leur investissement dans la prise en charge de leurs enfants.

En effet, au cours de ces dernières années, la fréquence du trouble du spectre autistique (TSA) aux États-Unis se rapproche de 1 % de la population avec des estimations comparables entre les échantillons d'enfants et d'adultes (Brugha & al. 2011 cités par APA 2015). Pour l'organisation mondiale de la santé, le TSA touche 1/160 dans le monde (OMS, 2017). Ces chiffre s correspondent toutefois à une moyenne et la prévalence notifiée varie notablement d'une étude à une autre.

En France, environ 700.000 personnes sont atteintes d'un trouble du spectre autistique, ce qui représente 1 personne sur 100 (volontaire pour les personnes avec TSA, sd). Les causes de ce taux élevé ne sont pas clairement établies. Cependant, il pourrait être le reflet d'un élargissement des critères diagnostiques du DSM-5 visant à inclure des cas sub-syndromiques, d'une meilleure reconnaissance du trouble, de différences de méthode des études ou d'une réelle augmentation de la fréquence du TSA.

Au Cameroun, selon les dernières statistiques du ministère de la santé publique, le TSA touche plus de 100.000 enfants (Minsante, 2012). Selon une étude épidémiologique menée par Happi (2016) sur un échantillon de 2000 enfants âgés entre 26 et 60 mois dans la région du littoral, 1,2% présentaient un risque de TSA.

De nombreux travaux s'intéressent à la problématique du TSA, mais accordent plus d'importance à l'enfant avec son trouble au mépris des parents qui sont les premiers

2

thérapeutes de ce dernier et qui se trouvent quelquefois comme victimes de la situation de leurs enfants. Ce travail vient ainsi ouvrir la voile sur la détresse des parents en s'intéressant au burnout parental dans le contexte du TSA. Le burnout parental compris comme l'épuisement des parents du fait de cette fonction parentale.

Notre travail s'articule ainsi autour de deux grandes parties notamment le cadre théorique et conceptuel de l'étude et le cadre méthodologique et opératoire de la recherche. À ces deux parties sont liées quatre chapitres organisés ainsi qu'il suit :

Le premier chapitre s'intitule problématique. Il met en exergue le burnout parental à travers la détresse des parents, le fardeau des parents et les enjeux qui y sont associés dans le cas des parents ayant sous leur responsabilité un enfant avec autisme. Ainsi, il y est défini les objectifs et les intérêts de l'étude.

Le deuxième chapitre s'intitule revue de la littérature et insertion théorique de l'étude. Il expose de façon détaillée et critique les différents concepts clés du sujet à travers la recension des études menées sur le fardeau et sur le burnout parental.

Le troisième chapitre formule les différentes parties de la méthodologie. Il fait le rappel des objectifs et de la question de recherche, présente l'opérationnalisation des variables et la formulation des hypothèses de recherche. Il aborde également l'approche de recherche adoptée, son mode d'investigation, la population de l'étude et les critères d'inclusions et d'exclusions, les instruments de collecte et d'analyse de données choisis et le déroulement de la recherche.

Le quatrième chapitre présente les résultats obtenus à la suite du traitement et de l'analyse des données recueillies. L'analyse et l'interprétation des questionnaires permettront de répondre aux questions de recherche formulées et d'éprouver les hypothèses. Ce chapitre présente également une interprétation et une discussion de ces résultats.

Enfin, la conclusion permettra de revenir brièvement sur les points saillants de la recherche et d'esquisser certaines pistes de recherche pour de futurs projets, et quelques recommandations de bonnes pratiques.

PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L'ETUDE

3

CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE

4

Avoir un enfant qui présente un TSA est une réalité complexe qui concerne aujourd'hui plus d'une famille sur cent dans la population mondiale (Des Rivières-Pigeon & Courcy, 2017). Les recherches menées dans le champ de l'autisme concernant l'impact de cette condition développementale sur les parents (Cohan, 1986; Derguy, 2014 ; Des Rivières-Pigeon & Courcy, 2017; Sénéchal & Des Rivières-Pigeon, 2009; Ratté, 2019; Vianne & al., 2004) relèvent une détresse importante chez ceux-ci et surtout chez les mères ; un stress important et une répercussion sur leur qualité de vie.

En effet, nous tentons d'explorer les déterminants psychologiques du burnout parental chez les parents d'enfants avec TSA à travers le référentiel de la psychologie de la santé. Dans ce chapitre, nous allons présenter le contexte de l'étude, l'énoncé et positionnement du problème, les objectifs de l'étude, l'intérêt de l'étude et les délimitations de l'étude.

Contexte de l'étude

Le désir de mener une étude sur la problématique du burnout parental chez les parents d'enfants avec TSA découle des multiples constats et observations faits lors de nos stages et de nos interventions à domicile. Ce désir est devenu au fur et à mesure une nécessité grâce aux lectures effectuées à ce sujet. Dans la littérature, nous avons remarqué des manquements, notamment un manque de travaux sur le burnout en contexte africain en général et camerounais en particulier d'une part et des travaux sur le burnout chez les parents d'enfants TSA d'autre part. Les constats que nous décrivons ici sont des catalyseurs qui ont suscité l'intérêt de faire cette recherche.

En 2020, lors de notre stage d'observation effectué dans un centre de prise en charge des enfants à besoins spécifiques dans la ville de Douala, qui offrait des services de lundi à vendredi et de 08h à 15h, nous avons fait le constat selon lequel sur les 09 enfants que le centre prenait en charge, plus de la moitié (6/9) des parents exprimaient leur doléance de voir des heures d'occupation des enfants au centre s'augmenter afin qu'ils déposent leurs enfants au centre plus tôt le matin pour les récupérer tard le soir. Ils exprimaient aussi le désir de voir le centre envisager des possibilités de prendre en charge des enfants tout au long de l'année y

5

compris pendant les congés et les grandes vacances. Ces parents disaient ne pas avoir suffisamment de temps pour rester et travailler avec leurs enfants car ils étaient souvent trop fatigués.

Ces observations rejoignent d'autres que nous ferons plus tard lors des interventions à domicile avec les enfants TSA. Pendant les interventions, nous avons remarqué un désintérêt des parents quant à la participation aux activités de prise en charge de l'enfant. Pourtant, ce sont ces derniers qui payent l'intervenant mais ne participent pas et ne respectent pas les recommandations données pour le suivi. Une maman dont nous suivions l'enfant à domicile nous disait : « weee Gé! Ce n'est pas que je ne veux pas faire ce que vous me demandez de faire. Je veux bien travailler avec ma fille mais je n'y parviens pas parce que je suis trop fatiguée. Je suis trop surchargée. Je travaille de lundi à vendredi et le samedi il faut que j'aille chez son père laver ses habits et préparer, le dimanche je dois laver mes habits et pour elle. Et lundi je recommence à zéro. Je suis vraiment épuisée ! Ce n'est pas que je ne l'aime pas non ! Elle est tout pour moi ». Un autre jour, la même dame disait qu'elle a souvent envie d'aller déposer l'enfant chez son père afin de se reposer un peu. De plus, elle souhaitait toujours que nous durions plus que le temps prévu pour l'activité avec l'enfant. Après ces observations, notre inquiétude grandit et nous nous demandons qu'est-ce qui peut expliquer un tel comportement chez les parents ?

Les observations faites sont décrites dans la littérature sous le concept de burnout parental qui est un syndrome tridimensionnel renfermant l'épuisement parental, la distanciation affective et un faible sentiment de compétence parentale (Roskam et al., 2017).

Le concept de burnout parental est très récent car ce n'est que vers les années 2000 qu'émerge une flambée de recherches sur ce sujet (Coito, 2018). Méconnu, mais pas anodin pour autant, puisqu'actuellement en Belgique, un parent sur cinq ressentirait souvent ou en permanence un sentiment de burnout (Hosdey-Radoux & al., 2017). Selon une étude récente de l'université catholique Lauvain (UCL), 5 % des parents auraient souffert de ce syndrome, tandis que 8 % présenteraient un risque important de le développer (Menétrey & Roskam, 2017). Toutefois, la prévalence varie selon les outils utilisés dans les études (Sanchez-Rodriguez & al., 2019). Selon un questionnaire de burnout professionnel, la prévalence du burnout parental de la population d'enfant sans trouble varie de 31,6 à 38 % pour les mères, de 19 à 19,9 % pour les pères (Lindahl Norberg, 2007; Lindahl Norberg et al., 2014) et de 36 % pour l'ensemble des parents (Lindström et al., 2010). Enfin, selon un questionnaire spécifique au burnout parental, Roskam et al. (2017) ont trouvé une prévalence (basée selon le

6

seuil issu des statistiques de l'échantillon de l'étude) de 8,8 % des mères et de 8,5 % des pères francophones.

En Afrique en général et au Cameroun en particulier, nous n'avons pas trouvé d'étude spécifique sur le burnout parental. Toutefois une étude internationale menée dans 42 pays sur un échantillon de 17409 parents (12364 mères et 5045 pères) par Roskam et al (2021) qui avait pour objectif d'établir la prévalence du burnout parental sur une population générale (tout venant) nous permet d'avoir une tendance de ce phénomène en Afrique. Les résultats (voir figure 1 ci-dessous) de ces études révèlent que le burnout parental touche 6% de la population au Burundi; 3% en Égypte ; 2% en Algérie ; 1% au Togo et 1% au Cameroun. De façon générale, les femmes sont plus touchées que les hommes.

Concernant la population des parents avec un enfant atypique, le burnout parental touche 54 % des mères et 20 % des pères d'enfants ayant survécu à une tumeur du cerveau (Lindahl Norberg, 2007) ; 42,9 % des mères et 27 % des pères dont l'enfant est atteint de diabète de type I (Lindström et al., 2010) et 39 % des mères et 27,6 % des pères d'enfants ayant eu une transplantation de cellules souches hématopoïétiques pédiatriques (Lindahl Norberg et al., 2014). Cependant, très peu d'études ont abordé cette notion dans le domaine du TSA (Sanchez-Rodriguez & al., 2019) et en l'état actuel de nos connaissances, aucune étude africaine ni camerounaise n'a encore abordé le sujet. Alors qu'il sera pertinent d'explorer le burnout parental dans ce domaine de l'autisme et dans le contexte camerounais. Ceci au vu des exigences auxquelles les parents d'enfants avec TSA doivent faire face quotidiennement dans notre contexte.

Le TSA est en effet l'un des troubles neuro-développementaux les plus prévalent chez les enfants. Il se caractérise par les déficits persistants de la communication et des interactions sociales observés dans des contextes variés ; un caractère restreint et répétitif des comportements, des intérêts ou des activités restreintes (American Psychiatric Association (APA), 2015). Les comportements autistiques notamment les comportements stéréotypés, les crises et des difficultés d'interaction sociale engendrent un niveau de stress élevé et permanent chez les parents rendant ainsi la vie plus compliquée (Baghdadli, Darrou & Meyer, 2015). Ce qui nécessite qu'on accorde l'attention aux détresses des parents d'enfant avec TSA.

7

Figure 1 : prévalence du burnout parental dans le monde (Roskam et al., 2021) p.72.

1.2. Énoncé et positionnement du problème.

Le burnout parental est décrit comme un syndrome d'épuisement physique et émotionnel, avec présence de distanciation affective et un faible sentiment de compétence parentale, dû aux exigences de ses fonctions de parents (Roskam & Mikolajczak, 2018). Ce syndrome d'épuisement parental tout comme le burnout professionnel est lié à l'exposition à un stress excessif et chronique dans la parentalité. Les conséquences extrêmes de ce syndrome sont la négligence et la maltraitance des enfants, les problèmes dans le couple qui peuvent aboutir à un divorce ou au suicide.

Plusieurs facteurs associés à l'expérience parentale peuvent contribuer au développement de l'épuisement parental (Lebert-Charron & al., 2018). Selon Abidin (1982), le stress vécu par une personne dans son rôle parental, conçu comme le « stress parental » se caractérise par une limitation dans des activités personnelles découlant de son adaptation continue aux demandes et aux besoins de ses enfants. Ainsi, concernant le domaine du TSA, la détresse des parents d'enfant avec TSA commence dès la suspicion des premiers signes d'alerte par les professionnels (Beaud & Quente, 2011a). En effet, l'attente d'un diagnostic puis, l'organisation des soins particuliers pour l'enfant mobilisent du temps et de l'énergie des parents et impliquent des renoncements personnels. Après l'annonce du diagnostic, un grand nombre de parents vivent une période particulièrement difficile où ils doivent non seulement

8

s'inscrire dans une démarche d'acceptation du handicap de leur enfant mais aussi faire face au quotidien et à ses difficultés de fonctionnement (Baghdadli, Darrou & Meyer, 2015).

Bien plus, le TSA est un trouble neuro-développemental qui a un impact significatif sur la famille. Son influence peut s'observer sur les plans émotionnel, physique, financier et relationnel. Face à un diagnostic de TSA, les parents réagissent différemment mais dans tous les cas cela provoque un bouleversement dans leur vie. Ceci étant dû aux répercussions du TSA en termes de handicap, d'invalidité de l'enfant, entraînant alors une sur-implication des parents dans l'éducation et la prise en charge de celui-ci. Ainsi, les parents des enfants TSA sont exposés à des facteurs de stress importants qui affectent leur qualité de vie et leur épanouissement au sein de la famille et de la société (Baghdadli, Darron, & Mayer, 2015). Ceci peut aussi entraîner le rejet de l'enfant par les parents ou les autres membres de la famille comme ses frères et soeurs ou les frères et soeurs des parents.

Dans une étude sur l'impact psychosocial des troubles autistiques sur la qualité de vie des parents, ainsi que les stratégies qu'ils emploient pour faire face aux symptômes relevant du trouble de l'enfant, Beaud et Quente (2011b) montrent que le vécu des parents est influencé par des variables de nature différente telles que les caractéristiques de l'enfant autiste ; la composition de la cellule familiale ; l'accès aux services professionnels ou encore le type de prise en charge. Il est décrit tout de même que les récits de vie de parents montrent certaines similitudes dans leur trajectoire, notamment la volonté de faire face à l'autisme de leur enfant. L'étude de Hahaut (2002 cité par Leonova, sd) révèle que le plus éprouvant pour les parents sont les problèmes éducatifs, en particulier l'apprentissage de la propreté ; la gestion des comportements défis en public ; le regard des autres ; la stigmatisation sociale et le manque de réciprocité émotionnelle de l'enfant.

Dans une méta-analyse réalisée par Hayes et Watson (2013) sur la question d'impact du stress parental des familles avec un enfant autiste et celui des enfants avec un autre trouble montre que le stress parental peut varier en fonction du diagnostic spécifique du handicap de l'enfant. Les études ont comparé la mesure globale du stress des familles d'enfants atteints de TSA à celle des familles d'enfants avec un développement typique ou ceux diagnostiqués avec le syndrome de Down, avec une déficience intellectuelle, syndrome de paralysie cérébrale, de l'X fragile et ont identifié des taux plus élevés de stress dans les familles d'enfants atteints de TSA. Cette méta-analyse conclut qu'être parent d'un enfant atteint de TSA est associé à un plus grand stress parental comparé aux autres maladies et/ou troubles. Ce stress est dû à la surcharge quotidienne de travail et de soins qui accroissent la fatigue, entraînent l'irritabilité voire la dépression ; ce qui limite la disponibilité des parents pour les autres enfants et leur

9

propre couple (Fisman et Steele, 1996 cité par Sénéchal & Des Rivières-Pigeon, 2009). Le stress parental peut se trouver en outre intensifié par des difficultés de communication avec l'enfant. Par exemple, les parents peuvent craindre de ne pas décoder correctement les besoins exprimés par l'enfant ou de n'être pas bien compris par lui.

De plus, Selon les observations, les parents d'enfants autistes présentent un risque particulièrement élevé d'isolement social, de discorde maritale et, finalement, de séparation (Baghdadli, et al., 2008). Leur avancement professionnel est plus difficile. Ils vivent plus d'anxiété et ont une perception plus négative de leurs compétences parentales. D'autres sources de stress concernent les domaines de limitation de l'enfant comme les problèmes liés au sommeil et à l'alimentation, particulièrement fréquents chez les enfants autistes. On note aussi comme sources de stress chez les parents les moyens financiers. D'après plusieurs chercheurs, des difficultés financières sont susceptibles d'affecter sérieusement la qualité de la vie des familles avec un enfant autiste (Cohan, 1986; Sénéchal & Des Rivières-Pigeon, 2009). Ces travaux décrivent ainsi la charge qui est celle des parents avec un enfant TSA.

Malgré les conséquences de l'épuisement sur les parents, l'enfant et la famille, peu d'études se sont intéressées à cette problématique (Guéritault, 2008). Si certaines recherches se sont intéressées aux facteurs de risque pouvant prédire l'épuisement parental (Lindstrom, Aman & Norberg, 2017), les recherches explorant les facteurs psychologiques de cet épuisement auprès des parents ayant un enfant avec TSA demeurent peu nombreuses. Ainsi, cette étude s'inscrit dans cette perspective et pose le problème de la détresse psychologique des parents ayant un enfant avec TSA. Cette étude souhaite comprendre les facteurs prédicteurs et explicatifs du burnout chez les parents d'enfants avec TSA.

La compréhension et l'explication du burnout parental reste un phénomène complexe qui doit intégrer plusieurs facteurs comme décrit précédemment tels que la santé du parent, sa personnalité, ses émotions, ses entrées financières et les facteurs socio-environnementaux. Le vigouroux et Mikolajczak (2020) regroupent les différents déterminants du burnout parental en 5 facteurs : les facteurs sociodémographiques, les facteurs situationnels, les facteurs liés aux caractéristiques personnelles du parent, les facteurs en lien avec les pratiques éducatives parentales et les facteurs liés à la relation entre les deux parents. Nous nous intéressons dans ce travail aux facteurs liés aux caractéristiques personnelles du parent (caractéristiques psychologiques) entant qu'indicateurs du fardeau perçu, vu par un modèle intégratif multifactoriel.

La notion de fardeau de l'anglais « burden », ou de « charge ressentie » ou encore de « rôles parentaux alourdis » ou de « surcharge » est souvent évoquée et étudiée auprès des

10

aidants familiaux (family caregivers en anglais). Elle a fait l'objet de nombreuses études dans des domaines de pathologies spécifiques, telles que la démence de type Alzheimer, la sclérose en plaques, ou encore les déficiences visuelles (Schindler, Engel & Rupprecht, 2012). De façon générale, le fardeau perçu est conçu comme ce qu'éprouve l'aidant familial ou naturel (les parents) en rapport avec son état physique, psychologique, social et/ou financier (Fourcade, Kruck & Rogé, 2015). Il est le résultat d'un déséquilibre entre les contraintes et les possibilités des parents, ce qui constitue une vulnérabilité psychologique. Le fardeau perçu doit être défini comme le résultat de l'impact de la symptomatologie du TSA sur l'organisation de la vie familiale qui devient alors perturbée. Il peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être de l'aidant familial et entraîner chez lui, un degré d'épuisement physique ou d'usure psychologique. Dans le domaine du TSA, les parents ressentent une charge plus importante que les parents d'enfants au développement typique (Fogarty & Mauksch, 2014). Chez les parents d'enfants avec un TSA, la charge ressentie joue un rôle de prédicteur entre le fait d'avoir un enfant avec un TSA et l'investissement des parents dans la prise en charge éducative de leur enfant. Les facteurs émotionnels et les facteurs d'invalidité de la personne atteinte de troubles, sont également des prédicteurs importants de la détresse des aidants. Même si le fardeau perçu est quelquefois défini comme l'épuisement parental (burnout) dans la littérature (Fourcade & al., 2017), les deux concepts sont l'expression de la détresse des aidants. Dans cette étude, nous comprenons donc par fardeau perçu, la charge subjective qui représente le coût émotionnel ou psychologique que doit payer la famille en fonction de la présence d'un enfant sous le spectre de l'autisme et avec ses comportements inappropriés. Il s'agit de la dimension affective du fardeau, du vécu de la situation qui peut constituer une vulnérabilité psychologique. Elle comprend des sentiments d'être pris au piège, d'embarras et de ressentiment (Tétreault, 1991). Dans cette étude, le fardeau perçu est observable en termes de stress perçu, de contrôle perçu, de la symptomatologie anxieuse et dépressive, du niveau de ressources adaptatives et de la symptomatologie du trouble de stress post-traumatique (TSPT). D'autres aspects du fardeau tel que la charge objective qui est très différente du fardeau subjectif et se rapporte aux événements concrets et aux activités directement reliés à la prise en charge des soins donnés à l'enfant (Tétreault, 1991) comprend les caractéristiques propres à l'enfant qui eux se comprennent à travers le degré du trouble de l'enfant et les données sociodémographiques ; et les caractéristiques propres au parent qui renvoient ici aux données sociodémographiques du parent ; au coût financier et matériel de la prise en charge ; à l'aménagement familial et personnel induit par le trouble de l'enfant. Pour cette étude, nous n'avons pas entièrement pris cet aspect en compte. Toutefois, nous nous

11

sommes juste intéressés aux données sociodémographiques qui pour cette étude sont des éléments différentiels.

Afin de comprendre comment les familles ayant un enfants avec TSA parviennent à concilier les exigences et les particularités du handicap avec les besoins de la famille et de ses membres dans leur individualité ainsi qu'avec les pressions du travail et de la société, il est important de mettre l'accent sur les études qui ont montré qu'un nombre considérable de familles d'enfants présentant un trouble du développement arrivent à développer une vie familiale saine et une perspective positive de celle-ci grâce à un bon fonctionnement interne et externe (Fourcade et al., 2015; Greeff & Nolting, 2013; Walsh, 2003). En effet, Cappe et al. (2010), dans une recherche exploratoire ont mis en exergue le fait que l'autonomie de l'enfant, son intégration scolaire et sociale, ainsi que le partenariat parents-professionnels sont à la base d'un ajustement parental mieux réussi.

Ce travail est donc centré sur la contribution du fardeau perçu lié au handicap de l'enfant dans la survenue du risque de burnout parental. Les questions qui se dégagent sont : Quelle est la nature du lien entre le fardeau perçu et le burnout parental chez des parents ayant un enfant sous le spectre de l'autisme? Autrement dit, quelles sont les caractéristiques de la détresse psychologique qui sont liées au burnout parental chez des parents avec un enfant autiste? Notre étude s'inscrivant dans une approche intégrative multifactorielle, ce modèle en tant que fondement théorique de ladite étude va permettre d'évaluer quels facteurs de vulnérabilités psychologiques auraient un impact favorable ou défavorable sur la survenue du burnout parental chez des parents d'enfants avec TSA dans la ville de Douala.

sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard