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Entrepreneuriat des jeunes de la commune de Kanshi à  Mbujimayi: défis et perspectives


par Elvis Wemakoye
Université Officielle de Mbujimayi  - Graduat  2022
  

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1.1.1. Les conceptions dominantes de l'entrepreneuriat

1.1.1.1. Quelques modèles théoriques

Les conceptions dominantes sur l'entrepreneuriat sont des modèles théoriques qui tentent d'expliquer les facteurs qui influencent le comportement entrepreneurial, c'est-à-dire la création ou la reprise d'une entreprise, ou tout autre projet innovant.

Il existe plusieurs approches qui se basent sur des disciplines différentes, comme l'économie, la psychologie, la sociologie ou le management. Voici quelques exemples de ces conceptions :

1) Le modèle de l'action raisonnée (Ajzen & Fishbein, 1975)

Ce modèle postule que le comportement entrepreneurial est le résultat d'une intention qui dépend des attitudes, des normes sociales et du contrôle perçu sur le comportement.

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Les attitudes sont les évaluations positives ou négatives du comportement, les normes sociales sont les pressions exercées par l'entourage pour adopter ou non le comportement, et le contrôle perçu est le degré de facilité ou de difficulté à réaliser le comportement.

Ce modèle se base sur le postulat que les individus agissent de manière rationnelle et consistante avec leurs croyances et leurs valeurs. Il s'agit donc d'un modèle cognitif qui met l'accent sur le processus de décision qui précède le comportement. Le modèle peut être représenté par le schéma suivant :

Ic = f31Ac+ f32 Ns + f33 Cp Où :

I Ic est l'intention comportementale, c'est-à-dire la probabilité subjective qu'un individu adopte un comportement donné.

I Ac est l'attitude comportementale, c'est-à-dire l'évaluation globale du comportement par l'individu, basée sur ses croyances sur les conséquences du comportement et sur ses évaluations de ces conséquences.

I Ns est la norme subjective, c'est-à-dire la perception par l'individu que les personnes importantes pour lui approuvent ou désapprouvent le comportement, basée sur ses croyances normatives et sur sa motivation à se conformer à ces normes.

I Cp est le contrôle perçu, c'est-à-dire la perception par l'individu de sa capacité à réaliser le comportement, basée sur ses croyances de contrôle et sur la présence ou l'absence de facteurs facilitants ou inhibants.

I f31, f32 et f33 sont des coefficients qui expriment l'importance relative de chaque facteur dans la prédiction de l'intention.

Enfin, ce modèle permet donc d'expliquer comment les attitudes, les normes sociales et le contrôle perçu influencent l'intention comportementale, qui est elle-même un prédicteur du comportement réel.

Il a été appliqué à de nombreux domaines, dont l'entrepreneuriat, pour comprendre les motivations et les obstacles des entrepreneurs potentiels.

2) La théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991)

Ce modèle est une extension du modèle de l'action raisonnée qui ajoute un élément supplémentaire : la perception de la faisabilité du comportement. Cette perception est influencée par la disponibilité des ressources et des opportunités nécessaires pour entreprendre.

Il se base sur le postulat que les individus agissent de manière planifiée et intentionnelle, en tenant compte des informations dont ils disposent et des conséquences possibles de leur action.

Il s'agit donc d'un modèle cognitif qui met l'accent sur le processus de décision qui précède le comportement. Le modèle peut être représenté par le schéma suivant :

Ic = â1 Ac+ â2 Ns + â3 Cp Où :

I Ic est l'intention comportementale, c'est-à-dire la probabilité subjective qu'un individu adopte un comportement donné.

I Ac est l'attitude comportementale, c'est-à-dire l'évaluation globale du comportement par l'individu, basée sur ses croyances sur les conséquences du comportement et sur ses évaluations de ces conséquences.

I Ns est la norme subjective, c'est-à-dire la perception par l'individu que les personnes importantes pour lui approuvent ou désapprouvent le comportement, basée sur ses croyances normatives et sur sa motivation à se conformer à ces normes.

I Cp est le contrôle perçu, c'est-à-dire la perception par l'individu de sa capacité à réaliser le comportement, basée sur ses croyances de contrôle et sur la présence ou l'absence de facteurs facilitants ou inhibants.

I f31, f32 et f33 sont des coefficients qui expriment l'importance relative de chaque facteur dans la prédiction de l'intention.

En plus de ces trois facteurs, le modèle introduit une variable supplémentaire : la perception de la faisabilité du comportement.

Cette variable correspond au degré auquel l'individu croit que le comportement est réalisable, en fonction des ressources et des opportunités dont il dispose ou auxquelles il peut accéder. Elle influence à la fois l'intention et le comportement réel, comme le montre le schéma suivant :

Ic = â1 Ac + â2 Ns + â3 Cp

Cf = á1 Cp + á2 Ro Br = ã1 Ic + ã2 Cf

Où :

I Cf est la perception de la faisabilité du comportement, c'est-à-dire le degré auquel l'individu croit que le comportement est réalisable, basée sur ses croyances de faisabilité et sur les ressources et les opportunités disponibles ou accessibles.

I Ro est un ensemble de variables externes qui représentent les ressources et les opportunités nécessaires pour réaliser le comportement, telles que le temps, l'argent, le matériel, le soutien social, etc.

I Br est le comportement réel, c'est-à-dire l'action effective réalisée par l'individu. I cr1, cr2, y1 et y2 sont des coefficients qui expriment l'importance relative de chaque variable dans la prédiction du comportement.

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Ce modèle permet donc d'expliquer comment les attitudes, les normes sociales, le contrôle perçu et la perception de la faisabilité influencent l'intention et le comportement réel. Appliqué à de nombreux domaines, dont l'entrepreneuriat, il a aidé à comprendre les motivations et les obstacles des entrepreneurs potentiels.

3) Le modèle de la formation de l'événement entrepreneurial (Shapero & Sokol, 1982)

Le modèle de la formation de l'événement entrepreneurial suggère que le comportement entrepreneurial est déclenché par un événement qui perturbe le statu quo (l'état où les choses se trouvaient auparavant) et crée un déséquilibre dans la situation actuelle.

Cet événement peut être positif (une opportunité de marché) ou négatif (un licenciement). Par conséquent, le comportement entrepreneurial dépend alors de trois facteurs : la perception de la désirabilité du comportement, la perception de la faisabilité du comportement et la propension à agir.

Ce modèle se base sur le postulat que les individus ont tendance à maintenir un certain équilibre entre leurs rôles sociaux et leurs activités habituelles, sauf si un événement vient les déplacer de leur trajectoire.

Il s'agit donc d'un modèle situationnel qui met l'accent sur le rôle des circonstances qui précèdent le comportement. Le modèle peut être représenté par le schéma suivant :

E D x F x P I B

Où :

I E est l'événement déclencheur, c'est-à-dire la situation qui vient perturber l'équilibre existant et qui crée une opportunité ou une nécessité d'entreprendre.

I D est la perception de la désirabilité du comportement, c'est-à-dire le degré auquel l'individu considère que le comportement entrepreneurial est attrayant, basée sur ses valeurs personnelles et sociales.

I F est la perception de la faisabilité du comportement, c'est-à-dire le degré auquel l'individu croit que le comportement entrepreneurial est réalisable, basée sur ses compétences personnelles et les ressources disponibles.

I P est la propension à agir, c'est-à-dire la tendance de l'individu à passer à l'action en fonction de ses intentions, basée sur sa personnalité et son environnement.

I J est l'intention comportementale, c'est-à-dire la probabilité subjective qu'un individu adopte un comportement donné.

I B est le comportement réel, c'est-à-dire l'action effective réalisée par l'individu.

Le modèle de la formation de l'événement entrepreneurial permet donc d'expliquer
comment un événement déclencheur influence la perception de la désirabilité, de la

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faisabilité et de la propension à agir, qui à leur tour influencent l'intention et le comportement entrepreneurial.

Il a été appliqué dans divers domaines, dont l'entrepreneuriat social, collectif ou coopératif.

4) Le modèle de l'événement entrepreneurial (Krueger, 1993)

Le modèle de l'événement entrepreneurial reprend les éléments du modèle de Shapero et Sokol en les intégrant dans le cadre de la théorie du comportement planifié. Il met en évidence le rôle des croyances personnelles et des influences environnementales sur l'intention entrepreneuriale.

En effet, ce modèle se base sur le postulat que les individus agissent de manière planifiée et intentionnelle, en tenant compte des informations dont ils disposent et des conséquences possibles de leur action.

Il s'agit donc d'un modèle cognitif qui met l'accent sur le processus de décision qui précède le comportement. Le modèle peut être représenté par le schéma suivant :

E D x F x P Ic = â1 Ac + â2 Ns + â3 Cp

Cf = á1 Cp + á2 Ro Br = y1 Ic + y2 Cf

Où :

I E est l'événement déclencheur, c'est-à-dire la situation qui vient perturber l'équilibre existant et qui crée une opportunité ou une nécessité d'entreprendre.

I D est la perception de la désirabilité du comportement, c'est-à-dire le degré auquel l'individu considère que le comportement entrepreneurial est attrayant, basée sur ses valeurs personnelles et sociales.

I F est la perception de la faisabilité du comportement, c'est-à-dire le degré auquel l'individu croit que le comportement entrepreneurial est réalisable, basée sur ses compétences personnelles et les ressources disponibles.

I P est la propension à agir, c'est-à-dire la tendance de l'individu à passer à l'action en fonction de ses intentions, basée sur sa personnalité et son environnement.

I Ic est l'intention comportementale, c'est-à-dire la probabilité subjective qu'un individu adopte un comportement donné.

I Ac est l'attitude comportementale, c'est-à-dire l'évaluation globale du comportement par l'individu, basée sur ses croyances sur les conséquences du comportement et sur ses évaluations de ces conséquences.

I Ns est la norme subjective, c'est-à-dire la perception par l'individu que les personnes importantes pour lui approuvent ou désapprouvent le comportement, basée sur ses croyances normatives et sur sa motivation à se conformer à ces normes.

I Cp est le contrôle perçu, c'est-à-dire la perception par l'individu de sa capacité à réaliser le comportement, basée sur ses croyances de contrôle et sur la présence ou l'absence de facteurs facilitants ou inhibants.

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I Cf est la perception de la faisabilité du comportement, c'est-à-dire le degré auquel l'individu croit que le comportement est réalisable, basée sur ses croyances de faisabilité et sur les ressources et les opportunités disponibles ou accessibles.

I Ro est un ensemble de variables externes qui représentent les ressources et les opportunités nécessaires pour réaliser le comportement, telles que le temps, l'argent, le matériel, le soutien social, etc.

I Br est le comportement réel, c'est-à-dire l'action effective réalisée par l'individu.

I /31, /32, /33, á1, á2, y1 et y2 sont des coefficients qui expriment l'importance relative de chaque variable dans la prédiction du comportement.

Le modèle de Krueger permet donc d'expliquer comment un événement déclencheur influence la perception de la désirabilité, de la faisabilité et de la propension à agir, qui à leur tour influencent l'intention et le comportement entrepreneurial.

Il intègre aussi les éléments du modèle de la théorie du comportement planifié, en montrant comment les attitudes, les normes sociales et le contrôle perçu affectent l'intention. Il a été appliqué dans divers domaines, dont l'entrepreneuriat social, collectif ou coopératif.

Ces différents modèles ne sont ni exhaustifs ni exclusifs, mais ils permettent de mieux comprendre la complexité du comportement entrepreneurial et ses déterminants. Ils peuvent aussi aider les entrepreneurs potentiels à identifier leurs motivations, leurs freins et leurs leviers pour se lancer dans l'aventure entrepreneuriale.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery