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Les marques de luxe face à  l'engouement du grand public


par Aurélie ATIKENT
ESC Wesford -   2004
  

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3. Luxe et grand public

Rappelons en premier lieu la problématique qui a été le fil conducteur de ce travail : quels sont les risques et conséquences pour une marque, qui muliplie les occasions d'être posséder par le plus grand nombre ?

Cette problématique nous amènera, dans cette partie à nous interroger sur le luxe et le grand public.

Comme nous nous sommes efforcés de le démontrer tout au long de ce travail, le luxe n'est pas un secteur comme les autres, longtemps il a été le territoire des "happy few" (population cible du luxe ayant les revenus les plus élevé)1.

Au cours des vingt dernières années, le luxe s'est considérablement démocratisé. Les produits et services de luxe, sont progressivement descendus dans la rue et désormais, par ex : le parfum de marque de luxe, certains produits (comme les accessoires)sont occasionnellement consommés par le plus grand nombre.

Faire rejaillir le prestige du haut de gamme, sur des produits plus accessibles afin de mieux les vendre... certaines maisons de luxe n'ont pas hésité à démocratiser leur offre afin d'élargir leur clientèle, espérant ainsi faire du volume. Ainsi le plus grand nombre pourra se parfumer avec Must de Cartier, s'habiller avec un tee-shirt DKNY (Donna Karan), mettre ses clefs dans un petit trousseau au monogramme LV (Louis Vuitton)...

La prospérité des entreprises de luxe repose sur un paradoxe2 : mettre en scène des produits glamour réservés à l'élite, pour mieux vendre des produits banalisés au plus grand nombre. "L'élargissement de la clientèle depuis vingt ans, est la grande réussite du secteur ".

Pour parvenir à cet élargissement, les maisons de luxe ont suivi deux directions : - La diversification

Cette méthode consiste pour une marque à devenir multisegment en accordant des licences, parfois à tout va.

Ex : Gucci, maroquinier au départ. Depuis 1995, la marque avait multiplié les licences. On trouvait des briquets Gucci ainsi que des produits bas de gamme, distribués partout.

- La déclinaison

Cela consiste à créer des produits ou des enseignes d'entrée de gamme.

Ex : Christian Lacroix, propose une ligne Bazar avec des articles à moins de 150 euros.

Ex : Louis Vuitton, propose des cartouches d'encre, très cheap.

Certains suivent même les deux pistes.

Ex : Giorgio Armani : sa griffe haut de gamme a donné naissance à des sous-marques moins chères (d'Emporio Armani à Armani Jeans).

Mais la diversification et la déclinaison des griffes de luxe, ne sont pas sans risque. Une vraie interrogation stratégique se pose : combien de produits une marque peut-elle porter sans se galvauder ?

Les marques doivent veiller à garder leur positionnement luxe. Les produits de luxe, censés être inaccessibles, sont qualifiés de produits fantasmes. S'ils sont banalisés, rendus communs, à la portée du plus grand nombre, les produits de luxe risquent de perdre leur aura.

Un ensemble de risques guette les marques qui s'engouffrent dans les méthodes de diversification et de déclinaison :

- perte du caractère imaginaire des marques - perte de la valeur mentale des produits - banalisation de la marque

- dévalorisation de la marque

- dilution de la marque face à la concurrence - altération de l'image de marque

La déception d'un client sur un article d'entrée de gamme a vite fait de déteindre sur l'image de l'ensemble. Il semble de donc risqué de multiplier les occasions d'entrée de gamme pour contenter l'engouement du grand public pour le luxe.

Finalement le plus gros risque pour une marque serait de ne plus être considéré comme marque de luxe.

Ex : Gucci. La société avait tellement multiplié les licences, qu'en 1995 on ne la considérait plus comme une marque de luxe. Il faudra, pour retrouver un statut fort de marque de luxe, abandonner la stratégie de diversification et compter sur le génie du créateur Tom Ford et sur l'ingéniosité du PDG Domenico de Sole.

Mais c'est donc pour répondre à l'engouement du grand public que les marques se sont lancés dans ces stratégies ainsi que pour acquérir une stature planétaire. Mais aujourd'hui face aux risques de banalisation, les marques préfèrent contrôler leur production et leur distribution. C'est d'ailleurs en utilisant une distribution en réseau sélectif que les marques de luxe pourront toucher le public qui leur convient.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984