WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le FMI et la crise financière internationale depuis les années 80

( Télécharger le fichier original )
par Jean Bruno RAKOTOMALALA
Université Montesquieu Bordeaux IV - DEA 2004
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4) Le Trésor Américain et la Banque mondiale : partenaires officiels du FMI

Le FMI est une institution multidimensionnelle à la lumière de son organisation, de son fonctionnement et de son statut. Même si son statut lui donne la prérogative de Garant de la stabilité Internationale, il a besoin , parfois obligé de collaborer avec d'autres organisations internationales ou organisme publics compétents. Le Trésor américain et la Banque mondiale font partis des partenaires du FMI.

4-1)Le FMI et le Trésor Américain

Pas mal d'observateurs se demandent pourquoi le Trésor américain intervient massivement et fait pression même le FMI dans la gestion de crise financière ou d'endettement d'un ou de certains pays , alors qu'il fait la sourde oreille dans d'autre pays.Evidemment , c'est l'intérêt de l'Etat Américain qu'il défend.Prenons deux exemple concrets : le premier c'est la crise d'endettement des années 1980 , le deuxième c'est la crise mexicaine de 1994.

Comme nous venons de voir précédemment , le FMI n'a pas réussi lui seul à gérer la crise d'endettement des années 1980, iil a fallu l'intervention du Trésor Américain à travers le plan Baker de 1985 et celui de Brady 198, pour apaiser la tension et rétablir la confiance des créanciers .Derrière ce mascarade là , c'est la Banque américaine à bord des faillites qui sont ciblées d'être sauvées et les intérêts des Etats-Unis à éviter la contagion de la crise , car tôt ou tard ca va répercuter son économie d'une façon ou d'une autre.C'est ne pas pour rien que les Etats Unis ont accepté de garantir d'une façon indirecte les dettes des PED bénéficiant de l'accord Brady. On sait, avant de bénéficier de tel accord, il faut d'abord respecter certaines conditions derrières lesquelles se cachent les intérêts américains. Est ce que ca veut dire que les techniciens du Fonds ou leur dirigeant soit dupe , néanmoins ceux des PED , la réponse est non mais , ils n'ont plus d'autres options . Même si celui-ci (le FMI) ne veut pas suivre des directives qui se manifestent d'une façon indirectes de la part du Trésor américain, il finit souvent par céder .Le fait que les Etats-Unis est le seul pays qui a le droit de veto au FMI DETENANT 17 ,14% des droits de vote influe aussi d'une certaine manière le comportement du FMI.

S'ajoute à ces critères d'ordres stratégiques l'insuffisance de ressource du Fonds.Le FMI qui se veut être le gendarme financier international n'a pas les instruments nécessaires( les ressources) à endiguer le crime( la crise) .C'est normal alors qu'il accepte la proposition même d'un autre acteur beaucoup plus disponible à résoudre le problème, qui est le Trésor américain.

Deuxième exemple : la crise financière mexicaine de 1994.Le FMI n'a pas pu résoudre la crise ( si on peut dire qu'il a réussi son pari) sans l'intervention massive du Trésor américain qui a contribué à la hauteur de 20milliards de dollars. Certaine source affirme que ce dernier a fait pression au FMI pour qu'il débloque suffisamment de liquidités nécessaires à la résolution de la crise. Là encore , se cache les intérêts financiers et commerciaux des Etats -Unis .

Oui, il est souhaitable que d'autre acteur intervienne à coté du FMI dans la gestion ou prévention des crise mais que tout le monde soit sur le même pied d'égalité .La loi des plus forts est ainsi vérifiée dans le cadre de la finance internationale.Dans ce cadre là , l'expression de CHURCHIL : « C'est bien une idée des socialistes de considérer le profit comme un vice , pour moi , le vrai vice c'est la perte » est vraiment validée.

Chacun dans ce contexte alors de défendre ses profits, le Trésor américain a peut être raison car il est aussi participant au jeu ,mais parfois c'est trop exagérer. Si le FMI dans l'avenir va toujours compter sur le Trésor américain , il n'aura plus sa raison d'être et mérite une reformez de profondeur ( voir CHAP III) .

La Banque mondiale, sa soeur est aussi un partenaire privilégié du FMI.

4-2) Le partenariat FMI-Banque mondiale

Dans ses interventions , le FMI doit s'occuper de la stabilisation macro-économique alors que la Banque mondiale s'occupe des reformes structurelles . Toutefois , ces dernières années , on a du mal à distinguer la véritable préoccupation de ses deux institutions. L e FMI a déjà commencé à intervenir dans le secteur social en particulier la lutte contre la pauvreté objectif principal de la Banque mondiale . De l'autre coté Cette dernière essaie aussi de jouer un rôle capital dans la stabilisation macro-économique des PED en particulier dans le volet budgétaire en exigeant des rapports succinctes quant á la composition des dépenses et recettes budgétaires de certains pays. Il n'y a rien de mal à cette tournure mais , on ne sait plus leur véritable préoccupation. Le FMI dans la gestion des crises successives depuis les années 1980 a toujours besoin de la banque mondiale. Cette dernière a déjà apporté des ressources abondantes dans le financement des PED durant la crise d'endettement des années 1980 mais aussi les cries des pays émergents depuis les années 1990.Dans la gestion de la crise mexicaine de 1994-1995, elle a déjà apporté 33,957milliards de dollars , 10 milliards de dollars lors de la crise thaïlandaise de 1997, 18milliards de dollars en Indonésie en 19997et 9milliards de dollars .

Souvent , contrairement à toute attente , les fonds apportés par la Banque mondiale excède ceux du FMI.C'est le cas de la crise Mexicaine pendant laquelle le FMI a contribué à la hauteur de 17,843 milliards de dollars alors que la Banque y a déboursé 33,957. Même cas en Thaïlande , avec un déboursement respectif de 3,926 milliards de dollars et 10,500milliards pour ces deux institutions. En Corée aussi avec 23,100milliards de dollars et 20,99milliards de dollars respectivement pour la Banque mondiale et le FMI.

En plus de ces apports financiers , le FMI  a beaucoup besoin de la banque mondiale dans la mise en oeuvre de ses politiques à travers les PAS qui stipulent aussi les directives de la Banque mondiale .Les deux ont intérêt alors de collaborer , et c'est logique car ces sont deux institutions soeur.

Le divorce approche , la relation entre ces deux institutions se sont détériorées ces dernières années malgré leur volonté de coopérer. STIGLITZ , un ancien vice président , non moins chef économiste de la Banque mondiale , dans son oeuvre La grande désillusion (2002) a déjà classé la porte, ouvre d'autre voie à ceux qui ont hésité depuis , à critiquer le FMI.Il a fortement critiqué le FMI de son action dans le cadre de gestion des crises surtout celles depuis les années 1990 .Il a raison de critiquer l'échec du FMI mais il ne faut pas oublier qu'il a aussi sa part de responsabilité. Pourquoi attendre si longtemps, même après sa démission de la Banque mondiale, d'avancer ses critiques. Est ce qu'il a réussi son pari dans la lutte contre la pauvreté lorsqu'il était à la tête da la Banque mondiale ? Ce n'est pas l'objet de cette recherche , on connaît la réponse.....

Quoi qu'il en soit le FMI a besoin de la Banque mondiale et inversement , chacun doit quand même définir son rôle, ca n'empêche pas la coopération.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard